« 69 - La Croix-Rousse » : différence entre les versions
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Suite à la destruction de Lugdunum par Septime Sévère (197) puis les invasions des Alamans, ces édifices sont abandonnés. | Suite à la destruction de Lugdunum par Septime Sévère (197) puis les invasions des Alamans, ces édifices sont abandonnés. | ||
Au Moyen | Au Moyen Âge, la ville de Lyon s'arrête vers les Terreaux et seul le faubourg Saint-Vincent se trouve au nord des remparts au pied de la colline, ainsi que des communautés religieuses. Le reste des pentes et le plateau de la Croix-Rousse sont consacrées aux cultures et en particulier plantés de vignes. | ||
À partir de 1398, La Croix-Rousse fait partie du Franc-Lyonnais, petite province indépendante qui, d'abord sous la protection des ducs de Savoie, se place ensuite sous celle des rois de France. Ses habitants en retirent de nombreux avantages fiscaux. | |||
L'occupation de la colline se fait lentement et le long des axes de circulation: côte Saint-Sébastien (aujourd'hui montée de la Grande-Côte) et grande-rue de la Croix-Rousse. | L'occupation de la colline se fait lentement et le long des axes de circulation: côte Saint-Sébastien (aujourd'hui montée de la Grande-Côte) et grande-rue de la Croix-Rousse. | ||
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C'est grâce au développement de la soierie, que le plateau de la Croix-Rousse va se recouvrir de constructions nouvelles adaptées aux tisserands (les | C'est grâce au développement de la soierie, que le plateau de la Croix-Rousse va se recouvrir de constructions nouvelles adaptées aux tisserands (les [[canut]]s) à partir de 1800. Ces maisons sont hautes (jusqu'à 6 étages) et chaque étage est d'une hauteur suffisante (de 3,6 m à 4 m) pour pouvoir mettre des mécaniques Jacquard au-dessus des métiers à tisser qui sont placés devant les fenêtres. L'arrière des ateliers est aménagé en appartement comportant un coin pour la cuisine, un alcôve avec le lit conjugal ainsi qu'une meszzanine (la soupente) sur laquelle dorment les enfants voire les apprentis. | ||
Bien que propriétaires de leurs métiers, les tisserands sont plus à considérer comme des ouvriers à domicile exploités par les "fabricants" qui habitent en ville. Les conditions de vie deviennent si mauvaises que plusieurs révoltes éclatent en 1831 et 1834 puis 1848 et 1849. C'est pour faire régner l'ordre que le 19 juin 1851 les députés votent la loi de réunion des faubourgs (La Croix-Rousse, Vaise et La Guillotière) à la ville de Lyon. Le décret paraît le 24 mars 1852 et la Croix-Rousse devient le 4ème arrondissement. La ville est placée sous l'autorité du préfet du Rhône et les maires d'arrondissement n'ont que des responsabilités subalternes. | Bien que propriétaires de leurs métiers, les tisserands sont plus à considérer comme des ouvriers à domicile exploités par les "fabricants" qui habitent en ville. Les conditions de vie deviennent si mauvaises que plusieurs révoltes éclatent en 1831 et 1834 puis 1848 et 1849. C'est pour faire régner l'ordre que le 19 juin 1851 les députés votent la loi de réunion des faubourgs (La Croix-Rousse, Vaise et La Guillotière) à la ville de Lyon. Le décret paraît le 24 mars 1852 et la Croix-Rousse devient le 4ème arrondissement. La ville est placée sous l'autorité du préfet du Rhône et les maires d'arrondissement n'ont que des responsabilités subalternes. | ||
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* BARRE Josette, La colline de la Croix-Rousse, Lyon : Editions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2001, 190 p. | * BARRE Josette, La colline de la Croix-Rousse, Lyon : Editions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2001, 190 p. | ||
* [http://www.alyon.asso.fr/InfosLyon/histoire/litterature/la_croix-rousse_sous_la_revolution/ GRAND Antoine, La Croix-Rousse sous la révolution, Lyon : | * [http://www.alyon.asso.fr/InfosLyon/histoire/litterature/la_croix-rousse_sous_la_revolution/ GRAND Antoine, La Croix-Rousse sous la révolution, Lyon : Éditions Claude d'Arve, 1989 (réédition), 307 p. en ligne]. | ||
=={{Voir aussi}}== | |||
*[[Canut|Les canuts]] | |||
*[[69123 - Lyon - Cimetière de la Croix-Rousse|Le Cimetière de la Croix-Rousse]] | |||
*[[69123 - Église Saint-Augustin|Église Saint-Augustin]] | |||
*[[69123 - Église Saint-Denis|Église Saint-Denis]] | |||
== {{Liens utiles}} == | == {{Liens utiles}} == | ||
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Version actuelle datée du 13 août 2020 à 17:56
La Croix-Rousse (Ancienne commune) | |
---|---|
Informations | |
Pays | France |
Département | Rhône |
Métropole | - |
Canton | Lyon-3, -4. |
Code INSEE | 69384 |
Code postal | 69004 |
Population | habitants () |
Nom des habitants | Croix-Roussiens, Croix-Roussiennes |
Superficie | hectares |
Densité | |
Altitude | |
Point culminant | 254 m |
Coordonnées géographiques |
|
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Note : La commune de la Croix-Rousse a été rattachée à la ville de Lyon par le décret impérial du 24 mars 1852. Elle forme désormais le 4e arrondissement (code INSEE 69384).
Histoire de la commune
La pied de la colline de la Croix-Rousse est occupée dès l'époque gauloise par la ville de Condate qui verra sa prospérité croître grâce à la ville romaine de Lugdunum établie sur la colline de Fourvière, de l'autre côté de la Saône.
À mi-pente, le long de la voie du Rhin (actuelle montée des Carmélites), est établi :
- un sanctuaire religieux (XIIe siècle av. J.-C.) dédié au culte impérial,
- un amphithéatre (XIXe siècle ap. J.-C.) recevant les délégués des 60 nations gauloises se réunissant chaque année à partir du 1er août (mois d'Auguste).
Suite à la destruction de Lugdunum par Septime Sévère (197) puis les invasions des Alamans, ces édifices sont abandonnés.
Au Moyen Âge, la ville de Lyon s'arrête vers les Terreaux et seul le faubourg Saint-Vincent se trouve au nord des remparts au pied de la colline, ainsi que des communautés religieuses. Le reste des pentes et le plateau de la Croix-Rousse sont consacrées aux cultures et en particulier plantés de vignes.
À partir de 1398, La Croix-Rousse fait partie du Franc-Lyonnais, petite province indépendante qui, d'abord sous la protection des ducs de Savoie, se place ensuite sous celle des rois de France. Ses habitants en retirent de nombreux avantages fiscaux.
L'occupation de la colline se fait lentement et le long des axes de circulation: côte Saint-Sébastien (aujourd'hui montée de la Grande-Côte) et grande-rue de la Croix-Rousse.
En 1512, Louis XII ordonne l'édification de nouveaux remparts pour Lyon en haut des pentes dites alors montagne Saint-Sébastien. Les pentes se retrouvent ainsi annexées par la ville de Lyon et n'appartiennent plus à la Croix-Rousse et au Franc-Lyonnais.
Suite au siège de Lyon en 1793, la Croix-Rousse prendra le nom de Commune-Chalier et perdra le nord de son territoire après le séparation de Cuire le 22 septembre 1793 (qui sera réuni à Caluire). Mais la limite exacte entre les deux communes ne sera établie qu'en 1827.
C'est grâce au développement de la soierie, que le plateau de la Croix-Rousse va se recouvrir de constructions nouvelles adaptées aux tisserands (les canuts) à partir de 1800. Ces maisons sont hautes (jusqu'à 6 étages) et chaque étage est d'une hauteur suffisante (de 3,6 m à 4 m) pour pouvoir mettre des mécaniques Jacquard au-dessus des métiers à tisser qui sont placés devant les fenêtres. L'arrière des ateliers est aménagé en appartement comportant un coin pour la cuisine, un alcôve avec le lit conjugal ainsi qu'une meszzanine (la soupente) sur laquelle dorment les enfants voire les apprentis.
Bien que propriétaires de leurs métiers, les tisserands sont plus à considérer comme des ouvriers à domicile exploités par les "fabricants" qui habitent en ville. Les conditions de vie deviennent si mauvaises que plusieurs révoltes éclatent en 1831 et 1834 puis 1848 et 1849. C'est pour faire régner l'ordre que le 19 juin 1851 les députés votent la loi de réunion des faubourgs (La Croix-Rousse, Vaise et La Guillotière) à la ville de Lyon. Le décret paraît le 24 mars 1852 et la Croix-Rousse devient le 4ème arrondissement. La ville est placée sous l'autorité du préfet du Rhône et les maires d'arrondissement n'ont que des responsabilités subalternes.
Patrimoine bâti
Repères géographiques
La colline de la Croix-Rousse est un promontoire qui prolonge le grand plateau de la Dombes. Le haut de la colline est pratiquement plat ("le Plateau") et est situé à une altitude comprise entre 235 et 250 mètres. Le Plateau est bordé à l'est par le Rhône et à l'ouest (et en partie au sud) par la Saône par des rebords escarpés. Le versant méridional (dans sa partie est) est appelé "les Pentes" et descend ainsi jusqu'à la place des Terreaux.
En photos
Notables
À savoir pour vos recherches généalogiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Associations d'histoire locale
- Photographies numériques des tables décennales de la Croix-Rousse et de Lyon 4ème
- Notice par ordre alphabétique des morts et des blessés civils et militaires à la suite des évènements de Lyon des 21, 22 et 23 novembre 1831
Bibliographie
- BARRE Josette, La colline de la Croix-Rousse, Lyon : Editions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, 2001, 190 p.
- GRAND Antoine, La Croix-Rousse sous la révolution, Lyon : Éditions Claude d'Arve, 1989 (réédition), 307 p. en ligne.
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
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