« 67043 - Bischheim » : différence entre les versions
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''[[Liste des communes du Bas-Rhin|Retour]]'' | ''[[Liste des communes du Bas-Rhin|< Retour à la liste des communes du Bas-Rhin.]]'' | ||
{{Tableau commune fr|nomcommune=Bischheim | <br> | ||
''[[Métropole_-_Eurométropole_de_Strasbourg|< Retour à Eurométropole de Strasbourg]]'' | |||
{{Tableau commune fr | |||
|nomcommune= Bischheim | |||
|blason=[[Image:Blason Bischheim-67043.png|150px]]<br> [[67043 - Blason - Bischheim|Blason de Bischheim]] | |blason=[[Image:Blason Bischheim-67043.png|150px]]<br> [[67043 - Blason - Bischheim|Blason de Bischheim]] | ||
|Departement={{Departement 67}} | |Departement={{Departement 67}} | ||
|Métropole= [[Métropole - Eurométropole de Strasbourg|Eurométropole de Strasbourg]] | |Métropole= [[Métropole - Eurométropole de Strasbourg|Eurométropole de Strasbourg]] | ||
|Canton={{Canton 67-44}} | |Canton= {{Canton 67 15}} | ||
---- | |||
{{Canton 67-44}} (Ancien canton) | |||
|Codeinsee=67043 | |Codeinsee=67043 | ||
|Codepostal=67800 | |Codepostal=67800 | ||
|nomHabitants=Bischeimois | |Population= 17 432 | ||
|Coordonnées= | |DatePopulation= 2013 | ||
|Densité= 3 952 | |||
|Superficie= 441 | |||
|Altitude= Mini : 132 m | |||
|Pointculminant= 150 m | |||
|nomHabitants= Bischeimois, Bischeimoises | |||
|Coordonnées= {{GPScommune | |||
|GPSlatitude= 48.613888 <!-- Degrés décimaux (Nord positif) (Séparateur décimal = .) --> | |||
|GPSlongitude= 7.751944 <!-- Degrés décimaux (Est positif) (Séparateur décimal = .) --> }} | |||
|Carte_Localisation= | |Carte_Localisation= | ||
}} | }} | ||
== {{Histoire de la commune }}== | == {{Histoire de la commune }}== | ||
=== | === Toponymie === | ||
=== | === Héraldique === | ||
Accolés, au premier : d'azur au bouc saillant d'argent lampassé de gueules; au second : de sable à deux crosses d'or en sautoir. | Accolés, au premier : d'azur au bouc saillant d'argent lampassé de gueules; au second : de sable à deux crosses d'or en sautoir. | ||
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La présence de l'homme sur le site de Bischheim serait ancienne. En effet, des débris de poterie remontant à la période néolithique (4000 à 2000 av. JC) ont été retrouvés. Plus tard, des habitations se succédèrent sur l'actuel site de l'église protestante (le point culminant du vieux village), tels que l'attestent des objets retrouvés et remontant à l'âge de bronze (1800 - 800 av. JC), aux périodes celtiques, romaines, alamanes et franques. | La présence de l'homme sur le site de Bischheim serait ancienne. En effet, des débris de poterie remontant à la période néolithique (4000 à 2000 av. JC) ont été retrouvés. Plus tard, des habitations se succédèrent sur l'actuel site de l'église protestante (le point culminant du vieux village), tels que l'attestent des objets retrouvés et remontant à l'âge de bronze (1800 - 800 av. JC), aux périodes celtiques, romaines, alamanes et franques. | ||
==== Moyen | ==== Moyen Âge ==== | ||
Après sa victoire à Tolbiac en [[496]], Clovis Ier fut baptisé par Saint Remi, évêque de [[51454 - Reims|Reims]], qui reçut alors, en gages de son affection, deux villages du Wasgau, les actuels Bischheim et [[67045 - Bischoffsheim|Bischoffsheim]]. Cet épisode donna lieu à la première mention écrite du village (testament de saint Rémy de 530). Vers l’an 1100, le village fut rattaché à l’évêché de [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]], puis vendu en 1411 aux Boecklin de Boecklinsau, une famille des plus anciennes, des plus nobles et des plus puissantes de l’Alsace féodale. Ils furent les seigneurs de Bischheim jusqu’en 1790. | Après sa victoire à Tolbiac en [[496]], Clovis Ier fut baptisé par Saint Remi, évêque de [[51454 - Reims|Reims]], qui reçut alors, en gages de son affection, deux villages du Wasgau, les actuels Bischheim et [[67045 - Bischoffsheim|Bischoffsheim]]. Cet épisode donna lieu à la première mention écrite du village (testament de saint Rémy de 530). Vers l’an 1100, le village fut rattaché à l’évêché de [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]], puis vendu en 1411 aux Boecklin de Boecklinsau, une famille des plus anciennes, des plus nobles et des plus puissantes de l’Alsace féodale. Ils furent les seigneurs de Bischheim jusqu’en 1790. | ||
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La Guerre de Trente Ans apporta son cortège de sinistres heures à la commune. En [[1621]], le Comte Peter Ernst von Mansfield arriva en Alsace avec son armée. Protestant, il prétendit vouloir soutenir ces derniers, mais les exactions de ses mercenaires lui valurent la défiance des protestants de [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]]. Il s'abattit alors avec sauvagerie sur le village protestant de Bischheim. Le Traité de Westphalie en [[1648]] mit fin aux hostilités. L'Alsace fut rattachée à la France. Tel ne fut pas le cas de [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]] et de Bischheim, propriété de l'évêque, Prince du Saint-Empire romain germanique. L'annexion à la France intervint en [[1681]] après la capitulation de [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]] face aux armées de François Michel Le Tellier de Louvois. Louis XIV, pourfendeur de la Réforme, fera tout pour redonner au catholicisme son importance. L'église de Bischheim rouvrît ses portes à la religion romaine en [[1692]]. S'ouvre alors une période de coexistence tendue entre les deux mouvances chrétiennes. | La Guerre de Trente Ans apporta son cortège de sinistres heures à la commune. En [[1621]], le Comte Peter Ernst von Mansfield arriva en Alsace avec son armée. Protestant, il prétendit vouloir soutenir ces derniers, mais les exactions de ses mercenaires lui valurent la défiance des protestants de [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]]. Il s'abattit alors avec sauvagerie sur le village protestant de Bischheim. Le Traité de Westphalie en [[1648]] mit fin aux hostilités. L'Alsace fut rattachée à la France. Tel ne fut pas le cas de [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]] et de Bischheim, propriété de l'évêque, Prince du Saint-Empire romain germanique. L'annexion à la France intervint en [[1681]] après la capitulation de [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]] face aux armées de François Michel Le Tellier de Louvois. Louis XIV, pourfendeur de la Réforme, fera tout pour redonner au catholicisme son importance. L'église de Bischheim rouvrît ses portes à la religion romaine en [[1692]]. S'ouvre alors une période de coexistence tendue entre les deux mouvances chrétiennes. | ||
En [[1636]], apparaît, par ailleurs, la première mention écrite d'une communauté juive à Bischheim, qui fut longtemps l'une des plus importante de Basse Alsace. Sa présence pourrait toutefois remonter à la deuxième moitié du | En [[1636]], apparaît, par ailleurs, la première mention écrite d'une communauté juive à Bischheim, qui fut longtemps l'une des plus importante de Basse Alsace. Sa présence pourrait toutefois remonter à la deuxième moitié du XIV{{e}} siècle. Le pogrom de [[1349]] et l'interdiction d'y établir domicile ont vraisemblablement été les causes du replis des juifs de [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]] vers Bischheim. <br> | ||
Du XVIII{{e}} siècle à la première moitié du XIX{{e}} siècle, la communauté se développa fortement abritant une synagogue, un cimetière et une école rabbinique. <br> | |||
En [[1836]], la communauté représentait près du tiers de la population avec 826 membres. À la fin du XIX{{e}} siècle, l'importance de la communauté déclina. <br> | |||
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, elle ne compta plus que 149 membres dont 27 furent victimes de la Shoah. La communauté se reconstitua cependant après la guerre, notamment avec l'installation de familles juives d'Afrique du Nord après 1962. Une nouvelle synagogue fut inaugurée en 1959. <br> | |||
En [[1664]], un recensement du ban communal fut entrepris par Wolfgang Jacques Boecklin de Boecklinsau. On y dénombra alors 86 maisons réparties en huit rues sur 6 ha. La population était alors d'environ 400 habitants. | En [[1664]], un recensement du ban communal fut entrepris par Wolfgang Jacques Boecklin de Boecklinsau. On y dénombra alors 86 maisons réparties en huit rues sur 6 ha. La population était alors d'environ 400 habitants. | ||
==== Histoire moderne ==== | ==== Histoire moderne ==== | ||
Lors de la déroute de Napoléon Bonaparte, Bischheim subit la présence des cosaques et des kalmouks venus assiéger [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]] en janvier [[1814]]. En juin de l'année suivante, dix jours après la défaite de Waterloo, le | Lors de la déroute de Napoléon Bonaparte, Bischheim subit la présence des cosaques et des kalmouks venus assiéger [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]] en janvier [[1814]]. En juin de l'année suivante, dix jours après la défaite de Waterloo, le général RAPP mena vainement une bataille contre la coalition menée par l'Autriche entre [[67471 - Souffelweyersheim|Souffelweyersheim]] et [[67204 - Hœnheim|Hœnheim]]. | ||
[[1852]] fut l'année de l'inauguration de deux voies nouvelles de communication passant par Bischheim. La première est le canal de la Marne au Rhin, reliant sur 315 km [[51649 - Vitry-le-François|Vitry-le-François]] à [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]]. D'une profondeur initiale de 1,60 m, son enfoncement a été porté à 3,20 m en 1970 de sorte à permettre le passage de péniches de 350 t même en période d'étiage. La seconde est la ligne de chemin de fer [[75056 - Paris|Paris]]-[[67482 - Strasbourg|Strasbourg]]. Le train inaugural du 18 juillet sera un signe avant-coureur de la profonde transformation en grande cité ouvrière que va connaître au fil des années le petit village rural. | [[1852]] fut l'année de l'inauguration de deux voies nouvelles de communication passant par Bischheim. La première est le canal de la Marne au Rhin, reliant sur 315 km [[51649 - Vitry-le-François|Vitry-le-François]] à [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]]. D'une profondeur initiale de 1,60 m, son enfoncement a été porté à 3,20 m en 1970 de sorte à permettre le passage de péniches de 350 t même en période d'étiage. La seconde est la ligne de chemin de fer [[75056 - Paris|Paris]]-[[67482 - Strasbourg|Strasbourg]]. Le train inaugural du 18 juillet sera un signe avant-coureur de la profonde transformation en grande cité ouvrière que va connaître au fil des années le petit village rural. | ||
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En [[1870]], lors du siège et du bombardement de [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]], l'artillerie prussienne s'installa à Hausbergen, [[67447 - Schiltigheim|Schiltigheim]] et Bischheim. La riposte de l'artillerie française se solda par une trentaine de maisons endommagées et son cortège de victimes. Le traité de Francfort de [[1871]] annexa l'Alsace et la Moselle à la Prusse. C'est une main de fer qui prit le destin de la région, mais une main progressiste. Au cours de la période qui suivit, Bischheim connut une modernisation sensible dans tous les domaines : construction d'infrastructures (gare ferroviaire, bureau de poste, tramway, écoles...), amélioration de l'habitat (eau courante, assainissement, électricité, gaz de ville...), progrès sanitaires (vaccinations, médecine scolaire...). | En [[1870]], lors du siège et du bombardement de [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]], l'artillerie prussienne s'installa à Hausbergen, [[67447 - Schiltigheim|Schiltigheim]] et Bischheim. La riposte de l'artillerie française se solda par une trentaine de maisons endommagées et son cortège de victimes. Le traité de Francfort de [[1871]] annexa l'Alsace et la Moselle à la Prusse. C'est une main de fer qui prit le destin de la région, mais une main progressiste. Au cours de la période qui suivit, Bischheim connut une modernisation sensible dans tous les domaines : construction d'infrastructures (gare ferroviaire, bureau de poste, tramway, écoles...), amélioration de l'habitat (eau courante, assainissement, électricité, gaz de ville...), progrès sanitaires (vaccinations, médecine scolaire...). | ||
Le développement du réseau ferroviaire et l'accroissement du parc de machines nécessitèrent de délocaliser la rotonde de Cronenbourg ([[67482 - Strasbourg|Strasbourg]]). C'est Bischheim qui fut choisie pour accueillir, en [[1879]], les nouveaux ateliers de réparation du chemin de fer. Dans un contexte de pauvreté, les ateliers constituèrent un miracle économique et une merveille sociale pour la commune et ses habitants. Les ouvriers bénéficiaient de nombreux avantages (salaires et horaires de travail décents, assurance maladie, pensions de retraite, congés payés, etc.). Au début du | Le développement du réseau ferroviaire et l'accroissement du parc de machines nécessitèrent de délocaliser la rotonde de Cronenbourg ([[67482 - Strasbourg|Strasbourg]]). C'est Bischheim qui fut choisie pour accueillir, en [[1879]], les nouveaux ateliers de réparation du chemin de fer. Dans un contexte de pauvreté, les ateliers constituèrent un miracle économique et une merveille sociale pour la commune et ses habitants. Les ouvriers bénéficiaient de nombreux avantages (salaires et horaires de travail décents, assurance maladie, pensions de retraite, congés payés, etc.). <BR> | ||
Au début du XX{{e}} siècle, les ateliers occupaient 1 800 ouvriers. Toute médaille ayant son revers, ils étaient source de progrès, mais également de difficultés liées à une croissance démographique anormale de la ville (doublement de la population en 15 ans) mais également à l'arrivée de familles pauvres dans l'attente de lendemains meilleurs. Les ateliers, rebaptisés il y a peu ''Établissement industriel de maintenance du matériel de Bischheim'', firent (et font encore) l'objet de constantes modernisations. Actuellement, ils assurent la maintenance des rames de TGV. Bischheim accueille également, avec les communes voisines, la gare de triage de Hausbergen, inaugurée en [[1906]], et qui s'étend sur 100 ha. | |||
Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie en [[1939]], la France décréta l'évacuation de 230 000 habitants de la région de [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]]. Cela concerna entre 8 et | Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie en [[1939]], la France décréta l'évacuation de 230 000 habitants de la région de [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]]. Cela concerna entre 8 000 et 9 000 Bischheimois qui furent accueillis dans plusieurs villages de Haute-Vienne, laissant derrière eux une ville déserte. Durant la période d'occupation nazie ([[1940]]-[[1945]]), la ville de Bischheim a été fondue dans la Grossstadt Strassburg. Au cours des combats de libération (novembre [[1944]]) et la contre-offensive nazie (janvier [[1945]]), la commune a été gravement bombardée. | ||
Les dommages consécutifs à la guerre, mais également une forte expansion de la population, qui augmenta de plus de 30 % entre [[1954]] et [[1975]], furent à l'origine des vastes chantiers de reconstruction dans les années 50 puis de construction au cours des deux décennies suivantes. | Les dommages consécutifs à la guerre, mais également une forte expansion de la population, qui augmenta de plus de 30 % entre [[1954]] et [[1975]], furent à l'origine des vastes chantiers de reconstruction dans les années 50 puis de construction au cours des deux décennies suivantes. | ||
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Une loi de [[1966]] créa la Communauté Urbaine de Strasbourg et y intégra Bischheim. La CUS compte actuellement 28 communes membres. | Une loi de [[1966]] créa la Communauté Urbaine de Strasbourg et y intégra Bischheim. La CUS compte actuellement 28 communes membres. | ||
=={{Patrimoine}}== | === Histoire administrative === | ||
* Département - 1801-.... : | |||
* Arrondissement - 1801-.... : | |||
* Canton - 1801-.... : | |||
'''Résumé chronologique :''' | |||
* 1801-.... : | |||
== {{Patrimoine}} == | |||
=== La mairie === | |||
[[Fichier:67043-Bischheim 100005 Mairie.JPG|thumb|left|300px|<center>La mairie <br>{{Photo P. BELLIER}}</center>]] <br> | |||
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</poem> | |||
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67043-Bischheim 100010 Mairie.JPG|<center> La mairie<br>{{Photo P. BELLIER}}</center> | |||
67043-Bischheim 100015 Mairie.JPG|<center> La mairie<br>{{Photo P. BELLIER}}</center> | |||
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{{clr}} | |||
=={{ Repères géographiques}} == | == {{Repères géographiques}} == | ||
Avec près de | Avec près de 17 000 habitants, Bischheim est la 7{{e}} commune du département Bas-Rhin et la 10{{e}} d'Alsace. Elle fait partie de l'agglomération strasbourgeoise (410 000 habitants dans sa partie française), dont elle constitue avec d'autres communes les faubourgs nord. <br> | ||
Située à l'extrémité Est de la terrasse de lœss du Kochersberg, qui s'étire en pente douce d'une ligne Molsheim-Saverne vers la valléé du Rhin, Bischheim est bordée à l'est par l'Ill et traversée par le canal de la Marne au Rhin. | Située à l'extrémité Est de la terrasse de lœss du Kochersberg, qui s'étire en pente douce d'une ligne Molsheim-Saverne vers la valléé du Rhin, Bischheim est bordée à l'est par l'Ill et traversée par le canal de la Marne au Rhin. | ||
L'altitude varie entre | L'altitude varie entre 132 m et 150 m et est en moyenne de 140 m. Le ban communal s'étend sur une superficie de 4,4 km² dont près des deux tiers sont urbanisés. La densité s'élève à 3801 habitants au kilomètre carré. 35 % de son habitat est constitué de logements sociaux. Le revenu est de 7 459 € par habitant en 2004. | ||
Le ban communal est constitué de deux parties non contiguës. La première au sud-ouest est la zone urbanisée et habitée s'étendant de la gare de triage de Hausbergen à l'ouest jusqu'à l'Ill à l'est. La seconde partie au nord-est comprend une zone industrielle, des espaces naturels (forêts, champs, plan d'eau) et abrite le château d'Angleterre. Les communes limitrophes sont [[67482 - Strasbourg|Strasbourg]], [[67447 - Schiltigheim|Schiltigheim]], [[67326 - Niederhausbergen|Niederhausbergen]], [[67204 - Hœnheim|Hœnheim]] et [[67519 - La Wantzenau|La Wantzenau]]. | |||
== {{Démographie}} == | |||
{{Modèle:Demographie Commune fr 40 | {{Modèle:Demographie Commune fr 40 | ||
|An01=1793 |Hab01=1 423 | |An01=1793 |Hab01=1 423 | ||
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|An33=1999 |Hab33=16 763 | |An33=1999 |Hab33=16 763 | ||
|An34=2006 |Hab34=17 827 | |An34=2006 |Hab34=17 827 | ||
|An35= | |An35=2011 |Hab35=17 570 | ||
|An36= | |An36=2016 |Hab36=17 180 | ||
|An37= | |An37=2021 |Hab37=- | ||
|An38=- |Hab38=- | |An38=- |Hab38=- | ||
|An39=- |Hab39=- | |An39=- |Hab39=- | ||
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}} | }} | ||
Cf. : [http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=4334 Cassini], INSEE [https://www.insee.fr/fr/statistiques/2123937?geo=COM-67043 2006, 2011] & [https://www.insee.fr/fr/statistiques/3293086?geo=COM-67043 2015] & [https://www.insee.fr/fr/statistiques/3681328?geo=COM-67043 2016]. | |||
== {{Illustrations, photos anciennes}} == | == {{Illustrations, photos anciennes}} == | ||
<gallery> | |||
</gallery> | |||
== | == {{Familles notables}} == | ||
==== Les maires ==== | |||
==== Les maires==== | |||
{{Elu-Entete}} | {{Elu-Entete}} | ||
{{Elu-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | {{Elu-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | ||
{{Elu-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=Michel PFRIMMER |Dates=1831 - 1837 |Commentaire= Une [https://www.geneanet.org/cimetieres/view/7517613 plaque de rue] rend hommage aux trois maires Pfrimmer. }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=Jacques PFRIMMER |Dates=1837 - 1840 |Commentaire= Une [https://www.geneanet.org/cimetieres/view/7517613 plaque de rue] rend hommage aux trois maires Pfrimmer. }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=Georges SCHAUB |Dates=1840 - 1852 |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=Michel PFRIMMER |Dates=1852 - 1867 |Commentaire= Une [https://www.geneanet.org/cimetieres/view/7517613 plaque de rue] rend hommage aux trois maires Pfrimmer. }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=Jean Adam WEBER |Dates=1867 - 1870 |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=Guillaume RIEHL |Dates=1870 - 1888 |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=A. SCHLAGDENHAUFEN |Dates=1888 - 1897 |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=Philippe RUEFF|Dates=1897 - 1912 |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=Eugène KOCH |Dates=1912 - 1919 |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=Charles BOCK |Dates=1919 - 1935 |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=Émile HAAG|Dates=1936 - 1940 |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=- |Dates=1940 - 1945 |Commentaire=Devenu un quartier du "Gross Strasburg" de [[1940]] à [[1945]], l'office de maire fut supprimé. }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=Émile HAAG |Dates=1945 - 1947 |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=Georges ROSSDEUTSCH |Dates=1947 - 1958 |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=Charles HUCK |Dates=1958 - 1977 |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=Claude LUTZ |Dates=1977 - 1983 |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=André KLEIN-MOSSER |Dates= 1983 - 2014 |Commentaire=Conseiller général }} | |||
{{Elu-Donnees|Nom=Jean-Louis HOERLÉ |Dates=2014 - (2020) |Commentaire= }} | |||
{{Elu-Fin}} | {{Elu-Fin}} | ||
Cf. : [http://www.francegenweb.org/mairesgenweb/resultcommune.php?id=6005 MairesGenWeb] | |||
==== Les notaires ==== | ==== Les notaires ==== | ||
Ligne 158 : | Ligne 199 : | ||
{{Notable-Entete}} | {{Notable-Entete}} | ||
{{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | {{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | ||
{{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=Emile LOCKER |Dates=- |Commentaire=Notaire en [[1927]]. <br> Docteur en droit. }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | {{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | ||
{{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | {{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | ||
{{Notable-Fin}} | {{Notable-Fin}} | ||
==== Les | ==== Les curés ==== | ||
{{Notable-Entete}} | {{Notable-Entete}} | ||
{{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=Etienne FICKLER |Dates=1812 - 1825 |Commentaire= }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=Antoine LIENHARD |Dates=1825 - 1838 |Commentaire= Décédé en 1850. }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=Marc MOCKERS |Dates=1838 - 1840 |Commentaire= }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=Antoine GACHOT |Dates=1840 - 1856 |Commentaire= }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=Antoine LANG |Dates=1856 - 1862 |Commentaire= }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=Georges SCHMITT |Dates=1862 - 1875 |Commentaire= }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=Louis RINGEISSEN |Dates=1875 - 1891 |Commentaire= Décédé en 1891. }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=Laurent SCHEER |Dates=1891 - 1899 |Commentaire= }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=Alphonse HUBER |Dates=1899 - 1906 |Commentaire= }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=Théophile HUCK |Dates=1906 - 1914 |Commentaire= Décédé en 1927. }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=Joseph RIETSCH |Dates= 1914 - 1925 |Commentaire= Décédé en 1925. }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=Lucien JENN |Dates=1925 - |Commentaire= }} | |||
{{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | {{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | ||
{{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | {{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | ||
{{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | {{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | ||
{{Notable- | {{Notable-Donnees|Nom=Éric WOLLBRETT |Dates=2016 - |Commentaire=Né à Nancy vers [[1972]] <ref> Source : Dernières Nouvelles d'Alsace </ref>. }} | ||
=== | |||
{{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | {{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | ||
{{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | {{Notable-Donnees|Nom=- |Dates=- |Commentaire= }} | ||
Ligne 178 : | Ligne 231 : | ||
{{Notable-Fin}} | {{Notable-Fin}} | ||
==== Les | ==== Les instituteurs ==== | ||
{{Notable-Entete}} | {{Notable-Entete}} | ||
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==== Les autres personnalités ==== | ==== Les autres personnalités ==== | ||
* '''Adouard WINTERHALTER''' : Directeur d'école, maire adjoint de Bischheim (1977-1983), conseiller municipal (1983-1989), conseiller de la Communauté Urbaine de Strasbourg (1977-1983), membre du parti communiste français (dirigeant fédéral (1965-1994)), Chevalier dans l'ordre des Palmes académiques, médaillé de Jeunesse et Sports, ancien des maquis de Corrèze et de la Première Armée. <br> Né vers 1925, décédé le 18 janvier 2019. La cérémonie, suivie de la crémation, a eu lieu en la salle de cérémonie du centre funéraire de Strasbourg le 24 janvier 2019 <ref> Source : Faire-part de décès - Dernières Nouvelles d'Alsace </ref>. | |||
==== Les titulaires de la Légion d'honneur ==== | |||
{{Article détaillé|article=67043 - Bischheim_-_ Légion d'honneur |affiche= Bischheim - Légion d'honneur }} | {{Article détaillé|article=67043 - Bischheim_-_ Légion d'honneur |affiche= Bischheim - Légion d'honneur }} | ||
==== Les titulaires de la médaille de Sainte-Hélène ==== | |||
''La médaille de Sainte Hélène, créée par Napoléon III, récompense les 405 000 soldats encore vivants en [[1857]], qui ont combattu aux côtés de Napoléon {{1er}} pendant les guerres de [[1792]]-[[1815]].'' | |||
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{{Medaille-Donnees|Nom=François Joseph KUGLER |Naissance=16 décembre 1782 <br> Bischheim |Deces=5 mars 1864 |Commentaire=Réside à Bischheim. Grenadier au 13{{e}} de ligne, puis dans la Garde impériale. | |||
Période : de 1802 au 01/12/1817. <br> Campagnes : <br> - An 13 : Italie, bataille de Wagram - Tyrol (prisonnier de guerre) <br> - 1812 = Russie <br> - 1813 = Dresde <br> - 1814 = France <br> - 1815 : bataille de Fleurus et armée de la Loire.<br><br> Blessures par coup de feu : <br> - à la jambe droite et au pied à Wagram <br> - à la main droite, et estropié, à Leipzig <br> - sur le dos à Fleurus. <br> <br> Fils de Mathieu et de Catherine GRAND. <br> Chevalier de la Légion d'honneur le 20/03/1820. [http://www.culture.gouv.fr/LH/LH122/PG/FRDAFAN83_OL1409098v001.htm Dossier]}} | |||
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Source : [http://www.stehelene.org/ Les médaillés de Sainte-Hélène] | |||
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==== Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945 ==== | |||
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== Décès de militaires == | == Décès de militaires == | ||
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''Liste des militaires décédés hors de la commune, nés dans la commune, ne figurant pas sur le monument aux morts'' | ''Liste des militaires décédés hors de la commune, nés dans la commune, ne figurant pas sur le monument aux morts'' | ||
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==== | ==== Associations d'histoire locale ==== | ||
== | == {{Bibliographie}} == | ||
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* Jean-Pierre ZEDER, ''Aspects de… BISCHHEIM au fil des siècles.1.'', Édition OBERLIN, 1982, 88 p. ; | * Jean-Pierre ZEDER, ''Aspects de… BISCHHEIM au fil des siècles.1.'', Édition OBERLIN, 1982, 88 p. ; | ||
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== {{Voir aussi}} == | == {{Voir aussi}} == | ||
=={{ Liens utiles}} == | == {{Liens utiles}} == | ||
* [http://www.ville-bischheim.fr | * [http://www.ville-bischheim.fr Site officiel de la commune] | ||
* [https://fr.wikipedia.org/wiki/Bischheim | * [https://fr.wikipedia.org/wiki/Bischheim La commune sur Wikipédia] | ||
* [http://www.cdhf.net/fr/index.php?t=accueil&h=publications/census1836bts Census 1836 - Recensement des cantons de Brumath, Schiltigheim et Truchtersheim] | * [http://www.cdhf.net/fr/index.php?t=accueil&h=publications/census1836bts Census 1836 - Recensement des cantons de Brumath, Schiltigheim et Truchtersheim] | ||
== {{Notes et références}} == | == {{Notes et références}} == | ||
{{Références}} | {{Références}} |
Version du 12 mai 2020 à 07:55
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Bischheim | |
---|---|
Blason de Bischheim | |
Informations | |
Pays | France |
Département | Bas-Rhin |
Métropole | Eurométropole de Strasbourg |
Canton | 67-15 Schiltigheim
67-44 Bischheim (Ancien canton) |
Code INSEE | 67043 |
Code postal | 67800 |
Population | 17 432 habitants (2013) |
Nom des habitants | Bischeimois, Bischeimoises |
Superficie | 441 hectares |
Densité | 3952.83 hab./km² |
Altitude | Mini : 132 m |
Point culminant | 150 m |
Coordonnées géographiques |
48.613888° / 7.751944° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Toponymie
Héraldique
Accolés, au premier : d'azur au bouc saillant d'argent lampassé de gueules; au second : de sable à deux crosses d'or en sautoir.
Histoire
La présence de l'homme sur le site de Bischheim serait ancienne. En effet, des débris de poterie remontant à la période néolithique (4000 à 2000 av. JC) ont été retrouvés. Plus tard, des habitations se succédèrent sur l'actuel site de l'église protestante (le point culminant du vieux village), tels que l'attestent des objets retrouvés et remontant à l'âge de bronze (1800 - 800 av. JC), aux périodes celtiques, romaines, alamanes et franques.
Moyen Âge
Après sa victoire à Tolbiac en 496, Clovis Ier fut baptisé par Saint Remi, évêque de Reims, qui reçut alors, en gages de son affection, deux villages du Wasgau, les actuels Bischheim et Bischoffsheim. Cet épisode donna lieu à la première mention écrite du village (testament de saint Rémy de 530). Vers l’an 1100, le village fut rattaché à l’évêché de Strasbourg, puis vendu en 1411 aux Boecklin de Boecklinsau, une famille des plus anciennes, des plus nobles et des plus puissantes de l’Alsace féodale. Ils furent les seigneurs de Bischheim jusqu’en 1790.
Renaissance
Au moment de la Réforme, les Boecklin y adhérèrent. Les habitants de Bischheim restèrent cependant résolument catholiques, ce qui leur valut l'honneur d'accueillir Charles Quint. Le 19 septembre 1552, l'empereur visita Strasbourg, qui avait embrassé la Réforme, et pour ne pas « passer la nuit dans cette communauté d'hérétiques » dormit chez le bourgmestre de Bischheim. La commune fut finalement convertie au protestantisme en 1555 en vertu du principe tel prince, telle religion (cujus regio, ejus religio) issu de la paix d'Augsburg.
Ancien Régime
La Guerre de Trente Ans apporta son cortège de sinistres heures à la commune. En 1621, le Comte Peter Ernst von Mansfield arriva en Alsace avec son armée. Protestant, il prétendit vouloir soutenir ces derniers, mais les exactions de ses mercenaires lui valurent la défiance des protestants de Strasbourg. Il s'abattit alors avec sauvagerie sur le village protestant de Bischheim. Le Traité de Westphalie en 1648 mit fin aux hostilités. L'Alsace fut rattachée à la France. Tel ne fut pas le cas de Strasbourg et de Bischheim, propriété de l'évêque, Prince du Saint-Empire romain germanique. L'annexion à la France intervint en 1681 après la capitulation de Strasbourg face aux armées de François Michel Le Tellier de Louvois. Louis XIV, pourfendeur de la Réforme, fera tout pour redonner au catholicisme son importance. L'église de Bischheim rouvrît ses portes à la religion romaine en 1692. S'ouvre alors une période de coexistence tendue entre les deux mouvances chrétiennes.
En 1636, apparaît, par ailleurs, la première mention écrite d'une communauté juive à Bischheim, qui fut longtemps l'une des plus importante de Basse Alsace. Sa présence pourrait toutefois remonter à la deuxième moitié du XIVe siècle. Le pogrom de 1349 et l'interdiction d'y établir domicile ont vraisemblablement été les causes du replis des juifs de Strasbourg vers Bischheim.
Du XVIIIe siècle à la première moitié du XIXe siècle, la communauté se développa fortement abritant une synagogue, un cimetière et une école rabbinique.
En 1836, la communauté représentait près du tiers de la population avec 826 membres. À la fin du XIXe siècle, l'importance de la communauté déclina.
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, elle ne compta plus que 149 membres dont 27 furent victimes de la Shoah. La communauté se reconstitua cependant après la guerre, notamment avec l'installation de familles juives d'Afrique du Nord après 1962. Une nouvelle synagogue fut inaugurée en 1959.
En 1664, un recensement du ban communal fut entrepris par Wolfgang Jacques Boecklin de Boecklinsau. On y dénombra alors 86 maisons réparties en huit rues sur 6 ha. La population était alors d'environ 400 habitants.
Histoire moderne
Lors de la déroute de Napoléon Bonaparte, Bischheim subit la présence des cosaques et des kalmouks venus assiéger Strasbourg en janvier 1814. En juin de l'année suivante, dix jours après la défaite de Waterloo, le général RAPP mena vainement une bataille contre la coalition menée par l'Autriche entre Souffelweyersheim et Hœnheim.
1852 fut l'année de l'inauguration de deux voies nouvelles de communication passant par Bischheim. La première est le canal de la Marne au Rhin, reliant sur 315 km Vitry-le-François à Strasbourg. D'une profondeur initiale de 1,60 m, son enfoncement a été porté à 3,20 m en 1970 de sorte à permettre le passage de péniches de 350 t même en période d'étiage. La seconde est la ligne de chemin de fer Paris-Strasbourg. Le train inaugural du 18 juillet sera un signe avant-coureur de la profonde transformation en grande cité ouvrière que va connaître au fil des années le petit village rural.
En 1870, lors du siège et du bombardement de Strasbourg, l'artillerie prussienne s'installa à Hausbergen, Schiltigheim et Bischheim. La riposte de l'artillerie française se solda par une trentaine de maisons endommagées et son cortège de victimes. Le traité de Francfort de 1871 annexa l'Alsace et la Moselle à la Prusse. C'est une main de fer qui prit le destin de la région, mais une main progressiste. Au cours de la période qui suivit, Bischheim connut une modernisation sensible dans tous les domaines : construction d'infrastructures (gare ferroviaire, bureau de poste, tramway, écoles...), amélioration de l'habitat (eau courante, assainissement, électricité, gaz de ville...), progrès sanitaires (vaccinations, médecine scolaire...).
Le développement du réseau ferroviaire et l'accroissement du parc de machines nécessitèrent de délocaliser la rotonde de Cronenbourg (Strasbourg). C'est Bischheim qui fut choisie pour accueillir, en 1879, les nouveaux ateliers de réparation du chemin de fer. Dans un contexte de pauvreté, les ateliers constituèrent un miracle économique et une merveille sociale pour la commune et ses habitants. Les ouvriers bénéficiaient de nombreux avantages (salaires et horaires de travail décents, assurance maladie, pensions de retraite, congés payés, etc.).
Au début du XXe siècle, les ateliers occupaient 1 800 ouvriers. Toute médaille ayant son revers, ils étaient source de progrès, mais également de difficultés liées à une croissance démographique anormale de la ville (doublement de la population en 15 ans) mais également à l'arrivée de familles pauvres dans l'attente de lendemains meilleurs. Les ateliers, rebaptisés il y a peu Établissement industriel de maintenance du matériel de Bischheim, firent (et font encore) l'objet de constantes modernisations. Actuellement, ils assurent la maintenance des rames de TGV. Bischheim accueille également, avec les communes voisines, la gare de triage de Hausbergen, inaugurée en 1906, et qui s'étend sur 100 ha.
Après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie en 1939, la France décréta l'évacuation de 230 000 habitants de la région de Strasbourg. Cela concerna entre 8 000 et 9 000 Bischheimois qui furent accueillis dans plusieurs villages de Haute-Vienne, laissant derrière eux une ville déserte. Durant la période d'occupation nazie (1940-1945), la ville de Bischheim a été fondue dans la Grossstadt Strassburg. Au cours des combats de libération (novembre 1944) et la contre-offensive nazie (janvier 1945), la commune a été gravement bombardée.
Les dommages consécutifs à la guerre, mais également une forte expansion de la population, qui augmenta de plus de 30 % entre 1954 et 1975, furent à l'origine des vastes chantiers de reconstruction dans les années 50 puis de construction au cours des deux décennies suivantes.
Une loi de 1966 créa la Communauté Urbaine de Strasbourg et y intégra Bischheim. La CUS compte actuellement 28 communes membres.
Histoire administrative
- Département - 1801-.... :
- Arrondissement - 1801-.... :
- Canton - 1801-.... :
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
La mairie
La mairie
P. BELLIERLa mairie
P. BELLIER
Repères géographiques
Avec près de 17 000 habitants, Bischheim est la 7e commune du département Bas-Rhin et la 10e d'Alsace. Elle fait partie de l'agglomération strasbourgeoise (410 000 habitants dans sa partie française), dont elle constitue avec d'autres communes les faubourgs nord.
Située à l'extrémité Est de la terrasse de lœss du Kochersberg, qui s'étire en pente douce d'une ligne Molsheim-Saverne vers la valléé du Rhin, Bischheim est bordée à l'est par l'Ill et traversée par le canal de la Marne au Rhin.
L'altitude varie entre 132 m et 150 m et est en moyenne de 140 m. Le ban communal s'étend sur une superficie de 4,4 km² dont près des deux tiers sont urbanisés. La densité s'élève à 3801 habitants au kilomètre carré. 35 % de son habitat est constitué de logements sociaux. Le revenu est de 7 459 € par habitant en 2004.
Le ban communal est constitué de deux parties non contiguës. La première au sud-ouest est la zone urbanisée et habitée s'étendant de la gare de triage de Hausbergen à l'ouest jusqu'à l'Ill à l'est. La seconde partie au nord-est comprend une zone industrielle, des espaces naturels (forêts, champs, plan d'eau) et abrite le château d'Angleterre. Les communes limitrophes sont Strasbourg, Schiltigheim, Niederhausbergen, Hœnheim et La Wantzenau.
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 1 423 | 1 859 | 1 822 | 2 088 | 2 347 | 2 718 | 2 692 | 2 929 | 3 137 | 3 190 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 3 401 | 3 624 | 3 860 | 4 112 | 4 931 | 5 340 | 6 045 | 6 722 | 7 764 | 9 012 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 9 865 | 9 635 | 10 240 | 10 955 | 11 287 | 10 740 | 11 430 | 12 355 | 14 383 | 14 985 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 16 215 | 16 308 | 16 763 | 17 827 | 17 570 | 17 180 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2015 & 2016.
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
- | - | |
- | - | |
- | - | |
- | - | |
- | - | |
Michel PFRIMMER | 1831 - 1837 | Une plaque de rue rend hommage aux trois maires Pfrimmer. |
Jacques PFRIMMER | 1837 - 1840 | Une plaque de rue rend hommage aux trois maires Pfrimmer. |
Georges SCHAUB | 1840 - 1852 | |
Michel PFRIMMER | 1852 - 1867 | Une plaque de rue rend hommage aux trois maires Pfrimmer. |
Jean Adam WEBER | 1867 - 1870 | |
Guillaume RIEHL | 1870 - 1888 | |
A. SCHLAGDENHAUFEN | 1888 - 1897 | |
Philippe RUEFF | 1897 - 1912 | |
Eugène KOCH | 1912 - 1919 | |
Charles BOCK | 1919 - 1935 | |
Émile HAAG | 1936 - 1940 | |
- | 1940 - 1945 | Devenu un quartier du "Gross Strasburg" de 1940 à 1945, l'office de maire fut supprimé. |
Émile HAAG | 1945 - 1947 | |
Georges ROSSDEUTSCH | 1947 - 1958 | |
Charles HUCK | 1958 - 1977 | |
Claude LUTZ | 1977 - 1983 | |
André KLEIN-MOSSER | 1983 - 2014 | Conseiller général |
Jean-Louis HOERLÉ | 2014 - (2020) |
Cf. : MairesGenWeb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - | |
Emile LOCKER | - | Notaire en 1927. Docteur en droit. |
- | - | |
- | - |
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - | |
Etienne FICKLER | 1812 - 1825 | |
Antoine LIENHARD | 1825 - 1838 | Décédé en 1850. |
Marc MOCKERS | 1838 - 1840 | |
Antoine GACHOT | 1840 - 1856 | |
Antoine LANG | 1856 - 1862 | |
Georges SCHMITT | 1862 - 1875 | |
Louis RINGEISSEN | 1875 - 1891 | Décédé en 1891. |
Laurent SCHEER | 1891 - 1899 | |
Alphonse HUBER | 1899 - 1906 | |
Théophile HUCK | 1906 - 1914 | Décédé en 1927. |
Joseph RIETSCH | 1914 - 1925 | Décédé en 1925. |
Lucien JENN | 1925 - | |
- | - | |
- | - | |
- | - | |
Éric WOLLBRETT | 2016 - | Né à Nancy vers 1972 [1]. |
- | - | |
- | - | |
- | - |
Les instituteurs
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - | |
- | - |
Les autres personnalités
- Adouard WINTERHALTER : Directeur d'école, maire adjoint de Bischheim (1977-1983), conseiller municipal (1983-1989), conseiller de la Communauté Urbaine de Strasbourg (1977-1983), membre du parti communiste français (dirigeant fédéral (1965-1994)), Chevalier dans l'ordre des Palmes académiques, médaillé de Jeunesse et Sports, ancien des maquis de Corrèze et de la Première Armée.
Né vers 1925, décédé le 18 janvier 2019. La cérémonie, suivie de la crémation, a eu lieu en la salle de cérémonie du centre funéraire de Strasbourg le 24 janvier 2019 [2].
Les titulaires de la Légion d'honneur
- Article détaillé : Bischheim - Légion d'honneur
Les titulaires de la médaille de Sainte-Hélène
La médaille de Sainte Hélène, créée par Napoléon III, récompense les 405 000 soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792-1815.
Prénom(s) NOM | Naissance | Décès | Observations | |
François Joseph KUGLER | 16 décembre 1782 Bischheim |
5 mars 1864 | Réside à Bischheim. Grenadier au 13e de ligne, puis dans la Garde impériale.
Période : de 1802 au 01/12/1817. | |
- | - | - | ||
- | - | - |
Source : Les médaillés de Sainte-Hélène
Ville de naissance ou de décès de
Naissances :
Décès :
Émigration
Émigration en Algérie
- Article détaillé : Bischheim - Emigration en Algérie
Monument aux morts
Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945
- Article détaillé : Consulter la liste ...
Décès de militaires
Liste des militaires décédés hors de la commune, nés dans la commune, ne figurant pas sur le monument aux morts
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Autres (1683-1737)
- Mariages (1803-1902)
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
Documents numérisés
- Naissances. AD67 Original en mairie (1854-1854)
- Décès. AD67 Original en mairie (1828-1828)
- Naissances. AD67 4 E 43/22 (1896-1896)
- Mariages. AD67 Original en mairie (1793-1796)
- Naissances. AD67 Original en mairie (1859-1859)
- Naissances. AD67 Original en mairie (1822-1822)
- Mariages. AD67 4 E 43/7 (1880-1880)
- Mariages. AD67 Original en mairie (1825-1825)
- Décès. AD67 4 E 43/102 (1917-1917)
- Naissances. AD67 4 E 43/5 (1878-1878)
- Décès. AD67 Original en mairie (1829-1829)
- Décès. AD67 4 E 43/17 (1889-1889)
- Décès. AD67 Original en mairie (1839-1839)
- Mariages. AD67 4 E 43/36 (1900-1900)
- Naissances. AD67 Original en mairie (1810-1810)
- Décès. AD67 4 E 43/9 (1877-1877)
- Naissances. AD67 Original en mairie (1837-1837)
- Mariages. AD67 Original en mairie (1810-1810)
- Naissances. AD67 Original en mairie (1792-1802)
- Décès. AD67 4 E 43/17 (1888-1888)
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | 08h00 - 11h45 | 08h00 - 11h45 | 08h00 - 11h45 | 08h00 - 11h45 | 08h00 - 12h30 | - | - |
Après-midi | 14h00 - 17h30 | 14h00 - 18h30 | 14h00 - 17h30 | 14h00 - 17h30 | 13h30 - 16h00 | - | - |
Mairie P. BELLIER |
Adresse : 37, route de Bischwiller - BP 34 - 67801 BISCHHEIM
Tél : 03 88 20 83 83 - Fax : 03 88 62 13 05 Courriel : Contact Site internet : Site officiel GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : L'annuaire Service Public & Mairie (Janvier 2017) |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
Les ateliers ferroviaires de Bischeim 1939- 1948
- Jean-Pierre ZEDER, Aspects de… BISCHHEIM au fil des siècles.1., Édition OBERLIN, 1982, 88 p. ;
- Jean-Pierre ZEDER, Aspects de… BISCHHEIM au fil des siècles.2., Édition OBERLIN, 1983, 96 p. ;
- Jean-Pierre ZEDER, Aspects de… BISCHHEIM au fil des siècles.3., Édition OBERLIN, 1985, 96 p. ;
- Jean-Pierre ZEDER, Aspects de… BISCHHEIM au fil des siècles.4., Édition OBERLIN, 1986, 96 p. ;
- Jean-Pierre ZEDER, Bischheim et le chemin de fer, Édition Ville de Bischheim, 1994, 72 p. ;
- Jean-Pierre ZEDER, Bischheim du lointain au vécu, Édition Ville de Bischheim, 2002
Voir aussi (sur Geneawiki)
Liens utiles (externes)
- Site officiel de la commune
- La commune sur Wikipédia
- Census 1836 - Recensement des cantons de Brumath, Schiltigheim et Truchtersheim