Algérie - Ahmar El Aïn

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Ameur-el-Aïn
Informations
Pays Drapeau de l'Algérie    Algérie
Région {{{Région}}}
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Daïra {{{Daïra}}}
Code postal
Population hab. ()
Superficie
Densité hab./km²
Nom des habitants
Altitude
Point culminant
Coordonnées (long/lat)
Localisation


Histoire de la commune

AMEUR-EL-AÏN

Fichier:Ameur.JPG

Sur le chemin menant de Marengo à El-Affroun, la création d'un nouveau centre avait été décidée par arrêté du 23 février 1848. Son territoire s'étendra sur 1500 ha (50 h 60 feux), dont 520 en terres à défricher et 650 pouvant être cultivés immédiatement. Il fut assez difficile à rassembler et l'administration dut exproprier des terres contre indemnités ou échanges. Le Génie fut chargé de la construction des maisons et de l'adduction d'eau. 51 saisons étaient terminées en mai 1850, mais le centre resta inoccupé. Fin janvier 1851, huit familles suisses du Bas-Valais, nanties par leur canton d'origine d'un pécule de 375 francs vinrent s'y installer. Ils défrichèrent leurs jardins et écrivirent à des compatriotes de venir les rejoindre. En mars, 16 nouvelles familles arrivaient, puis une quarantaine d'autres. La colonie comptait alors 283 personnes, placées sous l'administration du Capitaine Blanc, d'El-Affroun. Rapidement, l'administration demande à ce dernier d'engager les célibataires à quitter le centre, et à les expulser au besoin, s'ils ne donnent pas satisfaction. Avec les chaleurs de l'été le paludisme fit son apparition. La colonie est décimée par les fièvres et la chaleur."Il n'y a plus de gaîté ni d'entrain, écrit le Directeur, mais de la tristesse et de l'abattement dans les maisons encombrées de malades où tout le monde s'enferme, de peur du sirocco et du soleil ". Il demande des secours, et qu'on procède le plus rapidement possible au lotissement des terres. " La misère est grande dans les ménages ; les moyens d'existence accordés sont insuffisants, surtout pour les malades. On ne peut acheter que du pain et fort peu avec 0,25 f. I1 serait urgent de leur allouer une demi �livre de viande jusqu'au mois d’octobre". Un rapport du Docteur Vincent, médecin de la colonie, explique que les émigrants suisses sont une proie toute désignée pour la maladie. Leur état se traduit par des goitres chez les femmes, par une anémie et un développement difficile chez les jeu­nes filles, par des tares physiques et mentales chez les hommes. Le climat et la misère ne peuvent qu’empirer cet état. Il leur fit distribuer 50 manuels d’hygiène. Devant leur dénuement, le Gouvernement général leur alloua une indemnité supplémentaire de 0,50 f, leur fit distribuer cent paillasses. Une quatrième religieuse vint les assister. A un regain du paludisme en octobre, beaucoup quittèrent le village qui ne comp­tera en fin d'année que 144 habitants contre 283 fin juillet. 57personnes sont mortes au cours de l'année, un cinquième ! 82 sont parties. En 1852 des aménagements sont réalisés pour l'assainissement et l'adduction d'eau. Au début de l’année, sept familles d'Alsaciens, puis onze familles de Francs-Comtois arrivent à Bourkika qui sera peuplé de déportés politiques. La colonie compte 222 personnes.

Fin mars, le directeur se déclare satisfait. Malgré la maigre indemnité qui leur est allouée, chaque colon abandonne 5 centimes par jour pour constituer un fonds de secours. Il se félicite du bon exemple apporté dans la colonie par les Alsaciens et les Francs-Comtois. Hélas ! Ces derniers vont payer un lourd tribut au paludisme et, en octobre, il ne reste plus que 5 familles frappées par la mort, les autres sont parties, éprouvées elles aussi. Le rapport de septembre du directeur est moins optimiste que celui du 31 mars. Il se plaint de " l’apathie des familles suisses, quicomposent encore la majorité de la colonie et dont le canton du Valais paraît avoir favorisé l’émigration parce qu’elles étaient en charge. Elle renferme des crétins et des goitreux qui ne sont pas démoralisés parce qu’ils n’ont pas l’intelligence de penser au lendemain. Quoique ayant des habitudes de religion, elles sont affligées du vice de l'ivrognerie dans les deux sexes et d'une grande immoralité chez les femmes. A ce moment, la population ne compte plus que 169 personnes, dont 31 enfants de moins de 7 ans, contre 211 en juin. Il y a bien eu 2 naissances, mais 28 départs et 18 décès. Et le nombre de décès ne fait que s'accroître au cours du dernier trimestre :35, ce qui porte leur nombre à 53 au cours de 1892 (238 pour mille). Et le lotissement demandé à grands cris ne se fera qu'en novembre 1853 ! Les archives d'outre-mer possèdent la liste des concessionnaires au 2 août 1854 : 23 familles françaises, 17 suisses, 2 prussiennes, 1 belge et 2 italiennes . Ce même état porte une appréciation du directeur de le colonie sur chaque chef de famille : 19 concessionnaires sont jugés bons ou assez bons(l’un d'eux est noté comme sachant écrire), 15 autres, la plupart buveurs, médiocres ou mauvais, 6 habitent ailleurs et 5 lots sont abandonnés. La colonie se développe lentement. Les vides créés par les décès ou les départs furent comblés, le plus souvent par des agriculteurs, soit immigrants, soit du pays. Grâce aux travaux d’assainissement, notamment dans la région du lac, les décès passèrent, entre 1852 et 1859, de 238 pour mille à 25 pour mille. Toutefois la population ne retrouvera pas, en 1859 (235) son chiffre de juillet 1851 (282). L'élément européen n'y sera jamais très élevé. Il atteindra 605 habitants, dont 21 étrangers en 1954. Par contre l' élément indigène, lui, sera à cette date plus de 8 fois supérieur. Ce fait tient en partie à ce que plus de la moitié des proprié­tés dépassent 40 hectares, un cinquième dépassant 100 ha, employant surtout de la main �d'oeuvre indigène. Ameur-el-Aïn a le plus fort pourcentage de propriétés dépassant 40 ha des 28 communes de la plaine :50,98 % devant Attatba (48,93%), Bourkika (40 %) loin devant Marengo (11,26 %). La presque totalité des terres cultivées, 78%, sera constituée par des vignes au rendement élevé (70 hl/ha) ce qui fera d'Ameur-­el -Aïn une des plus fortes productrice de vin de la Mitidja.

Habitants d'Ameur-el-Aïn au 8 février 1854 BEZIAT BONDAN Pierre BOUILLON Christophe CARTERET Charles CAZAUX CHARLES Bernard CHARLES Joseph GLUCHAGUE Joseph COINGOY COTE Félix DELALOYE Jean Joseph DELALOYE Jean-Baptiste DELVIGNE Sophie Veuve PRADT DIDIER Michel FERNIER Casimir FREPPEL Jean Baptiste GAY Etienne GENIN François GERMANIER Joseph GIUNTINI Bonaventure GIUNTIN François GUERBER Jean François JACQUOT Pierre JACQUOT Joseph LADET LEINDEKER Pierre LELEU Louis MAGNIN Charles MANSUY Claude MARTIN MICHAUD Mathieu MONNET Florentin MORTINI Antoine NiCOLLIER Cyprien NOURRY Veuve (réside) PAX Georges PETITFILS Joseph PETITFILS Jules ROCHETTE Antoine STAPFER Antoine ZOIMEY Jean TULINO Marianno VEVEUR Nicolas VOLLU Frédérick ZIMMERMAN (vient de décéder) ZIMMERMAN Gilles ZINK Bernard


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