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:- Le 13 mai 1061 (calendrier Julien), « Béraud et sa famille donnent à l'[http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbatiale_de_Saint-Maixent-l%27%C3%89cole abbaye de Saint-Maixent] la moitié du pacage de Marçay et de celui de Vouillé, qu'il détenait du Roi. » (voir ici : [[85304_-_Vouillé-les-Marais_textes_d'archives#charte_CXVIII.2C_13_mai_1061| le texte en latin de cette charte]].<br> | :- Le 13 mai 1061 (calendrier Julien), « Béraud et sa famille donnent à l'[http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbatiale_de_Saint-Maixent-l%27%C3%89cole abbaye de Saint-Maixent] la moitié du pacage de Marçay et de celui de Vouillé, qu'il détenait du Roi. » (voir ici : [[85304_-_Vouillé-les-Marais_textes_d'archives#charte_CXVIII.2C_13_mai_1061| le texte en latin de cette charte]]).<br> | ||
:- Une autre charte de [[1085]] fait explicitement référence à Vouillé-les-Marais, citant l'Île de Vouillé ''Insula Volliacum'', laissant entendre que l'abbaye de Saint-Maixent en avait la charge bien avant cette date. | :- Une autre charte de [[1085]] fait explicitement référence à Vouillé-les-Marais, citant l'Île de Vouillé ''Insula Volliacum'', laissant entendre que l'abbaye de Saint-Maixent en avait la charge bien avant cette date. | ||
:- Une autre charte du 27 avril [[1110]], bulle du Pape [http://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_II Pascal II] énumérant les églises et domaines appartenant à l'abbaye de Saint-Maixent, fait elle explicitement référence cette fois à l'église Saint-Maixent de Vouillé et ses dépendances « ecclesia sancti Maxentii de Volgiaco cum pertinensis suis ». | :- Une autre charte du 27 avril [[1110]], bulle du Pape [http://fr.wikipedia.org/wiki/Pascal_II Pascal II] énumérant les églises et domaines appartenant à l'abbaye de Saint-Maixent, fait elle explicitement référence cette fois à l'église Saint-Maixent de Vouillé et ses dépendances « ecclesia sancti Maxentii de Volgiaco cum pertinensis suis ». |
Version du 19 janvier 2015 à 18:56
Vouillé-les-Marais | |
---|---|
Informations | |
Pays | France |
Département | Vendée |
Métropole | {{{Métropole}}} |
Canton | 85-02 Chaillé-les-Marais |
Code INSEE | 85304 |
Code postal | 85450 |
Population | 674 habitants (2008) |
Nom des habitants | Vouillezais, Vouillezaises |
Superficie | 914 hectares |
Densité | 73.74 hab./km² |
Altitude | Mini: 0 m |
Point culminant | 12 m |
Coordonnées géographiques |
46°23'15° / -0°57'49° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
La commune de Vouillé les Marais est située approximativement au centre du Marais poitevin. La partie principale de la commune se situe sur un promontoire calcaire d'une superficie de l'ordre de 3 km2. Le Marais poitevin comprend 18 promontoires de même nature répartis entre les départements de la Vendée, les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime. Ces promontoires constituent d'anciennes îles basses.
Le Marais poitevin résulte de l'érosion d'une plaine calcaire, lors de l'ère quaternaire, par l'alternance de périodes glaciaires et interglaciaires où alternent émersions et immersions. Les îles qui ont subsisté à la surface du marais correspondent à des calcaires plus résistants. Le fond du golfe est comblé par une sédimentation épaisse de vase argileuse que l'on nomme le Bri. Le Marais est traversé par les rivières du Lay, de la Sèvre, la Vendée, l'Autize et le Mignon. L'Île de Vouillé elle même est bordée par la Vendée sur sa partie Est.
Le Marais Poitevin est aussi communément appelé Golfe des Pictons, du nom de la tribu Gauloise qui a donné son nom au Poitou. Une autre appellation donnée anciennement par les Romains a été Lacus Duorum Corvorum, le Lac des Deux corbeaux. Dans l'antiquité, le Marais poitevin formait une vaste étendue difficilement habitable, en grande partie inondée.
Hormis quelques dates liées aux fondations d'Abbayes, on a une profonde ignorance de l'histoire dans le Marais Poitevin jusqu'au haut Moyen Âge.
Pour la commune de Vouillé, tout au plus peut on relever quelques découvertes archéologiques éparses, et les rapprocher d'autres faites dans les alentours proches.
Jusque récemment, les seules découvertes archéologiques antiques sur la commune de Vouillé-les-Marais, étaient la découverte en 1854 d'un vase de terre contenant 63 statères pictons, monnaies en électrum, estimées aux cinquante dernières années de l'indépendance gauloise ; et toujours mi XIXe siècle, par Benjamin FILLON, dans le lit la rivière Vendée entre le Gué de Velluire, et Vouillé, des épées datables de l'âge du bronze final, ainsi que des pièces de monnaies de l'Empire romain.
Très récemment, l'année 2010 lors de travaux de voirie, ont été découverts quelques éléments jusqu'ici insoupçonnés. Quelques éclats de silex en surface, non datables. Traces proto-historiques d'ateliers pour l'extraction du Sel, activité courante à l'époque. Ces ateliers sont caractérisés par la présence de dépôts de cendre et d'éléments de poterie assez caractéristiques qui servaient au conditionnement du Sel sous forme de pains par chauffage. Des ateliers similaires avaient été découverts auparavant au Gué de Velluire et Marans, communes limitrophes.
Toujours suite aux travaux de 2010, ont été également découverts des éléments de Poterie caractéristique de l'époque Gallo-Romaine, et une voie pavée ancienne.
Moyen-âge au XVIe siècle
La première mention écrite de Vouillé se trouve dans les chartes de l'abbaye de Saint-Maixent. Elle date du XIe siècle.
- - Le 13 mai 1061 (calendrier Julien), « Béraud et sa famille donnent à l'abbaye de Saint-Maixent la moitié du pacage de Marçay et de celui de Vouillé, qu'il détenait du Roi. » (voir ici : le texte en latin de cette charte).
- - Une autre charte de 1085 fait explicitement référence à Vouillé-les-Marais, citant l'Île de Vouillé Insula Volliacum, laissant entendre que l'abbaye de Saint-Maixent en avait la charge bien avant cette date.
- - Une autre charte du 27 avril 1110, bulle du Pape Pascal II énumérant les églises et domaines appartenant à l'abbaye de Saint-Maixent, fait elle explicitement référence cette fois à l'église Saint-Maixent de Vouillé et ses dépendances « ecclesia sancti Maxentii de Volgiaco cum pertinensis suis ».
Dès lors, l'histoire de Vouillé devient indissociable des travaux d'assèchement des abbayes dans le Marais Poitevin.
- - En premier lieu le creusement Bot de l'Anglée. Un bot est en fait une levée, ou une digue, issue du creusement d'un canal, ou achenal. La levée en question peut alors servir de voie de communication, ou de surélévation où bâtir des habitations. Par extension le terme bot, ou both, ou booth a également pris le sens de canal. Datant du tout début du XIIIe siècle, le bot de l'Anglée part de la commune du Poiré-sur-Velluire, traverse l'ensemble du marais situé entre celle ci et l'Île de Vouillé, et se prolonge ensuite jusqu'à la Sèvre au niveau de Marans.
- - L'année 1217, Pierre de VOLVIRE, sire de Chaillé-les-Marais, et Porteclie de MAUZÉ (Mauzé-sur-le-Mignon), sire de Marans, autorisent les abbayes de Maillezais (Vendée), Nieul (Vendée), Saint Michel-en-l'Herm (Vendée), l'Absie (Deux-Sèvres) et Saint-Maixent (Deux-Sèvres) à entreprendre le creusement de ce qui sera et est encore appelé le Canal des 5 Abbés (voir ici : le texte de cette charte). Ce canal, qui est un de principaux ouvrages pour le déssèchement du marais, part de Vouillé-les-Marais et conduit ses eaux jusqu'à la Sèvre, au niveau de l'Anse du Braud.
Ces travaux s'appuient sur d'autres déjà présents dont on ignore précisément les dates de réalisation.
Le creusement de ces canaux bénéficie aux habitants de la paroisse. La mise en valeur des terres et l'organisation de l'espace gagné sur les eaux verra émerger au XIIIe siècle le Hameau de La Taillée. Un parchemin daté de 1464 mentionne que les habitants sont propriétaires de leur marais communal, moyennant entretien et le versement de 100 sols de cens par an à leur seigneur suzerain.
La guerre de Cent Ans (1337-1453) ruine totalement les travaux précédemment effectués. À sa fin la mer aura repris en partie possession du territoire qui avait été asséché, et le reste sera retombé à l'état sauvage. Durant la période, la population est également décimée ; non pas par la guerre elle même, l'occupation anglaise ayant été brève et sans destruction majeure, mais par la Peste Noire, à l'instar de toute l'Europe.
Outre sa dépendance vis à vis de l'abbaye de Saint-Maixent, Vouillé-les-Marais est également fief de la baronnie de Vouvant, qui elle même dépend de la maison de Parthenay. Durant cette guerre, celle-ci passe successivement des mains de la famille LARCHEVÊQUE, seigneurs de Parthenay, à celles d'Arthur de Bretagne, comte de Richemont, et connétable de France. Celui ci décède sans enfants, son domaine retourne à celui du roi, qui le donne alors Jean, comte de Dunois, fils illégitime d'un des frères du roi Charles V, et un des grands capitaines français durant cette guerre.
Cette dernière succession aura à posteriori quelque importance pour Vouillé dans le courant du XVIIe siècle.
En 1455, des commissaires du roi font l'inspection des marais de la commune et de celles voisines. À la suite de la guerre, quelques travaux de restauration du marais seront fait, à minima, à cause des dissensions entre les propriétaires.
Quelques 50 années plus tard, en 1507, le peu qui avait été fait est réduit à néant. « Par deffaut de réparations », le pays était inondé chaque hiver.
Au bout de 20 ans, l'autorité royale se décide à intervenir de façon énergique. Le 11 août 1526, le roi fait contraindre « tous esvêques, abbez et aultres gens d'église, nobles, rosturiers » à faire et payer les réparations nécessaires, sous peine de saisie des biens.
XVIe au XVIIIe siècles
Peu de temps après, dans la seconde moitié du XVIe siècle, les guerres de Religion, renouvellent la désolation de la guerre de Cent Ans.
Le Marais poitevin, zone charnière pour la défense de la région de La Rochelle tenue par les protestants, est le théâtre de combats importants et d'incessants va-et-vient, pillages, rançonnements par les différents belligérants. Villes stratégiques, Fontenay-le-Comte et Marans, à proximité, seront prises et reprises plusieurs fois. Pris entre le marteau et l'enclume, les habitants ont à subir de nombreuses privations. La population en finit, là aussi, décimée.
On a un témoignage direct des évènements à travers la chronique que tenait Antoine BERNARD, notaire au Langon.
- Référence de l'ouvrage dans la bibliographie de la commune du Langon.
Bien que Le Langon soit commune voisine, il y a peu de références directes au village de Vouillé :
- - Octobre 1569 - passage d'un capitaine d'Asnières, protestant, pour se rendre de Fontenay-le-Comte à Chaillé-les-Marais ;
- - 1570 - Jean de MONTSOREAU, gouverneur de Fontenay pour le roi, réquisitionne les habitants « tant de Vouillé, de La Taillée et autres paroisse circonvoisines, plus de cent personnes par jour », pour couper les bois situés entre Le Gué de Velluire et Marans, afin de contourner les défenses de Marans. Par ce biais il réussira à prendre la ville... et s'en fera déposséder par les protestants peu de temps plus tard.
- - Mars 1573 - réquisition d'un pionnier par l'armée du roi pour participer au siège de La Rochelle.
Passées les guerres de Religion, Henri IV devenu roi de France, et connaissant bien la région pour y avoir longtemps combattu personnellement, entreprend la réfection et l'extension des ouvrages d'assèchement.
Il fait pour cela appel à l'expertise d'ingénieurs et investisseurs hollandais, protestants. Humphrey BRADLEY, est nommé Maître des digues et canaux du royaume.
Celui ci ne réussira toutefois pas à s'entendre avec les propriétaires, c'est à dire les abbayes, pour effectuer les travaux dans la région.
Les abbayes réussiront finalement à s'entendre en 1641, avec le successeur de BRADLEY dans la région, Pierre SIETTE, ingénieur et géographe du Roi à La Rochelle. Associés à ce dernier, les financiers restent cependant en grande partie hollandais.
Les travaux d'assèchement débutent par les marais situés autours de Chaillé-les-Marais. En 1642, à Chaillé, la Société du Petit Poitou est créée, ses statuts adoptés le 19 octobre 1646.
- Carte de 1648 des Marais désséchés du Petit Poitou sur laquelle figure l'île de Vouillé.
Ceci dit, les travaux d'assèchement sur le territoire de Vouillé sont très limités. Vouillé constitue ce que l'on appelle un Marais Mouillé. Une grande partie du territoire de la commune est en effet nécessaire comme réserve d'eau pour les Marais Desséchés. Inondés l'Hiver pour constituer une réserve d'eau l'été, quand vient la sècheresse.
Associés ces territoires inondés, sont les Huttiers, habitants nommées ainsi pour leur mode d'habitation, qui constituent une partie importante de la population. Ceux ci vivent dans et en marge du marais sur les levées, et subsistent en grande partie de commerce de pêche, petit élevage et petite agriculture. Ils constituent également une réserve de main d’œuvre pour les travaux courants d'entretien des canaux. L'autre grande activité économique des marais mouillés est le Bois, principalement de Frêne, facilement transportable par voie d'eau à destination de la province de l'Aunis, qui est dépourvue de grandes forêts.
Bien que nécessaires, les territoires du Marais Mouillé, restent néanmoins asséchables sans grands moyens ; ce qui attire les convoitises, quitte à en passer par des moyens illégaux. Plusieurs tentatives d'accaparation auront lieu.
En 1649, Jacques d'ARCEMALLE, seigneur du Langon, sous prétexte de travaux d'assèchement sur son territoire, fait combler en partie un canal menant du Langon à Vouillé, et le fait re-creuser et clôturer plus loin, sur le territoire de Vouillé, employant la force lorsque les habitants de Vouillé viennent protester ; récupérant en cela une centaine d'hectares où il fait construire une cabane nommée Cabane du Boüil (nommée encore aujourd'hui comme tel).
Les habitants portent plainte devant le Présidial de Poitiers.
Au bout de plusieurs années de procès infructueux, les habitants décident de demander protection à leur suzerain Henri_II_d'Orléans, duc de Longueville , pair de France, descendant de Jean de DUNOIS cité dans la partie relative à la guerre de Cent Ans. Celui ci accepte de les aider par le biais d'une vente fictive, qui ne serait jamais honorée, de la partie de marais concernée par les habitants au duc de Longueville. L'acte est passé devant notaire à Fontenay le 22 juin 1655 ; suivi le même jour d'un acte de rétrocession par le Duc aux habitants du tiers de leur marais moyennent le tiers du cens, payable chaque année à la Saint-Jean-Baptiste. Fort de cet appui, Jacques d'ARCEMALLE perd rapidement son procès, est condamné à l'amende et aux dépens, et doit rendre la cabane du Boüil et son marais au duc de Longueville.
Acte dans les archives de Vendée:
- Vente des habitants au Duc de Longueville : Fontenay-le-Comte : 3E 36D, notaire Paul TRAIN (1631-1674), année 1655, vues 252 à 255.
À la mort du Duc de Longueville, son héritier est Jean Louis Charles d'Orléans-Longueville, dit abbé d'orléans. Celui-ci décèdera sans enfants et son domaine retournera à la couronne. En avril 1702, Louis XIV fait mettre en vente la cabane du Boüil. En août 1703, lors d'une vente aux enchères, Antoine d'Arcemalle fils du précédent en fait l'acquisition, et réussit à faire ajouter à l'acte une mention évasive évoquant le « Marais de Vouillé autrement appelé Marais Cloucq » (pour clos), c'est à dire l'ensemble du communal de Vouillé.
Fort de cet acte, il revendique l'assèchement de l'ensemble du marais de Vouillé.
De nouveau procès par les habitants de Vouillé. Procès qui durera une dixaine d'années... et qu'Antoine d'ARCEMALLE perdra (voir ici les textes du jugement: 1702-1714 : dessèchement du marais de Vouillé).
- Pour la période 1705 - 1721 le curé Henry FILLEAU (1667-1722) a émaillé les registres paroissiaux de quelques remarques tant sur la météorologie que sur certains événements survenus dans la paroisse. Notamment pour l'année 1709, année d'une tempête et inondation mémorable, année également du Grand Hiver. Voir ces annotations sur cette >page<, dans lesquelles il est d'ailleurs fait mention, en 1709, de la visite de l'intendant du Poitou et de l'opposition des habitants au dessèchement du marais, pour l'affaire qui précède.
Révolution française
- Cahiers de doléances pour les états généraux de 1789 : Cahier de doléances - Vouillé-les-Marais
La République Française est solennellement proclamée le 22 Septembre 1792.
Les habitants du marais Poitevin en général prennent fait et cause pour les valeurs de la République. Mais il n'en accepteront pas tout en bloc. Grâce à la bienveillance d'une partie des habitants, le marais et son dédale de canaux servira d'asile pour les prêtres réfractaires. Il en sera de même plus tard, pour des déserteurs de l'Armée Napoléonienne.
À Vouillé le curé MIGNONNEAU prêtera serment à la Constitution. Son vicaire, MORIN, ne prêtera pas serment, et sera caché dans sa famille au Gué-de Velluire.
La période révolutionnaire verra aussi la fin de l'Abbaye de Saint-Maixent, ses biens confisqués. Ces biens, vendus aux enchères, rapporteront à la République plus de 193 580 livres sur Vouillé. Des personnes de la commune en feront acquisition. Familles que l'on verra dans les registres de l'état civil dans les années et même siècle suivant nommées avec la mention de Propriétaire quant à leur profession.
XIXe siècle
Vouillé-les Marais cessera définitivement d'être une île dans ce siècle, en 1854. Année du construction du pont sur la Vendée, entre la commune du Gué-de-Veluire et l'île de Vouillé. Avant l'année 1854, une route départementale traversait déjà la rivière à cet endroit ; mais la traversée se faisait à gué.
Pour la petite histoire, la dernière battue au loup dans la région a été effectuée à Vouillé en 1820.
A partir des années 1870, conséquence de la grave crise économique dans l'agriculture avec l'émergence brutale de la concurrence américaine, commence l'exode rural. En compensation, l'économie locale se tournera vers l'industrie laitière, avec l'installation de nombreuses coopératives. Vouillé, possédant un vaste territoire à paître, en bénéficie. L'économie laitière sera une activité majeure des agriculteurs de la commune jusqu'au début des années 1980.
Un autre phénomène marquant de la vie économique dans la commune, sur la fin du XIXe siècle, est la diminution de la taille des parcelles et l'éclatement géographique des propriétés, dans les successions et partages d'une part , mais également à cause de la spéculation foncière. Au long du siècle, les petits fermiers tentent d'acquérir une parcelle en faire-valoir direct, et du côté du propriétaire il devient plus rentable de vendre une parcelle que la rentabiliser.
Sur 580 familles vivant à Vouillé-les-Marais en 1882, on comptait 300 propriétaires de moins de 1 ha, et il n'y avait pas de propriétaires de plus de 10 ha. En 1892, aucun paysan sans terre n'est recensé dans la commune.
Les plus pauvres partent ; prioritairement vers les villes.
XXe siècle
La crise économique provoque des dissensions. La population du village de La Taillée devient finalement près de deux fois plus importante que celle du bourg, et exige des infrastructures, auparavant concentrées sur le bourg. Autre enjeu, l'utilisation du territoire du communal. La Taillée est plus favorable à une parcellisation, tandis que le bourg préfère le maintien en communal, essentiel aux populations les plus pauvres.
En 1906, ce sera finalement la séparation du village en deux communes indépendantes.
Il n'y aura cependant pas de parcellisation immédiate du communal, la création de la coopérative laitière en 1894, avait entrainé de nombreux paysans sur la voie de l'exploitation laitière, non compatible avec la parcellisation. L'activité économique principale, avec le Lait, devient le maraîchage.
L'exode, les difficultés économiques et le manque de bras rendent désormais difficile non seulement à l'adaptation à la modernité, mais également à l'entretien tout court. De 1923 à 1932, le Marais Poitevin subit de nombreuses crues au Printemps; en 1927, il est même inondé au mois de Juillet.
Les difficultés s'aggravent lentement par la disparition d'activités traditionnelles : Activité autours de l'osier, beaucoup utilisé pour le conditionnement des huîtres et moules, remplacé par les cageots, plus économiques. Minoterie, désormais mécanique et re-localisée dans les grandes villes. Disparition également des activités liées au Lin.
Après avoir été riche, le Sud de la Vendée est désormais le parent pauvre du département.
Les pouvoirs publics reprennent l'initiative à marche forcée au début des années 1960 avec un plan général de désenclavement du Marais, qui comprend la réfection des canaux, mise en place d'écluses et stations de pompage, l'aménagement de routes et chemins, le déffrichement et remembrement des terres. Les terrains réaménagés sur Vouillé-La Taillée sont alloués à de jeunes agriculteurs originaires du Bocage. Ceux ci prennent peu à peu le pouvoir local.
Sous pressions extérieures, les conseils municipaux de Vouillé puis La Taillée, décident le partage du communal avec mise en culture en Novembre 1976.
Patrimoine bâti
Traditions populaires, histoire locale
Église Saint-Maixent
Prieuré bénédictin, à l'origine. Devenu cure au milieu du XVe siècle. L'église dédiée à saint Maixent a été localement un lieu de pèlerinage ; saint Maixent étant réputé guérisseur.
Les fondations de l'église actuelle datent du XVIe siècle. L'église a été agrandie en 1737. La chapelle primitive a alors été démolie.
De l'époque romane, il ne subsiste que la base du clocher.
L'église a été ré-agrandie entre 1843 et 1846 sur un plan néo-classique de Jean Firmin LÉVÊQUE, architecte Fontenaisien.
Décorée de voûtes lambrissées peintes en trompe l’œil.
Elle est inscrite aux Monuments Historiques depuis le 3 avril 1984.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 1 144 | 1 205 | 1 012 | 1 344 | 1 517 | 1 566 | 1 630 | 1 675 | 1 701 | 1 747 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 1 785 | 1 813 | 1 754 | 1 652 | 1 667 | 1 606 | 1 591 | 1 588 | 1 574 | 705 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 690 | 585 | 576 | 539 | 553 | 483 | 481 | 444 | 390 | 391 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2012 | - | - | - | - |
Population | 460 | 528 | 529 | 642 | 674 | 728 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Le recensement de 1826, qui ne serait qu'une réactualisation de celui de 1821, n'a pas été retenu.
Le recensement de 1871 a été, pour cause de guerre, repoussé à l'année 1872.
Le recensement de 1941, réalisé selon des instructions différentes, ne peut être qualifié de recensement général, et n'a donné lieu à aucune publication officielle.
Cfr : Cassini, INSEE 2006 & 2008
Repères géographiques
Nord : | Le Langon |
Nord-Est : | Le Poiré-sur-Velluire |
Est : | La Taillée , Le Gué-de-Velluire |
Sud : | Marans (Charente Maritime) |
Ouest : | Chaillé-les-Marais |
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
GOURIN | 1797 (an V) | |
Pierre FAVREAU | an VII à an IX | |
Mathurin ROBERT | an X à an XII | |
François OUVRARD | an XIII à 1813 | |
ROBERT | 1814 à 1830 | |
François OUVRARD | 1830 | Maire provisoire de 1830. |
François OUVRARD | 1831 à 1840 | |
Jean FAVREAU | 1840 | Adjoint, remplaçant le maire démissionnaire 1er mai 1840. |
François HURTAUD | 1840 | Conseiller municipal, remplaçant 13 juillet 1840. |
François HURTAUD | Août 1840 à 1842 | |
Jean FAVREAU | 1843 | Adjoint, remplaçant le maire démissionnaire 1843. |
Jean FAVREAU | 1843 à 1847 | (1777-1853) Cultivateur à Bizarde. |
Jean HURTAUD | 1847 | Adjoint, remplaçant le maire démissionnaire mars 1847. |
Jean HURTAUD | Avril 1847 à septembre 1848 | |
François DENIS | 1848 à 1853 | |
Pierre-Élie FAVREAU | 1853 | |
François RENAUD | 1853 à 1854 | |
Jean-François RENAUD | 1855 à 1869 | |
Jean-François DENIS | 1870 à 1871 | Nommé maire provisoirement de 1870 à 1871. |
Augustin ANGIBAUD | 1872 à 1880 | |
Jean-Baptiste BOURNEAU | 1881 à 1884 | |
François FAVREAU | 1884 - 1888 | (1823-1896) Propriétaire. |
Pierre FAVREAU | 1888 - 1892 | |
Benjamin BOUCHEREAU | mai 1892 à 1903 | |
Gilbert FAVREAU | 1904 | (1851-1934) |
Antoine MILLET | 1905 | Adjoint juillet 1905. |
Antoine MILLET | 1905 à avril 1906 | |
Pacifique MILLET | 1906 à 1917 | |
Léopold PELLETIER | 1918 à 1919 | Adjoint faisant fonction de maire de janvier 1918 à 1919. |
Bénoni CHARPENTIER | 1919 à 1945 | |
Édouard RENÉ | 1946 à 1950 | |
Jean FAUCHER | 1951 à 1958 | Élection en janvier suite au décès d'Édouard RENÉ. |
Alexandre COUDRIN | 1959 à 1964 | |
Marcel FERRAND | 1965 à 1967 | Décès en 1967. |
Victor GAY | juillet 1967 à mars 1977 | |
Gérard MARTINEAU | 1977 - 1995 | |
Jacky MOTHAIS | 1995 - (2014) | |
- | - |
Les notaires
arborescence des études notariales - Chambre Départementale des Notaires de Vendée
Versements successifs d'études notariales du département de la Vendée depuis 1940
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - |
Le Monument aux morts
Données issues de Mémorial-GenWeb, et SGA-Mémoire des hommes
À savoir pour vos recherches généalogiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 9h à 12h30 | 9h à 12h30 | 9h à 12h30 | 9h à 12h30 | 9h à 12h30 | - | - |
Après-midi | - | - | - | - | - | - | - |
Mairie |
Adresse : Place de la Mairie - 85450 VOUILLÉ-LES-MARAIS
Tél : 02 51 52 55 04 - Fax : 02 51 52 51 27 Courriel : Contact Site internet : Site officiel GPS : 46.3875° / -0.96361111° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : http://www.annuaire-mairie.fr () |
Extraits d’acte de naissance, mariage … : Site officiel des actes d'état civil en ligne : www.acte-etat-civil.fr
Dépouillements des registres paroissiaux
- Registres en ligne (Archives, mairies, cures) : Archives départementales de Vendée
À noter que le registre Baptêmes, Mariages, Sépultures 1710-févr.1711 AD2E304/1, présent sur les archives en ligne, ne correspond pas à la paroisse de Vouillé-les-Marais mais à la paroisse de Vouillé dans les Deux-Sèvres.
Le Registre de Vouillé-les-Marais pour cette période serait déposé en Mairie.
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Archives notariales
Patronymes
Remarques
Bibliographie
- Carte archéologique de la Gaule. La Vendée 85 - Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Fondation des sciences de l'Homme - 1996, 216 p.
- Cartulaire de l'Abbaye de Saint Maixent: Chartes et documents pour servir à l'histoire de l'abbaye de Saint-Maixent 1 et 2, Alfred RICHARD, 1886-1887
- Les Marais de la Sèvre-Niortaise et du Lay du Xe à la fin du XVIe siècle , Étienne Clouzot , éditions: H. Champion , 1904 , 282p.
- Annuaire départemental de la Société d'émulation de la Vendée - 1880 , article: Le bas Poitou en 1788 - Extrait des mémoires adressés à la commission intermédiaire de l'élection de Fontenay - Vouillé les Marais
- Cahiers de doléances pour les paroisses relevant de la Sénéchaussée de Saint Maixent - (Vouillé-les-Marais à la page 299): Département des Deux-Sèvres: Cahier de doléances des sénéchaussées de Niort et de Saint-Maixent, et des communautés et corporations de Niort et Saint-Maixent pour les États généraux de 1789, Léonce Cathelineau , Imprimerie G. Clouzot - Niort , 1912 , 463p.
- Statistique ou Description générale du Departement de la Vendée, J.A.Cavoleau annotée et considérablement augmentée par A.D. de la Fontenelle de Vaudoré, Robuchon-fontenay le Comte, Dumoulin-Paris, 1844, 944p.
- Fichier:Vouillé5villages.jpg - VOUILLÉ l'île aux cinq villages , Chronique de Vouillé-La Taillée au cours des siècles - Geneviève LAURENT DE NÈVE , Imprimerie MINGOT 17230 MARANS, 1992, 192 p.
- Fichier:CantonChaillé.jpg - Mémoire en images - Le canton de Chaillé-les-Marais, éditions Alan SUTTON 8 rue du Docteur Ramon 37540 Saint-Cyr-sur-Loire, 2004, 127p.
- Fichier:MaraisPoitevinBILLAUD.jpg - Marais Poitevin Rencontres de la terre et de l'eau - Jean-Paul BILLAUD, édition L'Harmattan, Collection « Alternatives Paysannes », 1984, 265p.
- Le Marais poitevin - Une éco-histoire du XVIe à l'aube du XXe siècle , Yannis SUIRE , Centre Vendéen de recherches historiques , 2006, 525p.
- La côte et les marais du Bas-Poitou vers 1700. Cartes et mémoires de Claude Masse ingénieur du roi, Yannis SUIRE , Centre Vendéen de recherches historiques , 2011, 368 p.
Voir aussi (sur Geneawiki)
Homonymies : Vouillé (Deux-Sèvres), Vouillé (Vienne)
- Cahier de doléances de Vouillé-les-Marais
- Vouillé-les-Marais, textes d'archives
- Article de l'Ouest-Éclair, 31 Janvier 1941 - "Isolés de la terre, Un curieux passage a niveau".
Liens utiles (externes)