BOISSY Gaby

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Gaby Boissy

Gaby Boissy, artiste lyrique (soprano) à l'Opéra-comique, née à Alexandrie (Egypte) le 18 février 1884, décédée à Paris 16ème Arrondissement le 18 juin 1976. De son vrai nom Gabrielle Cahen, Gaby Boissy prend officiellement celui de Clairville en 1952. Elle est la soeur d'Alice Clairville.

Biographie

Elle reçut sa formation à l'école Jules et Madeleine Chevalier, professeurs de chant et d'art lyrique 6, rue Offémont à Paris. Dès 1905, elle chanta et joua divers rôles dans des fantaisies, opérettes, revues, au sein de plusieurs théâtres et music-halls parisiens : La cigale, chez Mayol, la boîte à Fursy, aux Capucines, à Cluny, aux Variétés, au théâtre Réjane, au théâtre Fémina, au théâtre Impérial, au Trianon lyrique, à la Scala, au théâtre Michel, à la Comédie Royale... Le 12 avril 1922, elle débuta à l'Opéra-Comique dans Carmen (Micaela) et chanta également la Bohème (Mimi) et Werther (Sophie). Elle entreprit aussi des saisons aux casinos de Deauville, Cannes, Nice, Monte-Carlo (1921-1925). En 1923, elle enregistra, avec les choeurs du théâtre des variétés, un disque 78 tours chez Gramophone : Ciboulette, opérette de Reynaldo Hahn (Amour qui passe - C'est sa banlieue - Y a de la lune).

Extraits de presse

  • Le Figaro 8.7.1906 - Deux sous de violettes, c'est pas grand'chose, c'est pas grand'chose, je le sais bien. Cet hommage à Alfred de Musset, agréablement mis en scène par Mimi Pinson est certainement un des moments les plus applaudis de la revue – et réussie ! - de MM. P.L. Flers et Eugène Hèros, à la Cigale. Le mérite revient pour une bonne part à une jeune et jolie artiste, Mlle Gaby Boissy, qui détaille avec un art délicat les couplets de cet hommage à Musset. Un peu plus tard on applaudit encore sa vois fraîche et charmante dans la valse de la Bonapartière, au finale du premier acte. Et au mieux les spectateurs se trouvent très agréablement surpris de voir se trémousser, parmi des situations comiques et tenir un rôle de commère avec une malice pétillante et un entrain endiablé, la brillante artiste qu'ils entendaient un instant auparavant soupirer de façon exquise, des couplets où elle apportait avec son expression si juste, une sensibilité si profonde.


  • Le Ménestrel 19.10.1907 - A Cluny, c'est une direction nouvelle encore, celle de M. Duplay, qui pourrait bien, elle, avoir mis dans le mille avec la revue de MM. Paul Ardot et Albert Laroche. C'est qu'ils sont non seulement montés avec un luxe inusité au boulevard Saint-Germain, mais encore tout à fait amusants ces sept tableaux avec leurs couplets lestement troussés et gaiement satiriques, leurs scènes filées avec entrain, leurs mois à remporte-pièce et leurs ingénieuses trouvailles. Et ils sont, de plus, joliment enlevés par une très bonne troupe, menée à la victoire par une délicieuse commère, Mlle Gaby Boissy, jeune, jolie et finement délurée, avec une voix fraîche et sympathique, et par un compère charmant, M. Carpentier, qui dit le couplet avec infiniment de goût, et comprenant M. Jullien, épique en Deibler qui détend les assassins sur l'air des Enfants, et étourdissant en Mounet-Sully prestidigitateur, Mlle Claudio de Sivry, trépidante et primesautière, M. Hamilton, tout à fait farce. Mlle Angèle Gril, qui chante agréablement, M. Armand Marie, un Adrien Bernheim plus que nature, MM. Valût, Marius, Mori, Koval, Mmes Frank-Mel, Ethei May, Mars-Pearl et Little Chrysias. On a ri, on a applaudi, on a même tellement bissé que, vraiment, l'on se demande si, en cette seule soirée, l'on n'a pas joué deux fois Une Revue à Cluny.


  • Gil Blas 5.12.1907 - Gaby Boissy - Comme elle a eu très jeune des caprices de jolie femme, cette charmante parisienne s'est amusée à aller naître à Alexandrie, et il n'y a pas très longtemps, car si Gaby Boissy est déjà chargée de succès, elle est légère d'années. Elle a débuté aux Folies-Bergère, où elle se fil remarquer par la façon parfaite dont elle remplissait son rôle et son maillot. Puis elle a joué à la Cigale, à. la Scala, et, partout, elle a charmé le public avec son jeune entrain et sa voix fraîche. Actuellement, elle mène vers une centième toute proche la joyeuse revue de Cluny, où, chaque soir, son joli talent, sa taille souple et ses jambes fines font merveille.


  • Le Figaro 24.10.1910 - La revue de la Cigale qui va terminer en plein succès sa triomphale carrière est donnée depuis quelque temps par la plus jolie, la plus gracieuse des commères, Gaby Boissy. Cette ravissante artiste si appréciée déjà s'est placée d'emblée au premier rang ; sa beauté charmante, sa jolie voix et son talent ont conquis tous les suffrages ; elle est consacrée étoile et c'est justice, comme on dit au Palais.


  • Le Figaro 27.8.1919 - Melle Gaby Boissy est rentrée à Paris après avoir donné à Deauville où elle villégiaturait quelques représentations remarquables. La belle artiste a chanté notamment Manon, avec Jean Périer et M. Marcelin. Elle s'est montrée tout à fait remarquable dans ce rôle difficile par l'ampleur et la qualité de sa voix, par la grâce de son jeu dramatique et par le choix délicat de ces costumes. Son succès fut tel qu'elle fut invitée immédiatement à donner à Bordeaux des représentations de Manon et de Thaïs. Mais pourrons-nous d'abord applaudir Mlle Gaby Boissy dans un de nos grands théâtres lyriques ?


  • Le Gaulois 05.3.1921 - Mlle Gaby Boissy, tant applaudie à Deauville, a été rengagée au casino municipal de Cannes où elle a interprétée Manon avec une poésie et un charme rares. Dans la Traviata et dans Orphée (l'Amour) elle a été vivement appréciée par l'aisance gracieuse de son jeu, la pureté de sa voix légère son expression touchante et la beauté de ses costumes. Sous peu, elle chantera la vie de Bohême.


  • La presse 30.8.1922 - Mlle Gaby Boissy a été fort applaudie, à l'Opéra-Comique, dans ses interprétations de Micaela de Carmen, et de Sophie, de Werther, qu'elle chante et qu'elle joue avec beaucoup de charme et de talent.


  • Le Ménestrel 11.06.1923 - Pendant une indisposition de Mlle Favart, le rôle de celle-ci dans Ciboulette a été tenue par Mlle Gaby Boissy qui s'y montra chanteuse experte et artiste intelligente.


  • La presse 15.8.1924 - Mlle Gaby Boissy qui reprit Ciboulette aux Variétés avec le succès que l'on sait chantera au casino de Deauville le 17 août la Vie de bohême, le 21 Manon et le 23 Micaela de Carmen.


  • Le temps 22.8.1925 - Mlle Gaby Boissy de l'Opéra-Comique a fait au casino de Deauville une brillante rentrée dans la vie de bohême, Manon et Thaïs. Ses délicieux costumes, sa voix légère, son jeu vivant lui valurent un succès magnifique qui se renouvellera ce soir dans Ciboulette qu'elle chanta 150 fois aux Variétés.

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Enregistrements


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Visuel sources.png Sources

  • Décret du 1er août 1952 portant substitution et addition de nom. J.O. 6/8/1952, p. 7931
  • Extraits de presse : le figaro, la presse, le gaulois, le temps, le petit parisien
  • Revues : le ménestrel, la rampe, Fantasio, Paris qui chante, les modes, Comoedia illustré
  • L'art lyrique français (cantatrices de l'Opéra-comique)