Algérie - Béjaïa

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Bougie
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Informations
Pays Drapeau de l'Algérie    Algérie
Région {{{Région}}}
Wilaya {{{Wilaya}}}
Daïra {{{Daïra}}}
Code postal 06000
Population hab. ()
Superficie
Densité hab./km²
Nom des habitants Bougiotes
Altitude
Point culminant
Coordonnées (long/lat) 05'04"60" E / 36°45'00"N
Localisation


Histoire.png Histoire de la commune

Histoire ancienne

la Porte Sarrazine

L'histoire de Bougie remonte à la plus haute antiquité. Des découvertes françaises récentes faites dans les grottes difficilement accessibles ouvertes sur les flancs du Gouraya, ont démontré qu'à l'époque préhistorique, ce coin du littoral avait dû être habité par d'importances tribus. Le passage des Libyens et des Phéniciens y est révélé par les tombeaux creusés dans les rochers énormes tout près de Bougie, dans la vallée des Aiguades. A la chute de Carthage, les Romains s'en emparèrent et y fondèrent, sous le nom de Saldae, une ville forte d'où ils étendirent au loin dans toute la Kabilye, le rayonnement de leur puissance.

Après avoir été réduite à l'état de simple bourgade par les invasions barbares, l'antique Saldae tomba au VIIe siècle sous le joug de l'islamisme et au Xe siècle devint sous la domination d'En-Nacer, la ville la plus importante des États hammadites.

En-Nacer la reconstruisit complètement sur l'emplacement de l'ancienne ville romaine, dont il étendit les limites jusqu'au flancs extrêmes du Gouraya. Il lui donna le nom de d'En-Naceria, mais ce fut celui de Bedjaïa (les survivants), tiré de la tribu berbères qui vivait dans la localité, qui passa à la prospérité. Suivant certains, c'est à cette époque que date l'appellation Bijdjaya, devenue plus tard en espagnol Bugia, en français Bougie, tirée de la grande quantité de cire qu'elle produisait. En-Nacer, se retira sur une île rocheuse de la côte voisine, l'île des Pisans, il laissa le trône à son fils El-Maçour, qui transporta à Bougie le siège de son gouvernement et en fit la capitale de l'empire hammadite. Il y construit des palais somptueux, notamment ceux de la Perle et de Hamimoun, des moquées et des écoles, et à cette époque c'est à dire vers l'an 1100, la ville fut le centre le plus important du mouvement intellectuel de l'Afrique du Nord. On y comptait 8000 maisons, 50 mosquées qui s'étageaient depuis le rivage jusqu'au haut des flancs du Gouraya, dans un fouillis de verdure, de bouquets d'oliviers, d'orangers et de grenadiers.En-Naceria possédait aussi un grand nombre de savants théologiens et de marabouts vénérés, notamment Sidi-Touati et Sidi-Yahia, dont les tombeaux, qui ont résisté aux ravages des siècles, sont l'objet de culte de toutes les races berbères qui environnent Bougie, et lui ont fait donner le nom de Petite Mecque (Mekka Sghira).

Présence turque

Algerie (Berbérie) 1515-1830.JPG

Rue commerce arabe

L'empire hammanite s'effondra au milieu du XIIe siècle et Bougie, fut colonisée par les Turcs, devenue dépendance des Turcs, elle se transforma deux siècles plus tard en un repaire de corsaires (les frères Barberousse), dont les actes de piraterie nécessitèrent l'intervention des Espagnols qui, en 1501, sous la conduite de Pedro Navaro, s'emparèrent de la ville.

Dès qu'il fut maître de la ville, Pedro Navaro s'occupa de la fortifier. Il construisit sur l'Esplanade du Palais de l'Étoile le fort de Barral, puis celui de la Kasbah et restaura le fort Abdelkader.

Les exploits des Barberousse étaient répétés sur toutes les côtes de Berbérie ; partout on vantait leur audace et leur richesse; aussi, lorsque Bougie fut occupée par les Espagnols, les habitants de cette ville vinrent solliciter l’assistance des deux frères pour les aider à se débarrasser de leur ennemi, Aroudj, ne consultant que son courage, vint faire le siège de Bougie; mais les forces dont il disposait étaient insuffisantes, et malgré sa bravoure il fut obligé d’abandonner l’entreprise, après avoir reçu au bras une blessure grave qui nécessitait l’amputation de ce membre. il alla se rétablir à Tunis, et son frère continua les croisières. Aroudj, guéri de ses blessures, et Khair-Eddine, fier des riches captures qu’il avait faites, se portèrent de nouveau sur Bougie; mais, comme la première fois, ils furent repoussés.

Les Espagnols ne jouirent guère de leur conquête car ils durent l'abandonner en 1555, époque à laquelle Salah Reis, pacha d'Alger, reprit Bougie pour le compte du Sultan Turc Ottoman de Constantinople.

Sous la domination turque, Bougie tomba en ruines et ne fut plus qu'une base de ravitaillement pour les corsaires. En 1830, Bougie comptait 2000 habitants et 60 soldats turcs.

Présence française

Algerie1830-1962.JPG

Bougie(1830) avant

Les Français arrivèrent le 29 septembre 1833 et la ville resta administrée par l'autorité militaire pendant 20 ans.

Elle devint commune en 1853.
Le développement de Bougie et de la région, au point de vue de la colonisation, demeura stationnaire jusqu'à l'insurrection de 1871 dont la répression fut suivie du séquestre de partie de territoire des tribus révoltées, qui furent rattachée au domaine.

L'amiral de Gueydon, alors Gouverneur général de l'Algérie, aux yeux duquel Bougie était destiné à devenir, en même temps temps qu'un centre important de colonisation de premier ordre, doté d'un grand port de guerre, fit de cette ville le siège du chef-lieu d'arrondissement et d'un tribunal.

Son importance commerciale et économique s'accroit chaque jour par la création de nombreux gisements miniers, la beauté de la nature pour les touristes, dont l'accès est facilité par de constantes améliorations des voies de communications déjà existantes et par l'ouverture d'hôtels de premier ordre (Royal Hôtel).

La ville est bâtie en amphithéâtre sur le flanc oriental du djebel Gouraya, montagne de 600 mètres d'altitude.

Au centre du nouveau port, actuellement aménagé pour recevoir des navires de plus fort tonnage, on rencontre la porte Sarrazine.

Source : Extrait partiel de la Revue P.N.H.A n°117.

Construction du port pétrolier

Port pétrolier français 1958

L'œuvre de Gaston Thomson, Ministre de la Marine poursuivie par Georges Leygues et son ami le Maréchal Franchet d'Esperay qui dès 1925 estimèrent qu’il fallait transférer le flotte de Toulon à Bougie....! juste en face.
C’est ainsi que commença la construction de la grande digue en eau profonde qui fermait la baie de Sidi-Yahia au pied du Cap Bouak.
Un grand abri pour sous-marins était prévu sous le Cap avec deux entrées, une vers le Port, l’autre vers le large.
L’arrière-port fut construit comme base aéronavale avec bouées d’ancrage pour les hydravions Goliath et CAMS 53.
L’arsenal de Toulon devait être transféré en dix années sur les terrains où se trouvent désormais les grands réservoirs à pétrole de Hassi-Messaoud (autrefois c’était un immense dépôt d’ordures ménagères de toute la région de Bougie). Gaston Thomson se déplaça souvent à Bougie dans le cadre de l’étude du futur port.
Vers 1930, le scandale du Port de Bougie avec l’assassinat du comptable Treuillon par le chef de chantier Bendinelli, la disparition totale de la comptabilité brûlée dans le foyer d’une locomotive Pingueley, provoqua un scandale financier énorme.
Les travaux furent stoppés. Une partie des crédits prévus fut affectée à Mers El Kébir qui démarra son développement. Par la suite Bougie ne fut qu’un relais entre Bizerte et Mers El Kébir.
De nombreux hydravions y firent escale sur un plan d’eau calme et libre de 3000 mètres d’Est en Ouest avec décollage au dessus de la grande digue. Certains s’en souviendront.

C’est ainsi que Bougie hérita d’un avant-port qui ne servit en définitive qu’au moment de la mise en chantier de l’extraction du pétrole d'Hassi-Messaoud en 1958 avec la construction du pipeline reliant les deux villes.

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Repère géographique.png Repères géographiques

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Fichier:Carte Michelin Bougie.jpg

Démographie.png Démographie

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

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Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
Henri CHARPENTIER 1859 et 1869  
Justin CANTON 1868  
Jules ADDE 1871  
Balthazard CLARAZ 1871 et 1873 Né le 04/01/1834 à Lyon. Décédé le 08/02/1916 à Lyon.  
François PIERRON  
François BIZIOU 1877 à 1873  
Maurice LEMAITRE 1878  
Frédéric MARGUET (Philippe) 1880  
Louis DUFOUR -  
Jean PARES 1883 à 1884  
François BIZIOU 1888 à 1889  
Clément MARTEL -  
Fernand BOUSCASSE -  
Hyppolyte GERARD - Décédé le 13/01/1930 à Bougie.  
François BIZIOU 1905 Né le 27/10/1823 à Tours. Décédé le 05/12/1899 à Bougie.  
Jean BORG -  
André PFENDER -  
César COMOLLI 1945 à 1947  
Jacques AUGARDE 1948 - 1962 Né le 13/04/1908 à Agen. Décédé le 19/07/2006 à Paris.  

Les curés de la Paroisse Saint-Joseph

Prénom(s) NOM Période Observations
Jean-Baptiste ROUZEAUD 1850 à 1877 C'est à son époque que l'on construit l'église Saint-Joseph. La première pierre de cette église sera posée le 15/10/1857.  
Auguste RAMBERT 1877 né le 12/08/1837 à Colombier (Gard), décédé le 07/02/1895 à Sétif. Il est curé de la Paroisse de Bougie au moment de la consécration de l'église le 15/05/1877.  
Paul François MONTASTRUC 1879  
DELRIEU 1883  
Lambert SCHWAB 1886  
SIMORRE 1892  
Frédéric PUYSEGUR 1895  
SAINT-AMANS 1902  
BRANCHE 1903  
CHAREYRE 1909  
Cyprien AVISOU 1910 Il fait installer la grosse cloche "Émilie Henriette" en 1914.  
MOREAU 1915  
Joseph LEMBO 1923 à 1939 Né le 26/04/1876 à Naples (Italie). Décédé le 14/10/1965 à Meyzieu (Isère). Il fait agrandir l'église Saint-Joseph vers 1930 et il fait construire l'église Sainte-Thérèse inaugurée le 22/04/1934.  
Henri LEVREY 01/01/1942 au 30/10/1955 Né le 04/01/1901 à Bône (Algérie). Décédé le 11/06/1959 à Constantine (Algérie).  
Angelo VELLA 1956 à 1966 Né le 12/01/1906 à Héliopolis (Algérie). Décédé le 05/11/1993 à Rodilhan (Gard). Il fait restaurer entièrement l'église en 1957, pour le centenaire de son édification.  
Gabriel PIROIRD 1969 à 1983 Né le 05/10/1932 à Lyon (Rhône). Nommé Évêque de Constantine et Hippone le 25/03/1983.  
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Recherches généalogiques.png À savoir pour vos recherches généalogiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Dépouillements des registres paroissiaux

Mémorial

Cimetière de la Chartreuse - Allée de la patrie - Bordeaux - Les plaques de ce Monument aux morts ont été rapatriées de la ville de Bougie (Algérie), Ce mémorial a été érigé en 1968 avec le concours de la ville de Bordeaux qui, en son temps, a parrainé la ville de Bougie. Les noms de tous ceux ici inscrits, nous interpellent. Nous leurs rendons hommage.

Archives notariales

Patronymes

Remarques

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