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* Pour la première fois en [[1842]], la source est séparée du château : le nouveau propriétaire de la source, un industriel suisse, lui donne son nom actuel « Gonzenbach » et construit un complexe thermal. Le propriétaire du château, privé du pactole, fait creuser un puits sur ses terres et, par chance, trouve une autre source appelée « source du château ».
* Pour la première fois en [[1842]], la source est séparée du château : le nouveau propriétaire de la source, un industriel suisse, lui donne son nom actuel « Gonzenbach » et construit un complexe thermal. Le propriétaire du château, privé du pactole, fait creuser un puits sur ses terres et, par chance, trouve une autre source appelée « source du château ».
* Mais les bains passent de mode et la station thermale tombe peu à peu dans l’oubli. À la fin de la Première Guerre Mondiale, '''la commune complète le nom de village de Soultzbach en y ajoutant « les Bains »''' pour immortaliser son prestigieux passé thermal. <br>
* Mais les bains passent de mode et la station thermale tombe peu à peu dans l’oubli. À la fin de la Première Guerre Mondiale, '''la commune complète le nom de village de Soultzbach en y ajoutant « les Bains »''' pour immortaliser son prestigieux passé thermal. Le bâtiment des bains a définitivement disparu en [[1976]].
: Le bâtiment des bains a définitivement disparu en [[1976]].
* En revanche l’eau de Soultzbach ne connut jamais de déclin. Exploitée de façon industrielle depuis la fin du {{XIXe siècle}} par les descendants de M. De Gonzenbach, elle est commercialisée aujourd’hui par la société Carola de [[68269 - Ribeauvillé|Ribeauvillé]]. Cette source produit près de 2 millions de bouteilles par an.
* En revanche l’eau de Soultzbach ne connut jamais de déclin. Exploitée de façon industrielle depuis la fin du {{XIXe siècle}} par les descendants de M. De Gonzenbach, elle est commercialisée aujourd’hui par la société Carola de [[68269 - Ribeauvillé|Ribeauvillé]]. Cette source produit près de 2 millions de bouteilles par an.  


===Coutumes===
===Coutumes===

Version du 26 juin 2018 à 06:06

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Soultzbach-les-Bains
Blason Soultzbach-les-Bains-68316.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 68 - Blason - Haut-Rhin.png    Haut-Rhin
Métropole
Canton Blason Wintzenheim-68374.png   68-16   Wintzenheim

Munster.png   68-18   Munster (Ancien canton)

Code INSEE 68316
Code postal 68230
Population 602 habitants (1999)
Nom des habitants Soultzbachois, Soultzbachoises
Superficie 706 hectares
Densité 85.27 hab./km²
Altitude Mini: 306 m
Point culminant 899 m
Coordonnées
géographiques
48.038333° / 7.204722° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
68316 - Soultzbach-les-Bains carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

  • Bulletin des Lois 1801 Soultzbach
  • Soultzbach-les-Bains

Généralités historiques

  • Dans les archives, le village est cité pour la première fois en 1211 sous la forme "Sulcebach" : de "Sulz" = source salée, et "Bach" = ruisseau.
  • Soultzbach est un village de défrichement tardif, mais qui connait un développement rapide.
Durant tout le Moyen-Âge, la basse vallée de Munster est l’enjeu de puissantes rivalités entre les grandes familles nobles de la région (les Girsberg, les Hattstatt et les Ribeaupierre) ainsi que des Ducs de Lorraine qui possédaient la moitié de Soultzbach. Le village est également au centre du conflit opposant, au XIIIe siècle, les princes-évêques de Strasbourg à la famille impériale des Hohenstaufen.
Ancien château des Hattstatt, restauré, devenu maison de retraite Sainte-Anne.
Photo A. Viala Balp
  • La dynastie prédominante à Soultzbach est celle des Hattstatt dont le château d’origine, le Haut-Hattstatt, est situé dans la montagne entre Soultzbach et Gueberschwihr. Dès 1250, ils s’assurent des biens de l’abbaye de Marbach située à proximité. En 1275 ils font entourer le village d’une enceinte fortifiée avec des fossés remplis par l’eau du Krebsbach, et y érigent un château en 1289 (mentionné sous le nom de « huz Sulzbach ». Le village devient alors une ville, dont ils font hommage au duc de Lorraine en 1294, contre argent comptant.
Oriel du château
  • Le château était alors encastré dans l’angle nord-ouest des fortifications, à l’endroit le plus exposé aux assaillants. Son oriel[1] se trouvait au-dessus de la porte d’entrée protégée par un pont-levis dont l’emplacement des solives est encore visible. À l’intérieur de la cour, la façade porte les armes des Hattstatt.
  • De multiples péripéties ont marqué la vie du château au XIVe siècle et au XVe siècle. Il révèle ainsi la succession des influences dans la vallée de la Fecht.


  • Propriété des Hattstatt de 1275 à 1585 avec de nombreuses interruptions. Le plus célèbre d’entre eux, Jacques de Hattstatt, s’y installe avec son épouse en 1504 avec son épouse Marguerite de Rathsamhausen.
En 1505, il promulgue des décrets et un sévère règlement de police qui entraîneront une révolte des habitants de Soultzbach en 1514. L’affaire est portée devant l’empereur et un accord sera finalement trouvé, imposant des concessions aux deux parties.
Jacques et Marguerite sont aussi à l'initiative de l'agrandissement du chœur de l'église, et les généreux donateurs de la custode.
Gisant en grès jaune de Rouffach
Photo C. Angsthelm

Leur gisant dans l'église Saint-Jean-Baptiste
Cette pierre tombale a séjourné à l'extérieur de la Révolution jusqu'en 1977 où il a été décidé de la protéger.
Les personnages sont représentés avec les attributs de leur rang : Jacques en seigneur avec son armure, portant épée et gantelet, Marguerite en noble Dame avec une robe à collerette ornée d'une broche.
Traduction de l'inscription : « En 1514, le noble écuyer Jacques de Hattsattt mourut le jour de la Saint-Jacques. Que Dieu ait son âme. En 1518, le huitième jour après la Saint-Georges, mourut la noble Dame Marguerite de Rathsamhausen, épouse de l'écuyer Jacques ».


  • Nicolas de Hattstatt, illustre guerrier, séjourna souvent à Soultzbach entre deux campagnes militaires. Il mourut sans descendance en 1585 et avec lui s’achève la lignée.
  • Propriété des Schauenberg
Après l'extinction des Hasttatt en 1585, les Schauenberg héritent du village en 1603, du château et de la source. Et en 1615, ils transforment le château en hôtel pour curistes.
  • La roue tourne
  • Au cours de son existence, le château a subi de nombreuses transformations. Après les Schauenberg, il passe aux mains des Bobérieth. Et il poursuit sa fonction d'hôtel thermal, notamment après la découverte de la Source du Château, qui fera de la propriété une station balnéaire complète.
  • Souvent convoité par les seigneurs locaux, avides de conquête et de pouvoir, le village a connu une histoire mouvementée. Jugez-en plutôt : au XVIe siècle et au XVIIe siècle, cinq fois encore il sera donné, repris, vendu et même prêté en gage !
  • Au début du XXe siècle, le château est acheté par la Congrégation des Sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé pour devenir leur maison de repos et de retraite dédiée à sainte Anne.
  • Si au cours de la Première Guerre Mondiale Soultzbach a connu peu de combats, il constitua cependant une position stratégique de première importance pour les troupes allemandes. La commune a vu s’installer à proximité un camp de pionniers, une voie ferrée et un téléphérique destinés à alimenter en bois, vivres et munitions les soldats du front des Vosges, et même un canon de 420 pour bombarder le Col de la Schlucht et l’Hôtel de l’Altenberg au cours de l’année 1915.
  • Pendant la seconde Guerre Mondiale, il servira d’infirmerie militaire allemande et de refuge pour la population du village.

(Source : Site de la Mairie)

Une ville d'eau

  • L’eau a apporté charme et bien-être au village grâce à ses sources thermales et ses fontaines, symboles de vie et d’échanges sociaux. L’eau de Soultzbach est une eau bicarbonatée mixte, alcalinisante, diurétique et reconstituante. Légèrement gazeuse et d’un goût agréable, elle est particulièrement recommandée dans les cas d’anémie, de manque d’appétit ou de troubles de la digestion.
  • La légende attribue à Blaeschen, gourmande génisse du jeune Frantz, la découverte de la principale source thermale de Soultzbach en 1603. Mais selon la version historique, la source était connue bien plus tôt puisqu’au début du XVIe siècle, Jacques de Hattstatt fit reconstruire la Maison des Bains (Badehus). Par ailleurs, des documents du XIIIe siècle mentionnent le village sous le nom de « Sulzpach » ce qui indique la présence d’eaux minérales. Les derniers seigneurs de Soultzbach, les Schauenbourg, avaient d’ailleurs compris tout l’intérêt de l’utilisation médicale de la source en développant l’activité thermale du village avec construction des bains et logement des curistes au château.
  • Un médecin de Fribourg publie en 1616 un livre à l’usage des baigneurs, dans lequel il faisait grand éloge de la source de Soultzbach. La station thermale est appréciée par d’illustres visiteurs : on y rencontre la noblesse bâloise, l’Archiduc Léopold d’Autriche, le Comte Eberhard de Ribeaupierre, Euloge Schneider, sanguinaire accusateur public de la Révolution. Le célèbre séducteur italien Casanova y livra une partie de cartes de 42 heures sans manger ni dormir ! Ce tour de force s’acheva par l’abandon de son adversaire, un capitaine français, qui perdit ainsi 50 000 francs en louis d’or.
  • Au cours du XVIIIe siècle, on mène grande vie et de brillantes fêtes alternent avec les séances de cure. Les équipements de captage et de soins s’améliorent avec la fréquentation. En 1718, on fait des travaux permettant de capter la source principale dans trois réservoirs et on construit une halle au dessus de la source appelée « Appetitquelle » (source de l’appétit). Après une période de désaffection, les affaires reprennent au début du XIXe siècle et on commence à commercialiser l’eau en cruches.
Source du château.
Photo A. Viala Balp
Panneau d'époque.
Photo A. Viala Balp
  • Pour la première fois en 1842, la source est séparée du château : le nouveau propriétaire de la source, un industriel suisse, lui donne son nom actuel « Gonzenbach » et construit un complexe thermal. Le propriétaire du château, privé du pactole, fait creuser un puits sur ses terres et, par chance, trouve une autre source appelée « source du château ».
  • Mais les bains passent de mode et la station thermale tombe peu à peu dans l’oubli. À la fin de la Première Guerre Mondiale, la commune complète le nom de village de Soultzbach en y ajoutant « les Bains » pour immortaliser son prestigieux passé thermal. Le bâtiment des bains a définitivement disparu en 1976.
  • En revanche l’eau de Soultzbach ne connut jamais de déclin. Exploitée de façon industrielle depuis la fin du XIXe siècle par les descendants de M. De Gonzenbach, elle est commercialisée aujourd’hui par la société Carola de Ribeauvillé. Cette source produit près de 2 millions de bouteilles par an.

Coutumes

Le Pfingstpflétteri ou l'exorcisme de l'hiver

Le "Pfingstpflétteri" ou le "Pfingstapflétteri" est une coutume d’origine mystérieuse, au nom littéralement intraduisible.

  • À Soultzbach, l’existence de cette tradition est liée au symbolisme de l’eau et à son action purificatrice. Elle relève d’un rituel magique dont se méfiait jadis une partie de la population.
Les acteurs du rite son exclusivement des garçons de 12 à 14 ans, chargés d’enfermer l’hiver (la mauvaise saison, l’esprit du malin) dans une grande hutte de branches et de feuillages. Ils le promènent ensuite par les rues à la vue et au su de tous et le précipitent dans la rivière (purification par l’eau), proclamant par là la victoire symbolique du renouveau printanier sur les maléfices.
Ainsi, le brancard est confectionné quelques jours avant la Pentecôte et porté en procession le dimanche par les 6 ou 8 garçons les plus forts du groupe, protégé par les autres munis de rameaux pour écarter les curieux. En le promenant par les rues, ils récitent une mélopée monocorde en dialecte alsacien dont le refrain peut se traduire ainsi « Voici qu’arrive l’hiver, enfermé dans son bel habit, tira, tira, tira  ». On peut interpréter cela comme une moquerie adressée à l’hiver, vaincu par la belle saison.
Pour bien incarner l’hiver enfermé, le plus petit garçon est caché dans les branchages du brancard. À quatre endroits différents du village, près des fontaines, le chargement est posé verticalement sur ses béquilles. Le petit prisonnier agite alors un rameau pour signifier une présence vivante aux spectateurs. Pendant ce temps, les gardiens trempent leurs longs rameaux dans l’eau de la fontaine et arrosent la population et les maisons, les protégeant contre le mauvais esprit en dispersant les curieux. En fin de parcours, le petit prisonnier est libéré très discrètement, son identité devant reser ignorée. « L’hiver dans son cercueil printanier » est ensuite jeté du haut du pont dans l’eau purificatrice de la rivière.
  • Dans les familles nombreuses, on nommait « Pfétteri » le dernier-né ou le plus faible de la couvée. Mais le verbe « pfléttra » signifie aussi grelotter, avoir froid, ce qui peut faire référence à l’hiver, ses maladies et ses privations.

Le culte du feu

  • Le Saint Patron de Soultzbach est Saint Jean-le-Baptiste. Aux alentours du 24 juin a lieu la crémation des bûchers de la Saint Jean, coutume extrêmement prisée dans le village, occasion de fêtes, d’amusements et de rires.
Chaque année, et cela depuis longtemps, deux bûchers sont construits sur le Rebberg dominant Soultzbach.
- Le plus petit nommé « Maïe » qui comporte en son centre un jeune sapin offert par la commune est gardé par les futurs conscrits.
- Le grand bûcher est entièrement constitué de sarments de vignes. Le soir du jour choisi pour la crémation des bûchers, à la nuit tombée, le petit bûcher est allumé par les futurs conscrits (les Maïeloescher).
Quand les flammes ont bien pris, les conscrits (les Mélisses) y allument leur torches et partent en courant faire le tour du Rebberg. Pendant ce temps, les jeunes filles (les Mélissemeidler) allument le grand bûcher. À leur retour, les conscrits retrouvent le brasier et un couloir de cendres matérialisé sur le sol. Depuis ce couloir, ils devront par trois fois bondir au dessus du feu. Les Maïeloescher, plus jeunes, devront traverser le feu seulement une ou deux fois.
  • Ce rite symbolise le retour de l’été. Mais à Soultzbach, il est aussi une preuve de courage et de virilité. Dans la coutume populaire, on raconte que ces manifestations avaient une influence sur les récoltes à venir et donc sur la fécondité de la nature et même sur celle des couples du village.

Héraldique

  • Les armes de Soultzbach ont été créées par la Commission Héraldique du Haut Rhin et adoptées par le Conseil Municipal en 1965. Elles reprennent les armoiries successives des Hattstatt et des Schauenbourg.
  • De gueules à la bordure nébulée d'azur et d'argent, au sautoir d'or brochant sur le tout[2].

Histoire administrative

  • Département - 1801-.... :
  • Arrondissement - 1801-.... :
  • Canton - 1801-2015 : Munster - 2015-2017 : Wintzenheim

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Patrimoine Religieux

Curieusement, Soultzbach-les-Bains possède deux lieux de culte : l’église Saint-Jean-Baptiste, située à l’écart du village et la chapelle Sainte-Catherine, intra-muros.

Église Saint-Jean-Baptiste

Église St-Jean-Baptiste
Photo B.ohland
Intérieur de la nef.
Photo C. Angsthelm
  • Située en hauteur et à l’écart du bourg, l’église paroissiale, dans ses dimensions actuelles, résulte des transformations d’une ancienne chapelle de cimetière. Un premier sanctuaire aurait existé à cet endroit dès le XIVe siècle et serait devenu chapelle funéraire pour les Hatstatt. Quant au vocable "Saint Jean-Baptiste", il est sans doute à mettre en relation avec un lieu de baptême et les sources de Soultzbach.
  • Au fil des siècles, l’église a connu plusieurs rénovations, agrandissements et reconstructions. Ses plus anciennes traces remontent à la fin du XVe siècle : elles concernent le chœur, renforcé à l'extérieur par des contreforts, et dont une des nervures intérieures supportant les voûtes est ornée aux armes des Hattstatt, ainsi qu'une custode (armoire eucharistique) située dans le chœur.
La nef est l'œuvre de Martin Moll en 1738. Puis deux travées ont été rajoutées un siècle plus tard par l'architecte Külmann de Colmar.
Le clocher-porche a été réalisé en 1898 par l'architecte Bloch, également colmarien, qui s'est plus ou moins inspiré de l'art roman pour le décor.
  • L’édifice recèle de nombreux chefs d’œuvres.
Le mobilier liturgique
  • La custode : elle date de 1500 et constitue un chef d'œuvre de l'art gothique flamboyant. le maître sculpteur y a laissé sa trace, la même que sur "La mise au tombeau" dans l'église de Vieux-Brisach. Ce pourrait être un associé de Conrad Syffer, maître d'œuvre à al cathédrale de Strasbourg.
  • Le chemin de croix : les tableaux ont été peints en 1838 par Charles Rohn
  • L'orgue : Soultzbach-les-Bains a été le premier village d'Alsace à posséder un orgue, en 1700, réalisé par J. Michel Cräner. l'instrument actuel est l'œuvre de Joseph Callinet en 1832/1833[3].
  • Les autels : chefs d'œuvre du maître sculpteur Werlé au début du XVIII{{e]}} siècle, celui de droite est dédié à saint Sébastien, deuxième patron de l'église et date de 1722 ; celui de gauche est dédiée à la Vierge Marie et date de 1730.
  • Les vitraux : celui de sainte-Anne a été refait en 1941 par Robert Gall.

Chapelle Sainte-Catherine

Chapelle Ste-Catherine.
Photo A. Viala Balp
Porte datée de 1760.
Photo A. Viala Balp

Une légende raconte qu’elle aurait été construite suite à une épidémie de peste mais rien ne permet de l’affirmer. Mentionnée pour la première fois en 1620, elle contient cependant un tabernacle que l’on peut dater de la fin du XVe siècle.
Rénovée en 1760, puis en 1875 par l’abbé Jean-Jacques Bobérieth et à nouveau en 1962, elle contient quelques œuvres d’art remarquables dont notamment des sculptures attribuées à l’entourage de Jean-Antoine WERLE (+1756), un ancien tableau d’autel signé Charles ROHN (1840) représentant la décollation de Sainte-Catherine.
Présentant un intérêt, exceptionnel, les deux tableaux d’autel de Franz Georg HERMANN (1692-1768), maître de la peinture baroque, ont été restaurés en 1987 à l’initiative de l’abbé Antoine REINBOLT ; curé du village avec l’aide de la municipalité, du Ministère des Affaires Culturelles, du Conseil Général du Haut-Rhin, de bienfaiteurs et de paroissiens.
Les œuvres de la Chapelle Sainte-Catherine sont détaillées dans un fascicule en quadrichromie sur les églises de Soultzbach-Les-Bains disponible auprès de la Mairie, au Presbytère (9, rue de l’Église) et à la Chapelle Sainte Catherine.

Bildstock, calvaires et croix

  • Le Bildstock, édicule avec lanterne, a été déplacé près de l'église St-Jean-baptiste au premier quart du XVIe siècle. Il était probablement peint de scènes religieuses.
  • Contrairement à l’amont de la vallée de Munster, Soultzbach n’a pas été touché par la réforme protestante L’appartenance des habitants de Soultzbach au catholicisme est confirmée par la présence de croix et de calvaires sur l’ensemble du ban communal et à l’intérieur du village. Les croix, selon leur localisation ou contexte, avaient plusieurs significations : une fonction expiatoire, témoignage d’un événement tragique (meurtres ou accidents mortels), de protection à un endroit suspect ou borne délimitant la commune. De tous temps les croix ont été les témoins visibles de la foi vive qui animait la population locale. Elles sont aujourd’hui des exemples typiques d’un art populaire vivant soumis à de multiples influences.


Autre patrimoine

Maisons à pans de bois

  • On peut imaginer que les habitants de Soultzbach vivaient très à l’étroit dans leur village fortifié, ce qui les obligea à utiliser chaque centimètre carré de leur espace vital.
Les maisons construites à proximité immédiate des remparts intègrent même une partie des murs défensifs et donnent au village son aspect d’imbrication. En 1788, un terrible ouragan ravagea le village, arrachant toutes les toitures et causant d’énormes dégâts, estimés alors à plus de 4000 livres tournois.
Au cours de la deuxième moitié du XIXe, les tours et les portes fortifiées de Soultzbach furent détruites et les pierres récupérées pour de nouvelles constructions.
Ces transformations advinrent après le gigantesque incendie de 1844 qui détruisit la partie nord du village et l’affecta pour de nombreuses années.
  • Le principe de construction des maisons à pans de bois est relativement simple. On l’utilise encore de nos jours dans les nouvelles constructions à ossature en bois.
L’assemblage des poutres est plus ou moins complexe et les vides sont comblés de torchis (mélange d’argile et de paille hachée) appliqué sur un clayonnage de branches placées entre les poutres de bois.
Cette technique, savoir-faire unique du charpentier, personnage clé de la construction des maisons en Alsace, a permis de compenser le manque de place dans l’enceinte des villages fortifiés tels que Soultzbach. Elle offrait l’avantage d’occuper les moindres espaces disponibles et permettait grâce à l’encorbellement d’augmenter à l’étage supérieur la surface habitable.
Ceci est particulièrement visible dans la Grand’rue. On peut également y apercevoir des maisons de style XVIIe siècle richement décorées et des maisons du XVIIIe siècle et du XIXe siècle plus simples. Cette variété de styles particulièrement marquée à Soultzbach, est vraisemblablement liée à son histoire culturelle, aux modes transmises par les curistes mais également à l’incendie de 1844.
(Source : Site de la Mairie)

Le mystère de la fontaine

Fontaine de 1601
Photo A. Viala Balp



  • Quatre têtes de femmes aux bouches bâillonnées ornent la fontaine érigée par Jacques de Hattstatt en face de la Chapelle au début du XIIe siècle.
Était-ce pour faire taire la résistance des habitants contre le pouvoir seigneurial ou s’agit-il d’un avertissement adressé aux femmes venant chercher de l’eau, afin qu’elles ne soient pas aussi bavardes que l’eau ?
  • Cette fontaine, appelée « Fontaine au lion »[4] est inscrite aux Monuments historiques depuis 1934[5].


Repère géographique.png Repères géographiques

Vallée de Munster
Circuit historique du village

Petit village dans la vallée de Munster (l'une des plus belles des Vosges), sur la route des Vins d'Alsace, Soultzbach-les-Bains est traversé par le Krebsbach et le Runsbach et se situe à 6 km de Munster et à 14 km de Colmar.
Les communes limitrophes sont Wasserbourg, Griesbach-au-Val et Wihr-au-Val.

Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 748 639 705 767 909 950 913 987 1 007 973
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 956 927 848 797 789 756 706 650 703 674
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 646 596 657 651 593 615 607 599 554 576
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 - - - -
Population 573 588 602 644 694 - - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2013.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Personnalités liées à la commune

Sculpteurs de père en fils

Église St-Jean-Baptiste, maître-autel

Natif de Guebwiller, Jean-Antoine WERLE (+ 1756) vint s’installer à Soultzbach après avoir épousé en 1720 Anna Francisca SANER, la fille du Schultheiss.
Il occupa la maison située aujourd’hui au 13, rue des Bains, sur laquelle on peut encore lire sur la clé de voûte de la grande porte « Antonius Werlé Anno 1727 » avec les insignes de son métier d’ébéniste.

C’est vraisemblablement peu après son installation que ce bâtisseur d’autels commença à travailler à Soultzbach et dans diverses églises d’Alsace (Thierenbach, Schauenberg, Munster, Mulbach, Houssen…).
Ébéniste fort apprécié, il travaillait également en qualité d’entrepreneur et engageait parfois d’autres sculpteurs. Il fit partie notamment de l’équipe des artistes alsaciens du XVIIIe siècle : KETTERER-BRAUN

François-Antoine WERLE (1723-1775), fils du précédent, exerça également avec talent le métier de son pére.
C’est lui qui terminera le Maître-Autel de l’Eglise Saint Jean-Baptiste.

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
- -  
- -  
Joseph HABY 08/1914 - 12/1919  
Joseph STRAUB 12/1919 - 05/1935  
Albert WOLSCHLEGEL 05/1935 - 12/1941  
Paul BENDELE 12/1941 - 03/1942  
Hermann BRETT 03/1942 - 01/1944  
Paul BENDELE 02/1944 - 04/1945  
Léon WAGNER 04/1945 - 10/1945  
Charles ELLMINGER 10/1945 - 1953  
Charles FREYMUTH 05/1953 - 1965  
Jean-Alfred HOFFMEISTER 1965 - 1977  
Léon BIRGLE 1977 - 1979  
Gérard ANTONY 1979 - 2001  
Jean SIRY 2001 - 2014  
Jean-Louis FEUERSTEIN 2014 - (2020)  
- -  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
Jean Adam SCHULTZ - Né à Brunstatt le 2/09/1700. Ordonné prêtre le 26/05/1725. Curé pendant 40 ans, dont curé ici. Décédé le 26/12/1775 à Soultzbach. Enterré dans le chœur de l'église.  
- -  
Joseph-Jacques KEILBACH
En religion : Père Meinrad
- septembre 1793 Né à Oberseebach le 25 juillet 1751. Ancien capucin à Haguenau. Curé constitutionnel, il officie aussi à Hundsbach. Curé de Lutterbach de septembre 1793 à juillet 1794. Arrêté et déporté en juillet 1794.  
- -  
Antoine REINBOLT - Curé en 1987  
- -  

Les médaillés de la Légion d'honneur

Médaille - Légion d'honneur.png
Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
Octave Joseph KLASSER 22 octobre 1872 - Sous-lieutenant à titre temporaire au 1er bataillon de réserve de la Chaouïa (Maroc).
Chevalier le 12 janvier 1916. Son dossier  
Jacques Pierre LUDWIG 26 mars 1910 - Dossier non communicable  
Jean-Baptiste STRAUB 9 juin 1785 2 juin 1839

Saint-Amarin

Ex garde du 2e régiment de Grenadiers à pied.
Chevalier le 14 septembre 1813. Son dossier  
Alfred WAGNER 17 novembre 1892 - Vice-président, juge-directeur du tribunal cantonal de Colmar.
Chevalier le 5 mai 1955. Son dossier  
François Joseph WEISSER 26 juillet 1775 - Caporal au 24e Régiment de ligne.
Chevalier le 1er octobre 1807. Son dossier  

Monument aux morts couleur france.png
Monument aux morts

Le monument aux morts

Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945

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Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 10h - 12h 10h - 12h - 10h - 12h 10h - 12h - -
Après-midi 14h - 17h - - - 14h - 17h - -
68316 - Soultzbach-les-Bains Mairie.jpg

Mairie
Adresse : 1, Grand'Rue - 68230 SOULTZBACH-LES-BAINS

Tél : 03 89 71 11 16 - Fax : 03 89 71 07 17

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : [1] (Septembre 2015)

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Remarques

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Daniel Delattre, Le Haut-Rhin, les 377 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2015, 240 pages, ISBN 978-2-36464-078-8

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Référence.png Notes et références

  1. Fenêtre en encorbellement faisant saillie sur la façade
  2. Archives du Haut-Rhin
  3. Sur le site de la Mairie
  4. Page 187, in Daniel Delattre, Le Haut-Rhin, les 377 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2015, 240 pages, ISBN 978-2-36464-078-8
  5. Base Mérimée