68043 - Bollwiller
Bollwiller | |
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Informations | |
Pays | France |
Département | Haut-Rhin |
Métropole | |
Canton | 68-17 Wittenheim 68-24 Soultz-Haut-Rhin (Ancien canton) |
Code INSEE | 68043 |
Code postal | 68540 |
Population | 3 552 habitants (1999) |
Nom des habitants | Bollwillerois, Bollwilleroises |
Superficie | 863 hectares |
Densité | 411.59 hab./km² |
Altitude | Mini: 229 m |
Point culminant | 265 m |
Coordonnées géographiques |
47.858056° / 7.262778° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
- Les premiers Bollwillerois seraient-ils ces sept hommes retrouvés au XIXe siècle dans une couche d'argile ? En tout cas, ils étaient de petite taille et pourraient être des hommes du temps des Celtes ou des Romains[1].
- Le hameau initial est cité pour la première fois en 728 : il fait alors partie des possessions de l'abbaye de Murbach. Par la suite d'autres terres du domaine sont détenues par l'abbaye d'Ebersmunster.
- Cette "villa" bollwilleroise , au sens médiéval du terme, devient vers 1135 le cœur d'une grande seigneurie dont font aussi partie les villages avoisinant de Feldkirch, Pulversheim et Réguisheim.
- Au XIVe siècle, la famille "de Bollwiller" y fait construire un château autour duquel les habitations se développent.
- Cette noble famille se fait remarquer par les Habsbourg, et Nicolas de Bollwiller (1520-1588) est nommé en 1561 « grand bailli de la province »[2].
- Mais à l'issue de la Guerre de Trente ans, une partie du bourg est brûlée par les Lorrains.
- En 1649, le roi Soleil fait cadeau de cette seigneurie à Conrad von Rosen, un officier de Livonie[3] qui s'est rallié à la France. Son fils Reinhold Carl von Rosen fait construire un petit château, plus connu sous le terme de manoir d'Argenson. Et ses jardiniers, notamment « Jean Baumann »[4] y créent vers 1740 des pépinières qui vont favoriser l'activité économique de la cité.
- Le XIXe siècle est témoin d'un bel essor, entraîné par des usines textiles et l'arrivée du chemin de fer en 1840.
- Cette révolution industrielle s'accentue au tout début du XXe siècle avec l'exploitation de la potasse, sous l'impulsion d'Amélie Zurcher, native de la commune. Sur ce territoire c'est la société Kali-Sainte-Thérèse qui supervise, entre autres, trois concessions :
- - le puits Alex von Pflaum, sur le ban de Bollwiller, foncé en 1911 et relié par un souterrain aux deux puits ci-dessous, qui reste en activité jusqu'en 1954.
- - les puits Rodolphe I et Rodolphe II sur le ban communal de Pulversheim.
- Le besoin en main d'œuvre occasionné par l'exploitation entraîne l'embauche de travailleurs polonais et la construction d'une cité minière, la cité Sainte-Thérèse, entre 1924 et 1930.
- À l'issue de la seconde guerre mondiale, c'est le 4 février 1945 que Bollwiller est libéré par la 1ère division blindée.
Héraldique
« De sinople à la bande d'argent accompagnée de six merlettes d'or posées en orle ».
Ces armoiries existent depuis le XVIIe siècle.
En 1696, la bande d'argent était accompagnée de six martelets , des petits marteaux.
En 1975, l'écusson a été modifié car les martelets sont en fait six merlettes sans pattes ni bec[5].
Toponymie
Qaund le village est mentionné en 728, la forme est "Baltowiller". Soixante ans plus tard, la dénomination est devenue "Ballone villare". Puis se succèderont des formes proches les unes des autres, telles que Bollunwilre (1135), Bollewilr (1281), Pollweiler (1542).
Le suffixe "willer", tout comme "villé" dans le bas-Rhin, correspond à la racine germanique "weiler" dérivée de "villa" ou "villare" signifiant domaine rural.
Le toponyme actuel date de 1793.
Histoire administrative
- Département - 1801-2024 : Haut-Rhin
- Arrondissement - 1801-1871 : Colmar - 1871-1919 : Kreis Guebwiller - 1919-2024 : Guebwiller
- Canton - 1801-1871 : Soultz - 1871-1919 : Sultz unter Wald - 1919-2015 : Soultz-Haut-Rhin - 2015-2024 : Wittenheim
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Château de Bollwiller
- Le château primitif, édifié par la famille "de Bollwiller" et mentionné déjà en 1354 à l'orée du village, est resté ceint par ses douves jusqu'en 1800. De cette époque il subsiste la porte d'entrée avec clocheton qui était munie d'un pont-levis.
- Le château en lui-même a été reconstruit au XVIe siècle notamment côté nord-ouest avec une tourelle d'escalier. Puis agrandi en 1599 par Rodolphe de Bollwiller avec la partie sud-est comportant également une tourelle, plus haute. Au dessus d'une porte d'entrée demeurent les armoiries des "de Rosen" qui ont supplanté celles des "de Bollwiller".
- Une fois la dernière famille noble éteinte, l'édifice « fut occupé par une filature au XIXe siècle »[6]. Il est désormais la propriété d'une association gérant des Instituts Médico Éducatifs.
- Le château est inscrit aux Monuments historiques depuis 2007[7].
Manoir d'Argenson
Il a été construit en 1738 pour Reinhold Carl von Rosen, fils de Conrad.
Après son décès, son héritière épousa René Voyer, marquis d'Argenson, qui laissa son nom à la demeure.
Sur le fronton surplombant la porte d'entrée est gravée la devise « OMNIA DE MANU DEI SUNT » soit « Toutes choses sont de la main de Dieu »[8].
Pendant la première guerre mondiale, la bâtisse a abrité l'État major allemand.
Ensuite le manoir est resté habité jusqu'en 1982 puis racheté par la ville six ans plus tard. Des extensions ont permis de l'aménager en maison de retraite.
Mairie
Les services de la mairie ont pris place dans une maison datant du XVIIIe siècle, construite en 1760 par la famille Zurlinden qui venait de Lucerne en Suisse. Elle fut occupée par ses descendants jusqu'en 1930.
La demeure a été un peu remaniée lors de son acquisition par la ville en 1938 : un campanile y a été rajouté, ainsi que les armoiries au-dessus de la porte d'entrée.
Église Saint-Charles-Borromée
Extérieur
Bollwiller était d'abord dépendante de la paroisse de Feldkirch.
La construction d'un édifice bollwillerois commence en 1847, suivant les plans de l'architecte local Laubser. Et cinq ans plus tard, l'église est consacrée sous le patronage de Charles Borromée[9].
Le clocher est construit en 1860, sous la forme d'un toit à quatre pans. Mais endommagé par les bombardements ennemis, il est remplacé par un clocher à bulbe qui lui donne un style baroque s'accordant à l'aspect intérieur de l'édifice.
Le portail est surmonté de l'inscription « HIC EST DOMUS DEI ET PORTA COELI » et encadré de deux niches avec statues.
Intérieur
- Parmi tout le mobilier de l'église, la pièce maîtresse est le maître-autel de 12 mètres de haut, considéré comme le plus bel autel baroque de la région. Son histoire est singulière car il orne l'abside depuis seulement 1904. Mais il est bien antérieur comme l'atteste la date de 1686 qui y est inscrite. Il provient en fait de l'église de Glis dans le Valais et ses statues « peuvent être rapprochées des œuvres de Johann Sigristen ou de Johann Ritz, artistes valaisans de la fin du XVIIe siècle »[10]. Au début du XXe siècle, l'autel a été confié aux ateliers de Théophile Klem de Colmar pour une restauration, mais n'a jamais été récupéré par la commune suisse. Il a alors été vendu à Bollwiller et installé par Klem lui-même.
L'autel est encadré par un ciborium à six colonnes torses très ouvragées supportant un plafond à caissons. Au dessus, dans une niche largement décorée de feuilles d'acanthe, trône une statue de 1,60 m de haut représentant la Vierge à l'Enfant. Les statues au bas des colonnes correspondent à saint Paul et saint Pierre. Ce maître-autel est classé au titre d'objet historique depuis 1984[11].
- La chaire à prêcher : en bois peint et doré, elle date du second quart du XIXe siècle, d'un auteur inconnu.
- L'orgue : cet instrument en chêne fait partie des œuvres de Claude Ignace Callinet, de Rouffach. Il date de 1857 et a été restauré.
- Le chemin de croix : toiles peintes au XIXe siècle et restaurées.
- Les fonts baptismaux : en grès, surmontés d'une décoration, ils datent également de la seconde moitié du XIXe sans que l'on en connaisse l'auteur.
- La vierge encadrée : ce tableau a été offert par la famille Zurlinden, en 1762, comme en témoigne la date inscrite sur le cadre. Restauré en 1988, le tableau est classé au titre d'objet historique[12].
Repères géographiques
La cité bollwilleroise s'est épanouie dans le bassin potassique situé dans la partie ouest de la plaine d'Alsace. La limite occidentale de son ban communal se confond avec la RN 83 qui marque plus ou moins la limite entre plaine et piémont des Vosges.
Bollwiller se trouve à 15 kilomètres de Mulhouse, 8,5 de Guebwiller et 4 de l'Écomusée d'Alsace.
Le ruisseau traversant le territoire se dénomme le Dorfbach.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 750 | 836 | 962 | 1 072 | 1 261 | 1 296 | 1 446 | 1 467 | 1 483 | 1 392 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 1 440 | 1 372 | 1 231 | 1 164 | 1 170 | 1 217 | 1 189 | 1 145 | 1 197 | 1 199 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 1 154 | 1 192 | 1 763 | 3 130 | 2 181 | 2 292 | 2 405 | 2 536 | 2 846 | 3 007 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 2 951 | 3 194 | 3 552 | 3 573 | 3 618 | 3 979 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2013.
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
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Armand LEHMANN | 1983 - 2001 | |
Richard LASEK | 2001 - 2014 | |
Jean-Paul JULIEN | 2014 - (2020) | |
- | - |
Cf. : MairesGenWeb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - |
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
Gérard BRETA | - | Il dessert aussi Pulversheim. Il décède le 1er juillet 1998 et est enterré à Sewen où il est né. |
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Les médaillés
Les titulaires de la Légion d'Honneur
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations | |
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Voir les 7 notices (en renseignant simplement le lieu de naissance.]
Les titulaires de la médaille de Sainte Hélène
La médaille de Sainte Hélène, créée par Napoléon III, récompense les 405000 soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792-1815.
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations | |
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Voir les 5 fiches (en renseignant simplement le lieu de naissance.)
Source : Les médaillés de Sainte-Hélène
Monument aux morts
Émigration
Émigration en Algérie
- Article détaillé : Bollwiller - Emigration en Algérie
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Mariages (1793-1892)
Documents numérisés
- Terriers et rentes. (1757-1760)
- Terriers et rentes. (1746-1746)
- Terriers et rentes. (1648-1648)
- État civil (1873-1882)
- Terriers et rentes. (1757-1760)
- Terriers et rentes. (1384-1754)
- Terriers et rentes. (1743-1743)
- État civil (1863-1872)
- Tables décennales (1792-1872)
- État civil (1883-1892)
- État civil (1793-1862)
- État civil (1820-1862)
- État civil (1800-1875)
- État civil (1863-1872)
- État civil (1863-1872)
- Terriers et rentes. (1648-1760)
- Terriers et rentes. (1765-1778)
- Terriers et rentes. (1757-1760)
- État civil (1820-1862)
- État civil (1873-1882)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 10h - 12h | 10h - 12h | 10h - 12h | 10h - 12h | 10h - 12h | - | - |
Après-midi | 16h - 18h | 16h - 18h | 16h - 18h | 16h - 18h | 16h - 18h | - | - |
Remarque : en juillet-août, les horaires d'après-midi passent de 15h à 17h
Mairie |
Adresse : 9, rue de Feldkirch - 68540 BOLLWILLER
Tél : 03 89 48 11 10 - Fax : 03 89 48 85 79 Courriel : Contact Site internet : Site officiel GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : http://www.annuaire-mairie.fr () |
Associations d'histoire locale
Nom de la commune en langues régionales
- en alsacien : Bollwiller
- en allemand : Bollweiler
Voir aussi (sur Geneawiki)
Bibliographie
- Daniel Delattre, Le Haut-Rhin, les 377 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2015, 240 pages, ISBN 978-2-36464-078-8
- Marie-Philippe SCHEURER, Canton de Soultz Haut Rhin, images du patrimoine, collection "L'Inventaire", Illkirch, Le Verger éditeur, 1991, 80 pages, ISBN 2-908307-25-4
- Nicolas Mengus, Ces Alsaciens qui ont fait l'Histoire, Villeveyrac, Le papillon Rouge Éditeur, 2017, 264 pages, ISBN 978-2-917875-87-2
Liens utiles (externes)
Notes et références
- ↑ Panneau d'information devant la tour clocheton du château primitif.
- ↑ Page 26, in Daniel Delattre, Le Haut-Rhin, les 377 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, 2015, 240 pages, ISBN 978-2-36464-078-8
- ↑ Ancien pays de la Baltique, maintenant Lituanie
- ↑ Page 14, in Marie-Philippe SCHEURER, Canton de Soultz Haut Rhin, images du patrimoine, collection "L'Inventaire", Illkirch, Le Verger éditeur, 1991, 80 pages, ISBN 2-908307-25-4
- ↑ Panneau d'information devant la mairie.
- ↑ Page 16, in Marie-Philippe SCHEURER, Canton de Soultz Haut Rhin, images du patrimoine, collection "L'Inventaire", Illkirch, Le Verger éditeur, 1991, 80 pages, ISBN 2-908307-25-4
- ↑ Base Mérimée
- ↑ Page 17, in Marie-Philippe SCHEURER, Canton de Soultz Haut Rhin, images du patrimoine, collection "L'Inventaire", Illkirch, Le Verger éditeur, 1991, 80 pages, ISBN 2-908307-25-4
- ↑ Archevêque de Milan en 1564, Charles Borromée crée les premiers séminaires pour la formation des prêtres et consacre une partie de son temps à soigner des pestiférés. Mort en 1584, il fut canonisé en 1640
- ↑ Page 15, in Marie-Philippe SCHEURER, Canton de Soultz Haut Rhin, images du patrimoine, collection "L'Inventaire", Illkirch, Le Verger éditeur, 1991, 80 pages, ISBN 2-908307-25-4
- ↑ Base Palissy
- ↑ Base Palissy