68110 - Grussenheim
Grussenheim | |
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Informations | |
Pays | France |
Département | Haut-Rhin |
Métropole | |
Canton | 68-05 Colmar-2 68-02 Andolsheim (Ancien canton) |
Code INSEE | 68110 |
Code postal | 68320 |
Population | 818 habitants (2018) |
Nom des habitants | Grussenheimois, Grussenheimoises |
Superficie | 753 hectares |
Densité | 108.63 hab./km² |
Altitude | Mini: 176 m |
Point culminant | 185 m |
Coordonnées géographiques |
° / ° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Antiquité
- Durant deux époques de la Préhistoire, une présence humaine est avérée sur le territoire grussenheimois, laissant des traces de son passage notamment au lieu-dit "Balken". De nombreux éléments ont en effet été découverts sur un axe d'environ un kilomètre. Parmi eux, certains ont pu être datés, plus particulièrement : un groupe « d'éclats de silex [...] et un perçoir »[1], de la période du Néolithique final[2], ainsi qu'une épingle en bronze, dite « à tête de pavot »[1], de la période du Bronze final[3].
- Du temps des Gallo-romains, plusieurs axes passaient dans le secteur, notamment la voix romaine de l'Ill, parallèle à celle du Rhin, mentionnée "Heidenstraessel" sur les plans alsaciens, et une voie perpendiculaire, rejoignant Neuf-Brisach, appelée "Mauchenweg" en Alsace. Autour de ce carrefour, de nombreux éléments ont été découverts, lors de plusieurs périodes de fouilles (de 1862 à 1994). Ils témoignent d'une occupation gallo-romaine s'étalant du Ier siècle après J.C. au milieu du IVe siècle, et ce, malgré des incursions de peuplades alamanes. Cette présence est en effet attestée sur quatre sites différents :
- - le site de la Heidenstraessel, constituant un vicus, c'est à dire « une agglomération secondaire »[4] s'étendant sur environ un kilomètre, avec vraisemblablement « temple [...] théâtre [...] et camp militaire »[5], le tout ayant été conforté par des vues aériennes.
- - le site de la "Nachweide-Seirath", où les matériaux et mobiliers permettent d'attester la présence d'une villa ou « domaine agricole »[6], semble t-il plutôt luxueuse, car équipée du traditionnel système de « chauffage par hypocauste »[7] et de pièces décorées de marbre ou mosaïques.
- - le site du "Riedfeld", ayant mis au jour des vestiges tels que fragments d'amphores, de céramiques ou tuiles.
- - le site "Aeckerle", révélé suite à la découverte inopinée de monnaie romaine par des enfants, monnaie « frappée en 171 »[8].
Moyen Âge
- Du temps des Mérovingiens, le ban grussenheimois est également occupé, à peu près aux mêmes endroits que précédemment. Des fouilles ont en effet mis au jour une vaste nécropole, d'environ 200 tombes, « alignées en rangées »[9] le long de la route qui longeait le vicus, et d'autres sépultures, moins nombreuses, sur le site "Unten am Mauchenweg". Plus récemment, c'est un scramasaxe[10] qui a été découvert « au lieu-dit "Herten" »[9], à proximité de la villa romaine.
- Le hameau est mentionné pour la première fois « en 737 »[11], sous la forme "Grosinhaim". Il existe cependant des documents portant la date de 667, quand Adalric (ou Étichon) donne à l'abbaye d'Ebersmunster, une cour domaniale (entre autres) située à Grussenheim ; mais Jean-Philippe STRAUEL et d'autres historiens sont en mesure d'affirmer que ce sont des documents falsifiés.
- Du VIIIe au XIIe siècle, les mentions du village sont nombreuses, certains de ses biens étant possessionnés par diverses abbayes : Ebersmunster, Lièpvre, Murbach, Saint-Dié. C'est toutefois celle d'Ebersmunster qui possède non seulement la plus grande partie des terres, mais aussi les chemins et les cours d'eau, l'église et le moulin (confirmés en 1042) ainsi que « 3 parts de la dîme »[12] et les droits de juridiction.
- Au XIIIe siècle, le domaine entre dans les possessions des Habsbourg. En 1361, ceux-ci confient la moitié du fief grussenheimois à « Diebolt von Ratzenhusen »[13], un de leurs vassaux. Au siècle suivant, ce sera le village entier qui sera administré par « les sires de Rathsamhausen »[14], et ce jusqu'au traité de Westphalie.
Époque moderne
- Durant toute cette période les seigneurs de Rathsamhausen[15] continuent à posséder et gérer Grussenheim jusqu'au dernier seigneur avant la Révolution : Léopold Eberhard de Rathsamuhausen (1728-1795).
- Au début du XVIIe siècle, il est question d'un sorcier, instituteur d'un village voisin. Il propose ses services pour guérir les Grussenheimois de leurs maux et organise des processions. Il ne cache pas ses agissements puisqu'il écrit lui-même une lettre à son seigneur, avec schéma à l'appui[16].
- Au milieu de ce même siècle, commence à s'installer au village une petite communauté juive qui va se développer peu à peu.
- En 1699, est réalisé « un cadastre de la commune »[17]. Il permet de dénombrer 48 habitations, dont trois sont occupées par des familles juives. Et en 1711, un aubergiste est mentionné au village.
- Au milieu du XVIIIe siècle, sont construits une nouvelle église et un grand presbytère, à l'image des maisons de maître. (Plus de détails dans la section patrimoine).
- En 1768, un accord est établi pour construire la première synagogue ainsi qu'un Mikvé. Enfin, cinq ans avant la Révolution, un dénombrement de la population fait état de « 138 juifs »[18] à Grussenheim.
Époque contemporaine
- Au début du XIXe siècle, la population commence à augmenter. La communauté israélite dénombre 200 personnes et le cimetière juif est créé en 1810. Suivi de près par un lotissement dont la construction va s'étaler de 1812 au milieu du siècle. Alors que l'activité dominante des habitants était jusqu'alors centrée sur l'agriculture et l'élevage, des ateliers d'artisans commencent à se développer, comme par exemple la poterie et le tissage. Un recensement de la population en 1866 fait état de 1124 habitants, dont un tiers environ de confession juive, et nous détaille les professions des villageois[19].
- La démographie baisse à nouveau un peu après la guerre de 1870, un certain nombre de Grussenheimois espérant une vie meilleure en partant aux États-Unis d'Amérique.
- Le XXe siècle se déroule tout autrement. La Grande guerre se solde par 22 victimes militaires.
- Dès juin 1940, les Allemands occupent le village. Les habitants sont évacués à Seyches dans le Lot-et-Garonne, ce qui entraînera par la suite un jumelage entre les deux communes. Une partie de la communauté juive (représentant un quart de la population communale à cette période) prend le chemin de l'exode. Ceux qui sont restés seront malheureusement déportés. La société d'histoire a dressé une liste des natifs de Grussenheim déportés à Auschwitz : ils étaient 26 et seuls deux ont survécu[20].
- En 1945, alors que les combats font rage dans la "poche de Colmar", la libération de Grussenheim se prépare. Deux sévères attaques ont lieu les 23 et 34 janvier, faisant de gros dégâts matériels dans la commune et entraînant la mort de 21 civils. Des bombes n'ayant pas explosé ont d'ailleurs été découvertes et désamorcées en 2005 et en février 2022. Le 26 janvier a lieu une mémorable bataille de blindés, près du pont sur la Blind, enjeu décisif de la libération du village, faisant à elle seule 50 victimes. Le 29 janvier, Grussenheim est enfin libérée. Mais le bilan des trois dernières journées est très lourd : « 600 victimes militaires »[21], les deux camps confondus, et « un village détruit à 75% »[21].
- Ainsi, le 11 novembre 1958, la Croix de guerre 1939-1945 est décernée à la commune. En 2020, la commune pose quatre "Stolpersteine" (pavés de la mémoire) devant les maisons de quatre habitants juifs morts à Auschwitz.
Héraldique
D'or à la croix pattée alézée de sinople.
Le village arbore déjà ces armoiries à la fin du XVIIe siècle. Mais au départ, « la croix était cantonnée des lettres G, R, V et S de sable, une à chaque canton »[22].
Toponymie
Le forme d'origine "Grosinhaim" (en 737) évolue plusieurs fois au cours du VIIIe siècle et du suivant : Grucinhaim, Grutsinhaim et Grusenheim.
Elle se stabilise en Grussenheim en 1114.
Comme de nombreux toponymes alsaciens, celui qui nous concerne se termine par le suffixe -heim, signifiant demeure, maison, puis hameau ou village. En général il est personnalisé par le radical qui le précède, se rapportant à une caractéristique toponymique un nom de personnage. Nous sommes donc en présence du "village de Grosin", ou Grosi, ou Gros...
Histoire administrative
- Département - 1801-1871 : Haut-Rhin - 1871-1919 : Haut-Rhin (Allemagne) - 1919-2024 : Haut-Rhin
- Arrondissement - 1801-1871 : Colmar - 1871-1919 : Kreis Colmar - 1919-2024 : Colmar
- Canton - 1801-2015 : Andolsheim - 1919-2024 : Colmar-2
- Commune - 1801-1801-2024 : Grussenheim
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Vestiges de l'ancien moulin
- Comme nous l'avons vu dans l'histoire du village, un moulin est mentionné en 1042, dans les possessions de l'abbaye d'Ebersmunster. Il est à nouveau cité « en 1463 »[23] lorsqu'un seigneur voisin demande à louer les pâtures à proximité.
- Un meunier du nom de Hans DIETSCH apparaît dans des documents de 1570. Pendant les trois siècles qui suivent, ce sont les descendants de Hans qui exploitent le moulin.
- Un changement de propriétaire a lieu en 1847 : c'est « Joseph CASPAR »[23] qui achète le moulin, l'habitation et toutes les dépendances. Il va même jusqu'à souscrire un contrat pour assurer toutes ses machines-outils.
- Le moulin était situé sur la Blind, qui ne devait pas avoir beaucoup de courant, car il n'y a pas eu de pont avant 1851. Il fallait donc traverser la rivière à gué pour y accéder.
- Équipé de trois tournants, le moulin était d'abord destiné à la production de farine. Au début du XIXe, il est équipé d'une presse à huile, et d'une batteuse par la suite.
- En 1879, après de longs et honorables services, le bâtiment prend feu et est complètement ruiné.
- En 2012, un groupe d'habitants propose de récupérer les pierres et planches restées dans la rivière, et de les mettre en valeur à l'endroit d'origine.
Église de l'Exaltation-de-la-Sainte-Croix
- L'église primitive est citée en 1031. Elle est à l'époque dédiée à saint Nicolas.
- Un nouvel édifice est construit à partir de 1748, cette fois dédié à l'exaltation de la Sainte-Croix. C'est l'architecte tyrolien Jean-Michel SCHNÖELLER qui en conçoit le projet dans un style baroque qui n'est pas sans rappeler celui de l'abbatiale d'Ebersmunster reconstruite quelques années auparavant. Ce style se traduit ici par deux ailes de forme concave de part et d'autre d'un porche saillant, et, bien sûr, du clocher à bulbe très fréquent outre Rhin. Un vestige d'arc du porche de l'église précédente est intégré dans la maçonnerie au-dessus du portail en grès rose.
- La nef du sanctuaire est agrandie en 1854 par l'architecte local Louis LAUBSER.
- Victime des bombardements de la fin de la guerre 39-45, faisant tomber le clocher et éventrant la toiture, l'église est reconstruite en 1963, conformément à la précédente. Des restaurations ont lieu à la fin du XXe siècle. L'édifice est inscrit à l'inventaire général du patrimoine[24]. Une nouvelle porte vient d'être installée en 2020.
- À l'intérieur, une petite chapelle a été aménagée sous la tribune et isolée de la nef par une cloison en bois.
- Parmi le mobilier se remarque inévitablement le maître-autel de facture baroque. En bois taillé, peint en polychromie et doré, il date de 1724. Au moment de l'agrandissement de la nef en 1854, il a été démonté puis agrandi et remanié par le colmarien Théophile KLEM, spécialiste renommé en Alsace pour ce genre d'œuvres.
- Un orgue existait au début du XXe siècle avant l'agrandissement de la nef. Un deuxième instrument, réalisé par Valentin RINCKENBACH, est installé en 1855. Il se trouve malmené lors de la Grande Guerre, puis détruit lors des bombardements de 1945. Un nouvel instrument néo-classique, sans buffet, est commandé au facteur SCHWENKEDEL et installé en 1957. (Source : Découverte des orgues du Haut-Rhin : Grussenheim
Presbytère
La construction de ce presbytère s'est déroulée juste avant celle de l'église puisque la date de 1747 est gravée sur un poteau conservé dans le parc.
Il s'agit là d'un grand bâtiment de deux étages, surmonté d'un vaste grenier ayant servi de réserve de grains.
Le sous-sol se décompose en une cave voûtée et une fosse communiquant avec l'extérieur.
Des réaménagements de l'édifice ont été réalisées dans les années 1970.
Anciennes synagogues
- La communauté israélite s'étant formée vers 1648, elle comptait déjà plus d'une vingtaine de familles un siècle plus tard. Si bien que la construction d'une première synagogue est envisagée et acceptée en 1768. Elle était accompagnée d'un Mikvé.
- Au milieu du XIXe siècle, l'édifice commence à se délabrer.
- En 1850, il est décidé de construire une nouvelle synagogue, avec également un Mikvé dans le jardin et une maison pour le 'Hazan à proximité.
- La communauté juive s'interroge sur la faisabilité de transformer le premier édifice en école, mais le projet est abandonné en raison de la vétusté du bâtiment. La première synagogue est alors démolie.
- En 1869, la population juive étant forte de « 352 personnes »[18], une Yeshiva (école juive) est construite.
- La seconde synagogue n'aura pas le temps de fêter son 100e anniversaire, car elle est incendiée par les Allemands en 1940.
Cimetière israélite
En 1810 est créé un cimetière à Grussenheim, pour éviter à la communauté juive de se déplacer pour enterrer ses membres dans des localités voisines.
Le cimetière est agrandi en 1867 puis à la fin du même siècle.
Suite à la Grande Guerre, en souvenir des victimes israélites, un monument est élevé dans ce cimetière, avant même que la commune se dote de son propre monument aux morts. Après la Seconde Guerre mondiale, y sont apposées des plaques en souvenir des victimes de la Shoah.
Actuellement, le cimetière abrite presque 400 sépultures. Il est géré par l'association des Amis du cimetière israélite de Grussenheim, parmi laquelle se trouvent des "veilleurs de mémoire" chargés de surveiller régulièrement le cimetière.
Autre patrimoine
Char mémorial "Chemin des Dames"
- Ce char français est un Sherman M4 A2 de la 3e Compagnie du 501e Régiment de Chars de Combat de la division Leclerc. Il porte le n° 41 et l'immatriculation 420566.
- Dans la bataille de blindés du 26 janvier 1945 au soir, préparant la libération du village, il a été sévèrement touché par un Hornisse allemand. Des membres de son équipage sont blessés ou tués. Des chars légers viennent en renfort, des sections d'infanterie s'y rajoutent, les victimes sont nombreuses.
- Le char abîmé est resté quelques années devant la mairie. Il a ensuite été restauré et réinstallé à l'endroit de la bataille, près du pont, face au domaine de l'ancien moulin. Six plaques ont été ajoutées sur son socle afin en faire un mémorial.
Sentier de la mémoire
Dans la commune a été réalisé en 2015 un sentier de la mémoire retraçant, en 11 étapes, l'histoire de la commune, plus particulièrement celle des quatre journées de combats de fin janvier 1945 ayant fait 278 victimes. Ces étapes sont accompagnées de panneaux d'information, de plaques mémorielles, stèles ou monument, selon le cas.
- Les étapes 1 et 2 concernent l'ancienne synagogue et le monument aux morts du cimetière israélite.
- L'étape 3 concerne le char. Outre les six plaques accompagnant le char, se trouvent aussi à cet endroit deux autres éléments : la plaque du Pont Lieutenant Arnaud symbolisant le lourd bilan humain (50 morts) payé en voulant rétablir un passage en vue de libérer le village ; ainsi qu'une plaque en pierre en l'honneur de 11 sapeurs.
- Les étapes 4 et 5, chemin du Moulin, présentent deux stèles dédiées aux soldats Duchaine, Hoiler, et Roux, Gabory, Ahmed-Bo.
- Aux points 6 et 7, encore deux stèles, dédiées aux soldats Martin, Flain, et Franjoux, Foltz, Lambert, Pinneau.
- L'étape 8 concerne la borne du serment de Koufra. Cette borne, comme celle de Fessenheim et d'autres villes françaises, jalonne la voie de la 2e Division Blindée du général Leclerc. C'est la route empruntée par cette division, depuis son débarquement à Utah Beach jusqu'à Strasbourg, visant à respecter le serment qu'avait fait le général de Gaulle à Koufra. Grussenheim est une des dernières étapes, à 1047 km de Saint-Martin-de-Varreville.
- La station 9 correspond à la place de l'Étoile. Y sont dressées une stèle des familles des victimes et une dédiée aux soldats Michard et de la Bourdonnaye.
- L'étape 10 correspond au monument aux morts, complété de ses trois plaques nominatives sur le mur du presbytère, et de deux autres plaques apposées sur un mur de la mairie honorant les soldats Ettori, Autale et Dusehu.
- La dernière étape correspond au cimetière militaire, installé derrière l'église et inauguré en 1948, abritant 35 sépultures.
Repères géographiques
Grussenheim se situe au nord du département, dans la plaine du Rhin, à environ une dizaine de kilomètres du fleuve.
Les limites septentrionales et orientales de son ban communal se confondent avec les limites du département du Bas-Rhin, avec au nord, le territoire d'Elsenheim et à l'est celui de Marckolshim.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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Population | 593 | 566 | 725 | 886 | 953 | 1 001 | 985 | 1 024 | 1 114 | 1 034 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 1 101 | 1 124 | 1 135 | 1 087 | 1 132 | 1 066 | 1 045 | 1 049 | 988 | 875 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 856 | 755 | 770 | 730 | 716 | 605 | 588 | 645 | 618 | 638 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 628 | 714 | 768 | 823 | 794 | 811 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
Jean-Georges Blaise GRAFF | 1790 - 1790 | Né en 1733 - Décédé en 1845 |
Jean-Baptiste SCHWEIN | 1790 - 1792 | Il y en a deux de la même identité, nés à 16 ans d'écart.... |
Mathieu MEYER | 1792 - 1793 | - |
Jean-Baptiste SCHWEIN | 1793 - 1795 | - |
Mathieu MEYER | 1795 - 1797 | - |
Jean-Baptiste SCHWEIN | 1797 - 1800 | - |
Jean-Georges GRAFF | 1800 - 1803 | Le même ? Ou son fils (1777-1866) ? |
Jean BUEB | 1803 - 1814 | - |
François Antoine SUHR | 1814 - 1826 | Né en 1766 - Cultivateur - Décédé en 1842 |
François DIETSCH | 1826 - 1828 | Un des meuniers ? |
Georges GRAFF | 1828 - 1843 | - |
François Séraphin WENDLING | 1843 - 1858 | Né en 1799 - Décédé en 1871 |
Auguste SIMLER | 1858 - 1871 | - |
Michel WENDLING | 1871 - 1876 | - |
Bernard STRAUEL | 1876 - 1887 | - |
Joseph SUHR | 1887 - 1891 | - |
Édouard STRAUEL | 1891 - 1918 | - |
Simon HAUMESSER | 1918 - 1918 | - |
Jean-Baptiste DIETSCH | 1918 - 1921 | - |
Clément WENDLING | 1921 - 1925 | - |
Auguste SCHWEIN | 1925 - 1929 | - |
Joseph JEHL | 1929 - 1930 | - |
Albert HAUMESSER | 1930 - 1935 | - |
Charles SCHWEIN | 1935 - 1939 | - |
Émile SEILER | 1939 - 1940 | - |
Charles SIMLER | 1940 - 1945 | - |
Émile SEILER | 1945 - 1947 | - |
Xavier HABERKORN | 1947 - 1966 | - |
Henri KOEHLY | 1966 - 1989 | Né en 1927 |
Jean-Louis SEILER | 1989 - 2008 | - |
Martin KLIPFEL | 2008 - (2026) | Réélu en 2014 et 2020 |
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Cf. : Mairesgenweb et AD du Haut-Rhin, liste des maires des communes
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Placide BÜHEL | 1678 - 1686 | Ancien bénédictin d'Ebersmunster - Auteur d'ouvrages - Par la suite il dessert aussi Elsenheim et Heidolsheim. (Source : Article de Louis SCHLAEFLI, intitulé "Le clergé de Grussenheim des origines à la Guerre de Trente ans", dans l'annuaire n° 30 de la SHHR) |
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Jean-Baptiste ANDRÉ | 1782 - 1811 | Desservira ensuite Sélestat |
Michel RAGUÉ | 1811 - 1829 | Auparavant à Neuf-Brisach - Décède en 1829 |
Joseph HERRÉ | 1830 - 1867 | Auparavant à Feldkirch - Décède en 1867 |
Louis JOOS | 1867 - 1891 | Auparavant à Andolsheim - Décède en 1891 |
Isidore BEUCHOT | 1891 - 1900 | Né en 1854 - Historien - Auparavant curé à Saint-Martin de Colmar - Ensuite curé à Saint-Joseph de Colmar - Décédé en 1922 |
Joseph LÉVY | 1900 - | Né en 1859 - Historien et auteur d'ouvrages - Décédé en 1932 |
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Georges WILHELM | 1940 - | |
Joseph GIROLT | 1948 - 1953 | Né en 1911 - À l'origine de la société de musique du village |
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Raymond SEEMANN | 1966 - 1991 | |
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Abbé Charles BRILLENMEYER | 2004 - 2014 | Né en 1944, décédé en 2019 - Pour plus d'informations, voir Ohnenheim - Les curés. |
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Liste des titulaires de la Légion d'honneur
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations | |
Gabriel WURMSER | 15 novembre 1841 | 28 mai 1920 | Capitaine au 3e BCP - Chevalier en 1886 - Son dossier | |
Henri Charles SCHOENGRUN | 29 août 1853 | 18 février 1913 | Notaire et commandant du 22e RIT - Chevalier en 1909 - Son dossier | |
Joseph BLOCH | 27 février 1875 | 14 septembre 1970 | Rabbin puis grand Rabbin - Officier en 1963 - Son dossier | |
Arthur DREYFUSS | 10 août 1907 | 22 mai 1972 | PDG du groupe nationale d'exportateurs de fruits et légumes - Son dossier |
Les meuniers
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
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Hans DIETSCH | 1570 - | Également prévôt du village |
Georges DIETSCH | - | Fils de Hans - Né vers 1614 |
Jean-Georges DIETSCH | - | Fils de Georges - Né vers 1640 - Décédé en 1702 |
Mathias DIETSCH | - | Fils de Jean-Georges - Né en 1689 - Décédé en 1759 |
Jean-Frantz Michaël DIETSCH | - | Fils de Mathias - Né en 1720 - Décédé en 1776 - Voir son monument funéraire, le plus ancien du village, dans la galerie "en photos" |
François Antoine DIETSCH | - | Fils de Jean Frantz Mickaël - Né en 1745 - Décédé en 1786 |
François DIETSCH | - | Frère de François - Né en 1760 - Décédé en 1823 |
François DIETSCH fils | - | Fils de François - Né en 1782 - Décédé en 1829 |
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Joseph CASPAR | 1847 - | Né en 1814 - Décédé en 1875 |
Joseph CASPAR fils | - 1879 (incendie) | Né en 1814 - Décédé en 1900 |
(Source : annuaire n° 25 de la SHHR et arbres généalogiques de Geneanet)
Personnalités liées à la commune
- Marie Anne de GÉRANDO : Née ici le 31 mai 1771, est la fille du dernier seigneur du lieu, Léopold Eberhard de RATHSAMHAUSEN. En 1795, à la mort de son père, elle se retrouve orpheline et est recueillie par le poète Théophile Conrad PFEFFEL (de Colmar) et la famille de BERCKHEIM. Suite à son mariage, elle devient baronne de GÉRANDO et s'installe à Paris. Elle y mène une vie de salon, se liant entres autres avec Madame de RÉCAMIER. Elle échange une grande correspondance avec ses amis alsaciens, qui sera publiée par son fils plus tard. Elle décède à Thiais le 16 juillet 1824.
- Rabbin Joseph BLOCH : Né ici le 27 février 1875. Diplômé en 1902 après des études à Berlin, il devient rabbin de Dambach-la-Ville puis de Barr en 1910. Après la guerre, il est élevé au rang de Grand rabbin et officie à Haguenau. Chevalier de la Légion d'honneur en 1949 et officier en 1963, il est connut pour ses ouvrages dont un calendrier hébraïque. Il décède le 14 septembre 1970.
- Andrée SALOMON : Née ici le 25 mai 1908, elle s'illustre dans la Résisitance, accueille des réfugiés, dirige une colonie. Elle vient en aide aus enfants juifs en les faisant passer en Suisse ou en les faisant embarquer vers les États-Unis. En 1970, elle part s'installer en Israël, où elle décède le 12 août 1985. Elle n'a jamais accepté de distinction telle que le titre de Juste parmi les Nations.
- Rabbin Marcel DREYFUS : Né ici le 8 janvier 1910, il s'est fortement investi dans la Résistance, dans le réseau Dupleix. après dénonciation, il a été exécuté à Lyon le 22 mai 1944. Il existe une plaque à son nom au n° 10 de la Place du Maréchal LIAUTEY.
Monument aux morts
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Mariages (1793-1892)
Documents numérisés
- État civil (1863-1872)
- Recensement de 1836 Haut-Rhin de la commune de Grussenheim (1836-1836)
- État civil (1863-1872)
- État civil (1883-1892)
- État civil (1810-1872)
- État civil (1863-1872)
- État civil (1883-1892)
- État civil (1793-1862)
- Tables décennales (1873-1882)
- État civil (1810-1872)
- État civil (1873-1882)
- Recensements (1866-1866)
- État civil (1883-1892)
- Tables décennales (1792-1872)
- État civil (1793-1862)
- État civil (1873-1882)
- Tables décennales (1883-1892)
- État civil (1873-1882)
- Registres de la communauté juive (1808-1810)
- État civil (1793-1862)
Cimetières
- Cimetière juif de Grussenheim
- Cimetière de l'église de Grussenheim
- Cimetière de l'église de Grussenheim, carré militaire
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 9 h 00 - 11 h 30 | 9 h 00 - 11 h 30 | 9 h 00 - 11 h 30 | - | 9 h 00 - 11 h 30 | - | - |
Après-midi | - | - | - | Permanence de 20 h 30 à 22 h | - | - | - |
Mairie |
Adresse : 25 Grand Rue - 68320 GRUSSENHEIM
Tél : 03 89 71 62 47 - Fax : 03 89 71 67 54 Courriel : Contact Site internet : Site officiel GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : () |
Associations d'histoire locale
- SHHR : Société d'Histoire de la Hardt et du Ried
- Les Amis du cimetière israélite de Grussenheim, association fondée en 1959
- Les Amis du Ried, association fondée en 1970
- Les Amis d'Annette de Rathsamhausen, baronne de Gérando, et du vieux Grussenheim, association fondée en 1998
Bibliographie
- Daniel DELATTRE, Le Haut-Rhin, les 377 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2015, 240 pages, ISBN 978-2-36464-078-8
- Collectif d'auteurs, revue Les Saisons d'Alsace, n° 73, Thème "Nos ancêtres les ROMAINS", Strasbourg, Éditions des Dernières Nouvelles d'Alsace, 2017
- Consultations des annuaires de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried : n° 6 à 13 (1993 à 200)) ; n° 25 (2013) ; et n° 28 à 34 (2016 à 2022) , Riquewihr, ISSN 0990-6894
- Jean-Philippe STRAUEL, Marie Anne de Gérando, Grussenheim, Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, 2018, 168 pages, ISBN 978-2-954-9439-1-6
- Jean SCHWEITZER, La toponymie alsacienne, collection "alsatiques", Éditions Jean-Paul Gisserot, 2001, 123 pages.
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
- Page du village de Grussenheimen sur le CDHF de Guebwiller
- GenCom Le site des communes pour et par les généalogistes
- Famille de Rathsamhausen
- Cimetière israélite de Grusseheim
Notes et références
- ↑ 1,0 et 1,1 Article de Jean-Philippe STRAUEL, intitulé Un outil néolithique et une épingle du bronze découverts à Grussenheim, dans l'annuaire n° 8 de la SHHR
- ↑ Période allant de 2800 à 2000 avant J.C.
- ↑ Période allant de 1800 à 750 avant J.C.
- ↑ Centre économique important caractérisé par un équipement collectif favorisant la production et la commercialisation. Source : Collectif d'auteurs, revue Les Saisons d'Alsace, n° 73, Thème "Nos ancêtres les ROMAINS", Strasbourg, Éditions des Dernières Nouvelles d'Alsace, 2017
- ↑ Article de Jean-Philippe STRAUEL, intitulé Un vicus gallo-romain à Grussenheim, dans l'annuaire n° 10 de la SHHR
- ↑ Collectif d'auteurs, revue Les Saisons d'Alsace, n° 73, Thème "Nos ancêtres les ROMAINS", Strasbourg, Éditions des Dernières Nouvelles d'Alsace, 2017
- ↑ Article de Jean-Philippe STRAUEL, intitulé Une grande villa gallo-romaine à Grussenheim, dans l'annuaire n° 13 de la SHHR
- ↑ Article de Jean-Philippe STRAUEL, intitulé Un site gallo-romain inédit à Grussenheim, dans l'annuaire n° 11 de la SHHR
- ↑ 9,0 et 9,1 Article de Jean-Philippe STRAUEL, intitulé "Présence mérovingienne à Grussenheim : à propos de la découverte d'un scramasaxe", dans l'annuaire n° 7 de la SHHR
- ↑ Grand coutelas ou poignard doté d'un seul tranchant, élément primordial des armes de l'époque et que l'on retrouve souvent dans les sarcophages.
- ↑ Daniel DELATTRE, Le Haut-Rhin, les 377 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2015, 240 pages, ISBN 978-2-36464-078-8
- ↑ Article de Jean-Philippe STRAUEL, intitulé "Les plus anciennes mentions historiques de Grussenheim", dans l'annuaire n° 9 de la SHHR
- ↑ Jean-Philippe STRAUEL, Marie Anne de Gérando, Grussenheim, Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, 2018, 168 pages, ISBN 978-2-954-9439-1-6
- ↑ AD du haut-Rhin, armoiries des communes
- ↑ Originaire au XIIIe siècle de l'ancien hameau Ratzenhusen près de Sélestat, et propriétaire d'un château, cette noble famille s'est ensuite divisée en deux branches.
- ↑ Ces documents et leur traduction font l'objet d'un article détaillé dans l'annuaire n° 6 de la SHHR.
- ↑ Jean-Philippe STRAUEL, Marie Anne de Gérando, Grussenheim, Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, 2018, 168 pages, ISBN 978-2-954-9439-1-6
- ↑ 18,0 et 18,1 Article d'Anne-Sophie STOCKBAUER et Jean-Philippe STRAUEL, intitulé "Quelques éléments sur la communauté juive de Grussenheim", dans l'annuaire n° 30 de la SHHR
- ↑ Un article dans l'annuaire 34 de la SHHR nous détaille ce recensement
- ↑ Article de Pierre MARCK, intitulé "Habitants de Biesheim et Grussenheim déportés à Auschwitz-Birkenau", dans l'annuaire n° 32 de la SHHR
- ↑ 21,0 et 21,1 Article de Jean-Philippe STRAUEL, Étienne DUSEHU et Thomas SUTTER, intitulé "Grussenheim : histoires de la libération", dans l'annuaire n° 28 de la SHHR
- ↑ AD du Haut-Rhin, armoiries des communes
- ↑ 23,0 et 23,1 Article de Jean-Philippe STRAUEL, intitulé "Le moulin de Grussenheim", pages 29 à 35, dans l'annuaire n° 25 de la SHHR
- ↑ Base Mérimée