Algérie - Sidi-Bel-Abbès
Sidi-Bel-Abbès | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Région | |
Wilaya | |
Daïra | |
Code postal | 22000 |
Population | 74668 hab. (1958) |
Superficie | |
Densité | hab./km² |
Nom des habitants | Bel Abbésiens |
Altitude | 483m |
Point culminant | |
Coordonnées (long/lat) | 0°38'29"W / 35°11'38"N |
Localisation | |
Sommaire
Histoire de la commune
A une altitude voisine de 470 m, la vallée est formée par une grande dépression entre le massif du Tessala, avec les pics du Tessala et de Tafàraoui et celui qui referme les monts de Daya, situées plus au sud, les pentes escar pées au nord, s'adoucissent vers le sud.
Présence turque
Cette position naturelle privilégiée n'a pas échappé aux stratèges : déjà au temps de l'occupation romaine, les cavaliers parthes de Septime Sévère et de Marc Aurèle ont installé sur le Tessala des postes de guet pour préve nir les incursions des pillards.
Mais dans la vallée, on est sage : à l'image des berbères, premiers habitants connus, on cultive les céréales et on s'adonne au jardi nage (alimentaire). Les dernières querelles, dont on se transmet le récit, remontent au 18ème siècle. Elles ont opposé les tribus des Amamas et des Ouled-Brahim au sujet d'un saint marabout nommé Sidi Bel-Abbès.
Sidi Bel-Abbès est un chérif c'est-à-dire un descendant du Prophète(sic). Les deux tribus se battaient pour obtenir ses faveurs et le marabout sous forme d'une colombe parvint à les réconcilier dans la ferveur.
Sidi Bel-Abbès meurt vers 1780 et ses restes sont placés dans un Kouba construit à l'endroit même où s'était posée la colombe miraculeuse.
Présence française
Depuis le débarquement en 1830 des troupes du maréchal de BOURMONT, les opérations se développent. La première expédition importante dans la valléede la Mékerra, territoire des Beni-Ameur se situe en 1835 avec le Maréchal CLAUZEL en personne.
Mascara est prise. Sur la route d'Oran à Daya, plusieurs étapes sont prescrites ; l'une d'entre elles est Sidi Bel-Abbès.
En 1840 le gîte d'étape est aménagé en bivouac et deux ans plus tard, en poste permanent destiné à surveiller les Beni-Ameur travaillés par les émissaires d'Abd El Kader.
Les premiers légionnaires y arrivent en 1843 et le général Bedeau ordonne la construction d'une redoute.
Deux ans plus tard, la Belliqueuse tribu des Beni-Ameur est à deux doigts de s'emparer de la redoute Bedeau. Les impératifs de la stratégie militaire font alors d'elle une ville fortifiée. Le général LAMORICIERE qui commande Oran, adresse un long mémoire au maréchal BUGEAUD. Il propose de créer, dans le site de Sidi Bel-Abbès, qui lui paraît réunir des avantages géographiques et stratégiques convenables, un grand centre de population, promis selon lui à un magnifique avenir.
En 1847, une ordonnance royale décide que le poste militaire de Sidi Bel-Abbès doit être érigé en ville.
En 1848, une commission, présidée par le capitaine PRUDON est chargée d'élaborer le plan de la nouvelle cité.
Quand l’administration militaire remit aux civils la charge de la ville, celle-ci était déjà une cité presque achevée et prospère.
Jusqu’en 1962, l’entente ne cessa de régner, resserrant les sentiments de confiance et d’amitié des habitants.
Le quartier Vienot de Sidi-Bel-Abbès, devenu la plaque tournante de la Légion, vit passer tous les légionnaires nouvellement engagés, ceux en instance d’affectation, et tous les libérables.
Les Légionnaires, non contents d’avoir fondé la ville, la firent vivre jusqu’au bout.
Sidi-Bel-Abbes fut construite par les Français sur un plan en damier dans une enceinte rectangulaire, percée de quatre portes, indiquant les points cardinaux
La France en fera une ville de plus de 100.000 habitants ayant débuté par 431 habitants habitants, chiffre porté en 1859 à 5259 dont 2046 espagnols.
Le premier maire sera Monsieur ROUBIERE en 1870.
Qui ne se souvient pas des parallèles, des perpendiculaires et des angles de la géométrie urbaine la plus absolue qui se puisse imaginer : 800 mètres sur 400, avec le croisement central des quatre horloges.
Les quatres murailles de ce petit univers rectangulaire percées de quatre portes aux voûtes retentissantes : les portes d'Oran, de Tiemcen, de Mascara et Daya.
Les boulevards sont d'un fonctionnel militaire qu'il faut prendre, lui aussi dans sa signification absolue. Le boulevard du Nord est le plus turbulent parce qu'il longe le grouillant plateau solaire du Village Nègre.
Le boulevard de l'Est est le plus étrange, avec ses mûriers pulpeux et ses hauts platanes, ses institutions religieuses et leurs clochetons, sa mystérieuse poudrière surmontée d'une guérite et du soldat de garde.
LES GLOIRES DE LA VILLE
- Dry Farming
La révolution des techniques agricoles à travers l'empire français, c'est à Sidi Bel-Abbès qu'elle explose pour recouvrir de moissons qu'elle n'attendait plus, la steppe décharnée du Sersou et des hauts plateaux avec en outre la technique du Dry Farming découverte à Sidi Bel-Abbés. "(Un ensemble de procédés, connus sous le nom de Dry Farming, ont pour but et pour effet d'utiliser le plus complètement possible l'eau des précipitations atmosphériques, de réduire au minimum les pertes d'eau par évaporation et de faire profiter une récolte de l'eau tombée pendant deux années consécutives. Le dry farming a permis d'une part d'augmenter, de régulariser les rendements, d'autre part de consacrer à la culture des céréales des régions situées à la limite du Tell et des steppes,
comme le Sersou, où on ne s'y livrait pas autrefois.)"
Jusqu'à la fin du XIXe siècle, le Sersou fut, comme le reste des Hauts-Plateaux, une steppe à peu près vide, pays de nomades et de moutons. Or, brusquement, en un nombre d'années étonnamment petit, elle s'est couverte de superbes moissons et de villages européens. Ça été le succès le plus retentissant du Dry Farming, celui qu'on cite toujours en exemple.
- La Légion étrangère
- C'est bien sûr aussi et surtout le berceau de la Légion étrangère. Centre d'instruction des jeunes recrues, avec ses casernements, ses foyers, son camp retranché, ses solemnités militaires. La Légion Etrangère, fleuron de l'Armée française, connue aux quatre coins du monde. La Légion et la ville était un couple d'amoureux passionnés l'un de l'autre.
La France quitte l'Algérie et la Légion doit abandonner sa terre natale. Pour la première fois, des régiments de Légion prennent garnison en métropole. Le 1er régiment étranger quitte Sidi bel Abbès pour rejoindre Aubagne.
- Gaston JULIA fut l'un des plus grands mathématiciens du monde. Fils d'un mécanicien et d'une repasseuse il sera nommé à 27 ans maître de conférence et professeur à la Sorbonne. Considéré comme son égal par EINSTEIN ce maître de l'analyse, de la géométrie et de la mécanique et par Henri Poincaré, il sera un grand mutilé de la guerre 1914-1918.
Aujourd'hui le prix de Gaston JULIA est décerné chaque année.
- Le ténor ROUSSELIERE de l'Opéra de Paris
- Le général BRECARD grand Chancelier de la Légion d'Honneur
- Marcel CERDAN le plus prestigieux des championsde Boxe
- Alain MIMOUN (champion olympique de course à pied, n'a pas vu le jour entre les quatre murs de la ville, mais aux alentours au Télagh.
sont tous de enfants de Sidi Bel-Abbès.
- Le Sporting Club Bel Abbésien (S.C.B.A)
exista de 1906 à1962, en plus d'un demi siècle, tous les titres furent remportés : Championnat d'Oranie, de l'Union Française, Coupes d'Afrique du Nord et d'Algérie, sans oublier trois victoires en Coupe de France (Quevilly, C.A. Paris, Auchel ). Au cours des années 20, le SCBA avec ses 2 internationaux, Liminiana et Manzanares, remporta le Championnat de France de Foot ball, en venant battre le Red Star de Paris sur son propre terrain.
Source : Extrait Partiel Revue P.N.H.A N° 15
La Légion Étrangère
Sidi-Bel-Abbès, au coeur de l'Oranie, est la mère nourricière et la plaque tournante de la Légion.
Fondée en 1843 par celle -ci, en un lieu marécageux où un marabout perpétuait le souvenir de Sidi-Bel-Abbés, pieux ermite, cette petite ville sans caractère est l'usine qui, depuis cent dix neuf ans, s'emploie à faire d'hommes venus de tous les pays et de toutes les couches sociales, des forçats de la gloire.
L'histoire de la Légion commence donc avec la conquête de l'Algérie et, très rapidement les légionnaires y gagnent une réputation de soldats solides et endurants.
Les légionnaires, fidèles à leur réputation de soldat bâtisseurs posaient souvent leurs armes pour construire les postes, les routes et les ponts qui allaient faciliter la pacification.
Guerre d'Algérie 1954 - 1962 : En Algérie aussi la Légion va être à la pointe du combat, mais la victoire sur le terrain est inutile.
Le gouvernement français a déjà prémédité l'abandon de ses ressortissants, malgré la mise en valeur du territoire et la victoire sur le terrain de son Armée.
Repères géographiques
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En photos
Cliquez sur les photos pour agrandir Les réalisations françaises
Notables
Marcel Cerdan est né dans la commune le 22 juillet 1916
Boxeur français (Sidi Bel Abbès, Algérie,22.07. 1916 - Açores 31.10 1949). Marcel Cerdan est considéré comme l'un des meilleurs pugilistes français de tous les temps. Sa disparition dans un accident d'avion a conféré une dimension tragique à sa célébrité. Champion de France et champion d'Europe des mi-moyens respectivement en 1938 et 1939, champion d'Europe des moyens en 1942, il devient champion du monde des moyens en 1948 aux dépens de l'Américain Tony Zale. L'accident fatal dont il fut victime l'empêcha de prendre sa revanche sur Jake La Motta, qui l'avait dépossédé de son titre mondial le 17 juin 1949.
Les maires jusqu'en 1962
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
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VILLETARD de PRUNIÉRES | 1857 - 1867 | |
Jean Pierre ROUBIÈRE | 1867 - 1873 | |
Léon BASTIDE | 1874 - 1875 | |
Joseph BLEUZE | 13/01/1875 - 11/10/1875 | Assassiné |
Joseph BOULET | 1876 - 1881 | |
Anthèlme PARET | 1882 - 1891 | Conseiller général, délégué financier |
Léon BASTIDE | 1892 - 1907 | Conseiller général, délégué financier |
Alfred LISBONNE | 1908 - 1929 | Délégué financier |
Lucien BELLAT | 1929 - 1941 | |
Gaston LISBONNE | 1942 - 1944 | Président de la délégation spéciale |
Gaston LISBONNE | 1944 - 1947 | Conseiller général |
René JUSTRABO | 1948 - 1953 | Délégué à l'assemblée algérienne |
Raymond DASSIÉ | 1953 - | Président de la délégation spéciale |
Raymond DASSIÉ | 1953 - 1962 |
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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À savoir pour vos recherches généalogiques
Horaires d'ouverture de la mairie
A partir de 1962 :
A.P.C (Assemblée Populaire et Communale dirigée par un Président)
Dépouillements des registres paroissiaux
- Identifiez les actes numérisés au C.A.O.M :1847-1912
Journaux
Le Progrès de Sidi-Bel-Abbès (1883 - 1963) : journaux microfilmés sur Gallica de 1893 à 1939
Messager de l'ouest ( aux environs de 1900)
Républicain du Sud Oranais
Archives notariales
Patronymes
Remarques
Bibliographie
- Sidi-Bel-Abbès de ma jeunesse de Louis Abadie Editions J.Gandini
- Guide des rues 1958 de Sidi-Bel-Abbès Editions Gandini
- Sidi-Bel-Abbès à la Belle époque de Patrick Kréma
- Sidi-Bel-Abbès la ville des superlatifs Revue P.N.HA n°15 Editions du Grand Sud 34-Montpellier
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
- Histoire (dates) plan photos & Généalogie Site Mekerra
- Sidi-Bel-Abbès Site P.N.H.A
- Hymme à Sidi-Bel-Abbès Site P.N.H.A