71023 - Baudrières

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Baudrières
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département Saône et Loire
Métropole {{{Métropole}}}
Canton Saint-Germain-du-Plain
Code INSEE 71023
Code postal 71370
Population 798 habitants (1999)
Nom des habitants Baudriérois
Superficie 2700 hectares
Densité 29.56 hab./km²
Altitude 172m/216m
Point culminant 216m
Coordonnées
géographiques
05°00'48"E/46°40'29"N
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire de la commune

Origines du nom de "Baudrières" et du nom de ses hameaux …


D'après l'archéologue Bidaut de Grésilly, Baudrières se trouve sur l'emplacement d'une station datant de la pierre polie en bordure de la Saône (dans le lit de la rivière à Thorey on a trouvé des armes et des outils datant de cette époque).

Les premières traces écrites notifiant le nom de Baudrières datent de l'époque gallo-romaine. Le premier titre retrouvé est en fait "Balderiae". Les historiens donnent une explication éthymologique du mot : ce nom viendrait du latin et serait dérivé du mot Baltearius qui signifie artisan en baudriers, (les baudriers sont des bandes de cuirs portées en bandoulière et servant à soutenir une arme). Plusieurs artisans travaillaient dans ce village, ce qui expliquerait que Baudrières ait toujours été un nom pluriel - Baudrières s'est aussi écrit Beaudrières.

A la fin de l'Ancien Régime, Baudrières présentait a peu près la même configuration qu'aujourd'hui :

-- Le Bourg

déjà à sa même place, possède une église dès le Xle siècle. On note dans les archives l'existence d'un prieuré au XVe siècle. Au XVIe siècle, la voie reliant Baudrières à St Vincent suivait sensiblement le même tracé cependant la route en direction du Champ St-Pierre partait en face l'ancien café Maréchal, rejoignait les Chevrières en desservant le hameau des Bougeottes (cimetière actuellement) avant de se diriger vers Roussenne.

-- Les Chivanys

est le hameau le plus ancien : des fouilles ont prouvé le passage des romains. En 1016, on trouve le nom de "Canevilla", mot dérivé du latin Cannabis (chanvre) et villa ( maison). Y cultivait-on le chanvre ? sans doute !

-- Roussenne,

dont les orthographes ont changé au cours des temps : Ronsene, Rossenne. Au XVe siècle, un champ situé à l'intersection des voies menant aux Chivanys et au Petit Limon, portait la dénomination "Champ de la Chapelle" en latin Capella Razoni. Ce nom de lieu semble provenir d'un anthroponyme germanique du type Rad (conseil) et qui par évolution serait devenu Ratzonem, puis Rossonem, puis Roussonnem ! ! -- Saugy et Boulay

doivent leur nom aux arbres qui les envahissaient. Saugy (Saugey ou Sagey à la fin du XIVe) était planté de saules et Boulay de bouleaux .. . On notera dans les archives le nom du lieu-dit "les Chênes drus", situé actuellement entre Saugy et Tenarre, et qui devait être un lieu de rassemblement des druides à l'époque celtique.

-- Donant

du véritable nom "Dounant" doit son nom à sa situation géographique, c'est-à-dire entre deux rivières : la Marlière et le Bief de l'Etang (duo signifie en latin deux). -- Le Champ St-Pierre

fut vraisemblablement une terre donnée à l'église St-Pierre de Baudrières au Xle siècle pour assurer un revenu au desservant de cette église. -- Tenarre

enfin, dît Thenerre au XI le siècle, n'a pas toujours été un hameau de Baudrières : le recensement des Terres de Tenarre était mentionné en Mairie d'Ormes en 1781. Nous reparlerons plus particulièrement de ce hameau riche en histoire et en particulier de la Maison-fort de Tenarre dont le nom est mentionné pour la 1ère fois en 1272.

Le seul hameau dont nous pouvons déplorer la disparition est celui de Quicampoix le long d'un chemin menant de Boulay à Bonlîeu, vers Tenarre. Ce hameau est souvent nommé entre le début du XlVe et la fin du XVI le siècle. La dernière fois que l'on trouve ce nom de Quicampoix est à la fin du XVIIIe siècle sur le terrier de Tenarre. L'origine du nom était une formule de défi latine "Quisquam et Potius", "quelqu'un veut-il mesurer son pouvoir ?" Personne n'a sans doute osé ! ! ...


LA SEIGNEURERIE DE TENARRE

BAUDRIERES était autrefois partagée entre plusieurs "seigneuries. Nous avons déjà parlé des DE TRIVIER, des DE FUSSEY, nous allons découvrir la plus importante - de par son rang et aussi de part ses biens - la Seigneurie des DE TENARRE.

La première trace écrite et relevée au Terrier d'Ormes date de 1272. Les lieux-dits faisant partie de la Seigneurie sont Tenarre, Saugy, Bonlieu, Petit Thorey en partie, Boulay en partie et Les Lordons (vers Thorey). Les terres des DE TENARRE s'étalent donc sur ORMES, BAUDRIERES et LA FRETTE. SAUGY restera peu de temps en leur possession, il sera vendu. La famille paraissait avoir un penchant pour la paroisse de LA FRETTE où plusieurs d'entre eux y furent inhumés : leur fief aurait donc plutôt été LA FRETTE que Le CHATEAU DE TENARRE. Nous pouvons encore voir la dalle funéraire de PONCE DE TENARRE décédé en 1312 dans cette Eglise.

- Le premier seigneur connu est Huguenin De TENARRE (1272).

- En 1307, on trouve Renaud DE TENARRE, chanoine en l'église ST-VINCENT de CHALON.

- En 1410, ce sont Guillaume DE TENARRE et son épouse Jeanne DE VICHY qui sont les maîtres des lieux, mais là encore on ne sait pas s'ils logent au Château de BAUDRIERES, à ORMES ou à LA FRETTE.

- En 1445, se produit un événement important : Jean DE TENARRE veut vendre TENARRE à un Chalonnais Odot MALOIN. L'acte est dressé par le notaire le 2 Octobre, puis barré d'un trait "rageur" : l'un des contractants s'était dédit : sans doute Jean DE TENARRE qui eût connaissance du piège déjà tendu aux Seigneurs de ST-VINCENT 6 ans auparavant. En effet Odot MALOIN se faisait acquéreur de tout ce qui se présentait et, travaillant pour les services du DUC DE BOURGOGNE, revendait avec un bénéfice non négligeable ! Jean DE TENARRE se rétracte-t-il à temps ?

- En 1470, la Seigneurie est tenue par Philibert DE TENARRE et sa femme Claudine Du FAIX (FAY). Il aura, chose rare, à signer un acte de renonciation d'un de ses serfs qui, considérant que Franchise et Liberté étant choses inestimables, il préférait partir poches et mains vides et échapper à l'oppression du Seigneur.

- En 1555, Jean DE TENARRE, marié, donnera le droit d'héritage à Antoinette , Dame DE TENARRE, qui elle-même fera hériter Cyrille mariée à un notaire de Cuisery.

- Suivra René DE TENARRE marié à Antoinette DE CHATENAY (de 5T- VINCENT). Mais la seigneurerie devient chancelante. René cède la terre d'ORMES à Jacques Du BLE, Gouverneur de Chalon, en 1626; mais dont la génération suivante vendra encore. Après sa mort, son fils, élu Capitaine de Chalon, héritera des seigneureries d'ORMES et de TENARRE. Ce sont les DU BLE qui construiront le Château de CORMATIN.

- Nicolas le petit-fils des DU BLE n'est pas intéressé par la seigneurerie : il _ne s'est même pas dérangé lorsque la paroisse l'avait honoré du parrainage d' une cloche de l'Eglise. Alors, il vend à François De TRUCHY qui en fera donation à son fils Henri Nicolas : cadeau empoisonné parce que la Comtesse de CHAMILLARD de ST-GERMAIN DU PLAIN, friande de procès pour des pécadilles, va débouter en justice ce pauvre Nicolas qui, fort contrarié, va perdre son procès.

- En 1771, les terres de TENARRE et d'ORMES sont de nouveau vendues à Jean Claude GRAVIER DE VERGENNES qui donne son nom à ORMES, mais heureusement ne change pas le nom de TENARRE.

Les tenues de justice de 1764, 1767, 1779 se font au cabaret de TENARRE exploité par la veuve GUYOT .

Puis arrive la Révolution et TENARRE sera enfin rattaché à la Commune de BAUDRIERES.

Quant au Château de TENARRE, il était déjà existant en 1272, mais aucun renseignement ne nous indique la date ni de sa construction, ni de sa destruction.

Le Terrier d'ORMES nous donne le plan du Château De TENARRE tel qu'il se présentait en 1781.


LA VIE AU JOUR LE JOUR SOUS L'ANCIEN REGIME


Quelle vie, celle que menaient les gens des environs du 16ème Siècle. De la naissance à la mort en passant par toutes les étapes, elle était éprouvante! Sans cesse dans la société, nous trouvons cette "qualité" Riches ou Pauvres. Derrière le voile pudique des siècles, penchons-nous sur la trame du quotidien que nous révèlent les baptêmes, les mariages et les décès.

LE MARIAGE :

A l'époque, il n'y avait pas de mariage sans dot. C'est ainsi que le 4 Janvier 1519, un traité de mariage entre Pierre PAQUELOT de Boulay et Jeanne PAIN est signé. Jeanne recevra en dot la somme de 17 Francs! - à savoir 4 Francs dans 4 ans et le reste de 4 ans en 4 ans jusqu'à épuisement des 17 Francs , plus : - 2 robes : une de "gris" (sorte de drap de laine ou de fourrure grise), l'autre de "tiretaine" (sorte de tissu grossier de coton et de laine) - 4 chemises - 1 lit de plumes garni de "cussin" et de coultre de laine (couverture) - 4 linceuls (draps) - 2 chaperons (chapeaux) - 2 aulnes de Nanti! (étoffe de lin) - 1 arche fermant à clef (coffre) Une autre sorte de traité de mariage, sans dot immédiate, fut signée entre Claude CHAPUIS -fille de feu Pierre CHAPUIS des Chivanys et de Claude BIDAUL. Messires Blé DAUL, prêtre, Philibert MARTIN et Claude BOUCHOUX promettent aux futurs époux des biens sur la succession .

LE BAPTEME :

Les archives nous donnent les actes de baptême de deux enfants d'une même famille (Claude Aimé LORDON et Pierre LORDON) dont leurs parrains et marraines étaient des personnalités du moment: Jean Claude LESNE, notaire royal à Gigny et Aimée Catherine de Tenarre pour l'un; Pierre LAMBERT, marchand à Chalon et Françoise de CHATENAY, femme du Comte du Roussillon. Le baptême des pauvres passe plus inaperçu.

LA MORT :

Une infinité de notables et de gens aisés se font inhumer dans l'église ou sous le porche de cette église. Les prêtres seuls pouvaient être enterrés dans le chœur. Au 18ème Siècle, on donnait ordinairement 3 livres (francs) pour une grande personne et 3 sols (20 sols correspondent environ à 1 franc) pour un enfant à la Fabrique. La Fabrique, c'était l'organisation temporelle d'une église par un "fabricien" nommé par les gens du pays. Hélas, on prenait trop souvent les gens les plus aisés car on les croyait plus savants. Le fabricien, avec l'aide du curé donnait les tarifs et l'emplacement. Il était souvent nommé pour longtemps. De nos jours, les"Morts au champ d'honneur" ont droit pour perpétuer leur souvenir, à avoir leur nom inscrit sur un monument ou sur plaque. Mais que reste-t-il des anciens de cette époque? On retrouve par exemple sur le registre des décès, la mort de Benoît LOUSSEREAU, mort au service de sa Majesté, ainsi que le prouve le Certificat de Monseigneur le Comte de St Vincent, son capitaine de régiment en Bourgogne en 1677. On le retrouve sur le registre mais pas de monument, ni de plaque : c'était un pauvre! Et puis, il y a l'immense majorité des humbles, des pauvres, des mendiants. Le taux des enfants illégitimes et abandonnés bat les records en 1630 et 1750. Relevons aussi le sort tragique de ceux qui naissent au bord de la route et qui meurent, leurs parents reprenant ensuite leur chemin. On sait aussi comment, en ces temps difficiles, un certain Vincent de PAUL secoua les grands de ce monde et leur ouvrit les yeux sur les atroces misères.

Baudrières suit la courbe ordinaire. Mais on s'aperçoit que la place d'un enfant dans un ménage était loin d'être celle d'aujourd'hui. Un enfant mourait, c'était la fatalité, en renaissait un autre l'année suivante et ainsi de suite... Cette fin du 17ème Siècle fut particulièrement pénible. Elle connut la peste, la variole. La plus forte épidémie fut enregistrée en 1694, elle fit 72 disparus. Telle était la vie en ces 16ème et 17ème siècles. Disons que pour la plupart d'entre eux, elle n'annonçait guère le siècle qui allait suivre, celui qu'on allait appeler le Siècle des Lumières.

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