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* Elle est attestée en 1301, mais des fouilles archéologiques ont révélé « une première construction en poteaux de bois et pisé » au VII{{e}} siècle, vraisemblablement simple oratoire, | * Elle est attestée en 1301, mais des fouilles archéologiques ont révélé « une première construction en poteaux de bois et pisé »<ref name="Dominique">Dominique TOURSEL-HARSTER, Jean-Pierre BECK, Guy BRONNER, ''Alsace, dictionnaire des monuments historiques'', Strasbourg, Éditions La Nuée Bleue, 1995, 662 pages, ISBN 2-7165-0250-1</ref> au VII{{e}} siècle, vraisemblablement simple oratoire, puis six autres phases d'agrandissements entre les X{{e}} et XIV{{e}} siècle.<br> | ||
: Elle a servi de chapelle funéraire pour la famille du fondateur (Godfroy de Burnkirch, {{croix}} en 1376), mais est aussi devenue '''église-mère''' des villages avoisinants, et église paroissiale d'Illfurth, placée sous le vocable de saint Martin. Détériorée lors du passage des "Anglais", puis des Armagnacs et des Suédois, elle a été réaménagée au XV{{e}} siècle. Une restauration a permis de dater la charpente de 1472.<br> | : Elle a servi de chapelle funéraire pour la famille du fondateur (Godfroy de Burnkirch, {{croix}} en 1376), mais est aussi devenue '''église-mère''' des villages avoisinants, et église paroissiale d'Illfurth, placée sous le vocable de saint Martin. Détériorée lors du passage des "Anglais", puis des Armagnacs et des Suédois, elle a été réaménagée au XV{{e}} siècle. Une restauration a permis de dater la charpente de 1472.<br> | ||
: En 1742, l'église est rabaissée au rang de chapelle de cimetière et est dédiée à la Vierge des Sept Douleurs. « En 1869, Joseph Burner, possédé par le démon, y est exorcisé par l'abbé Brey, alors curé d'Illfurth »<ref>Panneau d'information sur le site</ref>. | [[Fichier:68152 - Illfurth_Chapelle_Burnkirch_Clocher.JPG|thumb|right|180px|Clocher]] | ||
: En 1742, l'église est rabaissée au rang de chapelle de cimetière et est dédiée à la Vierge des Sept Douleurs. <br> | |||
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* La chapelle est inscrite aux Monuments historiques depuis 1958<ref>{{merimee|PA00085465|Base Mérimée}}</ref>. | * La chapelle est inscrite aux Monuments historiques depuis 1958<ref>{{merimee|PA00085465|Base Mérimée}}</ref>. | ||
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- un groupe en bois sculpté et peint, du {{XVIe siècle}}, représentant la Vierge de Pitié, également classé au titre d'objet historique. | |||
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Version du 15 janvier 2020 à 15:25
Illfurth | |
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Informations | |
Pays | France |
Département | Haut-Rhin |
Métropole | |
Canton | 68-01 Altkirch 68-01 Altkirch (Ancien canton) |
Code INSEE | 68152 |
Code postal | 68720 |
Population | 1 959 habitants (1999) |
Nom des habitants | Illfurthois, Illfurthoises |
Superficie | 916 hectares |
Densité | 213.86 hab./km² |
Altitude | Mini: 255 m |
Point culminant | 391 m |
Coordonnées géographiques |
47.6733° / 7.2658° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Un site celtique
La colline du Britzgyberg (dont le nom est dérivé de la chapelle Saint-Brice) a connu une présence humaine dès le Néolithique final, plus précisément au « Halstatt de type éperon barré »[1].
Le site était placé sur une voie commerciale reliant l'Alsace, la Bourgogne et la Suisse. Composé de deux terrasses emboîtées, d'un talus et d'un fossé, il avait une surface de 5,2 ha. Une palanque monumentale[2] était constituée de poteaux de 6 m de haut. On arrivait à cet endroit par un espèce de "faubourg". Les fouilles du XXe siècle ont révélé de précieux éléments permettant de mieux comprendre son histoire :
- « Des habitations, un four et des citernes »[3] ont été aménagés.
- divers objets prouvant une forte activité artisanale : cuir ou textile, poteries, os, métaux.
- des céramiques « attiques »[4] et « massaliotes »[5] prouvent les liens du site avec la civilisation méditerranéenne.
L'ensemble de ces découvertes permet d'affirmer qu'il s'agissait là d'un oppidum princier. « Vers - 450, un incendie a mis fin à deux siècles de prospérité »[6]. Par la suite, au temps des gallo-romains et des Francs, le site fut « occupé en permanence »[7].
Cette enceinte protohistorique est inscrite aux Monuments historiques depuis 1989[8].
Développement et histoire du village
- Le village apparaît en 1231. Il fait parie intégrante de la Seigneurie d'Altkirch, dans le comté de Ferrette. C'était même un grand village, fortement peuplé et faisant office de "mairie", dans lequel une cour colongère était gérée par le monastère d'Œlenberg. Un siècle plus tard, la cité devient possession des Habsbourg.
- La guerre de Trente ans est désastreuse pour Illfurth et le château de Burnkirch est détruit. S'ensuivent le passage des Suédois, l'incendie de la cour colongère, la peste et la famine. La population se trouve réduite à 70 âmes.
- Au traité de Westphalie (1648), le comté de Ferrette revient à la Couronne de France.
- À partir du XVIIIe siècle le village commence à se développer grâce l'industrialisation, notamment une houillère, et de nouvelles infrastructures donnant du travail aux habitants : le canal du Rhône au Rhin, et la voie ferrée entre Altkirch et Mulhouse. Le village est plus ou moins épargné par la guerre de 1870.
- La Grande guerre, par contre, est désastreuse. De très nombreux bombardements de l'artillerie allemande ont lieu en 1916, accompagnés de ceux du Grand canon de Zillisheim, pointé sur Belfort, pour faire diversion pendant que les Allemands préparent la bataille de Verdun. À la fin de l'année, l'État-Major allemand établit des lignes fortifiées successives en arrière du front. La position de la Burnkirch est aménagée avec deux abris bétonnés pouvant accueillir chacune 18 hommes. Cette position est renforcée l'année suivante par un maillage de barbelés de 8 m de large[9].
Héraldique
« D'azur au chevron d'argent accompagné en cœur d'un pont de quatre arches d'or sur une rivière d'argent, en pointe une serpette de même posée en pal ».
Les armoiries d'Illfurth existent depuis la fin du XVIIe siècle.
Le pont fait référence au gué de passage sur la rivière l'Ill, affluent du Rhin, qui est d'ailleurs à l'origine du toponyme.
La serpette représente les vignerons et la viticulture, une des activités principales autrefois.
Toponymie
En 1231, première mention écrite du hameau, la dénomination est "Illefort".
À l'époque germanique apparaît la forme "Illfurth" qui se décompose en deux parties : "Ill" pour le nom de la rivière et "Furth", nom allemand signifiant « gué", passage de la rivière »[10].
Histoire Administrative
- Département - 1801-.... :
- Arrondissement - 1801-.... :
- Canton - 1801-2017 : Altkirch
Histoire religieuse
Patrimoine bâti
Chapelle de la Burnkirch
Cette chapelle est l'unique vestige du village de "Burnkirch" (signifiant église près du puits) qui a disparu au XVe siècle après le passage des Suédois, mais aussi l'un des plus anciens édifices religieux du Sundgau.
- Elle est attestée en 1301, mais des fouilles archéologiques ont révélé « une première construction en poteaux de bois et pisé »[11] au VIIe siècle, vraisemblablement simple oratoire, puis six autres phases d'agrandissements entre les Xe et XIVe siècle.
- Elle a servi de chapelle funéraire pour la famille du fondateur (Godfroy de Burnkirch, ✞ en 1376), mais est aussi devenue église-mère des villages avoisinants, et église paroissiale d'Illfurth, placée sous le vocable de saint Martin. Détériorée lors du passage des "Anglais", puis des Armagnacs et des Suédois, elle a été réaménagée au XVe siècle. Une restauration a permis de dater la charpente de 1472.
- En 1742, l'église est rabaissée au rang de chapelle de cimetière et est dédiée à la Vierge des Sept Douleurs.
- « En 1869, Joseph Burner, possédé par le démon, y est exorcisé par l'abbé Brey, alors curé d'Illfurth »[12].
- La chapelle est inscrite aux Monuments historiques depuis 1958[13].
- À l'intérieur, quelques éléments sont dignes d'intérêt :
- des dalles funéraires dont celles de quatre curés,
- une custode gothique datant de 1455 et portant les armoiries des archiducs d'Autriche,
- dans le chœur, de forme carrée, un bel ensemble de fresques du XVe siècle, classées en 1979 au titre d'objet historique[14], et représentant des « scènes du Nouveau Testament et de vies de saints, dont saint Martin »[11], qui ont été remises en valeur lors d'une restauration en 1980,
- un groupe en bois sculpté et peint, du XVIe siècle, représentant la Vierge de Pitié, également classé au titre d'objet historique.
Clocher Saint-Nicolas
Chapelle Saint-Brice
Église Saint-Martin
Repères géographiques
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | - | - | - | - | - | - | - | - | - | - |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | - | - | - | - | - | - | - | 1 590 | 1 671 | 1 721 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 1 692 | 1 828 | 1 959 | 2 235 | 2 512 | 2 458 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : Cassini, INSEE 2006 & 2011
En photos
Le cimetière
Autres
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
- | - | - |
- | - | - |
- | - | - |
- | - | - |
- | - | - |
Helmuth BIHL | 2001 - 2014 | - |
Christian SUTTER | 2014 - (2020) | - [ Photo] |
- | - | - |
Cfr Mairesgenweb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - |
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
Thiebaut WALCH | -1803 | - Vicaire (certainement) à Illfurth, puis curé à Altenach - Né à N/C le N/C, décédé à Altenach le 19 janvier 1831 (Témoin du décès : Jean MEYBERGER, instituteur - Fils de Jean-Jacques WALCH, cultivateur, et de Odile MULLER |
- | - |
Émigration
Émigration en Algérie
- Article détaillé : Illfurth - Émigration en Algérie
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Recensements (1866-1866)
- Mariages (1793-1902)
Documents numérisés
- État civil (1863-1872)
- État civil (1793-1862)
- État civil (1853-1862)
- Inventaires et Partages après décès (1652-1687)
- État civil (1883-1892)
- Thann Seigneurie - Illfurth Rentes en grains (1597-1597)
- Recensements (1866-1866)
- État civil (1883-1892)
- État civil (1873-1873)
- Tables décennales (1863-1892)
- État civil (1816-1862)
- État civil (1873-1882)
- Tables décennales (1792-1872)
- État civil (1873-1882)
- État civil (1873-1882)
- État civil (1863-1872)
- Recensement de 1836 Haut-Rhin de la commune de Illfurth (1836-1836)
- État civil (1883-1892)
- État civil (1863-1872)
- État civil (1821-1852)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Les informations ci-dessous sont données à titre indicatif et ne saurait remplacer un contact direct avec la mairie pour les connaître.
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | - | - | - | - | - | - | - |
Après-midi | - | - | - | - | - | - | - |
Mairie |
Adresse : - 68720 ILLFURTH
Tél : - Fax : Courriel : Site internet : GPS : {{{GPSlatitude}}}° / {{{GPSlongitude}}}° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : () |
Dépouillements des registres paroissiaux
Archives notariales
Patronymes
Remarques
Bibliographie
- Nicolas MENGUS, Aux origines des Alsaciens et des Lorrains, des Médiomatriques, Triboques et Raurarques aux gallo-romains, Strasbourg, La Nuée Bleue/Éditions du Quotidien, 2017, 221 pages, ISBN 978-2-8099-1510-5
- Daniel DELATTRE, Le Haut-Rhin, les 377 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2015, 240 pages, ISBN 978-2-36464-078-8
- Dominique TOURSEL-HARSTER, Jean-Pierre BECK, Guy BRONNER, Alsace, dictionnaire des monuments historiques, Strasbourg, Éditions La Nuée Bleue, 1995, 662 pages, ISBN 2-7165-0250-1
- Jean SCHWEITZER, La toponymie alsacienne, collection "alsatiques", Éditions Jean-Paul Gisserot, 2001, 123 pages
- Dépliant Illfurth, circuit bleu du Britzgyberg, mis à disposition sur le site
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
- Page du village de Illfurth, par le CDHF de Guebwiller
- GenCom Le site des communes pour et par les généalogistes
Notes et références
- ↑ Dépliant Illfurth, circuit bleu du Britzgyberg, mis à disposition sur le site
- ↑ Mur de défense
- ↑ Nicolas MENGUS, Aux origines des Alsaciens et des Lorrains, des Médiomatriques, Triboques et Raurarques aux gallo-romains, Strasbourg, La Nuée Bleue/Éditions du Quotidien, 2017, 221 pages, ISBN 978-2-8099-1510-5
- ↑ D'Athènes
- ↑ De Marseille
- ↑ Dominique TOURSEL-HARSTER, Jean-Pierre BECK, Guy BRONNER, Alsace, dictionnaire des monuments historiques, Strasbourg, Éditions La Nuée Bleue, 1995, 662 pages, ISBN 2-7165-0250-1
- ↑ Daniel DELATTRE, Le Haut-Rhin, les 377 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2015, 240 pages, ISBN 978-2-36464-078-8
- ↑ Base Mérimée
- ↑ Panneau d'information devant l'église
- ↑ Jean SCHWEITZER, La toponymie alsacienne, collection "alsatiques", Éditions Jean-Paul Gisserot, 2001, 123 pages
- ↑ 11,0 et 11,1 Dominique TOURSEL-HARSTER, Jean-Pierre BECK, Guy BRONNER, Alsace, dictionnaire des monuments historiques, Strasbourg, Éditions La Nuée Bleue, 1995, 662 pages, ISBN 2-7165-0250-1
- ↑ Panneau d'information sur le site
- ↑ Base Mérimée
- ↑ Base Palissy