Belgique - Etikhove (section)

De Geneawiki
Révision datée du 3 décembre 2016 à 18:08 par Cyprien (discussion | contributions) (→‎{{Histoire de la commune}} : Les seigneuries sur le territoire d'Etikhove)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Retour

Etikhove
Informations
Pays Drapeau de la Belgique    Belgique
Région Flandre
Province Flandre orientale
Code postal
Population 2395 hab. (1895)
Densité hab./km²
Nom des habitants
Superficie 1202 ha
Altitude
Point culminant
Coordonnées (long/lat)
Localisation

Histoire.png Histoire de la commune

L'histoire du village d'Etikhove a été écrite par le secrétaire communal de la commune Alfons Van Nieuwenhuyze et publiée en 1976 sous le titre "Historiek van Etikhove".

Le toponyme "Atinghova" est déjà mentionné en 1116. Le nom du village (ou de la "paroisse", suivant l'expression usitée jusqu'à la fin de l'Ancien Régime) varia dans les documents conservés : Etichoue, Autincouve, Aitikoue, Eyticoue... Jusqu'en 1930 d'ailleurs, on utilisait Etichove, avant que le nom ne soit officiellement Etikhove.

Sous l'Ancien Régime, Etikhove faisait partie, avec Melden-Nukerke, Maerke, Kerkhem, Quaremont, Sulsique et Berchem, de la baronnie de "l'entre Maerke et Rhosnes" ("'t Land tussen Marke en Ronne").

Etikhove.jpg

Quatre seigneuries existaient à Etikhove : Drappendriesch, Fiennes, Overmaelsaecke (qui dépendait du "Pays de Sottegem") et Ladeuze. Le lieu-dit Puttene faisait partie de la seigneurie d'Eename ("d'heerlyckheede 't Eynaeme").

A l'origine, Etikhove faisait partie de l'évêché de Cambrai. A partir de la réforme des évêchés (en 1558), Etikhove fit partie du doyenné de Renaix, puis en 1802, du doyenné d'Audenarde et de l'évêché de Malines. Enfin, de nos jours, la paroisse fait partie du doyenné de Renaix et de l'évêché de Gand.

L'église, dédiée à Saint Brice, était sous le patronage de l'abbaye bénédictine de Liessies, abbaye fondée dans le nord de la France, en 1095, par Thierry, seigneur d’Avesnes et sa femme Ade.

Au XVIe siècle, les troubles religieux firent passer la population de 1000 habitants environ vers 1570, à 385 vers 1590. L'émigration forcée des Calvinistes, essentiellement, mais aussi la situation économique, expliquent ce dépeuplement.

Le nombre d'habitants va commencer à croître ensuite : on comptait environ 1300 habitants à la fin du XVIIe siècle, pour arriver à environ 3000 habitants vers 1840. La terrible crise économique de 1845-1846, avec son lot d'épidémies, et l'émigration, notamment vers les grandes exploitations agricoles de la Somme et de l'Oise en France, ramenèrent le chiffre de la population du village à 2488 en 1880, et 2251 en 1920.

Il est à noter aussi que, depuis l'époque de la Réforme du XVIe siècle, il y avait dans la région de Renaix-Audenarde, sept petites communautés protestantes (communautés appelées le "Mont-des-Oliviers flamand" ou "l'Olivier flamand") dans la ville d'Audenarde et les villages de Melden, Nukerke, Etikhove, Wijlegem, Mater et Horebeke. Dans la seconde partie du XVIIIe siècle, subsistaient seulement les communautés protestantes de Matere, Etikhove et Hoorebeke : cette dernière communauté existe toujours aujourd'hui, mais la communauté protestante d'Etikhove disparut en 1913.

Durant la Grande Guerre de 1914-1918, trois jeunes gens furent tués par les Allemands :

  • Léa Moreau, 20 ans, de Paturages, qui était venue à pied à Etikhove, pour y acheter quelque nourriture, et qui fut tuée le 15 mars 1918 par la Feldgendarmerie de Schoorisse,
  • Badilon Geenens, 19 ans, né à Etikhove, tué le 24 juin 1918 non loin de chez lui, par la Police secrète allemande, parce qu'il était réfractaire,
  • Emiel Thienpont, 22 ans, de Maerke-Kerkhem, réfractaire, tué le 30 juin 1918 par la Police militaire allemande.

Les soldats d'Etikhove qui moururent durant la Grande Guerre étaient :

  • Richard Geenens, mort le 6 août 1914,
  • Charles Fruy, mort le 19 septembre 1914,
  • Léon D'Hondt, mort en octobre 1914,
  • René-Achiel Van Butsele, né à Etikhove, du 3ème Chasseur à pied, mort à La Panne le 7 janvier 1915,
  • Léonard De Ruyffelaere, né à Etikhove, du bataillon de génie, mort à Furnes des suites d'un accident le 4 juillet 1915,
  • Michel Valère De Vos, né à Nukerke le 27 juin 1896, sous-officier au 5ème Régiment de Ligne, blessé en patrouille le 4 décembre 1915, mort à l'hôpital le 17 décembre 1915,
  • Léon De Donder, d'Etikhove, soldat au 10ème de Ligne, tué à Ramscappelle le 2 novembre 1916,
  • Michel Van de Putte, fils de l'instituteur en chef d'Etikhove, du 2ème régiment de Lanciers, blessé le 15 février 1917 et mort le 25 février 1917 à l'hôpital de Beveren-Roesbrugge,
  • Remi Provost, d'Etikhove, des Pionniers, tué à Oeren, le 1er novembre 1917,
  • Julien Verroken, mort le 27 mai 1918,
  • Joseph De Donder, frère de Léon ci-avant, du 5ème Régiment, tué à Wijdendrift le 30 mai 1918,
  • Vital Noël, époux de Maria De Vos, officier au 15ème de Ligne, né à Leuze, le 1er février 1885, blessé à Langermarck par un obus le 14 octobre 1918, et mort à Bourbourg, en France, le 16 octobre 1918,
  • Cyriel Cornil, mort le 11 février 1919,
  • Achiel Audoorn, né à Etikhove, tué à Boezinghe dans la nuit du 12 au 13 juin 1916,

Les invalides de guerre étaient :

  • Omer Van Huffel, blessé à La Panne, en juin 1916, qui perdit les deux jambes,
  • Omer De Donder, frère des deux précédents cités, qui fut grièvement blessé.

Rappelons également avec Alfons Van Nieuwenhuyze et Dirk De Merlier, deux historiens locaux, qu'en 1933, durant "l'année des apparitions mariales" (à Olsene, Herzele, Wielsbeke, Uitkerke, Onkerzele, etc.), du 9 au 30 octobre, Omer Eneman ou Eeneman, plus connu dans le village sous le nom de "Merke Gosseye", décorateur et artiste-peintre d'Etikhove, rejoint ensuite par le Renaisien Maurice Van Rokegem, dit avoir vu des apparitions de la Vierge, vêtue de blanc et d’un manteau bleu, avec une couronne de roses d’or. « Le peuple doit souvent communier, il doit lire (…) et j’aiderai les malades », aurait-Elle dit. Le 29 octobre 1933, une date annoncée précédemment, 25 000 personnes affluèrent à Etikhove, dont de nombreuses personnes invalides et handicapées, dans une excitation générale et un chaos indescriptible. Il n'y eut néanmoins aucun miracle ni phénomène visuel remarquable, ce qui déçu bien évidemment les pélerins. Ainsi, le cardinal Van Roey, archévêque de Malines-Bruxelles, déclara le 25 août 1934 que ces faits, avec ceux d'Olsene et d'autres apparitions « ne présentent aucun élément qui puisse servir d’argument positif pour leur caractère surnaturel ».

Suite à la loi de fusion des communes, l'ancienne commune d'Etikhove a été fusionnée le 1er janvier 1977, avec Nukerke, Schorisse, Maarke-Kerkem, dans la nouvelle commune de Maarkedal.

Parmi les hommes de valeur né à Etikhove, on citera notamment :

  • Jean-Baptiste van Cauwenberghe, curé de Saint-Jacques, à Louvain, fondateur de l'institution des Soeurs de la Charité à Louvain le 7 octobre 1794. Il était né le 10 avril 1749, à Etikhove, étant fils de Petrus Franciscus et de Theresia van Thieghem. Après avoir suivi avec le plus brillant succès un cours de philosophie à la "Pédagogie du Porc", il fut ordonné prêtre, en 1775. Le 15 avril 1777, il devint licencié en théologie, et le 28 du même mois, curé de la paroisse de Saint-Jacques. Homme pieux et instruit, il était un orateur sacré de talent et l'idole de ses paroissiens. Ayant refusé de prêter le serment de haine à la royauté, exigé par la République, il fut condamné à la déportation, le 6 novembre 1797. Arrêté quelques jours après à Malines, il fut conduit à Rochefort, et de là déporté à Cayenne, où il débarqua le 6 juin 1798. Il mourut de misère, dans le désert de Konomana, le 6 octobre de la même année.
Villa Tynlon.jpg
  • François Eysebaert, né le 1er mars 1786, fusilier au 18ème Régiment d'infanterie de ligne français, qui reçut par décret de l'Empereur Napoléon daté du 3 décembre 1809 une dotation de 500 francs de rente sur le canal de Loing, acte confirmé par le roi Louis-Philippe par ordonnance du 18 février 1831.

On mentionnera aussi que le peintre de très grand talent Valerius De Saedeleer (Alost 1867 - Leupegem 1941), une des figures les plus marquantes du "premier groupe" de l'école picturale de Laethem, s'y établit dans sa villa "Tynlon" (photo ci-contre) jusqu'en 1937.

Recherches généalogiques.png À savoir pour vos recherches généalogiques

Les archives

Les archives de l'ancienne commune d'Etikhove étaient conservées aux Archives de l’Etat à Renaix. Ce dépôt d'archives a été supprimé le 1er septembre 2009. Pour la situation actuelle, voyez la page sur "Renaix" ("Les archives").

Sont notamment consultables aux Archives de l’Etat :

  • les actes d’état civil de 1795 jusqu’à la fin du 19e siècle avec des tables décennales, sous la forme de microfilms. Ces actes sont rédigés en français ou en néerlandais suivant les époques considérées.
  • les registres paroissiaux antérieurs à 1796 avec un index alphabétique moderne, sous la forme de microfilms. Ces registres sont rédigés en latin. Ces registres débutent :
  • en 1612 pour les baptêmes,
  • en 1625 pour les mariages,
  • en 1625 pour les inhumations.

Les registres paroissiaux ont été analysés par Marc Vuylsteke et publiés par le cercle généalogique local V.V.F.-Vlaamse Ardennen.

Les états de biens

A l’appui et en complément des registres paroissiaux, l’on consultera prioritairement les actes de dévolution successorale et de tutelle (les « états de biens », « staten van goed » en néerlandais) passés devant les échevins jusqu’à la fin de l'Ancien Régime. Les renseignements généalogiques contenus dans ces actes ont été analysés par Paul van Butsele et publiés en 1972 par l'éditeur "Familia et Patria".

On notera aussi que des états de biens concernant des habitants d’Etikhove ont été passés à Audenarde. Le volumineux ouvrage de Carlos Aelvoet et d’André Lafort sur les états de biens de la ville et de la châtellenie d’Audenarde de 1595 à 1796 indexe plusieurs milliers d’actes passés pardevant les échevins d’Audenarde : 107 actes concernent des habitants d’Etikhove. L’ouvrage « Stad en Kasselrij Oudenaarde, staten van goed (1595-1796), indices », publié en 2008 par les Archives de la ville d’Audenarde (où il peut être acquis, voyez la page consacrée à Oudenaarde).

Il est à noter également que les états de biens de la seigneurie d'Ename enclavée dans Etikhove ont été transcrits par André Lafort et publiés en 2003 dans l'ouvrage sur les états de biens d'Ename et Nederename. Cet ouvrage peut être acquis auprès de M. André Lafort à l'adresse : andre.lafort(arobase)skynet.be

Le "status animarum" ("l'état des âmes" de la paroisse, c'est à dire le recensement du village fait par le curé) de 1694 a été publié par Paul van Butsele dans la revue du VVF-Vlaamse Ardennen n° 9 et suivants.

Les Protestants

Un registre de baptêmes protestants (de 1756 à 1764) a été publié dans la revue du VVF-Vlaamse Ardennen, n° 20, en 1999.

L'ouvrage, en néerlandais, d'Edgard Van Droogenbroeck, publié en 2014 par le cercle d'histoire Businarias, et intitulé "Kroniek van de in 1913 verdwenen protestantse gemeente te Etikhove" ("Chronique de la commune protestante d'Etikhove disparue en 1913") cite toutes les familles de "Gueux" d'Etikhove mentionnées dans des archives, et donne des précisions généalogiques (naissance, mariage, décès) sur les membres protestants de ces familles.

Les noms de ces familles sont les suivants : Becaert, Blommaert, De Groote, De Jonge, De Lepelaar, De Potter, De Schepper, Gosseij, Lodens, Pijke, Speliers, Van Cauwenberghe, Van den Driessche, Van der Haegen, Van Kerkhove, Van Maelsaeke, Verklijen, Walraet.

L'on se reportera à l'ouvrage sus-mentionné pour plus de précisions sur les membres de ces familles.

Un registre de rentes

Un important registre de rentes ("Rente Ladeuze") de 1751 a été transcrit par Marc Vuylsteke et publié en 2002 par l'association VVF-Vlaamse Ardennen. Ce registre permet, par le biais des rentes, de remonter parfois sur plusieurs générations.

Adresse de l'administration communale

Gemeentebestuur Maarkedal, Dienst burgerzaken, Nederholbeekstraat 1, B-9680 Maarkedal (Etikhove)

  • Téléphone : (055) 33 46 40 , ou, à partir de l'étranger 00 32 55 33 46 40
  • Télécopieur : (055) 33 46 58 , ou, à partir de l'étranger 00 32 55 33 46 58
  • Courriel : gemeentebestuur(at)maarkedal.be

Logo internet.png Liens utiles (externes)