Abbaye d’Ambronay

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Saint-Barnard, Fondateur - Photo C. PIEMINOT
Plan Abbaye

Histoire.pngHistorique

Fondée au milieu du IXe siècle par Barnard, ancien officier de Charlemagne devenu moine, l’abbaye était rattachée à la Règle de Saint-Benoît à savoir que les moines y vivaient en communauté sous l’autorité d’un abbé élu. Comme l’indique la devise bénédictine « ora et labora », leurs journées étaient partagées entre prières et travaux (intellectuels et manuels).

Placée directement sous l’autorité du Pape, elle jouissait aussi d’une totale souveraineté et d’une grande indépendance par rapport aux seigneurs locaux.

En 1282, elle est mise sous la protection du comte de Savoie.
Dans les luttes frontalières avec le Dauphiné, un corps de logis de deux tours est édifié pour la fortifier.

Au fil des siècles, les moines devinrent les administrateurs d’un fief de plus en plus riche, rayonnant sur les terres bugistes, savoyardes et françaises, attirant les convoitises des hauts dignitaires.

Cette abbaye connut l’apogée de sa puissance au XVe siècle.
Ce siècle permit à deux abbés, Jacques de Mauvoisin et Étienne de Morel, de redonner sa splendeur à l’abbaye.
Le premier nommé, s’étant beaucoup plus impliqué dans la reconstruction, avait laissé son empreinte dans l’architecture avec ses armoiries en plusieurs endroits de l’abbatiale, notamment sur les vitraux du chœur et les clés de voûte de l’église. Il y sera également enterré dans une chapelle spécialement dédiée.

Au XVIe siècle, l’abbaye connut de grandes difficultés liées aux guerres de Religion et au relâchement de la vie monastique. A partir de 1651, la congrégation de Saint-Maur s’installa à Ambronay. Elle renoua avec les origines de la vie bénédictine en prônant la rigueur dans l’observance de la Règle de Saint-Benoît.

Les moines mauristes rénovèrent et transformèrent les bâtiments.

L’ensemble des édifices de l’Abbaye a été classé aux Monuments Historiques en 1992 [1] .

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Maquette du site

Elle est exposée dans l'abbatiale.

Abbatiale

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Pictos recherche.png Article détaillé : Église abbatiale d’Ambronay


Logis abbatial


Il occupe la partie Nord de l'abbatiale.

Presbytère


Une plaque à la Mémoire de Clément LAVOCAT, curé décédé le 13 décembre 1841, est fixée sur le mur de la façade.


Cloître

Plan Abbatiale

Le cloître était une cour intérieure exclusivement réservée aux moines, particulièrement propice à la méditation et à la prière.
Il reliait les espaces de prière (église), de réunion (salle capitulaire et parloir), de vie (réfectoire et cuisine) et d’administration.
Au centre se trouvait un jardin évoquant le paradis terrestre avant le péché originel.

Dortoir puis cellules et espaces de travail, tels le scriptorium et la bibliothèque, devaient se situer à l’étage.

La configuration actuelle correspond aux aménagements postérieurs à 1652 effectués par les mauristes.

  • Pierres tombales, en partie Nord (8 sur Plan)


Au nombre de cinq, elles sont exposées sur le mur.


  • Plaques et Statues, en parties Est et Sud


La statue de Saint-Barnard est présente dans l'une des niches.


  • Escalier monumental (9 sur Plan)
Plafond - Photo J-P GALICHON


Fin XVIIe siècle, début XVIIIe siècle.

  • Terrier d’Ambronay (10 sur Plan)


Le document, objet de la photographie, est une reproduction extraite du terrier d’Ambronay réalisé vers 1760.

Le livre terrier est l’ancêtre du cadastre sous l’Ancien Régime. Réalisé par un notaire, ce registre dressait l’inventaire foncier d’une seigneurie et consignait l’étendue et les revenus des terres.
Il est le témoin de l’importance de l’abbaye mauriste à la veille de la Révolution.

On peut y constater la présence de deux églises au cœur du village : l’église abbatiale et, sur le parvis, l’église Saint-Nicolas dédiée aux habitants. Après le départ des moines en 1791, les paroissiens choisirent comme lieu de culte l’abbatiale jusqu’alors réservée aux moines. Ils laissèrent donc à l’abandon leur église qui fut détruite en 1806.

Salle capitulaire

De la fin du XVe siècle, elle a été reconstruite par l’abbé Étienne de Morel. Cet espace solennel était le centre de vie sociale du monastère.
Une banquette en pierre, courant le long des murs, permettait à la communauté monastique de se rassembler quotidiennement autour de son abbé pour écouter un chapitre de la Règle de Saint-Benoît, régler les détails de la vie du monastère et prendre des décisions relevant de l’administration des domaines appartenant à l’abbaye.

De nos jours, elle est agencée pour accueillir des messes.

Cette salle et le parloir étaient les seuls lieux où les moines n’étaient pas obligés de respecter la règle du silence. En dehors, ils utilisaient la langue des signes monastiques pour communiquer entre eux.


L’ancienne infirmerie


Cette bâtisse a été construite au XVe siècle afin d’y accueillir l’infirmerie monastique.
Située à proximité des jardins de l’abbaye où les moines cultivaient les plantes médicinales, elle accueillait tous les malades sans exception qu’ils soient ecclésiastiques ou civils.

Vendue après la Révolution, elle est restée la propriété d’une même famille jusqu’à son acquisition par le Conseil Général de l’Ain en 2009.

Tour des Archives


En 1232 l'abbé Jean de la Baume place l'abbaye sous la protection du comte de Savoie. La région d'Ambronay étant dans la région frontière entre les comtés du Dauphiné et de Savoie, la réalisation d'un ouvrage défensif s'impose.
Élément défensif d'un château médiéval, la tour ne possédait pas d'escalier en pierre, et l'accès aux étages se faisait originellement par des échelles en bois.

Antérieurement appelée « Tour des Archers », elle devint « Tour des archives » lorsque les Bénédictins de Saint-Maur transportèrent à l'intérieur le trésor de l'abbaye.

Au XVIIIe siècle, elle est rattachée à l’Aile Sud par la construction du « Pont ».

Aile Sud

Cadran solaire


Elle a été agrandie et transformée par les moines Bénédictins de Saint-Maur arrivés au XVIIe siècle. Après cette transformation cette aile abritait au rez-de-chaussée les cuisines et le réfectoire et à l'étage les cellules monastiques.

A la Révolution, le bâtiment est utilisé comme prison.
En 1798, il est vendu à des particuliers.

Tour Dauphine


De nos jours

Depuis 1980, l’abbaye rayonne grâce à la politique de protection et de restauration amorcée depuis le classement de l’abbatiale aux Monuments Historiques et aussi grâce à la musique.
Le centre culturel de rencontre développe ses activités dans le domaine musical, notamment en organisant chaque année un festival de renommée internationale.

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie


Voir aussi.png Voir aussi (sur Geneawiki)

Visuel sources.png Sources

  • Panneaux informatifs

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Référence.png Notes et références