Aviation militaire ~ 1914 - 1918

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L’aéronautique militaire dans la Grande Guerre

Lorsque la guerre de 1914-1918 éclate, une aviation à usage militaire se développe peu à peu, d’abord avec des avions de reconnaissance, puis avec des chasseurs et des bombardiers.

À l’annonce de la mobilisation, l’aéronautique militaire dispose de 138 appareils répartis dans 23 escadrilles, auxquels il faut ajouter un nombre équivalent en attente dans la Réserve générale d’aviation.
Dans les jours qui suivent, les 3, 6 et 15 août, quatre nouvelles escadrilles voient le jour : 3 dites d’armée et 1 dite de cavalerie, grâce à du matériel récupéré auprès des constructeurs et des écoles, ou issu de dons ou de réquisitions auprès de propriétaires civils.

Les trois missions principales des escadrons de reconnaissance émergèrent à partir de mars 1915 :

  • des missions de reconnaissance photographiques permettant d’établir les cartes des réseaux de tranchées ennemis ;
  • des missions de reconnaissance permettant à l'artillerie de tirer sur des cibles invisibles depuis la position de tir, par liaison radio en code Morse dans le sens air vers le sol ;
  • des missions permettant de communiquer avec l'infanterie durant l'offensive en survolant le champ de bataille. La méthode de communication consistait à larguer des messages depuis l'avion.

Le 5 octobre 1914, l’équipage français formé par le sergent aviateur Frantz et le mécanicien Quenault remporte la première victoire aérienne de l’histoire.

Dès le 8 octobre 1914, Barès élabore un programme basé sur la mise en ligne de 65 escadrilles comprenant :

  • 16 escadrilles d’armées spécialisées dans la reconnaissance et la chasse ;
  • 30 escadrilles de corps d’armée, spécialisées dans le réglage de tir ;
  • 16 escadrilles de bombardement ;
  • 3 escadrilles de cavalerie.

En décembre 1914, on recrute des officiers et sous-officiers issus de la cavalerie pour devenir pilotes et recherche dans toutes les armées les mécaniciens qui font défaut à l’aéronautique.

Le 26 mai 1915, les 18 appareils du groupe de bombardement GB 1 effectuent le 1er raid de bombardement stratégique auquel participe le capitaine Pierra.
Le commandant Barès tenait en effet à ce que les officiers de son Service évoluent en escadrille, quand leur mission le permettait, afin de mieux appréhender les difficultés du quotidien dans les unités.

En juillet 1915, le Fokker E.III était le premier appareil possédant une mitrailleuse synchronisée qui permettait de tirer à travers l'hélice.

Charles de Rose obtient l’envoi dans le secteur de Verdun de cinq escadrilles de chasse 23, équipées du Nieuport XI « Bébé » ; il prélève sur l’ensemble du front les meilleurs pilotes dont Guynemer, Nungesser, Brocard – les fameux « As » –, qu’il réunit sur tous les terrains disponibles autour de Verdun.
L’ensemble des unités, au nombre de quinze quelques semaines plus tard, placées sous les ordres de Charles de Rose forme le premier groupement de chasse de l’aéronautique militaire française travaillant de manière autonome.

En 1917, l'organisation des établissements du formation du personnel , qui perdure jusqu'à l’Armistice, se répartit ainsi en :

  • une école préparatoire à Dijon,
  • cinq écoles de pilotage à Ambérieu, Chartres, Châteauroux, Étampes et Istres,
  • trois écoles de transformation à Avord, Châteauroux et Istres,
  • trois écoles de perfectionnement pour la chasse à Pau et les vols de nuit à Avord et Istres,
  • deux écoles d’application à Biscarosse pour la chasse et le Crotoy pour le bombardement,
  • une école de tir aérien à Cazaux,
  • trois écoles de mécaniciens et conducteurs à Bordeaux, Dijon et Lyon où se trouvent d’ailleurs les dépôts.

Les marques d’appareils employées se limitent à quatre firmes qui ont fait leurs preuves au combat ;

  • Morane Saulnier (pour la chasse).
  • Maurice Farman (pour la reconnaissance).
  • Caudron (pour le réglage de tir).
  • Voisin (pour le bombardement).

Deux nouveaux types de chasseurs britanniques virent alors le jour pour égaler le Fokker : le F.E.2b en septembre 1915 et le DH.2 en février 1916, avec hélice à l'arrière pouvant ainsi tirer vers l'avant sans système de synchronisation. Puis le minuscule Nieuport 11 français se révéla un adversaire coriace lorsqu'il entra en service en janvier 1916. Avec ces nouveaux appareils, les Alliés récupérèrent la supériorité aérienne à temps pour la bataille de la Somme.

L’apparition, à la fin de l’année 1917, du Breguet XIV, à la fois plus puissant, plus rapide et mieux armé que ses prédécesseurs, permet une véritable résurrection du bombardement de jour, abandonné l’année précédente au profit d’opérations nocturnes.

En avril 1917, une courte supériorité aérienne allemande, connue sous le nom d'avril sanglant, fit subir des pertes alliées trois fois supérieures à celles des allemands, pertes en partie dues au maintien des missions de patrouilles offensives au delà des lignes allemandes.

La dernière année de la guerre, Manfred Von Richthofen, le fameux Baron Rouge crédité de 80 victoires, fut abattu en avril 1918, probablement par un canon anti-aérien australien (bien que le pilote britannique Arthur Roy Brown fut officiellement crédité).

Les différentes méthodes d'observation

Le moyen aérien le plus utilisé restait le ballon dirigeable ou fixe ("ballon captif"), surnommé par les soldats "saucisse" en raison de sa forme particulière.

Ce modèle de ballon captif a été mis au point au début de la guerre par l'ingénieur Albert AQUOT.

Les ballons captifs seront fabriqués pour toutes les armées alliées par l'atelier aérostatique de Chalais.

Des cerf-volants munis d'appareils photos furent également utilisés afin d'établir des cartes précises des positions adverses.

Ces méthodes utilisées dès les premiers jours de la guerre connurent un développement important à partir de la fin de l'année 1914 et en 1915 avec le passage d'une guerre d'offensive vers une guerre de position et de tranchée au sein de laquelle les tirs d'artillerie lourde à longue distance prirent une importance nouvelle.

Les dirigeables présentaient de nombreux inconvénients et apparaissaient relativement faciles à détruire par l'adversaire. Rapidement, les armées préférèrent ainsi privilégier les avions pour se livrer aux opérations de reconnaissance aérienne.

L'Aéronautique maritime

L'Aéronautique maritime a connu un essor considérable entre 1914-1918.
Ne comptant que 26 pilotes et 14 hydravions en 1914 - 6 Nieuport, 6 voisin, 1 Caudron, 1 Breguet; elle représente à la fin de la grande guerre un dixième des effectifs de la marine avec 11.000 hommes, 750 pilotes et 1.200 volants, 700 hydravions (types FBA, Donnet-Denhaut, Tellier Georges Lévy, Hanriot),
L'Aérostation maritime a en service plus de 200 ballons captifs et de 37 dirigeables.
Entre temps, en complément de ses missions engagé en 1914 une partie de ses forces au sein des escadrilles de l'Aéronautique militaire puis s'est lancé en 1916 dans la lutte contre les sous-marins allemands.
Elle aura perçu plus de 4.000 avions pendant les années de guerre, dont la durée de vie est d'environ six mois, et formé 1.500 pilotes et observateurs.
195 d'entre eux sont mort en service aérien commandé.

Les porte-hydravions de la Première Guerre mondial

La Marine arme en porte-hydravions, avec la Foudre, six bâtiments et utilise deux cargos sous pavillon britannique.

  • La Foudre : croiseur porte-torpilleurs est lancé le 9 juin 1892.
L'Aviation maritime est créée le 20 mars 1912 et la Foudre est le bâtiment central de 1912 à 1914.
Le coisseur sert de base flottante à des hydravions mis à l'eau à la grue et réembarqués de même.
Un décollage est réalisé le 8 mai 1914 à partie d'une plate-forme montée sur l'avant.
Le bâtiment sert à partir de décembre de navire atelier pour les bâteaux français opérant en Méditerranée orientale.
  • Le Pas de Calais : paquebot transmanche à roues (1898). Il est transformé en janvier et février 1916. Il navigue entre Cherbourg et la Gironde jusqu'en octobre 1916.
  • Le Campinas : paquebot lance en 1885, requitionné en 1915 at aménagé en janvier et février 1916. Il est utilisé en Méditerranée de mars 1916 à novembre 1918.
  • Le Nord : sister-ship du Pas de Calais. Réquisitionné, transformé en avril 1916. Navigue entre Cherbourg et la Gironde.
  • Le Rouen : paquebot transmanche (1912) requitionné en août 1914, transformé en octobre 1916.
  • Le Dorade : ancien patrouilleur fluvial allemand, le Kuda, construit en 1905, pris au Cameroun en 1914. Tranformé en février 1917 à Rochefort, il opére au Maroc.
  • Le Normandie : chalutier de 1913. il est transformé à Bizerte début 1917.
  • Raven II : cargo allemand (Le Rabenfels) datant de 1904, réquisitionné par les Britanniques en 1904. Il sert de base mobile aux hydravions français de Port Saïd à par tir de janvier 1915.
  • Anne : cargo allemand (L'Änne-Rickmers)) construit en 1911, réquisitionné à Alexandrie par les Britanniques en 1904. Il est aménagé en porte-hydravions début 1915.

Les constructeurs d'avions

Pendant les 4 années de guerre 56146 avions et 92000 moteurs ont été produits en France, dont la plus grande part dans les usines lyonnaises.

L'industrie aéronautique en Île de France

Les constructeurs d'avions ne sont pas encore de grandes entreprises en septembre-octobre 1915.
C'est l'âge de Farman (1.433 ouvriers), de Nieuport (875) et de Voisin (797).
L'usine de Blériot, alors à Levallois, n'a que de 340 ouvriers. Comme fabricant de moteurs, Salmson (1.200 ouvriers) et Gnome et Rhône (1.210) sont en pleine croissance.
Il semble que toutes ces firmes consacrent la totalité de leur efficacité à l'aviation, parce que la demande des avions militaires gonfle très rapidement.
Certains constructeurs élargissent leurs établissements, comme dans le cas de Blériot, qui édifie en 1917 une usine de 28.000 mètres carrés à Suresnes.
En même temps, les types des produits sont uniformisés pour encourager la production en série et surtout pour faciliter les travaux des sous-traitants.

L'industrie aéronautique à Lyon

Quinze usines produisant des éléments d’avion, huit des moteurs et plusieurs fabricants d’accessoires sont ainsi implantées principalement sur la rive gauche dans les 3ème et actuel 8ème arrondissements et à Villeurbanne.

Usines Activités
Société Lyonnaise d’Aviation 10000 m² 600 ouvriers — sous-traitance pour Bréguet, Caudron, Letord, Michelin, Nieuport, Sopwith, Spad et Voisin.
Usines Letord Un bimoteur par jour au ateliers
Desfontaines-Schmitt Sous-traitance dans la fabrication de plusieurs types d’avions.
Atlas Aviation Transformation de la Compagnie lyonnaise de l’industrie du bois pour la production en série des appareils Spad.
Usines Gabriel Voisin montage des appareils Voisin en sous-traitance. À partir de 1915 production d’une bombe torpille de 300 kg.
Usines Borel construction des avions Morane, Voisin et d’hydravions. Usine la plus élaborée 30000 m² dont 12000 couverts.
Usines Caudron construction des Caudron G3 et G4.
Etablissements Robert Esnault-Pelterie L’une des plus grandes usines françaises de fabrication d’avions et d’hélices en bois. 1000 ouvriers, plus de 60 bombardiers Caproni fabriqués sous licence.
Usines Farman Construction sous licence, d’abord des avions Voisin, puis des avions Farman 40,41 et 50.
Etablissements Moret pendant la durée de la guerre production de 70 à 80 tonnes de tubes métalliques par mois à l’industrie aéronautique.
Moteurs Gnome et Rhône Fabrication des moteurs 80 HP 7 cylindres et 160 HP 14 cylindres.
Ateliers Burlat frères Production du moteur rotatif de la firme, puis des moteurs Salmson sous licence.
Moteurs Salmson production de 75 moteurs Canton-Unné par mois.
Entreprise Grémont Fabrication en sous-traitance des moteurs Caudron dans les locaux de la manufacture d’ameublement.
Moteurs Lorraine-Dietrich production en série du moteur Lorraine-Dietrich, avec la participation des Ets Vermorel (Villefranche sur Saône).
Entreprise Guérin production de moteurs dès 1915.
Etablissements Dubut, Goutte, Bissardon et Dulac Fabrication de nombreuses pièces spécifiques à l’aviation.

Les terrains d’aviation

L’index toponymique annexé à l’ouvrage du service historique de l’armée de l’Air consacré aux escadrilles françaises de 1912 à 1920 comporte plus de 1 100 noms de lieux pour les seuls départements français, soit dans la zone d’hostilités, soit à l’arrière.

L’emploi de hangars Bessonneau, en toile de bâche sur armature de bois, déjà installés sur certains terrains d’aviation avant la guerre, fut généralisé, ainsi que celui des baraques Adrian, en bois, modulables selon leur utilisation comme cantonnement, bureau, atelier, laboratoire photo, chapelle, mess ou «bar de l’escadrille». Pour ces deux types de bâtiments provisoires, le procédé de construction utilisé avait l’avantage de permettre, à proximité des lignes, un montage et un démontage rapides par une main d’œuvre non spécialisée et peu nombreuse.

Dans le contexte des commémorations des centenaires de la Première Guerre mondiale, l’association Anciens Aérodromes, qui se consacre depuis 2009 à l’étude historique des aérodromes en France, a choisi de publier des Atlas départementaux des terrains d’aviation militaires de 14-18.
Chaque volume s’attache à recenser et indiquer le positionnement des terrains pour l’ensemble d’un département avec la liste des unités aériennes déployées et leurs infrastructures.

Pour plus d’information : Association ANCIENS AÉRODROMES ~ Site EOLYS rue de l’Épinette, 62136 LESTREM France
Contact courriel: [email protected]

Les « As » de l'aviation

Les As de l'aviation sont au nombre de 182. Pour recevoir ce titre, le pilote devait obtenir au minimum cinq victoires homologuées (confirmées par deux autres observateurs que le pilote) et que l’avion abattu tombe dans les lignes alliées.

Quelques « As » célèbres

As de l’aviation Française

Prénom(s) NOM Victoires
confirmées
Année
° ~ †
Observations
René FONCK 75 1894-1953 75 victoires homologuées, et 52 victoires non-homologuées selon R. Fonck
Alors en pleine gloire, Fonck est le porte-drapeau de l’aviation française lors du défilé de la victoire le 14 juillet 1919.
Croix de guerre 1914-1918 avec 28 palmes et une étoile
Georges GUYNEMER 54 1894-1917 54 Victoires homologuées, et 35 non-homologuées.
Il est abattu le 11 septembre 1917 en combat aérien à Poelkapelle en Belgique, à seulement 22 ans. Son corps n’a jamais été retrouvé
Médaille militaire, officier de la Légion d’Honneur à 21 ans, et Croix de Guerre avec 24 palmes.
Charles NUNGESSER 43 1892-1927 43 victoires homologuées, et 11 non-homologuées.
Légion d’honneur, Croix de guerre 1914-1918 avec 28 palmes, Médaille militaire, The Military Cross, l’Ordre de Léopold avec palmes et la Distinguished Service Cross.
Antonin BROCARD ? 1885-1950 Officier de la légion d'honneur, le 18 février 1917 - Croix de Guerre 14-18 avec 6 palmes de bronze

As de l’aviation Allemande

Prénom(s) NOM Victoires
confirmées
Année
° ~ †
Observations
Manfred von RICHTHOFEN 80 1892-1918 80 victoires homologuées, et 3 non-homologuées.
L’« As des As » officiel de la première Guerre Mondiale. Aussi connu sous les pseudonymes le "Petit Rouge", le "Diable Rouge", mais surtout le "Baron Rouge".
Le 21 avril 1918, les Britanniques lui tendent un piège en traquant son cousin afin de l’isoler du groupe. Tactique payante puisque von Richthofen est abattu.
Josef JACOBS 48 1894-1974 Dit : le diable Noir - Distinctions : Pour le Mérite après être sorti indemne de 2 collisions en plein vol, le 18 juillet 1918 alors qu’il compte officiellement vingt-trois victoires. Il est considéré comme un « As de l’aviation ».
Oswald BOELCKE 40 1891-1916 Le 28 octobre 1916, à Bapaume, Boelcke attaque un avion sans remarquer que son ami le sous-lieutenant Erwin Böhme avait choisi la même cible. La partie inférieure du fuselage de l’avion de ce dernier, touche l’aile supérieure gauche du Fokker E.III de Boelcke et tous deux s’écrasent au sol. Böhme survit à l’accident tandis que Boelcke meurt sur le coup. Dans sa hâte, il avait omis d’attacher sa ceinture, ce qui aurait pu lui sauver la vie.

As de l’aviation Canadienne

Prénom(s) NOM Victoires
confirmées
Année
° ~ †
Observations
William BISHOP 72 1894-1956 Le 25 mars 1917, il abat son premier avion ennemi ; cinq mois plus tard, à la fin d'août, il avait déjà 47 victoires aériennes homologuées.
Distinctions : Croix de Victoria - Compagnon de l'Ordre du Bain - Ordre du Service distingué avec agrafe - Croix militaire - Croix du service distingué dans l'aviation - Efficency Distinction.

As de l’aviation du Royaume-Uni

Prénom(s) NOM Victoires
confirmées
Année
° ~ †
Observations
James MCCUDDEN 56 1895-1918 Sergent au surnom de Old Mac
mort le 29 juillet 1918 à 23 ans en France à cause d’une défaillance technique de son avion.
Distinctions : Victoria Cross - Croix militaire - Médaille militaire - Croix de guerre (France)

As de l’aviation de l'Afrique du Sud

Prénom(s) NOM Victoires
confirmées
Année
° ~ †
Observations
Beauchamp PROCTOR 54 1896-1921 Il se tue à bord du Sopwith Snipe lors d'un entraînement en vue d'un meeting aérien à l'aérodrome de Handon le 21 juin 1921 à l'âge de 26 ans. Il a eu 323 victoires. - Médaillé de la Victoria Cross

As de l’aviation Italienne

Prénom(s) NOM Victoires
confirmées
Année
° ~ †
Observations
Francesco BARACCA 34 1888-1918 Il est abattu le 19 juin 1918, lors de la bataille du Piave.

As de l’aviation Américaine

Prénom(s) NOM Victoires
confirmées
Année
° ~ †
Observations
Edward Vernon RICKENBACKER 26 1890-1973 26 victoires homologuées
As de l’aviation américaine, il réalise ses exploits sur le Nieuport 28. D’abord mécanicien puis pilote automobile, il s’engage dans l’aviation en 1917.
Il s’est vu remettre la Croix de Guerre française en sa qualité d’as.

As de l’aviation Russe

Prénom(s) NOM Victoires
confirmées
Année
° ~ †
Observations
Aleksandr KOZAKOV 26 1889-1919 Début 1915, l'aviation tsariste se tructure et Kozakov reçoit le commandement de la 19ème escadrille.

La Grande Guerre dans le ciel

Le musée de l’Air et de l’Espace présente dans l’aérogare du Bourget une grande exposition permanente interactive sur la guerre aérienne de 1914-1918.
Les avions authentiques de cette période racontent le développement et le rôle prépondérant de l’aviation dans la grande guerre.

Venir au musée : Aéroport de Paris ~ Le Bourget BP 173 ~ 93352 Le Bourget Cedex France

Quelques types d'avions de cette période

Type Moteur Vitesse Plafond Poids Enver. Long. Haut. Armement
Spas S.XII 150 ch 190 km/h 5.500 m 755 kg 7,82 m 6,16 m 2,25 m une mitrailleuse Vickers de 7,7 mm synchronisée
Spas S.XIII 160 ch 195 km/h 5.200 m 730 kg 8,00 m 6,20 m - deux mitrailleuses Vickers de 7,7 mm
Le Nieuport 11 80 ch 175 km/h 4.000 m 480 kg 7,52 m 5,64 m 2,40 m deux mitrailleuses Vickers de 7,7 mm
Le Morane-Saulnier type N 80 ch 145 km/h 4.000 m 445 kg 8,15 m 5,83 m 2,40 m une mitrailleuse fixe Hotchkiss de 8 mm ou une Vickers ou une Lewis de 7,7 mm
Le Breguet XIV A2 - 185 km/h 5.800 m 1915 kg 14,92 m 8,87 m 3,30 m une mitrailleuse Vickers de 7,7 mm synchronisée
Le SE5A 200 ch 200 km/h 6.000 m 880 kg 8,11 m 6,37 m - deux mitrailleuses Vickers et Lewis de 7,7 mm synchronisées; quatre bombes de 11,3 kg
Le Nieuport 28 80 ch 175 km/h 4.000 m 480 kg 7,52 m 5,64 m 2,40 m deux mitrailleuses Vickers de 7,7 mm
Le Hanriot HD.1 110 ch 185 km/h 6.500 m 650 kg 8,70 m 5,85 m 2,55 m deux mitrailleuses Vickers de 7,7 mm
Le Fokker triplan - 185 km/h 6.085 m 585 kg 7,20 m 5,77 m 2,95 m deux mitrailleuses LMG 08/15 de 7,92 mm
Le Fokker DR.I. - 165 km/h 6.100 m 586 kg 7,19 m 5,77 m 3,00 m deux mitrailleuses Spandau 7,92 mm
L'Albatros D.III Oeffag - 175 km/h 6.100 m 910 kg 9,05 m 7,33 m 2,98 m deux mitrailleuses Spandau 7,92 mm

Terminologie

  • ALAT : Aviation Légère de l'Armée de l'Air

Savoir.jpg À savoir

L’Office National des Anciens Combattants, héritier de trois précédentes structures consacrées aux mutilés, aux réformés, aux Pupilles de la Nation puis aux combattants, trouve ses origines pendant la Première Guerre mondiale.
Il a traversé un XXème siècle troublé, se consacrant à la défense des intérêts matériels et moraux de ses ressortissants : anciens combattants, déportés, résistants, Pupilles de la Nation et victimes d’attentats.
Aujourd’hui l’ONAC est présent dans chaque département français, il sensibilise les jeunes scolaires et le grand public au devoir de mémoire. Les vecteurs sont variés : rencontres intergénérationnelles, expositions, pièces de théâtres, voyages, concours, etc.
Plus que jamais, l’ONAC continu de transmettre les valeurs de Mémoire et de Solidarité au service de la Nation.

Extraits de la plaquette de l’Office National des Anciens Combattants

  • L’aviation de reconnaissance dans la bataille de la Marne : Dès la Bataille de la Marne, début septembre 1914, l’aviateur Louis Breguet observe que les troupes allemandes, au lieu d’avancer vers Paris, se détournent vers l’Est. Joffre et Gallieni, informés, lancent une contre-attaque : c’est l’épisode des taxis de la Marne qui permet de sauver la capitale
  • L’école militaire d’aviation de Pau : En 1908, les frères Wright sont installésà Pau. Très vite, la ville devient le berceau de l’aviation française. A l’hiver 1912, 6 écoles d’aviation fonctionnent sur les landes du Pont-Long (Blériot, Voisin, Nieuport, Morane-Saulnier…). Cette année-là, l’Armée y constitue également son 1er régiment d’aviation.
    Ecole d’apprentissage, puis d’acrobatie, elle sert à l’entraînement au tir.
    Fermée en août 1914, elle reprend du service en novembre jusqu’à l’Armistice.
    Elle a formé 5400 pilotes militaires en 4 années de guerre, jusqu’à 300 par mois.
  • Le Groupe des Cigognes : Cette unité, dont tous les avions sont ornés d’une cigogne, est célèbre pour avoir accueilli, lors des batailles de la Somme et de Verdun, toutes les grandes figures de la chasse française : Fonck, Guynemer, Dorme et bien d’autres.
Ils volent tous, à partir de 1916, sur le fameux SPAD, cumulent les victoires et entrent dans la légende de l’aviation française.
  • La création de la RAF : Le 1er avril 1918 est créée la Royal Air Force. Elle naît de la fusion du Royal Flying Corps et du Royal Naval Air Service.
Elle devient ainsi la première armée de l'air indépendante du monde
  • Les Drachen : Ballons captifs sont retenus au sol par des câbles d'acier, déployés près des lignes de front pour permettre le réglage des tirs de l'artillerie et la surveillance des mouvements de l'ennemi.
Les ballons sont des objectifs tentants pour les pilotes de chasse qui les attaquent avec des balles incendiaires ou des fusées.
  • Les dirigeables : Le ballon dirigeable est un aéronef plus léger que l'air, utilisant la propulsion par hélices pour se déplacer.
Un Allemand, le comte Zeppelin, contribue à l'essor du dirigeable et donne son nom à un nouveau type d'aéronef.
  • La Première Guerre aura fait au total près de 9 millions de morts. Parmi eux, on compte près de 5600 aviateurs français, 7500 anglais et 11400 allemands.

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Nakajima Toshikatsu. L'impact de la guerre de 1914-1918 sur l'industrie mécanique de la Région Parisienne. In: Histoire, économie et société, 1993, 12ᵉ année, n°4. pp. 537-552. (mars 2016)


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