67425 - Saint-Jean-Saverne

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Saint-Jean-Saverne
Blason Saint-Jean-Saverne-67425.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 67 - Blason - Bas-Rhin.png    Bas-Rhin
Métropole
Canton Blason Saverne-67437.png   67-14   Saverne

Blason Saverne-67437.png   67-21   Saverne (Ancien canton)

Code INSEE 67425
Code postal 67700
Population 577 habitants (2015)
Nom des habitants nc
Superficie 639 hectares
Densité 90.3 hab./km²
Altitude Mini : 186 m
Point culminant 436 m (Mont-Saint-Michel)
Coordonnées
géographiques
48.7711° / 7.3619° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
67425 - Saint-Jean-Saverne carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

Modèle:Toponymie

L’actuelle dénomination Saint-Jean-Saverne date de 1920 lorsque la commune, mettant à profit le retour de l’Alsace-Lorraine à la France et le rétablissement des appellations françaises, opta pour ce nom consensuel en lieu et place du sobriquet Saint-Jean-des-Choux dont l’avaient affublée à la fin du XVIIe siècle les autorités françaises, en souvenir d’un combat désespéré livré en 1676 par les troupes du Maréchal de Luxembourg, acculées par les troupes impériales du duc Charles V de Lorraine, au pied des Vosges et du village, dans les champs de choux.

S. Johann de Choux - 1693 Gravure J.A. SEUPEL

Antérieurement, aux temps du Saint Empire Romain Germanique, l’appellation officielle était Sankt Johann bei ( ou nächst ) Elsass-Zabern, appellation reprise par les autorités allemandes pendant les deux périodes d’annexion de 1870-1918 et de 1940-1944. Cette dénomination est la traduction littérale de S. Iohannes prope Tabernas, plus anciennement S. Iohannes prope oppidum Zabernia, apparue dans les textes officiels anciens en 1126-1127 sous la forme Cella Sancti Iohannis, en remplacement du premier nom connu de la localité, Meginhelmeswilre, dans l’acte de donation du village et du domaine par le propriétaire Pierre de Lutzelbourg à l’abbaye de Sankt Georgen en Forêt Noire. Ce premier nom germanique évoque une création mérovingienne ou carolingienne, tout comme le nom des localités voisines d’Eckartswiller et d’Ernolsheim.

Héraldique

  • D'argent au lion d'azur, à la bande d'or brochant sur le tout.

Le site archéologique

Le contexte archéologique local révéle cependant des traces d’occupations humaines plus anciennes, partout aux alentours, exception faite du versant pentu sur lequel se sont établis les villages, à la retombée de la grande faille vosgienne. Ces terrasses calcaires peu propices à l’implantation humaine antique recherchant des sites en crête ou des terres fertiles en plaine, ne sont devenues intéressantes qu’avec le développement spectaculaire de la viticulture au Haut Moyen Âge.


La faille vosgienne :

Les pentes ne sont que des zones de passage, mais passages privilégiés des Vosges par le Seuil de Saverne, en fond de la Zaberner Bucht, l’extrême reculée du champ de fractures de Saverne, à l’endroit où les Vosges sont les plus basses, à peine 400 m d’altitude et 200 m de dénivelé, et les plus étroites, à peine 3 km d’extension entre plateau lorrain et piémont alsacien.


Les données de l'archéologie :

Les premières implantations antiques privilégiaient les crêtes pour des raisons stratégiques évidentes. Localement le promontoire rocheux du Mont-Saint-Michel ( Inv. MH : 19.08.1993 ) livre du mobilier archéologique mésolithique ( VIe millénaire av. n. è. ), laténien ( Ve au IIIe s. av. n. è. ), gallo-romain ( IVe s. ), carolingien ( IXe s. ), médiéval et moderne ( XIVe au XVIIIe s. ). Occupations humaines d’un poste d’observation idéal, en relation notamment avec l’oppidum celtique tout proche de la Heidenstadt ( Ernolsheim-lès-Saverne ), et contrôlant l’antique passage nord du Seuil de Saverne par le Plattenweg, spectaculaire voie taillée dans le rocher. Ensemble séparé d’à peine quatre kilomètres de l’imposant oppidum celtique du Fossé des Pandours, contrôlant le passage sud du Seuil par le Col de Saverne .


Le rond des sorcières :

Intaille de cornaline du IIe siècle À l’époque gallo-romaine s’ajoutent à ces sites de crête, les établissements gallo-romains de hauteur (localement Stampfloecher - Rothlach dans la Forêt Indivise de Saint-Jean, IIe-IIIe s.) et les habitats de plaine, établis au pied des dernières fortes pentes, pour des raisons économiques elles- aussi évidentes : établissements gallo-romains du Nicklausfeld - Kleinerlenfeld ( Saint-Jean-Saverne ) et du Stockwald - Kapellenfeld ( Ernolsheim-lès- Saverne ), établissements prospères au IIe siècle, le long de l’antique voie de piémont ( Landstrasse - Markweg ), contrôlant et utilisant le passage vosgien du Plattenweg, par la Heidenstadt. A trois kilomètres au sud, et bien plus important, c’est le vicus, puis castrum, de Tabernis -Tres Tabernae - Saverne, au pied du " Col " et de l’oppidum du Fossé des Pandours, abritant une statio, un complexe routier à l’époque romaine.

" Le circuit archéologique des hauteurs d’Ernolsheim-lès-Saverne et de Saint-Jean-Saverne ", circuit pédestre long de 8,5 km inauguré en 1999, relie les principaux sites de crête locaux. A chacune des cinq étapes, un panneau explicatif donne les caractéristiques essentielles du site concerné. ( RING J.J., Promenades historiques et archéologiques autour de Saverne. Les hauteurs du Mont-Saint-Michel, Guide SHASE N° 190 c, 2000 )


Une zone de passage :

La fonction de passage du Seuil ne s’est jamais démentie depuis lors, puisque les Vosges savernoises connaissent encore de nos jours une concentration exceptionnelle de grands axes de communication pour le franchissement de la montagne, les tracés les plus modernes se rapprochant insensiblement de la ligne idéale, la ligne droite, et inexorablement de nos villages établis sur cette ligne : Canal de la Marne au Rhin et voie ferrée Paris - Strasbourg ( XIXe s ) par la vallée de la Zorn ( Saverne ), RN4 par le col de Saverne, Autoroute A4 ( 1976 ) par le vallon de Champagne ( Eckartswiller ), jusqu’au projet de Ligne à Grande Vitesse ( LGV ) du TGV - Est, entre Saint-Jean et Ernolsheim, qui suivra exactement le tracé antique du passage par l’oppidum de la Heidenstadt.

L’intérêt stratégique et économique de ces passages n’avait pas échappé aux féodaux, lors de la reprise des grands courants commerciaux au début du XIIe s. A Saverne, l’évêque de Strasbourg s’active à placer la ville sous son autorité, et prend en 1168 le contrôle de l’ensemble des rochers du Haut-Barr pour y construire une redoutable forteresse. Localement, en 1126-1127, un conflit armé opposant le comte Pierre de Lutzelbourg propriétaire attitré du domaine de Meginhelmeswilre, au comte Volmar de Hunebourg, avoué de l’abbaye voisine de Neuwiller, qui contestait ses droits sur la crête du Hertenstein ( Mont-Saint-Michel ), amène la neutralisation du passage par une donation du secteur en litige et du domaine de Meginhelmeswilre, à l’abbaye de Sankt Georgen en Forêt-Noire.

Histoire administrative

  • Département - 1801-.... :
  • Arrondissement - 1801-.... :
  • Canton - 1801-.... :

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine.png Patrimoine bâti

L’abbaye des moniales bénédictines de Saint-Jean-Baptiste :

La donation de 1126-1127 amène dans le troisième quart du XIIe siècle la fondation d’une abbaye de moniales bénédictines placée sous l’invocation de Jean le Baptiste. Des bâtiments de cette époque ne subsiste que la nef romane de l’ancienne abbatiale, d’un style roman tardif, de transition, avec une nef centrale voûtée de lourdes ogives, classées parmi les premières et donc les plus anciennes d’Alsace ( Cl. MH : Liste initiale de 1840 ). Chevet ouvragé remarquable à l’est et pentures romanes exceptionnelles sur les vantaux d’origine du XIIe siècle, à l’entrée de la nef, sous le clocher-porche, à l’ouest. Les autres bâtiments, maintes fois reconstruits après incendies, dévastations et destructions diverses liées aux vicissitudes de l’histoire mouvementée de nos régions, livrent quelques témoins de la dernière campagne de remaniements du XVIIIe s : tour-porche de 1733 plaquée sur la façade romane à l’italienne ; aile des hôtes de 1738-1739, comprenant aussi les logements du prieur et de l’abbesse ; maison du receveur datée 1756. De la même époque, milieu et troisième quart du XVIIIe s, date le mobilier baroque de l’abbatiale : orgue J.A. Silbermann de 1747, maître-autel ( 1763 ) et autels latéraux, chaire à prêcher, statue de procession ( Cl. MH : 02.04.1969 ). Joyau de l’abbatiale, une rare collection de tapisseries de lisse datant de la première moitié du XVIe s ( Cl. MH : 02.04.1969 ). Ensemble mis en valeur par une campagne de restauration de l’abbatiale, ininterrompue depuis près de vingt ans. Abbaye St-Jean-Baptiste XVIII°siècle


Maison à pan de bois - fin XVIII° siècle

Quant au village de Saint-Jean-Saverne, l’intérêt réside moins dans la qualité architecturale et l’ancienneté de ses maisons, que dans la beauté du site : quelques maisons à colombage des XVIIIe et XIXe siècles, quelques linteaux de portes et de fenêtres ornés d’emblèmes de métiers et datés ; mais surtout belles perspectives en cheminant par les rues et les ruelles, et belles échappées sur la plaine, notamment du haut du cimetière qui offre en prime un splendide calvaire baroque de 1749 ( Inv. MH : 05.05.1937 ) et une rare série de quatorze monuments funéraires de la première moitié du XVIIIe siècle, encastrés dans les murs ouest et nord.

( Saint-Jean-Saverne. L’ancienne abbaye, le village, le Mont-Saint-Michel, la forêt. Pays d’Alsace; Série " Itinéraires ". B.SHASE, N° 127 bis, 1984 )

Repère géographique.png Repères géographiques

639 hectares de ban communal dont 452 de forêts.

Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 534 621 496 763 799 854 794 863 889 795
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 863 854 787 781 750 775 754 730 726 725
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 701 620 631 614 591 561 509 543 550 547
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 563 559 598 592 599 574 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2015 & 2016.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
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Henri WOLFF 2001 - (2020)  

Cf. : MairesGenWeb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
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- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
Laurent VIELING après 1898 Pour plus d'informations, voir Leutenheim - Les curés.  
- -  
- -  

Les autres personnalités

  • Roger BEHR : Président fondateur de l'association de pêche et pisciculture de Saint-Jean-Saverne, conseiller municipal (1965-1971), sapeur pompier (1946-1981).
    Né vers 1928, décédé le 20/03/2018. La cérémonie religieuse des obsèques a eu lieu en l'église Saint-Jean-Saverne le 27/03/2018.
    Source : Faire-part de décès - Dernières Nouvelles d'Alsace.

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés


Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin - - - 10h - 12h - - -
Après-midi 16h - 19h - - - - - -
Commune.png

Mairie
Adresse : 1, rue de la Mairie - 67700 SAINT-JEAN-DE-SAVERNE

Tél : 03 88 91 10 83 - Fax : 03 88 71 84 38

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire : Le maire et ses adjoints reçoivent sur rendez-vous.

Source : L'annuaire Service Public & Mairie (Décembre 2014)

Associations d'histoire locale

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