69123 - Parc de la Tête d’Or

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Localisation

Quartier des Brotteaux, dans le 6e arrondissement de Lyon (Rhône).

Histoire.pngHistorique

Le 22 février 1856, lors d’une séance du conseil municipal, le Sénateur VAÏSSE, Préfet et Maire de Lyon, fit admettre la nécessité d’aménager pour les Lyonnais un nouvel et vaste espace de promenade et de détente.
La même année fut donc acheté aux Hospices de Lyon le domaine de la Tête d’Or d’une superficie de 117 hectares.
Le projet fut confié à Denis BÜHLER, paysagiste très connu, et les travaux commencèrent en 1857.
Un lac de 16 hectares fut creusé et les matériaux extraits furent utilisés pour l’édification de digues de protection contre les eaux du Rhône et des marécages environnants.
Il fallut cinq années de travail pour réaliser ce magnifique parc à l’anglaise qui demeure aujourd’hui le plus beau parc urbain de France.

En quelques dates :
1858 Construction de la Ferme Lambert.
1865 Don d'un ourson. Construction de la première cage des ours.
1870 Guerre Franco-allemande.
1872 Première exposition universelle à Lyon.
1874 Bail du fermier résilié.
1880 Arrivée des scientifiques, étiquetage systématique devant les cages.
1894 Deuxième exposition universelle à Lyon. Construction du pavillon des crocodiles.
1902 Construction de la vacherie (Tony Garnier).
1910 Direction confiée à un vétérinaire.
1955 Début de la reconstruction du zoo et construction d'une rocaille pour oiseaux aquatiques.
1962 Réfection du fossé des daims.
1964 Nouvel enclos à éléphants.
1965 Nouvelle rotonde des singes et des oiseaux.
1968 Pavillon des girafes.
1970 Bâtiment des renards.
1975 Nouvelle fauverie.
1988 Bâtiment des renards réaménagé pour accueillir des servals.
1994 Ourserie.
2002 Réaménagement ourserie pour accueillir les ours à lunettes.
2006 Plaine africaine. Nouvelle giraferie.
...

Origine

L’origine du nom du « Parc de la Tête d’Or » se trouve dans une très ancienne tradition qui veut qu’un trésor, comportant notamment une tête de Christ en or, soit encore quelque part sous la terre.

Jardin Botanique

En 1792, en pleine époque troublée de la Révolution, Jean Emmanuel GILIBERT, médecin épris de botanique, parvint à obtenir la création d’un Jardin des Plantes dans la ville de Lyon. Installé dans le clos de l’Abbaye de Déserte, sur les pentes de la Croix-Rousse, il prit rapidement de l’importance. Il était alors pratiquement réservé aux étudiants de l’université.
Courant 1856, le Sénateur Maire de Lyon, Louis VAÏSSE obtint que le Jardin des Plantes soit transféré au domaine de la Tête d’Or, récemment acquis pour y devenir « digne d’une grande et savante cité ».
Ainsi est né le Jardin Botanique qui s’est rapidement développé, en particulier en étendant ses collections aux flores équatoriales et tropicales, grâce à l’acquisition de ses serres construites entre 1860 et 1880.

Jardin Zoologique

Créé en 1858, à l’intérieur du Parc de la Tête d’Or, le jardin Zoologique de Lyon est l’un des plus anciens d’Europe.
C’était alors la grande période des ménageries et parcs d’acclimatation : Paris (1793), Londres (1828), Amsterdam (1838), Berlin (1844) et Anvers (1848). C’était aussi l’arrivée en 1826 à Marseille, dans un enthousiasme quasi national de la célèbre girafe du pacha d’Egypte, qui après avoir voyagé à pied et séjourné plusieurs jours Place Bellecour, vivra plus de vingt ans à la ménagerie du Jardin des Plantes de Paris.
Sous la direction de l’ingénieur en chef BONNET, le Jardin Zoologique accueillait au printemps 1858 ses premiers pensionnaires, vingt daims dont les descendants constituent la harde actuelle.
Un traité du 25 avril 1858 entre le préfet VAÏSSE et un éleveur stipulait que ce dernier s’engageait à entretenir le parc des animaux variés et exotiques. Il devait en outre constituer un troupeau de vaches pour les besoins de la consommation de lait sur les places publiques et la fertilisation des pelouses.
Deux ans plus tard, le Jardin Zoologique occupait une surface de 6 hectares, peuplée de mammifères et d’Oiseaux sauvages.

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Note : La liste des lieux et monuments n'est pas exhaustive.

Buste de « ROZIER »


Jean Baptiste François ROZIER est né le 23 janvier 1734 à Lyon (Paroisse Saint-Nizier). Il est mort dans la nuit du 28 au 29 septembre 1793 dans cette même ville.
Devenu Prêtre, il s’est consacré à la botanique, à l'agronomie et à la science.

Son buste, réalisé en 1812 par Joseph CHINARD, avait été placé au Jardin des Plantes (ancêtre du Jardin botanique) situé sur les Pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Lors du transfert du dit Jardin au domaine de la Tête d’Or, le buste le suit. Peu après, l’original en marbre disparaît. La stèle qui le portait accueille à sa place une reproduction de plâtre.
En 1895, une nouvelle réplique en marbre est commandée par le directeur de l’époque, René GÉRARD. Cette dernière reproduction, visible de nos jours, a sans doute été exécutée par le sculpteur R. BENOIST, dont la signature est gravée sur le buste [1].

Blocs erratiques

Cénotaphe
Photo C. PIEMINOT

Les blocs erratiques sont des rochers qui avaient été transportés des Alpes et du Jura Méridional sur le Plateau de la Croix-Rousse à Lyon par les anciens glaciers de l’époque quaternaire.
Certains blocs ont été déplacés jusqu'au Parc de la Tête d'or depuis le dit plateau pour y être exposés.


Cage à ours

Dessinée par Denis BÜHLER pour loger un ours donné par un particulier, la première cage à ours fut construite en 1865.
En 1877, le zoo accueille deux nouveaux plantigrades. La cage est alors dans un premier temps divisée en trois, avant la construction d'une deuxième cage.


Statue « Centauresse et Faune »


1849 - Oeuvre en bronze de Augustin COURTET (1821 - 1890). Fondeur : Édouard QUESNEL [2].

Embarcadère

Sur les plans du Parc de 1856, des baraquements en bois figurent à l’emplacement de l’embarcadère du lac.
A partir de 1861, un service de barques et de petits bateaux est inauguré. Dès lors, rien ne semble avoir empêché l’accès à l’île des cygnes (actuelle île du souvenir) [3].

Les baraquements ont été remplacés par deux bâtiments en béton armé créés par CURNY. Les céramiques recouvrant les façades sont l'oeuvre de la société Emile MÜLLER & Compagnie [4].


Grande serre

Considérée comme une « cathédrale de verre pour plantes exotiques », elle a été construite entre 1876 et 1880 par l’architecte DOMENGET.
Elle est protégée au titre des Monuments Historiques depuis 1982.

A l’origine, les allées étaient rectilignes droites et les massifs non paysagés. Beaucoup de grosses plantes en bacs (orangers, palmiers…) exposées l’été place Bellecour et devant l’Hôtel de Ville étaient entreposées l’hiver dans la Grande Serre.

Par rapport à son entrée, cette dernière se compose : - à gauche, de la Serre des Camélias (climat frais hors-gel), - au centre, du Gand Dôme (climat tempéré à chaud - 15°C en hiver) et - à droite, de la Serre Pandanus (Climat tropical chaud et humide - 20 à 25°C).

En 1972, le Grand Dôme, en mauvais état, a été totalement reconstruit. Les poutres rectilignes de l’architecture des années 1970 ont remplacé le style d’origine.

La Grande Serre connaît une nouvelle reconstruction entre 1997 et 2000. Ses armatures et vitres ont été changées.

Statue de « Bernard de JUSSIEU, botaniste (1699 - 1777) »

1892 - Sculpteur : Pierre AUBERT.
Initialement installée dans le square Lafayette du cours de la Liberté, en aval du pont Lafayette sur la rive gauche du Rhône à Lyon et pour faire place au buste d'Édouard HERRIOT, cette statue a été transférée au Parc de la Tête d'Or, face aux Grandes Serres en octobre 1969 [5].


Pavillon des crocodiles

Construit en 1894.


Carrousel


Vieux manège construit en 1895 par les établissements Gustave BAYOL [6] à Angers (Maine-et-Loire).

A cette époque, la force motrice était fournie par un cheval installé dans le pourtour extérieur du manège. Un orge de barbarie à cartons était actionné à la main.

Il a été transformé et électrifié en 1918 juste après la Grande Guerre pour être abandonné en 1939 avant la seconde guerre mondiale.
En 1982, il a été retrouvé dans une remise dans un état d’épave. Il a été restauré par des passionnés pendant plus de deux ans. Il est redevenu l’un des plus beaux manèges anciens actuels et l’un des fleurons des patrimoines d’arts populaire et forain français.

De nos jours, son entretien et sa conservation sont assurés par la famille KLAUSER.

Statue « Le Secret »

1913 - Sculpteur : René BÉCLU (1881 - 1915) [7].


Statue « Floréal »


1914 - Sculpture de Laure COUTAN-MONTORGUEIL [8].

Statue « La Vérité »

Egalement appelée « La Vérité sortant de son puits », cette sculpture est l'oeuvre de Lucien PALLEZ, pseudonyme de Lucien LAMESFELD (1853 - 1933).


Statue « La Naïade »

Installée le 12 septembre 1963. Sculpteur : André TAJANA [9].


Statue « Le Sportif »

Oeuvre de Georges SALENDRE (1890 - 1985).

D'informations émanant de l'Inventaire des Sculptures de la Ville de Lyon (service Patrimoine), il s'avère que cette sculpture a été réalisée lors de la construction de la piscine du Rhône et des aménagements du quai.
Le maire de Lyon PRADEL la refusa lui préférant un personnage debout. Elle fut donc exposée à Bollène en 1962, puis à la Courneuve en 1964. Elle se trouvait encore dans l'atelier de l'artiste quelques années avant sa mort lorsque Georges SALENDRE en fit don à la Ville de Lyon (vers 1983) et qu'elle trouva sa place au Parc de la Tête d'Or [10].


Statue « La Déchirure »


1986 - Sculpteuse : Nathalie PESSELON [11].

Statue « Ensemble pour la Paix et la Justice »

1996 - Œuvre de Xavier de FRAISSINETTE [12].
Sculpture installée à l'occasion du XXIIe « G7 » à Lyon des 27, 28, 29 juin 1996 sous la Présidence de Monsieur Jacques CHIRAC, Président de la République et en présence de Messieurs William Jefferson CLINTON, John MAJOR, Helmut KOHL, Ryūtarō HASHIMOTO, Romano PRODI, Jean CHRETIEN et de Monsieur Raymond BARRE, Maire de Lyon.



Sculpture en bronze « Le girafon et sa mère »


Sculpture de bronze à l'échelle réalisée par Damien COLCOMBET, Sculpteur lyonnais animalier [13].
Fonte et installation par la fonderie Barthélémy Art à Crest dans la Drôme.

Cette oeuvre représente une mère et son girafon « Un message en faveur de la protection de la biodiversité ».
Elle a été inaugurée le 23 septembre 2017 à 17H00 [14].

Monument aux morts couleur france.png
Monument aux morts

Monument aux Enfants du Rhône défenseurs de la Patrie

  • Edifié Place du Général Leclerc, à proximité gauche de l’entrée du « Parc de la Tête d'or ».
Pictos recherche.png Article détaillé : Monument des enfants du Rhône ...


L’île du Souvenir (ou île aux Cygnes)

Cénotaphe
Photo C. PIEMINOT

Monument aux morts de l'île du Souvenir :

Il a été conçu par l'architecte Tony GARNIER. Les sculpteurs Jean-Baptiste LARRIVÉ (cénotaphe), Louis BERTOLA (bas-reliefs du Départ et de La Guerre) et Claude GRANGE (bas-reliefs de La Paix et de La Victoire) ont participé à l'ouvrage.
Suite au décès de Jean-Baptiste LARRIVÉ, c’est son frère Auguste LARRIVÉ qui termine son œuvre.

L'édifice fait l'objet d'une inscription aux monuments historiques depuis le 4 novembre 1982. Depuis le 10 mars 2003, il est labellisé « Patrimoine du XXe siècle ».

Suite aux édifications des Monuments à la mémoire des Lyonnais morts au champ d’honneur, la Mairie a souhaité la construction d’un tunnel pour rejoindre l’île des cygnes dont le nom a été transformé par « île du souvenir ».
Les travaux ont débuté en 1923. Le tunnel a été ouvert en 1935 [15].


Plaques commémoratives

Emplacement des plaques sur une façade du bâtiment administratif du Jardin Botanique de Lyon
Photo C. PIEMINOT


Plaques commémoratives en hommage aux Jardiniers Municipaux Morts pour la Patrie durant les première et seconde guerres mondiales.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Photographies diverses

Cartes postales

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

Voir aussi.png Voir aussi (sur Geneawiki)

Logo internet.png Liens utiles (externes)

Visuel sources.png Sources

  • Panneaux informatifs au sein du « Parc de la Tête d’Or »

Référence.png Notes et références

  1. Buste de l’abbé Rozier sur le site « Jardin Botanique de Lyon »
  2. Parc de la Tête d'Or : "La Centauresse et le Faune" sur le site de la « Bibliothèque municipale de Lyon »
  3. Embarcadère du lac de la Tête-d'Or sur le site « Le Guichet du Savoir »
  4. Embarcadère du lac de la Tête-d'Or sur le site de la « Bibliothèque municipale de Lyon »
  5. Lyon : Statue de Bernard de Jussieu ; botaniste (1699-1777) sur le site de la « Bibliothèque municipale de Lyon »
  6. Biographie de Gustave Bayol sur le site « Arts Forain »
  7. Parc de la Tête d'Or : ""Le Secret"" sur le site de la « Bibliothèque municipale de Lyon »
  8. Statue "Floréal" au Parc de la Tête-d'Or sur le site de la « Bibliothèque municipale de Lyon »
  9. Parc de la Tête d'Or : ""La Naïade"" sur le site de la « Bibliothèque municipale de Lyon »
  10. Sculpture de Georges Salendre au Parc de la Tête d'Or sur le site « Le Guichet du Savoir »
  11. "La Déchirure", sculpture de Nathalie Pesselon (1986) sur le site de la « Bibliothèque municipale de Lyon »
  12. Sculpture au Parc de la Tête d'Or (On peut aussi soulever des montagnes) sur le site de la « Bibliothèque municipale de Lyon »
  13. Damien COLCOMBET, Sculpteur animalier
  14. Sculpture « Le girafon en bronze et sa mère »
  15. Embarcadère du lac de la Tête-d'Or sur le site « Le Guichet du Savoir »