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Henri, Marie, Antoine Grouès, dit '''L’Abbé Pierre'''
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°5 août 1912 - [[69123 - Lyon|Lyon]]  - + 22 janvier 2007
=Henri, Marie, Antoine GROUÈS (1912-2007)=
<big> dit '''L’Abbé PIERRE'''</big>


Henri Grouès naît à Lyon, cinquième de huit enfants, dans une riche famille de soyeux, catholique et très unie.<br>
==== Biographie====
Après ses études secondaires au collège des Jésuites et une année à la Faculté des Lettres, sa vocation le fait entrer dans l’ordre contemplatif des Capucins. Il accomplit ses années de noviciat à Saint-Etienne et à Crest, dans la Drôme, où il étudie la philosophie et la théologie. Mais des raisons de santé l’obligent à quitter la vie monastique.<br>


Il est ordonné prêtre le 24 août [[1938]]. Sous-officier pendant la campagne de France, il est nommé vicaire à la cathédrale de Grenoble et aumônier de divers groupements. Son activité pastorale se double rapidement d’une activité clandestine au service d’israélites, de résistants ou de réfractaires qu’il cache où qu’il aide à passer en Suisse. Ainsi en est-il de Jacques de Gaulle, frère cadet du Général de Gaulle, malade et menacé d’arrestation. Il participe également à la création d’un maquis dans le Vercors où il devient l’abbé Pierre. Traqué, il doit passer en Espagne durant l’été [[1943]] et parvient à gagner l’Afrique du nord. Aumônier des troupes de marine de la France libre, il sert d’abord au Maroc, sur le Jean-Bart, puis à Paris quand s’achève la guerre.
Henri GROUÈS naît le 5 août [[1912]] à [[69123 - Lyon|Lyon]], cinquième de huit enfants, dans une riche famille de soyeux, catholique et très unie. Son enfance se déroule à [[69100 - Irigny|Irigny]].
 
Après ses études secondaires au collège des Jésuites et une année à la Faculté des Lettres, sa vocation le fait entrer dans l’ordre contemplatif des Capucins où il prononce ses vœux en [[1931]] devenant frère Philippe.
 
Il accomplit ses années de noviciat à [[42218 - Saint-Étienne|Saint-Étienne]] et à [[26108 - Crest|Crest]], dans la Drôme, où il étudie la philosophie et la théologie. Mais des raisons de santé l’obligent à quitter la vie monastique.<br>
 
Il est ordonné prêtre le 24 août [[1938]] en la chapelle du lycée Saint-Marc de Lyon ou il a fait ses études secondaires.  
 
Sous-officier pendant la campagne de France, il est nommé vicaire à la cathédrale de Grenoble et aumônier de divers groupements.  
 
Son activité pastorale se double rapidement d’une activité clandestine au service d’israélites, de résistants ou de réfractaires qu’il cache où qu’il aide à passer en Suisse.  
 
Ainsi en est-il de Jacques de Gaulle, frère cadet du [[DE GAULLE Charles|Général de Gaulle]], malade et menacé d’arrestation.  
 
Il participe également à la création d’un maquis dans le Vercors où il devient l’abbé Pierre. Traqué, il doit passer en Espagne durant l’été [[1943]] et parvient à gagner l’Afrique du nord.  
 
Aumônier des troupes de marine de la France libre, il sert d’abord au Maroc, sur le Jean-Bart, puis à Paris quand s’achève la guerre.


Une expérience politique et parlementaire n’aura été qu’une parenthèse fermée sans regrets.
Une expérience politique et parlementaire n’aura été qu’une parenthèse fermée sans regrets.


A partir de [[1949]], l’abbé Pierre anime une communauté caritative sise à Neuilly-Plaisance  prenant le nom, l’année suivante, des Pèlerins d’Emmaüs.
A partir de [[1949]], l’abbé Pierre anime une communauté caritative sise à [[93049 - Neuilly-Plaisance|Neuilly-Plaisance]] prenant le nom, l’année suivante, des Pèlerins d’Emmaüs.


Lors de l'hiver rigoureux de 1954, l'abbé Pierre lance à la radio un appel à "l'insurrection de la bonté" en faveur des sans-logis, déclenchant un vaste mouvement de solidarité. Il est également entendu par le Parlement qui, quelques semaines plus tard, décide de lancer un programme de 12000 logements d'urgence.
Lors de l'hiver rigoureux de [[1954]], l'abbé Pierre lance à la radio un appel à "l'insurrection de la bonté" en faveur des sans-logis, déclenchant un vaste mouvement de solidarité. Il est également entendu par le Parlement qui, quelques semaines plus tard, décide de lancer un programme de 12000 logements d'urgence.


Son action, tournée vers les plus démunis et les sans-logis, prend véritablement son essor durant l’hiver 1953-54 qui soulève un grand élan de générosité et qui popularise définitivement le nom de son fondateur.
Son action, tournée vers les plus démunis et les sans-logis, prend véritablement son essor durant l’hiver 1953-54 qui soulève un grand élan de générosité et qui popularise définitivement le nom de son fondateur.
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Médaillé de la Résistance, commandeur de la Légion d’honneur (1981), Médaille d’or Albert-Schweitzer.
Médaillé de la Résistance, commandeur de la Légion d’honneur (1981), Médaille d’or Albert-Schweitzer.
L'abbé PIERRE décède le 22 janvier [[2007]] à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris . Il lui sera rendu un « hommage national ». Il est inhumé à [[76247 - Esteville|Esteville]].


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Dans son recueil de méditation, "Mon Dieu... pourquoi?" (Plon, 2005), l'abbé Pierre affiche des positions relatives au célibat des prêtres, à l'ordination des femmes et à l'homosexualité.
Dans son recueil de méditation, "Mon Dieu... pourquoi?" (Plon, 2005), l'abbé Pierre affiche des positions relatives au célibat des prêtres, à l'ordination des femmes et à l'homosexualité.
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*[http://www.geneastar.org/fiche.php3?nom=groues&celebrite=ABB%E9-PIERRE- Biographie de l'Abbé Pierre]

Version du 19 juin 2019 à 12:15


Abbé Pierre.jpg

Henri, Marie, Antoine GROUÈS (1912-2007)

dit L’Abbé PIERRE

Biographie

Henri GROUÈS naît le 5 août 1912 à Lyon, cinquième de huit enfants, dans une riche famille de soyeux, catholique et très unie. Son enfance se déroule à Irigny.

Après ses études secondaires au collège des Jésuites et une année à la Faculté des Lettres, sa vocation le fait entrer dans l’ordre contemplatif des Capucins où il prononce ses vœux en 1931 devenant frère Philippe.

Il accomplit ses années de noviciat à Saint-Étienne et à Crest, dans la Drôme, où il étudie la philosophie et la théologie. Mais des raisons de santé l’obligent à quitter la vie monastique.

Il est ordonné prêtre le 24 août 1938 en la chapelle du lycée Saint-Marc de Lyon ou il a fait ses études secondaires.

Sous-officier pendant la campagne de France, il est nommé vicaire à la cathédrale de Grenoble et aumônier de divers groupements.

Son activité pastorale se double rapidement d’une activité clandestine au service d’israélites, de résistants ou de réfractaires qu’il cache où qu’il aide à passer en Suisse.

Ainsi en est-il de Jacques de Gaulle, frère cadet du Général de Gaulle, malade et menacé d’arrestation.

Il participe également à la création d’un maquis dans le Vercors où il devient l’abbé Pierre. Traqué, il doit passer en Espagne durant l’été 1943 et parvient à gagner l’Afrique du nord.

Aumônier des troupes de marine de la France libre, il sert d’abord au Maroc, sur le Jean-Bart, puis à Paris quand s’achève la guerre.

Une expérience politique et parlementaire n’aura été qu’une parenthèse fermée sans regrets.

A partir de 1949, l’abbé Pierre anime une communauté caritative sise à Neuilly-Plaisance prenant le nom, l’année suivante, des Pèlerins d’Emmaüs.

Lors de l'hiver rigoureux de 1954, l'abbé Pierre lance à la radio un appel à "l'insurrection de la bonté" en faveur des sans-logis, déclenchant un vaste mouvement de solidarité. Il est également entendu par le Parlement qui, quelques semaines plus tard, décide de lancer un programme de 12000 logements d'urgence.

Son action, tournée vers les plus démunis et les sans-logis, prend véritablement son essor durant l’hiver 1953-54 qui soulève un grand élan de générosité et qui popularise définitivement le nom de son fondateur.

L'association d'Emmaüs s'internationalise et comprend de nombreuses communautés dans près de quarante pays.

En 1988, il crée la "Fondation de l'abbé Pierre" pour le logement des défavorisés.

Médaillé de la Résistance, commandeur de la Légion d’honneur (1981), Médaille d’or Albert-Schweitzer.

L'abbé PIERRE décède le 22 janvier 2007 à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris . Il lui sera rendu un « hommage national ». Il est inhumé à Esteville.

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Grand prix de l’Académie des sciences morales et politiques, l’abbé Pierre a retracé son action dans : L’Abbé Pierre, Emmaüs ou venger l’homme - livre-interview avec Bernard Chevallier, Éditions du Centurion, 1979.

Dans son recueil de méditation, "Mon Dieu... pourquoi?" (Plon, 2005), l'abbé Pierre affiche des positions relatives au célibat des prêtres, à l'ordination des femmes et à l'homosexualité.

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