69123 - Église Saint-André

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Retour édifices religieux de Lyon

Église : 19, rue de Marseille, rue d'Athènes, 69007 Lyon

Église Saint-André
Photo J-P GALICHON

Histoire.pngHistorique

Le Mandement de Béchevelin s'étendait du Grand-Camp au Moulin-à-Vent d'une part, et de Bron et Saint-Fons au Rhône d'autre part.

En 1845, le quartier dit de Béchevelin situé entre le cours Lafayette au nord, le Rhône à l'ouest, Saint-Fons au sud-est, comptait une population d'environ 5 000 âmes.

Les habitants étaient éloignés de l'église Notre-Dame-de-Saint-Louis de la Guillotière et ils conçurent le projet d'une nouvelle paroisse.
MM. André (dit Adrien) COMBALOT, HUVET, JANGOT, Jean-Antoine BERMOND de Vaulx, BLAISE, Rémy Antoine MOULET et Jean-Baptiste BALLET architecte se regroupèrent et reçurent des souscriptions en vue d'édifier une église.
André COMBALOT offrit 1 350 m² de terrain pour la construction projetée. Les voisins HUVET et JANGOT cédèrent de leur coté 1 430 m² pour établir une place et des rues autour de l'église.
En 1845, les souscripteurs s'engagèrent à donner à la ville de la Guillotière la possession du terrain et de l'église une fois bâtie. La ville accepta ce don et, en retour, paya les frais de première installation estimés à 86 000 francs.

Le 12 avril 1846, le maire de la Guillotière fit afficher un avis pour recueillir les observations sur le projet.
L'enquête fut favorable et Monseigneur De BONALD prononça l'érection de la paroisse le 15 juin 1846.

Claude GOULARD fut nommé comme premier curé et il eut l'abbé OLLAGNON comme vicaire.

En 1850, l’abbé Antoine CHEVRIER est nommé à Saint-André.

En 1855, la paroisse de l'Immaculée conception fut créée et la limite fut désormais la rue Basse-du-Port-au-Bois (? pour le nom actuel).
En 1856, il y eu une inondation du Rhône et le fleuve couvrit la plaine de la Guillotière. Les deux vicaires HAOUR (1853/67), futur fondateur de Notre-Dame-Des-Anges et Antoine CHEVRIER, futur fondateur du « Prado », se distinguèrent par leur dévouement sous la direction de leur curé. Le curé Jean BARJOT fut à ce titre décoré de la Légion d'honneur par décision de Napoléon III.

L'année suivante les ruines provoquées par l’inondation étaient réparées mais l'église devenait insuffisante pour la paroisse qui augmentait sans cesse (9 000 âmes environ en 1858). L'architecte Jean-Baptiste BALLET, étant décédé en 1859, le curé Jean BARJOT fit dresser en 1859 les plans d'une église par Tony DESJARDINS, architecte en chef de la ville de Lyon depuis 1854.
Les plans furent approuvés par le cardinal De BONALD le 20 février 1860 et par Le préfet du Rhône VAÏSSE le 11 juin de la même année.
Jean BARJOT quitta Saint-André pour devenir archiprêtre de Saint-Nizier de 1861 jusqu'à sa mort. C'est Jean CLUZEL qui le remplaça.
Pour ne pas entraîner la paroisse dans une dépense disproportionnée, Jean CLUZEL décida de ne faire réaliser, dans une première phase, que la partie orientale de l'édifice (chœur et abside) en démolissant au fur et à mesure l'église provisoire.
En 1864, l'abside, les transepts et la première travée des nefs furent achevés et à Noël eu lieu le premier office.
Faute de ressources, il fallut s'arrêter.
En 1873, création de la paroisse Notre-Dame-Des-Anges qui réduisit le territoire.
En 1874, le curé CLUZEL pensait pouvoir faire agrandir son église, mais la dette engendrée par la première phase de la réalisation n'était toujours pas anéantie.
En 1892, Jean CLUZEL mourait et Jean-Claude LAURENT lui succéda. Le conseil de fabrique sollicité par le nouveau curé décida le 1er février 1897 d'achever l'église avec les plans primitifs, mais le 1er avril, il revint sur son vote et décida de réduire la longueur d'une travée pour faire des économies. Après intervention du curé Jean Claude LAURENT, le 29 décembre 1897, le conseil décida de réaliser intégralement l'édifice prévu (ajout des trois travées, du porche et du clocher). La dépense fut estimée à 443 000 francs par l'architecte Paul DESJARDINS (fils de Tony). Les travaux débutèrent en 1898 et s'achevèrent en 1901 sans que le clocher fut réalisé.
Le 24 octobre 1901, Monseigneur Couillié bénissait l'église.
En 1912, création de la paroisse Saint-Michel détachée de Saint-André.
En 1935, transformation et électrification de l'orgue.
La réalisation de cette extension l'a été sans aide de la ville de Lyon.

Quelques caractéristiques

Église de style néo-gothique en forme de croix latine. Longueur intérieure 55 m, largeur intérieure 22 m.
Trois nefs divisées en six travées.
Hauteur de la nef centrale 20 m. Hauteur des nefs latérales 13,5 m.
Au-dessus de chaque nef un triforium ou galerie ouverte couverte.
Le clocher domine au dessus du sol extérieur à 30 m.

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Les vitraux furent réalisés entre 1866 et 1942 par quatre maîtres verriers de la région tel Alexandre MAUVERNAY travaillant avec le peintre-cartonnier Raymond BALZE pour les évangélistes, les prophètes et les saints (1879) ou Louis BALMET sur des cartons d'Émile BÉGULE en 1939 pour les scènes de la vie du Christ. On trouve aussi des vitraux des Lyonnais PARÉ et AUBRIOT ou NICOD et JUBIN.


Le martyre de Saint-André (1)
Vitrail réalisé en 1903 par NICOT et JUBIN et restauré en 1987.
Inscription des dernières paroles du saint sur des banderoles tenues par des anges.
"BONA CRUX - DIU DESIDERATA" (Bonne croix - Longtemps désirée)
Saint André est représenté debout en vêtements clairs.


Les saints patrons des principales confréries de la paroisse (2)
Vitraux représentant Saint-Louis de Gonzague, Saint Thomas d'Aquin, Sainte Elisabeth, Sainte Catherine d'Alexandrie.
Ensemble réalisé par Alexandre MAUVERNAY possédant son atelier à Saint-Galmier en 1889.
Inscription latine du bas : Santo Andreao - Patrono - Devote - Confraternita (A Saint-André son patron, la confrérie avec dévotion).


La nativité (3)
En haut de la verrière, la rosace représente l'annonciation.
L'ensemble représente une vaste crèche où la sainte Famille reçoit les présents des mages dont l'un est noir. On distingue le bœuf, l'âne, des chameaux, des oiseaux. Dans le ciel, des anges chantent des cantiques.
Ensemble réalisé par Louis BALMET de Grenoble mais dessiné par Émile BÉGULE.


Les saints patrons de l’industrie et du travail (4)
Ensemble de quatre vitraux représentant saint Laurent, saint Eloi, sainte Cécile et sa harpe, sainte Anne et sa quenouille.
Ensemble réalisé par Alexandre MAUVERNAY en 1889.
Dans la rosace, deux hommes sous le regard d'un soldat présentent sa croix à saint André.
Au-dessous, deux anges dans les rosaces tiennent des banderoles portant l'inscription : Homo Nascitur Ad Laborem (L'homme est né pour le travail comme l'oiseau pour voler).


La sainte cène (5)
Ensemble de quatre vitraux dessinés par Émile BÉGULE et exécutés en 1930 par Louis BALMET de Grenoble.
En haut, dans la rosace, Jésus est représenté à Emmaüs.
Au-dessous, on voit un pélican (l'église) et un agneau portant l’étendard chacun dans une rosace.
La partie principale représente la sainte cène (Jésus au milieu de ses 12 apôtres). À droite de Jésus, Juda est représenté se cachant le visage.
Au bas du vitrail, quatre anges apportent des gerbes de blé et des raisins (Le pain et le vin).


La crucifixion (6)
Ensemble de quatre vitraux dessinés par Émile BÉGULE et exécutés en 1939 par Louis BALMET de Grenoble.
En haut dans la rosace, Jésus est montré aux mains des soldats romains. L'un tient une lance et l'autre la couronne d'épines.
Sur la partie centrale, Jésus est en croix entre les deux larrons. Sur l'écriteau de la croix il est écrit : Jésus rex Judeorum (Jésus roi des Juifs).


La résurrection (7)
Ensemble de quatre vitraux dessinés par Émile BÉGULE et exécutés en 1942 par Louis BALMET.
Le ressuscité est au cœur d'un chantier.
Jésus sort du tombeau devant la foule et les soldats terrorisés.


Le Christ parmi les docteurs (8)
Ensemble de quatre vitraux dessinés par Émile BÉGULE et exécutés en 1939 par Louis BALMET de Grenoble.


Vitraux au-dessus de l'autel (9)
Ensemble de six vitraux commandés à Alexandre MAUVERNAY en 1866 mais installés en 1879.
On peut observer de gauche à droite et de haut en bas :

- Premier ensemble : les personnages de l'ancien testament : Abraham, David, Moïse portant les tables de la loi. Puis enfin Aaron.
- Ensemble central : les quatre évangélistes : saint Mathieu, saint Marc, saint Jean et saint Luc.
- Troisième ensemble : des saints : saint Pierre (le coq au pieds), saint André, saint Etienne et enfin saint Vincent de Paul.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Vitraux

Divers

Les curés de Saint-André

Prénom(s) NOM Période Observations
Claude GOULARD 1846 - 1850 Puis sera curé de Marlhes à partir de 1850  
Jean BARJOT 1850 - 1861 Ou BARGEOT  
Jean CLUZEL 1861 - 1892 Ex curé de Chavanay  
Jean-Claude LAURENT 1892 - 1910 (1844 - 1911)  
François BELZIT 1910 - 1920 (1869 - 1931) - Puis curé de Saint-François-de-Sales  
Melchior CARROT 1920 - 1929 (1863 - 1929) - Ex curé de Saint-André-d'Apchon  
Antoine FIRMIN 1929 - 1932 (1876 - 1935) - Puis curé de Saint-Pothin  
Francisque VARAINE 1932 - 1951 Ex curé de Chasselay  
Aimé SUCHET 1951 - 1958  
Maurice BRUNEL 1958 - 1966  
Félix SOULIER 1966 - 1984  
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Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Histoire des églises de Lyon, de Louis Jacquemin publiée par Elie Bellier éditeur
  • La Paroisse Saint-André et son église, par René JANIN 1989
  • La paroisse Saint André de la Guillotière, par Le Chanoine LAURENT et Th. DELMONT 1910

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