67414 - Rothau

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Rothau
Blason Rothau-67414.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 67 - Blason - Bas-Rhin.png    Bas-Rhin
Métropole {{{Métropole}}}
Canton Blason Schirmeck-67448.png   67-23   Schirmeck
Code INSEE 67414
Code postal 67570
Population 1 557 habitants (1999)
Nom des habitants Rothauquois
Rothauquoises
Superficie 388 hectares
Densité 401.29 hab./km²
Altitude Mini: 319 m
Point culminant 690 m
Coordonnées
géographiques
07°12'31"E/48°27'17"N
Localisation (avant 2015)
67414 - Rothau carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

Rothau au sein du Ban de la Roche

Sous l'ancien régime, Rothau fait partie de la petite seigneurie du Ban de la Roche (en allemand : Steintal), qui constitue l'unité pertinente pour l'étude de l'histoire humaine. Cette seigneurie s'étend sur environ 50 Km², situé dans la haute Vallée de la Bruche, à gauche de l'axe routier Strasbourg-Saint-Dié. Elle est délimitée:

  • à l‘ouest par la Bruche,
  • à l'est par le massif du Champ du feu, culminant à 1100 mètres d'altitude,
  • au nord par la vallée de la Rothaine avec les localités : ROTHAU, WILDERSBACH, NEUVILLER-LA-ROCHE et ses annexes de RIANGOUTTE et la HAUTE GOUTTE,
  • au Sud par la vallée de la Chirgoutte avec les localité : FOUDAY et son annexe LE TROUCHY, SOLBACH, WALDERSBACH, BELLEFOSSE, BELMONT et son annexe LA HUTTE

Le Ban de la Roche est situé dans une milieu de montagne impropre à la vie humaine, et la survie y fut à de nombreuses époques problématique. Les périodes de prospérité relative correspondent à des périodes d'industrialisation ; une première au XVIe siècle grâce à la compétence minière du seigneur Georges-Jean de VELDENZ  ; la seconde aux XVIIIe siècle et XIXe siècle, fondée d'abord sur une reprise des activités minières sous la direction de la lignée de DIETRICH. Puis sur le développement du textile au fur et à mesure que les filons s'épuisaient et que l'activité minière déclinait.

La religion luthérienne,introduite en 1584 par Georges-Jean de VELDENZ , est très majoritaire. Il faut cependant compter avec une minorité catholique dans les villages les plus industrialisés comme Rothau. Et avec un nombre important de fermiers anabaptistes venus de Suisse.

L'occupation du territoire est ancienne, et l'on ne sait quand fut édifié le chateau de la Roche à Bellefosse. Du fait de l'existence de ce chateau, celui qui tente d'imaginer le Ban de la Roche au Moyen Age doit se dépeindre la vallée de la Chergoutte comme principale (le chateau est à Bellefosse, la justice à Waldersbach) et la vallée de la Rothaine (c'est à dire celle où se trouve Rothau)comme secondaire et peuplée plus tardivement.

La langue est majoritairement le Français (sous la forme locale d'un patois lorrain dit "patois welsche".) Il faut cependant compter avec une forte immigration suisse de langue allemande.

La démographie est marquée par une forte endogamie : la réticence aux mariages mixtes crée une forte étanchéité par rapport aux villages catholiques voisins ; en revanche, malgré la différence de langue, il y a de nombreux mariages avec des conjoints de Barr, petite ville également luthérienne et qui tend à faire figure, de fait, de petite métropole par rapport au Ban de la Roche.

Par ailleurs, à partir du voyage de la Princess Augusta enn 1736, l'émigration vers l'Amérique est une donnée lourde. Les communes du Ban de la Roche sont jumelées avec Woolstock, Iowa, village fondé en grande partie par des immigrants de cette petite région.

Période RATHSAMHAUSEN

L'on ignore quand le Ban de la Roche est entré dans le patrimoine de la famille de RATHSAMHAUSEN. En tous cas, ses dimensions sont alors légèrement plus vastes que ce qu'elles seront, puisque les villages de Saint-Blaise et Blancherupt en font partie, Saint Blaise et son chateau faisant vraisemblablement figure de chef-lieu.

Il semblerait qu'un début d'exploitation minière ait eu lieu dès la période RATHSAMHAUSEN.

Il est difficile d'en situer le début, qui présenta un certain caractère clandestin du fait de la compétition pour l'appropriation de ces richesses. En 1558, opère une commission d'enquête impériale auprès de Jacques de RATHSAMHAUSEN, soupçonné d'exploiter des mines clandestinement ; d'une façon générale, l'autorité impériale favorise la famille de VELDENZ au détriment de la famille de RATHSAMHAUSEN pour les questions minières, si bien que peu à peu cette dernière famille perd de son pouvoir.

Au recensement de 1578, le Ban de la Roche compte au total 164 maisons.

Période VELDENZ

Georges-Jean de VELDENZ est un personnage. De très haute lignée, il est Comte palatin (c'est à dire qu'il a vocation à faire partie de l'entourage direct de l'Empereur). En 1562, il épouse Anne-Marie WASA, fille du Roi de Suède. C'est le fondateur de la ville de Phalsbourg.

L'on notera les dates suivantes :

1580 : Georges-Jean de VELDENZ obtient de l'Empereur l'autorisation d'exploiter les mines du Ban de la Roche.

1584 : achat du Ban de la Roche par Georges-Jean de VELDENZ ; introduction du luthérianisme ; développement économique grâce aux mines et aux forges

1620-1621 : paroxysme des procès de sorcellerie.

1633 et suivantes / la guerre de Trente Ans touche le Ban de la Roche ; effondrement démographique, mais tous les villages ne sont pas également touchés ; la "capitale", Rothau, probablement trop en vue, perd tous ses habitants à l'exception de la famille HOLWECK

1648 : fin de la Guerre de Trente Ans

1650 environ et suivantes : début d'une immigration suisse, souvent anabaptiste, qui deviendra une composante importante du Ban de la Roche.

1655 : recensement  ; ce recensement peut être considéré comme une approximation acceptable de l'état dans lequel la guerre de Trente Ans a laissé le Ban de la Roche ; il ne mentionne que deux familles à Rothau ; l'une (HOLWECK) est une vieille famille du lieu qui a survécu ; l'autre (GANNIER/GAGNIERE)est une famille immigrée d'origine inconnue

La guerre de Trente s'est achevée par la victoire de la France, qui se voit attribuer, en Alsace, les droits qui furent ceux de l'Empereur. C'est donc au traité de Westphalie que l'on pourrait, juridiquement, faire remonter le rattachement du Ban de la Roche à la France ; dans les faits cependant, il est plus progressif. L'on notera les dates suivantes :

1672-1679 : guerre dite "de Hollande" (qui, malgré son nom, touche de plein fouet l'Alsace) ; certains villages du Ban de la Roche sont touchés, particulièrement Rothau, Belmont et Waldersbach ,

1681 : Le Ban de la Roche doit l'hommage au Roi de France et est détaché de ses obligations vis à vis du Saint Empire

1694 : mort de Léopold Louis de VELDENZ, qui laisse trois filles.

Rattachement à la France et fin des dernières fictions d'indépendance

1720 : d'ANGERVILLERS, intendant d'Alsace, obtient du Roi Louis XIV l'inféodation du Ban de la Roche ; il inaugure une dynastie catholique, au grand dam de la population protestante.

1723 : mort de la dernière des VELDENZ ; fin des dernières fictions d'indépendance.

1724 : l'église de Rothau devient "simultanée".

1750-1754, puis 1760-1767 : ministère du pasteur STOUBER ; développement de l'instruction.

1758 : VOYER d'ARGENSON, seigneur du Ban de la Roche.

1771 : VOYER d'ARGENSON (catholique) vend le Ban de la Roche à Jean de DIETRICH (protestant) ; nouvel essor de l'industrie minière sous l'égide de la dynastie de DIETRICH.

1789 : Révolution.

Le terrible XVII ème siècle

L'âge d'or

Le début de la période VELDENZ se caractérise par un "âge d'or" : le développement minier induit un important développement économique et démographique (non sans déséquilibres) ; le village de Rothau, riche en fer, devient prépondérant et fait figure de mini-capitale ; les VELDENZ y batissent un château, où ils résident lorsqu'ils sont dans la région. C'est un centre industriel important : 50 à 60 sites miniers, trois hauts fourneaux, une tréfilerie de fils de laiton, un atelier pour pièces d'armement, une platinerie et un atelier de fer blanc.

Le centre de gravité de la seigneurie se déplace de la vallée de la Chergoutte à celle de la Rothaine (où se situe Rothau) ; le paysage est industriel, au sens de l'époque : de nombreux étangs artificiels, qui n'existent plus aujourd'hui, permettent le flottage du bois ; de nombreuses meules de fabrication du charbon de bois fournissent l'énergie en traçant sur l'herbe verte des cercles noirs ; et partout, le ballet des boeufs transporte le fer de la mine à la forge, le charbon de la charbonnière à la forge, etc ... ; les maréchaux ferrants sont des gens qui comptent dans cette économie, ce qui explique sans doute l'omnisprésence du nom de MARCHAL/SCHMITT dans les généalogies bandelarochoises.

La population à l'époque est estimée à 1100 habitants environ pour l'ensemble du Ban de la Roche ; Rothau, capitale indisutrielle et politique, en compte une importante proportion ; on peut estimer sa population à plusieurs centaines d'habitants. La contribution aux mines de la population locale est faible. Les mineurs viennent de l'extérieur, comme partout dans l'Empire. Ils ont un statut particulier, dépendent du seul juge minier (qui dépend lui-même de l'Empereur) et ne participent pas des droits et devoirs de la population locale, dont ils ne font pas partie. Ce statut leur permet de gérer leur précarité et de passer d'une mine à l'autre en fonction des besoins. Denis LEYPOLD a relevé des noms de mineurs rencontrés au cours de ses recherches ; on pourra les trouver en page 49 de son livre, mais aucun n'est un ancêtre.

Les projets sont encore plus vastes, et Denis LEYPOLD nous signale, en page 47 de son livre, que le seigneur prévoyait de faire construire 100 logements pour ouvriers. Avec les familles, c'est donc au bas mot 500 personnes que l'on se propose de faire venir, alors même que le pays est au maximum de ses capacités nourricières.

Objectivement, il faut faire du vide ...

Les procès de sorcellerie

Une vague de procès de sorcellerie d'une très haute intensité frappe le Ban de la Roche et culmine dans les années 1620. Se reporter à l'article Les procès de sorcellerie au Ban de la Roche

La guerre de Trente Ans

La guerre de Trente Ans au Ban de la Roche a fait l'objet d'un article détaillé de Denis LEYPOLD, en ligne.

Le pire moment se situe en aout et septembre 1633. Le mieux est de citer Denis LEYPOLD pour les décrire :

Les premières grandes destructions: août 1633

"Vers le 10 août au soir, fut lancée depuis le Guirbaden une première attaque menée par un détachement de 36 cavaliers. La rapidité et l'efficacité de leur action paraît avoir provoqué des destructions importantes. Comme le déplore le résident suédois Anthon Günther Velstein à Obernai, les soldats anéantirent par le feu deux métairies et de nombreuses maisons, pendant que les fonderies (de Rothau) et de nombreux autres biens seigneuriaux furent détruits. Pendant une semaine, le Ban de la Roche fut soumis à un pillage méthodique visant notamment à priver les habitants des récoltes en les moissonnant et en les faisant transporter vers le Guirbaden.

Cette mission fut commandée par le comte Herman Adolf de Salm, gouverneur de Saverne, qui aurait ordonné l'enlèvement des récoltes. L'opération a été facilitée par les habitants de Schirmeck qui auraient, à cette occasion, acheté 50 serpes. Il était également et spécialement ordonné à la garnison de brûler les maisons des paysans qui furent envoyés en corvée devant le Guirbaden lors du précédent siège. De ces paysans, la garnison en possédait un relevé nominatif. Mais il y a plus grave, car il apparaît que les soldats ne s'en tinrent pas seulement aux ordres reçus; il poussèrent les destructions en incendiant sans doute tous les villages du Ban de la Roche. («dass gantze thall eingeaschertt»!) Pendant ce temps-là et pour plus de sécurité, craignant l'arrivée inopinée d'un secours, la garnison établit ses quartiers pendant quatre jours dans le comté de Salm à La Broque."

L'attaque du mois de septembre

"Dès lors, les dangers parurent apparemment écartés, car à peine quelques jours après l'annonce de la destruction du Guirbaden, une nouvelle catastrophe s'abattit sur le pays. Venu une fois de plus de Saverne, un détachement de 120 cavaliers épiscopaux surprirent les villages endormis dans la nuit du 15 au 16 septembre vers une heure du matin. Leur intervention fut très violente car les soldats ne se contentèrent pas seulement de pillages, ils s'en prirent notamment aux villageois «avec le désir de tuer, de voler, de piller, de tyraniser, que cela fait pitié...». La description qu'en donne Velstein est sans doute incomplète, mais elle permet de se rendre compte de la brutalité avec laquelle se comportent des soldats qui obéissent aux ordres et font leur métier. Velstein donne en exemple le détail de l'une des scènes qui lui fut rapporté: un villageois de Rothau, Nicolas Parmentier (Niclaus Schneider) fut surpris chez lui par les mercenaires. Ceux-ci le forcèrent à se mettre sur son lit et là le rouèrent de coups jusqu'à ce qu'il mourut en se servant de leur mousquet comme d'une matraque. Les soldats s'enquirent ensuite «froidement» de lui ouvrir le ventre avec leur couteau. Un certain nombre de personnes furent prises en otage contre d'importantes sommes d'argent. Pour la remise en liberté du maître mineur de la seigneurie, Hanss Hoss), les soldats exigèrent une rançon de 100 Reichstaler. Ils exigèrent encore 120 Reichstaler pour la libération du cabaretier de Rothau, Langen Daniels, et de ses deux enfants; 60 Reichstaler pour Dimanche Forrain de Neuviller. D'autres villageois, dont les noms sont inconnus, subirent le même sort avec des demandes de rançon s'élevant à 40,60 Reichstaler et plus.

L'expédition des soldats se limita cependant à la vallée de la Rothaine avec le pillage des localités de Neuviller, Wildersbach et Rothau. Tous les bestiaux trouvés dans les fermes furent emmenés, laissant les «sujets encore plus misérables». Les mercenaires paraissent avoir rapidement délaissé le Ban de la Roche non sans avoir annoncé qu'ils reviendraient pour emporter ce qui restait et pour tout brûler.

Il parait évident que cette deuxième expédition, menée sans rencontrer d'obstacles notoires, a porté un coup fatal à la seigneurie.

Comme si cela ne suffisait pas, une "peste charbonneuse" s'abat sur la région. Le terrible fléau régna sur la contrée de 1640 à 1650


Effondrement démographique

En 1655, l'autorité civile fait établir un recensement pour l'ensemble du Ban de la Roche ; ce recensement peut être considéré comme une approximation acceptable pour décrire l'état dans lequel la Guerre de Trente Ans (1618-1648) a laissé le Ban de la Roche ; il nous montre un Rothau, naguère village de plusieurs centaines d'habitants, réduit à deux familles  : celle de Michel HOLWECK, maréchal, et celle de Michel/Jean-Michel GANIER/GAGNIERE, un nouveau venu.

Certes, tous ceux qui sont partis ne sont pas morts. La famille seigneuriale et le pasteur sont réfugiés à Wildersbach. Certains des mineurs ont probablement été chercher du travail ailleurs. Il demeure que beaucoup de personnes sont mortes de violence, de maladie, et surtout de faim à la suite de la véritable opération terre brûlée de l'été 1633.

Rothau est encore victime d'une attaque française en 1675, pendant la guerre de Hollande.

Un village quasi-vide

Vers 1640

  • la famille HOLWECK, habitant Rothau avant et après la guerre de Trente Ans, est probablement là vers 1640.
  • la famille GANIER/GAGNIERE ne l'est probablement pas encore.
  • l'on n'oubliera pas de signaler la présence du sieur Diebolt Hazard, alias Der Schirmecker Diebolt, bandit de grand chemin, qui écume la région à partir de Rothau. Laissons parler Arnold KIENTZLER :

"Le 11 février 1637, le magistrat de Strasbourg brosse à l'intention du roi de France, Louis XIII, un tableau particulièrement suggestif. Il note que tous les chemins fourmillent de soldats dont les uns par malice (?), les autres faute de vivres rôdent et pillent tout ce qu'ils rencontrent. Une supplique analogue et de la même période, évoque la situation des paysans à qui, après la perte de la moisson passée n'est demeuré que la vie et leurs maisonnettes qu'ils seront contraincts d'abandonner et enfin mourir de faim.Rançonnement et pillage trouvent une illustration paticulièrement suggestive dans une affaire qui eut la vallée pour cadre et dont les victimes furent deux bourgeois de Barr, Mathis WOLFF, boucher et Jean DEGERMANN, aubergiste à l'enseigne du Brochet.

Vers la fin de l'année 1638, quatre voitures lourdement chargées de vin et tirées par dix-sept chevaux sont en route pour Strasbourg. À la hauteur d'Obernai, le convoi est intercepté par une troupe de quatorze pillards lorrains qui avaient fait de la vallée de la Bruche l'un de leurs repaires favoris, notamment à Rothau où ils aiment séjourner(47). Ce lieu n'est pas improvisé car à leur tête se trouve un habitant de Schirmeck, Diebolt Hazard, fréquemment appelé dans le texte der Schirmecker Diebolt. Les mauvais garçons qui l'entourent ont pour noms Nicolas de Curry de la vallée de Schirmeck (sans autre précision), Jean Frantz, boucher de St-Quirin, un certain Pierre de Raon-sur-Plaine, Jean Jacques, hosenstricker(48) de son métier et d'autres individus venus de Landau, Buswiller etc...

La déposition faite ultérieurement par les deux marchands nous renseigne sur leurs péripéties. Placé chacun sur un cheval, pieds et mains liés, ils durent suivre la troupe (avec les chevaux) par des chemins peu habituels. Vers minuit, le convoi s'arrêta dans une métairie près de Grandfontaine où les infortunés promirent cent, voire deux cents doublons(50) pour sauver leur vie. Ce fut en pure perte puisque la troupe repartit toujours de métairie en métairie, jusqu'à Baccarat (Baccarach). C'est là, que Diebold Hazard, fit subit de mauvais traitements à Jean Degermann frappant l'aubergiste avec une pelle en fer et un bâton sur tout le corps, le visage et les oreilles si bien que le sang en coula."

Familles présentes en 1655

La famille HOLWECK
  • 1502 : le premier des HOLWECK vient s'installer après avoir obtenu l'adjudication du moulin de Rothau ; il semble descendre de Hans HOLWECK, de Schirmeck/Barembach
  • 1534 : recensement ; les habitants de Rothau sont : BERBŸ Clawin ; HEINRICH Elsa ; HOLWECK Demonsch, meunier, Christmann et Philipp ; ce recensement nous montre donc un village de Rothau de dimensions très modestes, se réduisant à peu de choses près aux différentes branches de la famille Holveck, groupées autour du moulin familial;
  • 1584 : transactions entre les familles de RATSAMHAUSEN et de VELDENZ en vue de la vente du Ban de la Roche par les premiers aux seconds ; Christmann HOLWECK porte les messages ; c'est un grand ancêtres dont descendent tous les HOLWECK actuels ayant leurs racines à Rothau ; Prévôt de 1586 à 1591-92 environ ; plusieurs fils : Hanns Holweckh de Barembach, né vers 1548 ; Michel HOLWEG de Rothau, né vers 1563 ; Bastian HOLWECK de Neuviller, né vers 1573 ( accusé d'avoir guidé des cavaliers lorrains à Rothau en 1592); -Claude Holweg le vieux de Barembach ; George Holweg de Barembach ; Christmann Holweg de Albet ; comme on le voit par cette liste de descendants, la famille HOLWECK n'a pas encore choisi entre Rothau et Schirmeck/Barembach, entre protestantisme et catholicisme
  • 1592, lors de la guerre des Evêques (guerre de religion), le chateau des Veldenz est attaqué et brulé ; "Sébastien HOLVECK enseigne aux cavaliers de Lorraine la maison seigneuriale de Rothau, laquelle a été pillée en sa présence" (ABR, C 323 12). »
  • 1623 : procès entre les RATHSAMHAUSEN et les VELDENZ portant sur le péritmètre de l'acte de vente ; Michel et Sébastien HOLWECK sont témoins
  • 1655 Michel HOLWECK, fils de Christmann, est toujours là ; c'est un grand ancêtre ; sa descendance se partage encore entre Rothau et les villages catholiques voisins, en particulier La Broque et Schirmeck ; décidément, le choix entre catholicisme et protestantisme est laborieux ! à l'époque du recensement, il a 60 ans, une femme nommée Barbe, trois enfants (George, Didier et Jean) et une fortune de 102 florins

La famille HOLWECK est la seule à Rothau a avoir traversé la période de la guerre de Trente ans.

La famille GANNIER/GANIERE

A l'époque du recensement, Michel GAGNIER a une femme nommée Barbe, trois enfants (Jean, Marie, Barbe) et une fortune de 51 florins.

Cette famille d'immigrants n'a pas livré ses secrets ; une marraine de Marie Gagnier, née en 1655, était "Marie, femme de Jehan Gainnier, d'O..enheim" ; deux lettres sont illisibles, ce qui empêche d'avoir une certitude quant au village d'origine de la famille.

Il semble bien que cette famille ait deux fils nommés Jean l'un et l'autre.

  • le premier Jean GAGNIER, Oberchef de justice et aubergiste, épouse Anne PECK/BECK/BECKER, fille de Pierre BECKER et Véréna EICHELBERGER, une famille venue de Sumiswald, un haut lieu de l' anabaptisme, et habitant la cense de la Haute Goutte à Neuviller ;
  • le second Jean GAGNIER a une vie sentimentale mouvementée ; il a une fille naturelle en 1672 "bastarde de Jean Gannier de Rote et Anne Marc de Nassville née hors mariage et paillardise". Il se marie ensuite avec Anne MARC/MARX. Il a aussi un enfant naturel en 1673 avec Catherine GROHENS "né hors mariage en paillardise de Jean GANNIER et Catherine fille de défunt Michel GROHAINS de Neuvillers", dont la marraine est "Barbe, la mère grande, femme de Michel GANNIER de Rothau" (donc sa grand-mère) (bulletin CGA N° 2000-3 p 766); ce parrainage filiatif rattache donc en ligne directe Jean GANNIER au couple fondateur Michel et Barbe GANNIER ; cet enfant naturel est le grand-père d'Anne-Catherine GAGNIERE, la "prophétesse" de Bellefosse. Sa vie religieuse est tout aussi mouvementée. Il se convertit au catholicisme, meurt soudainement en 1673, et se voit refuser l'enterrement au cimetière luthérien de Rothau. Le pasteur s'en explique : "Jean GANNIER, cet apostat, perfide à son naturel prince et seigneur, tombé en maladie soudaine (...) sa mère l'a bien vainement amené sur un cheval de Nassville a Rote et y est mort (...)en l'abrogation de notre religion".

Un repeuplement difficile

Quelques arrivées à la fin du siècle : vers 1669, Gaspard SCHEIDECKER, un Suisse venu de Hutwill dans le canton de Berne, reste peu d'années à Rothau avant de s'installer à Fouday ; et, en 1670 Jean-Nicolas MARMET, fils du pasteur, s'installe à Rothau (son père demeurant à à Wildersbach).

Entre 1655 et la fin du XVIIème, la population de Rothau passe donc de deux à quatre familles, en comptant large (c'est à dire en comptant les SCHEIDECKER, qui restent peu, mais ils reviendront).

XVIII ème siècle : difficile renaissance

Population protestante

Jusqu'au XVII ème siècle, Rothau est entièrement protestant. Etudier l'accroissement de la population protestante au XVIII ème siècle, cela revient à étudier les possibilités de régénération naturelle de cette population meurtrie. Et force est de constater qu'elles sont faibles.

Outre les familles déjà citées (HOLWECK, GAGNIERE, MARMET, SCHEIDECKER), on ne voit arriver que :

  • trois familles du Val de Munster, celles de Jean-Georges WIEDEMANN, Jean-Martin NITSCHELM, André JAECKEL (° le 17/02/1709 à Metzeral, 68, de Théobald et de Catherine née KEMPF ; x Marie Catherine HOLWECK le 06/04/1633 à Rothau, d'où postérité); fortement apparentées entre elles, ces trois familles sont entraînées par Jean-Georges WIEDEMANN, maître maréchal ferant, dont les compétences ont été probablement recherchées en vue d'un réveil économique du village
  • trois familles issues de pasteurs, ou alliées à des familles de pasteurs, ou familles d'instituteurs vraisemblablement arrivées dans les bagages de pasteurs, à savoir celles de Jean AHNNE, époux de Madeleine MARMET ; de Jean Michel WEIDKNECHT, pasteur ; de David Nicolas BOHY, maître d'école

Population catholique

Les seigneurs catholiques nommés par les Rois de France en remplacement de la lignée Veldenz (éteinte) font redémarrer les mines et les forges à partir de 1724 sous la direction d'un maître de forges renommé, Jean Henri ANTHES/d'ANTHES.

Ils font venir de l'extérieur toute une population catholique de mineurs et de métallurgistes, au point que les catholiques finissent par représenter environ les trois quarts de la population de Rothau. L'église de Rothau devient simultanée et un registre paroissial catholique est tenu à partir de 1725. Ils viennent pour la plupart de villages catholiques de la région, principalement les villages miniers de la Broque et Grandfontaine, ainsi que d'autres sites miniers comme Giromagny près de Belfort.

Dix Neuvième siècle

La Révolution inaugure une rude période pour le petit peuple, car elle déchaîne les appétits des familles les plus riches, qui font main basse sur tout au nom d'une conception unpeu particulière de l'abolition des droits féodaux ; ce phénomène est détaillé dans la notice sur Belmont.Théophile WIDEMANN, Maire de Rothau,tente de préserver les intérêts de la population, mais il est vite éliminé.

Le XIXème siècle voit le déclin des mines et son remplacement par l'industrie textile.

L'année 1814 voit un combat de corps francs, dit "bataille de Rothau" ; sous la conduite de Nicolas Wolff, la population résiste à l'invasion des ennemis des Russes et des Autrichiens après la défaite de Napoléon.

D'importantes migrations vers l'Amérique concernent en particulier les familles WIDEMANN, NITSCHELM, mais on pourrait multiplier les exemples ; en réalité, les filières d'immigration du Ban de la Roche vers les Etats Unis sont en place depuis le voyage de la Princess Augusta en 1736.

Vie littéraire et artistique

L'idylle de Sessenheim entre Goethe et Frédérique Brion, jeune fille qui habitera ensuite Rothau chez son frère le pasteur :

Scènes de la vie alsacienne vues par Gustave BRION, peintre originaire de Rothau , neveu de Frédérique BRION :


Victor Hugo illustré par Gustave Brion :

Vingtième siècle

Combats aux alentours de Rothau dans les premiers jours de la guerre de 1914-1918


Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 540 554 587 702 819 914 959 1 009 1 132 1 361
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 1 500 1 495 1 502 1 409 1 454 1 440 1 574 1 586 1 726 1 780
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 1 786 1 624 1 627 1 575 1 578 1 607 1 713 1 897 1 886 1 780
Année 1982 1990 1999 2006 - - - - - -
Population 1 596 1 583 1 557 1 572 - - - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Source : Cassini & INSEE

Repère géographique.png Repères géographiques

Carte du Ban de la Roche dessinée par le pasteur OBERLIN

Rothau située par rapport à la principauté voisine de Salm (cliquer le lien, puis, aller jusqu'en bas de la page pour trouver les cartes ; Rothau est contre le bord droit de la carte de gauche)

Carte de la vallée de la Bruche ; Rothau n'est pas indiqué, mais le village est proche des censes du du Sommerhof et de Natzwiller, qui sont indiqués

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

  • Nicolas WOLFF ; maire de 1804 à  ; lors de l'invasion de 1814, recrute un corps franc de villageois et mène une résistance héroïque, restée dans la mémoire locale sous le nom de "bataille de Rothau"
  • Jean Baptiste BRIGNON, 1831-1848
  • Théophile WIDEMANN ; meunier ; soldat de la garde nationale en 1830 ; maire de Rothau de 1848 à 1852 ; défend les intérêts forestiers de la commune ; prend la défense des ouvriers-paysans contre les appropriations d'espace et d'eau opérées par les industriels ; mis à l'écart par le coup d'Etat de Napoléon III ;
  • Gustave STEINHEIL ; entrepreneur du textile ; maire de 1852 à 1872 ; démissionne à la suite de l'invasion dans les circonstances suivantes :

Nous sommes le 25 janvier 1871 à 9 heures du matin, au domicile de Gustave STEINHEIL, où se réunit le conseil municipal, auquel s’ajoutent pour l’occasion les citoyens les plus imposés de la commune, car l’on va prendre une décision ayant un fort impact financier. La guerre franco-allemande n’est pas tout à fait terminée, mais l’Alsace est déjà envahie. Les Prussiens sont là, ils multiplient les réquisitions; les Badois, de passage en octobre 1870, ont brûlé, accidentellement semble-t-il, la grange de Théophile SCHEIDECKER, des biens de l’instituteur et l’aile gauche de la mairie. Et surtout, les Prussiens veulent la liste des jeunes gens du village en âge de porter les armes.

Jusqu’ici, Gustave STEINHEIl a refusé de la remettre, mais les amendes pleuvent: d’abord 500 F, puis 5000, et l’on est menacé de 25000. Les autres communes du canton dans une situation similaire, ont des amendes bien moindres, le maire de Rothau étant considéré comme un meneur. D’abord, il lui fut demandé de payer l’amende de 500 F pour éviter au village d’avoir des «garnissaires» (soldats logés chez l’habitant); il l’a payée, mais il a eu des garnissaires quand même, 62 hommes chez lui, logés et nourris à ses frais; il est de plus menacé d’être envoyé en forteresse en Allemagne; il ne se sent plus habilité à prendre seul cette décision, et demande un vote; la sanction financière est d’une extrême gravité; les caisses de la ville étant vides, Steinheil se dit conscient que c’est lui qui paiera l’amende sur ses biens propres, il est prêt à le faire, mais elle mettra son usine en difficulté, et l’obligera à réduire son activité au détriment des ouvriers, avec même des risques de famine; malgré tout cela, il reste partisan de continuer à refuser de donner la liste, mais ne veut pas décider seul; si le Conseil municipal décide de donner la liste, il s’inclinera et démissionnera, à la fois parce qu’il n’est pas partisan de cette remise et pour ne pas compromettre la ville aux yeux de l’occupant.

La discussion s’engage. Certains veulent remettre la liste, pensant ou voulant penser qu’elle n’aura pas d’utilité militaire pour les Allemands. D’autres sont partisans de refuser. Finalement, la résistance apparaît suicidaire, et la décision est prise de donner la liste. S’agissant de la démission de M. STEINHEIl, elle soulève les protestations de plusieurs de ses collègues, parmi lesquels son futur successeur, David HORTER. Mais Gustave STEINHEIL insiste pour démissionner: il est fatigué, angoissé, désireux d’échapper au moins pour un temps aux épuisantes tractations avec les fonctionnaires prussiens.

  • David HORTER ; gendre de Théophile WIDEMANN ; maire de 1872 à 1882 ;

En raison de l’annexion, David HORTER ne peut se permettre qu’une gestion apolitique, mais cependant il continue de faire tenir en Français les registres de délibérations de la commune.

Il oeuvre au développement économique du village, travaille avec énergie et avec succès à l’arrivée du chemin de fer à Rothau et restructure le réseau d’eau potable, qui était insuffisant. D’une façon générale, il veille avec vigilance à tout ce qui touche à la santé, à la sécurité et au bien être de ses concitoyens. Il réorganise le corps des sapeurs pompiers, avec Albert WIDEMANN à sa tête. Il interdit aux chevaux de galoper dans les rues du village ;(un de ses fils étant mort dans un accident de la circulation) et crée un bureau de bienveillance pour les indigents. Son épouse Marie WIDEMANN participe probablement à sa gestion, car, après la mort de son époux, elle détient chez elle le livret avec la liste des indigents de la commune.

David HORTER a une politique de bonne entente entre protestants et catholiques.

  • Frédéric Adrien WIEDEMANN ; propriétaire de l'Hotel des Deux Clés ; maire de 1883 à 1890 ; oeuvre avec énergie et succès, avec l'aide du Docteur SCHEIDECKER, à circonscrire une épidémie de choléra qui aurait pu être dramatique
Prénom(s) NOM Mandat Observations
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Jean WIEDEMANN 1803 - 1804 -  
Nicolas WOLFF 1804 - -  
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Jean-Baptiste BRIGNON 1831 - 1848 -  
Théophile WIDEMANN 1848 - 1852 -  
Gustave STEINHEIL 1852 - 1872 -  
David HORTER 1872 - 1882 -  
Frédéric Adrien WIEDEMANN 1883 - 1890 -  
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Marc SCHEER 2001-(2014) - [ Photo]  
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Cfr [ Mairesgenweb]

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
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Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
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Autres familles notables

  • Famillle de Rathsamhausen de la Roche, seigneurs de Rothau au Moyen Age
  • Familles d'Angervillers et Voyer d'Argenson : seigneurs du Ban de la Roche de 1720 à 1771 , catholiques
  • Famille Marchal, entrepreneurs du textile

A savoir pour vos recherches généalogiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Dépouillements des registres paroissiaux et autres documents démographiques

  • Relevé des sujets de la seigneurie en 1534 : publié pages 112 et 113 du livre de Denis Leypold cité plus loin
  • Les registres paroissiaux du Ban de la Roche ont été dépouillés par le CEDHEG
  • Pour prolonger en Suisse l'ascendance des migrants en provenance du canton de Berne, ceux qui parlent l'allemand trouveront une mine de relevés généalogiques et de renseignements biographiques dans le CD ROM produit en 2002 par Paul HOSTETTLER Taüferwanderung  ; ce CD peut être consulté au Cercle généalogique d'Alsace, 5 rue Fischart 67000 Strasbourg (CD ROM n° 8)

Archives notariales

Patronymes

  • Les patronymes du Ban de la Roche et leurs variantes

Liste dressée par le CEDHEG

  • Le problème de la variablilité des patronymes au Ban de la Roche :

Bien que d'expression française, le Ban de la Roche n'est rattaché à la France que tardivement et n'est pas soumis à l'obligation légale d'avoir des noms de familles fixes.

Une certaine variabilité persiste jusqu'au XVII ème siècle. Principaux exemples :

- une branche de la famille BERNARD devient MARCHAL ; le nom de MARCHAL continue d'être aussi porté par les familles qui le portaient précédemment ; une autre branche de la famille BERNARD porte parfois l'alias de PRINCE, mais sans que ce surnom évince finalement le nom de famille, qui reste BERNARD à l'époque moderne

- le cas CHRISTMANN est particulièrement embrouillé ; première mention connue  : le recensement de 1534, qui nous montre, à à Fouday, une Margred, épouse GROSS CHRISTMANN ; deuxième mention : les actes du procès VELDENZ c/ RATHSAMHAUSEN en 1623 , d'après ces actes (Archives du Bas-Rhin, coteE 641), deux témoins de Fouday se présentent ensemble ; il s'agit de Christmann GEORG et de son fils Georg CHRISTMANN ; il y a donc inversion du nom et du prénom entre le père et le fils : voici donc un CHRISTMANN qui est en fait un GEORGES ! Nous constatons donc que demeure vivante, à cette époque relativement moderne (1623, date du procès), la coutume consistant à prendre le prénom du père pour en faire le nom de famille du fils, et ceci non dans un contexte villageois mais dans une pièce officielle ; et ce n'est pas fini, car nous allons maintenant trouver des CHRISTMANN qui sont en fait des COLAS ; en effet, en 1670, Nicolas Marmet marie Coulas CHRISTMANN, fils de Christmann COULAS ; le nom de CHISTMANN deviendra héréditaire dans cette branche ; en d'autres termes : il évince le nom de COLAS

- le cas RINGELSBACH : toujours d'après les actes du procès VELDENZ c/ RATHSAMHAUSEN en 1623, les noms de GEORGES et de RINGELSBACH (toponyme ; Ringelsbach, en Français Riangoutte, est un hameau du village de Neuviller) sont des alias, ils sont employés indifféremment l'un pour l'autre dans le même document pour désigner une famille bandelarochoise autochtone ; puis, vers 1655, arrive de Suisse une toute autre famille, à savoir le couple composé de Joseph NEUVILLERS et de Anne "RINGELSBACH"  ; en réalité, dans le cas d'Anne "RINGELSBACH" ce nom est ici une déformation de RINDERSPACH/RINDERSPACHER ; Anne "RINGELSBACH" a été longtemps un des mystères de la généalogie bandelarochoise ; il était difficile d'imaginer une origine autre qu'autochtone à un couple dont les deux membres portaient des patronymes ressemblant à des villages du Ban de la Roche (Neuviller et son hameau de Riangoutte/Ringelsbach) ; et il reste difficile d'imaginer que la confusion ait été involontaire ; peut-être Anne "RINGELSBACH" a-t-elle pensé qu'un nom d'apparence locale l'aiderait à s'intégrer

- le cas GEORGES : ce nom est d'une variabilité hors du commun ; nous avons plus plus haut des GEORGES qui deviennent des CHRISTMANN ou des RINGELSBACH ; il y a encore d'autres alias : HIERIG, peut-être d'autres encore ; peut-être cette variabilité a-t-elle à voit avec le fait que le nom de GEORGES est souvent cité dans les procès de sorcellerie

Remarques

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Denis Leypold Le Ban de la Roche au temps des seigneurs de Rathsamhausen et de Veldenz (1489-1630) ; éditions Oberlin 1989
  • Monique FRANCOIS ; Nicolas MILAN, bourreau et victime lors des procès de sorcellerie du Ban de la Roche en 1620/1621 ; Bulletin du Cercle généalogique d'Alsace (BCGA) n° 159 pages 150 à 153

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