68091 - Fessenheim

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Fessenheim
Blason Fessenheim-68091.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 68 - Blason - Haut-Rhin.png    Haut-Rhin
Métropole -
Canton Blason Ensisheim-68082.png   68-06   Ensisheim

Blason Ensisheim-68082.png   68-06   Ensisheim (Ancien canton)

Code INSEE 68091
Code postal 68740
Population 2 396 habitants (2016)
Nom des habitants Fessenheimois, Fessenheimoises
Superficie 1 840 hectares
Densité 130.22 hab./km²
Altitude Mini : 201 m
Point culminant 215 m
Coordonnées
géographiques
47.9156° / 7.5367° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
68091 - Fessenheim carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

Antiquité :

  • Le village était situé sur une voie romaine, parallèle au Rhin.
  • Bien plus tard, lors de travaux pour la ligne Maginot, des traces mérovingiennes ont été trouvées près de l'ancienne chapelle Sainte-Colombe.

Moyen-Âge :

  • À partir du XIIIe siècle, le village tombe sous la coupe des Habsbourg.
  • En 1627 le seigneur occupant les lieux se nomme « Hans Heberhardt de Falkenstein »[1] et fait effectuer des travaux. Durant la guerre de Trente ans, il se réfugie en Suisse, s'endette, et est obligé d'emprunter auprès de l'Ordre teutonique. En 1717, les dettes n'étant toujours pas remboursées, les Falkenstein sont dépossédés du fief. En 1728 il est mentionné la construction d'une nouvelle commanderie de L'Ordre teutonique. Ce dernier « restera seigneur jusqu'en 1793 »[1]. Ensuite, c'est le préteur royal Klinglin qui lui succèdera.

Toponymie

  • C'est en l'an 762 que le village est mentionné pour la première fois, sous le vocable "Fetzenheim".
D'autres formes, suivront : "Fezinhaim (778), Vescenheim (1180), Vesseheim (1303). C'est à partir de 1619 que le village prend son nom actuel

Héraldique

  • D'azur au fer à cheval d'argent ajouré du champ, à la coquille d'escargot d'or posée en abîme tournée vers senestre. (Source : Mairie)
Ces armoiries ont été crées en 1981 à la place des précédentes. Le bleu azur correspond à la couleur du Rhin. Le fer à cheval faisait partie des symboles du village au XIXe siècle. Et les escargots font allusion au sobriquet ("Schnackas") donné aux Fessenheimois.

Ancien blasonnement :

  • D'azur à la main dextre de carnation en bande, mouvant du canton senestre de la pointe, lançant deux éclairs d'argent vers le canton dextre du chef.
La Banque du Blason
Crées en 1965, ces armoiries avaient fait le choix de symboliser l'électricité produite par l'usine d'hydraulique.

Histoire administrative

  • Département - 1801-1871 : Haut-Rhin, 1871-1919 : Haut-Rhin (Allemagne), 1919-2024 : Haut-Rhin
  • Arrondissement - 1801-1871 : Colmar, 1871-1919 : Kreis Guebwiller, 1919-2015 : Guebwiller, 2015-2024 : Thann-Guebwiller
  • Canton - 1801-2024 : Ensisheim
  • Commune - 1801-2024 : Fessenheim

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

La commune de Fessenheim est jumelée avec Schœlcher (Martinique) depuis 1980 et avec Hartheim (Allemagne) depuis 1993.
Elle a aussi développé des liens d'amitié avec Mirande.

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Chapelle Sainte-Colombe

Chapelle Sainte-Colombe Photo B.ohland

Avant que l'église actuelle soit construite en 1774 il y avait deux lieux de culte à Fessenheim :
- La chapelle Saints-Pierre-et-Paul, qui se trouvait au cœur du village, proche du cimetière. Elle a été détruite par la suite.
- L' église Sainte-Colombe, mentionnée au XIVe siècle et implantée dans les champs entre Blodelsheim et Fessenheim, car ces deux villages ne formaient qu'une seule paroisse jusqu'en 1731.
Cette église Sainte-Colombe a été fréquentée jusqu'en 1774 (date attestée par une inscription allemande sous son auvent) . Au XIXe siècle, elle a été démolie et remplacée par cette petite chapelle, en guise de souvenir. Elle a été restaurée en 2013.
C'est à proximité de ce lieu qu'a été trouvé un sarcophage datant du VIe siècle.

Église Sainte-Colombe

Église Sainte-Colombe
Photo B.ohland
  • Construite en 1774 sur les plans de l'architecte Chassain, et dédiée à sainte Colombe comme l'église préexistante dans les champs, elle a été restaurée à plusieurs reprises, dont en 2005. Elle adopte l'architecture habituelle du XVIIIe siècle : une tour-porche-dans-œuvre, un chevet à cinq pans, une nef à vaisseau unique, plafonnée, qui s'ouvre sur un chœur arrondi.
  • À l'extérieur se trouve une cloche baptisée "Joseph", datant de 1922.

Chœur et mobilier intérieur

Chœur
  • Le chœur révèle un maître-autel néo-baroque avec un grand tabernacle. Du XIXe siècle, « il rappelle les œuvres de l'atelier Klem de Colmar »[2]. Au-dessus de l'autel se trouve une grande peinture de saint Augustin, du XVIIIe (restaurée en 2006), qui proviendrait du couvent des augustins de Colmar.
  • Les autels latéraux, de Carola Sorg, sont consacrés à sainte Colombe et à l'Immaculée Conception.
  • L'orgue a été réalisé par Antoine Herbuté en 1846. Ce dernier a demandé des suppléments d'honoraires, mais il eut du mal à récupérer la somme en question et il vendit sa créance à un notable du secteur. S'il a plus ou moins copié les Callinet pour la réalisation du buffet, il a réussi à produire quelque chose d'original au niveau sonore : avec 24 registres de choix, des flûtes très colorées et des gambes tranchantes, « l'harmonie de cet orgue est surprenante parce que très baroque »[3]

Espace « Victor Schœlcher, son œuvre »

Espace "Victor Schœlcher, son œuvre"
Photo B.ohland

Cette espace muséographique installé dans la plus ancienne maison du village présente la vie et l'oœuvre de Victor Schoelcher à qui on doit l'abolition de l'esclavage en 1848.

Pictos recherche.png Voir article détaillé

La commune a également rendu hommage à ce bienfaiteur de diverses manières:
- En 1968, un lotissement est créé et prend le nom de quartier Victor Schœlcher (avec une rue du même nom).
- Le 19 juillet 1977 il est décidé d'organiser un jumelage avec la ville de Schœlcher en Martinique qui prend effet en 1980.
- Le 12 juillet 1981 Fessenheim « marque l'évènement en inaugurant une stèle à l'effigie de Victor Schœlcher »[4], et le même jour est créée l'Association des Amis de Schœlcher.
- Le 20 septembre 1987, c'est l'inauguration par Gaston Monnerville, président du Sénat, du premier musée, appelé "Maison Schœlcher - Musée de la Hardt" (Voir photo dans la galerie ci-dessous).

Patrimoine industriel

En 1760, sont mentionnés sur le ban communal un moulin, une tuilerie, une scierie et un moulin à huile.

Usine hydro-électrique

La centrale hydraulique de Fessenheim fait partie des dix usines hydro-électriques qui ont été construites après la guerre dans le but d'utiliser la puissance du Grand Canal d'Alsace. Celle-ci a été achevée en 1956 et inaugurée en juillet 1957 par le Président de la République René Coty.

Centrale nucléaire

Le site de la commune est retenu en 1967 pour y installer une centrale thermique nucléaire à proximité du Rhin. La première tranche est opérationnelle en mars 1977.
Après des années de tractations, cette "vieille" centrale va fermer définitivement en 2019.

Voie et allée de la 2e Division Blindée

Voie

Borne du serment de Koufra
1079 km jusqu'à la borne n° 1 à Utah Beach
  • La 2e Division Blindée est une unité intégrée dans la 1ère Arme française créée par le général LECLERC pendant la Seconde Guerre mondiale.
Lors de son action à Koufra, le général a prononcé un serment : « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg ».
Débarqué le 1er août 1944 sur la plage d'Utah Beach, commune de Saint-Martin de vareveille, Leclerc et sa division se lancent dans la Libération de la France.
La Voie de la 2e Division Blindée suit ce parcours libérateur sur 1000 kilomètres, d'ouest en est, depuis la Normandie. Voie qui est matérialisée par une borne spécifique dans plus d'une centaine de communes françaises. La première est installée à Saint-Martin-de-Varreville. Il y en une à Fessenheim, à 1079 km de la première, installée et inaugurée en 2020.


Allée

68091 - Fessenheim Allée 2ème DB.JPG
  • Cette portion de voie a pris le nom d'Allée de la 2e Division Blindée en 2020. Elle rappelle ainsi à notre bon souvenir le sacrifice des soldats de la 2e Division Blindée qui se sont battus pour la Libération de la France.
Dans ce secteur, les soldats ont combattu entre le 5 et le 8 février 1945, au moment de la jonction avec la 1ère Division Blindée et/ou lors de la réduction de la poche de Colmar. 29 sont morts pour la France entre le sud de Neuf-Brisach et Fessenheim (libérée le 8 février). Le panneau de l'Allée nous donne le détail de leurs affectations respectives.


Repère géographique.png Repères géographiques

Cette commune haut-rhinoise se situe à l'Est du département et sa limite orientale se confond avec la frontière franco-allemande. Elle s'est édifiée dans la plaine, au Nord de la forêt de la Hardt, entre la pleine alluviale du Rhin et la basse terrasse rhénane appelée "Hardt grise". Sur la Route parallèle au fleuve, Fessenheim se situe au Nord de Blodelsheim et au Sud de Balgau.

Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 612 644 712 826 958 1 006 987 967 994 972
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 950 935 867 808 785 745 693 645 637 670
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 667 634 701 702 671 639 1 569 1 311 896 1 653
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 2 002 2 000 2 097 2 226 2 253 2 396 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2016.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
- -  
- -  
André WITZ 1808 - Cultivateur  
Laurent MEYER 1815 - Maréchal-ferrant  
François Antoine SCHOELCHER 1828 - Cultivateur  
- -  
Émile BADER 1950 -  
- -  
- -  
Alain WEIL 1981 - 1989 Médecin  
Alain FOECHTERLÉ 1989 - 01/2008 Il reçoit la visite de la ministre Catherine Trautmann le 26 avril 1998 pour l'inauguration d'une exposition dans le cadre du 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage par Victor Schœlcher. Décès en cours de mandat  
Fabienne STICH 2008 - 2014  
Claude BRENDER 2014 - (2026) Réélu en 2020  
- -  

Cf. : MairesGenWeb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
François Antoine DEMOUGÉ 1779 - 1791 Fils d'Antoine et Françoise Hunckler. Né à Soultz le 17/11/1749. Ordonné prêtre le 17/12/1773. Nommé ici en 1779. Prête le serment à la Constitution. Ensuite curé à Wuenheim de 1792 à 1798. Décédé à Soultz le 23/09/1811, où il était coopérateur.  
François Barthélemy BERNOU 1792 - 1792 Fil d'Antoine et Régine Ebelin. Né à Soultz le 2/04/1768. Devient capucin sous le nom de Père Tibère. Curé constitutionnel de Duttlenheim. Administrateur ici du 18/02/1792 au 21/09/1792. Interné à Belfort et Besançon. Curé de Soultz de 1795 à 1798. Desservant de Berentzwiller (1800), d'Aspach-le-Bas (1801-1803), de Soppe-le-Haut (1808), puis Wittersdorf (1811). Décédé à Muttersholtz le 29/05/1824.  
Dominique Mathias RIEGERT 1792 - Fils de Martin et Catherine Entz. Né à Rouffach le 4/08/1728. Entre comme dominicain au couvent de Guebwiller. Ordonné le 20/12/1755. Prieur au couvent jusqu'en 1785, confesseur à Thann puis Rinting, refuse la paroisse de Raedersheim. Il est nommé curé de Fessenheim le 30/11/1792 mais refuse. Accepte en 1793 la cure de Westhalten. Arrêté, interné puis libéré. Il décède en 1793  
Ignace SONNTAG 1794 - Né à Bergheim en 1763. Moine franciscain chez les Cordeliers à Nancy. Administrateur à Oberbronn, puis Saint-Hippolyte. Curé à Artzenheim, Kientzheim puis Fessenheim. Emprisonné en 1794. En 1798 il épouse Victoire Goepfert à Ribeauvillé (mariage validé par l'Église en 1804). Devient ensuite greffier de juge de paix à Bergheim où il décède en 1817.  
Jean VETTER 1796 - 1798 Fils de Jean-Sébastien et Marie Geyer. Né à Pfaffenheim le 8/01/1730. Capucin au couvent d'Ensisheim, il devient Père Salomon. Curé constitutionnel de Munchhouse le 14/09/1791, il refuse le poste, mais accepte celui de Kaysersberg (de novembre 1791 au 13/06/1793). Arrêté puis libéré. Le 6/10/1796 il est nommé administrateur de Fessenheim où il meurt le 24/07/1798.  
- -  
François Antoine STENDER 1800 -  
Thomas TIRAN 1803 -  
- -  
François Ignace ANSTETT 1809 - 1810 De Molsheim. Ancien commissaire révolutionnaire du canton de Truchtersheim, où il décède en 1812.  
- -  
Florent LANG Né 1871 + 1957 - Inhumé à Riedisheim  
- -  

Monument aux morts couleur france.png
Monument aux morts

Le monument aux morts
Pictos recherche.png Article détaillé : Consulter la liste des victimes inscrites sur le monument aux morts...

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 9h - 12h 9h - 12h 9h - 12h 9h - 12h 9h - 12h - -
Après-midi 15h - 18h 15h - 18h - 15h - 18h 15h - 18h - -
68091 - Fessenheim Mairie.JPG

Mairie
Adresse : 35, rue de la Libération - BP 80001 - 68740 FESSENHEIM

Tél : 03 89 48 60 02 - Fax : 03 89 48 55 37

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : L'annuaire Service Public & Mairie (Décembre 2016)

Associations d'histoire locale

  • Nom de la commune en langues régionales :
En alsacien : Fassana
En allemand : Fessenheim

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Multi-auteurs, Annuaire de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, n° 11, 1998, Riquewihr, 174 pages, ISSN 0990-6894
  • Multi-auteurs, Annuaire de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, n° 23, 2010/2011, Riquewihr, 196 pages, ISSN 0990-6894
  • Gilbert Poinsot, Alain Hauss, Olivia Lind, Michèle Scneider-Bardout, Canton d'Ensisheim, collection "Images du patrimoine", Illkirch, le Verger Éditeur, 1990, 72 pages, ISBN 2-908367-19-X

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Référence.png Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 Page 51 dans l'article d'Émile Beringer et Louis Schlaeffli intitulé "François-Joseph Schelcher, augustin à Colmar, oncle de Victor Schoelcher, et la Révolution à Fessenheim", in Multi-auteurs, Annuaire de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, n° 23, 2010/2011, Riquewihr, 196 pages, ISSN 0990-6894
  2. Page 31, in Gilbert Poinsot, Alain Hauss, Olivia Lind, Michèle Scneider-Bardout, Canton d'Ensisheim, collection "Images du patrimoine", Illkirch, le Verger Éditeur, 1990, 72 pages, ISBN 2-908367-19-X
  3. Dépliant "La route des orgues" édité par la communauté de communes "Essor du Rhin"
  4. Page 136, in Multi-auteurs, Annuaire de la Société d'Histoire de la Hardt et du Ried, n° 11, 1998, Riquewihr, 174 pages, ISSN 0990-6894