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Version du 24 juillet 2022 à 05:49
Veules-les-Roses | |
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Informations | |
Pays | France |
Département | Seine-Maritime |
Métropole | |
Canton | 76-33 Saint-Valery-en-Caux
76-50 Saint-Valery-en-Caux (Ancien canton) |
Code INSEE | 76735 |
Code postal | 76980 |
Population | 578 habitants (2018) |
Nom des habitants | Veulais, Veulaises |
Superficie | 519 hectares |
Densité | 111.37 hab./km² |
Altitude | 0 m |
Point culminant | 79 m |
Coordonnées géographiques |
49.866667° / 0.8° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
- La fondation du hameau remonte au IVe siècle, comme le confirme la découverte d'un cimetière franc de l'époque mérovingienne, ce qui en fait l'un des plus anciens villages du pays de Caux.
- Du temps de Charlemagne, des défenses sont mises en place pour se protéger des incursions des peuplades septentrionales. Et au Xe siècle, c'est l'ancien viking Rollon (846-932)[1] qui, après de multiples conflits, finit par signer un traité l'obligeant à protéger la côte d'Albâtre, et se retrouve à l'origine du duché de Normandie.
- Au Moyen Âge, Veules devient un fief de l'abbaye bénédictine de Fécamp. Au XIe siècle se constituent deux paroisses distinctes, Saint-Nicolas et Saint-Martin, de chaque côté de la Veules qui, avec 1149 m de long, est le plus petit fleuve de France. Des marins s'installent et la petite cité devient un port de pêche.
- Au XIIIe siècle, le port prend de l'importance, entraînant le développement du commerce, au point de voir s'installer des banquiers. Parallèlement, des moulins à blé se construisent le long de la Veules.
- Au siècle suivant, le village connait une forte régression à cause des conflits de la Guerre de Cent ans, d'épidémies ou de mauvaises conditions climatiques. Pour compenser le déclin du commerce maritime, les Veulais décident d'exploiter la qualité de la Veules, pour y établir des cressonnières. La finesse des feuilles de cresson et leur goût particulier étaient très prisés, si bien que Veules-en-Caux était considérée comme le "jardin légumier de Dieppe".
- La petite bourgade, devenue fief des seigneurs de Blosseville, connaît à nouveau une période difficile au moment des guerres de religion. Mais la pêche et l'exploitation de la Veules (Moulins, cressonnières et lavage de laine grâce aux "pucheux"[2]) permettent de subsister.
- Un regain d'activité se produit au XVIIIe siècle, avec la construction de nouveaux moulins et l'installation de tisserands. Le micro-climat du lieu va en effet leur permettre de produire un fil de coton régulier et des toiles bien fines. Par la suite, c'est le lin qui sera travaillé. Les chaumières du village abritent alors presque toutes un métier à tisser à bras. Mais cela ne dure qu'un temps, la mécanisation du XIXe siècle poussant les Veulais à se reconvertir dans un autre domaine.
- En 1840, une actrice de la Comédie française[3] vient s'installer momentanément à Veules-en-Caux. Tombée sous le charme, elle en vante les qualités lorsqu'elle revient à la capitale. Dès lors, le bourg va connaître un certain succès auprès des artistes et des intellectuels, par exemple Michelet, les frères Goncourt, ou des peintres russes. Paul MEURICE (1818-1905)[4] y fait construire une villa, Victor HUGO vient souvent y séjourner, s'installant dans une grotte de la falaise pour méditer ou écrire. Des villas de villégiature se construisent, un casino voit le jour. Et la cité "balnéaire" prend en 1897 le nom de Veules-les-Roses.
- En 1940 a lieu une bataille particulièrement dure. Plusieurs navires sont coulés, dont le Cérons, devant la falaise d'amont. Une bonne partie du front de mer est détruite (plus d'une trentaine de maisons ainsi que le casino).
- À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Veules-les-Roses est libérée en août 1944, et la place du Marché prend le nom de Place des Écossais.
- Depuis 1992, le Festival du lin renforce l'attractivité du village au début du mois de juillet. Abondamment fleuri de roses, ce dernier est classé en 2017 parmi les plus beaux villages de France.
Héraldique
« D'azur au voilier d'argent, la coque bordée d'or, flammé du même, voguant sur une mer d'argent agitée d'azur, de laquelle émerge un filet de sable chargé de poissons d'or hissé à bord du bateau par un marin d'argent vêtu et couvert de sable, le tout accosté de deux roses naturelles de gueules, les pétales bordés d'argent, tigées et feuillées de sinople, celle de dextre posée en barre et celle de sénestre affrontée posée en bande ; au chef cousu de gueules chargé de deux bouquets de roses naturelles sans nombre d'or, de gueules et d'argent, tigées et feuillées de sinople, adextrées de deux léopards d'or passant l'un sur l'autre ».
Toponymie
Le toponyme est un dérivé de l'ancien anglais "well" signifiant "point d'eau".
La forme a évolué au fil du temps : Wellas au XIe siècle, Veules au XVIe siècle, Veulles à la Révolution et à nouveau Veules, Veules-en-Caux, et pour finir Veules-les-Roses.
Histoire administrative
- Département - 1801-1855 : Seine inférieure - 1855-2024 : Seine-Maritime
- Arrondissement - 1801-1926 : Yvetot - 1926-2024 : Dieppe
- Canton - 1801-2024 : Saint-Valéry-en-Caux
- Commune : 1801-1897 : Veulles, Veules puis Veules-en-Caux - 1897-2024 : Veules-les-Roses
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Vieux château
Les vicomtes de Blosseville avaient fait ériger un de leurs châteaux à Veules-les-Roses.
Il n'en subsiste qu'un vieux manoir et un colombier circulaire qui a perdu sa toiture.
Église Saint-Martin
Cette église a été construite à différentes époques. Le soubassement et le clocher datent de la fin du XIIe siècle et du début du XIIIe, tandis que la nef et le chevet, détruits lors de la Guerre de Cent ans, ont été reconstruits en grès aux XVe et XVIe siècles. La sacristie, quant à elle, a été rajoutée au XIXe siècle. L'édifice est classé aux Monuments historiques depuis 1996[5].
L'intérieur de l'église présente quelques particularités. La nef comporte trois vaisseaux séparés par des arcades en arc brisé, supportées par des piliers aux nombreuses sculptures de motifs religieux ou profanes, voire exotiques ou fantastiques. La charpente du collatéral sud, du XVIe siècle, est traitée en berceau brisé. La voûte du chœur est décorée d'une vaste fresque.
Le mobilier est très riche, avec de nombreuses statues, car de précieux éléments ont été récupérés dans l'église Saint-Nicolas ou dans le Couvent des Pénitents lors des troubles révolutionnaires.
Se remarquent particulièrement une mise au tombeau en pierre polychrome, du XVIe siècle, classée au titre d'objet historique[6], des fonts baptismaux du XVIIe siècle, et une statue en pierre représentant Notre-Dame des Neiges, faisant référence à la première apparition mariale à Rome, souvent qualifiée de "miracle des neiges" : Notre-Dame des Neiges trouve sa place en Normandie, ou dans des villes portuaires, car elle est particulièrement vénérée par les marins qui invoquent sa protection. Cette statue du XVIIIe siècle est également classée au titre d'objet historique[7].
L'orgue date de 1628 et a été réalisé grâce à la générosité des paroissiens, comme en témoigne l'inscription sur la tribune. Sa tribune et son buffet sont classés au titre d'objet historique depuis 1971[8].
Le mécanisme de l'ancienne horloge, datant de 1777, a été descendu lors de travaux sur le clocher. Comportant trois tambours en bois entraînés par des poids en grès, il présente une particularité au niveau de son système d'échappement : la pièce centrale appelée "ancre", qui oscille d'une roue à l'autre, adopte réellement la forme d'une ancre de marine. Le balancier de l'horloge fait quatre mètres.
Vestiges de l'église Saint-Nicolas
À l'origine, c'est à dire au XIe siècle, il existait une chapelle dédiée à saint Pierre, patron des pêcheurs. Elle fut transformée au XIIIe siècle en église Saint-Nicolas en guise de deuxième paroisse de Veules.
Au XVe siècle, un bâtiment servant de maladrerie la jouxtait, et une cimetière l'entourait. Mais des éboulements eurent raison de son manque de solidité et elle fut détruite.
Au XVIe siècle, une nouvelle église est alors construite à côté, toujours dédiée à saint Nicolas, et remaniée en 1628 avec du grès local.
La Révolution signe la fin de son affectation, et l'édifice est démoli en 1821. Il n'en subsiste que les vestiges de l'abside.
À côté demeure également une croix hosannière s'inspirant des calvaires bretons. Réalisée en grès, et d'une hauteur de 3 mètres, elle présente le Christ en Croix, la Vierge à l'Enfant, et la déposition de croix de saint Pierre et saint Nicolas. Elle est inscrite au titre des Monuments historiques[9].
Moulins
Bien que la Veules soit si peu longue, elle a alimenté jusqu'à onze moulins, soit sur sa rive droite, soit sur sa rive gauche. Cela explique en partie la prospérité du village
Les plus anciens sont déjà cités au XIIe siècle comme biens de l'abbaye de Fécamp, et situés tous les deux sur la rive gauche :
- le Moulin du bas ou Moulin de la mer, qui fonctionnait tantôt grâce à la Veules, tantôt grâce à la marée. Il a complètement disparu.
- le Moulin du marché, dont la gestion était confiée à des fermiers. En 1804, il est transformé en foulon pour le lin[10]. Au milieu du XIXe siècle, ses roues traditionnelles en bois sont remplacées par une turbine métallique à l'horizontale[11], mécanisme encore visible. À partir de 1910, c'est ce moulin qui fournit la commune en électricité.
Au terme du XVIIIe siècle, suite à l'abandon des féodalités, cinq nouveaux moulins viennent animer le petit fleuve. Ils tournent jour et nuit, soit pour la production de farine, soit pour le broyage du lin.
Au XIXe siècle, des moulins neufs s'établissent sur la rive droite, dans la paroisses Saint-Nicolas.
Et le dernier de la série, le Moulin Wattenan s'installe en 1833 tout près des sources et des cressonnières, provoquant la colère des autres meuniers car il entraîne une baisse du débit. Sa roue est encore visible.
- Le Moulin des Aîeux, qui a servi au broyages agricoles, est le seul qui a pu conserver entièrement son mécanisme intérieur.
- Le Moulin Anquetil, d'abord destiné aux broyages agricoles a ensuite servi à animer des machines. Fragilisé par une utilisation intense, certaines parties en bois de son mécanisme ont été renforcées ou remplacées par du métal. Son bâtiment a été détruit lors de la bataille de Veules-les-Rose en juin 1940. Mais sa roue à aubes et son engrenage en métal perdurent.
Chapelle du couvent des Pénitents
Ce couvent a été fondé en 1617 et a accueilli une douzaine de religieux[12] durant le XVIIe siècle et le début du XVIIIe.
Ils n'étaient plus que trois ou quatre au moment de la Révolution, et la bâtisses a été vendue comme bien national.
À partir de 1822, le cloître a été supprimé et l'église a servi de grange.
Il ne subsiste désormais que la chapelle en grès, datée de 1662, qui a été rachetée par la commune et sert maintenant de lieu d'expositions.
Les Tourelles
Repères géographiques
En photos
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 1600 | 1285 | 1401 | 1489 | 1530 | 1591 | 1532 | 1550 | 1537 | 1506 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 1520 | 1461 | 1302 | 1205 | 1025 | 1010 | 964 | 870 | 760 | 722 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 716 | 594 | 612 | 571 | 608 | 705 | 717 | 688 | 691 | 629 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 686 | 753 | 676 | 599 | 546 | 602 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini,INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
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Jean LAMY | 1957-1977 | |
Michel PERDU | 1977-1983 | |
Jean DELTOMBE | 1983-1989 | |
André LEMONNIER | 1989-1995 | |
Jean-Claude CLAIRE | 1995- | réélu en 2001 et 2008 |
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Cf. [ MairesGenweb]
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
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Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
- Mariages (1799-1932)
Documents numérisés
- Liste électorale (1903-1903)
- Liste électorale (1913-1913)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 10h-12h | 10h-12h | 10h-12h | 10h-12h | 10h-12h | - | - |
Après-midi | 14h-16h | 14h-16h | 14h-16h | 14h-16h | 14h-16h | - | - |
Mairie |
Adresse : 7 avenue du Docteur Michel BP 9 - 76980 VEULES LES ROSES
Tél : 02 35 97 64 11 - Fax : 02 35 57 13 69 Courriel : [email protected] Site internet : www.veules-les-roses.fr GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : http://www.annuaire-mairie.fr (novembre 2012) |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
- Dépliant du circuit de la Veules
- Panneaux d'information sur les différents sites remarquables
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ Dit aussi Robert Ier le Riche
- ↑ Aménagement d'accès facile à la rivière, et pratique pour y puiser de l'eau
- ↑ Anaïs AUBERT
- ↑ Dramaturge et romancier, grand ami de Victor HUGO
- ↑ Base Mérimée, église Saint-Martin
- ↑ Base Palissy, Mise au tombeau
- ↑ Base Palissy, statue de Notre-Dame des neiges
- ↑ Base Palissy, orgue de tribune
- ↑ Base Mérimée, croix hosannière
- ↑ Une des cultures spécifique du pays de Caux
- ↑ Inventée en 1827 par Benoît FOURNEYRON, et vouée à un grand succès, car plus légère et plus puissante qu'une roue traditionnelle.
- ↑ Du Tiers-Ordre de saint François d'Assise