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{{Tableau commune fr|nomcommune=Monts-sur-Guesnes  
{{Tableau commune fr|nomcommune= Monts-sur-Guesnes  
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|blason= [[Image:86167 - Blason - Monts-sur-Guesnes.png|150px|Blason de Monts-sur-Guesnes]] <br> [[86167 - Blason - Monts-sur-Guesnes|Blason de Monts-sur-Guesnes]]
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|Region=[[Histoire locale Poitou-Charentes|Poitou-Charentes]]
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|Densité= 56,22
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|Pointculminant= 146 m
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Cette position stratégique a dû favoriser très tôt l'édification d'un château. On pouvait d'ailleurs voir, au siècle dernier à un kilomètre à l'Est du bourg actuel, une butte de terre appelée la Motte de Saulnais ; Rabelais en avait fait une dépatture de Gargantua. Les mottes servaient, semble-t-il d'emplacement défensif pendant le {{Xème siècle}} et le {{XIIème siècle}} et comportaient souvent un donjon en bois et torchis entouré de palissades. En cas d'alerte, la population se rassemblait autour de ce donjon, dans la "basse-cour".
Cette position stratégique a dû favoriser très tôt l'édification d'un château. On pouvait d'ailleurs voir, au siècle dernier à un kilomètre à l'Est du bourg actuel, une butte de terre appelée la Motte de Saulnais ; Rabelais en avait fait une dépatture de Gargantua. Les mottes servaient, semble-t-il d'emplacement défensif pendant le {{Xème siècle}} et le {{XIIème siècle}} et comportaient souvent un donjon en bois et torchis entouré de palissades. En cas d'alerte, la population se rassemblait autour de ce donjon, dans la "basse-cour".


Au début du {{XIème siècle}}, un certain GRIMAULT de Monts faisait un don au couvent de Guesnes pour se faire pardonner de l'usurpation de domaines. Mais nous ne commençons cependant à connaître les seigneurs de Monts qu'à partir du {{XIIIème siècle}} : à cette époque, le fief est entre les mains d'une importante famille du loudunais, la famille ODART.  En [[1306]], un Guy ODART rendait aveu au seigneur de Bauçay pour sa terre de Monts. En [[1313]], le bailli de Touraine poursuivait un chevalier de ce nom, qui prétendait posséder la haute justice sur la ville et le territoire de Monts, droit qui appartenait au roi, comme il fut prouvé par une enquête. Le 17 août [[1330]], un autre Guy ODART, époux de demoiselle Guillemette de la Touche, fonda une chapelle dans Notre-Dame de la Chambaudière, chapelle disparue au {{XVIIème siècle}}.
Au début du {{XIème siècle}}, un certain '''GRIMAULT de Monts''' faisait un don au couvent de Guesnes pour se faire pardonner de l'usurpation de domaines. Mais nous ne commençons cependant à connaître les seigneurs de Monts qu'à partir du {{XIIIème siècle}} : à cette époque, le fief est entre les mains d'une importante famille du loudunais, la famille '''ODART'''.  En [[1306]], un '''Guy ODART''' rendait aveu au seigneur de Bauçay pour sa terre de Monts. En [[1313]], le bailli de Touraine poursuivait un chevalier de ce nom, qui prétendait posséder la haute justice sur la ville et le territoire de Monts, droit qui appartenait au roi, comme il fut prouvé par une enquête. Le 17 août [[1330]], un autre '''Guy ODART''', époux de demoiselle '''Guillemette de la Touche''', fonda une chapelle dans Notre-Dame de la Chambaudière, chapelle disparue au {{XVIIème siècle}}.


C'est peut être ce même Guy ODART qui se distingua contre les Sarrazins d'Espagne et qui rapporta une fiole d'huile sainte, longtemps conservée dans l'église de St Vincent.  
C'est peut être ce même '''Guy ODART''' qui se distingua contre les Sarrazins d'Espagne et qui rapporta une fiole d'huile sainte, longtemps conservée dans l'église de St Vincent.  


Pendant la guerre de Cent Ans, le pays étant ravagé par les bandes anglaises, Guy ODART obtint des lettres de guet et garde pour son château de Monts, situé à une lieue et demie de Purnon, place très fortifiée et occupée par les ennemis. (Où était situé ce château de Monts ? Peut être à l'emplacement actuel, mais il n'en reste pas de vestiges apparents car les constructions les plus anciennes ne sont datées que du début du {{XVème siècle}})
Pendant la guerre de Cent Ans, le pays étant ravagé par les bandes anglaises, '''Guy ODART''' obtint des lettres de guet et garde pour son château de Monts, situé à une lieue et demie de Purnon, place très fortifiée et occupée par les ennemis. (Où était situé ce château de Monts ? Peut être à l'emplacement actuel, mais il n'en reste pas de vestiges apparents car les constructions les plus anciennes ne sont datées que du début du {{XVème siècle}})


Au milieu du {{XVème siècle}}, le seigneur de Monts, Jean ODART étant mort sans postérité, c'est sa sœur Jeanne, épouse de Pierre de Brilhac, qui hérite de la seigneurie. La famille de Brilhac possédait déjà un château à Argy, dans l'Indre.
Au milieu du {{XVème siècle}}, le seigneur de Monts, '''Jean ODART''' étant mort sans postérité, c'est sa sœur Jeanne, épouse de '''Pierre de Brilhac''', qui hérite de la seigneurie. La famille de Brilhac possédait déjà un château à Argy, dans l'Indre.


En [[1480]], [[Louis XI de France|Louis XI]], de passage dans le loudunais, reste coucher une nuit au château de Monts. L'année suivante, le roi, réunissant la chatellenie de Loudun à la couronne, en profite pour récompenser ses plus fidèles serviteurs : il érige en particulier la terre de Monts en chatellenie en faveur de Pierre de Brilhac.
En [[1480]], [[Louis XI de France|Louis XI]], de passage dans le loudunais, reste coucher une nuit au château de Monts. L'année suivante, le roi, réunissant la chatellenie de Loudun à la couronne, en profite pour récompenser ses plus fidèles serviteurs : il érige en particulier la terre de Monts en chatellenie en faveur de '''Pierre de Brilhac'''.


L'érection en chatellenie supposait la faculté d'avoir un château, une haute justice avec fourches patibulaires et aussi le droit d'établir bailli, prévost, chatelain, garde des sceaux, sergents, notaires et autres officiers nécessaires pour l'exercice de cette haute justice, ce qui donnait une grande importance au seigneur chatelain. Pierre de Brilhac en profite donc fin {{XVème siècle}}e pour remanier le château et construire le logis principal attenant à la tour ronde.
L'érection en chatellenie supposait la faculté d'avoir un château, une haute justice avec fourches patibulaires et aussi le droit d'établir bailli, prévost, chatelain, garde des sceaux, sergents, notaires et autres officiers nécessaires pour l'exercice de cette haute justice, ce qui donnait une grande importance au seigneur chatelain. '''Pierre de Brilhac''' en profite donc fin {{XVème siècle}} pour remanier le château et construire le logis principal attenant à la tour ronde.


Mais l'érection en chatellenie contenait une concession autrement plus importante pour la prospérité de Monts : c'est l'instauration des foires et marchés. [[Louis XI de France|Louis XI]] signale dans son document : "nous constatons que Monts est enclavé et environné par plusieurs gros villages et qu'il y a de bons revenus à cause de la fertilité du pays ; il y a donc lieu propice pour établir foires et marchés pour le bien et l'utilité du pays environnant". Les marchés se tenaient tous les samedis. Les foires, au nombre de quatre, avaient lieu les jours suivants : à la St Nicolas (le 6 décembre), à la conversion de St Paul (le 25 janvier), le second lundi de Carême et le 21 juin.
Mais l'érection en chatellenie contenait une concession autrement plus importante pour la prospérité de Monts : c'est l'instauration des foires et marchés. [[Louis XI de France|Louis XI]] signale dans son document : "nous constatons que Monts est enclavé et environné par plusieurs gros villages et qu'il y a de bons revenus à cause de la fertilité du pays ; il y a donc lieu propice pour établir foires et marchés pour le bien et l'utilité du pays environnant". Les marchés se tenaient tous les samedis. Les foires, au nombre de quatre, avaient lieu les jours suivants : à la St Nicolas (le 6 décembre), à la conversion de St Paul (le 25 janvier), le second lundi de Carême et le 21 juin.
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Au {{XVIème siècle}}, pendant la période de la renaissance, les Brilhac font remettre leur château de Monts au goût du jour, en particulier faire percer au rez-de-chaussée quatre fenêtres, dont trois sont encore visibles.
Au {{XVIème siècle}}, pendant la période de la renaissance, les Brilhac font remettre leur château de Monts au goût du jour, en particulier faire percer au rez-de-chaussée quatre fenêtres, dont trois sont encore visibles.


Pendant les guerres de religion, un régiment protestant qui portait secours à Coligny en mauvaise posture à Moncontour, pilla et incendia la chapelle St Avertin et le feu ravagea une partie de la ville. C'est peut être ce même régiment qui en profite aussi pour visiter l'église de St Vincent et pour détruire le tombeau de Guy ODART, où il était représenté en costume de chevalier. Cependant, quelques années plus tard, sans rancune, la jeune veuve de René de Brilhac, Jacqueline de Savonnières, recevait à diner et à coucher, Henri de Navarre, futur [[Henri IV de France|Henri IV]].
Pendant les guerres de religion, un régiment protestant qui portait secours à Coligny en mauvaise posture à Moncontour, pilla et incendia la chapelle St Avertin et le feu ravagea une partie de la ville. C'est peut être ce même régiment qui en profite aussi pour visiter l'église de St Vincent et pour détruire le tombeau de Guy ODART, où il était représenté en costume de chevalier. Cependant, quelques années plus tard, sans rancune, la jeune veuve de René de Brilhac, '''Jacqueline de Savonnières''', recevait à diner et à coucher, Henri de Navarre, futur [[Henri IV de France|Henri IV]].


En [[1594]], Jacqueline de Savonnières vendait la chatellenie de Monts à sa sœur, Louise de Savonnières, épouse de Martin du Bellay, seigneur de Gizeux.
En [[1594]], Jacqueline de Savonnières vendait la chatellenie de Monts à sa sœur, Louise de Savonnières, épouse de Martin du Bellay, seigneur de Gizeux.


La terre de Monts ne resta dans la famille du Bellay que pendant deux générations. Charles, criblé de dettes, fut obligé de vendre la propriété en [[1651]].
La terre de Monts ne resta dans la famille '''du Bellay''' que pendant deux générations. Charles, criblé de dettes, fut obligé de vendre la propriété en [[1651]].


Le 26 juillet [[1651]], Madeleine de Savonnières et son gendre, François FRÉZEAU, achètent la chatellenie en copropriété et la font ériger en marquisat en novembre [[1655]], c'est un second souffle donné à la ville de Monts.
Le 26 juillet [[1651]], '''Madeleine de Savonnières''' et son gendre, '''François FRÉZEAU''', achètent la chatellenie en copropriété et la font ériger en marquisat en novembre [[1655]], c'est un second souffle donné à la ville de Monts.


Après la mort de François FRÉZEAU en [[1702]], Jean Angélique, son fils, devient marquis de Monts. Jean Angélique est un brillant militaire, comme son père et il est voué à un brillant avenir, mais il meurt de la fièvre pourpre en [[1711]] agé de moins de quarante ans. A partir de cette date, la terre de Monts est en indivisis entre Paule-Louise-Marie Brissonnet d'Oysonville, épouse de Jean Angélique FRÉZEAU, et ses enfants mineurs. Cependant, les besoins d'argent se font cruellement sentir et Paule-Louise-Marie commence à prélever de l’argent sur l'héritage de ses enfants ; la situation se complique très vite. Marie-Madeleine, une des filles, ne commence à toucher les revenus de la terre de Monts qu'à partir de [[1727]], mais il va falloir attendre le décès de la mère et de trois des enfants pour que le partage puisse être enfin prononcé le 6 juin [[1753]] : les terres de Monts et de Maulay revenant à Marie Madeleine, épouse de Nicolas Doublet de Persan, et le reste de l'héritage à son frère Hilarion, Marquis de la Frézelière.
Après la mort de '''François FRÉZEAU''' en [[1702]], Jean Angélique, son fils, devient marquis de Monts. Jean Angélique est un brillant militaire, comme son père et il est voué à un brillant avenir, mais il meurt de la fièvre pourpre en [[1711]] agé de moins de quarante ans. A partir de cette date, la terre de Monts est en indivisis entre '''Paule-Louise-Marie Brissonnet d'Oysonville''', épouse de '''Jean Angélique FRÉZEAU''', et ses enfants mineurs. Cependant, les besoins d'argent se font cruellement sentir et Paule-Louise-Marie commence à prélever de l’argent sur l'héritage de ses enfants ; la situation se complique très vite. Marie-Madeleine, une des filles, ne commence à toucher les revenus de la terre de Monts qu'à partir de [[1727]], mais il va falloir attendre le décès de la mère et de trois des enfants pour que le partage puisse être enfin prononcé le 6 juin [[1753]] : les terres de Monts et de Maulay revenant à Marie Madeleine, épouse de '''Nicolas Doublet de Persan''', et le reste de l'héritage à son frère Hilarion, Marquis de la Frézelière.


Mais Marie-Madeleine décède seulement un an et demi plus tard, le 17 janvier [[1755]]. Les domaines de Monts et de Maulay sont attribués à son fils, Anne-Nicolas Doublet, marquis de Persan, le 20 février [[1756]]. Anne-Nicolas, fils du précédant, propriétaire de la terre de Monts par la donation que son père lui en avait faite, tant par contrat de mariage du 11 janvier [[1779]], que par acte du 11 février [[1789]], vendait cette terre, avec le consentement des créanciers, le 7 octobre [[1791]], à Jean-Pierre Gravier, citoyen de Paris.
Mais Marie-Madeleine décède seulement un an et demi plus tard, le 17 janvier [[1755]]. Les domaines de Monts et de Maulay sont attribués à son fils, '''Anne-Nicolas DOUBLET''', marquis de Persan, le 20 février [[1756]]. Anne-Nicolas, fils du précédant, propriétaire de la terre de Monts par la donation que son père lui en avait faite, tant par contrat de mariage du 11 janvier [[1779]], que par acte du 11 février [[1789]], vendait cette terre, avec le consentement des créanciers, le 7 octobre [[1791]], à '''Jean-Pierre GRAVIER''', citoyen de Paris.


Puis à partir du début du {{XIXème siècle}}, le château fut morcelé et les différents propriétaires n'ont pas toujours pu effectuer à temps les différents travaux nécessaires à  l'entretien des bâtiments, ce qui a été une des causes, avec la vente des monumentales cheminées, des différents éboulements qui se sont produits.
Puis à partir du début du {{XIXème siècle}}, le château fut morcelé et les différents propriétaires n'ont pas toujours pu effectuer à temps les différents travaux nécessaires à  l'entretien des bâtiments, ce qui a été une des causes, avec la vente des monumentales cheminées, des différents éboulements qui se sont produits.


Heureusement, la municipalité de Monts, a entrepris depuis quelques années, avec l'aide des collectivités locales, un vaste programme de restauration permettant de redonner à ce château une nouvelle jeunesse.
Heureusement, la municipalité de Monts, a entrepris depuis quelques années, avec l'aide des collectivités locales, un vaste programme de restauration permettant de redonner à ce château une nouvelle jeunesse.
Alain BOURREAU.


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--[[Utilisateur:86abbe|86abbe]] 20 avril 2008 à 09:43 (CEST)
== {{Patrimoine}} ==
==== Le château ====
==== L'église Saint-Laurent ====
Ancienne chapelle du château datant du {{XVIIe siècle}}. A l'intérieur, voir un très beau retable en pierre du {{XVIIe siècle}} et trois plaques funéraires, épitaphes en marbre à la mémoire des Seigneurs de '''la Frezelière''', grande famille ayant donné ses lettres de noblesse à l'artillerie française du {{XVIIe siècle}}.


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Image:frise escalier.jpg|Frise escalier du château
Image:interieur eglise.jpg|Rétable église
Image:epitaphe 1.jpg|Epitaphe église
Image:epitaphe 3.jpg|Epitaphe église
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== {{Repères géographiques}} ==
== {{Repères géographiques}} ==
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Formes anciennes :
Formes anciennes :


- Papinus de Montibus 1100-1108  
- Papinus de Montibus [[1100]]-[[1108]]
 
- Ecclesia Sancti Laurentii de Montibus [[1139]]-[[1180]]
 
- Villa de Montibus [[1313]]
 
- Mons en la parroesse de Saint Vincent [[1455]]
 
- Mons sur Guesnes [[1580]]
 
- Monts [[1720]]
 
- Mons sur Guesne [[1782]]
 
- Mons sur Gaîne [[1786]]
 
La terre de '''Monts''' fut érigée en châtellenie en juillet [[1481]], et en marquisat en novembre [[1655]]. Ce fief relevait du château de Loudun et s'étendait sur les paroisses de '''St Vincent''', '''Dercé''', '''Saires''' et '''Berthegon'''. La châtellenie de '''Monts''' relevait du château de '''Loudun''' au devoir d'une maille d'or à muance de seigneur.
 
A la veille de la révolution, '''Monts''' dépendait :
 
- de la paroisse de '''Saint Vincent de l'Oratoire'''
 
- de l'archiprêtré de '''Loudun'''
 
- de l’élection de '''Richelieu'''
 
- du gouvernement de '''Saumur'''
 
- de la généralité de '''Tours'''
 
- du diocèse de '''Poitiers'''
 
En 1790, '''Monts''' devint le chef-lieu d'un canton dépendant du district de '''Loudun''' et formé des communes de '''Monts, Berthegon, Le Bouchet, Dercé, Guesnes, Maulay, Prinçay''' et '''Saires'''. Cette circonscription a été modifiée en [[1801]] et en [[1974]]. Le canton actuel comprend les communes de '''Berthegon, Chouppes, Coussay, Dercé, Guesnes, Monts-sur-Guesnes, Nueil-sous-Faye, Pouant, Prinçay, Saires, Verrue'''.
 
Jusqu'à la Révolution, les offices religieux étaient célébrés dans l'église paroissiale de '''St Vincent de l'Oratoire''', située à deux kilomètres du centre bourg. En [[1810]], la chapelle du château sous le vocable de St Laurent, fut affectée au service paroissial.
 
==== Les lieux-dits et les écarts ====
 
'''Albizé''' (le haut et le bas) : Albizé [[1648]]
 
'''Baudouze''' : Baudouze [[1674]]


- Ecclesia Sancti Laurentii de Montibus 1139-1180
'''Baye''' : moulin sur la Briande


- Villa de Montibus 1313
'''Beaumont'''


- Mons en la parroesse de Saint Vincent 1455
'''Bourpin'''


- Mons sur Guesnes 1580
'''Bourville''' : Brouville [[1656]]
Bourg-ville 1841


- Monts 1720
'''Chambaudière''' : Chapelle Notre Dame desservie dès [[1728]] dans la chapelle du château de Monts.


- Mons sur Guesne 1782
'''Crouailles''' : Crouail [[1525]] - [[1618]]
Aimericus de Croallio XIIe . Le fief du petit Crouail relevait du château de Loudun.


- Mons sur Gaîne 1786
'''Linaudière'''


'''Longères'''


La terre de Monts fut érigée en châtellenie en juillet 1481, et en marquisat en novembre 1655. Ce fief relevait du château de Loudun et s'étendait sur les paroisses de St Vincent, Dercé, Saires et Berthegon. La châtellenie de Monts relevait du château de Loudun au devoir d'une maille d'or à muance de seigneur.
'''Maison Neuve'''


Avant 1790, Monts faisait partie de la paroisse de St Vincent de l'Oratoire, de l'archiprêtré de Loudun, de l'élection de Richelieu.
'''Ormeau Creux'''


En 1790, Monts devint le chef-lieu d'un canton dépendant du district de Loudun et formé des communes de Monts, Berthegon, Le Bouchet, Dercé, Guesnes, Maulay, Prinçay et Saires. Cette circonscription a été modifiée en 1801 et en 1974. Le canton actuel comprend les communes de Berthegon, Chouppes, Coussay, Dercé, Guesnes, Monts-sur-Guesnes, Nueil-sous-Faye, Pouant, Prinçay, Saires, Verrue.
'''Pain Perdu''' : Paimperdu [[1460]]
Painperdu [[1531]]. Ancien fief relevant de Monts


Jusqu'à la Révolution, les offices religieux étaient célébrés dans l'église paroissiale de St Vincent de l'Oratoire, située à deux kilomètres du centre bourg. En 1810, la chapelle du château sous le vocable de St Laurent, fut affectée au service paroissial.
'''Raguiteau'''


'''Saint Vincent''' : Paroecia Sancti Vincentii [[1054]]
Ecclesia Sancti Vincentii de Oratorio
Sainct Vincent du Rouer [[1551]]
Saint Vincent de Monts [[1726]]
St Vincent de l'Oratoire de Mons sur Guesne [[1782]]


La maison et le fief de Saint Vincent relevaient du château de Loudun au devoir d'une maille d'or à muance de seigneur, de deux services par an, d'une basse messe tous les dimanches et aux quatre fêtes de la Vierge ; aux fêtes annuelles, premières, secondes vêpres, matines, procession générale et grand-messe à note.


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Image:Monts.jpg|Carte de Cassini
Image:Monts.jpg|Carte de Cassini
Image:plan MONTS.JPG|Plan XVIIIe
Image:plan MONTS.JPG|Plan de Monts ({{XVIIIe siècle}})
Image:plan monts.jpg|Plan de Monts ([[1886]])
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|An33=1999 |Hab33=641
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|An37=2021 |Hab37=-
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== [[Image:Illustrations - Photos anciennes.png|25px]] Gravures anciennes Cartes postales ==
Cf. : [Cassini], INSEE [https://www.insee.fr/fr/statistiques/2123937?geo=COM-86167 2006, 2011] & [https://www.insee.fr/fr/statistiques/2534314?geo=COM-86167 2014].


== {{Illustrations, photos anciennes}} ==


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Image:Tour1.jpg|Tour ronde
Image:Tour1.jpg|Tour ronde
Image:Chatmont.jpg|Cour intérieure
Image:Chatmont.jpg|Cour intérieure
Image:Coiffe monts.jpg|Coiffe
Image:Coiffe monts.jpg|Coiffe du pays
Image:Carte2.jpg|La gare
Image:Gare monts4.jpg|La gare en [[1888]]
Image:Queron.jpg|Le correspondant du chemin de fer
Image:Carte4.jpg|La ferme du château
Image:Carte5.jpg|Le champs de foire
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== {{Familles notables}} ==
== {{Familles notables}} ==
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==== Les maires ====
==== Les maires ====


<table border="1" cellspacing="0" cellpadding="0">
<table border="1" cellspacing="0" cellpadding="0" width="100%">
   <tr>
   <tr>
<td align="center" width="230" bgcolor="#DDFFDD"> '''Prénom(s) NOM''' </td>
<td align="center" width="30%" bgcolor="#DDFFDD"> '''Prénom(s) NOM''' </td>
<td align="center" width="160" bgcolor="#DDFFDD"> '''Mandat''' </td>
<td align="center" width="20%" bgcolor="#DDFFDD"> '''Mandat''' </td>
<td align="center" width="430" bgcolor="#DDFFDD"> '''Observations''' </td>
<td align="center" width="50%" bgcolor="#DDFFDD"> '''Observations''' </td>
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   </tr>
   <tr>
   <tr>
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   </tr>
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   <tr>
   <tr>
<td align="center" bgcolor="#F2F9F2">Edouard LESAGE</td>
<td align="center" bgcolor="#F2F9F2">Édouard LESAGE</td>
<td align="center" bgcolor="#F2F9F2">1830 - 1832</td>
<td align="center" bgcolor="#F2F9F2">1830 - 1832</td>
<td align="center" bgcolor="#F2F9F2"> - </td>
<td align="center" bgcolor="#F2F9F2"> - </td>
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   </tr>
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   <tr>
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<td align="center" bgcolor="#F2F9F2">Edouard LESAGE</td>
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<td align="center" bgcolor="#F2F9F2"> - </td>
<td align="center" bgcolor="#F2F9F2"> - </td>
Ligne 308 : Ligne 374 :
==== Les notaires ====
==== Les notaires ====


<table border="1" cellspacing="0" cellpadding="0">
<table border="1" cellspacing="0" cellpadding="0" width="100%">
   <tr>
   <tr>
<td align="center" width="240" bgcolor="#DDFFDD"> '''NOTAIRE''' </td>
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<td align="center" width="50%" bgcolor="#DDFFDD"> '''Observations''' </td>
   </tr>
   </tr>
   <tr>
   <tr>
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== {{A savoir pour vos recherches généalogiques}} ==
 
== Ressources généalogiques  ==
 
==== Dépouillements d'archives ====
 
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==== Documents numérisés ====
 
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==== Cimetières====
 
{{#geneanet_fonds: cimetieres|86167}}
 
 
== Informations pratiques  ==


==== Horaires d'ouverture de la mairie ====
==== Horaires d'ouverture de la mairie ====
{{Modèle:Horaire
|Lu-AM= -                  |Lu-PM= -
|Ma-AM= 9h00 à 13h30                  |Ma-PM= 14h00 à 17h30 
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Adresse : 12 place Frezeau de la Frezellière - 86420 MONTS SUR GUESNES
Tél : 05 49 22 82 70


==== Dépouillements des registres paroissiaux ====
==== Dépouillements des registres paroissiaux ====


* [http://herage.org/cgp_recherche_unions.php Cercle Généalogique Poitevin] sur le site http://www.herage.org/
Les registes paroissiaux de Saint Vincent de l'Oratoire débutent en 1580 mais sont lacunaires jusqu'en 1650.
 
Dépouillement des registres, voir :
 
* [http://herage.org/cgp_recherche_unions.php Cercle Généalogique Poitevin]
* [http://www.bigenet.org/ Bigenet]
* [http://etat-civil.geneanet.org Geneanet]


==== Archives notariales ====
==== Archives notariales ====


<table border="1" cellspacing="0" cellpadding="0">
<table border="1" cellspacing="0" cellpadding="0" width="100%">
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<td align="center" width="20%" bgcolor="#DDFFDD"> '''Cotes AD''' </td>
   </tr>
   </tr>
   <tr>
   <tr>
Ligne 574 : Ligne 676 :
</table>
</table>


==== Remarques ====
== {{Bibliographie}} ==
 
'''Jules Robuchon''' : Paysages et monuments du Poitou (I892)
 
'''Monts sur Guesnes''' : A. Dupré Poitiers (1867)
 
'''M de Fouchier''' : La baronnie de Mirebeau (I877)


== {{Bibliographie}} ==
'''Redet''' : dictionnaire topologique du département de la Vienne (1881)


== {{Voir aussi}} ==
== {{Voir aussi}} ==
* [http://www.geneawiki.com/index.php/Canton_de_Monts-sur-Guesnes Canton de Monts-sur-Guesnes]


== {{Liens utiles}} ==
== {{Liens utiles}} ==
''<small>[[#Sommaire|Sommaire]]</small>''


* [http://www.archives-vienne.cg86.fr/ Archives de la Vienne] sur le site http://www.archives-vienne.cg86.fr/
* [http://www.archives-vienne.cg86.fr/ Archives de la Vienne]
* [http://www.herage.org/index.htm Cercle Généalogique Poitevin] sur le site http://www.herage.org/
* [http://www.herage.org/index.htm Cercle Généalogique Poitevin]
* [http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=23858 Cassini ehess ] sur le site http://cassini.ehess.fr/cassini/fr
* [http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=23858 Cassini ehess]
* [http://pagesperso-orange.fr/alain.bourreau/monts86/tourisme.htm Monts-sur-Guesnes ] sur le site http://bourreau.fr.fm
* [http://pagesperso-orange.fr/alain.bourreau/monts86/tourisme.htm Monts-sur-Guesnes]
* [http://fr.wikipedia.org/wiki/Monts-sur-Guesnes Monts-sur-Guesnes] sur le site Wikipédia.
== {{Notes et références}} ==
{{Références}}
 
 




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{{Article de qualité}}
[[Catégorie:Communes de qualité (86, France)|M]]
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Version du 6 février 2019 à 09:02

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Monts-sur-Guesnes
Blason de Monts-sur-Guesnes
Blason de Monts-sur-Guesnes
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 86 - Blason - Vienne.png    Vienne
Métropole
Canton 86167 - Blason - Monts-sur-Guesnes.png   86-18   Monts-sur-Guesnes
Code INSEE 86167
Code postal 86420
Population 641 habitants (1999)
Nom des habitants Les Montois
Superficie 1140 hectares
Densité 56.23 hab./km²
Altitude Mini:
Point culminant 146 m
Coordonnées
géographiques
00°12'45" E / 46°55'11" N
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

Monts est situé sur le point le plus haut du loudunais, à 146 mètres au dessus du niveau de la mer, sur une position élevée dominant les plaines alentours.

Cette position stratégique a dû favoriser très tôt l'édification d'un château. On pouvait d'ailleurs voir, au siècle dernier à un kilomètre à l'Est du bourg actuel, une butte de terre appelée la Motte de Saulnais ; Rabelais en avait fait une dépatture de Gargantua. Les mottes servaient, semble-t-il d'emplacement défensif pendant le Xe siècle et le XIIe siècle et comportaient souvent un donjon en bois et torchis entouré de palissades. En cas d'alerte, la population se rassemblait autour de ce donjon, dans la "basse-cour".

Au début du XIe siècle, un certain GRIMAULT de Monts faisait un don au couvent de Guesnes pour se faire pardonner de l'usurpation de domaines. Mais nous ne commençons cependant à connaître les seigneurs de Monts qu'à partir du XIIIe siècle : à cette époque, le fief est entre les mains d'une importante famille du loudunais, la famille ODART. En 1306, un Guy ODART rendait aveu au seigneur de Bauçay pour sa terre de Monts. En 1313, le bailli de Touraine poursuivait un chevalier de ce nom, qui prétendait posséder la haute justice sur la ville et le territoire de Monts, droit qui appartenait au roi, comme il fut prouvé par une enquête. Le 17 août 1330, un autre Guy ODART, époux de demoiselle Guillemette de la Touche, fonda une chapelle dans Notre-Dame de la Chambaudière, chapelle disparue au XVIIe siècle.

C'est peut être ce même Guy ODART qui se distingua contre les Sarrazins d'Espagne et qui rapporta une fiole d'huile sainte, longtemps conservée dans l'église de St Vincent.

Pendant la guerre de Cent Ans, le pays étant ravagé par les bandes anglaises, Guy ODART obtint des lettres de guet et garde pour son château de Monts, situé à une lieue et demie de Purnon, place très fortifiée et occupée par les ennemis. (Où était situé ce château de Monts ? Peut être à l'emplacement actuel, mais il n'en reste pas de vestiges apparents car les constructions les plus anciennes ne sont datées que du début du XVe siècle)

Au milieu du XVe siècle, le seigneur de Monts, Jean ODART étant mort sans postérité, c'est sa sœur Jeanne, épouse de Pierre de Brilhac, qui hérite de la seigneurie. La famille de Brilhac possédait déjà un château à Argy, dans l'Indre.

En 1480, Louis XI, de passage dans le loudunais, reste coucher une nuit au château de Monts. L'année suivante, le roi, réunissant la chatellenie de Loudun à la couronne, en profite pour récompenser ses plus fidèles serviteurs : il érige en particulier la terre de Monts en chatellenie en faveur de Pierre de Brilhac.

L'érection en chatellenie supposait la faculté d'avoir un château, une haute justice avec fourches patibulaires et aussi le droit d'établir bailli, prévost, chatelain, garde des sceaux, sergents, notaires et autres officiers nécessaires pour l'exercice de cette haute justice, ce qui donnait une grande importance au seigneur chatelain. Pierre de Brilhac en profite donc fin XVe siècle pour remanier le château et construire le logis principal attenant à la tour ronde.

Mais l'érection en chatellenie contenait une concession autrement plus importante pour la prospérité de Monts : c'est l'instauration des foires et marchés. Louis XI signale dans son document : "nous constatons que Monts est enclavé et environné par plusieurs gros villages et qu'il y a de bons revenus à cause de la fertilité du pays ; il y a donc lieu propice pour établir foires et marchés pour le bien et l'utilité du pays environnant". Les marchés se tenaient tous les samedis. Les foires, au nombre de quatre, avaient lieu les jours suivants : à la St Nicolas (le 6 décembre), à la conversion de St Paul (le 25 janvier), le second lundi de Carême et le 21 juin.

Au XVIe siècle, pendant la période de la renaissance, les Brilhac font remettre leur château de Monts au goût du jour, en particulier faire percer au rez-de-chaussée quatre fenêtres, dont trois sont encore visibles.

Pendant les guerres de religion, un régiment protestant qui portait secours à Coligny en mauvaise posture à Moncontour, pilla et incendia la chapelle St Avertin et le feu ravagea une partie de la ville. C'est peut être ce même régiment qui en profite aussi pour visiter l'église de St Vincent et pour détruire le tombeau de Guy ODART, où il était représenté en costume de chevalier. Cependant, quelques années plus tard, sans rancune, la jeune veuve de René de Brilhac, Jacqueline de Savonnières, recevait à diner et à coucher, Henri de Navarre, futur Henri IV.

En 1594, Jacqueline de Savonnières vendait la chatellenie de Monts à sa sœur, Louise de Savonnières, épouse de Martin du Bellay, seigneur de Gizeux.

La terre de Monts ne resta dans la famille du Bellay que pendant deux générations. Charles, criblé de dettes, fut obligé de vendre la propriété en 1651.

Le 26 juillet 1651, Madeleine de Savonnières et son gendre, François FRÉZEAU, achètent la chatellenie en copropriété et la font ériger en marquisat en novembre 1655, c'est un second souffle donné à la ville de Monts.

Après la mort de François FRÉZEAU en 1702, Jean Angélique, son fils, devient marquis de Monts. Jean Angélique est un brillant militaire, comme son père et il est voué à un brillant avenir, mais il meurt de la fièvre pourpre en 1711 agé de moins de quarante ans. A partir de cette date, la terre de Monts est en indivisis entre Paule-Louise-Marie Brissonnet d'Oysonville, épouse de Jean Angélique FRÉZEAU, et ses enfants mineurs. Cependant, les besoins d'argent se font cruellement sentir et Paule-Louise-Marie commence à prélever de l’argent sur l'héritage de ses enfants ; la situation se complique très vite. Marie-Madeleine, une des filles, ne commence à toucher les revenus de la terre de Monts qu'à partir de 1727, mais il va falloir attendre le décès de la mère et de trois des enfants pour que le partage puisse être enfin prononcé le 6 juin 1753 : les terres de Monts et de Maulay revenant à Marie Madeleine, épouse de Nicolas Doublet de Persan, et le reste de l'héritage à son frère Hilarion, Marquis de la Frézelière.

Mais Marie-Madeleine décède seulement un an et demi plus tard, le 17 janvier 1755. Les domaines de Monts et de Maulay sont attribués à son fils, Anne-Nicolas DOUBLET, marquis de Persan, le 20 février 1756. Anne-Nicolas, fils du précédant, propriétaire de la terre de Monts par la donation que son père lui en avait faite, tant par contrat de mariage du 11 janvier 1779, que par acte du 11 février 1789, vendait cette terre, avec le consentement des créanciers, le 7 octobre 1791, à Jean-Pierre GRAVIER, citoyen de Paris.

Puis à partir du début du XIXe siècle, le château fut morcelé et les différents propriétaires n'ont pas toujours pu effectuer à temps les différents travaux nécessaires à l'entretien des bâtiments, ce qui a été une des causes, avec la vente des monumentales cheminées, des différents éboulements qui se sont produits.

Heureusement, la municipalité de Monts, a entrepris depuis quelques années, avec l'aide des collectivités locales, un vaste programme de restauration permettant de redonner à ce château une nouvelle jeunesse.

--86abbe 20 avril 2008 à 09:43 (CEST)

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Le château

L'église Saint-Laurent

Ancienne chapelle du château datant du XVIIe siècle. A l'intérieur, voir un très beau retable en pierre du XVIIe siècle et trois plaques funéraires, épitaphes en marbre à la mémoire des Seigneurs de la Frezelière, grande famille ayant donné ses lettres de noblesse à l'artillerie française du XVIIe siècle.

Repère géographique.png Repères géographiques

Formes anciennes :

- Papinus de Montibus 1100-1108

- Ecclesia Sancti Laurentii de Montibus 1139-1180

- Villa de Montibus 1313

- Mons en la parroesse de Saint Vincent 1455

- Mons sur Guesnes 1580

- Monts 1720

- Mons sur Guesne 1782

- Mons sur Gaîne 1786

La terre de Monts fut érigée en châtellenie en juillet 1481, et en marquisat en novembre 1655. Ce fief relevait du château de Loudun et s'étendait sur les paroisses de St Vincent, Dercé, Saires et Berthegon. La châtellenie de Monts relevait du château de Loudun au devoir d'une maille d'or à muance de seigneur.

A la veille de la révolution, Monts dépendait :

- de la paroisse de Saint Vincent de l'Oratoire

- de l'archiprêtré de Loudun

- de l’élection de Richelieu

- du gouvernement de Saumur

- de la généralité de Tours

- du diocèse de Poitiers

En 1790, Monts devint le chef-lieu d'un canton dépendant du district de Loudun et formé des communes de Monts, Berthegon, Le Bouchet, Dercé, Guesnes, Maulay, Prinçay et Saires. Cette circonscription a été modifiée en 1801 et en 1974. Le canton actuel comprend les communes de Berthegon, Chouppes, Coussay, Dercé, Guesnes, Monts-sur-Guesnes, Nueil-sous-Faye, Pouant, Prinçay, Saires, Verrue.

Jusqu'à la Révolution, les offices religieux étaient célébrés dans l'église paroissiale de St Vincent de l'Oratoire, située à deux kilomètres du centre bourg. En 1810, la chapelle du château sous le vocable de St Laurent, fut affectée au service paroissial.

Les lieux-dits et les écarts

Albizé (le haut et le bas) : Albizé 1648

Baudouze : Baudouze 1674

Baye : moulin sur la Briande

Beaumont

Bourpin

Bourville : Brouville 1656 Bourg-ville 1841

Chambaudière : Chapelle Notre Dame desservie dès 1728 dans la chapelle du château de Monts.

Crouailles : Crouail 1525 - 1618 Aimericus de Croallio XIIe . Le fief du petit Crouail relevait du château de Loudun.

Linaudière

Longères

Maison Neuve

Ormeau Creux

Pain Perdu : Paimperdu 1460 Painperdu 1531. Ancien fief relevant de Monts

Raguiteau

Saint Vincent : Paroecia Sancti Vincentii 1054 Ecclesia Sancti Vincentii de Oratorio Sainct Vincent du Rouer 1551 Saint Vincent de Monts 1726 St Vincent de l'Oratoire de Mons sur Guesne 1782

La maison et le fief de Saint Vincent relevaient du château de Loudun au devoir d'une maille d'or à muance de seigneur, de deux services par an, d'une basse messe tous les dimanches et aux quatre fêtes de la Vierge ; aux fêtes annuelles, premières, secondes vêpres, matines, procession générale et grand-messe à note.

Démographie.png Démographie

Année 1794 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 645 689 681 646 850 828 841 890 859 864
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 916 923 884 867 967 935 885 882 846 859
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 844 745 814 735 722 749 772 801 713 653
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 642 620 641 639 697 837 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : [Cassini], INSEE 2006, 2011 & 2014.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
Pierre VINCENT 1792 - 1796 -
Jean-Baptiste BERNIER 1796 - 1813 -
Baltazard GRAVIER 1813 - 1816 -
Jean-Baptiste BERNIER 1816 - 1827 -
François ARCHAMBAULT 1827 - 1830 -
Édouard LESAGE 1830 - 1832 -
Jean-Baptiste SERTIER 1832 - 1847 -
Édouard LESAGE 1847 - 1848 -
Ludovic BERANGER 1848 - 1852 -
Edouard LESAGE 1852 - 1865 -
Jean-Baptiste SERTIER 1865 - 1871 -
Denis-Clément GUIET 1871 - 1877 -
Justin PICHOT 1877 - 1886 -
Paul GUIET 1886 - 1888 -
François MILLET PICHOT 1888 - 1926 -
Georges MILLET 1926 - 1928 -
Paul RAUD 1928 - 1946 -
Maurice DELAGARDE 1946 - 1947 -
Paul RAUD 1947 - 1957 -
Maurice PICHOT 1957 - 1965 -
Remy MOINARD 1965 - 1971 -
Mary DELACHAUME 1971 - 1977 -
Remy MOINARD 1977 - 1989 -
Chantal HARTL 1989 - 2001 -
Bruno BELIN 2001 - -

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
TOURNEPORTE 1695 - 1705 -
GAUTIER (Jean) 1711 - 1757 -
BERNIER (Marc) 1734 - 1741 -
DUPUIS (Jean-Maurice) 1757 - 1775 -
AUBERT 1759 - 1786 -
BERNIER (Gabriel) 1759 - 1786 -
DUBREUIL (Marie-Victor-Elizabeth) 1775 - an VIII -
SERTIER (Pierre-Pascal) 1775 - 1826 -
SERTIER (Pierre-Pascal) 1783 - 1791 -
ARCHAMBAULT (François-Pierre-Joseph) 1796 - 1813 -
BERNIER (Jean-Baptiste) an IX - 1825 -
SERTIER (Jean-Baptiste) 1826 - 1838 -
BERNIER (Jean-Baptiste-Léopold) 1831 - 1884 -
SERTIER (Thomas-Théodore) 1838 - 1840 -
BOIREAU (Barthelémy) 1840 - 1849 -
GUIET (Denis) 1850 - 1880 -
COUTURIER 1871 - 1877 -
GUIET (Paul) 1880 - 1912 -
LANDRET (Jules-Edmond-Alcide) 1884 - 1889 -
DALIDET (Théophile) 1889 - 1893 -
COUINAUD (Charles) 1893 - 1897 -
GIRAULT (Emile) 1897 - 1899 -


Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

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Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin - 9h00 à 13h30 9h00 à 13h30 9h00 à 13h30 9h00 à 13h30 - -
Après-midi - 14h00 à 17h30 14h00 à 17h30 14h00 à 17h30 14h00 à 17h30 - -

Adresse : 12 place Frezeau de la Frezellière - 86420 MONTS SUR GUESNES

Tél : 05 49 22 82 70

Dépouillements des registres paroissiaux

Les registes paroissiaux de Saint Vincent de l'Oratoire débutent en 1580 mais sont lacunaires jusqu'en 1650.

Dépouillement des registres, voir :

Archives notariales

Archives notariales Période Cotes AD
- 1549 - anXII 4 E 39/10
ARCHAMBAULT (François-Pierre-Joseph) 1796 - 1813 -
AUBERT 1759 - 1786 4 E 40/45-46
BERNIER (Gabriel) 1759 - 1786 4 E 40/35-43
BERNIER (Jean-Baptiste) an IX - 1825 4 E 40/50-79
BERNIER (Jean-Baptiste-Léopold) 1831 - 1884 4 E 40/84-139
BERNIER (Marc) 1734 - 1741 4 E 39/17
BERNIER (Marc) 1734 - 1773 4 E 39/79-100
BOIREAU (Barthelémy) 1840 - 1849 4 E 39/165-172
BRION (Jacky) - 4 E 39 et 40
COUINAUD (Charles) 1893 - 1897 4 E 40/161-168
COUTURIER 1871 - 1877 4 E 40
DALIDET (Théophile) 1889 - 1893 4 E 40/148-160
DUBREUIL (Marie-Victor-Elizabeth) 1775 - an VIII 4 E 40/47-49
DUPUIS (Jean-Maurice) 1757 - 1775 4 E 40/44
GAUTIER (Jean) 1711 - 1757 4 E 88/272-274
GIRAULT (Emile) 1897 - 1899 4 E 40/169-172
GUIET (Denis) 1850 - 1880 4 E 39/173-225
GUIET (Paul) 1880 - 1912 4 E 39/226-286
LANDRET (Jules-Edmond-Alcide) 1884 - 1889 4 E 40/140-147
SERTIER (Jean-Baptiste) 1826 - 1838 4 E 39/149-161
SERTIER (Jean-Baptiste) 1826 - 1838 4 E 39/164
SERTIER (Pierre-Pascal) 1783 - 1791 4 E 39/17
SERTIER (Pierre-Pascal) 1775 - 1826 4 E 39/101-148
SERTIER (Thomas-Théodore) 1838 - 1840 4 E 39/162-164
TOURNEPORTE 1695 - 1705 4 E 39/78

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

Jules Robuchon : Paysages et monuments du Poitou (I892)

Monts sur Guesnes : A. Dupré Poitiers (1867)

M de Fouchier : La baronnie de Mirebeau (I877)

Redet : dictionnaire topologique du département de la Vienne (1881)

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