67066 - La Broque

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La Broque
Blason La Broque-67066.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 67 - Blason - Bas-Rhin.png    Bas-Rhin
Métropole
Canton

Blason Schirmeck-67448.png   67-23   Schirmeck (Ancien canton)

Code INSEE 67066
Code postal 67130
Population 2687 habitants (1999)
Nom des habitants Broquois(es)
Superficie 2307 hectares
Densité 116.47 hab./km²
Altitude Mini: 310
Point culminant 898 m
Coordonnées
géographiques
48.4775° / 7.216944° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
67066 - La Broque carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

Modèle:Toponymie

Blason en attente.png Héraldique

De gueules aux deux saumons adossés d'argent accompagnés de quatre croisettes d'or ordonnées 1, 2 et 1.

Histoire

1793 : La Broque et Ban de Salm ; 1801 : La Broque (Bulletins des lois).

A l’origine de La Broque se trouve un prieuré fondé au IXe siècle (Vicpodi Cella, aujourd'hui Vipucelle) et dépendant de l’abbaye bénédictine de Senones.

Sur les terres de cette abbaye, le comte Henri III de Salm construit un château au début du XIIIe siècle.

Les membres de cette lignée deviennent seuls maîtres du territoire en 1571, mais le domaine étant indivisé, la souveraineté est partagée entre les deux branches de la famille.

La Broque devient ainsi un bourg mi-partie, dont une moitié revient aux ducs de Lorraine, qui la gardent jusqu’en 1751, date à laquelle le prince de Salm-Salm, déjà seigneur de l’autre partie, obtient la totalité des droits.

Lors de l'annexion de la principauté de Salm-Salm à la France, en 1793, la commune est incorporée au département des Vosges avant d’en être détachée par le traité de Francfort en 1871.

Pour plus de précisions sur le fonctionnement du Comté/principauté de Salm, voir l'article sur Badonviller

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le camp de redressement connu sous le nom de « camp de Schirmeck » se trouve sur son territoire.

Annexes : Vipucelle, Maison-Neuve, Albet, Les Quelles, Salm, Malplaquet, Fréconrupt, La Claquette.

Château de Salm

  • Date de construction : entre 1205–1225
  • Constructeur : Henri III de Salm
  • Vente : entre 1250–1258 à l’évêque de Metz, reprise en fief–oblat par le comte Henri IV
  • Destruction : est cité en ruine en 1564
  • Classement : 6 décembre 1898 par les Monuments Historiques de l’ancienne Elsass–Lothringen

La ruine est assise à 809 m d’altitude sur un socle rocheux en forme de barre, appartenant à une formation géologique permo-triasique définis par le paysage gréseux du massif de la Chatte Pendue. Elle est située dans la forêt Domaniale du Donon, commune de La Broque

Les Mines et l'économie

L'activité minière sur les sites connexes de Framont et Grandfontaine est la base de la vie économique de la Broque du Moyen Age au XIXe siècle.

Dans les villages environnants, l'activité forestière est indissociable de l'activité minière. Les bois fournissent étayages et charbon de bois, les rivières fournissent énergie et transport par flottage.

Au XIXe siècle, le textile prend la suite de la mine.

Où est passée la population ?

Le XVIIe siècle voit la guerre de Trente Ans (1618-1648), suivie de la Guerre dite "de Hollande" mais qui touche aussi l'Alsace.

Les destructions humaines provoquées par ces guerres dans le pays de Salm sont difficiles à apprécier. Protégée par ses forêts et par ses montagnes, cette région a moins souffert que ses voisins, même si elle a souffert quand même.

Cependant, certains documents présentant le pays comme quasiment vide sont extrêmement surprenants.

L'exemple de La Broque est particulièrement frappant. Ce secteur minier a toujours été densément peuplé. Lors d'un recensement en 1634, l'abbaye de Senones y trouve 98 "feux" (familles) ; or, en 1661, du moins pour la part du Prince, il n'y aurait plus que quatre familles (deux à Vipucelles et deux aux Quelles) ; multiplions ces chiffres par deux pour tenir compte du fait qu'ils doivent être complétés par la partie comtale : cela donne encore l'impression d'un pays vidé de sa population. Or, les mines ont toujours fonctionné et par ailleurs, dans peu d'années, en 1678, démarrera un registre paroissial qui nous montre une population non négligeable. Même si l'on tient compte d'une possible immigration, il est permis de penser qu'une partie de la population manquante n'était pas loin.

En fait, elle était dans les bois, qui lui servirent de refuge et de moyen d'existence, grâce à la contrebande de bois. S'agissant d'une population de forestiers, elle était probablement à peine dépaysée.

La période des guerres, entre 1635 et les années 1670, donne l'occasion d'une certaine réappropriation de la forêt par le petit peuple. Les tournées en forêt que font les forestiers du service de la Gruerie pour percevoir les loyers des scieries se soldent par des échecs, la plupart des fonctionnaires de ce service étant d'ailleurs tués dans des conditions mystérieuses.

La guerre de Trente Ans marque une rupture. Il y a un avant et un après. Quand l'autorité cherche des témoins pour dire qui était propriétaire de quoi avant les hostilités, on lui répond qu'il n'y a plus personne d'assez âgé pour répondre. Quelques biens changent de mains à cette occasion. Quelques noms changent aussi, c'est à dire : plus que de coutume. Certes, nous sommes en Lorraine, non en France, et il n'y a pas d'obligation légale que les noms soient fixes (il convient à ce propos de souligner que noms lorrains, quoique francophones, sont à distinguer des noms français : ils sont plus jeunes, plus proches de leur origine étymologique, et le sens en est en général reconnaissable). Cette circonstance n'est pas un fait volontaire. Mais force est de constater que la variabilité des noms atteint de telles proportions que le généalogiste en est frustré. Une fois qu'il a épuisé les registres paroissiaux pour remonter ses lignées, il espère gagner une génération ou deux avec des documents de secours. En pays de SALM, il s'imagine être en droit d'y parvenir aisément, car les documents nominatifs se ramassent à la pelle : le pseudo-partage de 1598 a donné lieu à des listes nominatives d'habitants dans certains villages ; les livres de comptes des seigneurs sont bourrées d'indications : quel paysan exploitait tel micro-équipement et choses de ce genre... Cela dit, au moment d'essayer de renouer les fils entre eux, on n'y parvient pas, sauf exception. Le seigneur donne un nom, en général basé sur la profession ; le curé en donne un autre, souvent un prénom transformé en nom de famille ; et, pour peu que la mémoire collective soit défaillante, ou que l'individu ait quelque chose à cacher, la variabilité explose.

Pour s'en convaincre, le lecteur pourra comparer deux documents sur le site de Pierre Juillot : le premier est intitulé A la Broque en 1598 ; il s'agit de l'exploitation de la liste nominative des habitants réalisée à l'occasion du pseudo-partage ; le second document est le registre paroissial du même lieu, qui démarre en 1678. Entre ces deux documents, moins d'un siècle, à peine trois générations. Et pourtant, il n'y a presque pas de patronymes qui soient communs aux deux. On dirait que quelque chose a été escamoté.

Les censes anabaptistes de Salm

Aux premiers temps

Les censes de Salm ont fait l’objet d’une étude publiée par C. Jérôme dans le numéro 91 du journal L’Essor. Nous la suivrons très largement. Les registres paroissiaux de Vipucelle, ainsi que des sources américaines, complèteront nos sources.

En 1663, il est fait mention des deux « moitresses » ( = métairies) de Salm qui n’ont pas survécu aux guerres. Nous présumerons donc que les familles qui viennent s’y installer dans les années qui suivent le font dans des conditions fort précaires. Il s’agit, pour ce qui a été repéré des familles suivantes :

  • Jean SCHEPPLER et sa femme Suzanne EYER, « manants à Salm, moictriers (= métayers) de Monseigneur le Prince de Salm », font baptiser quatre enfants à la paroisse catholique de Vipucelle de 1686 à 1695 (son probable parent Luc SCHEPPLER occupe la cense voisine des Quelles) ; la famille SCHEPPLER partira ensuite pour Neuviller, probablement la cense de la Haute Goutte. Suzanne EYER a dans son ascendance des noms éminents typiques de la paroisse de Thurnen/Steffisburg (HENNI : la famille HENNI est assez notable en son pays pour que soit peint, en 1682, un écusson à ce nom dans l'église de Steffisburg ; EYCHER : un Conrad EICHER, de Steffisburg, meurt martyr en 1529 d’après le Martyrs’ Mirror) ;
  • Christine TEPPE et son époux Jost SINGER, « vachers à Salm » décèdent l’un et l’autre en 1685 ; noter le nom de TEPPE, qui suggérait une origine dans la région de Steffisburg (DEPP/DEPPEN).
  • Melchior ROUPAK (ROPP, RUPP) et sa femme Elisabeth SCHLECHT sont « moictriers aux Donnons » ; le nom de SCHLECHT pointe vers la région de Steffisburg.
  • Quant à Benoit SCHLASTER, C. Jérôme l’a retrouvé comme métayer successivement aux Quelles (avant 1702), au Donon (jusqu'en 1704), puis à Salm (à partir de 1712).

Globalement, l'ensemble de ces noms donne l'impression que tout un groupe est venu s'installer à Salm en provenance de la paroisse de Thurnen (c'est à dire : Steffisburg et proximité). la paroisse de Thurnen et les villages voisins ont fourni les noms de SCHLECHT/SCHLASTER ; ROPP/RUPP/ROUPAK ; DEPP/DEPPEN/TEPPE; RUSHTY,ZIMMERMANN, VON GUNTEN/FONGOND,ROTH

Un regain de prédication anabaptiste avait touché cette paroisse vers les années 1680, avec l'action d'Isaac KAUFFMANN, qui officiait encore vers 1710 ; prédications suivies d'un regain de persécution.

En date du 2 décembre 1715, le Prince de Salm passe contrat avec Bénédict SCHLASTER (alias SCHLECHT) ; le contrat est très favorable au « moictrier » (larges surfaces utilisables, exemption d’impôts) mais en contrepartie celui-ci à la charge de bâtir. Il semble donc que le Prince souhaite refaire à neuf ses propriétés ruinées, et en prenne les moyens. En raison du décès prématuré de Benoit SCHLASTER, c’est son fils Christian qui sera le grand bâtisseur. On retrouve d’ailleurs, sur l’une des fermes, ses initiales, C S, et la date de 1720. Outre cette ferme, Christian bâtit une autre maison et fait quantité de défrichements.

C’est une sacrée personnalité que celle de Christian SCHLASTER.

Après avoir rebâti à neuf, il vend ses biens, le 22 mars 1728, à Jacob FARNY, Christian ROUSHTY et Jean CHARPENTIER (ZIMMERMANN). Les noms de ROUSHTY et de ZIMMERMANN suggèrent des liens avec l'entourage de Isaac KAUFFMANN, prédicateur anabaptiste qui officie clandestinement dans la région de Steffisburg (principalement le village de Homberg) vers 1680 ; région dont le nom de SCHLECHT est d'ailleurs typique.

Et, en 1736, nous retrouvons Christian SCHLASTER sur la Princess Augusta... (où des descendants d'Isaac KAUFFMANN se trouvent également), abandonnant derrière lui ce qu’il avait bâti ! Il est permis de penser que ses motivations étaient vraiment désintéressées ! Sa descendance américaine est connue.

Premières migrations vers la Pennsylvanie

Les premières migrations repérées dans la région datent de 1732. Cette année là, à bords de la pinque Plaisance, prend place la famille de Peter BRUEGGER ou BRUECKER (BRICKER en Amérique) et de sa femme Christine GYLGEN. Cette famille est connue des paroissiaux du Ban de la Roche, qui enregistrent cinq baptêmes entre 1723 et 1728. Le lieu d'habitation du couple est donné de façon variable : Rambermoulin, Salm, Pendbois de Plaine ; donc : soit la famille a déménagé entre les censes de Salm et celle appelée indifféremment Rambermoulin, Lambermoulin, Bambois de Plaine (à ne pas confondre avec Bambois, hameau de Belmont, 67), soit le pasteur du Ban de la Roche a confondu ces deux censes anabaptistes très voisines ; peu importe, ces censes sont si proches qu'une éventuelle erreur n'affecte en rien l'histoire de la famille.

Sur ce même navire, se trouvent plusieurs membres de la famille ZIMMERMANN, une famille suisse dont les racines sont à Steffisburg et qui migre depuis longtemps. A propos de la famille ZIMMERMANN, l'omniscient Stephen LAWSON écrit : "There were many ZIMMERMAN families living in Steffisburg in the 17th century and it is not currently known how the ZIMMERMAN families of Lancaster Co., PA are related. The research of Robert C. Carpenter indicates that the Zimmerman family "arrived in the St. Marie Aux Mines area of Alsace around 1693 or so from Steffisburg, Canton of Berne, Switzerland. Later by the 1720's or so they moved north to the area of Rothau, Waldersbach, and Salm. In 1732 many of these Zimmermans sailed to America on the Pink Plaisance. They settled in Lancaster County, Pennsylvania. Later in the middle 1750's they moved to North Carolina." Refer also to the RUCHTY family of Steffisburg, which also had Zimmerman family connections." Lorsqu'il s'agit d'établir des liens exacts entre les personnes, Stephen LAWSON multiplie les précautions de langage, car il s'agit d'une famille foisonnante à enregistrements très lacunaires. Cependant, puisque "sa" famille ZIMMERMANN/CARPENTER d'Amérique a des liens avec des RUSHTY, et que "notre" famille ZIMMERMANN de la région de Salm en a aussi (voir plus haut : Christian SCHLASTER vend ses biens, le 22 mars 1728, à Jacob FARNY, Christian ROUSHTY et Jean CHARPENTIER/ZIMMERMANN), nous sommes incitée à penser que ces deux familles ZIMMERMANN de Salm et d'Amérique n'en font qu'une, voire même que "Jean CHARPENTIER" pourrait être le "Hans ZIMMERMANN" qui voyage sur le Plaisance. Le révélateur américain nous montre une famille ZIMMERMANN très foisonnante (une étude généalogique connue sur la famille par Robert C. Carpenter est intitulée Carpenters a Plenty.) , et l'on s'étonne qu'elle laisse aussi peu de traces écrites dans la région de Salm alors qu'elle y est bel et bien présente, comme le montre la transaction avec Christian SCHLASTER. Cette réticence à l’enregistrement est un indice d'anabaptisme.

Du temps de l'Ancien Jacob KUPFERSCHMITT

A l'époque de la Révolution, la cense de Salm a à sa tête l'Ancien Jacob KUPFERSCHMITT, qui est confronté à un problème très difficile. En effet, le service militaire devient obligatoire, ce qui est contraire aux principes religieux anabaptistes.

La Convention délègue à Salm, en 1793, Philippe GOUPILLEAU, qui est reçu par l'Ancien Jacob KUPFERSCHMITT dans la même maison où Nicolas AUGSBURGER recevra MICHIELS, l'auteur des Anabaptistes des Vosges.

Reçu avec hospitalité, GOUPILLEAU fait un rapport favorable à la suite duquel le Comité de Salut public prend un arrêté autorisant les anabaptistes à faire leur service militaire dans des conditions adaptées (pionniers, charrois) ou à se faire remplacer contre argent. Cet arrêté est précieusement conservé par AUGSBURGER, qui le montre à MICHIELS.

Le voyage du Montgommery

Un bateau qui transporte des anabaptistes en grand nombre est le Montgommery, arrivé en 1819 (67) ; dans ses soutes, nous trouvons plusieurs noms anabaptistes de personnes de La Broque (KROPF, MULLER, SOMMER, VON GUNDEN/FONGOND); et d’autres qui, quoique venant d’ailleurs si l’on s’en tient aux individus présents sur le bateau, portent des noms connus par chez nous (AUGSBURGER, GINGRICH, STUCKEY) ; c’est donc une émigration en très grand ; en quelque sorte, une seconde Princess Augusta.

Noter cependant que les ports de départ et d’arrivée ont changé: le Montgomery part du Havre (on dit alors «Le Havre de Grâce») avec l’autorisation des autorités françaises. Et il arrive à New-York, qui est en train de devenir LE grand port d’immigration. Cela tient au fait que les autorités américaines venaient de terminer un gigantesque ouvrage d’art, le Erie Canal; cet ouvrage permettait, à partir de New York ou à peu près (par le système des Grands Lacs, qui n’est pas loin au nord) de gagner par voie d’eau, dans des conditions bien plus faciles, des terres du centre des États Unis que les autorités souhaitaient peupler, dont l’Illinois.

Du temps de l'Ancien Nicolas AUGSBURGER

Cimetière de Salm, commune de La Broque

Les AUGSBURGER constituent l’une des familles Amish historiques. Un premier Nicolas AUGSBURGER (o ca 1644 Konolfingen, Berne, + sans doute à Saales, 67, chez sa fille) figurait parmi les proches compagnons de Jacob AMMAN. Il avait une fille nommée Madgalena AUGSBURGER , qui épousa Anton BACHER, installé depuis 1730 dans la ferme de l’Abatteux, ou du Hang, louée à la commune de Saales (67). Sept générations de BACHER/PECHEUR se sont succédé sur cette ferme.

La famille foisonne des deux côtés de l'Atlantique

La cense de Salm a reçu en 1840 une lettre de Jean GINGRICH, beau-frère de Nicolas AUGSBURGER, relatant son voyage en Amérique et son installation en Illinois.

Cette cense a été visitée en 1860 par l'écrivain Alfred MICHIELS, guidé par Monsieur WIEDEMANN, aubergiste aux Deux Clés à Rothau. Laissons parler Alfred MICHIELS :

"M. WIEDEMANN, l'aubergiste des Deux Clés, qui cette fois me servait de guide, dans l'espoir de maigrir un peu, me disait-il, espoir tout à fait chimérique, avait emprunté un parapluie de coton lorsque nous avions vu les premières gouttes tomber une à une sur la poussière.

Ce genre de parapluie n'a qu'un inconvénient, c'est de laisser passer l'eau comme un crible ; dès qu'ils sont mouillés, ils font office d'un arrosoir plutôt que d'un préservatif contre les intempéries du ciel. Quand même d'ailleurs ils n'auraient pas ce petit défaut, les sentiers inégaux, étroits et raboteux des montagnes ne permettraient pas de s'en servir à deux. Or, comme cette espèce d'instrument me cause la plus profonde horreur, j'en abandonnai la jouissance exclusive au digne aubergiste, qui soufflait en grimpant sous ce tamis malencontreux. Il avait ainsi l'avantage de ne recevoir que de l'eau filtrée. Mais, abstraction faite de cette circonstance, nous étions aussi trempés l'un que l'autre. Nous arrivâmes donc tout ruisselants chez le Mennonite."

Il s'agit de Nicolas AUGSBURGER, ancien des anabaptistes de Salm. MICHIELS poursuit :

" Il nous reçut avec le bienveillance douce et tranquille de ces véritables imitateurs du Christ, souriant néanmoins de nous voir métamorphosés en tritons. Sa femme et lui s'empressèrent d'allumer du feu dans le poêle ; nous suspendîmes nos habits alentours après nous être changés tant bien que mal, en ajoutant des pièces d'emprunt à celles que contenait mon havresac. Nous fîmes ensuite un repas frugal, terminé par un verre d'excellent kirsch, aussi pur que la rosée du ciel.

- He bien, vous voyez que j'ai tenu parole, dis-je à l'anabaptiste ; je vous avais promis de revenir, et je suis revenu

- Vous auriez pu choisir un meilleur temps, mon cher Monsieur.

- Pas le moins du monde ! J'ai vu la montagne dans ses humeurs sombres (...) J'ai eu en outre le spectacle de Monsieur WIEDEMANN, pareil à un monument gothique, laissant échapper l'eau pas toutes ses gargouilles...

Puis, m'adressant à AUGSBURGER :

- Je suis venu, lui dis-je, pour étudier vos principes, vos mœurs et vos cérémonies religieuses."

Nicolas AUGSBURGER, qui dit n'avoir pas besoin de voiles, consent à cette étude. Il répond à de nombreuses questions puis, ses travaux l'appelant au dehors, il propose à MICHIELS d'examiner sa bibliothèque :

"Vous trouverez parmi ces ouvrages, me dit-il, plusieurs traités de médecine et d'histoire naturelle. On vient de toute part me consulter, même pour les bestiaux, et il m'a fallu apprendre quelques notions sur l'art de guérir. Les docteurs, dans nos montagnes, sont si peu nombreux, et demeurent presque toujours si loin des malades ! Mais je vous laisse. Vous saurez bien vous orienter parmi mon fatras".

Les livres sont en allemand. MICHIELS tombe sur Le médecin prompt et sûr, par Théodore ZWINGLER, docteur en médecine et professeur à Bâle, où le livre a été publié en 1703. Du même auteur, un livre de botanique Théatrum botanicum.

C'est avec ces ouvrages vieux de 150 ans que Nicolas soigne gens et bêtes dans la région, à la grande satisfaction de tous.

MICHIELS trouve également le Martyrenspiegel, aujourd'hui connu en anglais sous le nom de, Martyr's mirror un ouvrage de base sur l'anabaptisme.

En plus des livres de piété, MICHIELS a la surprise d'entendre parler des Mémoires du Diable, un roman de Frédéric SOULIE publié en 1838. Il s'agit d'un livre fort peu édifiant, se proposant de "tracer un tableau des vices de la société, où toutes les vertus ne sont que des maques d'emprunt derrière lesquels se cache quelque vile passion". Ce ne sont que séductions, assassinats, viols, adultères, incestes, le récit étant censé être dicté par le Diable.

Nicolas lui apprend par hasard avoir eu ce livre, bientôt transformé en sacs dont Mme AUGSBURGER présente quelques uns après avoir farfouillé dans sa cuisine.

Interrogé, Nicolas rougit et explique :

- J'avais cru, me dit-il avec embarras, que c'étaient des mémoires véritables.

- Y pensez vous ? Les mémoires du malin esprit ?

- J'avais lu plusieurs fois l'éloge de cette publication dans les feuilles, quand j'allais à Rothau vendre du seigle, du kirsch ou des pommes de terre.

- Et vous vous étiez imaginé que Satan lui-même...

- Hélas oui. J'avais cru que, dans un moment de repentir, il avait fait l'aveu de ses crimes, dévoilé ses artifices. Et, comme Dieu nous apprend qu'il rôde sans cesse autour de nous, qu'il nous dresse constamment des pièges, l'idée m'était venue de lire ses confessions pour me préserver de ses embûches et en préserver mes frères. J'ai donc acheté ce livre, qui m'a coûté une grosse somme, et j'ai bientôt vu qu'il ne pourrait m'être utile."

L'Abatteux à la limite des forêts

Ensuite, MICHIELS poursuit sa visite : la ferme des Quelles, la ferme du Hang, ou de l'Abatteux ; tenue par la famille BACHER

Il visite aussi le Cimetière des innocents, tout près, au Lac de la Maix :

"Bientôt, en effet, nous arrivâmes sur les bords de la pièce d'eau. Ce n'est qu'un étang, et encore, de faibles dimensions. Les montagnes, qui décrivent alentour un demi cercle, lui communiquent cet air sombre, mystérieux, qu'offrent en général les bassins étroits des hautes terres, et que contribue à leur donner la profondeur excessive de leurs eaux. Leur lit en forme d'entonnoir plonge dans les flancs de la montagne. Au centre, nulle herbe ne peut croître ; aussi, la renouée, la salicaire, dessinent elles près des bords une couronne de fleurs roses et blanches, qui étonne par sa régularité.

A droite du lac, l'ancien prieuré achève de tomber en ruines sous l'action du temps, de la pluie et des hivers. Les ronces, les herbes des montagnes y croissent à l'envi, dans le plus pittoresque désordre...

L'ermitage de la Maix en 1755

J'examinai curieusement, on peut le croire, la voûte qui subsiste encore mais croulera bientôt, car elle menace déjà les visiteurs, et n'oubliai point les restes du cimetière des Innocents. Ni le lac ni les ruines n'ont perdu le prestige dont la superstition entourait jadis ces lieux déserts. Les villageois des communes les moins éloignées y montent en foule, un certain jour de l'année ; on y dit la messe sur un bloc de grès, autel rustique que les arbres toujours verts couronnent d'un noir baldaquin ; puis, on fait processionnellement le tour des rives, bannières déployées, au chant des psaumes et des cantiques. La cérémonie a pour but de demander à la Vierge de la sécheresse ou de la pluie, selon le besoin de la campagne."

Au lac de la Maix

D'après ce que Nicolas AUGSBURGER a dit à MICHIELS :

"Sous une voûte qui subsiste encore, vous remarquerez parmi les gravois les restes d'un autel. On y venait pendant tout le Moyen Age, et l'on y vient encore, déposer les cadavres des enfants morts sans avoir vécu. La foule croit qu'un ange descend la nuit pour leur administrer le baptême. Le lendemain, on les ensevelissait dans un clos voisin, nommé le cimetière des Innocents ; on les porte de nos jours au cimetière de la commune que leurs parents habitent."

Emigration en Algérie

La commune fut très peu touchée par cette émigration. On peut toutefois signaler, nés dans le village :

- TRABER André Jules, né le 09/06/1836, décédé le 19/08/1877 à Mustapha (Alger), surveillant au télégraphe, domicilié à Alger (1872) puis à Mustapha (1877), rue de Belfort n°11, fils de André (o 20/11/1811 à Willgottheim, + 11/09/1881 Mustapha), propriétaire à Mustapha inférieur, marié av. 1836 en Alsace à Marguerite SCHWOEBEL (o 1813, + ap. 27/01/1859). André Jules épouse à Mustapha, le 21/11/1863, Julie SCHWINTE, née à La Broque le 29/11/1839, décédée le 18/08/1891, propriétaire à Mustapha après son veuvage, rue de Belfort n°11, fille de Joseph (o 1810, + ap. 11/1863), cultivateur, domicilié à Albet, dépendance de La Broque, et de Marie REMY (o 1814, + ap. 11/1863). Enfants de André Jules et Julie :

. André Jules, o 27/08/1864 à Mustapha, + au même lieu le 05/11/1865 en bas-âge.

. Clotilde Marguerite Marie, o 12/02/1867 à Mustapha, + ap. 1891, qui épouse à Mustapha, le 15/05/1891, Lucien Georges Edouard DUCHATEAU, o 21/02/1863 à Alger, + ap. 08/1891, employé des Postes et Télégraphes, domicilié rue Marey n°44 à Mustapha.

. Ernest André Joseph, o 29/03/1872 à Alger, + ap. 1904, mécanicien, domicilié (12/1903) rue de la Liberté n°13 à Mustapha, qui épouse à Alger, le 30/07/1904, Antoinette SINTES, o en 1877, + ap. 12/1904, d'où : André Jules Ernest o 04/12/1903 à Mustapha.

- TRABER Julienne (soeur de André Jules ci-dessus), fille des mêmes. Née à La Broque le 14/05/1842, décédée à Alger le 15/10/1894, qui épouse à Mustapha le 27/01/1859, Jean Marie Antoine RAFFIN de la RAFFINIE, o 27/09/1828 à Salers (Cantal), + av. 10/1894, stationnaire des lignes télégraphiques, domicilié (1859) rue du Chêne n°10 à Alger, fils de Pierre Gabriel (+ ap. 01/1859), ancien capitaine d'infanterie, propriétaire, domicilié au château de Jordanie à Salers, et de Anne Marie Coralie de RAVANGER (+ ap.01/1859).

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Repère géographique.png Repères géographiques

Carte de la Principauté de Salm

La vallée de la Bruche et ses censes anabaptistes

Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 1 350 1 321 1 365 1 572 2 023 2 253 2 392 2 578 2 253 2 567
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 2 689 2 784 2 589 2 393 2 496 2 389 2 458 2 501 2 811 3 057
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 3 248 2 889 3 055 2 920 2 935 2 884 2 937 3 049 3 026 3 048
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 - - - -
Population 2 896 2 628 2 687 2 710 2 864 - - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cfr : Cassini & INSEE 2006 & INSEE 2011.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Ville de naissance de.jpg Ville de naissance ou de décès de

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
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Hubert-Benoni SAYER 1862 -  
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Louis HUMBERT 06/1896... Conseiller municipal, puis adjoint au maire pendant 16 ans. Membre de la Commission scolaire de 1911 à 1920. Chevalier de la Légion d'Honneur (voir sous Natzwiller) . Fils de Jean Claude, maçon, et de Caroline MARX.  
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Jean-Bernard PANNEKOECKE 2001 - (2020)  
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Cfr: MairesGenWeb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
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Les instituteurs

Prénom(s) NOM Période Observations
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Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
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Les prêtres

Prénom(s) NOM Période Observations
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Les autres personnalités

Les titulaires de la Légion d'Honneur

Médaille - Légion d'honneur.png
Prénom(s) NOM Naissance Décès Observations
BOURAS Paul François 13 Mai 1851 à Vipucelle (La Broque) 19 février 1901 Chevalier de la Légion d'Honneur le 5 juillet 1893. Lancier et hussard, puis lieutenant à la 19ème légion de gendarmerie. Campagnes en Afrique (1877,1879 et 1886,1893). Médaille d'honneur en argent de 2ème classe du Ministère de l'Intérieur le 10 janvier 1881. Fils de Jean Claude, peintre en miniatures, domicilié à Vipucelle, et de Marie Anne SALMON.  
CHAUDRE Paul Joseph 23 août 1883 à La Broque - Dossier non communicable.  
HOFFMANN Eugène Georges Chrétien 3 mars 1876 à La Broque - Chevalier de la Légion d'Honneur le 22 novembre 1937. Ingénieur des travaux publics de l'Etat à Saverne (Bas-Rhin). De confession protestante. Fils de Georges, garde douanier, et de Catherine HORN.  
MALAPERT Marie Paul 11 juillet 1853 à La Broque - Chevalier de la Légion d'Honneur le 9 juillet 1921. Lieutenant à l'escadron territorial de cavalerie légère de la 21ème région. Rayé des cadres le 11 février 1919. Fils de Jean Camille, fabricant à La Broque, et de Marie Barbe Eugénie BERT.  
MARCHAL Alfred 4 décembre 1869 à La Broque 30 septembre 1954 à Dijon Chevalier de la Légion d'Honneur le 8 février 1927. Industriel à Trouhans (Côte d'Or). Président de conseils d'administration, administrateur, organisateur de nombreuses oeuvres sociales. Père de six enfants. Fils de Gédéon, fabricant à La Claquette, et de Frédérique WINDENMANN.  
MARCHAL Ernest 12 janvier 1865 à La Broque - Chevalier de la Légion d'Honneur le 29 décembre 1924. Frère de Alfred ci-dessus. Industriel, filateur et tisseur. Maire de La Broque. Crée des oeuvres sociales au profit de son personnel, des coopératives ouvrières et des centrales d'achats. Lutte contre la tuberculose (à ses frais). Arrêté en octobre 1914, emprisonné pendant cinq mois, et expulsé en Allemagne jusqu'à l'Armistice. Le 9 avril 1915, le Conseil de guerre à Strasbourg le condamne à un mois de prison pour infraction à la surveillance de la correspondance. Il a contribué, au péril de sa tranquillité, à maintenir dans l'esprit et le coeur des populations alsaciennes le culte et l'amour de la France. Croix de guerre, médaille des Proscrits, médaille de la Reconnaissance. Fils de Gédéor, fabricant à La Claquette, et de Frédérique WIDENMANN.  
MARCHAL Augustin 27 octobre 1843 à La Broque 21 juillet 1897 Chevalier de la Légion d'Honneur le 10 juillet 1894. Garde principal de 2ème classe d'artillerie à la Direction de Vincennes. Campagne contre l'Allemagne. Prisonnier de guerre. Fils de Jean-Baptiste, teinturier à La Broque, et de Marie Joseph WOLFF.  
MASSON Auguste 6 mars 1844 à La Broque 1er mars 1906 à Orléans (Loiret) Chevalier de la Légion d'Honneur le 10 juillet 1899. Ouvrier d'état de première classe à l'Ecole d'artillerie du 5ème corps d'armée. Campagne contre l'Allemagne (1870,1871). Médaille militaire le 7 juillet 1884. Fils de Placide, sagard, domicilié à La Broque, et de Marie Odile SALMON. Il épouse à Rennes (Ille-et-Vilaine), le 28 août 1875, Anne BRUN.  
MASSON Charles Auguste 10 juillet 1858 à La Broque 6 mars 1929 à Cannes (Alpes-Maritimes) Officier de la Légion d'Honneur le 25 mars 1928. Chevalier le 20 octobre 1911. Négociant à Nancy. Administrateur de sociétés. Membre de la Chambre de Commerce de Nancy. Conseiller du commerce extérieur de la France. Grand Prix de Turin (1911) et de Bruxelles (1910). Chevalier du Mérite Agricole. Il épouse à Nancy le 15 février 1881 Léonie Marie Joseph CORBIN.  
MULLER Jean-Baptiste 5 décembre 1869 à Malplaquet (La Broque) - Chevalier de la Légion d'Honneur le 5 juillet 1925. Contrôleur d'armes de 2ème classe, parc d'artillerie régional de Douai, annexe de Dunkerque (1925). Fils de Jean-Baptiste, ouvrier armurier, domicilié à Malplaquet, et de Joséphine MASSON. Cité au B.O. du 26 février 1908 pour s'être fait remarquer par son zèle et par sa capacité dans son service de chef armurier en 1908. Médaille commémorative de la Grande Guerre. Médaille Militaire le 6 août 1915 avec mention : "Fait preuve du plus grand zèle et d'une réelle compétence dans l'entretien de l'armement. A assuré son service malgré les difficultés et les contre temps de la campagne avec un dévouement digne d'éloge3 (J.O. du 07/08/1915). Médaille interalliée dite de la Victoire. Il épouse à Belfort, le 15 septembre 1900, Pauline Lucie DANJOUDIN.  
PAQUET Paul Ernest 28 avril 1900 à La Broque - Dossier non communicable.  
PFISTER Paul Eugène 7 janvier 1855 à La Broque 24 septembre 1917 à Paris Chevalier de la Légion d'Honneur le 15 janvier 1908. Officier de Paix de la ville de Paris (encore en 01/1908). Auparavant au 12ème régiment de Chasseurs, puis au 4ème régiment de Dragons (de 1871 à 1884) où il avait obtenu le grade d'adjudant. Entré à la Préfecture de police de Paris le 1er juin 1884. Fils naturel de père inconnu et de Marguerite Antoinette PFISTER, elle même fille de Jean Georges, fabricant de harnais à La Broque, et de Maguerite WOLFF. Il épousera Rose RICHARD (décédée avant 09/1917).  
SCHIEBER Marie Alexandre 13 août 1900 à La Broque - Dossier non communicable.  
SPACH Charles Georges 4 novembre 1874 à La Claquette (La Broque) - Chevalier de la Légion d'Honneur le 1er août 1938. Ingénieur. Directeur des chemins de fer d'Alsace et de Lorraine à Strasbourg. Fils de Charles Jean, fabricant à La Claquette, et de SCHIEILLEIN Fanny Marie Stéphanie.  
SPILMANN Paul Modeste 9 août 1843 à La Broque 2 décembre 1896 Chevalier de la Légion d'Honneur le 2 septembre 1871. Lieutenant au 12ème régiment d'artillerie. Blessé deux fois au siège de Belfort en décembre 1870. Témoignage de satisfaction du Ministre de la Guerre en juillet 1871. Fils de Joseph, serrurier à La Broque, et de Marguerite VALENTIN.  
WOLFF Jean Joseph 4 janvier 1838 à La Broque 22 mars 1914 à Saint-Seine-l'Abbaye (Côte d'Or) Officier de la Légion d'Honneur le 29 décembre 1910. Chevalier le 9 juillet 1892. Officier d'administration principal de l'artillerie territoriale. Campagne contre l'Allemagne (1870,1871), campagne en Afrique. A déclaré le 6 juin 1872 à Constantine (Algérie) opter pour la nationalité française. Fils de Joseph, serrurier à La Broque, et de Marie Agathe FERRY. Il épouse le 3 mars 1873 Marie Catherine KARCHERT.  
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à suivre....

Emigration en Algérie

La commune fut très peu touchée par cette émigration. On peut toutefois signaler, nés dans le village :

  • TRABER André Jules, né le 09/06/1836, décédé le 19/08/1877 à Mustapha (Alger), surveillant au télégraphe, domicilié à Alger (1872) puis à Mustapha (1877), rue de Belfort n°11, fils de André (o 20/11/1811 à Willgottheim, + 11/09/1881 Mustapha), propriétaire à Mustapha inférieur, marié av. 1836 en Alsace à Marguerite SCHWOEBEL (o 1813, + ap. 27/01/1859). André Jules épouse à Mustapha, le 21/11/1863, Julie SCHWINTE, née à La Broque le 29/11/1839, décédée le 18/08/1891, propriétaire à Mustapha après son veuvage, rue de Belfort n°11, fille de Joseph (o 1810, + ap. 11/1863), cultivateur, domicilié à Albet, dépendance de La Broque, et de Marie REMY (o 1814, + ap. 11/1863). Enfants de André Jules et Julie :

. André Jules, o 27/08/1864 à Mustapha, + au même lieu le 05/11/1865 en bas-âge. . Clotilde Marguerite Marie, o 12/02/1867 à Mustapha, + ap. 1891, qui épouse à Mustapha, le 15/05/1891, Lucien Georges Edouard DUCHATEAU, o 21/02/1863 à Alger, + ap. 08/1891, employé des Postes et Télégraphes, domicilié rue Marey n°44 à Mustapha. . Ernest André Joseph, o 29/03/1872 à Alger, + ap. 1904, mécanicien, domicilié (12/1903) rue de la Liberté n°13 à Mustapha, qui épouse à Alger, le 30/07/1904, Antoinette SINTES, o en 1877, + ap. 12/1904, d'où : André Jules Ernest o 04/12/1903 à Mustapha.

  • TRABER Julienne (soeur de André Jules ci-dessus), fille des mêmes. Née à La Broque le 14/05/1842, décédée à Alger le 15/10/1894, qui épouse à Mustapha le 27/01/1859, Jean Marie Antoine RAFFIN de la RAFFINIE, o 27/09/1828 à Salers (Cantal), + av. 10/1894, stationnaire des lignes télégraphiques, domicilié (1859) rue du Chêne n°10 à Alger, fils de Pierre Gabriel (+ ap. 01/1859), ancien capitaine d'infanterie, propriétaire, domicilié au château de Jordanie à Salers, et de Anne Marie Coralie de RAVANGER (+ ap.01/1859).

Monument aux morts couleur france.png
Monument aux morts

Anecdotes diverses

  • Joseph BANSEPT, né le 21/07/1832 à La Broque, cordonnier, condamné au bagne en 1857, est décédé le 16/07/1863 aux Iles-du-Salut en Guyane. Partir au bagne à 24 ans ! Qu'avait donc pu faire ce jeune homme ?

Fils de Joseph (o ca. 1782), bûcheron à Franconrupt (dépendance de La Broque) et de Marie Anne THOMAS (o ca. 1801).

Recherches généalogiques.png À savoir pour vos recherches généalogiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin de 8h00 à 12h00 de 8h00 à 12h00 de 8h00 à 12h00 de 8h00 à 12h00 de 8h00 à 12h00 - -
Après-midi - de 14h00 à 18h00 de 14h00 à 18h00 de 14h00 à 18h00 - - -
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Mairie
Adresse : 129 Rue du Général de Gaulle - 67130 La Broque

Tél : 03 88 47 42 90 - Fax : 03 88 47 18 54

Courriel : Contact

Site internet :

GPS : 48.47666667° / 7.21611111° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire : ouverte lundi et vendredi de 8h00 à 12h00 et mardi, mercredi, jeudi de 8h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.

Source : http://www.labroque.com/services_municipaux.html (08/2011)

Dépouillements des registres paroissiaux ; généalogies ; documents nominatifs

Les registres paroissiaux et l'état civil sont consultables en ligne sur le site Adeloch des Archives départementales du Bas-Rhin : Adeloch

Les recensements sont également consultables en ligne sur le site Ellenbach : Ellenbach

  • Partage du Comté de Salm de 1598 ; ce partage a donné l'occasion aux seigneurs concernés de dresser la liste nominative des habitants des différents villages, dont celui-ci.


  • Inventaire du fond d'archives du Musée Oberlin à Waldersbach ;voir en particulier les pièces 38-4 (journal de Marguerite Sapience CAQUELIN, sage-femme au Ban de la Roche, avec un état détaillé des naissances, en particulier celles des enfants anabaptistes de la principauté de Salm et des fermes isolées) ; et 56-15 22 à 27 (litiges opposant le curé de Rothau à des familles "calvinistes" et anabaptistes, le curé revendiquant le droit de baptiser leurs enfants).
  • Paul HOSTETTLER Taüferwanderung 1580-1750 ; 2002 ; en allemand ; sur l'émigration des anabaptistes-mennonites de Suisse vers, entre autres, La Broque et sa région ; permet de prolonger ses lignées anabaptistes ; contient des relevés de registres paroissiaux des paroisses suisses de départ, ainsi que de nombreux éléments biographiques ; peut être consulté (référence : CD ROM n° 8) au Cercle généalogique d'Alsace, 5 rue Fischart 67000 Strasbourg.
  • Descendance américaine de Benedict SCHLECHT et de Barbe BRACK, de Salm, pages 592 et 593 du numéro 153 du bulletin du Cercle Généalogique d'Alsace.
  • Neil Ann Stuckey Levine et Joe Springer ; At last… that elusive 1819 ship «list» surfaces ; à propos du voyage du Montgommery en 1819, qui emporte plusieurs familles de la Broque ; paru en anglais dans Mennonite Family History de juillet 2004 ; peut être lu à la bibliothèque du Cercle généalogique d’Alsace.

Archives notariales

Cimetières

Tombe au cimetière de Salm

CIMETIÈRE MENNONITE DE SALM LA BROQUE, BAS-RHIN.

La création du cimetière mennonite de Salm serait liée à l’installation de cette communauté anabaptiste en Alsace à partir du XVIIIe siècle.

On y trouve les tombes des deux plus illustres « anciens » : Jacob Kupferschmitt, premier objecteur de conscience en France, et l’humaniste médecin Nicolas Augsburger.

Noms de personnes enterrées au cimetière anabaptiste de Salm : BACHER NEUHAUSER DELLENBACH CHERICH SOMMER SCHLABACH GERBER AUGSBURGER KUPFERSCHMITT AYMANN POIROT HUNZINGER HUNG.

Noms de personnes enterrées au cimetière anabaptiste des Quelles : BELLER BACHER SOMMER BAL??ER SCHERIG NEUHAUSER.

Remarques

Souveraineté : 1789 - principauté de Salm (comté de Salm)
Département : 1793 - Vosges - 1919 : Bas-Rhin

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Alfred MICHIELS, Les anabaptistes des Vosges. Première édition pat Poulet-Malassis à Paris ; réimpression 1980 aux éditions Jean-Pierre Gyss, édition augmentée d'une introduction de Jean Seguy et John H. Yoder ; et de textes complémentaires d'un grand intérêt, en particulier : - les extraits consacrés aux anabaptistes par Alexandre Frédéric Masson de Pezay dans les Soirées helvétiennes, alsaciennes et franc-comtoises (1771) ; - Johan Friedrich Luce, Un mariage chez les anabaptistes de Colmar en 1779 ; - Philippe Goupilleau, Ma visite à Salm (1793) ; - Hinrich Van der Smissen : Visite chez les anabaptistes des Vosges ; lisible à la BNU, cote M 44 848


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