Algérie - Détrie

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Détrie
Informations
Pays Drapeau de l'Algérie    Algérie
Région
Wilaya
Daïra
Code postal 22100
Population hab. ()
Superficie
Densité hab./km²
Nom des habitants
Altitude 512 m
Point culminant
Coordonnées (long/lat) 0°41'47"W / 35°10'13"N
Localisation


Histoire.png Histoire de la commune

Présence turque

1515-1830

Algerie (Berbérie) 1515-1830.JPG

La végétation originelle est constituée de jujubiers sauvages, palmiers nains, genêts épineux et asphodèles. La vallée est jalonnée de lauriers roses et de trembles. Ce territoire est peuplé en 1839 par la tribu des Ouled Evohim qui vivaient en nomades, élevant des moutons, des chèvres, des mulets, chevaux, chameaux. Ils cultivaient quelques champs de blé dur et d'orge. Les propriétés privées étaient dans l'indivision et appartenaient à 300 ou 400 personnes, ce qui gênait les transactions. D'autres terres étaient collectives.Installés dans des gourbis (de tentes), ils allaient chercher l'eau à l'Oued.

Aperçu de la Législation musulmane

Les terres qui n'ont subi de la part de personne le fait d'appropriation, sont terres mortes ; elles n'appartiennent à personne et sont acquises au premier occupant par leur vivification ou mise en valeur (Perron, tome V, p. 3 et suivantes).

Présence française

1830-1962

Algerie1830-1962.JPG

En novembre 1848 l'administration française envisage d'organiser huit villages agricoles recevant chacun 100 familles européennes.

Le 18 juin 1851, Mme Anne Ripard, épouse de M. de Gourde reçoit une concession de 265 ha et demi à Sidi Lahssen moyennant le paiement à l'État d'une rente annuelle et perpétuelle d'un franc-or par hectare et l'établissement sur les terres concédées à titre de fermiers, métayers, colons partiaires ou ouvriers salariés, soit huit familles européennes, à pourvoir d'habitations solides et salubres, de matériel d'exploitation et de semences.

En 1852 les premiers immigrants arrivent à Sidi Lahssen, ils reçoivent 200 francs or de subvention et une avance remboursable en grain.

Venue d'Allemagne, la famille Hoffseide, mari, femme et deux enfants, originaire de Bade s'installe au village. Ils s'uniront ultérieurement avec les colons Péries. Le défrichement permet le commerce de l'écorce à tan, du bois, du charbon de bois. L'eau de la Mekerra est souvent trouble, un puits a été creusé, un nouveau canal arrose les jardins en ceinture et donne une chute de 7 mètres qui sera utilisée pour l'établissement d'un moulin.

Le village est relié par de bons sentiers aux villages voisins : Ouled Sidi Brahim (Prudon) et Sidi-Khaled (Palissy) et se trouve sur la route de Sidi-Bel-Abbès à Tlemcen, les grains et les bestiaux circulent donc sans encombre. A l'entour sont de bonnes prairies et des terres fertiles pour les céréales. De belles carrières de pierres de taille sont à proximité et les travaux de voirie sont facilités par la présence de moellons à bâtir et de pierres à chaux. Sidi-Lahssen se présente comme un quadrilatère de 300 m de long sur 260 de large avec 5 rues orientées nord-sud coupées à angle droit par la route de Sidi-Bel-Abbès.

Au centre la place, avec l'Église, la Mairie et l'école.Quelques mois après la délibération du 13 août 1853 de la Commission des Centres de Population, 60 familles originaires du Grand Duché de Bade et de la Bavière Rhénane arrivent le 10 mars 1854 àSidi-Lahssen après un voyage épouvantable. Ces familles reçoivent des lots de culture, des jardins arrosables et des lots à bâtir.

Installées provisoirement sous une soixantaine de "tentes à 16 hommes", elles sont dans le plus complet dénuement. L'armée leur fournit des grandes et petites couvertures qui les protègent un peu du froid des nuits de mars, des semences et des plants de pommes de terre et 80 pioches et houes ainsi que cinq paires de bœufs et cinq voitures pour défricher, dérocher et arracher les lentisques, les jujubiers et les palmiers nains.

L'exiguïté des lots de culture dans une région où la pluviométrie n'excède pas 400 mm par an sera à l'origine de nombreux échecs et d'une recherche incessante de nouvelles terres à cultiver. Les concessions ne sont pas gratuites et à défaut de paiement la déchéance sera prononcée parl'Administration.

Les colons construisent des gourbis en attendant de pouvoir bâtir leur maison en dur, les murs ne peuvent être plus éloignés que de 4 m à 4,50 m et la couverture se compose de branchages qui seront plus tard remplacés par des tuiles. Longtemps les gourbis subsisteront et seront utilisés pour entreposer du matériel ou loger des volailles.

Les concessionnaires doivent entretenir les canaux d'irrigation, nettoyer les cours d'eaux non navigables et y planter des arbres qui fixent les berges et protègent des crues dévastatrices. Deux moulins seront construits : le moulin Avrial et le moulin Selliere du nom de leurs propriétaires ; le second sera racheté par M. Estève.Tous deux fonctionnent à l'aide d'une grande grande roue à aube et reçoivent l'eau de l'oued Mekerra. Le moulin Avrial, construit en plein centre est alimenté par un canal cimenté sur lequel ont été placées des petites vannes, branchées sur de petits canaux destinés à l'irrigation des jardins potagers : le moulin Selliere reçoit l'eau par un canal latéral, à même le sol, en amont à quelques centaines de mètres. A l'origine, le canal du moulin Avrial est surveillé par l'armée car l'eau est une source de conflits. Puis l'administration nomme un Caïd qui sous son bumous rouge à la charge de ramener le calme au sein des autochtones, le premier fut un retraité militaire, le second s'appelait Ziane.

Un pont a été construit sur l'oued Mekerra ; il est en pierre de taille avec ses deux piles, sa voûte, son parapet et ses deux rembardes métalliques, ouvragées tout le long, sur une cinquantaine de mètres. Une véritable œuvre d'art pour l'époque ! Il supporte l'axe routier dit "route d'Oran" et permet le libre accès des habitants du village et des colons ayant leurs biens et habitations sur la rive droite.

A partir de 1859 arrivent des émigrants espagnols en provenance d'Alicante, Valence et Alméria. Ils s'emploient au début chez les colons français comme défricheurs, certains deviennent ouvriers agricoles ou jardiniers et accèdent à la propriété individuelle par leur travail opiniâtre et leur habitude de la culture par irrigation.

De 1858 à 1863, la sécurité s'affirme, la mise en valeur progresse malgré les méfaits de l'insurrection de 186l , les sécheresses, surtout celle de 1867-1868, les sauterelles, le choléra, et les nombreux décès dûs aux conditions de vie précaire, à une alimentation insuffisante et médiocre, et à un travail surhumain.

En 1872, arrivent les Alsaciens et les Lorrains dont les provinces sont devenues allemandes.

Nous avons parlé du premier puits creusé au centre du village, sept ans après il était complété par 11 autres puits dont 3 équipés d'une noria, et quelques années plus tard, chaque maison sera pourvue d'un puits. Une pépinière est cultivée par M. Verdier.

On note en 1860 une minoterie, une briqueterie, ferronnerie, menuiserie, charronnage, cordeliers de crin végétal et de laine. En 1868 il y a 20 viticulteurs pour 12 hectares de vigne, soit 280 barriques bordelaises vendues au prix de 80 francs la bordelaise pour la consommation locale.

Par décret du 25 mars 1874, le village est érigé en commune de plein exercice. Des accords permettent de racheter aux indigènes des terres de pacage qui seront mises en valeur par les colons trop à l'étroit.

1828: 70228 - Faverney(Hte-Saône) / 1899




Par décret du 17 mai 1906 la ville prend le nom de Détrie en hommage au général Paul, Alexandre Détrie -1828/1899- qui avait commandé le régiment de zouaves d’Oran puis la province d’Oran en 1884.





Source : Extrait partiel de la Revue PNHA n°113 (liens utiles)



Repère géographique.png Repères géographiques

A six kilomètres au sud-ouest de Sidi-Bel-Abbès, à 500 m d'altitude sur la rive de l'oued Mekerra était un territoire nommé Sidi-Lahssen. La température moyenne oscille entre 25 et 45° mais en hiver la neige couvre le Djebel Tessala qui se trouve au nord et on enregistre des minima de moins 7°.

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Carte Michelin Détrie.jpg


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Détrie un village de chez Nous Revue n°113 PNHA -Editions du Grand Sud - 34070 Montpellier -


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