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Famille établi dans le ''Vendômois[http://www.vendomois.fr/societeArcheologique/actualites.html],'' le ''Maine'' et et '' Touraine,'' qui a formé les branches des Seigneurs du '''Léhon,''' du '''Chastellier,''' de '''La Brosse,'''de '''Loiray de Marçon''' et de '''Courtemblay,''' de '''La Roche-Musset''' paroisse de Saint-Mars<ref>Voir armorial de France-Tome IV- fja.</ref>,
Famille établi dans le ''Vendômois[http://www.vendomois.fr/societeArcheologique/actualites.html],'' le ''Maine'' et et '' Touraine,'' qui a formé les branches des Seigneurs du '''Léhon,''' du '''Chastellier,''' de '''La Brosse,'''de '''Loiray de Marçon''' et de '''Courtemblay,''' de '''La Roche-Musset''' paroisse de Saint-Mars<ref>Voir armorial de France-Tome IV- fja.</ref>,


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=== Première branche ===
=== Première branche ===

Version du 17 novembre 2016 à 18:32


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Marçon
Blason-Marçon.jpg
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département Modèle:Departement 72-1
Métropole -
Canton Château-du-Loir (72-03)

Blason La Chartre-sur-le-Loir-72068.png   72-06   La Chartre-sur-le-Loir (Ancien canton)

Code INSEE 72183
Code postal 72340
Population 1 027 habitants (2013)
Nom des habitants Marçonnais, Marçonnaises
Superficie 3 005 hectares
Densité 34.18 hab./km²
Altitude Mini : 47 m
Point culminant 133 m
Coordonnées
géographiques
47.7103° / 0.5131° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
72183 - Marçon carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Chronologique historique synthétique

  • siècle, établissement de l'église de Marçon par Saint-Liboire.[1]
  • 1070 acte donation, de M.belin, de l'église de Saint-Guingalois de Marmoutier.[2]
  • 1072 Hardoin, seigneur de Marson (Marçon 72) fut témoins devant lesquels Payens de Mondoubleau s'engage à ne plus inquiéter l'Abbaye de Saint-Vincent au sujet de Tuffé. [3]
  • XII° siècle, établissement de l'Église Notre-Dame de Marçon.[4]
  • 1882, construction de la ligne de tramway Le Mans-La Chartre-sur-Le-Loir.

1900, Construction du pont du Port-Gautier.

1905, Ouverture d'une école privée, Route de Beaumont-sur-Dême.

  • Après 1904, l'électrification de Marçon pouvait commencer.

1910, Construction de l'école publique

  • 1913, pourrait-être les débuts de la Laiterie industrielle de Marçon.
  • 25 novembre 1908, annexion d'une partie de Marçon à La Chartre-sur-le-Loir.[5] L'usine de filature de coton faisait partie de l'annexion.
  • Le 22 août 1920[6], demande d'érection d'un monument aux morts; celui-ci fut inauguré le 21 mai 1922, les tilleuls furent plantés le 17 février 1924.

Monument aux Morts de Marçon 72-Réfection de l'église- 1923.jpg

1930, installation du téléphone manuel avec batteries locales, puis automatiques en 1975.

1935, l'école devient mixte.

1936, Ouverture de la cantine scolaire.

1945, gestion de l'électricité par EDF.

1949, début de l'installation de l'eau collective.

Histoire.png Histoire de la commune

Période antique

Les peuples de notre région.

[1]


Les Peuples Aulerces de la Gaule antique, que l'on divisait en quatre Nations différentes: Les Aulerces Cénomans; Les Aulerces Eburovices; Les Aulerces Diablinthes; Les Aulerces Brannovives.

Les Cénomans et les Diablinthes, étaient les seuls de ces quatre peuples qui habitaient l'ancienne province du Maine et le Diocèse du Mans.

Les contrées des Aulerces formaient, dans les temps Antiques, une Confédération composée de plusieurs cités, gouvernées par des lois particulières.

Le Maine a reçu son nom de l'une des peuplades celtiques, qui avant l'ère chrétienne, habitèrent son territoire. Ces peuplades de la Nation des Aulerces se divisaient en trois branches principales: Les Aulerces Arviens, les Aulerces Diablinthe et les Aulerces Cénomans. Les Arviens, qui avaient pour capitale une ville appelée Vagoritum, occupait surtout le territoire où l'on voit aujourd'hui Brulon[2], Sablé[3], Laval[4]. Les Diablinthes, dont la ville principale était Noiodurum, habitaient le pays qui couvre Evron[5], Jarvon, Mayenne[6], Passais[7] et Ernée[8]. Enfin, les Cénomans avaient pour chef-lieu Saidinum et possédaient le Haut-Maine. Des trois grandes villes fondées par les Aulerces, Arviens, Diablinthes et Cénomans, il n'en reste qu'une. Celle des Diablinthes, Noiodunum, subsista jusqu'à l'invasion des Normands, qui la saccagèrent et en massacrèrent les habitants. Quant à la ville des Arviens, Vagoritum, on en a retrouvé l'emplacement sur les bords de l'Erve, près de Sablé, mais on ignore quand et comment elle a cessé d'exister. La ville des Cénomans, aussi ancienne que les deux précédentes, est la seul qui reste encore debout, Saindivinum ou Cenoma norum civituspage 145; elle a donné son nom à la province.Nous pourrions dire que le peuple Cénomans couvrait de son influence, la valeur du département de La Sarthe.

L'an 50 avant J.C, l'Armorique dont faisait partie le territoire du Maine, se soumet aux armées romaines conduites par Crassus[9], lieutenant de César[10]. Les romains y établissent leur gouvernement avec ses formes ordinaires; chacune des villes principales est un Civitus ou in situ, sur place[7] qui posséde son Sénat, sa Curie, sa Milice et son comte ou Comes[8]. Telles sont Vagiritum, Noiodurum et Suidinum. Situé sur la rive droite de La Loire, géographiquement incorporé aux contrées que l'on trouve sans cesse appelées dans l'Histoire, les pays entre Loire et Seine. Le territoire des Aulerces subit dans tous les temps, le sort des provinces armoricaines, c'est-à-dire qui forment les côtes maritimes de l'Ouest, la Bretagne et la Normandie; et quant il ne partage pas leur fortune, il en ressent toujours le contre-coup.

L'une de ces cités, celles des Eburovices, séparé des autres par des Sai[9], dut avoir moins de relations avec les Aulerces méridionaux, qui continuèrent entre eux leurs rapport de bon voisinage; et quant les barbares ruinèrent les villes des Arviens et des Diablinthes, ces deux peuples encore plus malheureux que les Cénomans, se placèrent sous la protection des premiers évêques.

C'est probablement dans ces conditions que naquit MARÇON avec le début de construction de son église. Après 486, avec la bataille de Soissons où les Francs soumirent une grande partie de La Gaule.

Monument antique

Alexis Hubert JAILLOT (1632-1712), cartographe et imprimeur français, indique sur sa carte de la province du Maine, la position de deux dolmens au Sud-Ouest de la commune, dans la lande des Moirons. D'après lui et sur la foi des infatigables compilateurs historiens et statisticiens de cabinet (en 1836), j'ai répété cette assertion à l'article de Dissay-sous-Courcillon (72), avec promesses de décrire ici ces monuments introuvables que j'ai vainement cherchés, à deux reprise, pendant deux jours entiers, dans ce curieux et redoutable labyrinthe des Moirons, sous la conduite de guides du pays, et que plusieurs médecins des environs, qui ont parcouru cette contrée en tout sens pendant une longue suite d'années, n'ont pas rencontrés que moi (J.R PESCH. [10]).

Dans une petite île du Loir, située entre Marçon et Sainte-Cécile (Flée 72) et que nous croyons dépendre de la première de ces communes, existait jadis une forteresse nommée Château de Gâne, nom donné à plusieurs forteresses construites autrefois le long du Loir, et qui se retrouve sur plusieurs autres points de la France. Que signifie ce nom de Gâne, donné ainsi à un grand nombre de forteresses ? Serait-il caractéristique de leur forme, de leur situation ou de leur destination ? Ou bien est-ce, comme semble l'opinion la plus générale, celle d'un ancien guerrier, Normand, Saxon ou Danois, qui aurait alors porté ses armes sur cette grande partie de la France, puisque ce nom se retrouve partout ? C'est une question qui nous parait peu éclaircie jusqu'ici.

Ηistoire féodale

Les Capétiens à Marçon

[11],[11]

Nous sommes à MARÇON[12], voilà plus de mille ans en 900; des pirates danois autres que les compagnons de Rollon remontent La Loire et ses affluents et dévastent régulièrement Le Maine jusqu'à ce que Raoul, Duc de Bourgogne, sacré[12] roi en 923 les eut entièrement défaits. Plus tard, lorsqu'un fils de Louis d'Outremer, Charles, s'apprête à monter sur le trône, c'est Hugues Capet que l'on appelle.

En 922, le trône de France est devenu électif et une alternance s'est instaurée entre Robertiens et Carolingiens et ceci jusqu'au couronnement de Hugues Capet en 987 à Noyons. Pendant cette période les grands féodaux transforment leur délégation en pouvoir héréditaire; c'est ainsi qu'une grande rivalité s'installe ente la maison de Blois et la maison d'Anjou, chacune ayant d'ailleurs son drapeau. Deux personnages angevins hauts en couleur Goeffroy Grisegonelle et son fils Foulques Nerra(Mathilde de Château-du-Loir) qui soutiennent Hugues Capet livrent bataille à Marçon à Eudes Rufin, allié des derniers Carolingiens et de la maison de Blois. Or, Hugues Capet, qui veut consolider ses alliances,vient à Marçon car il a une dette de reconnaissance vis à vis de Grisonelle qui l'avait aidé avec une incroyable bravoure à organiser la résistance de Paris menacé par l'empereur d'allemagne Otton. Mais Hugues Capet devra quitter Marçon pour se rendre à Senlis où il est élu Roi; il sera couronné le 3 juillet 987 à Noyons. Grisonelle n'assistera pas au sacre et meurt le 21 juillet à Marçon; il sera inhumé à Saint-Martin-de-Tours dont Hugues Capet était l'abbé laic. Plus tard, en1005, son fils Foulques Nerra rencontrera à La Chartre(-sur-le-Loir), Hubert de Vendôme et scellera l'alliance entre l'Anjou et le Vendômois.

Tel sont les faits sur lesquels les historiens s'accordent. Restent des versions diverses sur d'autres aspects de cette bataille. D'abord le lieu exact: certains pensent qu'il s'agit de la plaine des Varennes et que le Château assiégé était sur l'île de Gânnes, château fort sans doute construit par les Normands; d'autres pensent qu'il s'agit d'une des Mottes Féodales de Marçon. A qui revint la victoire? Certains pensent que ce fut à Foulques Nerra qui prit le relais de son père Geoffrey Grisonelle, d'autres pensent qu'Eudes Rufin resta maître de la situation.

Cette plaine des Varennes, avec à son extrémité le donjon de l'ile de Gânnes et à l'autre Saint-Lézin où s'installèrent au Vème siècle les moines qui vraisemblablement introduisirent la vigne, est sans doute le point de départ de la commune de Marçon, l'accès se faisant par la rivière. A l'époque, les rivières étaient les principales voies de communication dans un pays couverts de forêts, et le royaume de France en termes de pouvoir réel couvrait moins du dixième du territoire métropolitain actuel.

Monsieur Armand de Malherbe cite les sources suivantes: Archives Historiques du Maine, page 45. Publcation des Abbés Busson et Ledru. Commentaires de la liasse 13F793 des Archives Départementales de la Sarthe par MM. LAMBERT et RIOUFREYT du centre de Documentation archéologique de Sablé. Archives Nationales.


La seigneurie de Marçon

[13]

La seigneurie de Marçon (annexée à la terre de Gastineau) [14], était un membre de la baronnie de Saint-Christophe(sur-le-Nais 37), paroisse voisine, située en Touraine, qui appartenait avec la Châtellerie-de-La Vallière, les baronnies de Château(du-Loir 72) et de Vaujours(91), à la famille de la BAUME le BLANC, et furent érigées par Louis XIV, en 1667, en duché-pairie [15], en faveur de Louise Françoise de La BAUME le BLANC, sa maîtresse, connue sous le nom de Mademoiselle de La VALLIERE, et de la fille qu'il en eût, Marie Anne, légitimée de France, laquelle épousa Louis-Armand de CONTI, Louis XIV ayant accordé à cette princesse, en 1698, la faculté de disposer par donation entre vifs, du duché de La Vallière, en faveur de son cousin germain, Charles-François le BLANC de la BAUME, celle-ci lui en fit donation dès la même année.

La terre de Marçon, ainsi que les fiefs et arrière-fiefs qui en dépendaient, fut régie par la coutume de Touraine jusqu'en 993. Le fief de la jaille, dans la paroisse de Chahaignes (72), relevait de celui de Marçon.

En 1212, Guillermius de Marçon assiste aux obsèques du Sénéchal des Roches [16], dans l'abbaye de Bonlieu [17] à laquelle il fait don, à l'occasion de cette cérémonie, d'un septier [18] provenant de sa terre de Déciseau. Gaufridus de la Jaille (De Chahaignes 72), vassal de Marçon, assista aux mêmes obsèques, et il fit également don à l'abbaye de Bonlieu, comme tous les gentilshommes présents, celui d'un demi-arpent [19] de pré, sis près de Marçon.
On voit par le mariage de Pierre POUSSIN, fils de Gervais POUSSIN, seigneur de Juigné dans le XIIIe siècle, avec Jeanne, Dame de La Chartre(sur-le-Loir 72) et de Marçon, que ses deux terres étaient unies alors.

En 1510, François Ier du Bois, sieur du Bois et de Maquillé, épouse Catherine de Quatre-Barbes, Dame de Marçon, fille de Guillaume et Guillemette de Rossignol, Dame de Chanevas, et en 1606, Gilles de la Dufferie, seigneur de la Dufferie, s'allie avec Anne, Dame de Marçon, fille de François II du Bois de Maquillé, qui fut député de la noblesse du Maine aux états de Blois, en 1588, et de Suzanne de Courtavel [20].

On trouve dans le rôle des nobles et sujets contribuables au ban et arrière-ban [21] dressé pour la province du Maine, en février 1639, pour convertir la cavalerye en infanterye, inscrit sous le numéro 573, François de Segrais, écuyer, sieur de Saint-Laurent, paroisse de Marson (Marçon).

La justice seigneuriale à Marçon, au XVIIe siècle

Le siège ordinaire de justice à Marçon.

Extrait de la thèse soutenue par Fabrice MAUCLAIR, pour obtenir le grade de Docteur de l'Université de Tours, discipline Histoire. (https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-00528513/document)

La justice seigneuriale du Duché-Pairie de La VALLIÈRE, comprenait: Château-la-Vallière, Saint-Christophe-sur-le-Nais et Marçon.

Le 13 mai 1667,https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-00528513/document Françoise Louise de La Baume Le Blanc, dite Louise de La Vallière, achète les baronnies de Châteaux-la-Vallière-Vaujours et de Saint-Christophe(-sur-le-Nais). Elle était la maîtresse du roi Louis XIV, qui s'apprête à partir pour mener la guerre en Hollande (il partira en campagne le 21 mai 1667), et assure la situation financière de Louise de La Vallièrehttps://www.google.fr/search?q=louise+de+la+vallière&ie= (1644-1710), avant son départ, le 12 mai 1667, le roi rédige des lettres patentes allant dans le sens que la favorite devienne officiellement propriétaire des baronnies de Château-(la-Vallière) et de Saint-Christophe-(sur-le-Nais) et non le roi.

Notons qu'à cette période MARÇON dépendait du Duché-Pairie de Château-la-Vallière. La justice seigneuriale faisant partie des coutumes d'Anjou-Maine et Touraine au XVII° siècle.

La mise en place des Sièges de justice seigneuriale fut établie lors d-une délibération du 8 janvier 1668.Le siège principal se trouvant à Château-la-Vallière et il fut décidé que Saint-Christophe serait un siège secondaire, tenu par un lieutenant dépendant du bailli de Château-la-Vallière. Pierre Dunoyer, bailli de Saint-Christophe, conteste cette décision de mettre le siège Ducal ) Château-la-Vallière, demandant que celui-ci soit établi à Saint-Christophe-sur-le-Nais. Le conseil décide de maintenir le siège Ducal à Château-la-Vallière et ces décisions aboutissent finalement à la création de 3 tribunaux distinct: Château-la-Vallière, Saint-Christophe-sur-le-Nais et Marçon, ces deux derniers deviennent des tribunaux de justice ordinaires ou dits inférieur, ayant chacun leur propre autonomie. Château-la-Vallière devient le siège de la cour d'appel ou tribunal inférieur, du Duché-Pairie.

Saint-Christophe est un siège inférieur. De ce dernier va dépendre la justice à MARÇON, qui se trouve être une justice séparée.

Tous les mercredis, le juge et le procureur fiscal de Saint-Christophe sont tenus de se rendre dans le bourg de Marçon pour rendre la justice au nom des seigneurs de La Vallière. Le gerffe de Marçon étant distinct de celui de Saint-Christophe. La création de ces tribunaux revient à multiplier des degrés supplémentaires de juridiction pour les justiciables de Saint-Christophe et de Marçon.

Toujours le 8 janvier 1668, le conseil de Louise de la Vallière fixe la composition desdits tribunaux :

Château-la-Vallière: un bailli ou sénéchal ducal, un lieutenant particulier, un procureur général fiscal, un greffier, un huissier audiencier, 2 huissiers ordinaires, 8 procureurs et 2 notaires.

Saint-Christophe et Marçon: un lieutenant du sénéchal ducal, un procureur fiscal, un greffier, un huissier audiencier,2 huissiers, 4 procureurs et 2 notaires.

Chaque paroisse: un notaire et un huissier ou sergent. Le territoire de juridiction du duché s'étend sur 31 paroisses. Le siège de justice de la paroisse de Marçon a en charge: la paroisse de Chahaignes, la paroisse de Saint-Pierre-du-Lorouër et deux fiefs dans la paroisse de Beaumont-La Chartre.

Qui dit justice, dit Maréchaussée. La maréchaussée fut instituée par François 1er. C'était une troupe de quatre cavaliers commandée par un sous officier, celle-ci fut nommée Brigade. L'édit de mars 1720, le constituait comme un dispositifs militaire, et à partir de 1778, ce dispositif, comprenait 800 brigades sur le territoire français. Ces brigades avait pour rôle de constater et poursuivre les cas prévôtaux; c'est-à-dire, les délits et crimes perpétrés par des gens de guerre et les vagabonds, ainsi que les voleurs de grands chemins, et tout ce qui concerne le maintien de l'ordre. L'efficacité de ces brigades étant des plus réduites, plusieurs paroisses du Duché de La Vallière réclamaient une augmentation du service de la maréchaussée, en proposant notamment d'établir en chaque gros bourg et à 2 lieues de distance, 2 invalides (devaient être probablement d'anciens gens de guerre) ou plus, qui feraient fonctions de cavaliers de Maréchaussée, sous la responsabilité des paroisses, pour le maintien de l'ordre, lesquels invalides seraient logés aux dépens des paroisses et commodément.

La chambre d'audience de Marçon, n'est en réalité qu'une annexe du bailliage de Saint-Christophe s'étendant sur 3 paroisses. Il n'existait pas de véritable palais de justice et de prisons digne de ce nom. Entre 1669 et 1688, ces plaids(http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/plaid/61308) de justice ordinaire ont lieu dans 2 chambres, d'une maison appartenant à une habitante du bourg de Marçon. Cette dernière recevait 20livres pour la location (louage) de ces 2 pièces, en 1691 elle ne reçut que 69 livres sur les 380 prévues. Elle adresse donc une demande auprès du Conseil de la Princesse de Conti, à la séance du 23 juin 1691 il fut décidé de lui accorder 300 livresFabrice Mauclair page 179. Cette somme étant prélevée sur les amendes prononcées par le juge de Saint-Christophe, qui est tenu d'aller tous les mercredis à Marçon pour rendre la justice. À partir de février 1689, les juges de Saint-christophe décident de ne plus se rendre à Marçon, mais un arrêté de la cour d'appel du parlement, daté du 17 juin 1705 enjoignait au juge de Saint-Christophe de tenir à nouveau les audiences dans le bourg de Marçon, comme avant 1689.

Le 25 juin 1705, les officiers s'installent, dans la seconde chambre basse de la maison desTrois-fers, située sur la grand-route ou place publique de Marçon ( en situation, à l'angle, coté Ouest, de la route de Château-du-Loir à La Chartre-sur-le-Loir et de la rue qui mène au village du Port-Gauthier), voir la notice de l'abbé Chaudron (Histoire civile de Marçon). Après 1705, une autre chambre,est loué par Pierre Fermé qui reçoit 8 livres par an de louage (location). À la fin du XVIIIe siècle un loyer de 10 livres est toujours acquittée pour la chambre d'audience de Marçon. En 1778, les officiers de Marçon dénonçaient: l'aspect rudimentaire de la chambre d'audience et du peu de solidité des prisons de Marçon, et ont dû obtenir du parlement de Paris (arrêt du 30 mars 1778Fabrice Mauclerc page 180, le droit d'emprunter l'auditoire et les prisons de Saint-Christophe pour procéder au jugement du nommé Leperon.

Les coutumes d'Anjou, Maine et Touraine accordaient aux barons le droit de posséder des fourches patibulaires http://www.linternaute.com/expression/langue-francaise/16925/fourches-patibulaires/,afin d'exposer les corps des condamnés à mort. Vers 1788, Château-la-Vallière, Saint-Christophe, entretenaient des piloris, toujours du type qu'au début des coutumes . Marçon possédait cette installation sur sa place, à la même époqueFabrice Mauclair.

Le greffe de MARÇON, étant indépendant, était soumis depuis 1668, à un engagement de rachat perpétuel(Les acquéreurs n'étant jamais propriétaire). La valeur de l'engagement du greffe de Marçon était à cette date de 4 000 livres http://www.fontaine-fourches.com/653.Village.Miscellanees33.le.cout.de.la.vie.valeur.monnaies.metal.html; http://www.histoirepassion.eu/?Conversion-des-monnaies-d-avant-la-Revolution-en-valeur-actuelle, et l'estimation de la Ferme de 200 livres (la livre tournoi de 1668 valait en 2006 au dessus de 2 euros). En comparaison, le greffe de Château-la-Vallière, avait une valeur à l'engagement de 4400 livres, et l'estimation de la ferme de 200 livres. Le greffe de Saint-Christophe, avait une valeur de 5155 livres et la ferme de 200 livres.

Les greffes engagés de Saint-Christophe-Marçon, avait été concédé à Pierre Marchesné en 1652. En 1667, ils appartenaient à Damien Grandhomme époux de Catherine Marchesné (qui a hérité de son père Pierre Marchesné). Ils passent entre les mains de Pierre Grandhomme, fils du précédent propriétaire, qui exerce ses fonctions de 1678 à 1680. En 1687, Michel Ferrand exerce la fonction de greffier depuis 1685, et en 1687 il achète le greffe pour 4 200 livres.

En 1690, la Princess de Conti décide de mettre un terme à l'engagement de façon provisoire. Laurent Morillon à offert ces services pour fournir le financement afin de rembourser le greffe à Michel Ferrand, soit 4 200 livres. La Princesse de Conti est contrainte à la suite à la suite d'un arrêt de la cour du Parlement de Paris, le 18 juillet 1690, de verser 5 145 livres à Michel Ferrand, pour le dit remboursement (4 200 livres plus les intérêtsFabrice Mauclair). Peu après, pour 5 318 livres, un nouvel engagement fut concédé à Laurent Morillon l'aîné. A l'occasion de son mariage, Laurent Morillon le jeune, hérite de son père du greffe de Saint-Christophe le 31 mars 1720Fabrice Mauclair page 195-196. A la mort de Laurent Morillon, le greffe de Saint-Christophe passe entre les mains de sa fille Christine Morillon, qui a épousé Jean Gendron, lieutenant général du siège Ducal, après 1720. En 1730, Jean Gendron et Christine Morillon vendaient le greffe à Hilaire Bodin le jeune, notaire royal, pour 3 000 livres. En 1742, Hilaire Bodin et sa femme Jeanne Leprince, vendaient le greffe à François Boudet, notaire royal, et a Marie Carreau, pour 3 000 livres. En 1762, les enfants Boudet, vendaient le greffe à François Bigot, notaire royal, pour 3 000 livres. En 1783, Marie Marguerite Bigot, veuve de Jean Charles Dufillon(maître chirurgien), vendait le greffe à Denis Brisset, huissier royal, et à Jacqueline Rangeard, pour 4 000 livres.

Dans l'annexe de la justice de Marçon, réunie à Saint-Christophe, il existe un greffe particulier, qui semble appartenir à la seigneurie de La Chartre-sur-le-Loir. En 1668, le baron de La Chartre-sur-le-Loir concède une partie de la propriété du greffe tant civil que criminel de la seigneurie de La Chartre-sur-le-loir, haute justice de Marçon, Chahaignes et Saint-Pierre-du-Lorouër(Le Lorouër), à Jacques Pasquier, marchand, pour 300 livres, le 14 juin 1668(Ad de l'Indre et Loire). La même année, Mathurin Moreau se déclare opposant au décret du Duché pour la propriété du greffe de la baronnie de De Château-Saint-Christophe, pour les paroisses de Marçon, Chahaignes et Le Lorouër.Fabrice Mauclair page 198-199.

Plusieurs personnes se partagent la propriété du greffe de MARÇON, entre 1731 et 1738. Les héritiers de Laurent Berneut(Berneux), notaire de Duché-Pairie de la Vallière, en possède un quart. Les héritiers de François Chidaine en possède deux quarts. Un particulier, non cité, possède le quart restant. En 1731, ces derniers concluent un bail à ferme pour les trois quart du greffe de Marçon, pour 60 livres par an (la valeur totale étant de 80 livres).

En 1738, la veuve de Pierre Galpin, acquiert la quatrième partie du fonds et propriété du greffe de Marçon, dépendant du Duché-Pairie de La Vallière, avec tous les profits et émoluments qui lui sont attribués, pour 550 livres. La valeur totale est estimée à 2200 livres en 1738, alors qu'en 1668 elle était évaluée à 4 000 livres.

À MARÇON, il était traité, en moyenne, 12 affaires par audience entre 1691 et 1787.Fabrice Mauclair page 216

Les fiefs

Le château de Poillé

Château de Poillé

Le château de Poillé, appartenant depuis longtemps à la famille de MALHERBE, et plus anciennement à celle de la CHAPELLE, de BEAUMANOIR et de la CHASTRE, était un autre fief de la paroisse de Marçon.

Ce château, situé à l'Est-Sud-Ouest du Bourg, de construction moderne et fraîchement restauré, a remplacé l'enceinte fortifié de l'ancienne forteresse, dont il reste encore une tour. Tout auprès était La Roche de Poillé, qui en dépendait.


Pictos recherche.png Voir aussi la page dédié a l'Histoire de Poillé

La Roche de Poillé. Près du château de Poillé, était un autre manoir, anciennement fortifié, appelé La Roche de Poillé, appartient (en 1835), à Mr Joseph Charles Louis de Malherbe, qui en a hérité de Adam Pierre Bonaventure, son père, et l'a fait reconstruire de façon plus moderne, en 1804. Le fief des Roches, qui relevait de celui de Marçon, fut réuni à celui-ci par l'acquisition qu'en fit Mr de Malherbe, père du propriétaire de Poillé, Mr Salmon de Châtellier, qui le possédait alors.

Thuré

Ferme de Thuré Marçon 72.jpg

.

Thuré, sur le coteau qui longe le cours de la petite rivière de La Dême, n'a rien de remarquable aujourd'hui [22].

Le Carroi - Thuré-cadastre1813.PNG

Loyré ou Loiray

Le Loiray-Marçon 72.jpg

Loyré [23], sur le même coteau, mais plus éloigné du Bourg, est actuellement une jolie maison bourgeoise, dominée par un bois. On y remarque encore une grosse tour ronde à ouverture cintrées ou romane (toujours visible de la route dite de La Vallée de La Dême).

Le Loiray, Fut une seigneurie, appelée Grand et Petit Loiray au nom de Charles Claude de SALMON, fils d'Urbain de SALMON et de Marie Martin dite de Villiers. Il épousa Marie Anne de GAIGNÉ le 13février 1695 (par contrat). Il eu huit enfants, dont Honorat Joseph François Jean de SALMON[24], seigneur du Grand et Petit LOIRAY à MARÇON




Gâtineau ou Gastineau

En 1488, François d'Éschelles,sieur de Gâtineau, rend aveu à Guy de Fromentières, sieur de Beaumont[25] et de Marçon. En 1647, le fief de Gâtineau,appartenait à René de Gaigné, Père de demoiselle Marie Anne de GAIGNÉ épouse de Charles Claude de SALMON[26], écuyer, seigneur du Grand et Petit LOIRAY, à Marçon, puis de Gâtineau par son Mariage en 1695; fils d'Urbain de SALMON et de Marie MARTIN, dite de VILLIERS, ils eurent huit enfants dont Honorat Joseph François Jean de SALMON, aussi écuyer, seigneur du Grand et Petit LOIRAY, à MARÇON.


La chapelle, situé au Nord-Est du Bourg, tout près de la grande route qui conduit à La Chartre(sur-le-Loir 72), réunit à celui du Plessis : ces deux fiefs s'étendaient, en 1779, sur 120 arpents [27] de terrain. Il y avait un manoir qui n'est plus qu'une ferme actuellement (1836).Le fief de La Haute Pointe, le seigneur de ce fief avait rendu foi et hommage à la seigneurie de La Jaille dans la paroisse de Chahaignes, en 1630[13].


Les Roches

Les Roches, autre fiefs, situé sur le sommet du même coteau. Cette maison n'a plus rien de remarquable que sa belle position, suffisamment indiqué par son nom (toujours habitée). Il résulte d'aveux [28] en 1639 et 1659, par Jacques de Courtoux, et en 1689, par Marc-Antoine, son fils, pour la baronnie de La Chartre(sur-le-Loir 72), que François II de Salmon, puis Urbain de Salmon[29], chevalier, sieurs du Chastelier et des Roches de Marçon, relevaient de la dite baronnie, qui comptait un assez grand nombre de Vassaux. Le château des roches, dont ce fiefs a été distrait, est actuellement (1835)la propriété de Charles Louis Joseph de Monthulé, a qui il est venu, par son mariage avec une héritière de la famille Salmon de Châtellier.

La Marseillière

Château de La Marcellière-Marçon 72.jpg

La Marseillière (devenue La Marcellière), situé sur la même ligne, le long du coteau qui domine La Dême et le chemin de La Chartre(sur-le-Loir) à Beaumont-La Chartre, est une maison encore fort remarquable (1836) par ses ouvertures, les unes cintrées, les autres carrées, toutes à croix ou à barres horizontales en pierre, et par la partie de mur d'enceintes du côté Sud, flanquée de deux petites tour rondes.

On remarque aussi la maison de la ferme de La Bertinière, située plus au Nord, ses ouvertures carrées à croix de pierre à filets(1836). 72183 Marçon- Armes de Berziau sur fronton de cheminée, château de La Marcelière- Photo FJA..JPG 72183 Marçon- Château de La Marcellière - Archives numérisée de La Sarthe.PNG

L'Hôpitau[30] ou Saint-Jean-des-Ruisseaux, où existait une chapelle, était situé au lieu où était un ancien fief, que ses propriétaires léguèrent,sans doute, pour cette établissement à une commanderie de l'Ordre de Malte, devenue un membre de celle d'Artins (41), située à peu de distance, dans le Bas-Vendômois, actuellement dans le Loir-et-Cher. https://fr.wikipedia.org/wiki/Commanderie

Une maison de Charité existe à Marçon, dirigée par deux sœurs de la Congrégation d'Evron(53), chargées de faire l'école aux filles, et de donner des secours, aux malades. Son revenu de 604 livres, avant la Révolution, était réduit à 350 livres en 1805.
Un décret du 19 mars 1814, autorise l'acceptation d'un legs de 300 livres fait aux sœurs de l'Hospice de Marçon, par le sieur BARBOT.
Une ordonnance du 26 avril 1826, autorise la donation, faite à la commune, d'une maison estimée "3F,84f 70c", et d'une rente perpétuelle de 100 f, faite par le sieur THOMERET. En conformité de la loi du 18 juin 1833, le conseil municipal vote le budget communal de 1834, une somme de 80 f, pour le logement d'un instituteur primaire et celle de 200 f, pour son traitement.

Histoire civile

Le début du XXème siècle[31]

Il s'est déroulé à MARÇON comme ailleurs, de manière bien différente avant et après le conflit de 1914-1918, mérite plus que la rapide évocation faite dans la dernière parution de La Gazette[32]. Il marque la fin d'une longue période de désenclavement partiel des habitants de la région avec l'arrivée du train à Château du Loir le 19 juillet 1858, les premières automobiles, le télégraphe, partiel car ces moyens n'intéressaient qu'une petite partie de la population tout comme l'électricité disponible pour moins du quart de la population marçonnaise avant 1914.

La structure financière de la commune dont la majeure partie des ressources est consacrée aux chemins vicinaux (aucune route n'est goudronnée) permet tout juste d'apporter un peu d'aide aux démunis, aux vieillards, aux femmes en couches. Par exemple, le repas cantonal du comité républicain du 25 mai 1913 auquel on invite la musique, les pompiers, les employés de la commune fait l'objet d'un emprunt que l'on ne pourra rembourser que grâce à un prêt personnel du maire, autorisé par la Préfecture! La vie de la commune était était largement dépendante du bénévolat et de l'entraide.

Il y a parfois des contradictions dans l'air: le 21 septembre 1913, sous la pression de la Préfecture, le conseil décide qu'il n'y aura pas de débit de boissons il y en avait déjà neuf sur la commune à moins de 200 mètres du cimetière et à moins de 50 mètres de l'église, des écoles, de l'hospice. Mais il autorise un septième emplacement pour les bouilleurs de cru pour éviter les déplacements aux très nombreux vignerons de Marçon. L'atelier public, après avoir été à Saint-Lézin, à l'entrée du bourg, à la Cendrinerie, fut finalement installé face au cimetière, le 7 novembre 1920. Les préoccupations actuelles de l'administration centrale étaient déjà soumises aux conseils municipaux ruraux. Le 4 mars 1919 face à la volonté de réorganiser et concentrer la police, il fallut défendre le poste de Garde-Champêtre. La loi municipale fut mise à l'enquête auprès des communes par le Ministère de l'Intérieur. Certaines réponses positives concernant l'autonomie des communes furent données en septembre 1912, et satisfaites soixante ans plus tard!

Au chapitre des faits divers le conseil décide le 17 septembre 1916 de vendre deux bidons de carbure, car les lampes à acétylène sont en très mauvais état, et l'éclairage du bourg qui comporte douze ampoules sera repris à la fin des hostilités.

Trois précisions intéressantes: le conseil municipal installé le 14 mai 1912 est resté en place jusqu'au 10 décembre 1919, et la plupart des douze conseillers furent réélus.

Le classement de l'église fut demandé le 7 novembre 1920 et obtenu sous forme d'inscription à l'inventaire supplémentaire le 6 janvier 1927. On note que le monument est entièrement terminé en 1500, et que la tour dte de XVèmè siècle, le chœur du XIVème siècle, la chapelle Saint-Mamers du XIIème siècle.

Le projet de tramway La Charte-Tours, qui avait été discuté pendant une vingtaine d'années, est définitivement abandonné après une délibération du conseil général en date du 3 octobre 1912, suite à un rapport du conseiller général Joseph Cailleux, qui fut à diverses reprises ministre des finances.

Retenons deux aspects plus fondamentaux de la vie de MARÇON vers le le début du siècle. D'une part le rôle essentiel des écoles, l'école des garçons avait été inaugurée en 1880 et l'école des filles en 1912. Visiblement le conseil suit de près la vie scolaire. En 1914, 21 adultes fréquentent des cours du soir à l'école des garçons, et une indemnité est votée pour l'épouse de l'instituteur qui l'aide dans ce travail.

D'autre part, la souffrance de la population civile pendant la guerre qui transparaît dans la longue liste de veuves ou d'épouses de maris mobilisés qui gèrent les fermes avec l'aide de jeunes enfants; la création d'un comité d'action agricole pour cultiver les terres tombées en friches; le recensement le 30septembre 1917 de tous les hommes de 16 à 60 ans, alors qu'une quarantaine de des jeunes Marçonnais étaient déjà morts dans les batailles, sans compter des dizaines de blessés.

Il est évident que cette époque demanda aux habitants valides, et notamment au maire et aux conseillers municipaux, beaucoup de dévouement pour faire face à la pénurie, à la misère et en même temps au maintien d'une vie communautaire et civique. Armand de Malherbe.

Marçon de 1919 à 1945

Extrait de La Gazette de Marçon 2009, par M. Armand de Malherbe L'impression qui se dégage des notes municipales de Marçon prises de 1919-1939 (entre les deux guerres) est celle d'une société civile active, surtout agricole et artisanale, à la fois animée par une forte convivialité traditionnel et tranquillement ouverte au progrès technique. À l'époque même le bourg n'avait pas d'eau potable, et la moitié des foyers n'avaient pas l'électricité. Aucun tracteur n'était en vue. En revanche, les cars reliaient les communes, le train mettait Paris à deux heures de Château-du-Loir et il y avait vingt abonnés au téléphone. Fautes de moyens, en raison peut-être d'une tutelle pesante de la Préfecture, la vie municipale pour sa part est réduite, peu de projets, pas de subventions, mais une curieuse tendance à solliciter la commune pour ériger des statues en l'honneur de personnes célèbres. La vie privée des personnes assistées étaient mise au grand jour, car le conseil municipal devait donner son avis quant aux décisions du bureau de bienfaisance; aides aux femmes en couches, prime à l'allaitement, achat d'un corset, liste des enfants indigents à qui serait offerte une soupe chaude l'hiver. Une session extraordinaire à même au lieu le 5 octobre 1921 pour approuver une demande d'hospitalisation. Les moyens manquaient, même pour l'éducation nationale. Les instituteurs devaient balayer les classes après les cours jusqu'au refus intervenus le 14 décembre 1930. Le Préfet se dit près à appuyer une demande de secours pour l'acquisition de mobilier pour l'école des filles; les écoles sont d'ailleurs surchargées; vidées à la suite de la mobilisation et de la véritable hécatombe de jeunes hommes (55 tués à Marçon); elles se remplissent à nouveau dès 1928, et les trois classes comptent plus de 120 élèves en 1932. Le 22 octobre 1936 on dépasse 130 élèves, dont 53 dans la classe des petits. Le conseil municipal réclame d'urgence une quatrième classe, mais il faudra attendre encore deux ans. La consultation de nourrissons est une initiative privée organisée par Mme de Grammont-Lespare[33]. Jugée très utile, elle reçoit une subvention de 60 Francs. Les sapeurs pompiers, pourtant félicités à plusieurs reprises pour leurs interventions courageuses sont aussi à la peine pour être équipés malgré la décision du conseil en date du 17 février 1928 de couvrir les dépenses et ce pendant quinze ans. il faudra attendre fin 1936 pour la construction d'un pylône permettant de procéder aux entrainements et le 2 novembre 1945 pour l'achat d'une motopompe. Lorsqu'un incendie était signalé, tous les hommes valides étaient censés prendre deux seaux, les remplir d'eau, et aller rapidement vers le sinistre. La santé des habitants préoccupe le conseil municipal. Outre la question de l'eau, il y a l'inspection de la viande, débitée par trois bouchers. Le vétérinaires, Mr Ferrand, est prié par le conseil municipal de passer tous les mois. Sa rémunération dépend de l'animal qu'il aura à inspecter; 6 francs pour un bovin adulte, 2,50 francs pour un porc, 4 francs pour un mulet, 3,50 francs pour un âne. Dans cette atmosphère plutôt paisible des années trente, il y a quand même quelques tensions. En février 1932, le conseil municipal menace de démissionner si le Préfet ne relève pas de ses fonctions le Garde-Champêtre. Le conseil municipal devra revenir souvent à la charge pour obtenir un accord entre Mr Ménard, qui alimentait en électricité une partie du bourg et de la campagne à partir du Moulin des nérons et la société départementale. L'électrification complète tarda, ralentie par la guerre; elle ne s'acheva qu'en 1960.

Avant d'arriver à la période de la guerre 1939-1945. Voici, en vrac, quelques brefs aperçus de la vie municipale. Le pont de Crouzilles est le sujet d'une escalade verbale tout en nuances, qui illustre l'influence des élus; le 23 février 1930. La commune de Lhomme demande à la commune de Marçon de participer à l'entretien du pont; Marçon estime que le pont n'est pratiquement pas utilisé par ses habitants, et encore meurtrie par l'annexion de 1905, propose que ce soit la commune de La Chartre qui participe. le 4 juillet 1931 le Maire de Lhomme revient à la charge (il est député) et cette fois le conseil municipal de Marçon estime que le pont est quelquefois utilisé par les marçonnais et vote 100 francs sur les 510 francs du devis prposé, sans engagement pour l'avenir; et le 17 février 1932, bien que la dépense soit passée de 500 francs à plus de 4000 francs, le conseil municipal considère cette fois qu'un nombre appréciable de marçonnais utilise le pont, et vote 900 francs de subvention. À propos de pont, celui du Port-Gautier est éclairé par une ampoule qui sert pour le carrefour, et là c'est bien volontiers que le conseil municipal participera aux frais d'éclairage, sans doute modeste. Le Préfet ayant découvert que quelques noms de commune en France ressemblaient à celui de Marçon et craignant une confusion, suggère au conseil municipal d'ajouter un qualificatif. Compte tenu d'une certaine rumeur etde quelques publicités le conseil municipal suggère Marçon-la-Jolie. La proposition n'est pas retenue. La subvention de la Musique n'ayant pas été augmentée depuis dix ans; elle est portée de 100 francs à 500 francs le 9 août 1938.

La suppression envisagée du Juge de Paix, siégeant à La Chartre, médiateur et conseiller des communes, est fort mal vécue par le conseil municipal qui envoie des lettres de protestation.

An printemps 1938, visite inopinée du Touring Club de France, qui considère que Marçon mérite d'être mis en valeur. Il prie le conseil municipal d'accepter un don de 500 francs pour encourager les habitants et la mairie à fleurir le bourg.

Nous arrivons ainsi aux premiers mois de la guerre de 1939-1945. Marçon ne perçoit pas le danger et est à mille lieues de penser qu'il sera envahi; on vaque aux affaires courantes, faisant même des projets d'aménagements de la mairie. Soudain la mobilisation de quatre conseillers municipaux, dont le maire et le médecin, tous deux âgés de 45 ans; alerte les esprits. Puis ce fut l'arrivée des troupes d'occupation et d'après un compte rendu intéressant à citer, la population de Marçon dans son ensemble fait face avec solidarité et avec générosité sous la conduite d'un maire courageux et dévoué, Mr Raymond Crosnier, revenu l'avant-veille. En particulier, la constitution d'une garde civique à permis la surveillance efficace des maisons et des caves dont certaine avaient été fracturées par les pillards. Lors d'une séance solennelle, le 13 août 1940, le maire tient à remercier de l'aide qu'ils lui ont apporté et de leur dévouement Messieurs, Louis Bouttier, Eugène Bouttier, Bauer, Brier, Blayer, Jules Cartereau, R. Chentisseau, Costes, Chambres, C.Denet, Paul Dupré, Fromont, Henri Graff, Émile Guimier, Léon Gournay, Louis Huger, Le Laize, Lesourd, Henri Odeau, Eugène Oger, Albert Rossignol, Rieux, Henri Serpin, Tondriau, Léon Vérité, Paul Vérité, Sanson. Parmi les réfugiés de Paris il cite Louis Adam, Cordier, André Damien, Farbras. Il remercie successivement les cadres d'une compagnie de tirailleurs marocains qui se trouvaient à Marçon le 18 juin et quatre dames de Marçon, Mesdames Robert, Segan, Mesdemoiselles Larillère et Valpert qui se sont mises à la disposition du maire et comme interprètes ont facilité les contacts avec l'armée d'occupation. Une mention particulière pour les deux institutrices Mademoiselle Texier et Madame Bellenfant qui tinrent une permanence à la mairie et assurèrent les services à la population.

Outre, Mademoiselle Texier, aidée par Madame Quintre, s'occupe du ravitaillement et de la cuisine d'un centre d'accueil pour les réfugiés de passage. Monsieur Rieux de son côté fait en sorte que les réfugiés séjournant à Marçon ne soient pas démunis.

Le maire tient à souligner l'action des sapeurs-pompiers et en particulier le lieutenant Eugène Garanger, le sergent Gabriel Fresneau, et les sapeurs Moïse Bazoge, Théophile Chenesseau, Émile Cormier, Jules Lacine, Albert Tabourdeau. Lors de cette séance solennelle du 13 août, le maire demande aux conseillers de rendre hommage aux morts du conflit, et il forme le souhait du prompt retour des prisonniers et des démobilisés.

Les quatre années d'occupation qui suivirent furent une sorte d'hibernation pour la commune, éloignée des évènements en raison du ralentissement des moyens de communication.

Le projet d'alimentation en eau potable et celui de l'électrfication de la campagne sont relancés par la préfecture, en vue de diminuer le chômage; mais sans doute faute de moyens, ni l'un ni l'autre ne verront le jour, avant de nombreuses années. En revanche, des projets plus accessibles sont réalisés; l'aménagement de la mairie et de la poste, la création sur un terrain, loué à Monsieur Blot, d'un stade scolaire et d'éducation physique et sportive, un jardin scolaire qui reçoit une subvention spéciale pour du matériel de jardinage. Certaines activités sont en plein essor; la porteuse de télégramme est débordée de travail, le tambour afficheur aussi. Leur rémunération doit être revue à la hausse.

C'est l'époque aussi où des colis sont envoyés régulièrement aux prisonniers, et où des activités sont organisées à cet effet. L'une des tâches que Monsieur Crosnier, maire, mène avec succès, c'est l'obtention de farine, et de charbon ce qui permet aux marçonnais de ne pas manquer de pain.

Les évènements extérieurs n'empêchent pas les préoccupations locales de se poursuivre. C'est le 7 octobre 1943 que le conseil municipal est saisi d'une demande de rectification de la limite des communes émanant du maire de Beaumont. C'est le 29 juin 1944 que le conseil étudie la deuxième phase de l'aménagement de la mairie

La libération de Marçon a eu lieu début août 1944 et le 11 novembre de la même année, pour la première fois depuis cinq ans, la célébration habituelle reprend. En avril 1945, le conseil municipal salue la reprise du fonctionnement des lignes SNCF Chartres-Saumur et Le Mans-Fondettes, et demande des correspondances express pour Tours et Le Mans afin que la région puisse contribuer au redressement de la France. Ce même mois, la musique de Marçon est remise sur pied après cinq ans de silence, et le conseil municipal décide de payer le loyer de la salle de répétition. Cependant, des tickets d'alimentation continueront à être exigés pendant quelques années.

Le 19 mai 1945, un nouveau conseil municipal est installé, et Monsieur Raymond Crosnier est réélu maire avec Messieurs Pierre le Nancq et André Oger comme adjoints. Une nouvelle époque commence, symbolisée en quelque sorte par un décret demandant le curage à vieux fond et à vieille rives de la Dême, par l'éclairage du bourg, et par l'chat d'une motopompe pour les sapeurs pompiers, financé par une souscription auprès des habitants, et que Monsieur Étienne Le Corre tirait au volant de sa Citroën B14. Un banquet, toujours financé par une quête auprès de la population reconnaissante, est offert aux prisonniers, travailleurs requis et déportés politiques.

Le conseil municipal organise une fête spéciale qui dure toute la journée, le 11 novembre 1945.

Armand de Malherbe.[34]

La libération de Marçon en 1944

[35] Par Armand de Malherbe.

C'est par beau temps que le vendredi 11 août 1944, à Marçon fut libéré par la troisième Armée Américaine, l'Armée Patton. Les nouvelles ne parvenaient que par la radio, émettant de Londres, ou par la rumeur compte tenu que les seuls moyens de transport étaient les carrioles et les vélos. On apprenait fin juillet que la 2ème DB approchait de la Sarthe et que la 3ème Armée Américaine était en Mayenne.

Le 4août à l'improviste, un contingent SS des troupes d'occupation fit halte à Poillé[36] de 3 heures du matin à 22 heures, et resta camouflé sous les arbres. Il repartit, délesté de quelques malgré nous alsaciens qui avaient décidé de fuir ou de se cacher avec l'aide locale.

Le 8 août, quelques chars alliés passèrent dans la nuit, mais La Flèche[37], ne fut libéré que le 10 et Marçon setrouva pendant quelques jours dans no man's land[38]. Puis vers 6 heures le matin du 11 août, commença le long défilé motorisé. Les soldats très joyeux jetaient constamment de petits paquets de biscuits, café, confiture provenant de leurs rations. Les habitants s'étaient massés tout le long de la route et la plus part étaient fous de joie après cinquante mois d'occupation et des restrictions croissantes. Un soldat américain fut laissé en planton pendant toute la journée au café Odot[39], où beaucoup de gens vinrent le voir. C'est lui qui prit en charge le sous-officier caché à Poillé depuis le 4 août[40]. Pendant plusieurs jours, des voitures militaires alliées circulèrent aux environs, notamment en forêt de Bercé[41]. Marçon était libéré, mais pour beaucoup d'hommes marçonnais seule la fin des hostilités marqua le retour au foyer. Les prisonniers, les combattants sur le front allemand ou dans la poche de Saint-Nazaire, les déportés surtout devaient encore attendre de long mois avant de goûter à la libération.

Pendant la guerre, M. Raymond Cronier fut un maire, rendant d'innombrables services avec courage et modesties, tout à fait conscient qu'ils y avait à Marçon une dizaine de clandestins dont la vie dépendait certes de la discrétion des habitants mais aussi de sa bienveillance.

Le Mans fut libéré le 7 août, la 2ème DB fila sur Paris, et la 3ème Armée Américaine sur Orléans et Étampes. Armand de Malherbe.

72183 Marçon - Liberation de Marçon -11 août 1944(La gazette de Marçon 2004.jpg 72183 Marçon.Chars américains-11aout1944-(La gazette de Marçon 2004).jpg


Hommage aux prisonniers Nord-Africains, fusilliers en 1941

72183 Marçon-Sépultures des Algériens fusilliers à Marçon - FJA.JPG

A l'occasion du 8 mai 2007, la commune de Marçon a rendu hommage à quatre prisonniers nord-africains, morts sur la commune en août 1941. 25 prisonniers étaient cantonnés à la ferme des Nérons, plus facile à contrôler. Tous les matins, ils partaient par groupes de cinq travailler dans les fermes alentours. Une stèle a été élevée dans le cimetière de MARÇON à leur mémoire. Il a été planté un Lagestremia[42], arbre de leur pays natal.

72183 Marçon - sépulture des Nord-Africains du cimetière de Marçon - Photo Foucher j.JPG

Madame Françoise DELÉSÉCCO, membre de l'Association Hier et Aujourd'hui[43][44] de MARÇON proposait la réflexion suivante: Qui étaient les trois prisonniers tués en 1941 ? cet article à été publié par le Le Petit Courrier - l'Écho de la Vallée du Loir [45] le 30 septembre 2016.

En préambule, Mme DELSÉCCO, nous dit: Les renseignements sur les évènements tragiques évoqués dans cet article m'ont été communiqués par M.Émile M. qui les a vécues alors qu'il était âgé de 10 ans.[46]

25 prisonniers français de guerre.

Après la débâcle de 1940 une partie de la France fut occupée par l'armmée allemande dont La Sarthe à Marçon. Environ vingt cinq prisonniers français de guerre(d'origine algérienne) étaient cantonnés au lieu-dits Les Nérons sur le bord de la Dême. Les prisonnier allaient de ferme en ferme par équipe de cinq, escortés par deux sentinelles allemandes pendant deux jours pour y exécuter des travaux pénibles. Les fermières dont les maris étaient prisonniers de guerre en Allemagne pouvaient formuler une demande à la mairie.

Cette activité avait été créée par les autorités d'occupation pour maintenir notre production agricole puisqu'une très grande part en était prélevée pour approvisionner leur pays et leur armée.

Une huitaine de jours avant la tragédie dont il va être question, deux prisonniers, sous prétexte d'aller chercher dans une cour un couteau qui aurait été égaré, ont échappé à la surveillance de leurs deux sentinelles et ont pris la fuite, ils n'ont pas été retrouvés.

On s'attendait à des représailles et on avait raison. En effet, le 12 août 1941, une équipe de cinq prisonniers encadrée par leurs gardiens arriva à la ferme de La Conillière. La fermière et ses deux jeunes fils connaissaient très bien cette équipe mais ce jour là ils semblaient bizarres et ont même refusé de prendre leur petit-déjeuner.

Ils se sont dirigés vers le petit bois qu'ils devaient essarter (défricher). Dans la matinée, en leur portant à boire comme il avait l'habitude de le faire, Émile aperçut trois soldats allemands, il prévint une sentinelle qui lui dit sauve-toi. Ces soldats discutaient entre eux, un roulait une cigarette. Après quelques minutes ils sortirent leur révolver alors que les sentinelles faisaient de même avec leur fusil. Et ensemble ils tirèrent dans le dos de leurs victimes, un des prisonniers cria sauve qui peut. Le petit Émile a pu prendre la fuite en passant sous des fils de fer barbelés, les écorchures étaient nombreuses et profondes mais il était sain et sauf. Trois hommes ont été tués très rapidement, leurs corps étaient crblés de balles. Mais les deux autres avaient pu s'enfuir: un a trouvé refuge dans un tronc d'arbre creux. Il fut indemne. Il est revenu en 1984 à Marçon. Le cinquième était blessé, il avait reçu une balle dans le poumon et à pu s'échapper en se traînant. Peut-être ses bourreaux l'avaient-ils cru mort. Il avait pu rejoindre le fossé d'une route. Un passant l'a retrouvé et il l'a apporté comme il a pu chez le Docteur ROMAGNÉ, médecin à Marçon pour le faire soigner. Que s'est-il passé pour lui après, c'est un mystère, est-il resté dans le cabinet médical? En est-il parti ? A-t-il été sauvé ? Est-il mort[47] ?

Dans la soirée, une troupe d'une cinquantaine de soldats prenait d'assaut La Conillière Le but de cette opération spectaculaire et sauvage étai de retrouver les deux fuyards. Ils ont fouillé la maison, les alentours. Puis ils se sont à tirer dans les haies, les buissons, les arbres. N'ayant pas retrouvé ceux qu'ils recherchaient, ils se sont acharnés avec férocité sur les corps des morts les déchiquetant, tirant plusieurs centaines de balles. Ils sont enfin partis laissant sur place les trois dépouilles mortelles. Quelques jours après, d'autres soldats sont venus et ont obligé Mme M à atteler sa fourragère, à envelopper les corps dans des toiles de tente. Ensuite, elle a dû les conduire au cimetière toute seul pour les enterrer dans trois trous préparés à cet effet sous les ordres des soldats. Quel spectacle pour les deux enfants.

Le camp fut démantelé peu de temps après. Hitler avait besoin de combattants pour l'URSS. Émile dit avoir été marqué pour toujours.

Si ces souvenirs douloureux sont revenus, c'est que le 8 mai 2007 des stèles ont été posées sur les tombes de ces trois malheureux. En évoquant cette histoire, je ne veux pas en conclure que de tels actes d'atrocité sont le fait d'un seul peuple. Malheureusement le mal et la capacité au mal sont universels et concernent l'humanité toute entière. Signé: Françoise Delsécco, membre de l'association MARÇON Hier et Aujourd'hui.

Hydrogéologie

La commune est arrosée au Nord et au Nord-Ouest, par la rivière du Loir, qui limite de ses côtés, si ce n'est une portion qui s'étend au-delà de ce dernier, et par la petite rivière de La Dême ou Demée, qui la traverse de l'Est-Sud-Est au Nord-Est, et après s'être bifurquée un peu au-dessous du Bourg, va confluer dans la présente, au Nord-Nord-Ouest et au Nord-Ouest.
Les moulins : de Loyré (Loiray), de Véron (Néron), de Courtiron et de la Dême, tous à blé, établis sur cette rivière.

La Dême[48], affluent gauche du Loir, Sarthe; avant le confluent se divise et subdivise en de nombreuses branches en forme de Delta,(oil=la rivière;demiée=émiettée). La latinisation:Demicatam,demicatae. En Anjou et à Loches La D^me était attesté

La Demée[49], affluent droit de la Dême à Chemillé-sur-Dême 37;Oil=la rivière;demiée=émiettée,qui a désigné d'abord le Delta de la Dême, puis tout le cours de la dême, même les deux cours supérieurs qui se rejoignent à Chemillé-sur-Dême.

Géologie

Cave marnière.PNG

Terrain ondulé, secondaire, offrant la marne et le tuffeau, surmonté par d'abondantes roches en blocs de poudingues siliceux [50], dans les Moirons particulièrement, qui forment un plateau élevé. On y rencontre les mêmes fossiles que ceux indiqués sur la commune de Dissay-sous-Courcillon.

Le sol de la commune, médiocrement boisé dans la vallée, est dans cette région, argilo-siliceux, et en raison des inondations qui, de temps en temps, viennent fertiliser les terres, surtout aux environs de la rivière, les cultivateurs n'y transportent pas d'engrais [51]. Le Loir est le Nil de la vallée [52], et c'est dans une grande partie de cette vallée que les propriétés se vendent le plus haut prix. Sur les plateaux et dans presque toute la région Nord-Est et Sud-Est de la commune, on trouve une grande étendue de terrains plus argileux que siliceux: on les désigne sous le nom de Bournais.[53] Ses terres sont ensemencées en céréales.

A l'appui des côteaux, la marne est abondante; mais cette marne, regardée par les cultivateurs comme participant de la nature du tuffeau, n'a pas une vertu bien fertilisante: elle en acquiert une très grande, quand, transportée dans les étables, elle a séjournée sous les bestiaux et s'est saturée de leurs urines. Il n'en est pas de même de la marne provenant des marnières creusées dans la profondeur du sol: elle fort estimée, mais on ne l'emploi pas, en raison du travail que son extraction nécessite; car la petite culture, [54] se fait presque partout uniquement par les bras de celui qui possède, et ce n'est pas trop du travail quotidien de chaque petit propriétaire pour faire vivre et entretenir la famille; et les charrois [55]que beaucoup d'entre-eux ne pourraient pas faire et le prix du travail qu'il faudrait payer, l'arrête presque toujours. Si quelques propriétaires riches faisaient des sacrifices pour l'extraction et le transport de cette marne, l'exemple pourrait devenir contagieux; car la nature argileuse et argilo-siliceuse des terre comporte là, plus qu'ailleurs, l'adjonction d'une substance calcaire.

On trouve, en assez grande quantité, à l'Est et au Sud-Est de la Commune d'énormes blocs schisteux que les géologues appellent Poudingues et que nos habitants nomment perrons. Les historiens qui ont dit que la commune possède de pierres druidiques ont fait erreur. On trouve ces monuments sur la commune Dissay-sous-Courcillon, voisine de la Nôtre, mais non à Marçon.


Agriculture et Viticulture

L'agriculture à Marçon.

Sol argilo-calcaire, argilo-sablonneux, presque, à part sur quelques points, passable fertile, même dans les Moirons, cultivés en céreales dans la proportion : froment, 1 partie; seigle et méteil [56], 5 parties; orge, 3 parties; avoine, 3 parties; jachère, 6 parties (Assolement triennal).

En outre, pommes de terre et citrouilles sur jachères, chanvres, légumes divers, vignes recouvrant à peu près le 8e de la surface totale du sol; prairies de bonne qualité sur les bords du Loir.

260 charrues, dont 200 trainées par des chevaux seuls et par des ânes.

14 fermes principales, 29 bordages isolés, un bien plus grand nombre formant avec des maisonnies [57] ou maisonneries et de simples maisons sans accessoires; 69 hameaux.

Élevage de chevaux et d'ânes, de bestiaux de toute sorte, les chèvres comprises. Commerce de grains, fictif, puisque les récoltes suffisent à peine à la consommation des habitants, de chanvres, de fruits, de noix, de bestiaux, laine et autres denrées.

La production la plus spéciale est celle des vins, dont la qualité en Blanc est l'une des plus estimées de ceux dits du Vau-du-Loir (Val de Loir). Fréquentation des marchés de La Chartre(sur-le-Loir 72) principalement; de Château-du-Loir 72, de Saint-Christophe(sur-le-Nais 37) et du Grand-Lucé 72; des Foires de Saint-Calais 72.

Nature et culture.jpg

Nature et culture des pâturage en 1846.

Froment: 110 hectares produisant 1375 hectogrammes à 13,50 francs. Méteil: 414 hectares produisant 4140 hectogrammes à 11,50francs. Seigle: 34 hectares produisant 255 hectogrammes à 9 francs. Orge: 347 hectares produisant 3296 hectogrammes à 7 francs. Avoine: 210 hectares produisant 1785 hectogrammes à 5,50 francs. Pomme de terre: 30 hectares produisant 2700 hectogrammes à 3 francs. Vignes et vins: 418 hectares produisant 8268 hectogrammes à 12 francs. Prairies artificielles: 50 hectares produisant 50,000 kilogrammes à 2 francs les 50 kilogrammes. Prairies naturelles: 331 hectares produisant 496,500 à 3 francs le kilogrammes. Bois: 186 hectares produisant 1302 stères à 3,25 francs le stère. Jachères: 758 hectares. Jardins: 28 hectares. Chanvre: 15 hectares produisant 3 kilogrammes. Pâtures: 153 hectares,Landes: 13 hectares,Mare: 1hectares,superficie des maisons: 21 hectares, Chemins et places publiques: 93 hectares,Rivières et ruisseaux: 35 hectares.

Quantité et valeurs du Bétail, des Troupeaux, Chevaux et autres animaux, dans la commune de Marçon 72.(1850) (valeurs en moyenne et revenus moyen pour chacun d'eux). Taureaux: 6 à 60 francs,Boeufs: 30 à 120 francs,Vaches: 718 à 70 francs (revenu moyen 12 francs,Veaux: 54 à 10 francs, Béliers: 4 à 6 francs, Moutons: 130 à 7 francs (revenu moyen 2 francs), Brebis: 375 à 8 francs, agneaux: 120 à 5 francs, Porcs: 335 à 45 francs,Chèvres et chevreaux: 504 à 8 francs(revenu moyen 3 francs),Cheveaux: 155 à 80 francs,Juments: 101 à 80 francs, Poulains: 20 à 50 francs,Mules et mulets: 33 à 70 francs,Anes: 41 à 25 francs.

La viticulture à Marçon.

Fichier:72183 Marçon-La Gazette de Marçon 2013.jpg L'abus d'alcool est dangereux pour la santè[58]

MARÇON, fiefs, de la viticulture sarthoise[59] Un vignoble dans la tradition à la renommée croissante.

Autrefois discret et connu des seuls initiés, dont certains illustres, comme Curnonsky[60], de son vrai nom Maurice Edmond Saillant[61], le prince des gastronomes, le vignoles sarthois des côteaux du Loir (1997) a aujourd'hui franchi les limites de la confidentialité. Ce petit vignoble, par la taille, n'a pu résister à la dynamique du succès. A un point tel que les producteurs ont parfois du mal à satisfaire tous ceux dont les palais ont conquis par la qualité des produits.

Depuis des siècles[62] on élabore ici un produit vrai, vinifié de façon moderne tout en conservant certains préceptes de la tradition ancestrale qui qui confèrent cette typicité si appréciée, de plus en plus recherchée par les vrais amateurs.

Sur les bords du Loir ou de la Dême, le vin a encore de l'esprit. Celui des producteurs héritiers d'un savoir-faire et d'un savoir vivre profondément enraciné dans le terroir. Du caractère aussi. Celui modelé par les paysages faits de vallons et de coteaux harmonieux et d'un sol constitué du calcaire dans lequel se mêle le silex plus rude. Ce silex qui donne au Pineau d'Aunis[63], notamment, cet inimitable fumet de pierre à feu et ce poivré plus ou moins affirmé selon les années.

Si Lhomme[64] est avec les coteaux des Jasnières le fleuron de la viticulture sarthoise, Marçon en est le fief incontestable. Sur ses coteaux privilégiés croissent et produisent, les cépages séculaire comme le Chenin, (vif et fruité), un peu de Chardonnay (blancs) et surtout les fameux Pineau d'Aunis, ou autre Cabernets francs et Côt (rouges. On peut y trouver quelques arpents de Groleau de Saint-Mars, interdits en rouge mais autorisé en rosé.

Hormis les dix sept hectares qui bénéficient de l'appellation contrôlée "Clos des Jasnières", la grande majorité des vignobles en blancs et rouges de la vallée se concentrent sur Marçon où les surfaces exploitées dépassent le 60 hectares. 25 environ bénéficient de l'AOC coteaux du Loir. Deux tiers le sont en rouge et un tiers en blanc. Le reste du vignoble marçonnais produit des vins de pays et des vins de table. Le fait majeur de ces décennies aura été l'entrée en scène des descendants des vignerons venus reprendre le flambeau de leurs valeureux ancêtres[65]. Une chance exceptionnelle pour le vignoble sarthois dont la pérénité est aujourd'hui assurée. Ces viticulteurs de la nouvelle vague ont intelligement su préserver les acquis de leurs pères tout en y ajoutant l'indispensable plus de la vinification moderne.

Les coteaux du Loir rivalisent aujourd'hui sur les meilleures tables avec les crus de renom. Cent dix récoltants, qui vont du petit propriétaire de quelques arpents légués par les ancêtres à ceux disposant de dix hectares et plus, ont procédé cette année (1997) à l'annuelle déclaration de récolte. Sur ces cent dix vignerons trois d'entre eux peuvent légitimement être considérés comme producteurs-récoltants-négociants vivant en grande partie de la vigne. Activité économique à part entière, la viticulture détermine aussi un art de vivre bien particulier. Les marçonnais comme les habitants de la vallée viticole, sont des gens volontiers ouverts et généreux. Leurs caves depuis toujours largement ouvertes aux visiteurs, les ont habitués à aller à la rencontre de l'autre. le dialogue est ici indissociable de l'acte commercial. Coteaux vineux offrant généreusement leurs ceps aux rayons du soleil sur les versants vallonnée du Loir[66] ou de la Dême[67], caves séculaires creusées à même le tuffeau apte à préserver dans les meilleurs conditions les bouteilles des grands millésimes, Marçon a de quoi séduire les visiteurs. Ceux qui apprécient cet art de vivre authentique tant menacé. A noté que l'ensemble des producteurs marçonnais qui ont déclaré en 1996 la bagatelle de 2243 hl 74 de vin blancs et rouges, toutes appellations confondues!

72183 Marçon - Maison de vigne- Foucher Jacques.jpg

Trois viticulteurs marçonnais possèdent des vignes sur les Jasnières, MM. Aubert de Rycke (2 hectares), François Fresneau (1 hectare 32 ares) et Jean Marc Rimbault (1 hectare 38 ares)[68]. En AOC[69] Coteaux du Loir ces mêmes trois producteurs détiennent la majeur partie du vignoble: Aubert de Rycke (9 hectares 30 ares), François Fresneau (7 hectares 40 ares, Jean marc Rimbault 1 hectares 70 ares[70]. Si les grandes figures du vignoble marçonnais comme les regrettés Jack Cartereau, Louis Niatel, Gustave Péan et les anciens comme Marcel Rimbault, André Fresneau, Roger Cronier et Roger Richard, pour ne citer que ceux-là, ont trouvé des successeurs, d'autres continuent bien modestement mais avec passion à remplir quelques tonneaux de leur propre production. Pour le plaisir de faire son vin et de le déguster[71] entre amis.

On ne saurait évoquer la Viticulture Marçonnaise sans parler de la ferveur populaire dont jouit ici des siècles le Saint patron de la vigne, Saint-Vincent[72]. Ce diacre de Sarragosse[73], dont la légende dit qu'il eut une fin particulièrement injuste puisqu'il périt noyé dans un cours d'eau, est l'objet d'une vénération sans partage. La Saint-Vincent est marquée par diverses manifestations tout à la fois religieuses et populaires. Dans les semaines qui précédent le grand banquet autour du président de la Saint-Vincent, les initiés, anciens présidents, se retrouvent en grand secret une nuit. Suit alors une longue et mystérieuse procession qui aboutit chez lz nouvel élu de la confrérie bachique. Revêtu de la traditionnelle blouse noire des maquignons, le détenteur de La L'oie[74] adoube d'un cep de vigne le nouveau membre de la frairie tandis que le garde champêtre, coiffé du bicorne à cocarde tricolore fait entendre les roulements de son tambour. Le secret de cette investiture sera bien gardé jusqu'au jour du grand banquet fraternel qui rassemble dans la bourgade des centaines de convives. C'est au dessert, selon la coutume, après une suite d'arrêts destinés à attiser la curiosité de la salle, que le président sortant et sont épouse remettent à leurs successeurs les attributs de leur nouvelle fonction bachique sous les applaudissements de la foule. Martin Giovacchini 1997.

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Faune et Flore

Arbres et flores

Le peuplier, lefrêne et le saule sont les essences d'arbres qui se rencontrent le plus dans la vallée où ils croissent bien: sur les côteaux, se sont le chêne, employé comme bois de chauffage, et le chataignier, utilisé pour la fabrication des cercles de barriques. l'ormeau y est moins commun. Quelques essais de plants d'acacias[75] ont parfaitement réussi, et il est à croire que cette espèce sera propagée, en raison des résultats obtenus par ceux qui ont tenté de l'acclimater.

Le pommier et le noyer viennent sur tous les terrains de la commune. Malgré l'abondance des prairies naturelles, on cultive le trèfle et le Sainfoin et l'on a multiplié les luzernes, aliment des races bovines et chevalines.

Pineau.PNG

La vigne, principale culture du pays, produit un vin qui ne le cède en rien à celui de tous les autres coteaux du Loir, si nous en exceptons celui du clos renommé des Jasnières, situé à Lhomme. les principales espèces(en 1850), sont le Pineau blanc et rouge. Le vin blanc que l'on récolte à Marçon, s'exporte à Le Mans et aux environs, à Saint-Calais, à La Ferté-Bernard, à Mondoubleau, dans le canton de Neuvy(le-Roi), de Neuillé(Pont-Pierre) et de Château-la-Vallière (1850). La vigne rouge qu'on cultivait guère, il y a vingt ans, [76] que dans les mauvais clos, est maintenant cultivée dans les bons crus, et son produit entre, pour un quart au moins, dans la récolte totale. Le prix, depuis queques années, en a été plus élevé que celui du vin blanc.

Les Plantes appartenant à la matière médicale. Sur la commune de Marçon ces plantes sont: Dans la famille des Solanées: La morelle, solanum nigrum,dite tue-chien ou raisin de loup. la douce-amère, solanum dulcamara. l'alkékenge, physalis alkékengi, dite aussi: amour en cage, coqueret, cerise d'hiver, cerise des juifs, coccigrale, lanterne, groseille de Cap, mirabelle de Corse, herbe à cloque. la pomme épineuse, datura stramonium. la jusquiane, hyosciamus niger. Dans la famille des labiées: la menthe crépue, mentha crispa. La menthe commune, mentha sylvestris. Le Pouliot, mentha pullegium. Le marrube blanc, marrubium vulgare. Le marrube noir, boallota nigra. L'origan, origanum vulgare. le serpolet, thymus pillum. La mélisse, melissa officinalis. L'hysope, hyssopus officinalis. La sauge, salvia officinalis. La lavande, lavandula vera. Le spic, lavendula spica. Le romarin, rosmarinus officinalis. Dans la famille des crucufères: Le cresson, nassurlium officinale. Dans la famille des antherrhinées: Le beccabunga, veronica becabunga, aussi appelé cresson de chaval. Le bouillon blanc, verbascum thapsus, dit aussi cierge de Notre-Dame, bouillon ailé, queue de loup, grand chandelier, herbe à bonhomme ou molène. La digitale, digitalis purpurea. La véronique, veronica officinalis. Dans la famille des corymbifères: L'armoise, artemisia vulgaris. L'aunée, inula helenium dit aussi ail de cheval ou quinquina indigène. Le tussilage, tussilago farfaara. L''absinthe, absinthium vulgare. Dans la famille des asparagines: Le petit-houx, ruscus aculeatus. Dans la famille des nymphéacées: Le nénuphar blanc, nymphoea alba. Dans la famille des malvacées: La mauve, malva sylvessum ou grand mauve. La guimauve, althoea officinalis. Dans la famille des cannabaceae: les urticées: Le houblon, humulus lupulus (petit loup) La couleuvrée septentrionale ou sabrepareille indigène. La pariétaire, parietarie officinalis, dit aussi perce-muraille, cassepied, espargoule ou gamberoussette. L'ortie blanche, lamium album

La bourrache.PNG

Dans les fumariées: La fumeterre. Dans les violacées: la violette, viola odorata dite herbe de la trinité. Dans les chicoracées: le pissenlit, taraxacum denléonis. La chicorée sauvage, cichorumintybus. Dans les rosacées: Le cynorrondon, rosa canina (rosier des chiens). L'argentine, tentilla anserina (potentille des oies). La quintefeuille, potentilla reptans. Dans les polygonnées: La patience, rumex patienta (oseille sauvage). Dans lescarduacées: La bardane; arctium lappa. Le chardon bénit, centaurea benedicta. Dans lesborraginées: La coussoude, symphytum officinale. La pulmonaire des bois, pulmonaria augustifolia. La bourrache, borrago officnalis.Dans les papavéracées: La chélidoine, chelidonium majus. Lecoquelicot, papaver rhoeas. Dans les berberidées: L'épine vinette, berberis vulgaris. Dans leshypéricinées: Le millepertuis, hypericum perforatum. Dans les gencianées: Le menyanthe, menynethes trifolialia ou trèfle d'eau. Dans les verbenacées: La verveine, verbera officinalis. Dans les colchicacées: Lecolchique, colchicum autumnale. Dans les ombellifères: Le chardon rouland, erynghyum campestra ou panicaut champêtre. laciguë, conium maculatum. L'ache, apium graveolens (celeri sauvage). Dans les conifères: Le genévrier, juniperus communis. Dans les euphorbiacées: La mécuriale, mercurialis annua. Dans les caprifoliacées: l'hyèble, sanbucus ebulus ou petit sureau. Dans les plantaginées: Leplantain, plantago major. Dans les crassulées: La joubarde: sempervivus tectorium. Dans les fougères: La scolopendre, scolopendriumofficinarum. Lafougères, aspidium mas, etc....

Le gibier

La perdrix grise..PNG

Le gibier est abondant à Marçon (1850), et cela s'explique par la quantité de vignes qui jusque vers la Toussaint, l'abritent contre le plomb du chasseur, la perdrix grise, surtout le lièvre sont deux espèces qui se rencontrent le plus.


Les poissons

Le Loir, fournit d'excellent poisson. Le Gardon, le brochet, et surtout le bardeau y abondent. On y pêche aussi des carpes, et la truite est fournie par la dêmée qui contient, ainsi que les fossés qu'elle alimente une grande quantité d'écrevisses. [77]

Les insectes

Les cantharides ne sont pas rares dans la commune en raison des frênes qui servent de pâture et d'abri.

Je n'ai [78]pas été témoin d'accidents provenant de la piqure d'animaux venimeux. Néanmoins, j'ai appris du'un homme et une femme avaient été piqués, l'un à la jambe, l'autre au bras, il y a un certain nombre d'années, par une vipère (coluber berus), et que leur était en danger.

Industries

  • Manutention et commerce des vins.
  • Confection de quelques pièces de toile, Façon de Château-du-Loir 72.
  • Extraction de tuffeau des carrières de Montbarry et de La Grue, etc.
  • Commerce des Pommes au 20°siècle, 2 laiteries,
  • En 1855, à Marçon, la filature Chesneau-Marquet, fonctionnera jusqu'au début du siècle; cette usine dite de Crouzilles, constituée d'un barrage doté une roue à Aube et d'une turbine, met en mouvement 2600 broches et produit 10 tonnes de coton par an. En 1935 elle sera reprise par Louis Rustin, qui décentralise sa fabrique de caoutchouc, toujours en activité actuellement(2016).

Routes et chemins

La commune est traversé du Nord-Nord-Est à l'Ouest par la route départementale numéro 4, de La Chartre(sur-le-Loir72) à Château-du-Loir, laquelle suit une ligne presque parallèle au cours du Loir, à peu de distance de celui-ci et passe dans le Bourg. Chemins assez passablement entretenus.

Établissements particuliers

Résidence d'un notaire, d'un expert et d'un Officier de Santé.


Cet officier de Santé, Henri GOUSSON, Maire de la commune de MARÇON, en 1852, remerciait Almire Lemeunier, instituteur, et Louis Tabourdeau, maire par intérim en 1850, pour leur aides apportée dans la rédaction de son travail de recherche.[79]

I-La superficie de la commune de Marçon est, d'aprés le cadastre 3244 hectares 50ares 12 centiares (en 1850),son étendue imposable est de 3116 hectares 50 ares 12 centiares. La superficie imposable du département de La Sarthe étant de 620,592 hectares [80], elle en représente la cent quatre-vingt-dix-huitième partie. En 1848,1849 et 1850, l'impôt des contributions foncière, personnel; mobilière et portes et fenêtres de la commune ayant été en moyenne de 16,500 francs en principal, et n'ayant varié que de 26 à 30,000francs en principal et centimes additionnels; [81] celui de l'arrondissement, pour ces trois années ayant été, en moyenne de 413,000 francs en principal, et celui du département de 2,860 francs; Marçon a payé, par rapport à l'arrondissement, environ la cent quatre-vingt-troisième partie de l'impôt. En 1846, la commune la population de la commune était de: 1875 habitants, dont 906 hommes et 969 femmes.La superficie imposable de la commune était de 3116hectares 95 ares 12 centiares et celle non-imposables était de 129 hectares 07 ares 78 centiares.

Statistique en 1846..jpg


Habitations remarquables

Henri Gousson, estimait en générale, les habitations du bourg, construites en tuffeau extrait des carrières de Marçon et de Poncé(sur-Loir), ont une certaine apparence; et celles et celle qui bordent la place, la plupart, d'abord sans étages, ont subit une heureuse transformation. Les habitations les plus remarquables sont: 1/Le château de Poillé, situé à l'Est, et presque dans le bourg, auquel il est lié par son avenue qui aboutit à la rue principale.Allée de platanes de Poillé.PNG

Château de Poillé.PNG

Ce château est la propriété de la famille de Malherbe, depuis 1444. 2/Sur le coteau qui domine la vallée de la Demée, et sur la rive droite de cette rivière, Thuré, appartenant à mademoiselle Pitard. cette maison, située à un kilomètre du bourg, et plus belle par sa situation que par son intérieur, a été transformée en ferme.

3/Loiray: à deux kilomètres du bourg, maison moderne,(1850), construite à mi-côte et offrant tous les agréments par ces bois percés, ses jardins et ses prés. Elle st la propriété et la demeure de M. Rottier-Pitard (toujours en 1850). 4/Les Roches: Construction plus antique que la précédente, bâtie sur le sommet du même coteau, ancien fief, appartenant à M. Louis de Courcival (1850), du chef de son épouse mademoiselle de Montulé. 5/La Marcellière, à quatre kilomètres du bourg, vieux château, situé sur la même ligne, mais à mi-côte. Sa construction parait dater du XVI° siècles [82]; ses croisées sont à croix et à barres horizontales en pierre. Il est flanqué à droite d'une tour carrée. Le mur d'enceinte qui bord le chemin tombe en ruines, ainsi que le château lui-même, [83]devenu, depuis de longues années, la demeure du fermier. Il fut bâti,[84] au commencement du règne d'Henri IV, par le chevalier de berziau. ce seigneur obtint la faveur de prendre dans la forêt de Bersay (Bercé) tous le bois nécessaire à cette construction avec quatre sols de haute paye pour les charrois. [85] Une plaque en marbre, incrusté dans le marbre, enlevée ou détruite de puis peu[86] portait une inscription dont le sens était: J'ai fait bâtir ce château pour m'y reposer de mes longs travaux.

Cour d'entrée de La Marcellière..PNG

6/ Sur la route de La Chartre, [87]de La Chartre(sur-le-Loir)à un kilomètre de cette ville, et à cinq kilomètres de Marçon, au lieu du Petit-moulin, on remarque une habitation . Cette maison, bâtie sur la rive gauche du Loir, est la propriété de M.Chesneau-Diot, filateur de coton, qui a établi là une usine où il emploie cinquante à soixante ouvriers, tant hommes, femmes et enfants. (Ce lieu est devenu la propriété de la famille Rustin - https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Rustin)

7/ Presque vis à vis, mais un peu plus près de La Chartre(sur-le-Loir), est la maison de Bois-Huneau. Cette habitation construite en style italien, était la propriété de M. Chevalier, Juge de Paix du Canton.

La cantine scolaire de Marçon

MARCA,[88] Un plan Le Corbusier pour les enfants[89][90]

Pendant quatre ans, en période scolaire, le gamin que j'étais mangeait tous les jours dans une cantine en ne sachant que bien plus tard qu'elle était signée Le CORBUSIER

Dans le lotissement, derrière l'école primaire de Marçon, se trouve la seule architecture sarthoise de Le Corbusier. de son vrai nom Charles Édouard Jeanneret, l'architecte urbaniste, qui était aussi peintre, voit le jour à La Chaux-de-Fonds (Suisse) en 1887. C'est à 18 ans qu'il dessine une première maison, dans sa ville natale. La fréquentation des ateliers d'A. Perret, de T. Garnier et de Behrens, puis son installation à Paris l'amènent progressivement à se forger une théorie de l'architecture.

C'est dans les années 1950 que l'auteur de la Cité Joyeuse, de Marseille est contacté pour le futur projet de la cantine de Marçon. On connait Armand de Malherbe, alors Maire de la Commune (et qui vient de passer le relais C. Cochonneau[91], pour sa défense des valeurs traditionnelles. Cela ne l'empêche pas d'avoir des pensées modernistes quand l'occasion se présente.

"MARÇON, avait besoin d'une cantine. A l'époque, j'étais ami avec Claudius Petit, ministre de la Construction qui a fait beaucoup travailler Le Corbusier et qui "évangélisait" pour l'architecture nouvelle. J'ai aussi fait la connaissance d'André Wogensky, le proche collaborateur de Le Corbusier. Je lui ai demandé si le maître accepterait de dessiner les plans d'un bâtiment pour une petite commune.

Le Corbusier, baptise l'étude MARCA[92], à laquelle participe André Wogensky; les plans sont dessinés en 1957. Les deux architectes se partagent aussi la création du mobilier: à Le Corbusier les porte-manteaux et la cuisine, à son collaborateur les tables. Le ministre Claudius Petit, peut enfin inaugurer le réfectoire en février 1962; mais la cantine est ouverte aux écoliers dès 1960.[93]

'En 1926, Le Corbusier avait publier un ouvrage intitulé "Les 5 points d'une architecture nouvelle", dont il appliquait la syntaxe notamment sur La villa Savoye[94] à Poissy[95], en 1929. Bien que ses théories aient évolué dans les années 1950, il semble cependant s'être souvenu de ces "5 points" pour l'élaboration de "MARCA": 1/ les pilotis, élevant la masse au-dessus du sol, 2/le plan libre, obtenu grâce à la séparation des colonnes porteuses des murs subdivisant l'espace, 3/la façade libre, corollaire du plan libre sur le le plan vertical, 4/la fenêtre en longueur, et enfin 5/le toit terrasse devant restituer la surface du terrain recouvert par la maison. Si aujourd'hui (en 2002) les avis devant cette architecture de béton et de brique rouge restent partagés, les enfants eux semblent aimer franchir chaque jour la rampe pour aller se restaurer. Patrice Guérin[96].

La Cantine Le Corbusier, n'abrite plus les enfants pendant leurs repas. Le bâtiments est devenu un lieu d'exposition.

72183 Marçon- La Cantine Le Corbusier- La Gazette de Marçon 2002..jpg 72183 Marçon-La cantine Le Corbusier-La Gazette de Marçon 2002.jpg

Consommation annuelle de viande dans la commune de Marçon, et environs.

Consommation de viande..jpg

La quantité d'animaux cités ci-dessous, est le résultats des déclarations des Bouchers de Marçon; car ceux-ci vendent davantages dans les communes voisines. Bœufs;4 bœufs d'une consommation net de 640 kilogrammes. Vaches: 14 vaches d'une consommation net de 2000 kilogrammes. Veaux: 140 veaux d'une consommation net de 1900 kilogrammes. Moutons: 50 moutons d'une consommation net de 700 kilogrammes. Brebis: 50 brebis d'une consommation net de 700 kilogrammes. Porcs: 100 porcs d'une consommation net de 6500 kilogrammes. Chèvres et chevreaux: 400 chèvres et chevreaux d'une consommation de 1200 kilogrammes.


Eaux potables

Aucune analyse des eaux potables de Marçon, n'a été faite jusqu'ici; mais il est probable qu'elles contiennent des sels de chaux. La couche profonde qu'il faut traverser dans le forage des puits, explique la présence de ces sels. Les affections de l'estomac (gastrite, gastralgie), n'étant pas très fréquentes, serait-ce à ces eaux séléniteuses [97]qu'il faudrait attribuer la carie des incisives supérieures, chez un grand nombre d'individus ?


Vie quotidienne

Tenues vestimentaires

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Les hommes portent, les jours de travail, la blouse de coton, et ils ont, pour la plupart, substitué le bonnet de coton et la casquette au chapeau. Sans luxe, mais proprement mis, les dimanches ordinaires, ils ressemblent à des citadins, les jours de fêtes, et ne figurent point aux noces et aux cérémonies de famille, sans être revêtus de la redingote de drap, du brillant gilet et du pantalon fin. Il est peu d'hommes qui, n'ayant pas dépassé 40 ans, ne soient pourvus de ce costume complet. Tous ont remplacé les souliers ferrées par les bottes. Sous ce rapport, ils ont devancé les habitants de l'Ouest de notre département, qui n'ont pas renoncé, dans leurs cérémonies, à la veste et aux gros souliers.

Femme de Marçon..jpg

les femmes de la campagne portent le grand bonnet, les jours de travail; et, le dimanche, une coiffure de même sorte, mais plus ornée. Leurs robes sont sans faste, mais propres, et elles font moins usages de bijoux que dans d'autres régions du département. Cependant, plusieurs portent au cou une simple croix d'or surmontée d'un cœur, et attachée à un velours. Lorsqu'elles vont aux champs, elles sont couvertes d'un manteaux en toile, ressemblant assez à un peignoir, mais moins large, afin de n'être pas gênées en tournant leur fuseau; elles donnent à ce manteau le nom d'abriau.[98] Elles appelent coiffe ou toque, une coiffure en molleton, imitant assez bien la tête du burnous, à cela près que le fond en est moins pointu, les deux côtés couvrent les épaules et le derrière se termine en pointe et retombe au milieu du dos. Elles mettent cette coiffe sur leur bonnet, et ne la portent que par mauvais temps avant 1840).

En été, elles abandonnent ce costume fort peu gracieux, et recouvrent leur tête d'un chapeau de paille plus évasé que celui de nos dames, et qui n'en diffère que par l'absence de fond: elles donnent le nom de casquette à cette espèce de chapeau.

Travail et campagne

Gravure du XIX° siècle.PNG

L'habitant de Marçon est laborieux. Nos vignerons armés d'un pic, sont, au lever du jour dans la vigne, et la nuit les y trouve encore. C'est qu'ils savent que le travail est la source de l'aisance, et cette aisance qu'ils recherchent, beaucoup la trouve dans la facilité qu'ils ont d'acquérir de petites parcelles de terre. Cette grande division de la propriété, en permettant à chacun d'employer fructueusement les quelques écus gagnés par son labeur, est un puissant stimulant; et l'acquisition de quelques ars de vigne, fait sur l'habitant de nos campagnes, l'effet que le placement des premiers fonds à la caisse d'épargne produit sur l'ouvrier laborieux et le domestique économe, c'est-à-dire le désir de travailler encore et d'épargner toujours, pour augmenter la mise.

Souvent les meilleurs ont leur mauvais côté, et voici le revers de la médaille: c'est que quelques-uns, comptant trop sur l'avenir et manquant de prudence, achètent, à terme, au-delà de leurs ressources, et cette humi sacra fames,(http://www.locutio.net/modules/Encyclopedia/copyright.php) en leur créant des dettes, les condamnent à vivre longtemps, et quelques fois perpétuellement dans la gène, au milieu de leur biens.

Hélas!... disons-le bien haut: cette population laborieusement rangée des campagnes n'a jamais été prise en grande considération par nos gouvernants. Les utopistes de Luxembourg, [99], dans leurs élucubrations socialistes, n'ont pas songé qu'elle existait. Quittez un instant vos moelleux fauteuils, venez dans nos campagnes, et dites-nous, ô grands faiseurs de systèmes humanitaires, quel est celui qui doit exciter le plus de sollicitude, du campagnard laborieux et sobre qui s'expose à toutes les intempéries, qui subit toutes les privations, pour laisser à ses enfants un peu de pain qu'il arrose de ses sueurs; qui gagne un franc chaque jours; qui vit, lui et sa famille, avec cette faible somme, sur laquelle plusieurs trouvent le moyen d'économiser encore quelques centimes; ou de l'ouvrier des villes, digne d'intérêt aussi sans doute, mais à qui, de par la loi,[100] (www.benedicte-reynaud.com/texte/Reynaud_Geneses-2011.pdf) vous imposez quatorze heures de repos sur vingt-quatre, et un salaire triple de celui du paysan; salaire qu'il dissipe, le dimanche et le lundi, dans des excès fâcheux pour la morale et désastreux pour sa santé!... Une population laborieuse ne peut-être une population dangereuse; et, si à Marçon, comme beaucoup d'autres lieux, en temps de tourmente révolutionnaire, les esprits se laissent facilement abuser par les rêves décevants de quelques hommes inquiets, turbulents ou envieux, adversaire-nés[101] de toute autorité, bientôt la réflexion vient démontrer au plus grand nombre qu'on ne bâtit pas solidement en l'air, qu'une société ne peut marcher à l'aventure; et que ceux qui ont voulu se faire de la crédulité de nos campagnes un marchepied pour s'élever, ont eu tort de compter sur des hommes honnêtes, trop amis de la liberté, pour adorer comme telle l'idole débraillée, tournant le dos à l'ordre, qu'on présent à leurs hommages.[102]

L'histoire des mœurs et des habitudes

La veillée de Léon Lhermitte 1833.PNG

Versons à pleine mains, le progrès et l'instruction morale sur ces populations; mais en le éclairants, gardons-nous de corrompre ces excellentes natures: mieux vaudrait cent fois les laisser à leurs sentiments instinctifs.[103]

En général, on est, à Marçon, poli sans servilité; et les enfants apprennent, de bonne heure, de leurs parents la civilité qui a été enseigné à ceux-ci. Les étrangers sont frappés de la politesse des enfants qui ne passent point auprès d'eux sans les saluer. Économes, mais obligeants, nos habitants ne savent pas refuser un service. J'ai été souvent touché de ce fait que dans les maladies, on réclame presque jamais les secours d'une garde-malade salariée, et que les parents, les voisins, les amis remplissent cet office avec le plus louable empressement.[104] Mœurs et habitude doit-être exempte de flatterie; et, à Dieu ne plaise que mes paroles[105] tournent au paradoxe ou à l'hyperbole; mais je le demande: y a-t-il dans le département une commune de cette importance,[106] qui puisse se présenter presque indemne de toute condamnation infamante, depuis plus d'un demi siècle? Eh!bien, Marçon, depuis soixante ans, n'a eu qu'une seule condamnation en cour d'assises. Quelques peines correctionnelles, peu grave, et en petit nombre, sont les seuls que l'on puisse enregistrer; et jamais personne ici n'a été soumis à la surveillance de la police.
Disons encore, à l'honneur de cette population, que depuis 37 ans, sur 1321 naissances, il n'y eu que 40 enfants naturels, c'est à dire un trente troisième.

Je ne remplirais pas ma tâche, si je ne parlais, ne serait-ce qu'en passant, des sentiments religieux des habitants. Eh bien, il faut le dire, parce que cela est vrai: il y a, ici,peu, très peu d'habitudes religieuses: il n'y a, à vrai dire, ni amour, ni dédain; mais la plus grande indifférence en matière de religion.
Je ne puis que constater ce fait. Si les préjugés et les superstitions trouvent encore ici quelques adeptes, le nombre de ceux-ci vont diminuant; et le temps est bientôt passé où les paysans croyaient aux sorciers, et égayaient leurs veillées en effrayant leurs enfants, avec les contes de leurs grand-mères.

Les assemblées

J'ai dit que les caves étaient nombreuses: elles sont en outre, très vastes; et elles servent en hiver, de lieu de réunion pour les veillées. On donne à ces réunions nocturnes le nom de Veillon[107]; et prêter sa cave pour cette usage, s'appelle donner le veillon. Et de même que, dans les villes, on est du cercle de l'union, du commerce,etc, on est, à Marçon, du Veillon de La Lucerie, des Roches, du Bourg, etc.

Donc, tous les soirs, à partir de la mi-novembre jusque vers carnaval, quand la nuit est venue, que le souper est fini, que les petits enfants sont couchés et les bestiaux pansés,[108] on se rend au Veillon. les femmes et les filles y portent leur aiguille, leur tricot ou leur quenouille; et celles qui cousent ou tricotent se rangent en cercle, assises sur la paille, autour d'un chandelier d'un mètre de hauteur, fiché en terre, et qui s'appelle le Pot. Au second plan, sont rangées les fileuses, ayant pour sièges des madriers ou des planches; et pêle-mêle sont les frères, les maris et les voisins. Ces veillées se prolongent souvent fort avant la nuit. Point n'est besoin de dire que le caquetage ne reste pas à la porte, et que les nouvelles du village trouvent là plus d'écho.

Cet usage est très ancien, et ce n'est que depuis quelques années seulement qu'on a renoncé à l'habitude de donner, à la fin de la saison, un repas qu'on appelait le repas de qui file, et auquel prenait part tous les habitués du Veillon. Il n'y a point à Marçon, d'idiome[109] particulier et le langage y est assez correct. Cependant la consonne s est placée à tort et à travers, devant les voyelles initiales. Ainsi, on prononce j'ai zeu pour j'ai eu, il a z'eu, ils ont z'eu, pour il a eu et lis ont eu. On supprime cette consonne dans le mot moins et beaucoup disent: moin un quart,moinliard, (https://books.google.fr/books?id=hcZjAAAAcAAJ) etc. À l'article le, la,les on substitue l'adjectif démonstratif ce,cet,cette. Ainsi au lieu de dire: ma vache est dans le pré, je l'ai vu sur la place, dans la rue, etc; on dit ce pré, cette place, cette rue. L'é fermé final se prononce, dans quelques régions de la campagne, comme ais, et presque tous disent voyâge pour voyage. Le mot train est souvent employé et signifie enfants; ainsi on dit: il ya deux trains, ces trains là me font beaucoup d'embarras, etc.

L'accent Manceau se fait peu remarquer, et celui du pays approche beaucoup plus de l'accent bref saccadé de la Touraine, que de la prononciation lourde et traînante d'une grande partie du Maine.

La médecine à Marçon

Dans l'année 1808, la dysentrie(http://www.larousse.fr/encyclop) fit un grand nombre de victimes dans la commune. M. Bodin de la Pichonnerie, médecin à La Chartre(sur-le-Loir),y traita beaucoup de malades. Cet honorable confrère, dont les années n'ont point altéré la mémoire, m'a donné quelques détails sur cette épidémie. Il fit consister[110] le traitement en boissons albumineuses légèrement opiacées (six blancs d'œufs par litres d'eau, avec addition de 6 à 8 gouttes de laudanum de sydhenam, ou 10 à 12 grammes de sirop diacode.) Ce traitement qui semblera rationel à tous les médecins, fut efficace entre les mains du praticien de La Chartre(sur-le-Loir.)
Il prescrivit aussi des lavements laudanisés, et, quand les coliques persistaient, il les apaisait à l'aide de frictions, avec la teinture de Cantharides, sur l'abdomen, de manière à produire la rubéfaction de la peau[111].

Je me rappelle à ce sujet, me dit ce confrère, un épisode terrible de cette épidémie.<<Au hameau de La Poissonnerie, dont une partie appartient à la commune de Marçon, et l'autre à celle de Beaumont-la Chartre, [112]demeurait une femme atteinte, ainsi que sa domestique, de la maladie régnante. La pauvre fille, trop malade pour donner des soins à sa maîtresse, fut impitoyablement chassée par elle. Les parents étaient loin, et la nuit approchait. À peine la malheureuse avait-elle pris le chemin de la maison paternelle, qu'elle fut forcée, par ses souffrances, de s'arrêter. Elle se coucha sur la paille de la cour. Le matin, elle fut trouvée morte ... Deux jours après, la maîtresse, à qui j'avais prescrit des frictions avec la teinture de cantharides[113] s'en étant trouvée bien, s'imagina qu'un médicament qui, employé à l'extérieur, produisait un effet si bienfaisant, devait en produire un bien efficace, s'il était administré intérieurement. Elle en avala: mais en proie à des souffrances atroces, elle ne tarda pas à aller rejoindre la pauvre fille que son inhumanité avait contribué à conduire au tombeau.>>
Le nombre des décès, cette année, s'éleva à 88. L'épidémie fit périr un grand nombre de jeunes sujets.
En 1813, Marçon à compté 89 décès; c'est-à-dire 3/5ème de plus que la moyenne. Une épidémie d'angine fréquemment gangréneuse ravagea le pays. Je tiens de l'honorable confrère que j'ai déjà cité, que cette affection se montra d'autant plus meurtrière qu'elle fut contagieuse. Je laisse ici parler M. Bodin.
<<J'ai vu le premier malade de votre commune, me dit-il. Il était allé à Couture (3 lieues),[114] visiter son frère, atteint d'angine.Il revint malade. Appelé auprès de lui, quelques heures après son arrivée à Marçon, j'explorai le pharynx; et m'approchant très près de sa bouche, afin de pratiquer la ponction des amygdales, je respirai longtemps son haleine empoisonnée. Deux après, j'étais atteint du même mal que je communiquai à toute ma famille. Plusieurs de nous coururent les plus grands dangers. Frappé de la promptitude avec laquelle j'avais été atteint, j'étudiai cette affection sous le rapport de la contagion et mes doutes se changèrent bientôt en certitude.>> Cette épidémie, ajoute m. Bodin, fit de grands ravages sans distinction d'âge ni de sexe.
Cependant les recherches que j'ai faites sur les registres de l'état civil m'ont appris qu'en cette même année 1813, sur 89 décès, il y eut 31 avant l'âge de 40 ans.
En 1821, la fièvre typhoïde s'abattit sur Marçon. Cette épidémie fit moins de mal dans la campagne que dans le bourg. Elle fut importée par le jeune Hubert de la Patrière, que sa mère ala chercher malade au collège de Villedieu (41). Cette dame fut atteinte pendant la convalescence de son fils, à qui elle donnait ses soins; et bientôt le bourg compta un grand nombre de malades et victimes. Les décès de cette année furent de 61.
L'année 1822 ne vit pas finir cette épidémie. La dothinenterie(https://books.google.fr/books?id=dgIUAAAAQAAJ) était ralentie, mais non éteinte; et en 1823, elle se réveilla plus ardente, non moins meurtrière. Les décès de cette années furent de 56; et, comme en 1821, elle fit succomber beaucoup de sujet jeunes. Pendant ces trois années, la moitié a peu-près des décédés n'avait pas atteint quarante ans. On sait que la dothinenterie frappe beaucoup plus de sujets au-dessous qu'au-dessus de cet âge. Enfin les craintes qu'on avait conçues sur l'endémie [115]de ce fléau, disparurent.

Gravure.PNG La dysenterie reparut en 1834. Elle fut beaucoup moins meurtrière que celle de 1808, et le nombre des décès ne dépassa que de 10 le chiffre de la moyenne.
Depuis bientôt cinq années que je réside à Marçon,[116] nulle épidémie ne s'y est montré. Vers la fin de 1847, j'ai craint pour cette commune. La fièvre typhoïde ravageait Chahaignes qui, comme on le sait, n'est séparé de Marçon que par le Loir. Sur la rive gauche de cette rivière, au lieu de la Basse-pointe, dont la maison appartient au territoire de Marçon, et la grange à celui de Chahaignes, était couché un jeune domestique atteint de l'épidémie. Appelé dans les premiers jours, je compris que le malade ne pouvait pas recevoir des soins dans une grange, et j'engageai les maîtres, dont telle était d'ailleurs la volonté, à le faire transporter chez son père, au lieu de La Boulairie, limite Sud de la commune, à 4 kilomètres du bourg de Marçon, et à 8 du foyer de l'épidémie. Ce jeune homme guérit; mais sa mère et son frère, atteint pendant sa convalescence succombèrent.
Il y a peu d'enfants non vaccinés dans la commune. En général, le préjugé contre le précieux prophylactique [117]de la variole s'efface de plus enplus; et les sollicitations du médecin auprès des parents ne sont bientôt plus nécessaires.
En mai 1849, l'administration supérieur ordonna la formation d'un conseil d'hygiène publique. Ce conseil, composé de neuf membres, et dont j'ai l'honneur d'être le secrétaire, adopta les mesures suivantes, en prévision du Choléra qui affligeait Paris et une partie de la France:1° Visite des écoles et invitation aux chefs de ces établissements de renouveler fréquemment l'air des classes; 2° Visite des maisons où couchent un trop grand nombre d'individus, afin qu'il fut avisé aux dangers que présente un trop grand encombrement; 3° Blanchissage à la Chaux dans les maisons où il serait jugé necessaire; 4° Visite des boucheries, et ordre d'enfouir profondément le sang et les divers issues des animaux; 5° Prescription aux bouchers de n'abattre aucun veau au-dessous du poids de 30 kilogrammes. 6° Invitation M. le Maire de ne délivrer aucun certificat aux femmes de Marçon, à l'effet d'aller chercher des nourrissons à Paris, jusqu'à ce que le Choléra ait disparu de cette capital. Marçon possède une maison de charité desservie par deux sœurs de la communauté d'Évron, chargées de faire l'école aux filles.
Il possède aussi un bureau de bienfaisance. Fondée vers la fin du XVII° siècle, ce bureau possède actuellement, par différents dons successifs, un revenu de 926 francs; sur lequel on prélève une somme de 300 francs pour le traitement des sœurs(La conversion des rentes de 5% en 4,5% réduit le revenu du bureau d'1/10;mais un nouveau don de 112 francs de rentes a comblé et au-delà le vide fait par le décret du 14 mars 1852). Le surplus est distribué en secours aux indigents[118] peu nombreux dans cette commune, et aux familles non classées parmi les indigents, mais qui, en cas de maladie, tombent dans un état voisin de la misère, et manquent de ressources pour se procurer les choses nécessaires, lorsque leur position les empêchent de se livrer au travail.

Habitations et hygiène

1905-Ferme dans le roc à Marçon 72.jpg

La facilité qu'on a de creuser dans les rocs, pour pratiquer des caves, a augmenté le nombre des habitations insalubres; car, beaucoup de ses caves abritent des ménages, et nul besoin n'est de dire combien ces demeures peuvent nuire à la santé, et développer surtout les dispositions morbides des sujets lymphatiques. Les habitations rurales, en générale à étages peu élevé, sont fort mal aérées. La plupart ne reçoivent l'air et la lumière que par la porte; aussi cet air, qui ne peut-être renouvelé, devient un agent puissant de contagion dans les maladies. J'ai [119]souvent été frappé de la fétidité des exhalaisons dans la demeure des malades. La propreté ne peut annihiler entièrement ce qu'a de dangereux ce foyer de méphitisme. Je voudrais qu'aucune maison ne fût construite sans qu'on obligeât, le propriétaire à pratiquer vis à vis la porte, afin qu'on pût ventiler les pièces d'habitation.[120]

Un autre danger qu'il n'est pas inutile de signaler, c'est la stagnation des fumiers auprès des habitations. ces fumiers, humectés par les pluies, sont aussi un agent d'infection, surtout dans les vallées étroites. Il est douteux pour moi,[121] que l'administration, avec la meilleure volonté, puisse parvenir à empêcher ce mal. On ne peut dire que la propreté est portée à l'excès chez les habitants de cette commune,(1850) mais elle est moins négligée que dans beaucoup d'autres régions du département où j'ai été à même d'établir de nombreuses comparaisons c'est qu'aussi, à Marçon, la misère n'existe guère et l'extrème division de la propreté, en donnant l'aisance à chacun, lui crée d'heureuses habitudes d'ordres et de propreté.

Corvée d'eau..jpg

La taille est, ici,plutôt au-dessus qu'au dessous de la moyenne. (http://www.persee.fr/doc/hes_0 page 522) La constitution physique des habitants varie; mais en général, la température lymphatique prédomine. (http://www.persee.fr/doc/hes_0)Qu'on ne croie pas cependant qu'il existe, à Marçon, un peuple de scrofuleux;(http://www.larousse.fr/dicti)[122] non, car le canton de La Chartre(sur-le-Loir), dont cette commune fait partie, fournit actuellement au service militaire les hommes les plus sain (en 1850); c'est celui enfin où il y a le moins d'exemptions pour infirmités. Je dois répéter [123]cependant que les maladies du système lymphatiques sont celles qui s'y rencontrent le plus. Du reste, point de goitres, mais des chloroses, [124]des névralgies et des affections rhumatismales en assez grand nombre. Sur les bords du Loir, peu peuplé en raison des débordements de cette rivière, on remarque fréquemment des fièvres intermittentes, presque toujours avec le type Tierce[125].(https://books.google.fr/books?id=XoO28govq2QC)J'ai dit que la constitution lymphatique prédominait,il n'est donc pas rare de rencontrer ici des sujets qui sont atteints. La connexion de cette dernière affection avec la phtisie pulmonaire [126]est mise hors de doute par tous les pathologistes. Le vin blanc, pris pur, serait la boisson habituelle de Marçon, mais souvent fatale aux habitants de la campagne; car malgré la défense du médecin, ils en font usage, même dans les phlegmasies [127]les plus intenses. Le cidre est presque dédaigné; et cela est regretable, car il est de bonne qualité; mais, dans les années abondantes de vin, on utilise la plus grande partie des pommes en aliments pour les bestiaux [128]

Le Pain fait avec du froment pur, ou peu mélangé d'orge ou de seigle, est excellent, et sa qualité surpasse celle qu'on appelle deuxième[129] chez les boulangers. Les habitants de la campagne se contentent, à leur repas, de soupe, de quelques légumes, d'un peu de fromage de chèvres ou de fruits. Ils ne font presque jamais usage de viande de boucherie, si ce n'est pour le bouillon, dans leurs maladies; mais ils consomment une assez grande quantité de viande de porc, et au printemps, beaucoup de chevreaux, provenant des nombreuses chèvres du pays.


Des Métiers et des Hommes, Portrait

Souvenirs d'enfance
[130]:

André DROUAULT est né en 1922, à Marçon, au lieu dit la Connillière [131]. Ses grands-parents habitaient à Ruisseau. Pour la Gazette il nous livre ses souvenirs, l'espace d'un entretien

À l'entrée de RUISSEAU, sous la route, coule une source. Je l'ai toujours connue, raconte André Drouault. Lorsque j'étais enfant, il n'y avait pas l'eau dans ces maisons; les gens venaient puiser ici pour leur consommation, leur toilette... Aujourd'hui elle est toujours au même niveau (en 1998). À quelques mètres de la source, le ruisseau grossit; à cet endroit se trouve un lavoir. Quand j'étais jeune, le lavoir était recouvert de tôle d'un côté et de chaume de l'autre, les femmes étaient à genoux lavant leur linge. Les gens de ce hameau ainsi que ceux des CARRIES et de La BOULAIRIE dscendaient en carriole avec leur linge qu'ils lavaient ici. En face du lavoir, les gens venaient faire faire leurs outils chez le maréchal-ferrant, qui s'appelait RIMBAULT. Je ne l'ai pas connu en exercice. Il y avait également un charron, qui s'appelait LETANNEUX.

Les grands-parents d'André tenaient une épicerie-mercerie et une salle de café à Ruisseau. Tandis que ma grand-mère s'occupait de l'épicerie, mon grand-père était tonnelier-cerclier, fabriquait dans son atelier des feuillards[132] et des tonneaux, fûts et barriques, qu'on appelait autrefois dans la région busses, des baquets à vendanges, etc. Pour faire des cercles, le grand-père d'André achetait des parcelles de taillis. Le bois vert du chataignier, uniquement, fraîchement abattu, était ensuite fendu en trois. Puis le cerclier évidait l'intérieur, gardant l'écorce, et faisait des pelotes de cercles de la dimension d'une barrique, liées provisoirement. Enfin, les cercles, dits de roulement, se mettaient par dessus les cercles en feuillard, pou protéger le tonneau. Mon grand-père faisait le courtage pour les marchands de vin. Chaque famille possédait une vigne et des caves. Il achetait donc du vin en barrique par lot pour des marchands ou des distilleries de Saint-Calais et du Mans. Les expéditions se faisaient à la gare de La Chartre[133] ou passait le Tramway de la Sarthe.

Le sanitaire, le confort à cette époque était encore rudimentaires. Peu d'électricité, les gens se chauffaient grâce au bois. Certaines fermes avaient des cuisinières. Quant à la toilette, on la faisait dans une cuvette en faïence ou en céramique, se souvient André Drouault, et sur une table de toilette en marbre avec un pichet à proximité. Pas de médecin à Marçon. Jusqu'en 1935 environ, il fallait appeler celui de La Chartre(-le-Loir) ou celui de Château-du-Loir. Les médecins avaient une voiture, ce qui était rare à cette époque, avec chauffeur.

L'école, quand j'ai commencé était de venue mixte. On allait à l'école des filles, dans une classe où il y avait trois division, puis j'ai continué dans l'école des garçons. Quand on rentrait de l'école, on faisait nos devoirs puis on jouait. Vers dix-onze ans, nos parents commençaient à nous envoyer garder les vaches dans les prés. Il y avait peu de tourisme autrefois car le plan d'eau n'existait pas. Les seuls touriste était surtout les gens qui avait de la famille à MARÇON. Certains arrivaient par le train à la gare de MARÇON-VOUVRAY. C'était l'époque où la vie était dure mais on prenait le temps de vivre. Deux fois par an étaient organisés des assemblées, fêtes, car les gens, qui venaient également our danser, n'avaient pas tellement de distractions. Patrice Guérin[134] 1998.


Marçon ville d'eau et de pêche

[135].

Marçon: du haut de ses coteaux, on aperçoit ses eaux...de la Dême au lac des Varennes[136], les lieux sont poissonneux. Le pêcheur ne s'y est pas trompé quand il arpente les rives et les rivages d'une nature fragile qu'il ne cesse de respecter. Pour sa deuxième édition, la Gazette se jette à l'eau et vous emmène découverte des fonds marçonnais, à la rencontre des plus beaux carnassiers, guidée par les mots des fidèles passionnés de Société de pêche. Extrait du journal de vie de Monsieur Abel Gentil[137]:

Les Marçonnais en cours d'année 1966 sont venus au nombre de quatre me chercher pour fonder une association, ayant déjà fait mes preuves sur Beaumont(-La Chartre). Venant d'arriver à Marçon, je ne connaissais pas tout le monde comme à Beaumont. Je fus surpris car dans la partie demandée, je n'y connaissais rien. C'était pour créer l'association des riverains de La Dême. Moi, je n'avais jamais trempé un hameçon dans l'eau! Je répondais qu'il fallait qu'ils s'adressent à une autre porte; mais ils s'étaient déjà adressés à d'autres portes qui n'étaient pas très chaude d'entreprendre ça. J'ai accepté sous réserve car ce n'étaient pas un petit boulot. Si le lit de la rivière appartient à l'état, les rives appartiennent aux propriétaire riverains. J'était moi-même riverain, c'est pourquoi ils sont venus me proposer cette responsabilité. Il y avait une bonne douzaine de riverains propriétaires. L'association privée s'est peu à peu mise en place. Mr Dugué, très compétent en la matière, est venu avec moi rendre visite à tous les propriétaire. Je fus un peu surpris par les réactions: seul trois refusèrent. La petite enquête avait quand même pris deux mois car il fallait faire des fois plusieurs tours pour avoir une réponse fixe. Une fois rassemblées les signatures, nous étions aptes à fonder cette association, avec l'appui de Monsieur le Maire. J'avoue qu'à quarante ans, j'ai appris bien des choses sur la pêche sans toutefois aller à la pêche. La création de l'association fut acceptée.Sans l'aide des copains cela n'aurait pas marché. Il fallait se défier car la Fédération départementale des pêcheurs de la Sarthe voulait prendre des directives. Mais tous les membres de notre association souhaitaient rester en priver. Il fallait donc se débrouiller seuls mais la Fédération avait un œil sur nous, car le lit de la rivière était sous leur surveillance comme il l'est encore aujourd'hui[138]. J'ai fait un bail de trente ans comme Président. En 1995, j'ai laissé ma place. Pendant trente ans, beaucoup de salive[139] fut dépensée surtout avec la pollution que nous avons subie avec la champignonnière. La pêche fut interdite pendant un an pour le repeuplement. La commune de Marçon étant propriétaire du lac des Varennes, elle nous suggéra de gérer la pêche sur le plan d'eau. Nous avons accepté. Depuis cela continue.

L'Association viticole

[140]:

André FRESNEAU, vient de tirer sa révérence à l'une des activités qu'il chérit les plus, celle qui intéresse toute sa vie. Il vient de passer les commandes de l'Association Viticole[141], qu'il présidait depuis 1981, à Joêl Gigou, autre figure du vignoble. Pépiniériste de formation, vigneron émérite, André pourrait parler des heures de son aventure associative. En 1981,, j'ai succédé à Monsieur Jacques DEFAIX[142], qui avait été président de l'association viticole pendant vingt cinq ans.

Lorsqu'il décline les souvenirs, il ne peut que faire un bilan positif de cet engagement associatif pour l'ensemble de tout le vignoble sarthois. Tous les vignerons recensés en AOC et en vin de pays peuvent en faire partie. Moyennant une cotisation, ils ont droit à tous les services que leur propose l'association: les analyses au laboratoire de Château-du-Loir, les conseils, sur le terrain, des spécialistes de l'INAO[143] et de la chambre d'agriculture de la Touraine[144] Pour André, l'évolution du travail de la vigne découle en partie de cette démarche et les contacts avec l'INAO de Tours ont été très favorables au développement de l'appellation.

Deux décennies aux commandes de ce beau navire associatif ont permis à André de jouer les ambassadeurs des vins de Loir auprès des principales instances viticoles de Tours[145], Angers[146] et parfois même Nantes[147]. Au retour de ces pérégrinations, il fallait rapporter la bonne parole et redonner l'information aux adhérents. Qui mieux qu'André pourrait jeter un regard lucide sur l'avenir du vignoble ! Les viticulteurs se sont de plus en plus spécialisés; à l'avenir, la vente des vins en vrac deviendra de moins en moins importante. Des cuvées spéciales pourraient voir le jour, notamment pour l'assemblage des cépages rouges, fait remarquer le spécialiste. La précipitation n'est pas de mise. Ici, le temps doit être laissé aux choses de la nature. Une nature que le semeur de ceps connait bien, dans ce vignoble à dimension humaine, où chaque pouce de terrain est soigneusement gardé pour protéger la zone d'appellation contrôlée, et la destiner, en priorité, aux jeunes qui souhaitent s'installer. Michel Freyssinet[148].


Le dernier Maréchal

[149]

2007: Il est encore en pleine possession de ses moyens mais l'âge administratif, est là et Paul ROY vient de faire valoir ses droits à une juste et méritée retraite. Marçon perd du même coup son maréchal-forgeron-serrurier-soudeur-réparateur en tous genres. Un artisan précieux s'il en est dans une communauté rurale où les besoins sont multiples. Les Marçonnais n'entendront plus résonner l'enclume sous le martèlement rythmé comme la musique d'un carillon. Les grandes portes de la forge resteront closes. Une page de l'Histoire de la Commune sera tournée. Un peu de vie s'en sera allé.

Soixante quatre années se seront écoulées depuis d'André NIATEL avait monté sa forge à l'entrée de MARÇON. Paul ROY, le tourangeau originaire de Semblançay[150], devait en assurer la continuité lorsque André Niatel choisit de faire retraite. C'était en 1972. Aujourd'hui, la forge n'attire plus les vocations et l'artisanat ne paie plus. Et c'est bien dommage. Il n'était pourtant pas disposé à battre le fer Paul Roy lorsque, tout gamin, il s'en allait regarder le père VERNÈS actionner le soufflet de sa forge à deux pas de la maison paternelle. J'allais le voir travailler mais à vrai dire, c'est le bois qui m'intéressait. J'aimais bien ce matériau. Pendant la guerre le "petit Paul" avait eu l'occasion de découvrir la menuiserie lorsqu'un artisan s'était installé dans la bourgade et qu'il lui avait laissé le loisir de bricoler avec des chutes de bois. Mais curieusement un jour je me suis trouvé avec un morceau de fer, j'aurais pu souder... C'est sans doute la soudure qui a conduit Paul a la forge. Il entre comme apprenti chez le père JAHAN, à Monnaie[151] puis, il se retrouve chez Gaston TABAREAU, à Beaumont-sur-Dême[152]. Il y reste jusqu'en 1956. Un court passage à Chemillé-sur-Dême[153] puis il arrive à Marçon dans la forge d'andré NIATEL, en février 1956. Il en prend possession le 1 janvier 1972. A cette époque, il ferrait 400 chevaux par an.

Paul Roy a connu les différentes étapes de l'évolution industrielle: Tout d'abord l'arrive de la soudure à l'arc. Il n'y avait pas encore d'électrodes enrobées. C'était plus délicat mais magique quand même. Survint le grand bouleversement dans le monde agricole avec l'arrivée des tracteurs: J'ai vu arriver les premiers engins et disparaître les chevaux. Aujourd'hui, j'assiste à la disparition des tracteurs en même temps que les agriculteurs... Les tracteurs "Made in USA" ont transformé l'agriculture: on avait des Farmall, Ferguson ouMassey-Harris. Je me souviens des trois premiers tracteurs arrivés à Marçon. Il y en avait chez Jack CARTEREAU, MARCEL RIMBAULT et MARCEL PERDRIAU... En 1976, il ne ferrait plus que 40 chevaux. Paul Roy s'est adapté, comme il l'a toujours fait, aux évolutions. Sans jamais abandonner son savoir-faire traditionnel de la forge et de la maréchalerie. La poinçonneuse, la cisaille ou l'estampeuse aux allures de pièces de musée continuent toujours à rendre des services éminents. Chez Paul il n'est pas un problème de métallurgie qui n'ait trouvé une solution, je faisais de tout. Depuis les oreilles de marmites jusqu'à la réparation des motobineuses en passant par les pentures et autres machines agricoles les plus diverses. Paul ROY pourrait énumérer à l'infini le nombre de réparations miracles effectuées dans son atelier, véritable caverne d'Ali Baba du système D. Je me souviens qu'un jour un ami restaurateur est venu me trouver parce qu'il avait cassé une pièce actionnant la fermeture de la chambre froide de son établissement. Une pièce essentielle en aluminium, impossible à retrouver. Le modèle ne se faisait plus. On en a fabriqué une autre en ferraille sur l'enclume. La chambre froide a pu fonctionner des années encore. Aujourd'hui, ce forgeron philosophe, passionné par le monde qui l'entoure, curieux dans le bon sens du terme, ne regrette qu'une chose, la brutalité administrative qui le contraint à cesser toute activité : on m'autorise à cultiver deux hectares de terres si je le veux ! C'est bien dommage, j'aurais souhaité terminer en douceur et continuer à rendre quelques services d'autant que personne ne veut reprendre l'affaire...(2007). Les Marçonnais et tous ceux qui mesurent l'importance d'un artisan aussi providentiel, regretterons aussi la fin de la forge. Au revoir et bonne retraite tout de même, ami Paul ! Martin Giovacchini.

72183 Marçon- Chevaux de Labours- image Google.jpg


Francis BLANCHE et Marie Alexandrine Catherine FONTAINE

[154], dite Catherine FONTENEY (son nom de scène).

Certains Marçonnais se souviennent[155] ou ont entendu parler de Francis Blanche et de sa grande-tante Catherine Fonteney, deux artistes français qui ont séjourné dans notre village. Avant de relater l'histoire qui les lie à Marçon faisons tout d'abord un bref un bref rappel de leur carrière[156].

72183 Marçon -Marie Alexandrine Catherine FONTAINE - Photo La Gazette de Marçon 2007..jpgCatherine FONTENEY: Marie Alexandrine Catherine FONTAINE, est née le 23 juin 1879, à Paris XIème[157]. Elle débute sa carrière de comédienne vers 1909, après avoie été élève de Réjane[158], puis de Le Bargy[159] au Conservatoire, qu'elle quitte en 1901. Elle se produit d'abord à l'Odéon, où elle joue les coquettes, et se fait remarquer dans résurrection d'Henri Bataille d'après Tolstoï. Elle passe ensuite au Gymnase,où, pendant cinq ans, elle joue le répertoire contemporain de Bataille, Bernstein, Flers et Caivaillet... Elle se tourne alors vers les rôles de composition qui vont faire son plus grand succès et joue sur diverses scènes des Boulevards. Elle ente à La Comédie française en 1919 où elle débute dans le rôle des Femmes savantes. Elle a le don de la caricature, joue des duègnes de la tradition (Frosine de l'Avare, Mme Argantes de Fausses confidences, Mme Pernelle de Tartuffe, Dame Pluche dans On ne badine pas avec l'amour, mais aussi les prudes, Arsinoé Du Misanthrope) les mères et les dames d'âge mûr. Ses dons d'observation et d'imitation l'entaînent à croquer pour son plaisir des silhouettes pittoresques qu'elle s'amuse à représenter dans ses soirées mondaines, sous forme de petits sketches qui préfigurent en quelque sorte notre café-théatre actuel. Sociétaire de la Comédie française en 1930, elle prend sa retraite en 1945, puis est nommée sociétaire honoraire en 1946. Ajoutons à son palmarès, une soixantaine de films. Pour beaucoup d'entre nous, sa filmographie nous est inconnue, mais certains titres sont plus évocateurs, comme Caroline chérie(1951), J'irai cracher sur vos tombes (1959) et surtout poil de carottes (1932), début du cinéma parlant, film de Julien Duvivier[160], dans lequel lequel elle interprète le rôle de Mme Lepic, mère détestable du jeune rouquin.


Marçon 72183- Francis Blanche- La Gazette de Marçon année 2007.jpg.Francis Jean BLANCHE est né le 21 juillet 1921 à Paris XIe, fils de Louis Jean Blanche, artiste dramatique et de Germaine Anne Françoise Petit[161]. Ses parents divorcent en 1929 et son père se remarie avec Catherine Varley, dite Ketty, de 27 ans sa cadette. Ketty, nièce de Catherine Fonteney, élève le jeune garçon. Francis Blanche, débute en 1936 dans un petit cabaret de Montmartre où il récite des poèmes et des chansons de sa composition. Il jouera dans plus d'une centaine. En 1948, il écrit le scénario et les dialogues de l'assassin est à l'écoute, réalisé par Raoul André[162], film qu'il interprète également. Le cinéma le révèle en 1959 dans le rôle du commandant Schultz auprès de Brigitte Bardot dans Babette s'en va en guerre. Avec Darry Cowl, il tourne une série de films comiques. en 1962, il réalise et interprète Tartarin de Tarascon d'après le roman d'Alphonse Daudet, qui se solde par un échec. L'année suivante, il immortalise les dialogues de Michel Audiard dans Les Tontons flingueurs de Georges Lautner, avec Lino Ventura, Bernard Blier, Jean Lefèvre et Robert Dalban. Il s'intègre parfaitement dans l'univers de Jean-Pierre Mocky avec qui il tourne quelques films dans les années 1960 La grande lessive, entre autre. En 1968, il a l'occasion de démontrer encore une fois son talent au côte de Catherine Deneuve dans Belle de jour sous la direction de Luis Buuel. Il cosigne les dialogues de La grande bouffe (1973). En dehors de son parcours cinématographique, Francis Blanche a d'autres cordes à son arc. En 1946, il anime l'émission radiophonique burlesque Sans rime ni raison. Il compose poèmes et chansons qu'il interprète et déclame dans les cabarets et à la radio. Il est le parolier de 673 chansons, dont certaines, comme Si le roi savait ça, Isabelle interprétée par Édith Piaf ou Débit de lait, débit de l'eau en 1943pour Charles Trenet sont devenues des classiques. Avec Pierre Dac, il anime dans les années 1950 la série radiophonique des Signé Furax (1043 épisodes). Souvenons-nous également du célèbre sketch Sar Rabindranath Duval. Dans les années 1960, il est l'auteur de célèbres canulars téléphoniques. Au théâtre, il interprète Tartuffe de Molière en 1961, puis joue Nérons dans L'étouffe chrétien de Félicien Marceau. Il écrit et interprète Adieu Berthe et Un yaourt pour deux. En 1972, il tourne pour la télé Les Grands Enfants et Au Clair de la Une.

Marçon 72183-École privée de jeune filles en 1905-La Gazette de Marçon année 2007.jpg Leur histoire à MARÇON: En 1938, Catherine Fonteney loue une propriété nommée Les Tilleuls, à La Pattisserie, appartenant à Mr Guy de Malherbe. Cette demeure, initialement composée d'une cuisine au rez-de-chaussée et d'une chambre à l'étage, avait été transformée en école privée(carte postale ci-dessus) en 1905 par l'extension d'un bâtiment construit sur vide sanitaire pour recevoir une grande salle de classe flanquée de trois grandes portes-fenêtres côté cour. Cette école de sœurs ferma ses portes en 1919 et la famille de Malherbe l'utilisa alors comme logement, auquel elle ajouta un étage, traversant la partie haute des trois portes-fenêtres, les scindant en deux ouvertures distinctes.

Catherine Fonteney, pressentant, sans doute, une menace de guerre, y installe sa mére Marthe Fontaine[163], et sa sœur Henriette Varley[164], où elles seront plus en sécurité. Cette maison restera d'ailleurs leur résidence permanente, alors que Catherine Fonteney et la famille Blanche, qui vivent à Paris, viendront les y rejoindre régulièrement.

Marçon 72183 - Francis Blanche 1931- Photo La Gazette de Marçon 2007.jpg C'est ainsi que les Marçonnais voient souvent Francis Blanche, alors qu'il n'a que dix-sept - dix huit ans, et que sa carrière commence à peine. C'est un compagnon de jeux d'Armand de Malherbe. Nous faisions des balades à vélo, avec Francis Blanche et sa famille, se souvient l'ancien Maire de Marçon. Il venait au château jouer au mah-jong. Il était très fier de montrer sa photos prise par le studio Harcourt, à vingt ans.

Francis épouse Édith Fontaine(sans lien de parenté avec Catherine Fonteney) en 1943 dans notre village. Des Marçonnais se souviennent qu'il est descendu dans le Bourg, sa laitière à la main, profitant de la cérémonie à la mairie pour faire ses emplettes.

Ajoutons enfin que c'est à Marçon que le futur humoriste à écrit deux chansons, Un coin de ciel et Sur le fil, s'inspirant pour la deuxième du fil à lige de la grand-mère d'une voisine. Il a aussi créé un poème, Misère sur tout cela.

Il faut aussi parler d'Henriette Varley, qui pendant l'Occupation allemande a eu un rôle important à Marçon. La sœur de Catherine Fonteney, femme très gaie, anime pour la commune une troupe théatrale. Diverses pièces sont jouées sous sa direction dans la Salle Bagna, par des habitants de Marçon. Armand de Malherbe aide à l'organisation. Francis Blanche participera, d'ailleurs, à l'improviste à l'une de ces soirées théâtrales. Les recettes permettent d'envoyer des colis pour les prisonniers de guerre.

Catherine Fonteney achète la maison à la famille de Malherbe en 1948. La comédienne meurt à Dijon le 29 avril 1966 et est enterrée à Marçon.

Ketty Blanche revend, le 21 juillet 1966, la demeure à Auguste et Fernande Touchard. Elle fixe une contrepartie: garder la jouissance d'une chambre (toute à droite de la maison) et du petit cabanon qui abrite une cuisine et des toilettes, pour deux à trois mois par an, précise Jérôme Lombard, petit-fils d'Auguste Touchard, ancien couvreur. Ketty Blanche décède en 1978 et repose comme son mari Louis Blanche et sa tante Catherine Fonteney dans le cimetière de Marçon.

Quant à Francis Blanche, c'est Eze-Village, près de Nice qu'il a choisit de se faire inhumer. Il découvre ce village en 1946 alors qu'il travaille à Radio Mont-Carlo et aux studio de la Victorine à Nice. Il choisira d'y demeurer pour l'éternité et fera figurer en épitaphe Laissez-moi dormir, j'étais fait pour ça. Il est mort à Paris le 6 juillet 1974. Catherine PAILLET et Patrice GUÉRIN.

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Le monument aux morts.

Dans sa séance du 22 août 1920, le Conseil municipal demande l'érection d'un monument aux morts pour la France.

Ce monument est l'œuvre de M. Georges Delpérier, médaillé des artistes français, demeurant à Tours. Cette oeuvre sera exécutée en pierre de Lavoux[14], (marché de gré à gré le 10 juillet 1921) Sculpture et monument proprement dit, fouilles et socle pour la première assise, pierres de la la première assises, maçonnerie intérieure, imprévus dix pour cent, la dépense s'élève à 24 750 Francs. Pour l'emplacement le conseil municipal choisit la place publique en un point tel que le monument soit dans le rayon visuel de tout passant débouchant de l'une des routes desservant la dite place. En mai 1922 on procède à l'entourage du monument, une bordure en granit, une grille, pour un coût de 2 100 Francs, et 6 obus de 280.

72183 Marçon - Inauguration du Monument aux morts pour la France-La Gazette de Marçon 1998.jpg L'inauguration sera le dimanche 21 mai 1922 sous la présidence du Général Vuillemot: service religieux, visite au cimetière, banquet. Le 17 février 1924 la municipalité décide la plantation de quelques tilleuls. Ces arbres apporteraient à l'avenir un peu d'ombre, qui fait totalement défaut et viendraient rehausser l'effet du monument aux morts en fournissant l'arrière seulement un fond de verdure lequel rendrait moins crues les lignes de la vaste église et du dit monument.

Trois plaques mentionnent le nom des morts au champ d'honneur. 56 morts 1914-1918; 7 morts 1939-1945. Une plaque en l'honneur de l'honneur de l'appel du 18 juin 1940 par le Général de Gaulle a été apposée en novembre 1995. Christiane ROCHETEAU 1998.


Église Notre-Dame.

L'église

On ignore la date de construction de l'église de Marçon. On sait seulement que l'église est fort ancienne. Bien que les caractères à demi effacés de son architecture ne permettent pas de préciser l'époque de sa fondation,cependant les pierres d'un assez petit volume qui entrent généralement dans sa construction, le dur mortier qui les lie, des ouvertures très étroite à plein cintre dont on voit encore les vestiges aux deux côtés latéraux de la nef, le portail bas, disproportionné et peu décoré de moulures, les contreforts placés sur les murs extérieures, quelques figures et décorations de sculpture encore bien imparfaites que l'on remarque à l'intérieur semblerait devoir la faire remonter au XIe ou XIIe siècle. Elle fut terminé en 1550.

Pictos recherche.png Voir la suite sur la page dédiée à l'église Notre-Dame

Laiterie coopérative de Marçon

La laiterie coopérative de Marçon,aussi appelé Moulin de Courtiron du nom de lieu-dit (Moulins à céréales) fut crée vers ou avant 1918, voir avant la première guerre mondiale; Car pour certains anciens, nés dans les années 1930, il est assez clair, pour eux en écoutant leur grand-parents; que ceux-ci parlait du ramassage du lait avec leurs chevaux,et cette période aurait dirigé par M. BOY Joseph (Pour cette époque votre aide sera la bienvenue). La laiterie coopérative de Marçon fut dirigé en 1939 par Icchok (jacques) FURMANSKI, né à Varsovie le 10 avril 1903, habitant en France (Paris) depuis 1926, ingénieur agricole. Il a quitté Paris à destination de MARÇON le 22 novembre 1939, habitant la Laiterie à Marçon 72. Il est directeur de la laiterie coopérative de Marçon depuis le 24 novembre 1939. Son certificat d'embauche date du 27 janvier 1940 est signé de Henri FOUQUERAY. Il fut déporté avec le convoi n°6 à AUSCHWITZ. Départ de PITHIVIERS le 17 juillet 1942. Survivant, du convoi n° 6 (https://lesdeportesdesarthe.wordpress.com/furmanski-ichok/) Un registre a été sauvegardé, par l'un des descendants des ramasseurs de lait; celui-ci fait apparaitre une liste impressionnantes de producteur laitier; , le ramassage, s'effectuait, au-delà de Vaas, Saint-Christophe-sur-le-Nais, Neuvy-le-Roi,Beaumont-la-Ronce, Villedieu-le-Château, Le Grand-Lucé, Luceau, Etc Cette laiterie fonctionnera pendant le durée de l'occupation allemande; elles fut reprise par un investissement privée, dirigé par Mr VINET qui fit faillite vers 1955. Les bâtiments furent achetés par une entreprise fabricant de la tôle ondulée en plastique, qui fit également faillite avant 1969. Ensuite deux frères, MM. Boulay, ébéniste et menuisier, occupèrent les lieux de 1969 à 1999. Puis vint l'acquéreur actuel, la société MICROTEX.

Fromagerie André PLANCHE

Le petit camembert; André Planche.jpg

Camembert probablement fabriqué à La Laiterie Coopérative de Marçon puis revendus sous le nom de André PLANCHE, celui-ci, était marié à une demoiselle BOY, fille ou petite-fille de BOY Joseph un des responsable de la Laiterie Coopérative[165]. Vers 1955, celui-ci reprit une partie de la production, a son compte dans d'autres locaux.

Fromage aux armes de La Chartre

Camembert aux armes de La Chartre.jpg

Ce camembert fut également fabriqué à Laiterie Coopérative de Marçon

Tramway, ligne de Le Mans-La Chartre-sur-le-Loir.

Une concessions fut accordée par le département de la Sarthe pour la Compagnie des Tramways de la Sarthe. Un décret du 6 mars 1880, confiait à Mr FALIÉS, la concession de deux lignes Ballons-Sainte-Jammes et Le Mans-Le Grand-Lucé; cette dernière fut Prolongée, en 1882, jusqu'à La Chartre-sur-le-Loir. Un Courrier adminitratif révèle en 1919 que cette ligne dite Le Mans-La Chartre, aurait pu ce prolonger jusqu'à Château-du-Loir, via Marçon, si le conseil municipal de Beaumont-La Chartre n'avait proposer un autre projet de prolongation vers Tours via Beaumont-sur-Dême. La Ligne en question ne fut jamais prolongée. La séance du conseil municipal du 26 mai 1901 fait état d'une demande, à Compagnie des Tramways de la Sarthe, d'aménagements d'horaires et du respect de ceux-ci. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tramways_de_la_Sarthe http://www.lachartresurleloir.fr/wa_files/Tramway-LaChartre.pdf


Le Moulin des Nérons.

Cet ancien moulin pour céréales, fut transformé en centrale de distribution d'électricité, incluant sur l'initiative de deux frères, MM. Ménard, d'une turbine hydroélectrique, chargeant d'énormes batteries (suivant les souvenirs d'un locataire qui, après 1957 se servait pour son usage personnel de l'électricité fournit par la dite turbine), qui alimentait en courant le Bourg de Marçon, ainsi que les annexes(nommée comme ceci du fait de la proximité du Bourg), La Lucerie et Le Carroi. L'électrification de ces trois parties de Marçon, était simplifiée par la proximités des lieux. En séance du conseil municipal du 2 février 1913,il est donné lecture de deux demande de concession, l'une de Mr Daugneux, de Tours, et une seconde de MM. Ledeau et Boisbouvier. La séance du conseil municipal du 4 mars 1919,nous retrouvons Mr Boisbouvier, associé à un nouveau partenaire Mr Gallet. Pour la même date se présente Mr Faivre pour une demande de concession et une demande de subvention en vue de son installation. La subvention fut votée et attribuée, à Mr Faivre pour un montant de 500 francs, pour 1500 francs engagé par celui-ci. Le 1 juin 1919 il semblerait que MMrs. Ledeau et Boisbouvier est renouvelé leur demande de concession. La concession de Mr Faivre fut résilié le 16 mars 1921. Le 22 août 1922, une concession fut accordée à la Sociéte de distribution d'énergie de l'Ouest, pour une durée de 40 ans. Le conseil du 16 octobre 1927 modifie la concession donné à la Société de distribution d'énergie de l'Ouest, en date du 2 février 1927. Le 3 novembre 1931, en séance du conseil municipal, celui-ci examine une demande de la Société de distribution d'électricité de l'Ouest, déposé le 15 mars 1929, afin de réunir les concessions de distribution d'énergie, sous un régime administratif uniforme. Un avis favorable à été donné. En séance du 17 février 1932, Le conseil municipal donne son accord à La Société d'énergie électrique de Maine-Anjou pour une alimentation de la commune, sous une tension de 30000 volts, sous condition d'accord avec le concessionnaire actuel, auquel la commune est liée depuis le 29 août 1922, par un contrat d'une durée de 40 ans. Les travaux d'électrification de Marçon seront terminés en 1960 La lucerie et les nérons-cadastre 1813.PNG Fichier:Le Carroi -cadastre1813.PNG

Repère géographique.png Repères géographiques

Cadastre à la fin du XIXème siècle.
1836

Superficie de 3 246 hectares, 90 ares, 2 centiares, se subdivisant ainsi :

Terres labourables : 1 962 hectares, 32 ares, 52 centiares, divisés en 5 classes, évaluées à 4, 8, 11, 26 et 34 francs l'hectare.
Jardin : 28, 19, 54; 3 classes, à 34, 40 et 50 francs.
Avenue : 0, 33, 60, à 34 francs [166].
Vignes : 418, 07, 59, 4 classes: 5, 10, 20, 40, 60 francs.
Prés : 331, 14, 82, 4 classes: 22, 45, 68, 90 francs.
Pâtures : 153, 79, 45,3 classes à 7, 14, 28 francs.
Bois de taillis : 186, 01, 96, 4 classes à 6, 10, 15, 24 francs.
Bois de futaies' : 1-52-20, à 4 francs.
Landes : 13-73-27, à 4 francs.
Mares : 0-54-30 à 7 francs.
Sol des propriétés bâties : 21-06-07 à 34 francs.


En 1836 toujours sous la houlette de M. PESCHE, la commune était cadastrée, de canton, à 5 kilomètres 5 hectomètres Ouest-Sud-Ouest de La CHARTRE (sur-le-Loir); de l'arrondissement, à 29 kilomètres Sud-Sud-Ouest de Saint-Calais; à 41 kilomètres Sud-Sud-Est de Le Mans; à 7 kilomètres à l'Est-Nord-Est (?) de Château-du-Loir. Anciennement du doyenné et de l'archidiaconé de Château-du-Loir, du diocèse du Mans et de l'élection de La Flèche.

Description.

Bordée au Nord par la rivière du Loir, qu'on y passe en bac un peu au Nord-Est du Bourg, qui le sépare de Chahaignes et de L'Homme; au Nord-Est, par La Chartre(-sur-le-Loir); à l'Est, par Beaumont-la-Chartre (vers 1600 cela s'écrivait Beaumont vers La Chartre) (maintenant cela s'écrit Beaumont-sur-Dême); au Sud, par Dissay-sous-Courcillon; à l'Ouest, par Vouvray-sur-le-Loir; au Nord-Ouest, par Sainte-Cécile réunit à Flée.
Sa forme est celle d'un triangle, dont les côtés sont au Nord-Nord-Ouest, à l'Est-Sud-Est et au Sud-Sud-Ouest; elle s'avance tout près de la ville de La Chartre(-sur-le-Loir) au Nord-Est, mais non jusque dans la ville comme on le dit dans l'annuaire de La Sarthe pour 1827, page 85.
Son étendue d'angle à angle,est d'environ 8 kilomètres. Le Bourg situé vers l'extrémité Nord-Ouest du territoire, presque au confluent de la petite Dème ou Dommée dans Le Loir, sur la rive gauche de celui-ci, traversé par la route départementale de Saint-Calais à La Flèche, se compose d'une belle place sur laquelle se font remarquer des auberges et des cafés, et de plusieurs rues venant y aboutir du Sud, de l'Est et de l'Ouest. [167] En 1909, d'après Paul CHAUDRON Couverture de Notice sur Marçon,appartenant Bouttier Marcel, tonnelier à Marçon 72.jpg, auteur d'une notice sur Marçon [168], écrivait : Face à l'église, la place est traversée par la rue principale du Bourg sur la route de La Chartre(-sur-le-Loir) à Dissay(-sous-Courcillon) et à Nogent-sur-Loir. À l'angle occidental cette route de La Chartre(-sur-le-Loir) est coupée perpendiculairement par une seconde, la route de Beaumont-La Chartre à Flée, Thoiré et Jupilles passant par le Bourg et la place de Marçon et par le hameau du Port-Gautier. À l'endroit de la place où se croisent ces deux routes on peut apercevoir une vieille demeure. Cette antique maison était occupé jadis par le lieutenant civil et criminel de Marcon, M. DUNOYER. À l'angle oriental existe toujours l'antique Hôtel du Bœuf Couronné. Au côté Nord de la place, entre l'église et le presbytère, s'ouvre une ruelle appelée rue de l'Aumônerie. Cette ruelle s'en va gagner la route de La Chartre(-sur-le-Loir) à la sortie du Bourg. 1906-Hotel du boeuf couronné - Marçon 72.jpg Dans la rue de La Chartre(-sur-le-Loir) et contiguë à l'Hôtel du Bœuf Couronné était, avant la Révolution, la maison de Charité de Marçon. Les Sœurs de Charité se proposaient un double but : distribuer l'instruction aux jeunes filles, leurs enseigner la loi catholique, et procurer des soulagements aux pauvres malades et honteux en les soignants, les médicamentant et leur portant des bouillons et médicaments ordonnés par le Maître chirurgien ou le docteur médecin du lieu. La première société formée date du 24 mai 1708, comprenant Martine SERPIN, Marguerite PASQUIER, Françoise BRANCHU, Jehanne (Jeanne) BOUTARD et Marguerite BARAT (ou BARATTE). Cette première société se dispersa en 1742 et fut remplacée par les Sœurs de La Chapelle-au-Riboul, les Sœurs Anne CHOLET et Marie BUISNEAU, qui continuèrent jusqu'à la Révolution l'œuvre de leurs devançières. À ce moment, la maison était dotée de 300 livres de rente et possédait plus d'un arpent (environ 59 mètres) de vigne ainsi que d'autres bien-fonds (ayant trait au biens immobiliers). Elle fut fermée et les revenus confisqués.

Après la Révolution les Sœurs de la Communauté d'Evron reprenaient possession de la Maison et de ce qui restait des biens de l'ancienne communauté et se faisait autoriser en 1810 par le Gouvernement Impérial. En 1842, un accord fut conclu entre le bureau de bienfaisance de Marçon et la Communauté d'Evron. Aux termes de cet accord le bureau de bienfaisance s'appropriait ce qui reste des biens de l'ancienne maison de charité et faisait construire sur son terrain, avec le produit de cette vente, mais pour les Sœurs, la maison située à l'Ouest de la place publique, côté Nord, qui est aujourd'hui l'école de jeunes filles (en 1909). Car les Sœurs d'Evron durent quitter cette maison en 1880 et s'établir dans un autre local. Deux commerçants occupent aujourd'hui (1909) l'ancienne maison de Marguerite PASQUIER. Sur cette même rue ou route de La Chartre(-sur-le-Loir), au côté adverse, aboutit une large avenue bordée de Platanes.1913-Allée de peupliers menant au Château de Poillé-Marçon 72.jpg [169] cette avenue donne accès au château de Poillé, renfermé dans un petit parc à l'abri du coteau.

Objets non imposable.
Église, cimetière, etc. : 0-45-10.
Chemins et places publiques : 92--99-17.
Rivières et ruisseau : 35-63-51.
532 maisons, en 10 classes, de 4 à 135 francs.
4 moulins, évalués à 400 francs.

Total du revenu imposable : 72 F, 250 francs 38 centimes.

Contribution.
Foncier : 13,337 francs.
Personnel et mobilier : 1,642 francs.
Portes et fenêtres : 438 francs.
60 patentés : droits fixe 368 francs.
Droits proportionnel : 116,66 francs.


===== Les lieux-dits et hameaux. ===== (http://www.ville-marcon.fr/)

L'Aître Boutin;l'Être Cayer;L'Aître des Cours;L'Aître des Maîtres;L'Aître Oiseau;L'Aître Pasquier;L'Aître Rateau;L'Aître Touzé;L'Auberderie;L'Aubert;L'Audianière;La Basse Pointe;La Béasnerie;Bel-Air;La Bénatière;La Bersaudière,La Bertinière;La Beuchetière;Les Blinières;La Bobanière;Les Bodines;Le Bois Blandin;Le Bois Marron;La Borde Gaudin;La Borde Gontier;Les Borderies;La Bosserie;La Boulaie;La Boulairie;Les Bournais;La Brégeoire;Le Brizeau;Le Bruer;Les Carries;Le Carroir;La Cendrinerie,La Champagne,La Chênetterie;La Chevesserie;Les Chôpinières;La Closerie;La Colinette;Les Communaux;La colinière;La Courteauderie;Courtiron;La Croix nail;La Croix Caseau;Croix Rouge;Crouzille,Les Daviaux;La Demée;Les entre-Clos;L'Estière;Les Fiefs Mahets,La Filoterie;La Fontaine Putet;Les Forges;La Fosse Gaude;La Fromangerie;Gâtineau;La Gaucherie;Les Gilettes;La Gouache;Le Grand Brueil;Le Grand Clos;La Grande Borde;La Guénairie,La Guinsotière;La Hamelière;Les Hautes Blinières;La Hôlière;L'Hôpitau;La Jonchère;Le Loiray(Manoir);Le Loiray(moulin);Le petit Loiray;Les Vallées de Loiray;La Lucerie;La Mainterie;La Marcelière;La Martinière;La Morandière, Les Nérons;Les Nœuds;L'Olibert;L'Orliarlière;L'Oseraie;La Parrerie;La Patisserie;La Perdrillère,La Perraudière;La Perrine;Le Petit Bournais;La Petite Touche;Poillé(Château);La Pointe(ou haute pointe);La Poissonnerie;La Potence;Les Prés Serraux;Les Quatre Vaux;La Robinière;La Roche;Les Roches;La Rue Galène;Les Ruelles;Ruisseaux(ou vallées de ruisseau);Saint-Lézin;Sans Laize;La Saulaie;Le Souchet(hameau);Thuré;La Touche;La Tremblais;La Tripotière;La Trochardière;Les Varennes;Le Vau;La Vallée du Vau;Vauveille;Le Vau Godin;Le Vau Jouin;Le Vieux Four;Le Vieux moulin du Loir;Le Volet.

Ruisseaux[170], Hôpital Saint-Jean de RUISSEAUX[171].

En 1342, Jeanot de Monttaglenet rend aveu pour l'habergement[172] de Russeau[173], avec fiefs et arrière-fiefs en dépendant. un aveu semblable est rendu pour le fiefs de Russeault[174] par Antoinie de Choins ou Choinet, demoiselle veuve de Louis Alexandre, escuyer, sieur de Chantelou. L'hopitau ou hôpital Saint-Jean de Ruisseaux où existait une chapelle, étai situé au lieu où était un ancien fiefs que ses propiétaire léguèrent sans doute pour cet établissement. C'était une commanderie de Malte, devenue membre de celle d'Artins, dans le bas-vendômois. Cet hôpital subsista jusqu'à la Révolution; il n'en reste plus que sa chapelle, aux élégantes et minces ogives en lancettes chanfrénées, pignons élevés et étroits, chevet plat avec deux ogives, gros contreforts. Un joli porche présente ses moulures creuses, châpiteaux à peine épannelées. A l'intérieur, rectangle parfait, proportions harmonieuses et élégantes, la charpente est belle. Elle est en nef renversée. Les peintures murales dateraient du XIII° ou XIV° siècle. La chapelle à l'abandon, rongée, mangée par la nature envahissantes est devenue une grange. Celle-ci a été rachetée et il y a été adjoint une maison d'habitation. Lors des travaux, il aurait été trouvé quelques vestiges, notamment deux statues. Dommage que celles-ci n'aient pas rejoint le patrimoine communal afin qu'elles soient restaurées et qu'elles figurent en bonne place dans l'église paroissiale[175]. Christiane Rocheteau.

Les Bournais et le petit Bournais, Bournas - Bournais,terre argileuse[176],


Les vendanges.jpg

En 1836, J.R PESCH, représentant de la préfecture de La Sarthe, expliquait comment le nom de Marçon est apparu. Celui-ci pensait qu'il s'agissait d'une compression de Marso,onis; Marconio; de Mars, peut-être et de Son, forteresse ? Aujourd'hui, on s'accorde à écrire MARÇON ou MARSON, comme on le faisait sur les actes paroissiaux de la commune, et Marçon serait le résultat de MARC (de raisin) et SON ou ÇON (de blé).
Selon Henri GOUSSON et son Histoire Topographique, Statistique et Médicale de la Commune [177] de Marçon, avec un brin d'humour (en 1852) : son étymologie, d'après les habitants vient des mots Marc et Son, qui indiquent la nature des produits principaux du sol. Si cette étymologie n'est pas exacte, elle flatte du moins leur amour-propre; aussi en 1790, le cachet que fit faire l'administration municipale, portait-il l'empreinte d'une grappe de raisin et d'un épi de froment.

Mais c'était sans compter sur l'Abbé Paul Chaudron, qui se demandait, s'il ne fallait pas admettre avec l'abbé Voisin que son nom lui vient des moines de saint-Mars-d'Outillé(?), descendus planter de la vigne non loin du confluent de La Dême et du Loir, à Saint-Lézin[178].

Voilà pour l'Histoire de notre Blason actuel.

Le Prieuré de Saint-Lézin.

Ces moines Bénédictins,de l'ordre de Saint-Benoit, fondent[179] le Prieuré de Saint-Lézin, à Marçon, qui se trouve rattaché à Abbaye de Saint-Julien de Tours 37[180]. Il fut construit en hommage, suivant la légende, à Lézin, Évèque d'Angers, décédé en 610[181].

De 1735 à 1737, Augustin DISDIER[182] (1529-1743), fut Prieur du Prieuré de Saint-Lézin à Marçon. Nous ne pouvons déterminé actuellement quel sont les circonstance de sa disparition, mais comme Augustin Disdier était en procès pour des payements d'arréages de cent et rente, en 1737, on peut émettre l'idée d'une destruction du Prieure après la Révolution. À l'emplacement supposé dudit Prieuré, il existe maintenant des maisons individuelles, dont une repose sur un ancien mur(non encore daté), qui n'a rien à voir avec les constructions actuellement en place.

Les 19 et 20 février 1745, une montrée[183] est entreprise au Prieuré de Saint-Lézin, à Marçon. Visite faite au Prieuré de Saint-Lézin[184][185].

72183 Marçon.PNG

Aujourd'hui dix neuf février mil sept cent quarante cinq au matin, devant nous, François Crépin notaire du Duché-Pairie de La Vallière, demeurant paroisse de Marçon soussigné, étant en la maison du Prieuré de Saint-Lézin. Est comparu en personne le Sieur Jacques Fourchereau, marchand fermier dudit Prieuré de Saint-Lézin y demeurant, paroisse dudit Marçon, lequel nous a dit que par le bail affermé à lui fait dudit prieuré et devant le 29 janvier dernier[186] par Monsieur Maistre Louis Barbin, prêtre curé de Bessé[187] et titulaire dudit Prieuré( )dit que visite et montrée, sera faite devant nous par le Sieur Charles Houssais[188], bourgeois demeurant audit Marçon, expert nommé de la part dudit Sieur Barbin et par Jacques Lejay/Legeay[189], marchand domicilié à Thoiré(-sur-Dinan),aussi expert nommé par ledit Fourchereau de l'état des réparations locatives qui se trouveront en les bâtiments dudit Prieuré et dépendances de celui-ci afin de reconnaître les abus et malversations ci-devant commises sur les dits lieux par les précédents fermiers ( )Julien Sieur Fourchereau, qui est tenu aussi aux réparations locatives par ledit bail, qu'on ne lui puisse imputer celles qui pourront se trouver actuellement, ce pourquoi il a fait comparaître volontairement devant nous ledit Sieur Jacques Houssais. D'eux le serment pris, ils ont dit être majeurs de vingt cinq ans, et ont promis de procéder à la visite requise, en leur âme et conscience, et de nous en dicter leur rapport à laquelle visite a été procédé comme inscrit en présence des Sieurs témoins ci-après, et ce ce l'absence dudit Barbin qui a consenti par le dit bail, et les dits experts nous ont rapporté:

Premièrement, qu'à la serrure de la porte d'entrée du couloir desdits bâtiments il nes'y est point trouvé de clef, qu'à la serrure de la porte qui conduit dans la chambre du côté droit en entrant, il y a une clef qui ne peut fermer la serrure; qu'il paraît pas que la dite chambre ait été pavée ni blanchie depuis très longtemps; qu'il serait nécessaire de refaire l'aire[190] de la place de la dite chambre, y employer deux charretées de terre pour faire fournir et battre la dite terre. Conviendrai la somme de dix livres.

Qu'il y a une croisée[191] donnant sur la dite cour, qui est sans vitres, que du côté des Douves il est une autre croisée à quatre battants, où sont des vitres auxquelles il faut deux losanges et en replomber quatre qui sont cassés. Pour ce convient quinze sols. Que la cloison qui sépare la dite chambre de celle ci-après est en ruine et que pour pouvoir la rétablir et la salle d'au-dessous, fournir de terre, barreaux, foin et un quart de chaux et le sable nécessaire. Convient dix livres. Ensuite nous sommes entrés avec les parties dans un chambre du côté gauche en entrant, servant de Boulangerie en laquelle les experts ont parcellement remarqué que la porte a une mauvaise serrure qui ne paraît pas pouvoir se fermer à clef; qu'il faut refaire l'aire de la place et pour cela y employer deux charretées de terre y compris la main d'œuvre. Convient huit livres. Il apparaît que les murs, il y a longtemps qu'ils n'ont été renduits[192] et blanchis, qu'ils y a une croisée donnant sur la cour dont les volets sont sans .............

A la lecture de cette Montrée, il apparaît que le prieuré de Saint-Lézin pouvait être un bâtiment fortifié et possédait un certain luxe avec ses croisées vitrées et plomber, et un étage. Cela nous fait penser au remarque que fait J.R Pesch sur les constructions fortifiées du Moyen-âge disposé le long du Loir. Ce lieu était, jadis, appelées Le Château de Gânes[193], serait-il devenu avec le temps, l'emplacement du Prieuré de Saint-Lézin, qui aurait gardé les structures déjà installées y compris les Douves, qui pouvaient servir à la défense des lieux et probablement servir de poste de Péage, sur Le Loir, étant donné que celui-ci était navigable, au moins jusqu'au Lieu-dits La Pointe.


Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 (1) 1841 1846 (2) 1851 1856
Population 1 882 1 845 2 036 2 077 1 984 2 014 1 939 1 873 1 740 1 716
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 1 794 1 765 1 696 1 688 1 699 1 726 1 681 1 705 1 700 1 717
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 1 365 1 209 1 194 1 140 1 154 1 178 1 189 1 058 1 014 981
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 - - - -
Population 994 912 984 1 008 1 020 - - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cfr : Cassini & INSEE 2006, 2011 & 2013


(1) Extrait du Dictionnaire Topographique, Historique et Statistique de LA SARTHE, écrit par J.R PESCH en 1836 - La population de Marçon, en 1836, était comprise pour 145 feux sur les états de l'élection, elle est actuellement (1836) de 440 au moins, se composant de 968 individus "males", 1016 "femelles, total 1984, dont 375 individus dans le Bourg. De 1803 à 1812, inclusivement : 158 mariages ; 515 naissances ; 330 décès. - De 1813 à 1822 : 156 mariages ; 487 naissances ; 426 décès.

(2) D'après le texte de Henri Gousson, le recensement de 1846 donnait : Sur les 1875 habitants, (906 hommes, 969 femmes), le bourg, le carroi et la lucerie, qui en sont des annexes, en contiennent 407,(199 hommes et 208 femmes), répartis en 151 ménages. Les individus,( 697 hommes, 771 femelles) sont disséminés dans le reste de la commune et répartis en 523 ménages.[194] Le recensement de 1851 constate une diminution notable de la population, qui n'est plus que de 1740 individus, savoir: 842 hommes, 898 femmes.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
PAUGOUÉ 1789 - 1792 Premier registre Naissances-Mariages-Décès, au titre de la loi du 20 septembre 1792, exécuté par Michel PAUGOUÉ, maire de la commune de Marçon, le 10 novembre 1792.  
Éloi DEGAILLE 1792 - 1796 M. HUZARD, adjoint.  
Charles Louis Michel LAHOREAU avant 1796 - 1808 M. GARNIER, adjoint.  
Joseph Charles Louis de MALHERBE 1808 - 1817 HUBERT de La PÂTRIÈRE Pierre, adjoint.  
Pierre HUBERT de La PATRIÈRE 1817 - 1830  
Jacques Guillaume PIÉVERD 1830 - 1832  
François Charles Clément LAHOREAU 1832 - 1836 M. Bignon, adjoint.  
Étienne Pierre LAMBRON 1836 - 1840  
Antoine HUARD 1840 - 1848  
Frédéric Joseph LEMOINE 1848 - 1850 M. GENTIL Louis Joseph, adjoint.  
Antoine HUARD 1850 - 1852  
Henri GOUSSON après 1852 - 1869 Ex pharmacien - Médecin à Marçon - Membre correspondant de la Société de médecine de La Sarthe et celle d'Agriculture, Sciences et Arts du même département. - Médaille d'or du Concours Topographique Médicale de 1851. - Auteur de : Histoire Topographique Statistique et Médicale de la commune de Marçon en vente en 1850. M.L.TABOURDEAU, adjoint  
Maxime Victor LESPINGLEUX-DESHAYES 1869 - 1871  
Louis Charles DOUSSEAU 1871 - 1876  
Jean Sébastien BLIN 1876 - 1880  
Louis Charles DOUSSEAU 1880 - 1884  
Jean Sébastien BLIN 1884 - 1896  
GAGIN 1896 - 1918  
Hyppolite BOUTARD - 1919  
Raymond CROSNIER avant ? - 1945 - ? À la libération réélu maire lors de la séance du conseil municipal du 19 mai 1945.  
Armand de MALHERBE  ? - 2001  
Claude COCHONNEAU 2001 - 2014  
Jean-Pierre CHÉREAU 2014 - (2020)  

Cfr : MairesGenweb

Les notaires

Maître BOY Louis Théophile vers 1850
Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
Maitre Julien HUZARD 1796  
Maître COUTREAU 1891 Était en exercice en 1891  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
Louis MARTIN 1594 - 1634 Bachelier en Droit canon.  
- -  
Nicolas DUCHESNE 1674 - 1715 Fondateur des Sœurs de Charité à Marçon.  
- -  
- -  
Anselmes Thomas JALLET de la VERROUILLIERE 1749 - 1789 Celui-ci à officié de 1749 à 1786, puis de (1791 à 1789 ?); l'abbé GENDRON l'ayant remplacé ou aidé de 1786 à 1791.  
GENDRON 1786 - 1791  
Louis GIBERT 1789 - 1794  
- -  
Anselmes Thomas Jallet de la VERROUILLIERE 1801 - 1805 Décédé le 2 messidor an XIII (21 juin 1805), à Marçon  
- -  
- -  
PINEAU avant 1890 Abbé  
Paul CHAUDRON vers 1900  
- -  
- -  
Roger ROUL 2002  
- -  

Recherches généalogiques.png À savoir pour vos recherches généalogiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 9h - 12h30 9h - 12h30 - 9h - 12h30 9h - 12h30 9h - 11h -
Après-midi - - - - - - -
Mairie de Marçon.jpg

Mairie
Adresse : 1, place de l'Église - 72340 MARÇON

Tél : 02 43 44 13 07 - Fax : 02 43 44 69 01

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : 47.710277° / 0.513055° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : L'annuaire Service Public & Horaires mairie (Avril 2016)

Dépouillements des registres paroissiaux

Pictos recherche.png Voir la page dédiée au registres paroissiaux

Archives notariales

Familles notables

Famille Salmon

Famille établi dans le Vendômois[15], le Maine et et Touraine, qui a formé les branches des Seigneurs du Léhon, du Chastellier, de La Brosse,de Loiray de Marçon et de Courtemblay, de La Roche-Musset paroisse de Saint-Mars[195],

72183 Marçon - Loiray - Cadastre napoléonien Marçon.PNG 72183 Marçon - Les Brosses- Cadastre napoléonien de Marçon..PNG72183 Marçon-Blason de Salmon-FJA.JPG

Première branche

Degré I

Jean I de Salmon, écuyer, seigneur du Léhon, était natif du pays de Vendômois, suivant un acte passé à Tours le 30 juillet 1449[16], ne vivait plus le 7 septembre1487. Il fut seigneur et lui appartenait le lieu, terres et appartenances du Léhon en la paroisse de 41238 - Savigny-sur-Braye en pays Vendômois ce nonobstant[196] à l'occasion de l'hostilité du à la guerre qui depuis longtemps avait cours dans le royaume et même en pays vendômois.

Jean Salmon, qui était de toujours du parti du Roi, n'était pas aller dans le pays vendômois, c'est pourquoi il n'avait pas eu la jouissance du dit lieu de Léhon, et tant par défaut de payer les devoirs dù à cause de celui-ci, que Pierre d'Argène, écuyer, sieur du Breuil en la paroisse de 41120 - Lunay, à qui et à ses prédécesseurs, seigneur de 41120 - Lunay, étaient dùs les dits devoirs, avait pris en main et appliqué en son domaine le dit lieu et appartenance du Léhon, lequel était alors en friche et désolation, et doutait de jean de Salmon, qui alors ne put trouver les Titres et Enseignements pour justifier que la dite terre semblait lui appartenir, et à cause de ce dit lieu, furent dùs plusieurs charges et arrérages.

Il avait reçu à titre de Fief noble, par lettres de Jean de Bourbon[17], comte de Vendôme, seigneur d'28140 - Épernon et de 41143 - Mondoubleau datés du premier mai 1454, certaines terres en nature de bois, situées dans la paroisse de Savigny-sur-Braye, dessous le Grand Léhon, joignant le Fief du Chastellier. Jean de Salmon paraît encore dans une transaction du 4 avril 1469, il ne vivait plus le 7 septembre 1487, jour auquel ses enfants du consentement de leur mère, partagèrent entre eux les Terres et Seigneuries à eux échues de la succession de leur père. Ces enfants nés d'une femme que l'on ne peut désigner que par le nom de Marie.Il a eu Trois enfants; Nicolas, Claude auteur de la branche des seigneurs de Chastellier, et Jeanne Salmon qui vivait le 7 septembre 1487.

Degré II

Nicolas Salmon, écuyer, seigneur du Léhon, part le partage de 1487, mourut vers 1507. Il eut pour femme Roberde Fleury suivant des lettres datant du 1er mai 1414[18]et décédée en 1493. Roberde Fleury, qui n'est sans doute pas à distinguer de la précédente, se disait alors Femme de noble personne Jean de La Fosse, seigneur de Léhon. De ce mariage il y eut entre autres enfants: Louis de Salmon,

Degré III

Louis Salmon, écuyer, seigneur de Léhon, compris au nombre des arrières vassaux de Claude de Salmon seigneur du Chastellier, dans un aveu que celui-ci rendit le 24 janvier 1507, fut nommé tuteur des enfants de Claude Salmon, ses cousins germains, par sentence du 29 novembre 1515. On ne connait pas le nom de sa femme, mais il eut pour fils aîné: Alexandre.

Degré IV

Alexandre Salmon, écuyer, seigneur de Léhon, présent avec Louis Salmon, son père le 15 juin 1530 au contrat de mariage de Jeanne Salmon, fille de Claude Salmon, seigneur du Chastellier, paraît dans un acte de 25 juin 1531, sous la qualité de Noble homme Alexandre Salmon, seigneur du Léhon, et sous celle de Noble personne Alexandre Salmon, seigneur du Léhon, dans le testament de Jean Salmon, seigneur du Chastellier du 10 septembre 1535, dont il fut l'un des exécuteurs testamentaires. Il est appelé cousin du même Jean Salmon dans le codicile de ce Jean, fait le 24 juillet 1537, et transigea cette même année avec Charles et Guillaume Savary, écuyers, frères de Demoiselle François Savary, sa femme. On ignore si cet Alexandre Salmon a laissé des enfants. Ceux de son nom qu'on va nommer lui appartenaient peut-être.

Nicolas de Salmon, écuyer, seigneur de Fonteneau, fut présent au contrat de mariage de François de Salmon, seigneur du Chastellier, accordé le 29 août 1563, avec Demoiselle Jacqueline de la Beschere, et il y est nommé cousin de l'un et de l'autre. Le Roi lui fit don d'une somme de 500 livres le 12 mars 1573, il était alors Capitaine des Gentilshommes du Ban et de l'Arrière ban de la Sénéchaussée du Maine.

Milchisedec de Salmon, écuyer, seigneur de Fonteneau, le 15 février 15.., de l'office de Maréchal des Logis d'Henry, Roi de Navarre, Duc de Vendômois.

Claude de Salmon, veuve de Louis Auray, sieur des Landes, plaidait le 20juillet 1622 contre Jean de Salmon, seigneur du Chstellier, qui dans l'acte de ce jour se qualifie cessionnaire d'Abraham du Breuil, écuyer, sieur des Haies et du Léhon.

Deuxième branche

Seigneur du Chastellier

Degré II

Claude Salmon, écuyer, seigneur du Chastellier et de La Gillotière, trésorier du comté de Vendômois, eut par le partage de l'an 1487. La métairie de La Giraudière ayant été acquit par acte du 8 janvier 1494, moyennant la somme de 1826 livres Tournois[19] [20], de Noble homme Lorin de Cissé[21], écuyer, seigneur de Vaubineux, au comté du Perche, les fiefs, terres et seigneuries du Chastellier, dans la paroisse de 41238 - Savigny-sur-Braye, ayant droit de haute, moyenne et basse justice et mouvant du Comté de Vendômois, à cause de la Châtellenie de Savigné-sur-Braye. Il obtint de Marie de Luxembourg[22], Comtesse de Saint Paul, veuve de François de Bourbon, Comte de Vendômois, des lettres datées du 18 juillet 1499 où cette Princesse dit qu'en considération des bons, agréables et recommandables services Que Claude Salmon sont ami et féal Conseiller et Trésorier de ses Pays et Comté de Vendomois, avait rendus dès sa jeunesse à son feu seigneur et mari jusqu'à son décès, et ceux qu'il continuait de lui rendre chaque jour et à ses enfants en grande cure, soin et peine et sollicitude tant au fait de son entremise comme autrement en plusieurs et diverses manières, elle lui permettait de faire construire sur son lieu de Chastellier un portail à pont-levis, afin qu'il fut en sûreté de sa personne et des deniers dont il était chargé demeurer en sa maison du Chastellier, et pour empêcher qu'il ne fut pillé ou robbé, ni autrement outragé en sa personne ni en ses biens par les mauvais garçons, pilleurs et robbeur[197], qui pourvoient journellement tant de jour que de nuit converser à l'environ du Chastellier.

Le 24 janvier 1507, il fournit à Charles de Bourbon, Comte de Vendômois, son aveu et dénombrement de ses terres, fiefs et seigneuries du Chastellier et de la Gillotière: parmi ses arrières-vassaux, on trouve entre'autres Messire Jean de Beschère, Chevalier, seigneur de la Fertière, à cause de son fief et seigneurie de Landes, et il est dit que Claude Salmon scella cet aveu du scel[198] des ces armes; ce sceau n'existe plus. De son mariage avec Demoiselle Jeanne de Cherbeye qu'avait épousé avant le 8 janvier 1494, soeur de Noble homme Michel de Cherbeye, trésorier du Vendômois, et peut-être aussi de Noble homme François de Cherbeye, écuyer, seigneur de la Mallière. Il y eut quatre enfants au nom desquels en qualité de leur tutrice elle obtint le 30 juillet 1510 un sursis pour faire au Duc de Vendômes les foi et hommage de la seigneurie du Chastellier et des fiefs de la Gillotière, de Vaudours et de Chappedasne. Mais cette Jeanne de Cherbeye s'étant remarièe depuis avec Noble homme François le Beneux/Béveux,écuyer, seigneur de Présec et de Mermande, les trois plus jeunes enfants du premier lit furent mis par sentence du 29 novembre 1515, sous la tytelle de Louis Salmon, leur cousin germain, écuyer, seigneur du Léhon, du consentement de Bernard de Saint-Méloir, leur cousin germain paternel à cause de sa femme et de Noble homme et sage Maître Nicolas Corbin, bailly du Duché de Vendômois, leur parents maternel. Les enfants furent:

  • Jean Salmon, l'aîné de tous, continua la filiation.
  • Claude Salmon, âgé de 12 ans lorsqu'il fut mis sous la tutelle de Louis de Salmon son cousin, était curé de Coulonges (72098 - Coulongé) le 20 janvier 1530 et vivait encore le 4 juillet 1543, date d'un acte où il est qualifié Noble et discret maitre Salmon, prêtre, curé de Coulonges et chanoine en l'église collégiale de Saint-Georges de Vendôme[199].
  • Louis Salmon, âgé de neuf ans, mourut avant le 20 janvier 1530.
  • Jeanne Salmon, âgée de six en 1515, fut mariée par contrat du 15 juin 1530 avec Noble homme Julien de la Pierre, écuyer, sieur de Fontenelle.
  • Non dénommé,bâtard du chastellier, vivait le 24 juillet 1537, date du codicile de Jean de Salmon, seigneur du Chastelleir, qui lui fit un legs du bordage des Teinières.
  • Simone, bâtarde du Chastellier, vivait aussi le 24 juillet 1537, Jean de Salmon, lui donna ce jour-là les héritage qu'elle tenait de lui.
Degré III

Jean II de Salmon, écuyer, seigneur du Chastellier, hommes d'armes des ordonnances du Roi, dans la compagnie de Charles de Bourbon, Duc de Vendôme et depuis maréchal des logis de la même compagnie.Il a dut naître en 1499, puisqu'il disait avoir seize ans le 29 novembre 1515. Il fit un accord en forme de partage le 20 janvier 1530, avec Jeanne Salmon, sa sœur et Jeanne de Cherbeye, leur mère alors Dame de Mermande47157 - Marmande, et épousa par contrat du 16 février 1530, Marie le Boucher, fille de Messire Raoullin le Boucher, chevalier, seigneur de La Varenne,Capitaine de la Garde de Messeigneurs les Enfants de France, et de Dame Marie Lalloiau; auquel contrat furent présents Noble homme Louis des Monts, notaire, seigneur de La Salle[23], cousin germain du futur, Demoiselle Jeanne de Vllebresine, sa tante, comme veuve de Noble homme Maître (notaire) Michel de Cherbeye, seigneur de Thouyn; Bernard Salviati, écuyer, seigneur de Talcy; Marie de Morvilliers, veuve de Christophe de Villebresine, et autres parents et amis. Le 20 septembre 1535 atteste le long voyage au pays d'Escosse où il leur convenait d'aller . Ils firent un testament mutuel par lequel ils déclarent que s'ils mouraient à Savigny-sur-Braye où dans les environs, ils voulaient être inhumés dans l'église de Saint-Pierre de ce lieu devant l'Autel Notre-Dame, et que s'ils décédaient hors du Royaume où dans quelqu'autre Pays éloigné, leur intention était que leurs cœurs, si la chose était possible, fussent apportés dans cette même église de Saint-Pierre.

Jean de Salmon était à 62811 - Thérouanne, en Artois le 24 juillet 1537, date d'un codicile qu'il y fit,dont les dispositions font qu'il choisissait sa sépulture dans l'Église de Saint-Nicolas de Thérouanne, et qu'il laissait à son Page nommé Ardene, son cheval gris, et au seigneur de Brannois, Guidon[24] de la compagnie de Monseigneur de Vendôme, son Turc(Chien Turc, sorte de chien sans poil) et son Moreau[25]. Il ordonna aussi que son Harnois de Gendarme fût porté à sa maison pour en être disposé par sa femme à sa volonté. On lit dans un mémoire domestique qu'il mourut cette année là, au siège de Thérouanne[26] en 1537, et qu'il était alors Maréchal des Logis de la Compagnie du Duc de Vendôme. Un autre mémoire porte, que Marie le Boucher demeura veuve soixante cinq ans, n'étant morte qu'en 1602. De leur mariage naquit un fils et deux filles:

  • François de Salmon, degréIV.
  • Louise de Salmon, mariée en premières noces par contrat du 6 septembre 1551, Jean de Vancay, écuyer, seigneur de Rocheux et de Malcloche, se remaria à Vincent de Palvoisin, écuyer, et vivait avec lui le 12 mai 1603.
  • Madeline de Salmon, femme de N.....le Boucher, mourut avant le 12 mai 1603, date d'un acte où il est dit qu'elle avait pour fille Demoiselle Claude le Boucher, mariée avec Guillaume le Boucher, écuyer, sieur de Limours, de La Marne, et de Laubrays, gouverneur du Château de Machecoul.
Degré IV

François I de Salmon, écuyer, seigneur du Chastellier, de la Fertière, de la Gillotière, du fief Vaudour, de la Roncière, d'éstange, de Montcimier, de Boismoreau, de la Louairière, des Tuandières, de la Rougonnière et des Créneaux, maître d'hôtel de Marie de Bourbon[27] duchesse de Longueville; écuyer de: Henri d'Orléans[28] son fils, duc de Longueville, dont il fut aussi maître d'hôtel, et gentilhomme ordinaire de François[29] comte de Saint-Pol. Fut pourvu par cette Princesse le 6 juillet 1574, de l'office de capitaine et gouverneur du Château de Briquebec[30]. Donna au Roi de Navarre, Henri de Bourbon[31], Duc de Vendômois, le 12 décembre 1583, son aveu et son dénombrement des seigneuries du Chastellier, de la Gollotière et du fief Vaudour, mouvant de la Châttelenie de 41238 - Savigny-sur-Braye, et fut déclaré par Lettres du Roy du 30 juin 1594 exempt de la contribution à l'arrière ban, à cause du service qu'il rendait alors à sa Majesté dans son l'armée près de la personne de François d'Orléans[32], comte de Saint-Pol, dont il était Gentilhomme ordinaire, aux termes d'un certificat que lui donna ce Prince le même jour 30 juin 1594 où il est dit expressément: que le sieur du Chastellier l'un de ses gentilshommes ordinaires avait assisté en plusieurs occasions qui s'étaient présentées pendant les guerres pour le service du Roy. Il obtint une pareille exemption le 15 mars 1596 et une troisième le 28 juillet 1597, à cause de son âge qui était sexagénaire. Un autre certificat donné par le Comte de Saint-Pol(Paul), le même jour 28 juillet 1597 porte qu'il avait toujours rendu de si bons services à sa majesté, qu'il méritait et en pouvait attendre justement quelque récompense et gratification.

Il fut maintenu dans la possession de sa noblesse par jugement des commissaires du Roi, pourle régulement (règlement) des Tailles en la généralité d'Orléans, rendu le 9 décembre 1598. Il fit un partage le 12 mai 1603 avec Louise de Salmon, sa soœur et les enfants de Madelene de Salmon son autre sœur, des biens de Jean de Salmon et de Marie le Boucher leurs père et mère,sur lesquels il prit comme aîné et principal héritier les Fiefs et Seigneuries du Chastellier, de la Gillotière, du fief Vaudour, de la Roncière, d'Estange, de Montinier, de Boismoreau, de la Javarière et des Tuaudières, abandonnant pour la portion des Puisnés, le Fief, Terres et Seigneuries des Créneaux situés dans la paroisse Saint-Quentin de la Varrenne, près de 41149 - Montoire-sur-le-Loir.

De son alliance avec Jacqueline de la Beschère,accordé le 29 août 1563 fille et principale héritière de Jacques de la Beschère[33], écuyer, seigneur de la Fertière et de jeanne de Thibivilliers[34], naquirent 6 enfants:

  • Jean de Salmon continua la déscendance, Degré V.
  • Gilles de Salmon, écuyer, seigneur de Liandon et des Tuaudières, auquel cette dernière Terre échut pour son lot par partage qu'il fit avec Jean de Salmon, son frère, le 30 mai 1617, vivait encore le 26 mai 1626. Servit en qualité d'Homme d'Armes dans la Compagnie de Gendarmes du Roi et épousa demoiselle Suzanne de Renard, fille de Laurent de Bernard, écuyer, seigneur de Courtemblay, dont il eut: Jacqueline de Salmont, mariée avec René de Launé(Launay), vivant l'un et l'autre le 7 janvier 1660.
  • Lucrèce de Salmon, mourut avant le 30 mai 1617, sans enfant de son mariage avec François de Saint-Melloir, écuyer, lieutenant du Bailly de Vendômois.
  • Marie de Salmon, femme de Pierre de la Croix, écuyer, sieur de 49240 - La Plaine et de Monnet37153 - Monnaie en Anjou, mourut avant le 30 mai 1617.
  • Françoise de Salmon, était le 30 mai 1617, religieuse professe, dans l'Abbaye de Fontevrault49140 - Fontevraud-l'Abbaye.
  • Jacqueline de Salmon, religieuse professe, dans le monastère de Sainte-Véronique à 41018 - Blois, le 30 mai 1617.
Degré V

Jean III de Salmon , seigneur du Chastellier, de la Fertière, des Tuaudières, des Roches, d'Auvines,de (Marson)72183 - Marçon, de Villegager, de la Gillotère, du Fief-Vaudour, dela Roncère, d'Estanges, de Montcimier, de Bois Moreau, de la Javarière, de la Fontaine et des Mazures. Hommes d'armes de la compagnie du comte de Saint-Pol le 18 juillet 1597. Il fit un partage avec Gilles de Salmon, son frère, des successions de François de Salmon, leur père et de Lucrèce et Marie de Salmon leurs sœurs le 30 mai 1617; acquit le 21 octobre 1624 de Jean de Ronsard, seigneur de la Lunotterie, de Glatigny et des Genêts, et de dame Hélène de Percil, sa femme, les Fief et Seigneurie de la Fontaine dans la paroisse de 41238 - Savigny-sur-Braye, et vivait encore le 26 mai 1626, date d'un acte où on lui donne la qualité deChvalier de l'Ordre du Roi, ainsi que dans deux autres du 19 juin 1607 et du 10 juillet 1622. Il avait épousé par contrat du 26 avril 1593, demoiselle Renée de Coutances, fille de Louis de Coutances, écuyer, seigneur de Négron et de 72183 - Marçon, et de Demoiselle Françoise de Pinart. Les enfants qu'il en eut furent au nombre de six:

  • François II de Salmon, degré VI.
  • Léonor I de Salmon, a formé la cinquième branche.
  • René de Salmon, Religieux de l'abbaye de 72269 - Saint-Calais le 25 octobre 1630, fut depuis Prieur titulaire de Savigny-sur-Braye.
  • Lucrèce de Salmon était mariée le 25 octobre 1630 avec Claude de Bernard, écuyer, sieur d'41005 - Arville.
  • Louise de Salmon, épousa par contrat du 21 octobre 1630 Antoine de Girois, écuyer, seigneur de 28051 - Bonneval, fils d'Antoine de Girois, seigneur de Neuvy37170 - Neuvy-le-Roi, de Buies37041 - Bueil-en-Touraine et Chevalier de l'Ordre du Roi, et de dame Félice de Gruel.
  • Angélique de Salmon, Religieuse en l'abbaye de Sainte Véronique à 41018 - Blois le 25 octobre 1630, était Prieure de ce monastère en 1662
Degré VI

François II de Salmon, seigneur du Chastellier, de la Fertière, du Vaudour, des Mazures, de Montgreffier, de Courtangon et autrement de La Fontaine, de la Gillotière, d'Auvines, des Roches, de Marson (Marçon), de l'Èsttière (Èstière), de la Boutillonière et de Naubretz, donna comme fils aîné et héritier principal le 25 octobre 1630 à Léonor Lucrèce et Louise de Salmon, ses puisnés, le partage qui leur était dû dans la succession échue de Jean III de Salmon leur père et dans les biens dont Renée de Coutances leur mère s'était démise en leur faveur. Il mourut avant le 24 septembre 1635 et avait épousé par contrat du 8 juin 1622 demoiselle Anne de Menon, fille de messire François de Menon, seigneur de Turbilly Vaulandry, chevalier de l'Ordre du Roi et demoiselle Madeleine de Maillé de la Tour-Landry. Ce mariage le lia à ce qu'il y avait de plus grand dans le royaume ; en effet, Anne de Menon du chef de Madelene de Maillé de la Tour-Landry sa mère, avait l'honneur d'appartenir par consanguinité, non seulement à la Maison de Condé, ainsi qu'à beaucoup de seigneurs de Maisons illustres, et même avec le roi Louis XIV. François de Salmon eut de son mariage avec Anne de Menon cinq enfants :

  • François de Salmon, mourut avant le 27 février 1650.
  • Urbain de Salmon, continuera la descendance Degré VII.
  • Léonor de Salmon, reçu chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem au Grand Prieuré d'Aquitaine, où ses preuves furent admises le 24 décembre 1648, fit vœux à Malte le 21 juillet 1658 et est mort Commandeur d'Arretins (?).
  • Madelene de Salmon ne vivait plus le 27 février 1650.
  • Anne de Salmon épousa par contrat de l'an 1644, Jean de Boul, écuyer, seigneur de Cintray en Anjou.
Degré VII

Urbain de Salmon, seigneur du Chastellier, d'Auvines, des Roches(Marçon), de Marson(Marçon), de Malitourne, de la Gillotière, du Fief-Vaudour, de Montgreffier et des Vallées, fut maintenu dans sa possession de sa Noblesse par ordonnances de Mde Machault et de M.Marin de la Chataigneraie, Intendants de la Géneralité d'45234 - Orléans, des 6 juin 1667 et 14septembre 1673; il donna le 17 septembre 1687, à Louis Joseph[35], Duc de Vendôme son aveu et dénombrement des Fiefs et Seigneuries du Chastellier, de la Gillotière, du Fief-Vaudour, de Montgreffier, des Vallées près du Léhon et des Terres et seigneurie d'Auvines, le tout mouvant de la Châtellenie de 41238 - Savigny-sur-Braye. Il testa le 15 mars 1689; fit deux codiciles, l'un du 2 janvier 1693, l'autre du 3 août 1693, et mourut quelques jours après. De son mariage accordé le 27 février 1650, avec demoiselle Marie Martin, fille aînée de Jacques Martin, écuyer, sieur de Villiers, conseiller du Roi, Président de la Chambre des comptes de Blois, Trésorier de France, Général des finances en la même ville et de Marie Viart, il avait eu pour enfants:

  • François de Salmon, qui continue la postérité, Degré VIII.
  • Antoine de Salmon, seigneur de la Giraudière et en Partie de La Brosse, chef de la troisième branche.
  • Charles Claude de Salmon, seigneur de Loiré-Loiray à Marçon, chef de la quatrième branche.
  • Henry de Salmon, religieux de l'Ordre de Grandmont le 12 mars 1694 et depuis titulaire de Chefnégalon.
  • Marie Anne, Thérèse et Jeanne de Salmon,religieuses au couvent des Ursulines de Vendôme.
  • Catherine de Salmon, mariée par contrat du 9 juin 1696 avec César François de Renty, seigneur de la Bullière, de Vaudrainville et de Marsains, Capitaine de dragons dans le régiment de la Reine.
Degré VIII

François III de Salmon, seigneur du Chastellier, de Marson(Marçon), des Roches et D'auvines. Cornette dans la compagnie-Maitre de camp du régiment de cavalerie de Sommery[36]' du 11 février 1676, puis Capitaine de Cavalerie dans le régiment de Vaillac[37], Il partagea le 12 mars 1694 avec Antoine, Charles et Catherine de Salmon, ses frères et sœur les successions d'Urbain de Salmon, leur père. Il fit son testament le 10 mars 1708 et mourut dans l'année même, laissant de son mariage accordé le 24 juillet 1692 avec demoiselle Marie Catherine de la Barre, fille de François de la Barre, écuyer, conseiller du Roi au Présidial de 37261 - Tours, et de Catherine Patrix, ils eurent un fils:

  • François de Salmon, Degré IX.
Degré IX

François IV de Salmon, seigneur du Chastellier, de Marçon, de la Gillotière, d'Auvines, des Roches, de 72272 - Sainte-Cérotte et du vau, demeurant dans sa Terre du Chastellier près de 41149 - Montoire-sur-le-Loir en bas Vendômois, naquit au mois de septembre 1695 et fut pourvu d'un Office de lieutenant des Maréchaux de France au département du Duché de Vendômois. Il épousa par contrat du 26juin 1723 demoiselle Élisabeth Anne Gigault de Bellefont, sœur de Jacques Bonne de Gigault de Bellefont, qui fut Évêque de 64102 - Bayonne, puis Archevêque d'13004 - Arles et mort Archevêque de 75056 - Paris, l'un et l'autre enfants de Charles Gigault, seigneur de Bellefont 21059 - Bellefond, de Pons, du Chassin, de Chateaulandon,... et de Marie Catherine Anne Binet de Montifroy. Elle mourut en 1746 et François de Salmon du Chastellier, en eu trois enfants:

  • Charles alexandre de Salmon-du Chastellier, né le 16 octobre 1726.
  • François Jacques de Salmon, né le 30 décembre 1728.
  • Élisabeth Jeanne de Salmon-du Chastellier, née le 17 septembre 1730.
Degré X

Charles Alexandre de Salmon, né le 16 octobre 1726 et reçu Page de la Petite écurie du Roi en 1742, fit dans sa quatrième année de Page la campagne de 1745, à la suite de sa Majesté, et porta le surcout[38] de M.le dauphin. Ce fut lui qui fut chargé d'apporter à la Reine, à Madame la Dauphine et à à Mesdames la nouvelle de la prise de Gand[39]. Il fut Cornette de cavalerie dans le régiment du Comte de Bellefont, son oncle. En 1747, à la bataille de Lawfeld, il eut le bras percé d'un crampon de fer à cheval, et son cheval abattu sous lui. On le releva tout froissé et dans cette état il emportait à pied son étendard. Il fut remonté sur son propre chval qu'un cavalier du régiment avait repris, et reçut trois coups de sabre et une balle dans ses habits.

François Jacques de Salmon né le 30 décembre 1728, aussi reçut Page du Roi dans la Petite écurie en 1744. Il fut Cornette de Cavalerie dans le même régiment de Bellefont, se trouva pareillement à la bataille de Lawfeld[40], où il eu les deux derniers doigts de la main gauche entièrement coupés. Il reçut de plus deux coups de sabre sur la même main et sur le bras du même côté, deux autres sur le bras droit, dont un lui fit tomber son étendard que jamais il n'avait voulu rendre, et dont les Ennemis s'emparèrent, puis un autre coup de sabre sur l'omoplate. Il a été fait prisonnier, emmené à Mastricht[41], et renvoyé cinq jours après sur sa parole.

Élisabeth Jeanne de Salmon-du Chastellier, née le 17 septembre 1730.

Troisième branche

Les seigneurs de La Brosse

Degré VIII

Antoine de Salmon.(Second fils d'Urbain de Salmon, Seigneur du Chastellier et de Saint-Martin). Écuyer, seigneur de la Giraudière, de La Lande et de la moitié des indivis des Fief,Terres et seigneurie de la Brossehttp://www.geneanet.org/histoire-ville-village-, donna le 20 juillet 1699 son aveu et dénombrement de cette troisième Terre située dans la paroisse de Chenusson Ancienne commune.en Touraine (http://www.geneanet.org/histoire-ville-village-commune/st-laurent-en-g%C3%A2tines-37224.html), à Jullien Millon dont cette terre de La Brosse mouvait comme noblement comme Prév^t des Châtellenie et Prévôté d'OUÉ-37172 - Notre-Dame-d'Oéou [38], duquel il reconnut aussi tenir les Fief, Terre et Seigneuries de La Lande, qu'il avait acquis de Jacques Cormery. Il mourut le 27 février 1715 et de son mariage accordé le 24 janvier 1696, avec demoiselle Polixène Davy de la Pailleterie, fille d'Anne Pierre Davy, écuyer, seigneur de la Pailleterie, et de Catherine d'Espinoy, il eut pour enfants:

  • Antoine François de Salmon de la Brosse. Degré IX.
  • René César de Salmon de la Brosse, mort avant le 5 février 1526.
  • Angélique de Salmon de la Brosse, religieuse professe dans le monastère de L'encloître (37204 - Rouziers-de-Touraine en Touraine[39].
  • Marie Anne de Salmon de la Brosse.
Degré IX

Antoine-François de Salmon,écuyer, seigneur de la Brosse, aussi seigneur châtelain de Chenusson, capitaine dans le régiment de la Ferre. Il épousa par contrat du 26 mars 1731, demoiselle Louise Charlotte Hubert de Lauberdière, fille de Louis Hubert, écuyer, seigneur de Lauberdière, conseiller du Roi, trésorier de France au bureau des finances de la Généralité de Tours et de Charlotte Drouin. Il est mort au mois de mai 1746. De son mariage il eu pour enfants: Voir Degré X.

Degré X
  • Antoine Louis de Salmon,de La Brosse
  • Alexandre César de Salmon, écuyer.
  • Auguste de Salmon, écuyer.
  • Charles Louis de Salmon, écuyer.

Quatrième branche

Les Seigneurs de Loiray(Loiré).

Degré VIII

Charles Claude de Salmon. Troisième fils d'Urbain de Salmon, seigneur du Chastellier et de Marie Martin. Écuyer, seigneur du Grand et Petit LOIRAY (Loiré), de GÂTINEAU à MARÇON, etc...Lieutenant dans le Régiment Royal d'Infanterie au mois d'avril 1669, puis Capitaine dans le même régiment dès l'an 1695, fut maintenu dans sa Noblesse par Ordances de M.Chauvelin de Beauséjour, Intendant de Tours, rendue le 12 juillet 1716. De son Mariage avec demoiselle de Marie Anne de Gaigné, fille de François de Gaigné, écuyer, seigneur de Loiray (Loiré) en MARÇON et de Madeleine Tournereau. Il eut pour enfants:

  • René Charles de Salmon, né le 2 janvier 1697, à Marçon, mort âgé de vingt-deux ans,sans alliance.
  • Honorat Joseph françois Jean de Salmon, né le 7 janvier 1706 à Marçon Degré IX.
  • Urbain honorat françois de Salmon, mort jeune.
  • Jean mathurin de Salmon, mort jeune.
  • René Marie de Salmon, né le 2 janvier 1697 à Marçon mort jeune.
  • Jeanne de Salmon.
  • Marie Anne de Salmon.
  • Catherine Bonne de Salmon.

degré IX

Honorat Joseph François Jean de Salmon(Famille de Salmon)

Degré X
  • Premier lit:

Françoise de Salmonnée le 29 juillet 1726 à Marçon.

  • Second lit:

André Michel Honorat de Salmon, né le 27 février 1730 à Marçon

Antoine François André de Salmon, né le 27 septembre 1733 à Marçon.

Catherine de Salmon, née le 4 juin 1737 à Marçon

Cinquième branche

Les seigneurs de Courtemblay

Degré VI

Léonor I de Salmon, sieur de Négron et de la Fertière. Second fils de Jean III de Salmon, seigneur du Chastellier et de Renée de Coutances. Il fit avec François de Salmon, son frère aîné le partage des biens de leur père le 25 octobre 1630. Il fut maintenu dans les privilèges de la Noblesse par sentence des élus de Vendôme du 7 juin 1634, et mourut avant le 7 janvier 1660. De son mariage accordé le 28 avril 1627 avec demoiselle Marie Dionneau, fille de Noble homme Louis Dionneau, bailly, juge ordinaire, civil et criminel de la Baronnie de 72068 - La Chartre-sur-le-Loir et de demoiselle Marie Roulleau, il eu les enfants suivant:

  • François de Salmon, seigneur de la Fertière, marié avec Marie de Mussey[40], fille de Charles de Musset, écuyer, seigneur de la Bonaventure et de Anne Moreau. mort sans enfants le 30 mai 1702.
  • René de Salmon, prêtre et chanoine de la Collégiale de 72269 - Saint-Calais.
  • Léonor de Salmon, continu la postérité.
  • Marie de Salmon, vivait le 6 avril 1660.
  • Renée de Salmon, décédée le 7 septembre 1698, femme de Jacques de Petitjean, écuyer, seigneur de la Roussardière.
  • Claude de Salmon, âgée de douze à treize ans le 7 janvier 1660.
Degré VII

Léonor II de Salmon, sieur du Liandon et de la Vignonnière, âge de seize ans le 7 janvier 1660. Il partagea le 6 avril de la même année, avec François de Salmon, son frère aîné, seigneur de la Fertière, les biens de Léonor de Salmon, leur père. Il eut acte de la représentation des Titres justificatifs de sa Noblesse, par ordonnance de M. Voisin de la Noiraie, commissaire départi pour l'exécution des Ordres du Roi dans les provinces de Touraine et du Maine, rendut le 22 juillet 1667. De son mariage accordé le 12 novembre 1663 avec demoiselle Anne de Guillot, fille aînée et héritière principale de Balthazar de Guillot, écuyer, sieur de Perray, de la Manfraisière, du Coudray et de demoiselle Louise de Courcillon. il eut un fils:

  • Léonor III de Salmon, qui poursuit la postérité.
Degré VIII

Léonor III de Salmon, écuyer, seigneur de Courtemblay, du Coudray et de la Fertière, né le 25 octobre 1664. Il a été Cornette de Cavalerie dans le régiment de Vaillac. Il épousa par contrat du 5 septembre 1698, en vertu d'une dispense de la Cour de Rome, demoiselle Marie Anne de Petitjean, sa cousine germaine, fille aînée et héritière principale de Jacques de Petitjean, écuyer, seigneur de la Roussardière et de dame Renée de Salmon, (tante de Léonor III. de cette alliance il eut cinq fils et une fille:

  • Léonor Jacques de Salmon, continuera la postérité.
  • François Joseph de Salmon de la Fertière, né le 9 août 1702, capitaine d'infanterie dans le régiment de 28085 - Chartres, a été tué en 1743 au combat d'Oettingen.
  • Pierre de Salmon de Courtemblay, né le 2 août 1705, prêtre, chanoine et prévôt de la collégiale de Saint-Martin de Tours[41].
  • René Louis de Salmon de la Roussardière, né le 13 mai 1708, a été lieutenant d'infanterie de la Ferté-Imbault, et a épousé en 1736 demoiselle Éléonor le Jeune de Malherbe[42].
  • Jean Louis de Salmon, né le 14 mai 1710, prêtre, chanoine de la collégiale de Saint-Georges de Vendôme[43].
  • Marie madeleine de Salmon de Courtemblay, naquit le 2 février 1712.
Degré IX

Léonor Jacques de Salmon, écuyer, seigneur de Courtemblay et d'Épuisay, demeurant en son château de 41228 - Saint-Rimay près de 41143 - Mondoubleau. il a été lieutenant d'infanterie au régiment de Chartres, et a épousé par contrat du 17 novembre 1727, en vertu d'une dispense de la cour de Rome, demoiselle renée de Bellanger, sa cousine germaine, fille de Pierre de Bellanger, écuyer, seigneur de Bizerais et de Renée de Petitjean. De ce mariage il a eu deux enfants: degré X.


Degré X

Jacques de Salmon de Courtemblay, écuyer, né le 26 mai 1729, mourut en 1744.

René François de Salmon de Courtemblay (famille de Salmon), écuyer, naquit le 26 mars 1732.




https://archive.org/stream/mmoiresdelasoci11tourgoog/mmoiresdelasoci11tourgoog_djvu.txt

[44]

https://books.google.fr/books?id=4CXF_qbFPLIC&pg=PA357&lpg=PA357&dq=anne+de+menon+de+turbilly&source=bl&ots=Bscchmhuzu&sig=C6TBmOPLhyoKz0Vd1Jfam_tWMBI&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiMn9KkvpvQAhUBsBQKHa4BDAwQ6AEITDAJ#v=twopage&q=anne%20de%20menon%20de%20turbilly&f=false

Remarques

Association Marçonnaise  : Marçon d'hier et d'aujourd'hui (Patrimoine), Présidente : Jeanine CHEREAU. [200]

Salmon:http://www.geneanet.org/nom-de-famille/salmon

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie


Dictionnaire Topographique, Historique et Statistique de la Sarthe, par Julien Rémy Pesch (1780-1847): (https://books.google.fr/books?id=ZkK4iscQ8loC&pg=PA470&lpg=PA470&dq=dictionnaire+topographique+marçon&source)

Dictionnaire Topographique du Maine, par André René le Paige (1701-1781)(https://books.google.fr/books?id=tvCML1BL0b0C)

Dictionnaire Universel de la noblesse de France, par Jean Baptiste Courcelles (1759-1834): (https://books.google.fr/books?id=vZdAAAAAcAAJ)

Bulletin de la Société d'agriculture, Sciences et Arts de La Sarthe, Famille de Berziau: (https://books.google.fr/books?id=UDINAAAAIAAJ)

Histoire Généalogique de la Noblesse de Touraine-Famille de Berziau, par Jean Baptiste L'Hermite de Soliers, Ménestrier(vivant en 1665): (https://books.google.fr/books?id=IhljLeWQTqkC)

La Gazette de Marçon 72: [201]

Archives:http://www.archives-departementales.com/index.php?article74/archives-en-ligne-de-la-sarthe-numerisees#c1327067230-1.

Les mystères de La Sarthe de Alain MORO - http://www.rue-des-livres.com/editeurs/1086/boree.html

Les dialogues de Salmon et Charles VI de Brigitte ROUX ( https://books.google.fr/books?id=2rum-Ty8E6oC&pg=PA21&dq=salmon&hl=fr&sa=X&redir_esc=y#v=onepage&q=salmon&f=false)

Armorial général ou registre de la Noblesse de France - Louis pierre d'HOZIER ([45]

Voir aussi.png Voir aussi (sur Geneawiki)

Référence.png Notes et références

  1. Notice de Marçon par Paul Chaudron.
  2. Notice sur Marçon par l'abbé Paul Chaudron
  3. Notice sur Marçon par l'abbé Paul Chaudron .
  4. Paul Chaudron.
  5. Dictionnaire Topographique, Historique de Pesch 1836
  6. Séance du conseil municipal.
  7. FJA
  8. Comte ou Comes: Comité provinciaux dans l'antiquité ou encore certains membres de l'entourage de l'empereur, ici César
  9. cours d'eau - FJA
  10. Voir "le petit castéropode" Blogs 2015. rubrique, le petit patrmoine-Dolmens du 14 juin 2008.
  11. La Gazette de Marçon,année 2001
  12. Sacrés ou élus. FJA
  13. https://books.google.fr/books?id=ZkK4iscQ8loC&pg=PA295&lpg=PA295&dq=noyen-sur-sarthe+dans+le+dictionnaire+topographique
  14. Dans l'histoire du château de Poillé, la situation de Gastineau est plutôt contraire : les terres de Gastineau seraient annexée à celle de Poillé.
  15. Duché-pairie, titre porté par les ducs et pairs. Terres d'un duc et pair.
  16. Guillaume des Roches, sénéchal d'Anjou, du Maine et de Touraine.
  17. L'abbaye de Bonlieu (territoire de Dissay-sous-Courcillon 72), abbaye cistercienne, fut fondée en 1219, par Guillaume des ROCHES.
  18. Dans cette forme : un septième de la récolte de Froment.
  19. Ancienne mesure agraire de vingt à cinquante ares.
  20. Les noms suivant les fils ou fille sont souvent devenu des noms de lieu-dit.
  21. Ban et arrière-ban = Hiérarchie médiévale de la grande et petite noblesse. [http//www.chemindelamémoire.net Chemin de la Mémoire].
  22. À ceci près que le corps de bâtiment fut restauré, vers 1970, et habité actuellement, en 2016.
  23. Loyré, devenu Loiray, actuellement.
  24. Famille SALMON, quatrième branche, seigneur de Loiray, degré VIII, dans cette page.
  25. Beaumont-La Chartre 72
  26. Voir Famille de Salmon, quatrième branche, degré VIII dans cette Page. fja
  27. Arpent : ancienne mesure de longueur variant suivant les régions.
  28. Aveux, s'applique à tout ce que l'on avait le dessein de cacher, bon ou mauvais.
  29. Voir Famille de Salmon dans cette Page. fja
  30. L'Hôpiteau actuellement- fja
  31. Par Mr Armand de Malherbe pour La Gazette de Marçon année 2007- FJA.
  32. Voir documentation sur La Gazette de Marçon, à la Bibliothèque de Marçon- FJA
  33. https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_de_Gramont-Lesparre_(1889-1971)
  34. www.lecourrier-lecho.fr/2014/09/06/reconnue-juste-pour-son-heroisme
  35. La gazette de Marçon - année 2004. FJA
  36. Château de Poillé à Marçon. FJA.
  37. http://www.ville-lafleche.fr/-FJA
  38. http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/no_man_s_land_no_man_s_lands/54798-( La terre de personne FJA).
  39. Ce café se trouvait sur la place de Marçon-FJA.
  40. voir( www.lecourrier-lecho.fr/2014/09/06/reconnue-juste-son-heroisme)
  41. http://www.onf.fr/renecofor/sommaire/sites/pays-loire/20090211-140124-822473/@@index.html
  42. Lilas d'été. FJA
  43. http://www.ville-marcon.fr/index.php/la-mairie
  44. http://www.ville-marcon.fr/index.php/vivre-a-marcon/reglement-interieur-2
  45. http://www.lecourrier-lecho.fr/
  46. Après recherche M. Émile Massue fut un témoin direct de de ce drame. FJA.
  47. Il est vraisemblable de penser que le quatrième blessé transféré chez Mr Romagne, soit décédé, car il y a 4 plaques au pied de la stèle en mémoire des Algériens décédé en 1941. FJA.
  48. https://books.google.fr/books?id=jbpVLN1tRNoC&pg=PA1074&dq=Les+coteaux+de+la+dême&
  49. https://books.google.fr/books?id=jbpVLN1tRNoC&pg=PA1074&dq=Les+coteaux+de+la+dême&-20272
  50. Poudingues siliceux : Roches sédimentaires formé de cailloux de nature siliceuse, contrairement à la Brêche qui est composée de cailloux anguleux.
  51. Ceci en 1850, aujourd'hui ?
  52. Citation de Henri Gousson en 1850.
  53. Sol; glaiseux et acide, les eaux pluviales s'infiltre lentement et le rend fort humide.wikitionnaire.
  54. Marçon en 1850, est essentiellement un pays de petite culture.
  55. De charroyer; transport par chariot ou charrette. Larousse.
  56. Le méteil est un mélange de céréales. Pour l'alimentation hummaine, il s'agit d'un mélange de blé et de seigle.
  57. Maisonnies : Ensemble de bâtiments. Bâtiments réunifiés.
  58. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000344577&categorieLien=id
  59. La Gazette de Marçon, année 1997,écrit par Martin Giovacchini - FJA
  60. http://www.canalacademie.com/ida5425-Curnonsky-le-prince-des-gastronomes.html- FJA
  61. FJA.
  62. Voir l'article sur Saint-Lézin et son Prieuré. FJA
  63. http://lescepages.free.fr/pineau_aunis.html - FJA
  64. http://www.lhomme-72.fr/- FJA
  65. www.mes.arbres.net/genealogie/jajuma - http://gw.geneanet.org/jajuma2
  66. http://www.vallee-du-loir.com/ - FJA
  67. http://www.vallee-du-loir.com/files/vallee-du-loir/files/brochures/pdf/la_riante_vallee_de_la_deme_-_marcon.pdf- FJA
  68. Ceci en 1996-FJA.
  69. Appellation d'origine controlée http://www.inao.gouv.fr/Les-signes-officiels-de-la-qualite-et-de-l-origine-SIQO/Appellation-d-origine-protegee-Appellation-d-origine-controlee-FJA
  70. Rappelons que cet article fut réalisé en 1997, depuis quelques évènements sont intervenus - FJA
  71. L'abus d'alcool est dangereux pour la santé -FJA
  72. http://nominis.cef.fr/contenus/saint/483/Saint-Vincent.html
  73. http://www.espagne-facile.com/saragosse/887/
  74. De "la l'oie" = Parodie de "au nom de la Loi" et de l'adoubement des Chevaliers au Moyen-Âge -FJA.
  75. vers 1848
  76. Avant 1830
  77. Actuellement la situation est plus compliquer, il faut réempoissonner nos cours d'eau. fja 2016.
  78. Henri Gousson 1850
  79. Son enquête fut réalisé de 1845 à 1852.fja
  80. 6200 km²
  81. 1 franc en 1850 = 2,53 euros en 2006
  82. A partir de 1756.
  83. Ce château,privé, est inscrit aux monuments historique en 1985 et ne semble pas reçu de travaux-fja.
  84. Voir, Famille de Berziau et Chevalier de Berziau précédemment.fja.
  85. Lettre missive de Henri IV adressé à M. Forget en 1756
  86. Avant 1850.
  87. Avant l'annexion de 1908
  88. Nom de l'étude de la construction de la cantine scolaire- La Gazette de MARÇON année 2002
  89. Récit de Patrice GUÉRIN dans La Gazette de Marçon année 2002.
  90. https://www.caue44.com/IMG/pdf/fichemarcon-2.pdf)
  91. La gazette de Marçon de 2002 - FJA
  92. MARCA = Marçon-cantine, dans le texte La Gazette de Marçon 2002 - FJA
  93. Témoignge dans le texte de m. Armand de Malherbe à Pascale Sellier:"La cantine signée Le Corbusier à Marçon,....."Ouest-France le 20juin 1987 et FR3 dans l'émission "Rue des collines" le 27 juin 1987.
  94. http://www.villa-savoye.fr/ - FJA
  95. http://www.ville-poissy.fr/ - FJA
  96. http://www.lemainelibre.fr/actualite/marcon-patrice-guerin-thierry-le-luron-netait-pas-un-enfant-desire-16-05-2016-161281- FJA
  97. Contient du sélénite ou sulfate de chaux.fja
  98. Patois
  99. Le palais de Luxembourg est le siège du Sénat Français.fja.
  100. Décret du 2 mars 1848. fja
  101. ne respecte pas!
  102. Henri Gousson exprime ici ses prises de position pendant la révolution de 1848.
  103. Point de vue de Henri Gousson en 1850.
  104. Cela s'appelle Solidarité.fja
  105. D'Henri Gousson.
  106. La moyenne de la population à Marçon depuis soixante ans a été de 2000 habitants.
  107. En patois.fja
  108. Soignés et alimentés
  109. Langage particulier à une communauté, à une région.
  110. Reposer sur. Larousse.
  111. rougeur de la peau due à ...
  112. actuellement Beaumont-sur-Dême.
  113. coléoptère, vésicant et qui passe pour aphrodisiaque.Larousse.
  114. Ancienne mesure de distance, 1 lieue=4,820803 km.14,484 pour 3 lieues.
  115. Maladie qui règne dans un pays.
  116. Henri Gousson 1846.
  117. www.larousse.fr/dictionnaires/francais/prophylaxie/64379
  118. personne sans ressources.
  119. Henri GOUSSON.
  120. L'impôt sur les portes et fenêtres devait ralentir les vœux de M. Gousson.fja
  121. Henri Gousson.
  122. Scrofules, ou les écrouelles sont des noms indiquant une maladie d'origine Tuberculeuse. fja.
  123. Henri Gousson
  124. Nom donné autrefois comme une carence en fer des jeune fille. Larousse.
  125. Ancien temps,Tierce:fièvre pernieusieuse liée à une épidémie.fja.
  126. Tuberculose pulmonaire. fja
  127. Vieilli en médecine.Phénomène caractéristique de l'inflammation.
  128. A dose modérée pour les animaux.
  129. 1er, 2ème, 3ème qualité.
  130. Entretien réalisé par Patrice Guérin; La Gazette de Marçon année 1998.
  131. Ou Cornillière- FJA
  132. Cercle de bois - Patrice Guérin.
  133. La Chartre-sur-le-Loir - FJA
  134. http://www.yvelinesradio.com/infos_all/affichage_all_01_489716576612_30440.html - FJA
  135. La Gazette de Marçon 1998, auteur inconnu - FJA.
  136. Le lac des Varennes est devenu un plan d'eau de loisirs, après avoir été une carrière importante de la vallée du Loir, 50 hectares - FJA
  137. Monsieur Abel Gentil, a été Président d'honneur de la Sociéte de pêche. FJA
  138. Le lit de la rivière est toujours surveillé même aujourd'hui en 2016 - FJA.
  139. Beaucoup de question se sont posés à l'époque de la constitution de l'association: Pourquoi douze riverains propriétaires s'associaient-ils? FJA.
  140. Par Michel Freyssinet, La Gazette de Marçon année 1999.
  141. Associatio viticole de La Sarthe, est née le 25 février 1894, à la Préfecture du Mans. Michel Freyssinet.
  142. Jacques Defaix, président de 1958 à 1981, est à l'origine de l'installation du laboratoire de Château-du-Loir. Michel Freyssinet.
  143. http://www.inao.gouv.fr/ - FJA
  144. http://www.indre-et-loire.chambagri.fr/ - FJA
  145. https://www.tours.fr/- Fja
  146. http://www.angers.fr/index-static.html - FJA
  147. http://www.nantes.fr/home.html - FJA.
  148. http://michelfreyssinet.over-blog.com/- FJA
  149. Par Martin Giovaccini pour La Gazette de Marçon année 2007 - FJA.
  150. http://www.semblancay.com/ - FJA
  151. http://www.ville-monnaie.fr/portail.php?__ - FJA
  152. https://fr.wikipedia.org/wiki/Beaumont-sur-D%C3%AAme - FJA
  153. https://fr.wikipedia.org/wiki/Chemill%C3%A9-sur-D%C3%AAme - FJA
  154. De Catherine PAILLET et Patrice GUÉRIN pour La Gazette de Marçon année 2007. FJA.
  155. FJA- Enfant j'accompagnais ma grand-mère,Hélène Graff-Richard, ancienne couturière à l'Opéra de Paris, aux Tilleuls.
  156. https://books.google.fr/books?id=2_2SeU-vx8wC&printsec=frontcover&dq=inauthor:"Jean-Marie+BLANCHE"&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKE
  157. FJA
  158. https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9jane
  159. https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Le_Bargy
  160. http://www.lips.org/bio_Duvivier.html
  161. Veuve de Montagucelli,dite aussi Monta.FJA
  162. http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=36214.html
  163. Marthe Fontaine de son nom de jeune fille Marthe CORRIOL.FJA
  164. Henriette Varley de son nom de jeune fille Henriette FONTAINE.FJA
  165. www.camembert-museum.com/pages/departements/72-sarthe/
  166. Avenue : allées ou rue bordées d'arbres, destins à la vente pour abattage.
  167. Dictionnaire (Lettre M) Topographique, Historique et Statistique de La Sarthe, écrit par J.R PESCHE, chef de division à la préfecture de La Sarthe. Imprimé par Monnoyer, imprimeur du roi en 1836.
  168. Notice sur Marçon, écrit en 1909 : (collection privée) ou voir Bibliothèque de Marçon, 8 place de l'église Marçon 72340.
  169. Aujourd'hui, des Marronniers d'Inde.
  170. https://books.google.fr/books?id=ZkK4iscQ8loC&pg=PA295&lpg=PA295&dq=noyen-sur-sarthe+dans+le+dictionnaire+topographique+
  171. La Gazette de Marçon, année 1999 par Christiane Rocheteau. FJA
  172. http://noms_de_lieux.fracademic.com/7319/Habergement
  173. dans le texte- FJA
  174. Dans le texte - FJA
  175. http://www.archives.sarthe.com/- Paul Cordonnier "compte-rendu d'excursion". FJA
  176. http://noms_de_lieux.fracademic.com/2362/Bournais - FJA
  177. Rédigé en 1852, sous la Constitution de 1848.
  178. Prés de l'actuel plan d'eau des "Varennes" à Marçon 72183.
  179. La date de la fondation du Prieuré de Marçon reste inconnue.
  180. https://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_Saint-Julien_(Tours)#Fondation_de_l.27abbaye
  181. https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9zin_d%27Angers
  182. http://www.archivesdelasarthe.com/iso_album/14_j_-_fonds_bigot_de_la_touanne.pdf. 14j9-14
  183. Ètat des lieux-Fja
  184. Document fourni par Madame DELSÈCCO Françoise, membre de l'association "Hier et aujourd'hui de Marçon 72"http://www.ville-marcon.fr/index.php/vivre-a-marcon/reglement-interieur-2
  185. http://www.archives.sarthe.com/CadastreNumerise.asp - Document ci-dessous - FJA.
  186. 29 janvier 1745- FJA
  187. Bessé-sur-Braye 72-FJA
  188. Charles Houssais ou Houssaye : www.mes.arbres.net/genealogie/jajuma:FJA
  189. Idem - FJA
  190. http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/aire/
  191. Fenêtre quelconque :http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/crois%C3%A9e/20617
  192. Renduits, ancien terme signifiants "ré enduits". FJA
  193. https://books.google.fr/books?id=ZkK4iscQ8loC&pg=PA295&lpg=PA295&dq=noyen-sur-sarthe+dans+le+dictionnaire+topographique+ Page 5
  194. Encore en 1850 les hommes et les femmes était désigné comme mâles et femelles.
  195. Voir armorial de France-Tome IV- fja.
  196. http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/nonobstant/54918
  197. http://www.larousse.fr/dictionnaires/anglais-francais/robber/608129
  198. Sceau - fja
  199. Détruite en 1794- http://www.francebalade.com/vendome/vendrempar.htm - fja
  200. Source : La Gazette de MARÇON - décembre 2015, rédaction Mairie de Marçon 1 place de l'église Marçon 72340.
  201. http://www.ville-marcon.fr/index.php/la-mairie- Consultable à La bibliothèque FJA



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