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===Coutumes===
===Coutumes===
==== Le Pfingstpflétteri ou l'exorcisme de l'hiver ====
==== Le Pfingstpflétteri ou l'exorcisme de l'hiver ====
Le "Pfingstpflétteri" ou le "Pfingstapflétteri" est une coutume d’origine mystérieuse.<br>
Le "Pfingstpflétteri" ou le "Pfingstapflétteri" est une coutume d’origine mystérieuse, au nom littéralement intraduisible.<br>
* À Soultzbach, l’existence de cette tradition est liée au symbolisme de l’eau et à son action purificatrice. Elle relève d’un rituel magique dont se méfiait jadis une partie de la population.  
* À Soultzbach, l’existence de cette tradition est liée au symbolisme de l’eau et à son action purificatrice. Elle relève d’un rituel magique dont se méfiait jadis une partie de la population.  
: Les acteurs du rite son exclusivement des garçons de 12 à 14 ans, donc d’âge non nubile et symboles d’innocence. Ils sont chargés d’enfermer l’hiver (la mauvaise saison, l’esprit du malin) dans une grande hutte de branches et de feuillages. Ils le promènent ensuite par les rues à la vue et au su de tous et le précipitent dans la rivière (purification par l’eau), proclament par là la victoire symbolique du renouveau printanier sur les maléfices.<br>
: Les acteurs du rite son exclusivement des garçons de 12 à 14 ans, chargés d’enfermer l’hiver (la mauvaise saison, l’esprit du malin) dans une grande hutte de branches et de feuillages. Ils le promènent ensuite par les rues à la vue et au su de tous et le précipitent dans la rivière (purification par l’eau), proclamant par là la victoire symbolique du renouveau printanier sur les maléfices.<br>
: Ainsi, le brancard est confectionné quelques jours avant la Pentecôte et porté en procession le dimanche par les 6 ou 8 garçons les plus forts du groupe, protégé par les autres munis de rameaux pour écarter les curieux. En le promenant par les rues, ils récitent une mélopée monocorde en dialecte alsacien dont le refrain peut se traduire ainsi « ''Voici qu’arrive l’hiver, enfermé dans son bel habit, tira, tira, tira '' ». On peut interpréter cela comme une''' moquerie adressée à l’hiver''', vaincu par la belle saison.<br>
: Ainsi, le brancard est confectionné quelques jours avant la Pentecôte et porté en procession le dimanche par les 6 ou 8 garçons les plus forts du groupe, protégé par les autres munis de rameaux pour écarter les curieux. En le promenant par les rues, ils récitent une mélopée monocorde en dialecte alsacien dont le refrain peut se traduire ainsi « ''Voici qu’arrive l’hiver, enfermé dans son bel habit, tira, tira, tira '' ». On peut interpréter cela comme une '''moquerie adressée à l’hiver''', vaincu par la belle saison.<br>
: Pour bien incarner l’hiver enfermé dans sa hutte de verdure, le plus petit garçon est caché dans les branchages du brancard. À quatre endroits différents du village, près des fontaines, le chargement est posé verticalement sur ses béquilles. Le petit prisonnier agite alors un rameau pour signifier une présence vivante aux spectateurs. Pendant ce temps, les gardiens trempent leurs longs rameaux dans l’eau de la fontaine et arrosent la population et les maisons, les protégeant contre le mauvais esprit en dispersant les curieux. En fin de parcours, le petit prisonnier est libéré très discrètement, son identité devant resté ignorée. « L’hiver dans son cercueil printanier » est ensuite jeté sans ménagements du haut du pont dans l’eau purificatrice de la rivière.
: Pour bien incarner l’hiver enfermé, le plus petit garçon est caché dans les branchages du brancard. À quatre endroits différents du village, près des fontaines, le chargement est posé verticalement sur ses béquilles. Le petit prisonnier agite alors un rameau pour signifier une présence vivante aux spectateurs. Pendant ce temps, les gardiens trempent leurs longs rameaux dans l’eau de la fontaine et arrosent la population et les maisons, les protégeant contre le mauvais esprit en dispersant les curieux. En fin de parcours, le petit prisonnier est libéré très discrètement, son identité devant reser ignorée. « L’hiver dans son cercueil printanier » est ensuite jeté du haut du pont dans l’eau purificatrice de la rivière.
* Le nom de ce rite, le Pfingstpflétteri, est littéralement intraduisible.<br>
* Dans les familles nombreuses, on nommait « Pfétteri » le dernier-né ou le plus faible de la couvée. Mais le verbe « pfléttra » signifie aussi grelotter, avoir froid, ce qui peut faire référence à l’hiver, ses maladies et ses privations.
: Dans les familles nombreuses, on nommait « Pfétteri » le dernier-né ou le plus faible de la couvée. Mais le verbe « pfléttra » signifie aussi grelotter, avoir froid, ce qui peut faire référence à l’hiver, ses maladies et ses privations.


==== Le culte du feu ====  
==== Le culte du feu ====  
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: Quand les flammes ont bien pris, les conscrits (les Mélisses) y allument leur torches et partent en courant faire le tour du Rebberg. Pendant ce temps, les jeunes filles (les Mélissemeidler) allument le grand bûcher. À leur retour, les conscrits retrouvent le brasier et un couloir de cendres matérialisé sur le sol. Depuis ce couloir, ils devront par trois fois bondir au dessus du feu. Les Maïeloescher, plus jeunes, devront traverser le feu seulement une ou deux fois.
: Quand les flammes ont bien pris, les conscrits (les Mélisses) y allument leur torches et partent en courant faire le tour du Rebberg. Pendant ce temps, les jeunes filles (les Mélissemeidler) allument le grand bûcher. À leur retour, les conscrits retrouvent le brasier et un couloir de cendres matérialisé sur le sol. Depuis ce couloir, ils devront par trois fois bondir au dessus du feu. Les Maïeloescher, plus jeunes, devront traverser le feu seulement une ou deux fois.
* Ce rite symbolise '''le retour de l’été'''. Mais à Soultzbach, il est aussi une preuve de courage et de virilité. Dans la coutume populaire, on raconte que ces manifestations avaient une influence sur les récoltes à venir et donc sur la fécondité de la nature et même sur celle des couples du village.
* Ce rite symbolise '''le retour de l’été'''. Mais à Soultzbach, il est aussi une preuve de courage et de virilité. Dans la coutume populaire, on raconte que ces manifestations avaient une influence sur les récoltes à venir et donc sur la fécondité de la nature et même sur celle des couples du village.
==== Sculpteurs de père en fils ====
[[Fichier: 68316 - Soultzbach-Bains_Maître_Autel.JPG|thumb|right|130px|Église St-Jean-Baptiste, maître-autel.<br><small>''Photo C. Angsthelm''</small>]]
Natif de [[68112 - Guebwiller|Guebwiller]], Jean-Antoine WERLE (+ 1756) vint s’installer à Soultzbach après avoir épousé en [[1720]] Anna Francisca SANER, la fille du Schultheiss.<br>
Il occupa la maison située aujourd’hui au 13, rue des Bains sur laquelle on peut encore lire sur la clé de voûte de la grande porte « Antonius Werlé Anno 1727 » avec les insignes de son métier d’ébéniste.
C’est vraisemblablement peu après son installation que ce bâtisseur d’autels commença à travailler à Soultzbach et dans diverses églises d’Alsace (Thierenbach, Schauenberg, [[68226 - Munster|Munster]], Mulbach, Houssen…).<br>
Ébéniste fort apprécié, il travaillait également en qualité d’entrepreneur et engageait parfois d’autres sculpteurs. Il fit partie notamment de l’équipe des artistes alsaciens du {{XVIIIe siècle}} : KETTERER-BRAUN
François-Antoine WERLE (1723-1775), fils du précédent, exerça également avec talent le métier de son pére.<br>
C’est lui qui terminera le Maître-Autel de l’Eglise Saint Jean-Baptiste.
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==== Croix et calvaires ====
[[Fichier:68316 - Soultzbach-Bains_Calvaire_1784.JPG|thumb|left|130px|Calvaire de 1784<br><small>{{Photo B.ohland}}</small>]]
[[Fichier:68316 - Soultzbach-Bains_Calvaire_Détail.JPG|thumb|right|130px|Détail<br><small>{{Photo B.ohland}}</small>]]
Contrairement à l’amont de la vallée de Munster, Soultzbach n’a pas été touché par la réforme protestante ({{XVIe siècle}}). L’appartenance des habitants de Soultzbach au catholicisme est confirmée par la présence de croix et de calvaires sur l’ensemble du ban communal et à l’intérieur du village.
Les croix, selon leur localisation ou contexte, avaient plusieurs significations : une fonction expiatoire, témoignage d’un événement tragique (meurtres ou accidents mortels), de protection à un endroit suspect ou borne délimitant la commune. De tous temps les croix ont été les témoins visibles de la foi vive qui animait la population locale. Elles sont aujourd’hui des exemples typiques d’un art populaire vivant soumis à de multiples influences.
{{Clr}}
==== Lieux de culte ====
Curieusement, Soultzbach-les-Bains possède deux lieux de culte : l’église Saint-Jean-Baptiste, située à l’écart du village et la chapelle Sainte-Catherine, intra-muros. ''Se reporter au chapitre "Patrimoine".''
==== Le mystère de la fontaine ====
Quatre têtes de femmes aux bouches bâillonnées ornent la fontaine érigée par Jacques de Hattstatt en face de la Chapelle.<br>
Était-ce pour faire taire la résistance des habitants contre le pouvoir seigneurial ou s’agit-il d’un avertissement adressé aux femmes venant chercher de l’eau, afin qu’elles ne soient pas aussi bavardes que l’eau ?
==== Un charmant village alsacien ====
On peut imaginer que les habitants de Soultzbach vivaient très à l’étroit dans leur village fortifié, ce qui les obligea à utiliser chaque centimètre carré de leur espace vital.<br>
Les maisons construites à proximité immédiate des remparts intègrent même une partie des murs défensifs et donnent au village son aspect d’imbrication. En [[1788]], un terrible ouragan ravagea le village, arrachant toutes les toitures et causant d’énormes dégâts, estimés alors à plus de 4000 livres tournois.<br>
Au cours de la deuxième moitié du XIX{{e}}, les tours et les portes fortifiées de Soultzbach furent détruites et les pierres récupérées pour de nouvelles constructions.<br>
Ces transformations advinrent après le gigantesque incendie de [[1844]] qui détruisit la partie nord du village et l’affecta pour de nombreuses années.
==== Les maisons à pans de bois ====
Le principe de construction des maisons à pans de bois est relativement simple. On l’utilise encore de nos jours dans les nouvelles constructions à ossature en bois.<br>
L’assemblage des poutres est plus ou moins complexe et les vides sont comblés de torchis (mélange d’argile et de paille hachée) appliqué sur un clayonnage de branches placées entre les poutres de bois.<br>
Cette technique, savoir-faire unique du charpentier personnage clé de la construction des maisons en Alsace, a permis de compenser le manque de place dans l’enceinte des villages fortifiés tels que Soultzbach. Elle offrait l’avantage d’occuper les moindres espaces disponibles et permettait grâce à l’encorbellement d’augmenter à l’étage supérieur la surface habitable.<br>
Ceci est particulièrement visible dans la Grand’rue. On peut également y apercevoir des maisons de style {{XVIIe siècle}} richement décorées et des maisons du {{XVIIIe siècle}} et du {{XIXe siècle}} plus simples. Cette variété de styles particulièrement marquée à Soultzbach, est vraisemblablement liée à son histoire culturelle, aux modes transmises par les curistes mais également à l’incendie de [[1844]].<br>
''(Source : [http://www.soultzbach.com/ Site de la Mairie])''


=== Héraldique ===
=== Héraldique ===
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== {{Patrimoine}} ==
== {{Patrimoine}} ==
=== Église Saint-Jean-Baptiste ===
=== Patrimoine Religieux ===
Curieusement, Soultzbach-les-Bains possède deux lieux de culte : l’église Saint-Jean-Baptiste, située à l’écart du village et la chapelle Sainte-Catherine, intra-muros. ''Se reporter au chapitre "Patrimoine".''
 
==== Église Saint-Jean-Baptiste ====
[[Fichier:68316 - Soultzbach-Bains_Eglise_Saint_J_Baptiste.JPG|thumb|left|260px|Église St-Jean-Baptiste<br><small>{{Photo B.ohland}}</small>]]  
[[Fichier:68316 - Soultzbach-Bains_Eglise_Saint_J_Baptiste.JPG|thumb|left|260px|Église St-Jean-Baptiste<br><small>{{Photo B.ohland}}</small>]]  
[[Fichier:68316 - Soultzbach-Bains_Eglise_J_Baptiste_Nef.JPG|thumb|right|260px|Intérieur de la nef.<br><small>''Photo C. Angsthelm''</small>]]
[[Fichier:68316 - Soultzbach-Bains_Eglise_J_Baptiste_Nef.JPG|thumb|right|260px|Intérieur de la nef.<br><small>''Photo C. Angsthelm''</small>]]
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* L’édifice recèle de nombreux chefs d’œuvres.
* L’édifice recèle de nombreux chefs d’œuvres.


====Le mobilier liturgique ====
===== Le mobilier liturgique =====
* <u>La custode</u> : elle date de 1500 et constitue un chef d'œuvre de l'art gothique flamboyant. le maître sculpteur y a laissé sa trace, la même que sur "La mise au tombeau" dans l'église de Vieux-Brisach. Ce pourrait être un associé de Conrad Syffer, maître d'œuvre à al cathédrale de Strasbourg.
* <u>La custode</u> : elle date de 1500 et constitue un chef d'œuvre de l'art gothique flamboyant. le maître sculpteur y a laissé sa trace, la même que sur "La mise au tombeau" dans l'église de Vieux-Brisach. Ce pourrait être un associé de Conrad Syffer, maître d'œuvre à al cathédrale de Strasbourg.
* <u>Le chemin de croix</u> : les tableaux ont été peints en 1838 par Charles Rohn
* <u>Le chemin de croix</u> : les tableaux ont été peints en 1838 par Charles Rohn
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=== Chapelle Sainte-Catherine ===
==== Chapelle Sainte-Catherine ====
[[Fichier:68316 - Soultzbach-Bains_Chapelle_Sainte_Catherine.jpg|thumb|left|200px|Chapelle Ste-Catherine.<br><small>''Photo A. Viala Balp''</small>]]
[[Fichier:68316 - Soultzbach-Bains_Chapelle_Porte_2.jpg|thumb|right|150px|Porte datée de 1760.<br><small>''Photo A. Viala Balp''</small>]]
Une légende raconte qu’elle aurait été construite suite à une épidémie de peste mais rien ne permet de l’affirmer. Mentionnée pour la première fois en [[1620]], elle contient cependant un tabernacle que l’on peut dater de la fin du {{XVe siècle}}.<br>
Une légende raconte qu’elle aurait été construite suite à une épidémie de peste mais rien ne permet de l’affirmer. Mentionnée pour la première fois en [[1620]], elle contient cependant un tabernacle que l’on peut dater de la fin du {{XVe siècle}}.<br>
Rénovée en [[1760]], puis en [[1875]] par l’abbé Jean-Jacques Bobérieth et à nouveau en [[1962]], elle contient quelques œuvres d’art remarquables dont notamment des sculptures attribuées à l’entourage de Jean-Antoine WERLE (+1756), un ancien tableau d’autel signé Charles ROHN (1840) représentant la décollation de Sainte-Catherine.<br>
Rénovée en [[1760]], puis en [[1875]] par l’abbé Jean-Jacques Bobérieth et à nouveau en [[1962]], elle contient quelques œuvres d’art remarquables dont notamment des sculptures attribuées à l’entourage de Jean-Antoine WERLE (+1756), un ancien tableau d’autel signé Charles ROHN (1840) représentant la décollation de Sainte-Catherine.<br>
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68316 - Soultzbach-Bains_Chapelle_Catherine_Tableau.JPG|<center>Tableau de F.G. Hermann<br><small>''Photo C. Angsthelm''</small></center>
68316 - Soultzbach-Bains_Chapelle_Catherine_Tableau.JPG|<center>Tableau de F.G. Hermann<br><small>''Photo C. Angsthelm''</small></center>
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==== Bildstock, calvaires et croix ====
=== Autre patrimoine ===
==== Sculpteurs de père en fils ====
[[Fichier: 68316 - Soultzbach-Bains_Maître_Autel.JPG|thumb|right|130px|Église St-Jean-Baptiste, maître-autel.<br><small>''Photo C. Angsthelm''</small>]]
Natif de [[68112 - Guebwiller|Guebwiller]], Jean-Antoine WERLE (+ 1756) vint s’installer à Soultzbach après avoir épousé en [[1720]] Anna Francisca SANER, la fille du Schultheiss.<br>
Il occupa la maison située aujourd’hui au 13, rue des Bains sur laquelle on peut encore lire sur la clé de voûte de la grande porte « Antonius Werlé Anno 1727 » avec les insignes de son métier d’ébéniste.
C’est vraisemblablement peu après son installation que ce bâtisseur d’autels commença à travailler à Soultzbach et dans diverses églises d’Alsace (Thierenbach, Schauenberg, [[68226 - Munster|Munster]], Mulbach, Houssen…).<br>
Ébéniste fort apprécié, il travaillait également en qualité d’entrepreneur et engageait parfois d’autres sculpteurs. Il fit partie notamment de l’équipe des artistes alsaciens du {{XVIIIe siècle}} : KETTERER-BRAUN
François-Antoine WERLE (1723-1775), fils du précédent, exerça également avec talent le métier de son pére.<br>
C’est lui qui terminera le Maître-Autel de l’Eglise Saint Jean-Baptiste.
{{Clr}}
==== Croix et calvaires ====
[[Fichier:68316 - Soultzbach-Bains_Calvaire_1784.JPG|thumb|left|130px|Calvaire de 1784<br><small>{{Photo B.ohland}}</small>]]
[[Fichier:68316 - Soultzbach-Bains_Calvaire_Détail.JPG|thumb|right|130px|Détail<br><small>{{Photo B.ohland}}</small>]]
Contrairement à l’amont de la vallée de Munster, Soultzbach n’a pas été touché par la réforme protestante ({{XVIe siècle}}). L’appartenance des habitants de Soultzbach au catholicisme est confirmée par la présence de croix et de calvaires sur l’ensemble du ban communal et à l’intérieur du village.
Les croix, selon leur localisation ou contexte, avaient plusieurs significations : une fonction expiatoire, témoignage d’un événement tragique (meurtres ou accidents mortels), de protection à un endroit suspect ou borne délimitant la commune. De tous temps les croix ont été les témoins visibles de la foi vive qui animait la population locale. Elles sont aujourd’hui des exemples typiques d’un art populaire vivant soumis à de multiples influences.
{{Clr}}
==== Le mystère de la fontaine ====
Quatre têtes de femmes aux bouches bâillonnées ornent la fontaine érigée par Jacques de Hattstatt en face de la Chapelle.<br>
Était-ce pour faire taire la résistance des habitants contre le pouvoir seigneurial ou s’agit-il d’un avertissement adressé aux femmes venant chercher de l’eau, afin qu’elles ne soient pas aussi bavardes que l’eau ?
==== Un charmant village alsacien ====
On peut imaginer que les habitants de Soultzbach vivaient très à l’étroit dans leur village fortifié, ce qui les obligea à utiliser chaque centimètre carré de leur espace vital.<br>
Les maisons construites à proximité immédiate des remparts intègrent même une partie des murs défensifs et donnent au village son aspect d’imbrication. En [[1788]], un terrible ouragan ravagea le village, arrachant toutes les toitures et causant d’énormes dégâts, estimés alors à plus de 4000 livres tournois.<br>
Au cours de la deuxième moitié du XIX{{e}}, les tours et les portes fortifiées de Soultzbach furent détruites et les pierres récupérées pour de nouvelles constructions.<br>
Ces transformations advinrent après le gigantesque incendie de [[1844]] qui détruisit la partie nord du village et l’affecta pour de nombreuses années.
==== Les maisons à pans de bois ====
Le principe de construction des maisons à pans de bois est relativement simple. On l’utilise encore de nos jours dans les nouvelles constructions à ossature en bois.<br>
L’assemblage des poutres est plus ou moins complexe et les vides sont comblés de torchis (mélange d’argile et de paille hachée) appliqué sur un clayonnage de branches placées entre les poutres de bois.<br>
Cette technique, savoir-faire unique du charpentier personnage clé de la construction des maisons en Alsace, a permis de compenser le manque de place dans l’enceinte des villages fortifiés tels que Soultzbach. Elle offrait l’avantage d’occuper les moindres espaces disponibles et permettait grâce à l’encorbellement d’augmenter à l’étage supérieur la surface habitable.<br>
Ceci est particulièrement visible dans la Grand’rue. On peut également y apercevoir des maisons de style {{XVIIe siècle}} richement décorées et des maisons du {{XVIIIe siècle}} et du {{XIXe siècle}} plus simples. Cette variété de styles particulièrement marquée à Soultzbach, est vraisemblablement liée à son histoire culturelle, aux modes transmises par les curistes mais également à l’incendie de [[1844]].<br>
''(Source : [http://www.soultzbach.com/ Site de la Mairie])''


== {{Repères géographiques}} ==
== {{Repères géographiques}} ==
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