67027 - Belmont

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Belmont
Blason Belmont-67027.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 67 - Blason - Bas-Rhin.png    Bas-Rhin
Métropole
Canton Blason Mutzig- 67313.png   67-11   Mutzig

Blason Schirmeck-67448.png   67-23   Schirmeck (Ancien canton)

Code INSEE 67027
Code postal 67130
Population 147 habitants (1999)
Nom des habitants Belmontois, belmontoises
Superficie 1034 hectares
Densité 14.22 hab./km²
Altitude Mini: 566 m
Point culminant 1084 m
Coordonnées
géographiques
48.410556° / 7.235278° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
67027 - Belmont carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier


Histoire.png Histoire de la commune

Vue générale

Héraldique

D’azur au mont de trois coupeaux d’argent surmontés d’un soleil d’or.

Belmont au sein du Ban de la Roche

Le nom "Le Ban de la Roche" a été adopté, puis abandonné, à l'époque moderne, comme dénomination officielle par une partie des villages ayant composé l'ancienne seigneurie. Ce nom demeure néanmoins valable, dans un contexte historique, pour désigner la seigneurie d'ancien régime.

Sous l'ancien régime, Belmont fait partie de la petite seigneurie du Ban de la Roche (en allemand : Steintal) , qui constitue l'unité pertinente pour l'étude de l'histoire humaine. Cette seigneurie se compose de huit villages répartis en deux vallées, à savoir : dans la vallée de la Chergoutte ou à proximité : Bellefosse , Belmont, Fouday, Solbach, Waldersbach; dans la vallée de la Rothaine ; Rothau, Neuviller , Wildersbach. L'histoire de ces villages est commune.

Le Ban de la Roche est situé dans un milieu de montagne impropre à la vie humaine, et la survie y fut à de nombreuses époques problématique. Les périodes de prospérité relative correspondent à des périodes d'industrialisation ; une première au XVIe siècle grâce à la compétence minière du seigneur Georges-Jean de VELDENZ  ; la seconde aux XVIIIe siècle et XIXe siècle, fondée d'abord sur une reprise des activités minières sous la direction de la lignée de DIETRICH. Puis sur le développement du textile au fur et à mesure que les filons s'épuisaient et que l'activité minière déclinait.

La religion luthérienne, introduite en 1584 par Georges-Jean de VELDENZ, est très majoritaire. Il faut cependant compter avec une minorité catholique dans les villages les plus industrialisés comme Rothau. Et avec un nombre important de fermiers anabaptistes venus de Suisse.

L'occupation du territoire est ancienne, et l'on ne sait quand fut édifié le chateau de la Roche à Bellefosse. Cependant, ce n'est qu'à partir de la période RATHSAMHAUSEN que les documents suffisent pour dresser un certain tableau de la vie de la seigneurie.

La langue est majoritairement le Français (sous la forme locale d'un patois lorrain dit "patois welsche".) Il faut cependant compter avec une forte immigration suisse de langue allemande.

La démographie est marquée par une forte endogamie : la réticence aux mariages mixtes crée une forte étanchéité par rapport aux villages catholiques voisins ; en revanche, malgré la différence de langue, il y a de nombreux mariages avec des conjoints de Barr, petite ville également luthérienne et qui tend à faire figure, de fait, de petite métropole par rapport au Ban de la Roche.

Par ailleurs, à partir du voyage de la Princess Augusta en 1736, l'émigration vers l'Amérique est une donnée lourde. Les communes du Ban de la Roche sont jumelées avec Woolstock, Iowa, village fondé en grande partie par des immigrants de cette petite région.

Période RATHSAMHAUSEN

L'on ignore quand le Ban de la Roche est entré dans le patrimoine de la famille de RATHSAMHAUSEN. En tous cas, ses dimensions sont alors légèrement plus vastes que ce qu'elles seront, puisque les villages de Saint-Blaise et Blancherupt en font partie, Saint Blaise et son château faisant vraisemblablement figure de chef-lieu.

Bellefosse possède cependant un château, dit "château de la Roche", à visée purement militaire.

Le premier évènement qui fit fortement mémoire est le siège et la prise de ce château en 1469 à l'initiative de l'évêque de Strasbourg et de marchands de cette ville qui considéraient Gérothée de RATHSAMHAUSEN comme un "seigneur brigand" parce qu'il prélevait de l'argent sur les transports de marchandises. Cette lourde défaite eut pour conséquence la destruction du château de Roche et la pendaison de sa garnison composée de paysans requis par leur seigneur (ce dernier sauvant cependant sa tête).

Il semblerait qu'un début d'exploitation minière ait eu lieu dès la période RATHSAMHAUSEN.

Il est difficile d'en situer le début, qui présenta un certain caractère clandestin du fait de la compétition pour l'appropriation de ces richesses. En 1558, opère une commission d'enquête impériale auprès de Jacques de RATHSAMHAUSEN, soupçonné d'exploiter des mines clandestinement ; d'une façon générale, l'autorité impériale favorise la famille de VELDENZ au détriment de la famille de RATHSAMHAUSEN pour les questions minières, si bien que peu à peu cette dernière famille perd de son pouvoir.

Au recensement de 1578, le Ban de la Roche compte au total 164 maisons.

Période VELDENZ

Georges-Jean de VELDENZ est un personnage. De très haute lignée, il est Comte palatin (c'est à dire qu'il a vocation à faire partie de l'entourage direct de l'Empereur). En 1562, il épouse Anne-Marie WASA, fille du Roi de Suède. C'est le fondateur de la ville de Phalsbourg.

Le début de la période VELDENZ se caractérise par un "âge d'or" : le développement minier induit un important développement économique et démographique (non sans déséquilibres) ; le village de Rothau, riche en fer, devient prépondérant et fait figure de mini-capitale ; les VELDENZ y batissent un château, où ils résident lorsqu'ils sont dans la région. Une grande forge en fait un centre industriel.

Le centre de gravité de la seigneurie se déplace de la vallée de la Chergoutte (où se situe Bellefosse) à celle de la Rothaine (où se situe Rothau) ; les mines sont nombreuses ; le paysage est industriel, au sens de l'époque : de nombreux étangs artificiels, qui n'existent plus aujourd'hui, permettent le flottage du bois ; de nombreuses meules de fabrication du charbon de bois fournissent l'énergie en traçant sur l'herbe verte des cercles noirs ; et partout, le ballet des bœufs transporte le fer de la mine à la forge, le charbon de la charbonnière à la forge, etc ... ; les maréchaux ferrants sont des gens qui comptent dans cette économie, ce qui explique sans doute l'omnisprésence du nom de MARCHAL/SCHMITT dans les généalogies bandelarochoises.

Sans avoir l'importance de Rothau comme centre industriel, Belmont possède quelques mines, dont peut-être une petite mine d'argent qu'il est difficile de situer entre histoire et légende.

Puis, arrive le temps des malheurs : procès de sorcellerie, guerre de Trente Ans, épidémies ; la population du Ban de la Roche s'effondre ; elle ne se redressera qu'au XVIIIe siècle, avec la reprise de l'activité minière, et l'action de pasteurs comme STOUBER et OBERLIN, qui œuvrent pour l'instruction et pour le développement spirituel et matériel de leurs paroisses.

L'on notera les dates suivantes :

1580 : Georges-Jean de VELDENZ obtient de l'Empereur l'autorisation d'exploiter les mines du Ban de la Roche.

1584 : achat du Ban de la Roche par Georges-Jean de VELDENZ ; introduction du luthérianisme.

1620-1621 : paroxysme des procès de sorcellerie.

1633 et suivantes : la guerre de Trente Ans touche le Ban de la Roche ; effondrement démographique, mais tous les villages ne sont pas également touchés ; la "capitale", Rothau, probablement trop en vue, perd tous ses habitants à l'exception de la famille HOLWECK ; Bellefosse parait être "passé entre les gouttes" ; Belmont fait partie des villages les plus touchés, aussi bien lors de la guerre de Trente Ans que lors de la guerre de Hollande;

1648 : fin de la Guerre de Trente Ans

1650 environ et suivantes : début d'une immigration suisse, souvent anabaptiste, qui deviendra une composante importante du Ban de la Roche, et en particulier de Belmont;

1655 : recensement  ; ce recensement peut être considéré comme une approximation acceptable de l'état dans lequel la guerre de Trente Ans a laissé le Ban de la Roche ;

La guerre de Trente s'est achevée par la victoire de la France, qui se voit attribuer, en Alsace, les droits qui furent ceux de l'Empereur. C'est donc au traité de Westphalie que l'on pourrait, juridiquement, faire remonter le rattachement du Ban de la Roche à la France ; dans les faits cependant, il est plus progressif. L'on notera les dates suivantes :

1672-1679 : guerre dite "de Hollande" (qui, malgré son nom, touche de plein fouet l'Alsace) ; certains villages du Ban de la Roche sont touchés, particulièrement Rothau, Belmont et Wildersbach

1681 : Le Ban de la Roche doit l'hommage au Roi de France et est détaché de ses obligations vis à vis du Saint Empire

1694 : mort de Léopold Louis de VELDENZ, qui laisse trois filles.

Rattachement à la France et fin des dernières fictions d'indépendance

1720 : d'ANGERVILLERS, intendant d'Alsace, obtient du Roi Louis XIV l'inféodation du Ban de la Roche ; il inaugure une dynastie catholique, au grand dam de la population protestante.

1723 : mort de la dernière des VELDENZ ; fin des dernières fictions d'indépendance.

1724 : l'église de Rothau devient "simultanée".

1736 : émigration importante vers l'Amérique, en particulier sur le navire "Princess Augusta".

1750-1754, puis 1760-1767 : ministère du pasteur STOUBER ; développement de l'instruction.

1758 : VOYER d'ARGENSON, seigneur du Ban de la Roche.

1762 : réfection de l'église de Belmont ; tentatives infructueuses de l'autorité pour la rendre simultanée.

1767 : arrivée du célèbre pasteur OBERLIN.

1771 : VOYER d'ARGENSON (catholique) vend le Ban de la Roche à Jean de DIETRICH (protestant) ; nouvel essor de l'industrie minière sous l'égide de la dynastie DE DIETRICH

1789 : Révolution.

Première guerre mondiale

Les premiers jours de la guerre voient se dérouler des combats au col de la Charbonnière, entre Bellefosse et Belmont. Il s'agit d'une ténébreuse affaire. Il semblerait que les Allemands se soient massacrés entre eux, et qu'une fausse affaire d'espionnage (qui a quand même fait trois fusillés parmi la population civile du lieu) ait été montée de toutes pièces pour étouffer le scandale. Le Maire de Barr, qui a enquêtésur l'affaire, a fait le récit de ce qu'il a pu apprendre.

Léon KOMMER (1900-1976) nous livre un récit de ce qui s'observait vu de Belmont :

"Ce matin là, on vit arriver, sous les arbres de Bas-Lachamp, toute une lignée de canons. Les premiers coups portèrent vers Plaine et provoquèrent ici plutôt la curiosité que la crainte. Aussi, en quelques minutes, le Tout-Belmont se retrouva sut la butte à laquelle le village est adossé. Avoir pareil spectacle, assis sur le gazon chauffé par le soleil, ça ne se répête pas dans la vie. C'est ce jour là que le premier drapeau allemand fut pris près de Saint Blaise. Dans les jours qui suivirent, parurent quelques patrouilles françaises. Mais, le 18 à l'aube, toutes les forêts environnantes regorgeaient de soldats allemands ; mitrailles et obus crachaient, si bien que la butte était déserte et toutes les caves occupées.

Plusieurs obus tombèrent sur les maisons, heureusement sans incendier ou toucher des personnes, seules deux vaches succombèrent. Le lendemain 19, la bataille se renforçait. Quelques personnes, surprises à donner à manger au cheptel, furent emmenées pour être fusillées. Toutefois, l'intervention d'un officier sanitaire évita la boucherie.

Les autres occupants des caves furent sortis par des "Raus !" brutaux, et assemblés sur la place publique : "Sofort !"

Les Français qui occupaient les hauteurs autour de Bellefosse voyaient ce qui se passait, aussi les bombardements diminuèrent sensiblement d'intensité. C'était la moment propice pour le pillage. Le vieux père BANAU, sourd, n'entendit pas les "Raus !" et fut abattu dans sa cave. A Freudeneck (note : hameau de Belmont), le père HAZEMANN, surpris une lanterne à la main pour soigner ses bestiaux, fut accusé de faire des signaux, emmené à Gertwiller (note : village de la "banlieue" de Barr) et, avec deux autres, fusillé sans procès"

Faits marquants de l'histoire humaine

Ancienneté du village

Belmont fut-il un lieu sacré au temps des païens ? En tous cas, d'après la légende, un oiseau d'une beauté surnaturelle vint un jour se poser sur un chêne, au lieu où se trouve aujourd'hui l'église de Belmont. Cet oiseau sera peut-être identifié plus pard à la colombe de la Pentecôte, en tous cas cette dernière fête est particulièrement en honneur à Belmont.

Les indices matériels montrent au moins une occupation humaine remontant au XIII ème siècle et peut-être avant : l'église de Belmont (aujourd'hui temple protestant) comporte encore des parties romanes ; en page 22 de son livre, Denis LEYPOLD présente un dessin d'une colonne romane de cette église écrasant à sa base deux sculptures naïves représentant des visages ; il note aussi que le paysage rural se caractérise par de longues et étroites terrasses de culture, qui témoignent peut-être, d'une activité médiévale ; et que les tas d'épierrement en lisière des champs contiennent des tessons de céramique datant du XIII ème au XIX ième siècles.

Une légende inciterait aussi à placer un couvent auprès de l'église dans les premiers temps de celle-ci :

"On prétend aussi que, non loin de la chapelle, se trouvait un couvent habité par des nonnes qui faisaient beaucoup de bien. Lors d'un incendie, le couvent fut détruit, et il ne resta plus qu'une vieille nonne. Elle apparaît souvent, assurent les anciens du village, à l'emplacement du couvent, accompagnée d'un porcelet courant sur trois pattes. On ne la voit qu'à minuit sonnant, et celui qui est témoin de cette apparition est assuré d'un grand bonheur durant sa vie entière."

Le recensement de 1534

Réalisé pour l’ensemble du Ban de la Roche, dans un objectif fiscal sur les ordres du seigneur de Rathsamhausen ; ce recensement concerne entre autres Belmont.

Habitants de Belmont en1534 :

  • BANNZA Dieterich (observation : le nom de Banzet existe toujours à l’époque moderne)  ;
  • GELLER, Dieterich et Hans ;
  • GROHENZ Philip, le fils (observation : le nom de Groshans existe toujours à l’époque moderne);
  • HANNE/HUNE Hans ; HONNE Claus (heritage) (observation : le nom de Ahnne existe à l’époque moderne ; cependant, il s'agit en principe, d'une homonymie, car les AHNNE arrivés en dernier lieu au Ban de la Roche viennent de Suisse) ;
  • LOFFE Munschina ;
  • MERRE Jorg ; MORRE Clin (observation : le nom de Morel existe toujours à l’époque moderne)

Bourgeois forains : BANNZA Johan ; HUNNE Dieterich ; HOCHFELDT Claus

Activité minière

Georges-Jean de VELDENZ fait, du Ban de la Roche, un haut lieu d'extraction minière et de fonderie. Si le principal centre est Rothau, Belmont comporte aussi des mines de fer et de plomb, et peut-être quelques traces d'argent.

Voici donc Belmont en train de devenir un village minier.

Il y a une mine de fer, que l'on appelle le filon Sainte Elisabeth. C'est peut-être elle que l'on appelera plus tard le Trou du Loup. Et il y a aussi peut-être (là il est difficile de distinguer l'histoire et la légende) une petite mine d'argent, à la Hutte, près de Belmont.

Le hameau de la Hutte devient important par sa mine. Il est relié, par le Chemin des Chartrons, qui deviendra le chemin du "Wolf" (du loup), au col que l'on appelle maintenant Col de la Charbonnière, situé à environ une heure de marche. C'est le principal lieu de la fabrication du charbon de bois.

Le mineurs viennent en général de l'extérieur, les Bandelarochois étant cependant employés dans les transports, et la fabrication du charbon de bois, et l'élevage des animaux qui fournissent l'énergie. Le ballet des bœufs est un élément fort du paysage : ce sont eux qui transportent le minerai de la mine à la forge, le charbon de bois de la charbonnière à la forge, etc ... La métairie de Belmont, avec les censes du Bas Lachamp et de la Haute Goutte, est à l'origine de la production des bœufs.

Qui habite Belmont à l'époque ? Faute de recensement systématique, nous l'ignorons, mais nous pouvons nous faire une idée approximative grace aux relevés faits par Denis Leypold, à l'occasion de ses recherches, pour les années 1612 à 1623.

Il nous indique, pour Belmont : Anthon MORST ; BANDSE (Banzet) Claus, Gladt et Christmann ; DIETRICH Hans et Marie ; DREHER Gladt ; GEORG Gladi ; GAILLARD Gladt et Jean ; HANS Dietrich ; HASEMANN Philipp ; JANDON Monsch ; MAYER Christmann ; METIOT Diebolt ; MORRI (MOREL) Hans ; Claus et Gladt ; MYLLAND Nicolas ; SCHIRMECH Stephan ; SCHMIDT Claus ; SCHNEIDER Claus, Sonntag et Barbel ; TROMMENCHLAGGER (Tabourin, Valentin) Peter et Leonhardt.

Les relations entre les mineurs et la population autochtone ne sont peut-être pas toujours au beau fixe, comme en témoigne la légende de la source engloutie. La voici :

Un mineur vint trouver un paysan de Belmont en lui disant : "J'ai une source au fond de ma mine ; si tu me donnes un pot de vin , je peux la faire couler de façon qu'elle irrigue ton champ" ; le paysan ne crut pas que le mineur pût vraiment diriger la source comme il voulait ; il crut que celle-ci coulerait de toutes façon dans son champ, qu'il payât ou non ; il refusa donc le pot de vin ; le mineur, furieux, dirigea l'eau de la source de façon qu'elle rentre sous terre ; il parait qu'on peut encore aujourd'hui l'entendre couler en collant son oreille au sol.

Peut-être cette légende a-t-elle un fond de vérité. En tous cas, Léon KOMMER, dont le livre est cité plus loin, est descendu au fond d'une vieille mine et y a bien trouvé des pierres barrant le chemin d'une source.

Les procès de sorcellerie

Pictos recherche.png Article détaillé : Les procès de sorcellerie au Ban de la Roche

La Guerre de Trente Ans et la légende de la cloche d'argent

La Guerre de Trente Ans frappe durement le Ban de la Roche. En particulier, en 1633, l'incendie de la grande forge de Rothau détruit son activité économique.

L'on raconte que l'église de Belmont a autrefois possédé une cloche d'argent qui ne servait que pour la Pentecôte (la cloche de bronze nommée Maria-Magdalena servant pour les occasions ordinaires).

Pendant la guerre de Trente Ans, l'ennemi ayant envahi le village, cette cloche fut cachée par les jeunes gens du village aux alentours de la Hutte ; les jeunes gens qui l'avaient enterrée furent parmi les tués, si bien que, l'alarme passée, il fut impossible de retrouver la cloche d'argent. Mais il arrive encore qu'on l'entende, à la Pentecôte, appeler au culte les anciennes populations de Belmont ; cela porte bonheur pour toute une vie.

Cette légende aussi a peut-être un fond de vérité. Dans son livre, Léon KOMMER témoigne être monté en personne dans le clocher de l'église de Belmont, et y avoir vu, outre la cloche de bronze Maria Magdalena dans son logement, un autre logement pour cloche, vide et plus petit.

Un loup mort de faim

La guerre de Trente Ans s'accompagna d'une importante mortalité par la faim.

On raconte que même un loup mourut de faim. On le retrouva au fond d'une mine, ayant au fond de la gorge une corde qu'il avait essayé de manger. Il y a sans doute du vrai à l'origine, car le détail de la corde ne s'invente pas. Depuis, la mine (peut-être l'ex Filon Sainte Elisabeth) s'appelle le Trou du Loup, et le chemin qui y mène, anciennement Chemin des Chartrons, s'appelle le chemin "du Wolf" (du loup) .

Mieux vaut ne pas y circuler de nuit.

On peut être suivi par le fantôme du "Wolf". Parfois même, c'est encore pire : il est là avec toute sa portée de wolfiots, et c'est toute une compagnie de paires d'yeux luisants qui vous suivent, vous précèdent, font cercle autour de vous, s'écartent pour vous laisser passer, puis, referment les rangs derrière vous comme pour vous couper la retraite.

Certes, ils ne sont pas si sauvages qu'on pourrait croire. Si vous avancez fermement au milieu d'eux, ils s'écartent, comme le font tous les esprits gardiens de trésors miniers, le Petit Albert est formel sur ce point . Ils n'ont jamais tué personne, en tous cas, pas en mordant. Mais bien sur, si l'on comptait tous ceux que la peur a perdus dans la neige ou fait choir dans une baisse (creux de terrain), … Nous sommes en montagne, sur de mauvais chemins, les rivières se franchissent sur des passerelles de fortune, alors, mieux vaut ne pas aller au devant des fantômes, même miniers.

Le recensement de 1655

En 1655, l'autorité civile fait établir un recensement qui concerne Belmont, ainsi que les autres lieux de la seigneurie qui s'appelait alors le Ban de la Roche commenté et complété par Robert LUTZ .

La population de Belmont apparait comme suit :

  • Jörg SCHMITT der gerichtsbott fort. 289 fl (Hierig Schmid, doyen de Belmont, plus tard George MARESCHAL mort en 1667 à 64 ans) ; sa femme Mougeatte MILLAN  ; Enfants : Jehannon° 1643  ; Marguerite °1651, ép. 1671 Jehan TABOURIN (note : dans le contexte, les noms de TROMMENSCHLAGER et TABOURIN sont équivalents ; la famille finira même par s'appeler VALENTIN)
  • Steffan STEFF fort. 270 fl. (Etienne STEFF, ou Steff STEPHEN + 1667 à 89 ans ; Catherine CHARPENTIER, sa femme +1674) (note : le nom de STEFF est également connu sous la forme ETIENNE) ; sans postérité au Ban de la Roche
  • Claus STEFFEN fort. 253 fl (Nicolas Steff ou Stefen) ép. 1650 Marion GRANDSTOPHEL + 1667 à 48 ans ; enfants : Dimanche °1615 ; Apolonia °1654 ; Nicolas, ép. 1673 Jeanne Lang HERIG
  • Dietrich SCHNEIDER fort. 439 fl alias Didier PARMENTIER (observation : dans le contexte lorrain, PARMENTIER, c'est à dire "parrementier" est la traduction traditionnelle de SCHNEIDER ; une traduction littérale serait "tailleur") , ancien ; Quenielle BOULANGER, sa femme + 1675 à 80 ans ; (note : sans postérité au Ban de la Roche, même si le nom de SCHNEIDER y réaparait  ; cette seconde famille SCHNEIDER est une simple homonyme de hasard, elle vient en réalité de Suisse)
  • Claus TROMMENSCHLAGGER fort. 215 fl (Nicolas Tabourin + 1675 à 84 ans) ; alias Nicolas le Feld TABOURIN ; alias Nicolas VALENTIN, Mougeatte LIENARDE sa femme ; enfants : E : Gladon ; Catherine ; Anne °1652  ; Didier °1654, ép. 1682 Christine PERSCHI
  • Maria FIROT (?) "wittib" (veuve) fort. 56 fl ; sans postérité au Ban de la Roche
  • Diebold MEDIATS wittib fort. 79 fl ; sans postérité au Ban de la Roche

Bien que non mentionnée au recensement, la famille BANZET est probablement déjà représentée à Belmont (Barbe Banset, fille de feu Jehan B. de Belnont, marraine en 1650 ; Jehannon "Bansette", de Belnont, marraine en 1652)


L'impression générale donnée par ce recensement est celui d'une population gravement affectée. Les familles qui restent sont des personnes âgées ou des veuves. Peu font souche. Les familles SCHNEIDER, FIROT, MEDIATS, sont éteintes. Le nom de STEFF disparait, même s'il reste une petite descendance féminine. Seules persistent les familles TROMMELSCHLAGGER (sous l'alias de VALENTIN) et SCHMITT/MARCHAL, mais il n'est pas certain que cette famille soit vraiment de Belmont, même si Georges MARCHAL est prévôt de ce village ; en tous cas c'est à Fouday que naissent ses enfants.

Immigration suisse

C'est à peu près à l'époque du recensement de 1655 qu'arrivent les premières familles d'immigrants suisses.

D'abord, celle de Jean VERLY, et de son épouse Christine STOLL, couple qui fera souche à Belmont avec vigueur. Il vient de Wahlern et/ou de Guggisberg, dans le canton de Berne, un haut lieu de l'anabaptisme. Peut-être même pourra-t-on être plus précis, et rapprocher ce couple du hameau anabaptiste de Winterkraut ; ce hameau est traversé par une route, ce qui le met à cheval sur Guggisberg et Wahlern ; à Winterkraut, sont présents les noms de STOLL (nom de l'épouse de Jean VERLY) ainsi que ceux de MISCHLER et de ZANDT (noms des grand-parents maternels de Jean VERLY).


Cependant, pour expliquer une migration se situant aux alentours des années 1655, l'hypothèse religieuse n'est pas la seule possible ; il convient de se souvenir qu'en 1653, une guerre des Paysans éclata dans le canton de Berne ; elle échoua et fut durement réprimée ; il ne s'agissait pas d'un mouvement particulièrement religieux, même si son échec provoqua un regain de l'anabaptisme.

Ensuite, arrive Christian NEUVILLERS , le jeune frère de Jean NEUVILLERS de Bellefosse. Il épouse Jeanne MARCHAL , dont il est difficile de dire si elle est de Trouchy (hameau de Fouday), où elle est née ; ou si elle est de Belmont, car c'est la fille du Gerichtsbott George MARESCHAL et de Mougeotte MILLAN, recensés à Belmont en 1655  ; les trois premiers enfants du couple naissent à Belmont à partir de 1664, le quatrième nait à Trouchy.

L'apparition de noms tels que ROTH ou HENNI suggère une arrivée en provenance de la région de Steffisburg ; peut-être est elle liée à la répression que suscita, dans cette région, l'action du prédicateur anabaptiste clandestin Isaac KAUFFMANN ; la famille HENNI comporte en son pays des membres assez notables pour avoir un écusson à son nom peint en 1682 dans l'église de Steffisburg .

L'immigration suisse à Belmont est considérable, au point qu'un siècle plus tard, le pasteur STOUBER, pour désigner Belmont, parlera de la "paroisse de langue allemande".

Ces Suisses ont une tendance à l'habitat dispersé, et contribuent à ce que Belmont éclate en hameaux : la Hutte, le Bambois, Freudeneck. Certains habitats (la Métaierie ; "la Scierie", c'est à dire la Scierie de Barr ; le Bois de Barr) sont au fond des bois en territoire indécis. On touche à ce qui deviendra le village du Hohwald.

Le raid de 1675

En 1675, la guerre de Hollande éclate. Un jour, une bande de soldats maraudeurs, livrés semble-t-il à eux-mêmes, passe le Champ de feu, traverse Belmont et se dirige sur Waldersbach en pillant tout sur son passage. Le tocsin sonne dans toute la vallée. Cette fois-ci, l'esprit est à la résistance. Pas question de se laisser faire ! Il est vrai que le rapport de force n'est pas désespéré : une bande de maraudeurs, ce n'est quand même pas l'armée de l'Empereur ! Waldersbach se rassemble, bien décidée à défendre ses quelques biens. Bellefosse accourt, et pourtant, elle ne tremble probablement pas trop pour elle-même : elle est à peu près sure que, comme d'habitude, les soudards ne sauront pas la trouver. Même la catholique Blancherupt vient à la rescousse, un geste de solidarité que, normalement les catholiques ne doivent aux protestants (et réciproquement) qu'en cas d'incendie ; la générosité de Blancherupt en cette occasion est allée très au delà de l'ordinaire, au point qu'on en parla encore longtemps dans les veillées, et qu'on en parlait encore au temps de Léon KOMMER (1900-1976) .

La vallée, tous villages confondus, a donc pu réunir une force relativement conséquente, et en tous cas suffisante pour venir à bout d'une bande de maraudeurs. Celle-ci bat en retraire et retourne d'où elle vient.

Le problème, c'est qu'elle vient de Belmont, du moins en dernier lieu. Et qu'elle est noire enragée quand elle y repasse !

Les villageois vont se cacher dans les bois.

La bande surprend à Belmont Coulas STEFFEN , qui est blessé à mort. Heureusement, Jeanne, la femme de Coulas, a pu emporter le bébé d'un an, une fillette prénommée elle aussi Jeanne, qui survivra.

Ce n'est qu'au bout de six jours que les villageois osent sortir des bois. Et c'est pour découvrir que les soudards ont mis le feu à leur récolte. Encore une fois, il faudra, presque tout un an, manger ce qu'on trouve, des souris, des grenouilles, et toutes sortes d'herbes dont on sait pas si c'est du poison.

Le village que découvrent les fuyards à leur retour est incendié, et le cadavre du pauvre Colas a brûlé dans sa maison.

L'agrandissement de l'église

Ce jour de 1762, le pasteur STOUBER doit présenter ses compliments à Monsieur de REGEMORTE, le nouveau seigneur catholique du Ban de la Roche nommé par Monseigneur VOYER d'ARGENSON, Intendant d'Alsace.

Un seigneur de sa suite, le commandant de LAUNAY prend STOUBER à part :

"Vous avez fait bonne impression. Profitez en pour demander l'agrandissement du chœur de l'Eglise de Belmont. Je suis sur qu'il acceptera."

En réalité, c'est un piège. Il convient de bien noter la nature des travaux proposés, à savoir l'agrandissement du chœur. Or, le chœur est un sujet particulièrement sensible car, à l'époque, lorsqu'il y a sept familles catholiques dans un village protestant, l'église devient simultanée, c'est à dire que les protestants doivent la partager avec les nouveaux venus. Dans un tel cas, le chœur, c'est à dire la partie la plus sacrée de l'église, est réservée aux catholiques. Les protestants, moins ritualistes, attachent plus d'importance à la parole de Dieu qui descend de la chaire. Donc, à l'intérieur de l'église, les meubles d'importance ne fraient pas ensemble. Ceux du chœur obéissent au Pape, cependant que la chaire est de la Confession d'Augsbourg.

On voit donc bien ce que prépare cette proposition en apparence généreuse : il s'agit de rendre à terme simultanée l'église protestante de Belmont.

Le pasteur STOUBER et les responsables laïcs de la paroisse jouent serré. On va faire en sorte que le chœur soit le plus petit possible. Le mémoire [1] qu'ils présentent est très caractéristique à cet égard. Ce mémoire est accepté par le seigneur, qui prend soin cependant de préciser que les frais d'entretien assumés par le "décimateur" (c'est à dire le curé, qui perçoit la dîme) catholique seront proportionnels à la longueur du chœur.

Ce qui veut dire que le curé et/ou le seigneur paieront au moins une partie des frais d'entretien, en plus du bois et des frais de construction. Pour la paroisse protestante, l'affaire est bonne, à condition bien sur que l'église ne devienne pas simultanée.

La menace reste d'ailleurs lointaine : Belmont ne comporte qu'un seul catholique (d'après le mémoire ; l'identité de cet agent de Rome n'a pas été percée). Or, juridiquement, il faudrait sept familles catholiques pour devoir partager l'église. De plus, Belmont n'est pas une ville industrielle comme Rothau : on n'y importe pas des ouvriers aussi facilement.

Allons ! la bataille n'est pas perdue.

A partir de là, les travaux vont très vite, puisque le mémoire est contresigné le 29 juillet, et que l'église rénovée est consacrée le 5 décembre.

Entrons dans le bâtiment. Que de bois ! Vraiment, les 24 sapins accordés par le seigneur ont été utilisés au mieux. La paroisse protestante s'est chargée des travaux. Au rez-de-chaussée, des bancs (de bois) réservés aux adultes. La jeunesse grimpe un escalier (de bois) et atteint une plate-forme (de bois) formant premier étage ou combles, comme on voudra. Partout, de longues pièces de bois. Poutres ou bancs ? Il serait imprudent de vouloir trancher ce point. Quelqu'un dit : "Aujourd'hui, nous ne dormirons pas pendant le sermon". Cette plaisanterie sera maintes et maintes fois refaite. Mais elle plaira toujours, car elle souligne une vérité : assis à mauvaise hauteur, sur le "banc" étroit, sans dossier, inégal, il y a en effet bien peu de risques de s'endormir pendant le sermon.

Au fond de l'église, l'on raconte que certains ont vu un chœur. Sans doute cette vision est-elle un effet de la foi. Ou peut-être ont-ils visité avec un guide pour leur montrer la fameuse inscription "Terminus Chori". Elle doit bien exister quelque part puisque le mémoire la mentionne.

Bien joué, STOUBER ! L'église de Belmont ne deviendra jamais simultanée, et, de plus, elle continuera à être entretenue par le seigneur. Le pasteur garde soigneusement le mémoire dans ses papiers. Après avoir quitté la paroisse, il le lèguera à OBERLIN en attirant son attention sur son importance.

Sara Banzet

Sara BANZET , de Belmont, servante du pasteur STOUBER, prend l'initiative, en 1767, de réunir les enfants autour d'elle, devenant ainsi la première des "conductrices de la tendre enfance" (nous dirions : institutrice d'école maternelle."

De plus, elle tient un journal remarquablement écrit qui nous relate toute l'année 1767 à Belmont.

La Révolution

Un terrible hiver

La révolution de 1789 est précédée par un terrible hiver, décrit en ces termes par Catherine CAQUELIN :

"Ce fut pendant l'année 1788-89 qu'il fit un hiver remarquable. Environ trois semaines avant Noel, il tomba de la neige en si grande quantité que l'on ne pouvait plus aller à l'église, Monsieur le Ministre fut obligé de remettre la Sainte Cène. Les fontaines se tarissaient presque partout, il y avait certains villages qu'il n'y avait presque plus de fontaines ; les moulins presque partout ne pouvaient plus moudre. On a dit qu'à différents endroits, on allait chercher l'eau à dix lieues de loin. On voulait ouvrir les chemins mais c'était inutile. Ce ne fut qu'au treizième janvier qu'il sembla que le temps voulait se radoucir, mais tout doucement, et cela emmena seulement la glace dessus les eaux, et au 24 la pluie commença à tomber, fortement le 25. Elle ne cessa, et, au 26 vers le neuf heures, elle prit un morceau de terre à Wildersbach, aussi vite qu'un éclair emmena la maison de Jacques HISLER, et eux sans être avertis furent pris dedans et emmenés quelque peu de distance. Mais ils furent encore retirés vivants, et on eut beaucoup de peine à les ravoir en santé. Chrétien LOUX et son garçon qui demeuraient avec eux furent aussi mal accomodés, mais les deux enfants de Jacques furent tués et écrasés, leur vache et leur meuble tout fut perdu. Le jour de la Chandeleur, Monsieur le Ministre fit ramasser ce que l'on mettait au sachet, et aussi M le Ministre de Rothau et M. le Curé de Rothau en fit aussi de même pour assister ces pauvres malheureux."
La vallée de la Chergoutte a faim

Lettre du 9 fructidor an II :

Vu le rapport fait par le citoyen DUTAILLIS, officier de santé de la commune de Schlestadt (Sélestat), qu'il règne dans les communes de Belmont, Waldersbach, Bellefosse, une maladie épidémique causée par le manque de pain, et qu'il est instant de secourir les citoyens qui, depuis la révolution, n'ont cessé de donner des preuves de leur civisme.
Le Directoire a arrêté que le citoyen ZELLY, officier, employé à l'hôpital de Schlestadt, sera envoyé sur le champ dans les communes de Belmont, Bellefosse et Waldersbach, pour soigner les malades qui s'y trouvent, en leur administrant les médicaments nécessaires pour leur rétablissement. Le citoyen DIRION, agent du grenier national à Schlestadt, délivrera auxdites communes dix quintaux de froment pour les malades.
La municipalité de Barr, sous sa responsabilité personnelle, fera délivrer sur le champ auxdites communes 7 mesures de vin blanc vieux et 2 mesures de vinaigre, bonne et loyale marchandise, et charge le citoyen OBERLIN, ci-devant ministre de Waldersbach, dont le patriotisme et l'humanité sont connus, de la surveillance de la distribution desdits grains, vins et vinaigres, pour qu'il n'y ait pas d'abus.
L'abolition des droits féodaux vue par un grand propriétaire

En 1799, Jean de DIETRICH, ci-devant Comte du Ban de la Roche, vend tout au sieur Louis Daniel CHAMPY , déjà propriétaire des mines de Framont.

Au fait, qu'est-ce qui a été vendu ? La forge ? Les mines ? Les bois ? Tout le sol du Ban de la Roche ? Et qu'est-ce que le seigneur pouvait vendre ? Il tenait lui-même le Ban de la Roche des Intendants d'Alsace, représentants nommés des Rois de France, qui exerçaient un pouvoir politique en son nom et n'étaient en rien des propriétaires terriens. Avant eux, la situation était plus complexe, puisque les VELDENZ étaient des seigneurs féodaux. La situation était donc l'indémêlable système moyenâgeux, dans lequel chacun a, sur chaque terre, tel et tel droit précis mais pas tous. Le seigneur peut faire ceci, le serf peut faire cela. Il était cependant plus ou moins entendu que les droits du seigneurs étaient plus larges sur les "censes" du Champ du feu, de Bellefosse et du Sommerhof, fermes exploitées par de simple locataires (les "censiers") pour le compte direct du seigneur. C'est sur les censes qu'étaient élevés les bœufs des forges.

Pour le Sieur CHAMPY, c'est simple : il a acheté le Ban de la Roche, point à la ligne. Il estime être propriétaire de tout. L'abolition des droits seigneuriaux, cela veut dire, pour lui, leur transformation en une propriété pleine et entière. Interprétation un peu spéciale de la nuit du 4 août !

Peut-être espérait-il même que la Révolution fasse de lui le seigneur du Ban de la Roche. En tous cas, les archives départementales du Bas-Rhin comportent, dans la série J (archives privées) un dossier dont l'intitulé est un aveu (s'agissant d'archives privées, c'est la personne versante qui est reponsable du titre du dossier) :

"2 J : Ban de La Roche ; Seigneurie passée en 1771 à la famille de DIETRICH et, au début du XIXe s., à la famille CHAMPY."


Le procès dure des années, pendant lesquelles les Ban de la Rochois ne peuvent pas accéder à leur bois.

En 1812, à Rothau, il faut remplacer les fontaines. La facture est élevée, car celles ci sont en grès faute de bois ! Il faut prélever un impôt spécial. Le maire bonapartiste, Nicolas WOLF, relève que les habitants ne bénéficient d'aucun affouage quelconque, et doivent se procurer leur bois de chauffage à l'étranger à prix marchand.

La situation se débloque en 1813 : les parties passent transaction sous l'égide du Préfet. Le partage se fera à raison de deux tiers/un tiers : deux tiers pour le sieur CHAMPY, libres de tout droit de pâturage, un tiers pour les communes.

En réalité, dans l'optique du sieur CHAMPY, ce partage deux tiers/un tiers ne concerne que celles des terres qui ne furent jamais la propriété pleine et entière du seigneur, même du temps des Veldenz. Il fait inscrire, dans la transaction, un dixièmement ainsi libellé :

"Les communes n'ayant jamais formé prétention sur le Champ du Feu et les censes du Sommerhof, ils ne sont point compris dans la présente transaction, devant rester la propriété du sieur CHAMPY, comme ils l'ont toujours été".

En voilà un qui sait attrapper ce qui passe à sa portée ! Son raisonnement, c'est : tout ce sur quoi les seigneurs intendants régnaient sans le posséder est aux deux tiers à moi ; tout ce qui était à peu près à eux est à moi complètement, ainsi que tout ce qui n'a pas été expressément revendiqué par les citoyens du Ban de la Roche dans leur mémoire introductif d'instance. Avec ce genre de sophismes, l'on pourrait s'approprier le monde à condition quand même de les faire entériner par les autres. Ce qui se produit pour l'heureux CHAMPY : le Préfet ne trouve pas de faille logique dans ses revendications. En revanche, les Bandelarochois en trouvent : on s'en indignait encore, au temps de Léon KOMMER.

Les maires des communes du Ban de la Roche voient quelque chose du tour de passe-passe, et font apporter une petite correction avant de signer :

"Et, avant de signer, les maires des communes de Belmont et de Bellefosse ont demandé que le sieur CHAMPY continue de laisser à ces communes le pâturage du Champ du Feu, moyennant loyer de 20 francs par commune, qu'ils ont acquitté depuis longtemps. Le sieur CHAMPY a accédé à cette demande, sans néanmoins que cette jouissance puisse le gêner dans l'extraction de la tourbe, qu'il fait et qu'il entend y continuer".

En réalité, il se révélera impossible de faire paître les vaches dans la tourbière : l'exploitation de la tourbe provoque des trous d'eau, dans lesquels on pourrait perdre une bête. Donc, le beau protocole négocié par nos maires ne sert à rien. On se console en vidant les trous d'eau chaque printemps pour capturer les grenouilles qui y élisent domicile en grand nombre.

En ces temps où l'énergie animale était prépondérante, chaque nouvelle industrie se traduisait dans le paysage, non par des cheminées d'usines, mais par des "chtailles" (étables) et des "fouariques" (échoppes de maréchal ferrant).

CHAMPY fait construire des étables en grand, pour les 40 bœufs qui transportent la tourbe du Champ de Feu, où elle est extraite, jusqu'à Rothau, où elle est transformée en un charbon de tourbe au moyen d'un procédé qui n'est pas sans rappeler la fabrication du charbon de bois, en plus malodorant. L'emplacement de ces étables, aujourd'hui détruites, se déduit de la toponymie : on appelle encore ce lieudit les Chtailles CHAMPY (étables de CHAMPY).

La Saint-Michel

L'exemple de la Saint-Michel nous montre comment pouvait fonctionner la notion de propriété privée relative telle qu'on l'entendait avant l'abrogation des droits féodaux. Léon KOMMER nous explique :

La Saint-Michel (29 septembre) était la date clé ; ce jour-là, on répand le fumier, en poussant sa brouette selon le trajet le plus pratique, sans se soucier de savoir si l'on marche sur les champs des voisins, puisque leur récolte est engrangée ; qu'on se le dise : au Ban de la Roche, on est honnète et respectueux du bien d'autrui, à condition toutefois que bien d'autrui il y ait ; mais on ne fait pas des détours dangereux et fatigants pour contourner des champs vides.

Au printemps bien sûr, quand la végétation renait, on respecte les champs, le travail et les récoltes de ses voisins.

La Pentecôte à Belmont

Décrite par Léon KOMMER (1900-1976) :

"Le sommet du divertissement, de la distraction et de l'amusement se situait à la Pentecôte, dont nous avons déjà appris les origines. Officiellement, les préparatifs débutaient deux ou trois semaines auparavant, par l'adjudication des jeux de la fête. Mais, dans les familles, les préparatifs allaient bon train. Depuis belle lurette, la ménagère avait réservé le plus beau jambon de la cheminée. Dès la quinzaine précédente, il y avait un grand nettoyage dans chaque maison, de fond en comble, même la façade n'échappait pas à la règle et se trouvait reblanchie à la chaux, comme d'autres pièces intérieures aussi. Les rues du village étaient l'objet de soins particuliers. Il est vrai qu'après un long hiver, c'était la saison de s'ébrouer comme la nature.
Faire des invitations, inutile ! Chacun sait qu'il est de la smala, et la Pentecôte est une réunion de famille, qu'il sera reçu à bras ouverts, et qu'il ne manquera rien au menu.
Dès le jeudi précédent la fête, la mère était fébrilement occupée. C'est que la série de tartes et de kougloffs demande beaucoup de peine et de temps, sans compter les autres friandises. Pour la fête, toute peine est légère, les enfants aussi l'ont compris. Chacun ne s'astreint-il pas à tout le travail supplémentaire possible afin de parfaire le pécule pour le grand jour ? car il faut compter trois jours : le dimanche, le lundi, et le dimanche suivant. Les jeux adjugés sont aussi nombreux : danses, tirs, jeux de massacre et autres. La grande spécialité du jour était le pain d'épices de Gertwiller, que l'on pouvait acheter garni de dessins de circonstance, prénom des danseuses ou "A Monsieur le Maire" , qui était le premier distribué. Un orchestre de cinq musiciens invitait à la danse, la toute première réservée à une personnalité notable, puis au tour des jeunes, et, après le souper, maint couple d'un âge avancé essayant encore ses capacités. Quel entrain !
Au tir, les fusils modèle 1870, aux grosses balles de plomb, claquaient sec. Il s'agissait de gagner un mouton adulte, non pas aux points mais à la cheville, c'est à dire le plus près du centre.
Les autres jeux ne manquaient pas non plus d'ardeur et de zèle, mais il faut bien se dire qu'il n'y avait qu'une seule Pentecôte par an. Donc, chacun s'en donnait à cœur joie dans une ambiance des plus relevée, sachant qu'après le triste hiver vient le joli printemps, car rares étaient ceux qui entre temps revoyaient une fête publique, tout au plus la fête de Rothau, après les récoltes et avant les frimas."

Histoire administrative

  • Département - 1801-.... :
  • Arrondissement - 1801-.... :
  • Canton - 1801-.... :

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Repère géographique.png Repères géographiques

Belmont est la plus haute des communes du Bas Rhin.

Carte de la vallée de la Bruche ; Belmont n'est pas indiqué, mais le village est proche de Bellefosse, qui est indiqué

Carte du Ban de la Roche dessinée par le pasteur OBERLIN

Démographie.png Démographie

En 1974, la commune de Belmont fusionne avec Bellefosse et Waldersbach, puis, en 1975, avec Fouday pour former la commune du Ban-de-la-Roche. Belmont est rétablie le 1er janvier 1992.

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 423 386 506 577 653 694 727 655 619 557
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 587 621 634 580 560 474 447 410 361 348
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 311 254 220 211 202 216 195 160 158 -
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population - - 147 156 176 162 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2013.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Fabrication du charbon de bois

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- - -  
- - -  
- - -  
- - -  
- - -  
- - -  
Guy HAZEMANN 2001-(2020) - [ Photo]  
- - -  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Les instituteurs

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Les autres personnalités

Les titulaires de la Légion d'Honneur

Pictos recherche.png Article détaillé : Belmont - Légion d'honneur

Émigration

Émigration en Algérie

Pictos recherche.png Article détaillé : Belmont - Emigration en Algérie

Emigration aux Etats-Unis d'Amérique

Pictos recherche.png Article détaillé : Belmont - Emigration aux États-Unis d'Amérique

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

>> Voir la liste complète sur Geneanet

Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Les informations ci-dessous sont données à titre indicatif et ne saurait remplacer un contact direct avec la mairie pour les connaître.

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin - 09h00 - 11h00 - - - 10h00 - 12h00 -
Après-midi - - - - 14h00 - 16h00 - -
Commune.png

Mairie
Adresse : 30, rue Principale - 67130 BELMONT

Tél : 03 88 97 31 87 - Fax : 03 88 97 31 87

Courriel : Contact

Site internet :

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : http://www.annuaire-mairie.fr ()

Dépouillements des registres paroissiaux

Concerne également les autres documents démographiques.

  • Mentions de noms (isolées) en 1382 à la Haute Goutte (page 86 du livre de LEYPOLD): ROBON, fils de ROBON ; Henrich SEGER ; BOESEH le vieux ; OBREHT rot le vieux ; OBREHT rot le jeune ; BUEKELIN
  • Recensement seigneurial de 1489 : des extraits significatifs figurent en pages 86 et 87 du livre de LEYPOLD cité plus loin ; on note plusieurs noms à base de SCHANN... (Jean) : SCHANNBEMON (JEAN, de Belmont), SCHANDUBO (Jean du bosc, du bois); également plusieurs MUNSCH/MUNSCHINA (Mougeon, Dimanche : formes locales de Dominique); manifestement, l'auteur du recensement parle allemand et il transcrit comme il peu des noms d'expression française; on trouve aussi MORRE/MERRE pour MOREL, et COLLA pour Nicolas; en outre : Jörg TRUSIM; Clawelÿ JORDAN; SCHECKA; SCHANDE; Schann MUSSY; Claus VYNION; TRULLORE; Cristian REPHUN; BESCHA; Claulin BERGY; GERRIA; MUNSCHINA gya ; GILLIA; Peter COLLHART; Hans GOFFTEY.
  • Recensement seigneurial de 1502 (même emplacement ; extraits) : MUSCHMAN Claus (Claude, fils de Mougeon); SCHANNPERT (Jeanbert ?) le meunier; SCHANNTTRYA (Jean Thierry ?); Christamnn MAULERSY (Malaisé); PYERSUN; Schann DEGY ; Monschÿ GYANN; Schann et Dietrich YEGIA; Yegya SCHMITT.
  • Relevé des sujets de la seigneurie en 1534 : publié pages 112 et 113 du livre de Denis Leypold cité plus loin.
  • Le registre paroissial du village catholique voisin de Vipucelle/La Broque peut également être utile; il arrive que des familles bandelarochoises catholiques y soient enregistrées.
  • Pour prolonger en Suisse l'ascendance des migrants en provenance du canton de Berne, ceux qui parlent l'allemand trouveront une mine de relevés généalogiques et de renseignements biographiques dans le CD ROM produit en 2002 par Paul HOSTETTLER Taüferwanderung; ce CD peut être consulté au Cercle généalogique d'Alsace, 5 rue Fischart 67000 Strasbourg (CD ROM n° 8).

Archives notariales

Patronymes

  • Le problème de la variablilité des patronymes au Ban de la Roche :
Bien que d'expression française, le Ban de la Roche n'est rattaché à la France que tardivement et n'est pas soumis à l'obligation légale d'avoir des noms de familles fixes.
Une certaine variabilité persiste jusqu'au XVII ème siècle. Il s'ensuit que les noms sont jeunes, proches de leur origine éthymologique (prénom, profession, toponyme), et dotés d'un faible pouvoir identifiant ; le cas le pire est celui de MARCHAL, nom porté par de nombreuses familles car l'économie du pays impliquait de nombreux maréchaux ferrants. La langue est aussi un facteur de variabilité, les fonctionnaires germanophones reproduisant à l'oreille des noms romans, ou traduisant le patronyme. La même famille peut donc recevoir une dénomination en français ou en allemand (MARCHAL/SCHMITT; TABOURIN/TROMMELSCHALGER ; PARMENTIER/SCHNEIDER) en fonction non de la langue parlée par la famille, mais de celle parlée par l'écrivant. Ces circonstances ne facilitent pas la tâche du généalogiste qui, malgré le nombre important de documents aux époques anciennes, pourra très rarement gagner plus d'une génération par rapport aux informations des registres paroissiaux.
Principaux exemples de variabilité tardive :
- une branche de la famille BERNARD devient MARCHAL ; le nom de MARCHAL continue d'être aussi porté par les familles qui le portaient précédemment ; une autre branche de la famille BERNARD porte parfois l'alias de PRINCE, mais sans que ce surnom évince finalement le nom de famille, qui reste BERNARD à l'époque moderne
- le cas CHRISTMANN est particulièrement embrouillé ; première mention connue  : le recensement de 1534, qui nous montre, à à Fouday, une Margred, épouse GROSS CHRISTMANN ; deuxième mention : les actes du procès VELDENZ c/ RATHSAMHAUSEN en 1623 , d'après ces actes (Archives du Bas-Rhin, coteE 641), deux témoins de Fouday se présentent ensemble ; il s'agit de Christmann GEORG et de son fils Georg CHRISTMANN ; il y a donc inversion du nom et du prénom entre le père et le fils : voici donc un CHRISTMANN qui est en fait un GEORGES ! Nous constatons donc que demeure vivante, à cette époque relativement moderne (1623, date du procès), la coutume consistant à prendre le prénom du père pour en faire le nom de famille du fils, et ceci non dans un contexte villageois mais dans une pièce officielle ; et ce n'est pas fini, car nous allons maintenant trouver des CHRISTMANN qui sont en fait des COLAS ; en effet, en 1670, Nicolas Marmet marie Coulas CHRISTMANN, fils de Christmann COULAS ; le nom de CHISTMANN deviendra héréditaire dans cette branche ; en d'autres termes : il évince le nom de COLAS
- le cas RINGELSBACH : toujours d'après les actes du procès VELDENZ c/ RATHSAMHAUSEN en 1623, les noms de GEORGES et de RINGELSBACH (toponyme ; Ringelsbach, en Français Riangoutte, est un hameau du village de Neuviller) sont des alias, ils sont employés indifféremment l'un pour l'autre dans le même document ; puis, vers 1655, arrive de Suisse le couple composé de Joseph NEUVILLERS et de Anne "RINGELSBACH"  ; en réalité, Anne "RINGELSBACH" vient de Suisse , et ce nom est ici une déformation de RINDERSPACH/RINDERSPACHER ; Anne "RINGELSBACH" a été longtemps un des mystères de la généalogie bandelarochoise ; il était difficile d'imaginer une origine autre qu'autochtone à un couple dont les deux membres portaient des patronymes ressemblant à des villages du Ban de la Roche (Neuviller et son hameau de Riangoutte/Ringelsbach) ; et il reste difficile d'imaginer que la confusion ait été involontaire ; peut-être Anne "RINGELSBACH" a-t-elle pensé qu'un nom d'apparence locale l'aiderait à s'intégrer
- le cas GEORGES : ce nom est d'une variabilité hors du commun ; nous avons plus plus haut des GEORGES qui deviennent des CHRISTMANN ou des RINGELSBACH ; il y a encore d'autres alias : HIERIG, peut-être d'autres encore ; peut-être cette variabilité a-t-elle à voit avec le fait que le nom de GEORGES est souvent cité dans les procès de sorcellerie

Remarques

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Léon KOMMER : Historique des communes du Ban de la Roche. Belmont; cote M 713 988 au catalogue de la BNU
  • Denis LEYPOLD ; Le Ban de la Roche au temps des seigneurs de RATHSAMHAUSEN et de VELDENZ ; éditions Oberlin ; 1989
  • Monique FRANCOIS ; Nicolas MILAN, bourreau et victime lors des procès de sorcellerie du Ban de la Roche en 1620/1621 ; Bulletin du Cercle généalogique d'Alsace (BCGA) n° 159 pages 150 à 153
  • Loïc CHALMEL ; OBERLIN, le pasteur des lumières ; éditions la Nuée Bleue ; 2006
  • Johann Georg Stuber présenté par Johann Wilhelm BAUM, éditions Oberlin (traduction moderne d'un texte en allemand paru en 1846 et pris à la source de la fille même de Stouber, Régine-Charité)
  • L'émigration des alsaciens et lorrains du XVIIIe au XXe siècle, tome II, Au-delà des mers, Norman Laybourn, Association des Publications près les Universités de Strasbourg, Strasbourg, 1986, ISBN 2-86820-742-X.

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