80190 - Chépy

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Chépy
Blason Chépy-80190.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 80 - Blason - Somme.png    Somme
Métropole
Canton Blason Gamaches-80373.png   80-17   Gamaches

Blason Moyenneville - 80578.png   80-29   Moyenneville (Ancien canton)

Code INSEE 80190
Code postal 80210
Population 1 307 habitants (2009)
Nom des habitants
Superficie 735 hectares
Densité 177.82 hab./km²
Altitude 57 m/111 mètres
Point culminant 111 mètres
Coordonnées
géographiques
50.0628° / 1.6475° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
80190 - Chépy - carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

Héraldique

« D'or aux trois fasces de gueules. »

Contribution à l’Histoire locale

Le Pays
Au XVIIIe siècle, c’est une « région naturelle », limitée par la Manche, les vallées de la Somme au Nord, de la Bresle au Sud, séparée de la Normandie en outre par des chemins impraticables et des forêts denses .
Pas étonnant si le Vimeu a sa propre « Coutume » et même son dialecte ! C’est à l’époque le canton le plus riche de Picardie, grâce à la qualité de son terroir, grâce aussi au textile et à la serrurerie, connue dans tout le royaume . Aussi quand la République, en 1791, impose la division départementale, les habitants y sont hostiles : ils voudraient que leur pays forme un district, comme l’administration romaine déjà l’avait reconnu, en le nommant « pagus » . CHEPY, village du Vimeu, appartint à la Sénéchaussée du Ponthieu – le plus ancien des fiefs héréditaires du royaume des Francs, puisqu’il est attesté en 696 .
Ce ne furent pas les plus anciens occupants : le Ponthieu était traversé par l’itinéraire d’Antonin et les Romains avaient construit un pont, au village de Ponches sur l’Authie pour faire traverser la rivière par une chaussée – d’où vint le nom du Comté . Les Romains, encore, ont aussi laissé leur trace en Vimeu : ils s’étaient établis près de St Valéry, sur la falaise du Cap Hornu. Un village touristique a remplacé la villa ! Ils avaient aussi établi 2 ponts sur la Bresle, non loin d’Hélicourt. Eux-mêmes s’étaient installés sur des terres celtes, car en 1834 on découvrit dans les marais d’Estrebœuf une curieuse pirogue de 30 pieds sur 20 pouces, faite d’un tronc de chêne . Bizarrement, on distingue l’emplacement du mât au fond de la barque, mais aucune marque de cordage n’y a été décelée . Alors, une sorte « d’ex voto » ?

Le Vimeu, siège d’une Prévôté, comme Beauquesne, a dû supporter périodiquement passages de troupes et occupations militaires, avec les épidémies ravageuses qui le plus souvent les accompagnent.

En 1597, Amiens est assiégée ; le « bon roi Henri » IV est en lutte contre les Espagnols . Le long de la Somme ses troupes anglaises tiennent garnison, mais, comme souvent, les « alliés » sont aussi redoutables que les ennemis, et commettent tant de méfaits que « le peuple était tout en rage ». 2 ans après, c’est la peste qui décime la région .

Et voici à nouveau Français et Espagnols aux prises, en 1638, pendant la guerre de Trente ans . Comme toujours, les troupes, quelles qu’elles soient, sont si mal et si peu régulièrement payées qu’elles dévorent le pays : « c’était pitié car ils violoient force femmes et filles, tutoient les hommes et tyrannisoient les pauvres paysans en leur rôtissant et grillant la plante des pieds au feu ». Les mœurs de la guerre ont-elles beaucoup changé au XIXe siècle ?

Outre les guerres, ils ont dû endurer bien des calamités .

En 1709, l’hiver est si rigoureux que la Somme gèle – jusqu’à 5 pieds d’épaisseur . Dès la mi-mars, on perd tout espoir de moisson . Le prix du pain, devenu exorbitant, le met hors de portée des plus pauvres . La disette durera jusqu’en Août, avec son cortège de morts, de maladies, de violences : les malheureux se font bandits, dévalisent de mieux nantis, incendient les fermes, tuent leurs habitants … Sur le registre paroissial, le curé note : « les registres n’ont suffi pour les morts à cause de la maladie contagieuse qui a régné en cette année et qui a attaqué presque tous les paroissiens . Cette maladie était une épidémie qui a duré depuis 1768 jusqu’en 1769 inclusivement. » Épidémie qui devait sévir dans toute la région.

Chépy et les villages voisins du Vimeu, se signalent comme des îlots de verdure au milieu des terres agricoles ; cela n’a pas changé . Les maisons s’alignent le long de la route, et derrière la façade s’allongent les jardins. C’est que la terre vaut cher, et l’on occupe le moins d’espace possible.

Et puis, l’eau est loin : il faut aller la chercher à une profondeur de 30 à 90m ; aussi on ne creuse qu’un puits par village, où les hommes vont puiser l’eau pour la semaine, souvent le dimanche matin, ce qui permet de discuter entre voisins . Toutes les chances, ces hommes : car en Vimeu, pas de lavoir où bavarder ! Pour la toilette, pour la lessive, chacun dispose d’une citerne d’eau de pluie. Furetière s’en serait réjoui, qui au XVIIème siècle dénonçait le lavoir comme « un lieu odieux où les secrets familiaux se trouvent dévoilés par la couleur du linge » ! Dans le Vimeu, donc, on « lave son linge sale en famille » ! La mare communale sert d’abreuvoir aux bêtes, de réserve d’eau en cas d’incendie, et aussi d’espace de jeu : les enfants s’y baignent en été, y glissent l’hiver .

A vivre rapprochés, on construit une identité collective, renforcée par des unions croisées entre familles voisines, la pratique de l’assolement, l’entraide : on se prête les charrues, on moissonne en commun, un berger communal garde les bêtes du village, on discute des affaires de la paroisse sous le porche de l’église, on suit tous ensemble le cortège des mariés, ou le cercueil des défunts . Les tisserands aussi se sont organisés solidairement et de façon originale ; en Santerre, autour du Chaulnes de mes arrière grands mères, ils travaillent en famille ; dans le Vimeu, les Du BOS, CAILLET, DELIGNIERES, GARCON, œuvrent à 3 ou 4 familles dans un même atelier donnant sur une cour commune, où pouvaient fonctionner 3 métiers côte à côte, rue de Tours, rue Neuve, ou à Monchaux . Leurs maisons, fermées en façades, ouvrent leurs fenêtres sur la cour, alors que celles des ateliers des serruriers, à petites carreaux, donnent sur la rue .
Les baptêmes resserrent encore les liens familiaux et communautaires, par le choix des parrain et marraine. Et Dieu sait si en ce temps on est prolifique !
Beaucoup de ces enfants meurent en bas âge, les jumeaux, tout particulièrement.

Mais pour survivre, la famille a besoin de bras, et puis, le curé le répète sans cesse : seul, l’espoir d’enfanter excuse les étreintes conjugales !
Mais cette population tisserande va connaître bien d’autres difficultés : à partir de 1760 le coton est venu rivaliser avec la laine, et en 1772 les Anglais se sont mis à introduire leurs étoffes en France, avec de faux plombs et de fausses marques, pour les faire croire produites à Amiens ! Déjà le problème des contrefaçons : la fraude existe depuis la nuit des temps …
Pour se protéger, les fabricants français réglementent strictement longueur et largeur des étoffes, qualité des matières premières, nombre de fils à la chaîne … et pour plus de sûreté, le nom du fabricant est tissé dans la lisière .
Néanmoins, l’enquête sur « l’État des fabriques et manufactures de la Somme » réalisée en frimaire an VI enregistre un déclin sensible des activités textiles . Ainsi dans le canton d’Abbeville le nombre des métiers passe pour les draps de 160 en 1789 à 90 en 1797 .

Cependant Chepy et sa région se sont spécialisés dans la toile à matelas, et mes ancêtres resteront voués au textile jusqu’à l’aube du XXe siècle.

Histoire administrative

  • Département - 1801-.... : .... :
  • Arrondissement - 1801-.... : .... :
  • Canton - 1801-.... : .... :
  • Commune - 1801-.... : .... :

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Église Saint-Pierre

Vue principale, photo Claude DEROLETZ

Église Saint-Pierre fut érigée au XVIIe, en briques, fenêtres gothiques. (Source: Daniel DELATTRE)

Patrimoine industriel

  • Ancien tissage Denis et Fils, devenu usine de cycles dite Etablissement Huret et Fils (IA00076600) Hauts-de-France, Somme, Chépy, rue de Frières.

Repère géographique.png Repères géographiques

Localisation (aprés 2015)

80190 - Chépy - carte administrative N.png


Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 780 811 844 837 919 947 934 981 1 036 1 028
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 1 070 1 122 1 088 1 070 1 067 1 023 989 940 916 909
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 844 760 781 778 750 747 835 878 860 1 083
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 1 227 1 246 1 277 1 291 1 300 1 266 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2015 & 2016.

Repère géographique.png Repères géographiques

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Le village Chepy appartenait à Nicolas Joachim de BELLEVAL, Chevalier, héritier d’une ancienne famille possédant ce fief, tenu de la Chatellenie de Bailleul en VImeu depuis 1585 ; c’est lui, « Haut et Puissant Seigneur Messire Nicolas de Grouches marquis de Chepy patron de Huppy et Grigneuzeville Seigneur de Limeu Grébautmesnil et autres lieux » qui, avec « Dame Marie BECQUIN son épouse », parraine la « bénédiction d’une cloche nommée Geneviève le 26 juin 1729 » ; mais vers 1740, changement de Seigneur : désormais mes ancêtres paieront les droits seigneuriaux à Pierre FOUCQUES, Ecuyer, Seigneur de Tœuffles, Conseiller au Presidium d’Abbeville et mayeur d’Abbeville, auquel les de BELLEVAL ont vendu leur domaine .

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
Romain VASSEUR 25 septembre 1794 - 1794 Officier public  
LE LEU 1795 - 1795 Officier public 2 mois  
Zacharie BEAUVAIN 1795 - 1800 Agent municipal  
Nicolas François Roch Victor CRUSEL 1800 - 1817 -  
Louis Alexandre Modeste DEMONCHY 1817 - 1870 -  
Alexandre Frédéric HAUDREFSY 1870 - 1871 Maire intérimaire. Maire. Décédé au cours de son mandat le 3 avril 1871, à l'âge de 73 ans  
Charlemagne DENIS 1871 - 1884 -  
Jacques Charles Emmanuel BRIET 1884 - 1892 -  
Gustave BRIET 1892 - 1896 -  
Charlemagne DENIS 1896 - (1902) -  
- - -  
Roger CASTEL 1971 - 2001 Conseiller municipal en 1959. Conseiller général de Moyenneville (1961-1979 et 1984-1998). Conseiller régional (1982-1984). Chevalier de l'ordre national du Mérite, Chevalier de l'ordre du Mérite agricole. Décédé le 2 novembre 2007  
Laurent CRUSEL 2001 - 2008 -  
Jean-Marcel MERLEN 2008 - 2012 Décédé au cours de son mandat le 29 mai 2012, à l'âge de 65 ans  
Louisette DOMET 2012 - 2020 Employée du secteur privé. Suite au décès de Jean-Marcel MERLEN, Louisette DOMET est élue le 29 juillet 2012. Ne se représentera pas en 2020  
Denis VANDENBULCKE 2020 - (2026) Cadre administratif  
- - -  

Cfr [ Mairesgenweb]

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
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- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  


Monument aux morts couleur france.png
Monument aux morts

Morts des guerres 1870-1871 / 1914-1918 / 1939-1945

Pictos recherche.png Consulter la liste ...


Liste des titulaires de la Légion d'Honneur nés à Chépy

Médaille - Légion d'honneur.png
Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
Isaie Auguste Théodore BLONDIN 1883 1941 Dossier - Soldat au 128e Régiment d'Infanterie - Chevalier de la Légion d'Honneur - Médaille Militaire  
Joseph Henri Fernand DENIS 1883 1940 Dossier - Commandant d'administration au service de santé de la 2e Région - Chevalier de la Légion d'Honneur  
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Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

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Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 9h00 - 12h00 - 9h00 à 12h00 - - - -
Après-midi 14h00 - 18h00 14h00 - 18h00 - 14h00 - 18h00 14h00 - 18h00 - -
Commune.png

Mairie
Adresse : 44, Place de l'Église - 80210 CHEPY

Tél : 03 22 26 02 02 - Fax : 03 54 70 07 84

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : 50.0622° / 1.64667° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire : Les élus recevront les administrés qui le souhaitent le samedi de 11 heures à midi sur rendez vous à prendre auprès du secrétariat de mairie

Source : http://www.annuaire-mairie.fr (mars 2018)


Associations d'histoire locale

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

Sources

  • Registres d’Etat Civil et paroissiaux – Communes : Aigneville – Chepy - Tilloy-Floriville – Quesnoy le Montant Mons Boubert
  • Archives Départementales Amiens : Chepy – Nibas
  • Inventaire série B
  • Enquête à la demande de Commission des Subsistances de la République 22 ventôse an2
  • Grande Encyclopédie 1885
  • Mémoires d’Aventures Norbert TRUQUIN
  • Histoire d’Abbeville et du Ponthieu jusqu’en 1789 F.C. LOVENDRE
  • Fiefs et Seigneuries du Ponthieu et du Vimeu
  • Histoire et traditions du Pays des coudriers ( revue d’Histoire locale)
  • Les Amours paysannes J.L.FLANDRIN

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Référence.png Notes et références



^ Sommaire


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