Algérie - Tizi-Ouzou

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Tizi-Ouzou
Tizi-Ouzou blason.jpg
Informations
Pays Drapeau de l'Algérie    Algérie
Région
Wilaya
Daïra
Code postal 15000
Population 23945 hab. (1958)
Superficie
Densité hab./km²
Nom des habitants
Altitude
Point culminant
Coordonnées (long/lat) 4°02'59"E / 36°43'01"N
Localisation
Carte colonisation 1870-1881.jpg
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Histoire.png Histoire de la commune

Période turque

Algerie (Berbérie) 1515-1830.JPG1515 - 1830 Berbérie

l'Habitat avant les infrastructures françaises

Tizi-Ouzou, son douar accroché aux nants du Belloua et son ancien fort turc, le bordj. Situé au cœur de la Grande Kabylie, cet humble village va prendre son essor avec les Français.






Période française

Algerie1830-1962.JPG 1830 - 1962 Algérie

Ville et poste militaire à l'Est, à 104 km de la Capitale sur la route d'Alger à Fort-National

Tizi-Ouzou a vécu une histoire assez riche en évènements et en personnages. C’est, en effet, une région réputée farouche à toute incursion étrangère et sa population a toujours été prête à s’engager totalement pour la conquête de l’indépendance avec le même enthousiasme et la même foi. Les habitants de la Kabylie se caractérisent, en effet, par leur amour pour la liberté et la patrie.

A l'instar des autres régions d'Algérie, la partie occidentale de la Kabylie a connu une chaîne de civilisations: les phéniciens, les premiers à asseoir leur colonisation en Algérie, suivis des grecs, des romains, des vandales, des byzantins, des arabes, des espagnols, des turcs et enfin des français. La partie orientale et le Djurdjura ont été épargnés grâce à la riposte des indigènes et aux difficultés d'accès à cette région.

Durant l’occupation française de 1830, la Kabylie, contrée encore insoumise de l'Algérie colonisée, avait montré une résistance héroïque jusqu’en 1844 où les colons avaient gagné Dellys, Draâ-El-Mizan et Tizi-Ouzou.
Dès 1852 - 1853, tentatives de prise du bloc montagneux par le Maréchal RANDON.

A partir du 24 Mai 1857, l’Armée française entreprit l’assaut final sur les Ath Irathen. Ce n’est que le 10 Juillet 1857 que cette forteresse fût prise avec la bataille d’Icherriden qui avait duré 45 jours.

Décret de création
L'eau

Un rapport du 16 mai 1872 de la commission du centre propose l'aménagement de plusieurs sources situées sur le Belloua, susceptible de fournir un débit de 86 litres à la minute. Ce débit permettrait la construction d'une nouvelle fontaine sur la place. L'alimentation en eau serait alors suffisante.

un projet d'alimentation est présenté par M. Thiebaud. Il propose d'installer une pompe à vapeur qui refoulerait l'eau de l'oued Sébaou à Tizi-Ouzou. Cela en dépit d'une dénivellation estimée à 80 mètres au-dessus du niveau de la rivière. Cette station d'élévation des eaux sera construite ultérieurement. L'alimentation en eau, sera ainsi assurée à partir des sources du Belloua, complétées par les apports de l'oued Aïssi et du Sebaou.


L'urbanisation

L'installation des colons est toujours subordonnée à l'envoi d'un plan du village, mettant fin à une situation précaire, et les colons alsaciens et lorrains demeurés français, sont toujours dans l'attente de voir commencer les travaux de construction.

Entre le douar Belloua et le bordj, subsiste un vaste espace en pente relativement peu accentuée. C'est à partir de cette zone d'échanges entre deux versants de vallée, située sous le fort que vont se déployer les grandes artères de Tizi-Ouzou. Dans cette ville administrative et commerciale au confluent des deux Kabylies, l'une ancestrale, profondément ancrée dans ses traditions et l'autre ouverte, dynamique, résolument tournée vers l'avenir, s'installent, fonctionnaires, militaires, artisans, mais aussi des médecins, avocats,etc.

Dès son origine, Tizi-Ouzou, qui n'est encore qu'un village s'articule autour de deux vastes places, elles-mêmes séparées par la grande rue, future avenue Ferdinand Aillaud. En arrivant par la route de la gare et de Mirabeau, le voyageur trouve la place de la mairie et de la poste, bordée par l'hôtel Lagarde avec sa terrasse, hôtel qui deviendra plus tard celui de M. Koller. Dans le centre, en contrebas de l'église Saint-Eustache, une autre place, sur laquelle se retrouvent les gens du village et où se déroulent les concerts et les grandes fêtes. La grande place est, elle aussi, traversée par la route de Tamda et d'Azazga vers Bougie.

Mettant à profit ce potentiel de locataires solvables, des familles kabyles avisées font construire de petites maisons le long de ces avenues et notamment sur la partie haute du boulevard Beau prêtre et dans la rue principale qui deviendra plus tard la rue Ferdinand Aillaud.

Ainsi les familles Belhadj Hamoutène et bien d'autres, construisent de petites maisons en pisé, la pierre de taille, trop chère est réservée aux édifices publics, Mairie, Justice de paix, Banque. Ces maisons basses à simple rez-de-chaussée, comportent déjà 3 ou 4 pièces distribuées autour d'un couloir. Dans la partie arrière, une buanderie, un petit poulailler, un jardinet.

L'Ecole

A Tizi-Ouzou, la première école, située rue du fondouk est ouverte en 1862 par M. Pascal Leoni.

Aussitôt après, de nombreuses classes sont ouvertes dans les villages des alentours, mais aussi dans les douars perchés sur les collines, desservis par de mauvais chemins.
Des instituteurs venus de France vivent dans des conditions matérielles difficiles, conditions heureusement compensées par le soutien moral que les parents apportent spontanément aux éducateurs de leurs enfants.

Les instituteurs des Villages alentours

En septembre 1901, alors que s'amorce une nouvelle année scolaire, les instituteurs suivants prennent leur poste:

- Mlle Girardot venant de Boukhalfa, prend la direction de l'école de Téniet-el-Haad.
- M. Bounois à Dellys,
- M. Pascal Paul à l'école d'EI-Klaa Fort-National
- M. Camille Verdi à Taourirt Mimoun.
- M. Marius Gousse à l'école de Fort-National,
- M. Eugène Métivet à Djemaa-Saaridj, Mékla
- M. Adolphe Brulard à l'école des Ait-Ali, Dra-el-Mizan
- M. Simon Hélot aux Aït-Laziz, (Djurdjura)
- M. Gustave Pélissié à l'école d'Aïn-Sultan
- Mme Pélissié à l'école d'Aïn-Sultan
- M. Lakraout Ahmed ben Amara à Mira Taboudoucht, Azefoun
- Mme Delaye à l'école de Yaskren
.

Ces petites écoles des douars kabyles dispensent un enseignement général débouchant sur des études secondaires qui conduiront une élite vers des carrières de médecins, avocats, ingénieurs, journalistes.

Collège moderne 1954




Ces instituteurs formeront de nombreux enseignants. Aussi ne dira-t-on jamais assez, les éminents services rendus à Tizi-Ouzou et à la Kabylie toute entière, par des générations d'instituteurs.




La commune

Tizi-Ouzou, le col des genêts, commune créée en 1873 avec ses annexes de Bou-Khalfa et Dra-Ben-Kredda dans le département d' Alger.

Histoire de Bou-Khalfa

Bou-Khalfa - Guynemer

Rattaché à la commune de TiziOuzou, ce hameau est situé dans la vallée du Sebaou, en contrebas du djebel Belloua, après Mirabeau et à quatre kilomètres du centre.

C'est sur la concession de M. Jean Dolfuss de Mulhouse, que s'installent vers 1871, neuf familles d'Alsaciens-Lorrains. En raison des redoutables difficultés qu'elles rencontrent sur des terrains marécageux M. Dolfuss confie à la Société de protection des Alsaciens-Lorrains le soin d'implanter de nouveaux concessionnaires. La société a construit vingt et une maisons.

Vingt-cinq familles tentèrent successivement de s'y installer .

Malgré les considérables difficultés du terrain, les colons parvinrent à assécher les marécages. Cependant décimés par les fièvres, nombreux seront ceux, qui dès le remboursement de leurs dettes revendront leur lot.

Parmi les derniers Alsaciens-Lorrains installés à Bou-Khalfa, relevons l'acte passé le 28 juillet 1884 devant Me Brice, notaire à Alger. Par cet acte la Société de protection des Alsaciens-Lorrains demeurés français, accorde des concessions à:

–Abraham Adam et à Eve Huckeltubler, son épouse.
–Antoine Koehl et à ses enfants.

Vers 1886, il ne restait plus à Bou-Khalfa que quatre familles d'Alsaciens Lorrains.
En 1901, toujours rattaché à Tizi-Ouzou, le village est administré par M. Hygonnet, adjoint conseiller municipal.

Par décret du 28 janvier 1917, le nom de Guynemer, sera associé au nom arabe de Bou-Khalfa.
Chassés de leurs villages parce qu'ils voulaient demeurer français ces Alsaciens-Lorrains ont usé leurs forces dans les méandres du Sébaou.

Les premiers colons

M. Faure Sauveur, journalier
- Ledoux Louis, forgeron
- Birbet Bernard, journalier<br< - Berthon J. P., commerçant
- Paulin Fossati, conducteur
- Despax Jean, cafetier
- Richeran Marc, charretier
- Presty Antoine, cafetier
- Hilbert Jean, charretier
- Coccia Jean, entrepreneur
- Sala François, chauffeur
- Page Auguste, tailleur
- Guillaumiez M., joumalier
- Cheuzeville Louis, boucher
- Morigia Antoine, jardinier
- Devillers Jean, cafetier
- Munkisturn Barthélémy
- Rens Joseph, ferblantier
- Mery Jean, jardinier
- Portet Aubin, maréchal ferrant - Guilleton Benoit
- David Guillaume, boulanger
- Valensot Claude, Charcutier
- Bouquet Jean Baptiste
- Pécollo Michel
- Cataly Jean, Perruquier - Saint-Pierre, Paul, serrurier
- Guyard François, journalier
- Guerber Jean, maçon
- Bedouille F., tailleur de pierre
- Goisnard Marie, tailleur de pierre
- Lespases Barthélémy, tailleur de pierr
- Borelly Pierre, charpentier
- Babin Léon, tailleur de pierres
- Ménard Gilbert, maçon
- Wassermann Charles, cafetier
-Thibaut Edouard, Auguste Hippolyte, épicier, boulanger
- Maïni Richard, peintre
- Pépe Virgile, boucher
- Auradou Clara, tenant brasserie
- Fournet Louis, successeur
- Berliotz Auguste, patissier
- Faure Théodore, cafetier
- Ménard Philibert, commerçant
- Gruet Charles, commerçant
- Viala Joseph, maçon
- Arnaud Benoit, maltre d'hotel
- Chénevière Louis, cafetier
- Rerrisse J., tailleur de pierre
- Faure Jean Baptiste, cafetier
- Foulier Florent, boucher - Richard Sebastien, meunier
- Montbrun Jean-Baptiste
- Grimal Adolphe, commerçant
- Bourret Paul, marchand
- Girard Henri, commis
- Géry Joseph, voiturier
- Bouvier, tailleur de pierre
- Flocard Nicolas, forgeron
- Brau Paul
- Weinmann Jean-Michel
- Lestang Joseph-Marie
- Sirlone François
- Viala Gérémie
- Larané Jean
- Esquerré Janvier, commerçant
- Barami, amin des Barami
- Sacane Gabriel, charretier
- Ali ben Hamoud, entrepreneur
- Mme Alcaraz, droguiste
- Heurtaux Alfred
- Ferro-Vecchio Alexandre
- Soulié Pascal, Pierre
- Ferran Jean
- Poussard Jean-Marie
- Lavagne Théodore
- Orlandil Ignace
- Rogliani Marius

Ces premiers colons seront suivis par beaucoup d'autres


  • Source :Edgar SCOTTI in L'Algérianiste n°57

Repère géographique.png Repères géographiques

Tizi-Ouzou, située sur un col d'une hauteur de 270 m (col: Tizi en kabyle), n'est pas tout à fait une ville de montagne et encore moins de plaine. Tirant son nom d'une plante sauvage verte à fleurs jaunes qu'est le genêt (ouzou en kabyle) qui embellit toute la région, elle est enserrée par le massif du Belloua (de 650 m d'altitude) et le massif de Hasnaoua (de plus de 600 m d'altitude). La ville de Tizi-Ouzou, dont le nom signifie donc "Col des genêts", est à 100 Km à l'est d'Alger. Elle est la capitale de la grande Kabylie, région essentiellement montagneuse.

cliquez sur la carte pour l'agrandir

Carte Michelin Tizi-Ouzou.jpg

Illustrations - Photos anciennes.png En photos


Voir aussi

Familles notables.png Notables

Les Maires jusqu'en 1962

Prénom(s) NOM Mandat Observations
Ferdinand Dr HUCHARD -
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Les Notaires

Les curés

Recherches généalogiques.png À savoir pour vos recherches généalogiques

Horaires d'ouverture de la mairie

A partir de 1962 :

A.P.C (Assemblée Populaire et Communale dirigée par un Président)

Dépouillements des registres paroissiaux

Archives notariales

Patronymes

Les cimetières

Remarques

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