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== Histoire de la commune ==
== Histoire de la commune ==
Le toponyme "Atinghova" est déjà mentionné en [[1116]]. Le nom du village (ou de la "paroisse", suivant l'expression usitée jusqu'à la fin de l'Ancien Régime) varia dans les documents conservés : Etichoue, Autincouve, Aitikoue, Eyticoue... Jusqu'en 1930 d'ailleurs, on utilisait Etichove, avant que le nom ne soit officiellement Etikhove.
Le toponyme "Atinghova" est déjà mentionné en [[1116]]. Le nom du village (ou de la "paroisse", suivant l'expression usitée jusqu'à la fin de l'Ancien Régime) varia dans les documents conservés : Etichoue, Autincouve, Aitikoue, Eyticoue... Jusqu'en [[1930]] d'ailleurs, on utilisait Etichove, avant que le nom ne soit officiellement Etikhove.


Sous l'Ancien Régime, Etikhove faisait partie, avec Melden-Nukerke, Maerke, Kerkhem, Quaremont, Sulsique et Berchem, de la baronnie de "l'entre Maerke et Rhosnes" ("'t Land tussen Marke en Ronne").
Sous l'Ancien Régime, Etikhove faisait partie, avec Melden-Nukerke, Maerke, Kerkhem, Quaremont, Sulsique et Berchem, de la baronnie de "l'entre Maerke et Rhosnes" ("'t Land tussen Marke en Ronne").
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A l'origine, Etikhove faisait partie de l'évêché de Cambrai. A partir de la réforme des évêchés (en [[1558]]), Etikhove fit partie du doyenné de Renaix, puis en [[1802]], du doyenné d'Audenarde et de l'évêché de Malines. Enfin, de nos jours, la paroisse fait partie du doyenné de Renaix et de l'évêché de Gand.
A l'origine, Etikhove faisait partie de l'évêché de Cambrai. A partir de la réforme des évêchés (en [[1558]]), Etikhove fit partie du doyenné de Renaix, puis en [[1802]], du doyenné d'Audenarde et de l'évêché de Malines. Enfin, de nos jours, la paroisse fait partie du doyenné de Renaix et de l'évêché de Gand.


L'église, dédiée à Saint Brice, était sous le patronage de l'abbaye bénédictine de Liessies, abbaye fondée dans le nord de la France, en 1095, par Thierry, seigneur d’Avesnes et sa femme Ade.
L'église, dédiée à Saint Brice, était sous le patronage de l'abbaye bénédictine de Liessies, abbaye fondée dans le nord de la France, en [[1095]], par Thierry, seigneur d’Avesnes et sa femme Ade.


Au {{XVIème siècle}}, les troubles religieux firent passer la population de 1000 habitants environ vers 1570, à 385 vers 1590. L'émigration forcée des Calvinistes, essentiellement, mais aussi la situation économique, expliquent ce dépeuplement.
Au {{XVIème siècle}}, les troubles religieux firent passer la population de 1000 habitants environ vers [[1570]], à 385 vers [[1590]]. L'émigration forcée des Calvinistes, essentiellement, mais aussi la situation économique, expliquent ce dépeuplement.


Le nombre d'habitants va commencer à croître ensuite : on comptait environ 1300 habitants à la fin du XVIIème siècle, pour arriver à environ 3000 habitants vers 1840. La terrible crise économique de 1845-1846, avec son lot d'épidémies, et l'émigration, notamment vers les grandes exploitations agricoles de la Somme et de l'Oise en France, ramenèrent le chiffre de la population du village à 2488 en [[1880]], et 2251 en [[1920]].
Le nombre d'habitants va commencer à croître ensuite : on comptait environ 1300 habitants à la fin du {{XVIIème siècle}}, pour arriver à environ 3000 habitants vers [[1840]]. La terrible crise économique de [[1845]]-[[1846]], avec son lot d'épidémies, et l'émigration, notamment vers les grandes exploitations agricoles de la Somme et de l'Oise en France, ramenèrent le chiffre de la population du village à 2488 en [[1880]], et 2251 en [[1920]].


Suite à la loi de fusion des communes, l'ancienne commune d'Etikhove a été fusionnée le 1{{er}} janvier [[1977]], avec Nukerke, Schorisse, Maarke-Kerkem, dans la nouvelle commune de Maarkedal.
Suite à la loi de fusion des communes, l'ancienne commune d'Etikhove a été fusionnée le 1{{er}} janvier [[1977]], avec Nukerke, Schorisse, Maarke-Kerkem, dans la nouvelle commune de Maarkedal.
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Parmi les hommes de valeur né à Etikhove, on citera notamment :  
Parmi les hommes de valeur né à Etikhove, on citera notamment :  


* Jean-Baptiste van Cauwenberghe, curé de Saint-Jacques, à Louvain, fondateur de l'institution des Soeurs de la Charité à Louvain le 7 octobre 1794. Il était né le 10 avril 1749, à Etikhove, étant fils de Petrus Franciscus et de Theresia van Thieghem. Après avoir suivi avec le plus brillant succès un cours de philosophie à la Pédagogie du Porc, il fut ordonné prêtre, en 1775. Le 15 avril 1777, il devint licencié en théologie, et le 28 du même mois, curé de la paroisse de Saint-Jacques. Homme pieux et instruit, il était un orateur sacré de talent et l'idole de ses paroissiens. Ayant refusé de prêter le serment de haine à la royauté, exigé par la République, il fut condamné à la déportation, le 6 novembre 1797. Arrêté quelques jours après à Malines, il fut conduit à Rochefort, et de là déporté à Cayenne, où il débarqua le 6 juin 1798. Il mourut de misère, dans le désert de Konomana, le 6 octobre de la même année.
* Jean-Baptiste van Cauwenberghe, curé de Saint-Jacques, à Louvain, fondateur de l'institution des Soeurs de la Charité à Louvain le 7 octobre [[1794]]. Il était né le 10 avril [[1749]], à Etikhove, étant fils de Petrus Franciscus et de Theresia van Thieghem. Après avoir suivi avec le plus brillant succès un cours de philosophie à la "''Pédagogie du Porc''", il fut ordonné prêtre, en [[1775]]. Le 15 avril [[1777]], il devint licencié en théologie, et le 28 du même mois, curé de la paroisse de Saint-Jacques. Homme pieux et instruit, il était un orateur sacré de talent et l'idole de ses paroissiens. Ayant refusé de prêter le serment de haine à la royauté, exigé par la République, il fut condamné à la déportation, le 6 novembre [[1797]]. Arrêté quelques jours après à Malines, il fut conduit à Rochefort, et de là déporté à Cayenne, où il débarqua le 6 juin [[1798]]. Il mourut de misère, dans le désert de Konomana, le 6 octobre de la même année.
[[Image:Villa_Tynlon.jpg|right|200px]]
[[Image:Villa_Tynlon.jpg|right|200px]]
* François Eysebaert, né le 1er mars 1786, fusilier au 18ème Régiment d'infanterie de ligne français, qui reçut par décret de l'Empereur Napoléon daté du 3 décembre 1809 une dotation de 500 francs de rente sur le canal de Loing, acte confirmé par le roi Louis-Philippe par ordonnance du 18 février 1831.
* François Eysebaert, né le 1er mars [[1786]], fusilier au 18ème Régiment d'infanterie de ligne français, qui reçut par décret de l'Empereur Napoléon daté du 3 décembre [[1809]] une dotation de 500 francs de rente sur le canal de Loing, acte confirmé par le roi Louis-Philippe par ordonnance du 18 février [[1831]].


On mentionnera aussi que le peintre de très grand talent Valerius De Saedeleer (Alost 1867 - Leupegem 1941), une des figures les plus marquantes du "premier groupe" de l'école picturale de Laethem, s'y établit dans sa villa "Tynlon" (photo ci-contre) jusqu'en 1937.
On mentionnera aussi que le peintre de très grand talent Valerius De Saedeleer (Alost [[1867]] - Leupegem [[1941]]), une des figures les plus marquantes du "premier groupe" de l'école picturale de Laethem, s'y établit dans sa villa "Tynlon" (photo ci-contre) jusqu'en [[1937]].


== {{A savoir pour vos recherches généalogiques}} ==
== {{A savoir pour vos recherches généalogiques}} ==
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