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En dehors de ce qui nous fut légué par les Historiens anciens dans leurs écrits portant sur l'ensemble de la Berbérie, parfois faisant mention de quelques événements relatifs à une région ou localité sans trop de détails, la mémoire kabyle collective dont celles des At Iraten en fait partie n'a malheureusement gardé qu'un infime souvenir. Celui-ci est généralement inclu dans les contes et histoires locales, mélange de fiction et de réalité difficiles à dissembler.
En dehors de ce qui nous fut légué par les Historiens anciens dans leurs écrits portant sur l'ensemble de la Berbérie, parfois faisant mention de quelques événements relatifs à une région ou localité sans trop de détails, la mémoire kabyle collective dont celles des At Iraten en fait partie n'a malheureusement gardé qu'un infime souvenir. Celui-ci est généralement inclu dans les contes et histoires locales, mélange de fiction et de réalité difficiles à dissembler.
L'onomastique en elle-même est interessante à plus d'un titre puisqu'il y a des noms de familles, de groupes de familles qui dériveraient de ceux des Romains ou pour être beaucoup plus exactes de ces Berbères romanisés qui, certainement du temps de Jules Cesar et autres empereur romains étaient dans les Légions au service du conquérant du sol fertile. Ce qui laisse supposé que les noms des lieux-dits que nous rencontrons ici et là à la limite des indomptables qui n'acceptaient le marchandage de leur liberté et refusaient tout compromis, étaient installées les ''Limes Romaines''.
L'onomastique en elle-même est intéressante à plus d'un titre puisqu'il y a des noms de familles, de groupes de familles qui dériveraient de ceux des Romains ou pour être beaucoup plus exactes de ces Berbères romanisés qui, certainement du temps de Jules César et autres empereur romains étaient dans les Légions au service du conquérant du sol fertile. Ce qui laisse supposé que les noms des lieux-dits que nous rencontrons ici et là à la limite des indomptables qui n'acceptaient le marchandage de leur liberté et refusaient tout compromis, étaient installées les ''Limes Romaines''.
Ainsi donc, si l'on doit se fier à une piste, il y a celle de toponymie.Il est tout à fait évident que cette science nouvelle nous renseigne sur énormément de choses et peut s'avérer une source qui pourrait venir en aide aux chercheurs dans plusieurs domaines.
Ainsi donc, si l'on doit se fier à une piste, il y a celle de toponymie. Il est tout à fait évident que cette science nouvelle nous renseigne sur énormément de choses et peut s'avérer une source qui pourrait venir en aide aux chercheurs dans plusieurs domaines.
Nous citons:  Dans certaines régions au pied de la montagne des Aït Iraten, aux avants-postes de la Kabylie du Djurdjura, on reconnaît ces premiers villages Romano-Berbères à leur nom comme Tighremt (cité), Taqsebt (citadelle), Tamaghoucht (le côté d'Auguste), Agouni Tgharmin (le plateau des cités) et mieux encore à leur spécificité architecturale (Akbou: tombeau antique voûté), situé au pied de la montagne des Aït Akerma et fonctionnelle comme Aguemoun Oubekkar (le mamelon de montagne du résistant), situé au-dessus de Tala Amara. Amnakh qui, par analogie(1), est un port d’attache de marine marchande,  endroit comportant...une immense cour... où l’on aboutissait par un très grand portail qu’on verrouillait, solidement, le soir et par lequel pouvaient entrer librement les bêtes de somme chargées de marchandises.
Nous citons:  Dans certaines régions au pied de la montagne des Aït Iraten, aux avants-postes de la Kabylie du Djurdjura, on reconnaît ces premiers villages Romano-Berbères à leur nom comme Tighremt (cité), Taqsebt (citadelle), Tamaghoucht (le côté d'Auguste), Agouni Tgharmin (le plateau des cités) et mieux encore à leur spécificité architecturale (Akbou : tombeau antique voûté), situé au pied de la montagne des Aït Akerma et fonctionnelle comme Aguemoun Oubekkar (le mamelon de montagne du résistant), situé au-dessus de Tala Amara. Amnakh qui, par analogie(1), est un port d’attache de marine marchande,  endroit comportant...une immense cour... où l’on aboutissait par un très grand portail qu’on verrouillait, solidement, le soir et par lequel pouvaient entrer librement les bêtes de somme chargées de marchandises.


(1) De pareilles analogies existent sous d'autres formes. Nous citons l'exemple de Taftist qu'on retrouve en montagne (à Icherriden, chez les AÏt Aggouacha) mot qui signifie: plage, et ceci par rapport à l'existence de terre sablonneuse et des sources d'eau.
(1) De pareilles analogies existent sous d'autres formes. Nous citons l'exemple de Taftist qu'on retrouve en montagne (à Icherriden, chez les AÏt Aggouacha) mot qui signifie: plage, et ceci par rapport à l'existence de terre sablonneuse et des sources d'eau.
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Tribus des Ait-Iraten dont le point de ralliement à tous, y compris leurs alliés, se trouve à Souk-el-Arba au pied du mythique Icheriouène, village de naissance du poète kabyle de tous les temps: Si Mohand Ou M'hand.
Tribus des Ait-Iraten dont le point de ralliement à tous, y compris leurs alliés, se trouve à Souk-el-Arba au pied du mythique Icheriouène, village de naissance du poète kabyle de tous les temps: Si Mohand Ou M'hand.


Il faut dire qu'à l'époque ottomane (turque)il n'y eut qu'une seule tentative de réduire ce bastion de toutes les révoltes et résistances amazigh depuis les Romains déjà. Ali Khodja, le commandant du Bordj de Tizi Ouzou et fondateur de la place de Sebt en 1720 (le fameux Sebt El Khodja, par rapport à son nom justement)où se déroulait le marché kabyle au pied de leur montagnes impénétrables pour lui a toujours cherché à composer paix avec les belliqueux, notamment les Ait Iraten.
Il faut dire qu'à l'époque ottomane (turque)il n'y eut qu'une seule tentative de réduire ce bastion de toutes les révoltes et résistances amazigh depuis les Romains déjà. Ali Khodja, le commandant du Bordj de Tizi Ouzou et fondateur de la place de Sebt en 1720 (le fameux Sebt El Khodja, par rapport à son nom justement) où se déroulait le marché kabyle au pied de leur montagnes impénétrables pour lui a toujours cherché à composer paix avec les belliqueux, notamment les Ait Iraten.


L'un de ses successeurs dans la région, Mohammed Ed-Debbah : l'Egorgeur, devenu par la suite Bey du Titteri, province à laquelle la Kabylie du Djurdjura fut rattachée à partir de 1750, voulut soumettre ce bastion de toutes les révoltes. Bien sûr il croyait connaître la région et ses habitants, lui qui a été étudiant depuis sa tendre enfance dans l'une des Zaouia (école coranique)de la montagne sise à Adeni (un village situé à flanc de montagne chez les At Irjen). Et Justement, à l'époque de l'expédition qu'il voulait punitive et de conquête, il fut touché d'une balle à la tête à Adeni par l'un des jeunes volontaires enrôlés pour le combat et qui le miraient depuis un instant. Sa mort fut gardée secrète par ses proches collaborateurs pendant plusieurs jours pour ne pas affoler ses hommes qui reçurent l'ordre de se retirer sans comprendre au départ pourquoi. On invoqua seulement un léger malaise du dey qui ne tardera pas à se rétablir pour continuer la manœuvre.
L'un de ses successeurs dans la région, Mohammed Ed-Debbah : l'Egorgeur, devenu par la suite Bey du Titteri, province à laquelle la Kabylie du Djurdjura fut rattachée à partir de 1750, voulut soumettre ce bastion de toutes les révoltes. Bien sûr il croyait connaître la région et ses habitants, lui qui a été étudiant depuis sa tendre enfance dans l'une des Zaouia (école coranique) de la montagne sise à Adeni (un village situé à flanc de montagne chez les At Irjen). Et Justement, à l'époque de l'expédition qu'il voulait punitive et de conquête, il fut touché d'une balle à la tête à Adeni par l'un des jeunes volontaires enrôlés pour le combat et qui le miraient depuis un instant. Sa mort fut gardée secrète par ses proches collaborateurs pendant plusieurs jours pour ne pas affoler ses hommes qui reçurent l'ordre de se retirer sans comprendre au départ pourquoi. On invoqua seulement un léger malaise du dey qui ne tardera pas à se rétablir pour continuer la manœuvre.


En dehors de cette tentative qui a lamentablement échoué, la zone de montagne, tout le temps en alerte, tout le temps sondée était restée vigilante jusqu'à la formidable expédition (celle de mai 1857) menée par le maréchal Randon, gouverneur d'Algérie et chef de toutes les armées de la colonie.
En dehors de cette tentative qui a lamentablement échoué, la zone de montagne, tout le temps en alerte, tout le temps sondée, était restée vigilante jusqu'à la formidable expédition (celle de mai 1857) menée par le maréchal Randon, gouverneur d'Algérie et chef de toutes les armées de la colonie.


==== Période française ====
==== Période française ====
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Le 19 mai [[1857]], le Maréchal Randon vint prendre le commandement des troupes à Tizi-Ouzou et cette bourgade devint dès lors la base de départ des opérations à mener au cœur du DJURDJURA.
Le 19 mai [[1857]], le Maréchal Randon vint prendre le commandement des troupes à Tizi-Ouzou et cette bourgade devint dès lors la base de départ des opérations à mener au cœur du DJURDJURA.
Après une résistance farouche faisant face aux nombreuse expéditions, au bout de la quinzième, la plus formidable jamais égalée dans l'Histoire de la région Kabyle encore moins dans le pays et le continent, les Kabyles, dans un ultime effort herculéen à Icherriden (24 juin 1857) déposèrent les armes et vinrent auprès de leur vainqueur, le maréchal Randon, gouverneur-général d'Algérie et chef de l'expédition en question, demander l'aman (la paix). Elle leur fut accordée mais sous conditions. Entre autres ne pas s'opposer à la présence française sur leur sol, encore moins entraver la réalisation du tracé de la route carrossable qui doit continuer jusqu'au Djurdjura. De même La construction d'un bordj français. Des études entreprises sur le terrain par le génie militaire, la position de SOUK-LARBAA parut réunir les conditions requises pour y construire le fameux fort de guerre.
Après une résistance farouche faisant face aux nombreuse expéditions, au bout de la quinzième, la plus formidable jamais égalée dans l'Histoire de la région Kabyle encore moins dans le pays et le continent, les Kabyles, dans un ultime effort herculéen à Icherriden (24 juin 1857) déposèrent les armes et vinrent auprès de leur vainqueur, le maréchal Randon, gouverneur-général d'Algérie et chef de l'expédition en question, demander l'aman (la paix). Elle leur fut accordée mais sous conditions. Entre autres ne pas s'opposer à la présence française sur leur sol, encore moins entraver la réalisation du tracé de la route carrossable qui doit continuer jusqu'au Djurdjura. De même la construction d'un bordj français. Des études entreprises sur le terrain par le génie militaire, la position de SOUK-LARBAA parut réunir les conditions requises pour y construire le fameux fort de guerre. Un plateau qui se présentait le plus large en ces éminences, incluant avec lui le périmètre du village Ichariouène dont la population a dû quitter l'endroit. D'ailleurs, on la retrouvera toute disloquée dans les villages et leurs parages. La raison est qu'elle avait activement participé politiquement et militairement à la défense du territoire.  
Un plateau qui se présentait le plus large en ces éminences, incluant avec lui le périmètre du village Ichariouène dont la population a quitté l'endroit toute disloquée pour avoir participé activement à la défense du territoire.  


Le choix de l'emplacement pour l'édification du fort était beaucoup plus stratégique afin de maintenir la région dans l'obéissance. En effet, la présence d'une garnison pouvant se suffire à elle-même dans les temps les plus durs (l'exemple nous sera donné lors de l'insurrection de 1871 où la garnison a pu survivre à deux (02) mois d'embargo)s'avérera donc dissuasive à plus d'un titre. La garnison était donc 'une épine dans l'oeil des Kabyles', comme l'avait prédit le maréchal ordonnateur de son élévation.  
Le choix de l'emplacement pour l'édification du fort était beaucoup plus stratégique afin de maintenir la région dans l'obéissance. En effet, la présence d'une garnison pouvant se suffire à elle-même dans les temps les plus durs (l'exemple nous sera donné lors de l'insurrection de 1871 où la garnison a pu survivre à deux (02) mois d'embargo) s'avérera donc dissuasive à plus d'un titre. La garnison était donc 'une épine dans l’œil des Kabyles', comme l'avait prédit le maréchal ordonnateur de son élévation.  


Il n'a fallut au génie-militaire qui était sous la houlette du Général CHABAUD-LATOUR, que 3 jours d'investigations pour repérer e terrain approprié. Une fois reconnu et le tracé du fort terminé, on entame les fouilles. Dans la solennité des grands jours, officiellement et en présence de tous les généraux de la conquête, c'est le 14 juin 1857, jour anniversaire du débarquement à Sidi Ferredj en 1830, le maréchal Randon déposa la première pierre, donnant ainsi le départ du grand chantier.  
Il n'a fallut au génie-militaire qui était sous la houlette du Général CHABAUD-LATOUR, que 3 jours d'investigations pour repérer le terrain approprié. Une fois reconnu et le tracé du fort terminé, on entame les fouilles. Dans la solennité des grands jours, officiellement et en présence de tous les généraux de la conquête, c'est le 14 juin 1857, jour anniversaire du débarquement à Sidi Ferredj en 1830, le maréchal Randon déposa la première pierre, donnant ainsi le départ du grand chantier.  


De même la route de Souk-el-Arba à Issiakhen Ou Meddour puis Tizi-Ouzou longue de 25 kilomètres et large de 6 mètres, commencée le 03 juin, fut terminée en 18 jours par le génie militaire,travail qui compte parmi les plus beaux qu'ait accomplis l'Armée d'Afrique..(Il faut signaler que le premier tracé effectué, n'est pas identique à celui que nous lui connaissons aujourd'hui. Le premier tracé suivait les crêtes. C'est du temps du gouverneur d'Algérie Léonnard JONNARD qu'une étude sérieuse fut faite et la refection avec pour la route désignée depuis R.N. 15.)
De même la route de Souk-el-Arba à Issiakhen Ou Meddour puis Tizi-Ouzou longue de 25 kilomètres et large de 6 mètres, commencée le 3 juin, fut terminée en 18 jours par le génie militaire, travail qui compte parmi les plus beaux qu'ait accomplis l'Armée d'Afrique..(Il faut signaler que le premier tracé effectué, n'est pas identique à celui que nous lui connaissons aujourd'hui. Le premier tracé suivait les crêtes. C'est du temps du gouverneur d'Algérie Léonnard JONNARD qu'une étude sérieuse fut faite et la réfection avec pour la route désignée depuis R.N. 15.)


Après concertation il fut décidé que le fort porterait le nom de FORT NAPOLEON en hommage à l'empereur.
Après concertation il fut décidé que le fort porterait le nom de FORT NAPOLEON en hommage à l'empereur.
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C'est en 1865 qu'eut lieu l'inauguration officielle de l'église en présence de l'Empereur Napoléon III et de sa suite. L'Eglise fut dédiée au Sacré Cœur. Elle fut dotée de 3 cloches
C'est en 1865 qu'eut lieu l'inauguration officielle de l'église en présence de l'Empereur Napoléon III et de sa suite. L'Eglise fut dédiée au Sacré Cœur. Elle fut dotée de 3 cloches


La vigne couvrit bientôt les plateaux et les collines des environs de l'ancien Souk-el-Arba, des endroits connus sous les noms d'Aboudid (perche)et Ledjnan (les vergers); en 1900, 8.700 hectares de vigne donnaient une production annuelle de 30.000 hectolitres.
La vigne couvrit bientôt les plateaux et les collines des environs de l'ancien Souk-el-Arba, des endroits connus sous les noms d'Aboudid (perche) et Ledjnan (les vergers); en 1900, 8.700 hectares de vigne donnaient une production annuelle de 30.000 hectolitres.


Le 11 avril [[1871]] tous les villages du coeur de Fort Napoléon répondirent à l'appel de Cheikh Aheddad, mokadem (représentant) des Rahmania (confrérie religieuse ancrée dans presque tout le pays), le chef de l'insurrection, par l'entremise de son fils Aziz arrivé avec les initiateurs de la révolte au Souk des Aït Iraten (délocalisé à l'époque à l'endroit situé près du lycée El Ilouli) et levèrent l'étendard du Djehad ( l'insurrection;la révolte) au nom de la justice sociale. Ce fut le début des hostilités et du siège de Fort Napoléon chez les Aït Iraten sous commandement de Cheikh Mohand Ouali Ou Sahnoun, lui aussi affilié aux Rahmania. Ce siège va durer 62 jours. Une partie du fort sera investie. L'école des ARTS et Métiers construite en 1866 en fera le prix. Le 8 mai, la ville était toujours sans nouvelles de l'extérieur.
Le 11 avril [[1871]] tous les villages du cœur de Fort Napoléon répondirent à l'appel de Cheikh Aheddad, mokadem (représentant) des Rahmania (confrérie religieuse ancrée dans presque tout le pays), le chef de l'insurrection, par l'entremise de son fils Aziz arrivé avec les initiateurs de la révolte au Souk des Aït Iraten (délocalisé à l'époque à l'endroit situé près du lycée El Ilouli) et levèrent l'étendard du Djehad ( l'insurrection ; la révolte) au nom de la justice sociale. Ce fut le début des hostilités et du siège de Fort Napoléon chez les Aït Iraten sous commandement de Cheikh Mohand Ouali Ou Sahnoun, lui aussi affilié aux Rahmania. Ce siège va durer 62 jours. Une partie du fort sera investie. L'école des ARTS et Métiers construite en 1866 en fera le prix. Le 8 mai, la ville était toujours sans nouvelles de l'extérieur.
FORT NAPOLEON devint dès lors FORT NATIONAL le 11 septembre [[1871]].
FORT NAPOLEON devint dès lors FORT NATIONAL le 11 septembre [[1871]].
La commune de Plein exercice de Fort-National, instituée dès 1873, sera dotée à partir de 1912 d'un bel édifice (toujours existant mais affecté de nos jours à un autre usage): il s'agit de l'Hôtel de ville' où siégeait le juge de paix. Le fort recélait également de nombreuses sources et bassins. Malheureusement Fort National allait perd peu à peu de son importance au bénéfice des régions voisines.
La commune de Plein exercice de Fort-National, instituée dès 1873, sera dotée à partir de 1912 d'un bel édifice (toujours existant mais affecté de nos jours à un autre usage): il s'agit de l'Hôtel de ville' où siégeait le juge de paix. Le fort recélait également de nombreuses sources et bassins. Malheureusement Fort National allait perd peu à peu de son importance au bénéfice des régions voisines.
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Image:Fort National Vue générale.jpg|<center>Vue générale</center>
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Image:Fort National Mairie.jpg|<center>La Mairie</center>
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Image:Fort National Eglise.jpg|<center>l' Eglise</center>
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Image:Fort National Caserne Rullière.jpg|<center>La Caserne</center>
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Image:Fort Nationale Hôpital.jpg|<center>Hôpital militaire</center>
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==== Les Notaires ====
==== Les Notaires ====


==== Les Curés ====
==== Les curés ====


== A savoir pour vos recherches généalogiques ==
== A savoir pour vos recherches généalogiques ==
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==== Patronymes ====
==== Patronymes ====


* [http://search.geneanet.org/result.php3?lang=fr&name=&place=Fort+National+Algerie&country=&source=&x=33&y=8 Sur le site de GeneaNet]
* [https://search.geneanet.org/result.php3?lang=fr&name=&place=Fort+National+Algerie&country=&source=&x=33&y=8 Sur le site de GeneaNet]


==== Remarques ====
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[[Nom actuel des communes de l'Algérie française|Nom Actuel]] : Larba Nath Iraten wilaya de [[Algérie - Tizi-Ouzou|Tizi-Ouzou]]
[[Nom actuel des communes de l'Algérie française|Nom Actuel]] : Larba Nath Iraten wilaya de [[Algérie - Tizi-Ouzou|Tizi-Ouzou]]


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Fort-National
Informations
Pays Drapeau de l'Algérie    Algérie
Région
Wilaya
Daïra
Code postal 15500
Population 17417 hab. (1958)
Superficie
Densité hab./km²
Nom des habitants
Altitude 916 m
Point culminant
Coordonnées (long/lat) 4°12'05" E - 36°38'10" N
Localisation


Histoire.png Histoire de la commune

Histoire ancienne

En dehors de ce qui nous fut légué par les Historiens anciens dans leurs écrits portant sur l'ensemble de la Berbérie, parfois faisant mention de quelques événements relatifs à une région ou localité sans trop de détails, la mémoire kabyle collective dont celles des At Iraten en fait partie n'a malheureusement gardé qu'un infime souvenir. Celui-ci est généralement inclu dans les contes et histoires locales, mélange de fiction et de réalité difficiles à dissembler. L'onomastique en elle-même est intéressante à plus d'un titre puisqu'il y a des noms de familles, de groupes de familles qui dériveraient de ceux des Romains ou pour être beaucoup plus exactes de ces Berbères romanisés qui, certainement du temps de Jules César et autres empereur romains étaient dans les Légions au service du conquérant du sol fertile. Ce qui laisse supposé que les noms des lieux-dits que nous rencontrons ici et là à la limite des indomptables qui n'acceptaient le marchandage de leur liberté et refusaient tout compromis, étaient installées les Limes Romaines. Ainsi donc, si l'on doit se fier à une piste, il y a celle de toponymie. Il est tout à fait évident que cette science nouvelle nous renseigne sur énormément de choses et peut s'avérer une source qui pourrait venir en aide aux chercheurs dans plusieurs domaines. Nous citons: Dans certaines régions au pied de la montagne des Aït Iraten, aux avants-postes de la Kabylie du Djurdjura, on reconnaît ces premiers villages Romano-Berbères à leur nom comme Tighremt (cité), Taqsebt (citadelle), Tamaghoucht (le côté d'Auguste), Agouni Tgharmin (le plateau des cités) et mieux encore à leur spécificité architecturale (Akbou : tombeau antique voûté), situé au pied de la montagne des Aït Akerma et fonctionnelle comme Aguemoun Oubekkar (le mamelon de montagne du résistant), situé au-dessus de Tala Amara. Amnakh qui, par analogie(1), est un port d’attache de marine marchande, endroit comportant...une immense cour... où l’on aboutissait par un très grand portail qu’on verrouillait, solidement, le soir et par lequel pouvaient entrer librement les bêtes de somme chargées de marchandises.

(1) De pareilles analogies existent sous d'autres formes. Nous citons l'exemple de Taftist qu'on retrouve en montagne (à Icherriden, chez les AÏt Aggouacha) mot qui signifie: plage, et ceci par rapport à l'existence de terre sablonneuse et des sources d'eau.

Période turque

Algerie (Berbérie) 1515-1830.JPG1515 - 1830 Berbérie

Au milieu du chaos de vallées profondes et de mamelons qui constituent le massif des Zouaoua, il existe une arête plus continue que les autres ; partant du col de Tirourda, elle passe par le Sebt des Aït-Yahia (devenu Michelet), par l'Arba des Aït-Iraten (devenu Fort-National), puis s'abaisse brusquement sur le Sebaou par des pentes abruptes et difficiles à gravir. C'est l'axe de la Kabylie. Tribus des Ait-Iraten dont le point de ralliement à tous, y compris leurs alliés, se trouve à Souk-el-Arba au pied du mythique Icheriouène, village de naissance du poète kabyle de tous les temps: Si Mohand Ou M'hand.

Il faut dire qu'à l'époque ottomane (turque)il n'y eut qu'une seule tentative de réduire ce bastion de toutes les révoltes et résistances amazigh depuis les Romains déjà. Ali Khodja, le commandant du Bordj de Tizi Ouzou et fondateur de la place de Sebt en 1720 (le fameux Sebt El Khodja, par rapport à son nom justement) où se déroulait le marché kabyle au pied de leur montagnes impénétrables pour lui a toujours cherché à composer paix avec les belliqueux, notamment les Ait Iraten.

L'un de ses successeurs dans la région, Mohammed Ed-Debbah : l'Egorgeur, devenu par la suite Bey du Titteri, province à laquelle la Kabylie du Djurdjura fut rattachée à partir de 1750, voulut soumettre ce bastion de toutes les révoltes. Bien sûr il croyait connaître la région et ses habitants, lui qui a été étudiant depuis sa tendre enfance dans l'une des Zaouia (école coranique) de la montagne sise à Adeni (un village situé à flanc de montagne chez les At Irjen). Et Justement, à l'époque de l'expédition qu'il voulait punitive et de conquête, il fut touché d'une balle à la tête à Adeni par l'un des jeunes volontaires enrôlés pour le combat et qui le miraient depuis un instant. Sa mort fut gardée secrète par ses proches collaborateurs pendant plusieurs jours pour ne pas affoler ses hommes qui reçurent l'ordre de se retirer sans comprendre au départ pourquoi. On invoqua seulement un léger malaise du dey qui ne tardera pas à se rétablir pour continuer la manœuvre.

En dehors de cette tentative qui a lamentablement échoué, la zone de montagne, tout le temps en alerte, tout le temps sondée, était restée vigilante jusqu'à la formidable expédition (celle de mai 1857) menée par le maréchal Randon, gouverneur d'Algérie et chef de toutes les armées de la colonie.

Période française

Algerie1830-1962.JPG 1830 - 1962 Algérie

Fort-National (960 m) était une véritable place de guerre construite en 1857, en un temps qui s'est échelonné sur presque 12 années (bâtiments et casernements compris), aussitôt après la conquête de la Kabylie sur le plateau de Souk-el-Arba, dans le pays des At Raten.

Une route de crête terminée jusqu'à Aïn Hammam (ex Michelet), centre administratif de la commune mixte du Djurdjura depuis 1880, met Fort-National en relation avec Beni Mansour sur l'oued Sahel (Assif n Soummam) en passant par le col de Tirourda.

La muraille du Djurdjura n'est aisément franchissable que par ce chemin, tracé en corniche sur le flanc de ravins d'une effrayante profondeur et qui, malgré les travaux dont il a été l'objet, présente plusieurs endroits dangereux dans le mauvais temps.

Ce n'est qu'en 1857, que la conquête de la Haute Kabylie s'imposera comme le complément nécessaire à l'occupation de l'Algérie du Nord. Au prix de pertes considérables de part et d'autres des belligérants aux moyens incomparables, les Kabyles se soumirent et cette soumission fut d'autant plus sincère au regard de la contrainte que la domination française n'apporta pas trop de changements à leurs usages et à leurs institutions. Les amins continuèrent à être nommés par les villages.

Le 19 mai 1857, le Maréchal Randon vint prendre le commandement des troupes à Tizi-Ouzou et cette bourgade devint dès lors la base de départ des opérations à mener au cœur du DJURDJURA. Après une résistance farouche faisant face aux nombreuse expéditions, au bout de la quinzième, la plus formidable jamais égalée dans l'Histoire de la région Kabyle encore moins dans le pays et le continent, les Kabyles, dans un ultime effort herculéen à Icherriden (24 juin 1857) déposèrent les armes et vinrent auprès de leur vainqueur, le maréchal Randon, gouverneur-général d'Algérie et chef de l'expédition en question, demander l'aman (la paix). Elle leur fut accordée mais sous conditions. Entre autres ne pas s'opposer à la présence française sur leur sol, encore moins entraver la réalisation du tracé de la route carrossable qui doit continuer jusqu'au Djurdjura. De même la construction d'un bordj français. Des études entreprises sur le terrain par le génie militaire, la position de SOUK-LARBAA parut réunir les conditions requises pour y construire le fameux fort de guerre. Un plateau qui se présentait le plus large en ces éminences, incluant avec lui le périmètre du village Ichariouène dont la population a dû quitter l'endroit. D'ailleurs, on la retrouvera toute disloquée dans les villages et leurs parages. La raison est qu'elle avait activement participé politiquement et militairement à la défense du territoire.

Le choix de l'emplacement pour l'édification du fort était beaucoup plus stratégique afin de maintenir la région dans l'obéissance. En effet, la présence d'une garnison pouvant se suffire à elle-même dans les temps les plus durs (l'exemple nous sera donné lors de l'insurrection de 1871 où la garnison a pu survivre à deux (02) mois d'embargo) s'avérera donc dissuasive à plus d'un titre. La garnison était donc 'une épine dans l’œil des Kabyles', comme l'avait prédit le maréchal ordonnateur de son élévation.

Il n'a fallut au génie-militaire qui était sous la houlette du Général CHABAUD-LATOUR, que 3 jours d'investigations pour repérer le terrain approprié. Une fois reconnu et le tracé du fort terminé, on entame les fouilles. Dans la solennité des grands jours, officiellement et en présence de tous les généraux de la conquête, c'est le 14 juin 1857, jour anniversaire du débarquement à Sidi Ferredj en 1830, le maréchal Randon déposa la première pierre, donnant ainsi le départ du grand chantier.

De même la route de Souk-el-Arba à Issiakhen Ou Meddour puis Tizi-Ouzou longue de 25 kilomètres et large de 6 mètres, commencée le 3 juin, fut terminée en 18 jours par le génie militaire, travail qui compte parmi les plus beaux qu'ait accomplis l'Armée d'Afrique..(Il faut signaler que le premier tracé effectué, n'est pas identique à celui que nous lui connaissons aujourd'hui. Le premier tracé suivait les crêtes. C'est du temps du gouverneur d'Algérie Léonnard JONNARD qu'une étude sérieuse fut faite et la réfection avec pour la route désignée depuis R.N. 15.)

Après concertation il fut décidé que le fort porterait le nom de FORT NAPOLEON en hommage à l'empereur.

Bâti en amphithéâtre, le mur d'enceinte du fort a un développement de 2261 mètres, sur le système VAUBAN. Il comprend 1 citadelle et 3 blockhaus détachés. Les travaux durèrent de 1857 à 1873.

Pendant cette période de 17 ans, le territoire de Fort Napoléon, resta exclusivement sous l'autorité du régime militaire. La place était sous les ordres d'un colonel commandant d'armes et faisant fonction de maire.

Quelques commerçants vinrent s'installer, autour des bâtiments militaires et peu à peu un petit centre d'Européens se forma.

C'est en 1865 qu'eut lieu l'inauguration officielle de l'église en présence de l'Empereur Napoléon III et de sa suite. L'Eglise fut dédiée au Sacré Cœur. Elle fut dotée de 3 cloches

La vigne couvrit bientôt les plateaux et les collines des environs de l'ancien Souk-el-Arba, des endroits connus sous les noms d'Aboudid (perche) et Ledjnan (les vergers); en 1900, 8.700 hectares de vigne donnaient une production annuelle de 30.000 hectolitres.

Le 11 avril 1871 tous les villages du cœur de Fort Napoléon répondirent à l'appel de Cheikh Aheddad, mokadem (représentant) des Rahmania (confrérie religieuse ancrée dans presque tout le pays), le chef de l'insurrection, par l'entremise de son fils Aziz arrivé avec les initiateurs de la révolte au Souk des Aït Iraten (délocalisé à l'époque à l'endroit situé près du lycée El Ilouli) et levèrent l'étendard du Djehad ( l'insurrection ; la révolte) au nom de la justice sociale. Ce fut le début des hostilités et du siège de Fort Napoléon chez les Aït Iraten sous commandement de Cheikh Mohand Ouali Ou Sahnoun, lui aussi affilié aux Rahmania. Ce siège va durer 62 jours. Une partie du fort sera investie. L'école des ARTS et Métiers construite en 1866 en fera le prix. Le 8 mai, la ville était toujours sans nouvelles de l'extérieur. FORT NAPOLEON devint dès lors FORT NATIONAL le 11 septembre 1871. La commune de Plein exercice de Fort-National, instituée dès 1873, sera dotée à partir de 1912 d'un bel édifice (toujours existant mais affecté de nos jours à un autre usage): il s'agit de l'Hôtel de ville' où siégeait le juge de paix. Le fort recélait également de nombreuses sources et bassins. Malheureusement Fort National allait perd peu à peu de son importance au bénéfice des régions voisines.

Le siège de la région militaire est déplacé à Dellys et l'école des Arts et Métiers jusque-là à Fort National, (détruite, comme précédemment mentionné au cours de l'insurrection de 1871) est reconstruite également à DELLYS.

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Les Maires jusqu'en 1962

Prénom(s) NOM Mandat Observations
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Les Notaires

Les curés

A savoir pour vos recherches généalogiques

Horaires d'ouverture de la mairie

A partir de 1962

A.P.C (Assemblée Populaire et Communale dirigée par un Président)

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Patronymes

Remarques

Nom Actuel : Larba Nath Iraten wilaya de Tizi-Ouzou

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