François BRIOT
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Il suit les pas de Pierre Woeiriot, dont la mère est Damblinoise. Comme lui et comme son oncle Etienne, il a une formation d'orfèvre et de potier d'étain. On sait peu de chose sur sa formation, mais comme tous les orfèvres, il a dû passser par Florence, dont l'orfèvrerie y est florissante.
Il séjourne à Lyon où est Pierre Woeirot. Il y retrouve un Lorrain, Jean Jacquemard, de Clinchamps, potier d'étain comme lui, avec qui il a pu faire une partie de son apprentissage. Jean Jacquemard quitte Lyon en 1562. Ceci donne une idée de sa date de naissance, avant 1550, ce que confirme le fait qu'il ait trois enfants en 1576. Plus tard, ils seront reçus tous deux le même jour à la corporation de Saint Eloi à Montbéliard, le 12 avril 1580, Jean Jacquemard, son maître, signant le procès verbal d'admission.
Il est considéré, avec sa fameuse aiguière et son bassin, comme le chef de file de l'école lyonnaise de la poterie d'étain. Il a vraissemblablement quitté Lyon vers 1572 et se retrouve à Damblain, où il est signalé en 1576 et 1578.
Réformé, il est obligé de quitter la Lorraine conformément à l'édit du duc de 1572, après avoir eu le temps de liquider ses biens, ainsi que sa maison du XVIème après y avoir gravé cette plaque de 1579. Il s'installe alors à Montbéliard. Sa vie y est mieux connue, grâce aux découvertes d'Alexandre Tuetey (Le graveur lorrain, François Briot, Paris 1887) et à l'étude de Jean-Marc Debart (Les monnaies de la principauté de Monbéliard du XVIe siècle au XVIIIe siècle, Paris 1980).
Il délaisse la poterie d'étain, tout en continuant à couler ses oeuvres, et devient graveur officiel du Comte de Montbéliard. Il grave un certain nombre de monnaies et médailles des comtes. Le comte Frédéric ayant hérité du duché de Wurtemberg, François Briot le suit à Stuttgart en 1593.
Il fait de mauvaises affaires, se laissant entraîner par les fameuses recherches sur la transformation de métaux en or, et engage une somme importante, 6000 florins, auprès du soi-disant découvreur. Il entraîne avec lui le comte Frédéric par convention en 1597. La suite est prévisible, l'échec de ces entreprises entraîne sa disgrâce.
Il rentre en grâce en 1608, à l'avènement de Jean Frédéric, fils de Frédéric et revient à stuttgart de 1608 à 1610. Il est alors remplacé par son compatriote François Guichard. Il revient à Montbéliard et à Besançon, ou il met en place des machines à frapper les monnaies. On perd sa trace à partie de 1616.
Beaucoup d'erreurs sur son oeuvre sont relevées par André Gautrot, erreurs qui se répercutent encore de nos jours.
- Il est né à Damblain et non à Montbéliard.
- il est potier d'étain et reçu comme tel à la corporation de St Eloi à Montbéliard, donc il est "maître fondeur de métail" et sait couler ses pièces.
- Il est graveur et signe comme tel son auto portrait situé sous son fameux bassin.
- Ses dessins ne sont pas inspiré d'Etienne Delaune, mais de Pierre Woeiriot.
- Il n'a pas fait son aiguière à Montbéliard mais à Damblain ou plutôt à Lyon, avant 1575, comme le voyait d'ailleurs les savants du XIXe siècle avant d'être embrouilés par les supputations d'Alexandre Tuetey.