Algérie - Héliopolis

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Héliopolis
Informations
Pays Drapeau de l'Algérie    Algérie
Région
Wilaya
Daïra
Code postal 24180
Population 5227 hab. (1958)
Superficie
Densité hab./km²
Nom des habitants
Altitude 189
Point culminant
Coordonnées (long/lat) 7°26'34"E - 36°30'13"N
Localisation


Histoire.png Histoire de la commune

Présence turque

Algerie (Berbérie) 1515-1830.JPG 1515 -1830

Présence française

Algerie1830-1962.JPG

Héliopolis ! Ce nom résonne aussi comme un bruit de fanfare guerrière, car il fut destiné - ironique flatterie d'alors - au moment de la fondation du village, en 1848, à rappeler au neveu cette merveilleuse épopée de la campagne de l'oncle en Egypte où, près du temple d'Héliopolis, Kléber, dans tout l'éclat de sa naissante gloire, décimait, vers l'an 1800, un corps entier de Mamelucks.
Héliopolis, les Pyramides, le Caire, Alexandrie ont trouvé en ce coin verdoyant de nature un cadre doré fait à souhait pour rehausser le souvenir des exploits accomplis par l'armée française sous le brûlant soleil d'Afrique.

Le village en est fier aussi, puisqu'il a donné à certaines de ses rues quelques-uns des noms de ces beaux faits d'armes français, pour bien prouver que l'âme de la patrie vibre toujours en ces colons, éloignés, mais qui se souviennent.

Mollement étendu sur le penchant d'un coteau avec ses maisons, soit alignées sur les bords de la grande route départementale de Bône à Guelma qui le traverse au bas du coteau sur toute sa longueur, soit égrenées ça et là le long des rues parallèles ou perpendiculaires à cette route, par des ressauts de terrain pittoresques et rustiques autour des jardins, qui déploient leur magnificence à l'extrémité orientale du village, celui-ci, au milieu de sa splendide végétation, du murmure continu des eaux coulant au travers, à gros bouillons comme si elles avaient hâte d'accomplir leur œuvre de fécondité, rappelerait à s'y méprendre un de ces bons gros village du Midi de la France, n'était par ci, par là, la présence d'un burnous indigène.

Mais, chut ! n'entendez-vous pas ? C'est l'appel des troupeaux ; et bœufs et vaches de dévaler en foule de tous les coins du village, aux sons de la corne, flanqués de leurs veaux comme les chèvres de leurs cabris, les uns trottinant drôlement à pas menus, les autres gambadant en agitant leur soupçon de queue, car c'est l'heure du pâturage, et tout le bétail des habitants s'y rend sous la conduite de quelques bergers communaux.

Les troupeaux partis, les colons s'en vont aux champs, qui cultiver sa terre, qui soigner sa vigne, les autres à leurs jardins, tous entretenus avec un soin jaloux par une population laborieuse et persévérante qui a réussi, à force d'efforts intelligents, par une irrigation sagement comprise, à obtenir de ce terrain, si inculte avant l'occupation française, des produits vraiment remarquables, comme entre autres, les fraises, d'un revenu annuel moyen de 8 000 francs au bas mot, sans compter les autres fruits et légumes dont les qualités, supérieures pour l'Algérie, sont particulièrement appréciées à Constantine ainsi qu'à Bône et à Guelma, où les colons vont les vendre.

GRÂCE À L'IRRIGATION

L'irrigation ! voilà tout le secret de la fécondité exceptionnelle de cette terre de contexture géologique analogue cependant à celle de tout le reste du bassin de la Seybouse, de la rive gauche de laquelle Héliopolis est éloigné de deux kilomètres à peine.

Elle a accompli des merveilles, cette irrigation, en ce coin de nature vraiment surprenant, lorsqu'on arrive surtout de l'intérieur du département, où peu de centres de colonisation ont aussi vite et aussi bien prospéré.

En 1848, un simple miroitier, M. François-Marc Lavie, venu de Belfort pour installer son industrie en Algérie, et dont la nombreuse et honorable famille détient aujourd'hui une des plus importantes industries algériennes, conçut l'idée éminemment pratique d'utiliser les eaux de la source d'Hammam-Berda (bains du bât) au point où celles-ci, quand elles sourdent, en bouillonnant presque, des entrailles de la terre, vont emprunter le lit de l'oued-Sba et se mélangent à ce ruisseau pour descendre la côte qui les sépare de la Seybouse, où les deux cours d'eaux réunis vont se jeter.

Ce qu'un de ses frères, plus heureux, réalisa plus facilement en utilisant les chutes naturelles du Rhummel, à Constantine, M. François Lavie, par son intelligence, son labeur, son opiniâtreté, le mena à bonne fin aussi à Héliopolis en pratiquant un canal de 1 500 mètres destiné à amener les eaux de la source chaude d'Hammam-Berda à travers sa propriété, acquise en 1855, jusqu'aux usines construites par lui et qui se subdivisent encore aujourd'hui en trois groupes principaux de bâtiments :
le Moulin Neuf ; actionné par une chute de 50 à 60 mètres et fournissant un débit de 80 litres à la seconde environ suffisant pour entraîner une roue de 7 à 8 mètres de diamètre mettant en mouvement les paires de meules et toutes les nombreuses machines qui trient, lavent, concassent, préparent enfin le grain avant qu'il ne passe sous les meules, au blutoir et dans tous les appareils d'où le grain de blé dur primitif sort à l'état de son, de gruau, de semoules de finesses diverses et de farines de qualités aussi variées.
Un peu plus loin s'élève le Moulin Vieux, le premier construit, au milieu d'un paysage charmant, entouré, vers le ravin de l'Oued-Sba, par de ravissants bocages où, sous une douée lumière, agréablement tamisée par d'épais feuillages, lianes, convolvulus, liserons s'élancent d'un tronc d'arbre à l'autre en tressant de vertes escarpolettes enguirlandées de fleurs et de feuilles, où se balance toute la gent ailée qui fait retentir l'air embaumé de son ramage.
Enfin, dans un encaissement du ravin, adorablement fait pour y goûter les joies rustiques de la campagne, à 300 mètres environ en contre-bas du village, se trouve le troisième moulin destiné à la mouture arabe et qui, lui, est actionné par une roue comme le premier, tandis que le second l'est par une turbine.

En y ajoutant un moulin à huile, situé un peu plus loin dans la campagne, nous aurons énuméré tous les moulins de la minoterie Lavie, la plus importante du bassin de la Seybouse. La plupart de ces moulins sont installés pour marcher à la vapeur en prévision des années de sécheresse, où l'eau peut tout juste suffire à la consommation locale.

Outre les moulins Lavie, déjà nombreux comme on voit, le canal de dérivation du Hammam-Berda, après avoir traversé le village et les jardins dont chaque propriétaire, à jours fixes et conformément à un règlement, utilise les eaux, ce canal s'en va, plus bas, au-dessous du village, du côté de Guelma, mettre en mouvement les moulins à huile et à façon.

Les eaux du Hammam-Berda n'ont pas d'ailleurs, pour unique fonction, d'entretenir la richesse et la prospérité d'Héliopolis par l'utilisation de leur puissance et par leurs fécondes irrigations, elles ont aussi des propriétés thérapeutiques qui, de tout temps, les ont fait estimer aussi bien des Indigènes, qu'on voit fréquemment s'y baigner, que des anciens et pratiques dominateurs du pays, les Romains, qui ont laissé, par de nombreux vestiges de bassins, piscines, ruines diverses éparses ça et là dans la campagne, des traces indéniables de leur établissement.
Riches en carbonates et quelque peu alcalines et ferrugineuses, quoique n'ayant pas les propriétés incrustantes des eaux d'Hammam-Meskoutine, elles sourdent cependant à une température déjà assez élévée (30 à 35°) à laquelle elles doivent, en hiver, de répandre de légères buées sur tout leur parcours.

INDUSTRIE VINICOLE & AGRICOLE

la richesse d'Héliopolis ne se borne pas à son industrie meunière. Les pampres vermeils, qui recouvrent ses coteaux sur une grande étendue du territoire de sa commune, dont la superficie totale de 7 200 hectares contient 500 hectares de vignes, produisent un excellent vin, très réputé même en France, atteignant une production annuelle de 15 000 hectolitres vendus, année moyenne, de 25 à 30 francs et, bonne année, de 35 à 40 francs l'hecto.
Si nous y ajoutons les céréales qui occupent 825 hectares, les prairies naturelles et les quelques essais de prairies artificielles qui figurent pour 945 hectares, ainsi que les forêts enfin, dont la superficie n'est pas inférieure à 4 830 hectares et où pourraient être exploités des chênes-lièges et zéens, on aura une certaine idée des ressources naturelles qu'offre encore à la colonisation ce beau pays, dont la population totale s'élève à 2 578 habitants, parmi lesquels les Français sont au nombre de 484, les Etrangers de 115, et les Indigènes de 1979 individus.

  • Source Extrait partiel de Yvette Martinez-Borg Revue P.N.H.A n°71

Le Centre de colonisation sera érigé en commune de plein exercice en 1868 dans le département de Constantine canton de Guelma, en 1958 fera partie du nouveau département de Bône




Repère géographique.png Repères géographiques

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Carte Michelin Héliopolis.jpg

Au nord de Guelma

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

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Familles notables.png Notables

Les Maires jusqu'en 1962

Les Notaires

Les curés

Recherches généalogiques.png À savoir pour vos recherches généalogiques

Horaires d'ouverture de la mairie

A partir de 1962 :

A.P.C (Assemblée Populaire et Communale dirigée par un Président)

Dépouillements des registres paroissiaux


Convois de Colons série F 80 : C.A.O.M n'effectue ni recherches ni photocopies.

Convois de colons à destination de Marseille pour les colonies Agricoles de 1848 :

F 80 1318 - volume 2 : Commune de Montenotte, province de la ville de Ponteba (route de Tenès à Orléansville) - Commune de Mondovi près de la ville de Bône, province de Constantine - Bône comme d'Héliopolis près Guelma, province de Constantine

Patronymes


Archives notariales

Remarques

  • Nom actiel Heliopolis wilaya de Geulma

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Heliopolis Un nom grec pour une victoire en Egypte Revue P.N.H.A n°71 - Editions du Grand sud - 34070 Montpellier

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