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En [[1857]], '''''Pierre Auguste Rougier''''', curé des Salles-Lavauguyon, appartenant lui-même à l’ordre des Franciscains, regroupait trois tertiaires franciscaines et fondait avec elles ''l’Association des Dames de Marie Immaculée au Temple'' qui deviendront les '''''Franciscaines de Notre-Dame du Temple'''''.
En [[1857]], '''''Pierre Auguste Rougier''''', curé des Salles-Lavauguyon, appartenant lui-même à l’ordre des Franciscains, regroupait trois tertiaires franciscaines et fondait avec elles ''l’Association des Dames de Marie Immaculée au Temple'' qui deviendront les '''''Franciscaines de Notre-Dame du Temple'''''.
La '''cloche de l'église''' paroissiale des Salles-Lavauguyon a été refondue en [[1861]]. Cette nouvelle cloche succédait à une plus ancienne. Cette opération de refonte datant du Second-Empire, fut exécutée par un fondeur du nom de Martin. Elle a été réalisée sous la responsabilité conjointe du maire de la commune, Mrs JH Faure, et du curé de la paroisse, Ld Vernadeau.


L''''ancien cimetière''' attenant au côté nord de l'église paroissiale des Salles-Lavauguyon, devenu trop petit, fut transféré en [[1873]] au sud du bourg des Salles sur le bord de la route menant au village de Lavauguyon.
L''''ancien cimetière''' attenant au côté nord de l'église paroissiale des Salles-Lavauguyon, devenu trop petit, fut transféré en [[1873]] au sud du bourg des Salles sur le bord de la route menant au village de Lavauguyon.


Le '''nouveau cimetière''' a la particularité d'avoir reçu en son centre, près d'une grande croix en bois, la tombe d'un prêtre de la paroisse dont l'épitaphe est ainsi libellée : « ''ici repose en attendant le jour de la résurrection '''Léonard Verdeau'''  Curé des Salles-Lavauguyon de [[1860]] à [[1905]] décédé le 16 janvier 1905 à l’âge de 85 ans ; Bien regretté de ses paroissiens et de ses amis ; Priez pour lui'' ».
Le '''nouveau cimetière''' a la particularité d'avoir reçu en son centre, proche d'une grande croix en bois, la tombe d'un prêtre de la paroisse dont l'épitaphe est ainsi libellée : « ''ici repose en attendant le jour de la résurrection '''Léonard Verdeau'''  Curé des Salles-Lavauguyon de [[1860]] à [[1905]] décédé le 16 janvier 1905 à l’âge de 85 ans ; Bien regretté de ses paroissiens et de ses amis ; Priez pour lui'' ».


Le cimetière des Salles-Lavauguyon contient également un certains nombre de '''sépultures des soldats de l'Armée française''' décédés au cours des deux grands conflits du vingtième siècle, entre [[1914]] et [[1918]] ainsi qu'en [[1940]], dont les familles avaient demandé le rapatriement dans leur commune d’origine.
Le cimetière des Salles-Lavauguyon contient également un certains nombre de '''sépultures des soldats de l'Armée française''' décédés au cours des deux grands conflits du vingtième siècle, entre [[1914]] et [[1918]] ainsi qu'en [[1940]], dont les familles avaient demandé le rapatriement dans leur commune d’origine.

Version du 2 décembre 2011 à 11:57

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Les Salles-Lavauguyon
Blason Les Salles-Lavauguyon-87189.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 87 - Blason - Haute-Vienne.png    Haute-Vienne
Métropole {{{Métropole}}}
Canton Blason Rochechouart-87126.png   87-22   Rochechouart
Code INSEE 87189
Code postal 87440
Population 198 habitants (1999)
Nom des habitants
Superficie 1232 hectares
Densité 16.07 hab./km²
Altitude 285 m
Point culminant 301 m
Coordonnées
géographiques
0°70'E / 45°75'N
Localisation (avant 2015)
Fichier:87189.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire.png Histoire de la commune

Riche passé

La commune des Salles-Lavauguyon, à proximité de Rochechouart, qui est conjointement son chef-lieu de canton et d'arrondissement, se trouve à mi-chemin entre Limoges et Angoulême, dans la partie sud-ouest du département de la Haute-Vienne.

Situé dans le Parc Naturel Régional Périgord-Limousin, sur la Route Historique Richard Cœur-de-Lion, ce bourg et ses monuments exceptionnels sont l’un des attraits touristiques du Pays de la Météorite.

Le patrimoine des Salles-Lavauguyon est caractérisé par une prieurale romane de grandes proportions, édifiée au XIe siècle et modifiée au XIIe siècle. Cet édifice recèle un ensemble de fresques romanes uniques en Limousin, réalisées entre le deuxième quart et le dernier quart du XIIe siècle.

Le prieuré attenant à l'église a pour origine la fondation, vers 1075, d’une communauté de Chanoines réguliers observant la règle de Saint-Benoît. Les bâtiments conventuels, datés pour leurs parties les plus anciennes du début du XIIe siècle, ont subit d'importants remaniements au XVe siècle.

Le chanoine Étienne Maleu, chroniqueur du chapitre de la collégiale de Saint-Junien au XIVe siècle a décrit la fondation du prieuré des Salles : « Le 18 septembre 1075, Aymeric de Rochechouart et Henri ayant construit l'église des Salles, la donnèrent toute construite avec ses dépendances à l'église de Saint-Junien et voulurent qu'à perpétuité le prêvot et le chapitre de Saint-Junien eussent le droit d'élire le prieur charger de gouverner heureusement l'église des Salles et de fournir aux serviteurs de cette église les secours spirituel et temporel. »

Aymeric III de Rochechouart, qui avait eu par ailleurs un différent avec l’évêque de Limoges à propos d’un monastère de Saint-Junien, est tenu pour être l’un des fondateurs du prieuré des Salles. De son mariage avec dame Alpaïs de la maison de Salagnac naquirent 6 enfants : Aimery, Audibert, Boson, Maurice, Agnès et Valence.
Boson de Rochechouart, dit seigneur de la Salle, représenté sur l’une des fresques romanes de l’église prieurale des Salles-Lavauguyon, passe pour avoir été le premier prieur de la fondation canoniale décrite par le chanoine Maleu.

Divers travaux de terrassement dans le bourg et aux abords de l'église prieurale ont mis à jour de part le passé quelques sarcophages, datés pour certains du XIIe siècle. La découverte conjointe de tuiles à rebords permet toutefois de faire remonter la datation de certains autres à une période plus ancienne, vers la fin de l'antiquité gallo-romaine ou le début du Moyen-âge.

L'ornementation et l'architecture de plusieurs maisons des XVe siècle et XVIIIe siècle confirment l'ancienneté du bâti du bourg des Salles.

La vie de château n’était pas toujours austère dans la seigneurie de Lavauguyon, située dans la vallée de la Tardoire, preuve en est l’attestation d'un laissez-passer en date de janvier 1595, accordé à M. de Lavauguyon, chevalier des ordres du Roi, pour faire venir, quittes de tous droits, à sa maison de Lavauguyon la quantité de dix-huit tonneaux du cru « de nostre païs de Gascogne ». La consommation de vin par les nobles et leur maisonnée était au XVIe siècle somme toute considérable dans cette partie du comté où les vignes étaient rarissimes.

Lors d’une visite d’inspection, effectuée en septembre 1630, l’abbé de Chancelade Alain de Solminihac, en sa qualité de subdélégué de Mgr le cardinal de la Rochefoucauld, était accueilli au prieuré des Salles, diocèse de Limoges, par les chanoines Guillen Faupin et Gery Barrier, religieux dudit prieuré. Ceux-ci déclarèrent qu’il n’y avait point de prieur claustral et que le noble Michel Vigier de Saint-Mathieu était le prieur commendataire.
D’après le témoignage des deux chanoines, les religieux du prieuré des Salles étaient au nombre de cinq à cette époque : frère Pierre de Grandcoing, curé dudit prieuré des Salles, frère Léonard Bouchande, frère Claude Pradignac ainsi qu'eux même. Les chanoine Bouchade et Pradignac ne résidaient alors pas au prieuré mais en leurs cures, alors que Pierre de Grandcoin, était excusé, car alité.
Les chanoines Faupin et Barrier précisaient que 21 ou 22 prieurés ou cures dépendaient dudit prieuré des Salles, ce qui témoigne de l’importance que celui-ci avait gardé au début du XVIIe siècle, cela malgré les effets néfastes des Guerres de Religion.

Vers le milieu du XVIIIe siècle la paroisse des Salles-Lavauguyon dépendait de la juridiction de Lavauguyon, haute justice relevant de la Généralité de Poitiers et du Siège royal de Montmorillon dont elle était éloignée de 18 lieux, de l'Élection de Confolens distante de 6 lieux et de la Subdélégation de Rochechouart éloignée de 3 lieux.

Vers 1736 un larcin fut commis en l'église des Salles-Lavauguyon où une somme d'environ quatre livres en monnaie, qui provenait des quêtes que l'on faisait les dimanches et fêtes, fut furtivement dérobée par Jean Redon dit Birouly ou par l'un de ses acolytes, sans que le sieur Étienne Bodet, desservant de la paroisse et curé des Salles-Lavauguyon n'ai pu s'y opposer.

Selon les rapports de la maréchaussée de l' Angoumois il existait en 1739 une prison aux Salles-Lavauguyon, celle-ci dépendait de la Juridiction de La Vauguyon et était vraisemblablement située dans l'enceinte du château du même nom où siégeait la justice du lieu.

Un document d'inventaire des biens dépendant du château de Lavauguyon, daté de 1755, fait mention de plusieurs personnes travaillant au service du châtelain et demeurant sur le territoire de la paroisse des Salles : Pierre Lévêque, métayer de la métairie de la Folie, ainsi que Léonard Brissaud et Anne Rambaud, sa femme, colons, exploitant la métairie de Fougeras et enfin Jean Lévêque, bordier, exploitant agricole à Fougeras.

Dans un acte notarié daté du 23 novembre 1777, établi à propos de la redevance d'une rente seigneuriale et foncière à la seigneurie de Lavauguyon, quelques personnes demeurant dans l'ancienne paroisse des Salles, sont nommés par le notaire avec mention de leurs titres et professions  : Jean Combes, marchand, demeurant au bourg des Salles ; Gabriel Puybarreau, sieur de la Ménardie, notaire et procureur au comté de Lavauguyon, demeurant au bourg des Salles ; Pierre Dessoumagnes, sieur de la Serve, bourgeois, demeurant au bourg des Salles ; René Dutrias, voiturier, demeurant au village de Chez Rambaud, paroisse des Salles et Quentin Rambaud, voiturier, demeurant au village du Cluzaud, paroisse des Salles (le village du Cluzeau dépend aujourd'hui de la commune de Massignac).

Dans un acte notarié établi en juin 1782, lors de l’adjudication des fermages des « dîmes de la seigneurie de Lavauguyon », plusieurs habitants de la paroisse des Salles, essayèrent de se voir attribuer le baillage des dites « dîmeries » pour les terres dépendant de l‘enclave de Raverlat. François Barbier, débuta les enchères, elles furent surenchéries tour à tour par les offres de Jean Contamine, puis de François Vilette, laboureur, demeurant au bourg et paroisse des Salles, qui emporta finalement ladite ajudication.

Le sieur abbé André de Saluces, abbé commanditaire de Saint-Amant de Boixe en Angoumois, était en 1782 prieur commanditaire du prieuré des Salles.

En 1785, selon le rapporteur qui avait répondu au questionnaire ayant servit à établir la Statistique détaillée des paroisses de la Généralité de Poitiers, le bourg et la paroisse des Salles hébergeait quelques ouvriers et artisans : un « mauvais » serrurier, quelques chapeliers, deux menuisiers « bien de campagne », un « pauvre » maréchal ferrant, un savetier, deux tailleurs, ainsi que beaucoup trop d’aubergistes et d’officiers de justices.

En 1857, Pierre Auguste Rougier, curé des Salles-Lavauguyon, appartenant lui-même à l’ordre des Franciscains, regroupait trois tertiaires franciscaines et fondait avec elles l’Association des Dames de Marie Immaculée au Temple qui deviendront les Franciscaines de Notre-Dame du Temple.

La cloche de l'église paroissiale des Salles-Lavauguyon a été refondue en 1861. Cette nouvelle cloche succédait à une plus ancienne. Cette opération de refonte datant du Second-Empire, fut exécutée par un fondeur du nom de Martin. Elle a été réalisée sous la responsabilité conjointe du maire de la commune, Mrs JH Faure, et du curé de la paroisse, Ld Vernadeau.

L'ancien cimetière attenant au côté nord de l'église paroissiale des Salles-Lavauguyon, devenu trop petit, fut transféré en 1873 au sud du bourg des Salles sur le bord de la route menant au village de Lavauguyon.

Le nouveau cimetière a la particularité d'avoir reçu en son centre, proche d'une grande croix en bois, la tombe d'un prêtre de la paroisse dont l'épitaphe est ainsi libellée : « ici repose en attendant le jour de la résurrection Léonard Verdeau Curé des Salles-Lavauguyon de 1860 à 1905 décédé le 16 janvier 1905 à l’âge de 85 ans ; Bien regretté de ses paroissiens et de ses amis ; Priez pour lui ».

Le cimetière des Salles-Lavauguyon contient également un certains nombre de sépultures des soldats de l'Armée française décédés au cours des deux grands conflits du vingtième siècle, entre 1914 et 1918 ainsi qu'en 1940, dont les familles avaient demandé le rapatriement dans leur commune d’origine.

La mairie de la commune des Salles-Lavauguyon fut édifiée au début de la IIIe République. Le bâtiment comprenait à l'origine une partie principale surmontée d'un étage, qui était la mairie proprement dite, et deux ailes contenant les locaux de l'école primaire publique.

Lors de son inauguration en 1887 l'école primaire publique des salles-Lavauguyon comptait 4 classes de 40 à 50 élèves chacune en moyenne. En 1952, seulement deux classes subsistaient avec un effectif total de 41 élèves, réduit à 35 en 1953. L'école primaire publique des salles-Lavauguyon ferma définitivement ses portes dans le courant des années 70 du XXe siècle.

Le monument aux morts de la Grande Guerre occupe depuis le milieu des années 1920 l'emplacement de l'ancien cimetière. Ce monument, ayant la forme d'un obélisque en granit, est surmonté d'une sculpture en bronze, représentant un coq dressé sur une terrasse plate, fabriquée par les ateliers Rombaux-Roland à Jeumond dans le département du Nord.

Des foires, qui se tenaient le 6 de chaque mois, avaient autrefois une certaine importance. Au XVIIIe siècle on y marchandait principalement des cochons, Ces foires disparurent définitivement vers le milieu des années 70 du XXe siècle, victimes du déclin démographique de la commune et de la région environnante.

Héraldique

D'azur au portail de l'église de saint Eutrope d'argent; au chef fascé ondé d'argent et de gueules.

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Les fresques de l'église prieurale Saint-Eutrope, datées du milieu du XIIe siècle, peuvent être classées parmi les plus beaux ensembles de peintures médiévales de France et d’Europe. Découvertes à partir de 1986, surprenantes de par la richesse exceptionnelle des coloris elles sont depuis lors l'objet d'un important programme de restauration.

Les sujets, inspirés de la thématique du mystère de la Rédemption du genre humain, juxtaposent des épisodes bibliques à des tableaux de la vie des saints.

Au revers de la façade occidentale sont représentés la Création d'Adam et Eve en présence de la Trinité (exemple unique dans l'iconographie romane), l'Annonciation, la Nativité, l'Annonce aux bergers, l'Adoration des mages, l'illustration des Vices et des Vertus, ainsi que des scènes du martyre d'Eutrope premier évêque de Saintes, inspirées de l’iconographie de saint Étienne, et la mise au tombeau du saint homme dont l'église des Salles porte le nom.

collatéral sud, fresque du XIIesiècle, représentation de Boson, premier prieur des Salles

Sur les murs des collatéraux de la nef et dans le chœur du sanctuaire, les travaux de restauration en cours ont révélés les illustrations des vies de plusieurs saints et saintes, comme Valérie martyrisée à Limoges, figurée avec Martial premier évêque de la capitale limousine.

De même un important programme de litres funéraires, bandes de peinture noire (du latin litura) sur lesquelles étaient peintes les armoiries des seigneurs locaux lors de leurs funérailles, est visible en superposition des fresques romanes.

A l'entrée du chœur deux fresques, datées également de la seconde moitié du XIIe siècle, représentent Boson de Rochechouart, premier prieur des Salles, et le prieur Bernard, commanditaire des fresques.

Le sanctuaire est doublement dédiée, à Saint Eutrope et à la symbolique de l' Assomption de la Vierge Marie, cette seconde dédicace est confirmée par certains écrits anciens ainsi que par la légende de la carte dite de Cassini réalisée pour l'administration Royale entre 1756 et 1789.

Les murs de la nef, et les bas-côtés, voûtés en berceaux transversaux, datent des origines du monument. Les voûtes en berceaux brisés de la nef furent édifiées au début du XIIe siècle. Le chœur de l'église, agrandi vers le troisième quart du XIIe siècle, est contemporain de l'élévation du clocher latéral de forme octogonale. La façade, où se côtoient des frustes sculptures en granit et des blocs de calcaire finement travaillés, fut influencée par l'art roman charentais.

Les bâtiments conventuels, datent pour leur majeure partie du début du XIIe siècle, mais ils ont subit d'importants remaniements au XVe siècle. La façade ouest présente une série d'arcades romanes et une porte en arc brisé qui donnait accès à l'ancienne salle capitulaire. L'intérieur de l'ancien bâtiment des chanoines abrite un programme original de peintures murales religieuses datant du début de la renaissance, caractérisé par une illustration de la crucifixion d'inspiration hispanique.

Les bonnes fontaines liées au culte des saints et aux dévotions pratiquées en espoir de guérison, les anciens lavoirs, les buis plusieurs fois centenaires, révèlent le riche héritage moyenâgeux du terroir des Salles-Lavauguyon.

Situé près de l'église et du prieuré, la bonne fontaine liée au culte de saint Eutrope, est d'origine très ancienne. Déjà connue à l'époque Gallo-romaine, comme le laisse supposer une tête de statue en calcaire symbolisant un dieu du panthéon gallo-romain insérée dans la maçonnerie d'un des piliers de la façade de l'église, cette source fut christianisée au cours du Moyen-âge. Elle a été et est encore l'objet de dévotions que venaient ou que viennent y faire les malades individuels ou leurs représentants, ceci principalement en espérance du soulagement des rhumatismes.

Dans le village de Raverlat (Raverlac), un polissoir en quartz, destiné à la finition des haches en silex provenant des vallées des affluents de la Charente, entre Montbron et Ruffec, et des plateaux du bergeracois en Dordogne, associé à un petit menhir, façonné dans un fragment de roche (brèche) de la météorite de Rochechouart provenant du site de Montoume, affirment le peuplement permanent du territoire des Salles-Lavauguyon dès le milieu de l'époque Néolithique. Cette occupation humaine du terroir des Salles-Lavauguyon lors de la dernière période de la Préhistoire est confirmée par la découverte de haches en silex ou en grès ainsi que par celle de silex retouchés recueillis à proximité de plusieurs villages ou hameaux de la commune.

Dans le village de Lavauguyon, à la limite du terroir de la commune des Salles-Lavauguyon mais situé sur celui de la commune de Maisonnais-sur-Tardoire, s'élèvent aujourd'hui encore les ruines romantiques du château de Lavauguyon. Elles sont les témoins de la grandeur passée de l'ancienne demeure de la famille de Pérusse des Cars de La Vauguyon dont les différentes lignées ont laissé leur empreinte dans l'histoire locale.

Démographie.png Démographie

Année
Nombre
1793
776
1800
549
1806
582
1821
715
1826
-
1831
716
1836
745
1841
708
1846
746
1851
746
1856
732
1861
647
Année
Nombre
1866
657
1872
675
1876
723
1881
752
1886
741
1891
749
1896
780
1901
762
1906
717
1911
680
1921
580
1926
551
Année
Nombre
1931
508
1936
474
1946
401
1954
348
1962
356
1968
332
1975
295
1982
233
1990
210
1999
198
2006
175
-
-

Les chiffres du recensement de 1826 n'ont pas été retenu, les données ne serait qu'une mise à jour de celles du recensement de 1821.
Le recensement prévu pour 1871 fut reporté en 1872 des suites de la Guerre Franco-prussienne de 1870-1871.
Le recensement de 1916 ne fut pas réalisé pour causes de la Guerre 1914-1918, de même que celui de 1941, partiellement réalisé suite aux difficultés de la période de Guerre 1939-1945, n'a pas été pris en compte.
* Source : Cassini

Population des Salles-Lavauguyon

Sous l'Ancien Régime, juste avant la Révolution, en 1785, l’intendant de la Généralité de Poitiers fit dresser, probablement sur l’ordre du pouvoir royal, une statistique détaillée des paroisses de son ressort.
La paroisse des Salles-Lavauguyon comptait alors 104 feux ou foyers et 475 habitants. Le bourg accueillait à peu près la moitié des feux et habitants de la paroisse (*).

En 1846, le nombre d'habitants était de 746, répartis comme suit :
Sexe masculin = 209 garçons, 146 hommes mariés et 14 veufs;
Sexe féminin = 202 filles, 147 femmes mariées et 28 veuves.

En 1893, le nombre d'habitations, de ménages (**) et d'habitants du bourg principal et des villages de la commune des Salles-Lavauguyon se répartissait comme suit :
Le Bourg des Salles - 56 maisons, 56 ménages, 234 habitants ;
Chez Lafont - une maison, 1 ménage, 6 habitants;
Chez Rambaud - 11 maisons, 11 ménages, 59 habitants;
Chez Tony - une maison, 1 ménage, 3 habitants;
Fougeras - 5 maisons, 5 ménages, 27 habitants ;
La Maison du Bost - 2 maisons, 2 ménages, 15 habitants ;
Lavauguyon - 37 maisons, 37 ménages, 133 habitants ;
Le Bost du Loup - 2 maisons, 2 ménages, 11 habitants ;
Le Chêne Vert - 2 maisons, 2 ménages, 14 habitants ;
Le Tilleul - une maison, 1 ménages, 3 habitants ;
Les Granges - une maison, 1 ménages, 6 habitants ;
Les Loges - une maison, 1 ménages, 4 habitants ;
Le Meinieux - 2 maisons, 2 ménages, 16 habitants ;
Le Moulin de Macarat - une maison, 1 ménages, 4 habitants ;
Les Royaux - 3 maisons, 3 ménages, 24 habitants ;
Les Tuilières - une maison, 1 ménages, 4 habitants ;
Petit Chez Bureau - une maison, 1 ménages, 12 habitants ;
Raverlat (données non communiquées);
Texieras -11 maisons, 11 ménages, 59 habitants.

En 1946, le dénombrement de la population de la commune des Salles-Lavauguyon permettait de recenser un total de 401 habitants, répartis comme suit :
Sexe masculin = 85 garçons, 86 hommes mariés et 5 veufs;
Sexe féminin = 98 filles, 96 femmes mariées et 31 veuves.
L'importance de ce dernier chiffre paraît surtout imputable aux deux guerres de 1914-1918 et 1939-1945 qui se déroulèrent dans le même demi-siècle.

Les décès par suites directe des combats (soldats Morts pour la France) de la commune des Salles-Lavauguyon pour la période 1914-1918 (Grande Guerre) sont aux nombre de 40.
Ce chiffre des Morts pour la France pendant le premier conflit mondial, comparé aux nombre d'habitants recensés dans la commune des Salles-Lavauguyon en 1911, permet de constater l'impact de cinq années de guerres y compris dans une région éloignée du front, puisque c'est plus de 5% de la population active qui fut décimée pendant cette période.

Il en fut tout autrement lors de la Deuxième Guerre Mondiale puisque les soldats morts pour la France, originaires de la commune des Salles-Lavauguyon ne sont qu'au nombre de 4 pour la période 1939-1945.

Selon les cahiers de l'instituteur de Roussine en Charente, rédigé pendant la guerre 1914-1918, le docteur Lautraite de Montembœuf était secondé par un médecin d'origine russe, M. Mérovich, qui était venu s'installer dans la commune des Salles-Lavauguyon pendant la durée du conflit; l'assistance de ce médecin russe permit de maintenir le service de santé dans des conditions identiques à celles d'avant la guerre et ce malgré la mobilisation du second médecin du chef-lieu de canton charentais limitrophe du département de la Haute-Vienne.

En 1846 le nombre de naissance dans la commune des Salles-Lavauguyon s'élevait à 30 enfants, ce chiffre était de 20 en 1901, de 28 en 1902, mais il n'était plus que de 6 en 1946, malgré la fin de la guerre et le retour des prisonniers en 1945, et seulement de 2 en 1951.
Cette même année 1951, trois mariages étaient célébrés, mais des trois jeunes ménages 1 seul devait se fixer dans la commune des salles-Lavauguyon.

(*) La terminologie ou la notion de feu, qui était utilisée comme référence pour le décompte et l’imposition des individus, désignait autrefois un logement et par extension tous ceux qui vivaient dans un même foyer ou sous un même toit : le père, la mère, les enfants, les ascendants, les collatéraux et parfois même les domestiques.
Toutefois, comme la composition des feux variait selon les provinces, le régime de la propriété, de la jouissance et de la cohabitation, il est parfois difficile aujourd'hui d’évaluer avec exactitude le nombre de personnes qui composaient un feu.
Selon certaines méthodes de calcul historiques du XVIIIe siècle (parfois considérées comme arbitraires), le nombre moyen d'individus attribuables à un feu se situait entre quatre et cinq personnes.
(**) Le terme "ménage" désigne toutes les personnes dont une famille est composée, vivant sous le même toit et dépendant économiquement les unes des autres.

Repère géographique.png Repères géographiques

La commune des Salles-Lavauguyon est situé sur un plateau faiblement vallonné qui à la limite des hauteurs limousines s'abaisse doucement vers les terrains de l'oligocène inférieur de la région de Montembœuf en Charente. L'altitude moyenne de la commune de dépasse pas 270 m.
La Tardoire a creusé une vallée encaissée humide et froide qui constitue la limite qui sépare le territoire des Salles-Lavauguyon de celui de la commune de Maisonnais-sur-Tardoire.

Terroir des Salles-Lavauguyon vers 1786 selon la carte dite de Cassini


Les villages de la commune des Salles-Lavauguyon :
Chez Berthoux (Chez Berthou) ; Chez Lafont ; Chez Rambaud ; Chez Tony ; Fougeras ; La Maison du Bost (La Maison du Bos) ; Lavauguyon (La Vauguyon) ; Le Bost du Loup ; Le Chêne Vert ; Le Petit Texieras ; Le Tilleul ; Les Granges ; Les Landes ; Les Loges ; Le Meinieux (Le Ménieux) ; Le Moulin de Macarat ; Les Royaux ; Les Tuilières (Tuillerie) ; Petit Chez Bureau ; Raverlat (Raverlac); Texieras (Tixieras).

Illustrations - Photos anciennes.png En photos


Familles notables.png Notables

La famille Rambaud, déjà enregistrée dans les actes communaux à l'époque de la Révolution, originaire du village du même nom, dont plusieurs générations se succédèrent comme maire de la commune, est une des plus ancienne famille des Salles-Lavauguyon. Cette famille était liée par mariage avec la famille Barret, dont plusieurs ancêtres, habitants les Salles au XVIIIe siècle, portèrent les titre de « chirurgien du Roi », « notaire royal », « procureur - mayeur des domaines du roi » et « notaire public ».

Les maires

Michel Barret (maire, officier de l'état civil, 1808, 1812, 1814 et 1815)
Félix Lougeau-Lagrange (maire, officier de l'état civil, 1851)
Joseph Faure (maire, officier de l'État civil, 1854 et 1855)
Joseph Manion-Forgeas (adjoint faisant fonction de maire, officier de l'état civil, 1869)
François Morellet (maire, 1872, 1874, 1878, 1879 et 1882)
Edmond Duplantier (maire, officier de l'état civil, 1884)
Pierre Rambaud (maire, officier de l'état civil, 1890, 1891, 1896 et 1903)
André Rambaud (maire, décoré de la Croix de Guerre, 1924)

Prénom(s) NOM Mandat Observations
M. CHEVALIER 1965 - 1971 -
M. CHEVALIER 1971 - 1983 -
M. CHEVALIER 1977 - 1983 -
François BEAU 1983 - 1989 -
François BEAU 1989 - 1995 -
François BEAU 1995 - 2001 -
François BEAU 2001 - 2008 -
François BEAU 2008 - Seul élu dès le premier tour de scrutin le 9 mars 2008


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Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 8h30 - 12h30 8h30 - 12h30 8h30 - 12h30 8h30 - 12h30 8h30 - 12h30 9h30 - 12h30 fermé au public
Après-midi fermé au public fermé au public fermé au public fermé au public fermé au public fermé au public fermé au public

Dépouillements des registres paroissiaux

Archives notariales

Patronymes

Remarques

Anciens noms : de Salis (Chronique du chanoine Etienne Maleu : vers 1320) ; Les Salles (1793) ;
Les Salles-la-Vauguyon (Bulletins des lois : 1801).

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

Monographie du Canton de Rochechouart, par A. Masfrand, 1895.
Monographie de la commune des salles-Lavauguyon, par Maurice Lagarde, Instituteur de l'école primaire publique, 1955.
Bulletin Municipal des Salles-Lavauguyon, publication 1996 / 2008.
La vie agitée de Jean Redon dit Birouly, par Pierre Boulanger dans Bulletin des Amis du Vieux Confolens, 2009.

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