72183 - Marçon - Histoire féodale

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La Marseillère, fief de Marçon

Les Capétiens à Marçon

Nous sommes à MARÇON [4], en 900 : des pirates danois autres que les compagnons de Rollon remontent La Loire et ses affluents et dévastent régulièrement Le Maine, jusqu'à ce que Raoul, Duc de Bourgogne, sacré[1] roi en 923, les combatte. Plus tard, lorsque Charles (fils de Louis d'Outremer), s'apprête à monter sur le trône, c'est Hugues Capet que l'on appelle.

  • En 922, le trône de France est devenu électif et une alternance s'est instaurée entre Robertiens et Carolingiens, ceci jusqu'au couronnement de Hugues Capet en 987 à Noyon. Pendant cette période les grands féodaux transforment leur délégation en pouvoir héréditaire ; une grande rivalité s'installe alors ente la maison de Blois et celle d'Anjou, chacune ayant d'ailleurs son drapeau. Deux personnages angevins hauts en couleur Goeffroy Grisonelle et son fils Foulques Nerra (Mathilde de Château-du-Loir), soutenant Hugues Capet, livrent bataille à Marçon à Eudes Rufin, allié des derniers Carolingiens (maison de Blois). Or Hugues Capet, voulant consolider ses alliances, vient à Marçon : il a en effet une dette de reconnaissance vis à vis de Grisonelle qui l'avait bravement aidé à organiser la résistance de Paris (menacé par Otton, empereur d'Allemagne).
  • Mais Hugues Capet doit quitter Marçon pour se rendre à Senlis où il est élu Roi. Il est couronné le 3 juillet 987 à Noyon, en l'absence de Grisonelle.
Il meurt le 21 juillet à Marçon et est inhumé à Saint-Martin de Tours (où il était abbé laïc).
En 1005 Foulques Nerra rencontrera Hubert de Vendôme à La Chartre-sur-le-Loir et y scellera l'alliance entre l'Anjou et le Vendômois.

Tels sont les faits sur lesquels les historiens s'accordent. Restent des versions diverses sur d'autres aspects de cette bataille...

1) Le lieu exact : certains pensent qu'il s'agit de la plaine des Varennes et que le château assiégé était sur l'île de Gânnes, château fort sans doute construit par les Normands ; d'autres pensent qu'il s'agit d'une des Mottes Féodales de Marçon.
2) À qui appartient la victoire ? : certains pensent que ce fut à Foulques Nerra qui prit le relais de son père Geoffrey Grisonelle, d'autres pensent qu'Eudes Rufin resta maître de la situation.
  • Cette plaine des Varennes, avec à une extrémité le donjon de l'île de Gânnes et à l'autre Saint-Lézin où s'installèrent des moines au Ve siècle, est sans doute le point de départ de la commune de Marçon (l'accès se faisant par la rivière). À l'époque, les rivières étaient les principales voies de communication dans un pays couvert de forêts, et le royaume de France en termes de pouvoir réel couvrait moins du dixième du territoire métropolitain actuel.
(Monsieur Armand de Malherbe cite les sources suivantes : Archives Historiques du Maine, page 45. Publication des Abbés Busson et Ledru. Commentaires de la liasse 13F793 des Archives Départementales de la Sarthe par MM. LAMBERT et RIOUFREYT du Centre de Documentation archéologique de Sablé. Archives Nationales).
(Autre source : [2])

La seigneurie de Marçon

Melle de La Vallière
  • La seigneurie de Marçon (annexée à la terre de Gastineau) [3], était un membre de la baronnie de Saint-Christophe-sur-le-Nais, paroisse voisine, située en Touraine. Avec celles de la Châtellerie-de-La Vallière, Château-du-Loir et Vaujours, les quatre baronnies appartenaient à la famille de la BAUME le BLANC, et furent érigées en duché-pairie par Louis XIV, en 1667[4], en faveur de Louise Françoise de La BAUME le BLANC (sa maîtresse, connue sous le nom de Mademoiselle de La VALLIERE) et de la fille qu'il en eût, Marie Anne, légitimée de France. Cette dernière épousa Louis-Armand de CONTI. Louis XIV ayant accordé à cette princesse, en 1698, la faculté de disposer par donation entre vifs, du duché de La Vallière, en faveur de son cousin germain, Charles-François le BLANC de la BAUME, celle-ci lui en fit donation dès la même année.

La terre de Marçon, ainsi que les fiefs et arrière-fiefs qui en dépendaient, fut régie par la coutume de Touraine jusqu'en 993. Le fief de la Jaille, dans la paroisse de Chahaignes, relevait de celui de Marçon.

  • En 1212, Guillermius de Marçon assiste aux obsèques du Sénéchal des Roches [5], dans l'abbaye de Bonlieu [6] à laquelle, lors de la cérémonie, il fait don d'un septier [7] provenant de sa terre de Déciseau. Gaufridus de la Jaille (de Chahaignes), vassal de Marçon, assista aux mêmes obsèques et fit également un don à l'abbaye de Bonlieu, comme tous les gentilshommes présents : celui d'un demi-arpent [8] de pré, sis près de Marçon.

Par le mariage de Pierre POUSSIN, fils de Gervais POUSSIN, seigneur de Juigné dans le XIIIe siècle, avec Jeanne, Dame de La Chartre-sur-le-Loir et de Marçon, ces deux terres étaient alors unies.

  • En 1510, François Ier du Bois, sieur du Bois et de Maquillé, épouse Catherine de Quatre-Barbes, Dame de Marçon, fille de Guillaume et Guillemette de Rossignol, Dame de Chanevas. Et en 1606, Gilles de la Dufferie, seigneur de la Dufferie, s'allie avec Anne, Dame de Marçon, fille de François II du Bois de Maquillé, qui fut député de la noblesse du Maine aux États de Blois, en 1588, et de Suzanne de Courtavel [9].
On trouve dans le rôle des nobles et sujets contribuables au ban et arrière-ban [10] dressé pour la province du Maine, en février 1639, "pour convertir la cavalerye en infanterye", inscrit sous le numéro 573, « François de Segrais, écuyer, sieur de Saint-Laurent, paroisse de Marson (Marçon) ».
(Source : [11])

La justice seigneuriale à Marçon, au XVIIe siècle

1) Le siège ordinaire de justice à Marçon.

Extrait de la thèse soutenue par Fabrice MAUCLAIR, pour obtenir le grade de Docteur de l'Université de Tours, discipline "Histoire"[12].

La justice seigneuriale du Duché-Pairie de La VALLIÈRE, comprenait : Château-la-Vallière, Saint-Christophe-sur-le-Nais et Marçon.

  • Le 13 mai 1667[13], Françoise Louise de La Baume Le Blanc, dite Louise de La Vallière, achète les baronnies de Château-la-Vallière-Vaujours et de Saint-Christophe-sur-le-Nais. Elle était la maîtresse du roi Louis XIV, qui s'apprête à partir pour mener la guerre en Hollande, et assure la situation financière de sa favorite [14]. Avant son départ, le 12 mai 1667, le roi rédige des lettres patentes pour que Melle de La vallière devienne elle-même officiellement propriétaire des deux baronnies en question.
Notons qu'à cette période MARÇON dépendait du Duché-Pairie de Château-la-Vallière, la justice seigneuriale faisant partie des coutumes d'Anjou-Maine et Touraine au XVIIe siècle.
  • La mise en place des Sièges de justice seigneuriale fut établie lors d'une délibération du 8 janvier 1668. Le siège principal se trouvant à Château-la-Vallière, il fut décidé que Saint-Christophe serait un siège secondaire, tenu par un lieutenant dépendant du bailli de Château-la-Vallière. Pierre Dunoyer, bailli de Saint-Christophe, conteste cette décision, demandant que le siège principal soit établi sur son domaine. Le conseil décide de maintenir le siège ducal à Château-la-Vallière et ces décisions aboutissent finalement à la création de 3 tribunaux distinct : Château-la-Vallière, Saint-Christophe-sur-le-Nais et Marçon, ces deux derniers devenant des tribunaux de justice "ordinaires" ou dits "inférieurs", ayant chacun leur propre autonomie. Château-la-Vallière devient le siège de la cour d'appel ou tribunal "supérieur" du Duché-Pairie.
La justice à MARÇON, qui se trouve être une justice séparée, va dépendre su siège de Saint-Christophe.
  • Tous les mercredis, le juge et le procureur fiscal de Saint-Christophe sont tenus de se rendre dans le bourg de Marçon pour rendre la justice au nom des seigneurs de La Vallière (les greffes des deux bourgs étant distincts). La création de ces tribunaux occasionne des degrés supplémentaires de juridiction pour les justiciables de Saint-Christophe et de Marçon.
  • Le 8 janvier 1668, le conseil de Louise de La Vallière fixe la composition desdits tribunaux :
- Château-la-Vallière : un bailli ou sénéchal ducal, un lieutenant particulier, un procureur général fiscal, un greffier, un huissier audiencier, 2 huissiers ordinaires, 8 procureurs et 2 notaires.
- Saint-Christophe et Marçon : un lieutenant du sénéchal ducal, un procureur fiscal, un greffier, un huissier audiencier, 2 huissiers, 4 procureurs et 2 notaires.
- Et pour chaque paroisse : un notaire et un huissier ou sergent.
Le territoire de juridiction du duché s'étend sur 31 paroisses. Le siège de justice de la paroisse de Marçon a en charge : la paroisse de Chahaignes, la paroisse de Saint-Pierre-du-Lorouër et deux fiefs dans la paroisse de Beaumont-La Chartre.

2) La Maréchaussée.

  • La maréchaussée fut instituée par François Ier. C'était une troupe de quatre cavaliers commandée par un sous officier, et nommée Brigade. L'édit de mars 1720 le constituait comme un dispositif militaire, et à partir de 1778, il comprenait 800 brigades sur le territoire français. Elles avaient pour rôle de constater et poursuivre les cas prévôtaux, c'est-à-dire les délits et crimes perpétrés par des gens de guerre et vagabonds ou voleurs de grands chemins, et de maintenir l'ordre. L'efficacité de ces brigades étant des plus réduites, plusieurs paroisses du Duché de La Vallière réclamaient une augmentation du service de la maréchaussée, en proposant notamment d'établir en chaque gros bourg et à deux lieues de distance, deux personnes invalides ou plus (probablement d'anciens gens de guerre), qui feraient fonction de cavaliers de la maréchaussée, pour le maintien de l'ordre. Sous la responsabilité des paroisses, ces invalides y seraient logés commodément, aux dépens de celles-ci.

3) La chambre d'audience de Marçon.

  • Elle n'est en réalité qu'une annexe du bailliage de Saint-Christophe s'étendant sur trois paroisses. Il n'existait pas de véritable palais de justice et de prison digne de ce nom. Entre 1669 et 1688, ces plaids[15] de justice ordinaire ont lieu dans deux chambres d'une maison appartenant à une Marçonnaise. Cette dernière recevait 20 livres pour louer ces deux pièces. En 1691 elle ne reçut que 69 livres sur les 380 prévues. Elle adresse donc une demande auprès du Conseil de la Princesse de Conti (à la séance du 23 juin 1691) où il fut décidé de lui accorder 300 livres[16]. Cette somme étant prélevée sur les amendes prononcées par le juge de Saint-Christophe, tenu d'aller tous les mercredis à Marçon pour y rendre la justice, à partir de février 1689, les juges décident de ne plus se rendre à Marçon. Mais un arrêté de la cour d'appel du parlemen (daté du 17 juin 1705) enjoignit au juge de Saint-Christophe de tenir à nouveau les audiences dans le bourg de Marçon, comme avant 1689.
  • Le 25 juin 1705, les officiers s'installent dans la seconde chambre basse de la maison des Trois-fers, située sur la grand-route ou place publique de Marçon (à l'angle, coté Ouest, de la route de Château-du-Loir à La Chartre-sur-le-Loir et de la rue qui mène au village du Port-Gauthier [17]). Après 1705, une autre chambre est louée par Pierre Fermé qui reçoit 8 livres par an de location. À la fin du XVIIIe siècle un loyer de 10 livres est toujours acquitté pour la chambre d'audience de Marçon.
En 1778, les officiers de Marçon dénoncèrent l'aspect rudimentaire de cette chambre d'audience et le peu de solidité des prisons marçonnaises. Ils obtinrent alors du parlement de Paris, (arrêt du 30 mars 1778[18]), le droit d'emprunter l'auditoire et les prisons de Saint-Christophe pour procéder au jugement du nommé Leperon.
  • Les coutumes d'Anjou, Maine et Touraine accordaient aux baronnies le droit de posséder des fourches patibulaires[19], afin d'exposer les corps des condamnés à mort. Vers 1788, Château-la-Vallière et Saint-Christophe, entretenaient des piloris, du même type qu'au début des coutumes. À cette époque, Marçon possédait cette installation sur sa place[20].

4) Le greffe de Marçon.

  • Indépendant, le greffe de Marçon était soumis depuis 1668, à un engagement de rachat perpétuel (Les acquéreurs n'étant jamais propriétaire). La valeur de cet engagement était à cette date de 4 000 livres [21], et l'estimation de la Ferme était de 200 livres (la livre tournoi de 1668 valait en 2006 au dessus de 2 euros). En comparaison, le greffe de Château-la-Vallière : valeur à l'engagement : 4400 livres / estimation de la ferme : 200 livres. Et pour Saint-Christophe, respectivement 5155 livres et 200 livres.
  • Les greffes engagés de Saint-Christophe et Marçon, concédés à Pierre Marchesné en 1652, appartenaient depuis 1667 à Damien Grandhomme époux de Catherine Marchesné (héritière de son père Pierre Marchesné). Ils passent entre les mains de Pierre Grandhomme, fils du précédent propriétaire, qui exerce ses fonctions de 1678 à 1680. Michel Ferrand, greffier depuis 1685, rachète le greffe en 1687 pour 4 200 livres.
  • En 1690, la Princesse de Conti décide de mettre un terme provisoire à l'engagement. Laurent Morillon a offert ses services pour financer le remboursement du greffe à Michel Ferrand (soit 4 200 livres). Mais à la suite d'un arrêt de la Cour du Parlement de Paris (le 18 juillet 1690), la princesse est contrainte de verser 5 145 livres à Michel Ferrand, pour le dit remboursement (4 200 livres plus les intérêts [22]). Peu après, pour 5 318 livres, un nouvel engagement est concédé à Laurent Morillon l'aîné. À l'occasion de son mariage, Laurent Morillon le jeune hérite de son père du greffe de Saint-Christophe le 31 mars 1720 [23]. À la mort de ce dernier, le greffe passe entre les mains de sa fille Christine Morillon, qui a épousé Jean Gendron, lieutenant général du siège Ducal, après 1720.
En 1730, les deux époux vendent le greffe à Hilaire Bodin le jeune, notaire royal, pour 3 000 livres. En 1742, le notaire et sa femme, Jeanne Leprince, le vendent à François Boudet, notaire royal, et à Marie Carreau, pour 3 000 livres. Vingt ans plus tard, les enfants Boudet le vendent à François Bigot, notaire royal, pour 3 000 livres. Puis en 1783, c'est pour 4000 livres que le greffe est vendu par Marie Marguerite Bigot, veuve de Jean Charles Dufillon (maître chirurgien), à Denis Brisset, huissier royal, et à Jacqueline Rangeard.

5) Un greffe particulier.

  • Dans l'annexe de la justice de Marçon, réunie à Saint-Christophe, il existe un greffe particulier, qui semble appartenir à la seigneurie de La Chartre-sur-le-Loir. Le 14 juin 1668, le baron de ce bourg concède une partie de la propriété du greffe tant civil que criminel de la seigneurie de La Chartre-sur-le-loir, haute justice de Marçon, Chahaignes et Saint-Pierre-du-Lorouër (Le Lorouër), à Jacques Pasquier, marchand, pour 300 livres [24]. La même année, Mathurin Moreau se déclare opposant au décret du Duché pour la propriété du greffe de la baronnie de Château-Saint-Christophe, pour les paroisses de Marçon, Chahaignes et Le Lorouër [25].
  • Entre 1731 et 1738, plusieurs personnes se partagent la propriété du greffe de MARÇON. Un quart pour les héritiers de Laurent Berneut (Berneux), notaire de Duché-Pairie de La Vallière ; deux quarts pour les héritiers de François Chidaine. Un particulier, non cité, possède le quart restant. En 1731, ces derniers concluent un bail à ferme pour les trois quart du greffe, pour 60 livres par an (la valeur totale étant de 80 livres).
En 1738, la veuve de Pierre Galpin, acquiert pour 550 livres la quatrième partie du fonds et propriété du greffe, dépendant du Duché-Pairie de La Vallière, avec tous les profits et émoluments qui lui sont attribués. La valeur totale est estimée à 2200 livres en 1738, alors qu'en 1668 elle était évaluée à 4 000 livres.
  • À Marçon, entre 1691 et 1787, il était traité, en moyenne douze affaires par audience [26].

Les fiefs

Le château de Poillé

Château de Poillé

Le château de Poillé, appartenant depuis longtemps à la famille de MALHERBE, et plus anciennement à celle de la CHAPELLE, de BEAUMANOIR et de la CHASTRE, était un fief de la paroisse de Marçon.
Ce château, situé à l'Est-Sud-Ouest du Bourg, de construction moderne et fraîchement restauré, a remplacé l'enceinte fortifiée de l'ancienne forteresse, dont il reste encore une tour. Tout auprès était La Roche de Poillé, qui en dépendait.
La Roche de Poillé. Cet autre manoir, anciennement fortifié, appartient en 1835 à Mr Joseph Charles Louis de Malherbe, qui en a hérité de son père Adam Pierre Bonaventure, et l'a fait reconstruire de façon plus moderne, en 1804.
Le fief des Roches, qui relevait de celui de Marçon, fut réuni à celui-ci par l'acquisition qu'en fit Mr de Malherbe, père du propriétaire précédent, Mr Salmon de Châtellier.

Pictos recherche.png Voir aussi la page dédiée a l'Histoire de Poillé

Thuré

Ferme de Thuré

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Cadastre de Thuré

Thuré, sur le coteau qui longe le cours de la petite rivière de La Dême, n'a rien de remarquable aujourd'hui, à ceci près que le corps de bâtiment fut restauré vers 1970 (et qu'il est habité en 2016.

Les Roches

  • Les Roches, autre fief, situé sur le sommet du même coteau. Il résulte d'aveux [27] en 1639 et 1659, par Jacques de Courtoux, et en 1689, par Marc-Antoine, son fils, pour la baronnie de La Chartre-sur-le-Loir, que François II de Salmon, puis Urbain de Salmon[28], chevalier, sieurs du Chastelier et des Roches de Marçon, relevaient de la dite baronnie, qui comptait un assez grand nombre de Vassaux.
  • Le château des Roches, dont ce fief a été distrait, est depuis 1835 la propriété de Charles Louis Joseph de Monthulé, obtenu par son mariage avec une héritière de la famille Salmon de Châtellier. L'atout de cette maison (toujours habitée) réside dans sa belle position, indiqué par son nom.

Loyré ou Loiray

Maison Loyré
  • Sur le même coteau mais plus éloigné du bourg, Loyré [29], est actuellement une jolie maison bourgeoise, dominée par un bois. On y remarque encore une grosse tour ronde à ouverture cintrée ou romane (toujours visible de la route dite de La Vallée de La Dême).
  • Le Loiray fut une seigneurie, appelée Grand et Petit Loiray au nom de Charles Claude de SALMON, fils d'Urbain de SALMON et de Marie Martin dite "de Villiers". Charles Claude épousa Marie Anne de GAIGNÉ le 13 février 1695 (par contrat). Il eut huit enfants, dont Honorat Joseph François Jean de SALMON[30], seigneur du Grand et Petit LOIRAY à Marçon.


Gâtineau ou Gastineau

  • En 1488, François d'Éschelles, sieur de Gâtineau, rend aveu à Guy de Fromentières, sieur de Beaumont-La Chartre et de Marçon. En 1647, le fief de Gâtineau appartenait à René de Gaigné, père de demoiselle Marie Anne de GAIGNÉ (épouse de Charles Claude de SALMON[31]), écuyer, seigneur du Grand et Petit LOIRAY, à Marçon, puis de Gâtineau par son mariage en 1695.
  • La chapelle, située au nord-est du bourg, se trouve tout près de la grande route qui conduit à La Chartre-sur-le-Loir.
Deux petits fiefs s'étendaient en 1779 sur 120 arpents[32] de terrain :
- celui du Plessis : il y avait un manoir (1836) devenu ferme actuellement.
- e fief de La Haute Pointe, dont le seigneur avait rendu foi et hommage à la seigneurie de La Jaille, dans la paroisse de Chahaignes, en 1630[33].


La Marseillère

Château de la Marcellière
Fronton de la cheminée du château
  • "La Marseillère" (devenue La Marcellière) est située sur la même ligne le long du coteau qui domine La Dême et le chemin de La Chartre à Beaumont-La Chartre. C'est une maison encore fort remarquable en 1836 de par ses ouvertures, les unes cintrées, les autres carrées, toutes à croix ou à barres horizontales en pierre, et par la partie de murs d'enceinte du côté Sud, flanqués de deux petites tours rondes.


  • On remarque aussi la maison de la ferme de "La Bertinière", située plus au Nord, avec des ouvertures carrées à croix de pierre à filets(1836).


L'Hôpitau[34]

« En 1342, Jeanot de Monttaglenet rend aveu pour l'habergement[35] de Russeau[36], avec fiefs et arrière-fiefs en dépendant. Un aveu semblable est rendu pour le fief de Russeault[37] par Antoinie de Choins ou Choinet, demoiselle veuve de Louis Alexandre, escuyer, sieur de Chantelou. »

  • L'Hôpitau ou Saint-Jean-des-Ruisseaux[38] où existait une chapelle, était situé sur un ancien fief, que ses propriétaires léguèrent, sans doute pour cette établissement, à une commanderie de l'Ordre de Malte, devenue un membre de celle d' Artins, située à peu de distance dans le Bas-Vendômois (actuellement dans le Loir-et-Cher [39]).
  • Cet hôpital subsista jusqu'à la Révolution ; il n'en reste plus que sa chapelle, aux élégantes et minces ogives en lancettes chanfrénées, pignons élevés et étroits, chevet plat avec deux ogives, gros contreforts. Un joli porche présente ses moulures creuses, chapiteaux à peine épannelées. À l'intérieur, rectangle parfait, proportions harmonieuses et élégantes, la charpente est belle. Elle est en nef renversée. Les peintures murales dateraient du XIIe ou XIVe siècle. La chapelle à l'abandon, rongée, mangée par la nature envahissantes est devenue une grange. Celle-ci a été rachetée et complétée d'une maison d'habitation. Lors des travaux, il aurait été trouvé quelques vestiges, notamment deux statues. Dommage que celles-ci n'aient pas rejoint le patrimoine communal afin qu'elles soient restaurées et qu'elles figurent en bonne place dans l'église paroissiale[40]. Christiane Rocheteau.

Maison de charité et école

Une maison de Charité existait à Marçon, dirigée par deux sœurs de la Congrégation Evron. Les religieuses étaient chargées de faire l'école aux filles, et de donner des secours aux malades. Son revenu de 604 livres, avant la Révolution, était réduit à 350 livres en 1805.
Un décret du 19 mars 1814, autorise l'acceptation d'un legs de 300 livres à l'Hospice de Marçon, par le sieur BARBOT.
Une ordonnance du 26 avril 1826 autorise la donation à la commune, d'une maison estimée "3F, 84f 70c", et d'une rente perpétuelle de 100 f, faite par le sieur THOMERET. En conformité de la loi du 18 juin 1833, le conseil municipal vote au budget de 1834 une somme de 80 f pour le logement d'un instituteur primaire et de 200 f pour son traitement.

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Référence.png Notes et références

  1. Sacrés ou élus. FJA
  2. La gazette de Marçon, année 2001
  3. Dans l'histoire du château de Poillé, la situation de Gastineau est plutôt contraire : les terres de Gastineau seraient annexées à celle de Poillé.
  4. Duché-pairie : titre porté par les ducs et pairs. Terres d'un duc et pair
  5. Guillaume des Roches, sénéchal d'Anjou, du Maine et de Touraine
  6. L'abbaye de Bonlieu (territoire de Dissay-sous-Courcillon 72), abbaye cistercienne, fut fondée en 1219, par Guillaume des ROCHES.
  7. Dans cette forme : un septième de la récolte de froment.
  8. Ancienne mesure agraire de vingt à cinquante ares.
  9. Les noms suivant les prénoms des fils ou filles sont souvent devenus des noms de lieu-dit.
  10. Ban et arrière-ban = Hiérarchie médiévale de la grande et petite noblesse. [http//www.chemindelamémoire.net Chemin de la Mémoire].
  11. https://books.google.fr/books?id=ZkK4iscQ8loC&pg=PA295&lpg=PA295&dq=noyen-sur-sarthe+dans+le+dictionnaire+topographique
  12. https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-00528513/document
  13. https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-00528513/document
  14. https://www.google.fr/search?q=louise+de+la+vallière&ie= (1644-1710)
  15. Plaids
  16. Fabrice Mauclair, page 179
  17. Voir la notice de l'abbé Chaudron (Histoire civile de Marçon)
  18. Fabrice Mauclerc page 180
  19. [1]]
  20. Fabrice Mauclair
  21. [2] et Conversion des monnaies d'avant la Révolution en valeur actuelle
  22. Fabrice Mauclair
  23. Fabrice Mauclair page 195-196
  24. (AD de l'Indre et Loire)
  25. Fabrice Mauclair page 198-199
  26. Fabrice Mauclair page 216
  27. Aveux, s'applique à tout ce que l'on avait le dessein de cacher, bon ou mauvais.
  28. Voir Famille de Salmon dans cette Page. fja
  29. devenu Loiray de nos jours
  30. Famille SALMON, quatrième branche, seigneur de Loiray, degré VIII, dans cette page.
  31. Voir Famille de Salmon, quatrième branche, degré VIII dans cette Page. fja
  32. Arpent : ancienne mesure de longueur variant suivant les régions.
  33. [3]
  34. L'Hôpiteau actuellement- fja
  35. http://noms_de_lieux.fracademic.com/7319/Habergement
  36. dans le texte- FJA
  37. Dans le texte - FJA
  38. La Gazette de Marçon, année 1999, par Christiane Rocheteau. FJA
  39. https://fr.wikipedia.org/wiki/Commanderie
  40. http://www.archives.sarthe.com/- Paul Cordonnier "compte-rendu d'excursion". FJA


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