66195 - Le Soler

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Le Soler
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 66 - Blason - Pyrénées-Orientales.png    Pyrénées-Orientales
Métropole
Canton

Blason en attente.png   66-05   Millas (Ancien canton)

Code INSEE 66195
Code postal 66270
Population 7004 habitants (31/12/2005)
Nom des habitants Solériens, Solériennes
Solerencqs, Solerencques
Superficie 1035 hectares
Densité 676.71 hab./km²
Altitude Mini: 43 m
Point culminant 73 m
Coordonnées
géographiques
42.6828° / 2.7939° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire.png Histoire de la commune

Le Soler au fil des âges.

A en croire les historiens, dans les rares monographies, articles encyclopédiques, guides ou brèves qui lui sont consacrés, le village de Le Soler n'aurait que douze siècles d'existence.

"C'est en 877 que le Soler est cité pour la première fois dans les actes sous son appellation première de Villa Pallagiano, puis en 988 sous l'appellation Solario Orusci. Solario d'origine latine signifie terrasse exposée au soleil, le mot roman désigne la demeure d'une famille aisée. Orusci ou Orucio désigne le nom d'un des tous premiers comtes du Roussillon". -Source: Collection "Le temps de l'Histoire" Le Soler. El Soler-. une citation reprise, en son intégralité, sur le site officiel de la commune.

C'est vite oublier que le village, sous forme d'un oppidum sorde déterminé, relevé, répertorié et cartographié, en 1990, par Raymond Matabosch et Bernard-Raoul Levavasseur, existait déjà aux VIII° et VII° siècles avant JC. Aussi est-il nullement inconvenant d'affirmer qu'il est pérenne depuis plus de 2 000 ans.

Son territoire, au demeurant, recèle des traces de présence humaine, -stations paléanthropiennes-, dès au moins le Paléolithique, à Maraveille et à las Saynes, et au Néolithique, -habitats sédentaires-, à Campellanes, à Sainte Eugénie,... et au Mas Cramat.

[Texte de Raphaele Mathias]

L'hôpital des pauvres et des lépreux.

Dans l'enceinte du "Soler de Munt", il existait, construit aux "horts de Sant Julia", -entre les actuelles rues François Gaxet et Julien Panchot-, ce, au plus tard dès le XII°-XIII° siècle, un hôpital dédié à Saint Julien, aux pauvres et aux lépreux.

De nombreux legs, en 1281, 1320, 1323..., et 1372, en authentifient sa présence.

Au XV° siècle, menaçant de ruine, d'une part, et d'un grand danger de contagion pour les habitants des lieux circonvoisins, -pour mémoire la terrible peste noire de 1348 qui avait décimé la population-, il fut reconstruit extra-muros, à l'Ouest du village, aux portes du terroir de Campellanes, sur l'actuel lieu-dit "l'hospital", entre 1420 et 1428.

Il fut entièrement financé par la reine Marguerite, veuve du roi Martin d'Aragon. qui venait de recevoir le lieu de "Le Soler d'Amont" en succession de Pere de Fenouillet.

En bordure du petit canal bordant l'impasse des Rossignols, il s'y découvre, encore, quelques pierres de taille de marbre blanc attachées à cet hôpital-hospice, un mouroir où l'on disait y "soigner" les lépreux.

Cet hôpital avait été construit, hors des murs du castrum du Soler de Munt, au "Mansio pauperum" ou la "maladreria", -lieu-dit autrement dénommé, à partir du XIV° siècle, "els horts de Sant Julia"-, aux temps de la 1° croisade, 1096-1099, sur les ruines d'un antique établissement hospitalier, "l'hospitaliae pauperum de Solerio Ferriolo", qui avait été, du VIII° au X° ou XI° siècle, tout à la fois, un nosoconium, un brephotrophium, un gerontochium, un ptochium et, si les besoins s'en imposaient, un xenodochium.

La papauté, en la personne d'Urbain II, avait conçu, au "Concile de Clermont", en 1095, l'idée d'un pélerinage puissant destiné à délivrer Jérusalem. Alors, en 1096, des milliers d'hommes prirent, pour signe de ralliement et marque d'engagement, une croix d'étoffe cousue sur leurs vêtements et marchèrent vers le Saint Sépulcre, les uns sous la conduite de Pierre l'Ermite et de Gautier Sans Avoir, les autres, répartis en quatre troupes armées, sous celle de Baudoin de Hainaut et de Godefroi de Bouillon, -Lorrains et Alsaciens-; du Comte de Vermandois et du Duc de Normandie, -Français du Nord-; du Comte de Toulouse et d'Ademar de Monteil, -Provençaux, Languedociens et Catalans-; et de Bohémond de Tarente et de Tancrède, -Normands d'Italie-.

Mais si chacun souhaitait prendre part aux expéditions dirigées sur Jérusalem et la Terre Sainte, et aux ferveurs spirituelles qui les poussaient dans la réalisation d'un pareil pélerinage militari-chrétien, sève et essence de la puissance féodale, tous les nobles et leurs hommes d'arme ne pouvaient pas se presser, abandonnant leurs terres à la paysannerie, sous la bannière des croisés. Les chevaliers et les seigneurs qui restaient, garants des biens de leurs voisins ralliés à la cause des prêcheurs, crurent pouvoir contribuer au succès de la guerre sainte, à l'encontre des Turcs, menée par la pâpauté, en construisant des hôpitaux, pour les malades, et des hospices ou hospitaliae, -des chambres pour les hôtes-, pour recevoir les croisés et les pélerins.

Obnibulées par les paroles papales, la foi et la ferveur religieuse étaient sans pitié. Une certaine honte s'attachait à tous;les nobles qui ne se croisaient pas et, en signe de flétrissure et de dédain, la majorité d'entre eux recevaient, de la part de ceux qui partaient à la reconquête de Jérusalem, une quenouille et un fuseau.

Les chevaliers de Soler, Pierre, -père de Bernard, bâtisseur du château féodal, au Mirabel, et du Castrum-, ses frères Guillem et Ferrer, et son fils aîné, Ferran, pour la rédemption de leur âme, ne voulant pas rester inactifs à ce mouvement religio-militaire, entreprirent, sur leurs terres, la construction d'une telle bâtisse hospitalière.

Ainsi, ils participèrent, à leur manière, à cet effort expéditionnaire, fondant, aux premières années du XII° siècle, sur le territoire du Soler de Mont, une maladrerie.

Deux documents, -le premier de 1119, le second de 1173-, précisent que cet hôpital était tenu par deux moines cisterciens, entourés de quelques domestiques, qui avaient soin des pauvres et des malades. L'un de ces religieux, l'hospitarius, -l'hôtelier-, avait charge des pauvres étrangers, sains et malades, l'autre, l'eleemosynaria, -l'aumônier-, avait ministère de s'occuper des soins à donner aux pauvres malades résidant dans l'asile et de ceux, ne pouvant y avoir place à cause de l'encombrement, domiciliés dans le village.

En outre, ces temps des croisades furent marqués par les famines et les épidémies de peste et de peste noire, très fréquentes au Moyen-Âge. Durant le douzième siècle, pas moins de huit famines et onze épisoties de peste décimèrent le Comté de Roussillon, le village du Soler de Mont étant tout particulièrement touché par les famines de 1135, 1147 et 1172, et les épidémies de peste de 1130, 1132, 1157 et 1183.

[Texte de Raymond Matabosch]

Brève chronologie historique.

VIIIe-VIIe siècle avant J.C. Oppidum Sorde.(site archéologique découvert en 1990: Raymond Matabosch et Bernard-Raoul Levavasseur)
218 avant J.C...Deuxième guerre punique. Passage d'Hannibal, de ses troupes et de ses éléphants, le long de la Vallée de la Têt, en direction de Ruscino, avant de rencontrer les chefs Sordes et Bébryces à Illibéris, donc sur les terres solériennes.(Texte latin du I° siècle avant J.C.)
52 avant J.C...Romanisation du Roussillon.


V° siècle après J.C...Solario Ferréoli, propriété de Ferréol, préfet de la Narbonnaise.
677...Cession d'un alodium au Soler Ferréol, confrontant "a caecias" avec le villaris Pallagianum, en faveur de Guitiza vicecomitatu de Solerio Ferrioli.
Entre 800 et 814...Privilège de Charles I° le Grand, -Charlemagne-, à l'Abbaye de la Grasse: cession d'un "alodium" au "Soler Ferreol cum molendinis"
8 Avril 825...Privilège de Louis I° le Débonnaire, dans le château de Soler Ferreol, "Actum Solerium Ferreolus castrum vicecomitatum Rossilionensis", précisant que le "Villarem Pallaganum qui est in mancipio alicujus Adelfons Solarium Ferrioli vicecomitatum..."
Entre 838 et 877 ...Confirmation de la cession d'un "alodium" au "Soler Ferreol cum molendinis", par Charles II le Chauve, en faveur de l'Abbaye de la Grasse.
17 Juillet 877...Vente, par Unovius, à Suniaire et son épouse, de sa part, 1/8° d'un moulin, pour 6 deniers, "molinum suo rego ad currendum vel discurrendum et cum suo caput aquis."
IX° siècle...Le seigneur Oruc, vicomte de Roussillon, fait construire la Forcia, en pierres de rivière liées au mortier de chaux, en remplacement du castel en bois.
IX° siècle...Les moines d'Eixalada entreprennent de grands travaux d'aménagement. Ils assêchent les étangs de Maraveilla et de Las Sanyes, et perçent le canal de Sainte Eugénie.
976...Un acte, dressé par le Comte de Roussillon, concède des privilèges aux hommes de Solarium de Orzone.
1° Octobre 1005...Testament de Jozbert léguant à son fils, dans le terroir du Soler, divers biens dont certains sont situés près de moulins "...subrus molino de Durando, Levita, et cum ipso aquaductu que discurrit a molino de Udalgario..."
1062...Capbreu recensant les possessions de l'Ordre du Temple au Soler Ferriol.
1143....Début de la construction, par Bernard de Soler et Béatrix, du château du Soler en remplacement de la Forcia tombant en ruine après une inondation qui a emporté, sur 120 cannes de Montpellier, un gros pan de falaise.
1174...Vente du manse de Pierre Radulf faite par Béatrix et Bernard du Soler à Ermangaud du Vernet.
1194...Vente faite par dame Saurimunda, fille de Bérengère de Juhégues, épouse de Ferrer de Soler, à Raymond de Canet, de tout l'honneur, au territoire des Cases de San Pere, qu'elle tenait de Raymond de Redorta, son premier mari.
1200...Etat des engagements faits en faveur d'Arnald de Soler, feudataire de Reimun Deusde, entre autres, par Pierre Bernard Tidu, chevalier, au Soler et "isti donariis sunt rossellos et valent LX. solidos de isti dinariis prescripti, unam libram de plata fina."
1211...La tradition populaire rapporte que Saint Dominique, -Dominique de Guzman-, serait venu au Soler lors de son passage à Perpignan. En son honneur, une Chapelle dédiée à ce saint, à la fin du XIII° siècle, fut construite dans l'église de Sainte Eugénie
1213...Guillaume Jorda de Soler devient Archidiacre d'Elne. Sa pierre tombale se trouve, aujourd'hui, dans le cloître de la cathédrale d'Elne.
1217...Contrat de mariage d'Ermengarda Barona et de Pierre d'Uxons, avec donation, au Soler, de propriétés tenues par Guillaume Jorda, Archidiacre d'Elne.
1217...Bernard, Evêque d'Elne fait construire, dans l'enceinte du château vicomtal du Soler, l'église Saint Julien et Sainte Baselice.
1220...Engagement de droits sur un manse du Soler avec l'autorisation de Ferran de Soler et de son frère, Guillaume Jorda, Archidiacre d'Elne.
1243...Inféodation à Guillaume de Soler, chevalier, vassal du Roi Jacques I° d'Aragon, des hommes, femmes, censives, usages et autres droits que ce dernier tenait, précédemment libre et en franc alleu, au Soler d'Amont.
1248...Analyse détaillée des actes de concession et d'aliénation des juridictions, revenus, rentes et biens domaniaux, faits par Jacques I° d'Aragon, concernant la concession des justices du Soler d'Avall à Na Garauda, fille de Raymond de Vilarnau et épouse du donzell Raymond Aban.
1251...Inféodation d'un honneur, culte et inculte, au terroir du Soler d'Amont et des lieux circonvoisins, par Pons de Vernet, à Guillaume de Taltahull, moyennant la somme de 4200 sous barcelonais.
1258...Vente d'un moulin drapier faite à Ferran du Soler, chevalier, par Bérenger Pelfort du Soler d'Amont, avec réserve des droits seigneuriaux en faveur de l'Evêque d'Elne et de dame Geralda de Vilarnau.
1259...Bernard de Berga, Evêque d'Elne, dote d'une sacristie l'église qu'il a fait construire dans le château du Soler.
1264...Capbreu des biens et des censives, -terrier-, de l'Ordre du Temple, dressé par Guillaume de Pontons: "...summa quod domus Templi reciput apud solerium de census III°. solidos et II. libras de cera de census..."
3 Décembre 1277...Acte par lequel Bernard de Berga, Evêque d'Elne, reconnait avoir reçu satisfaction, des exécuteurs testamentaires de Pons Pauc, au sujet des usures et exactions de Pierre Pauc, aieul du dit Pons, à qui on avait donné en gage le lieu du Soler par égard pour Pons Pauc jadis Archidiacre d'Elne.
1290...Prestation de foi et hommage, reconnaissances féodales et aveux faits à Jacques I°, Roi de Majorque, par Bérenger Germa, marchand de Perpignan, pour le fief honoré qu'il possède, par indivis, avec Bernard Eybri, aux territoires du Soler d'Amont, du Soler d'Avall et de Sainte Eugénie.
1291...Remise, par le Roi Jacques I° de Majorque, des droits de forescapi dus au roi par Guillema épouse du donzell Raymond de Soler.
1299...Aveux féodaux faits à Jazbert, vicomte de Castell Nou, par Arnald de Soler, donzell, fils de Ferran de Soler, chevalier, pour ses possessions au territoire dit de Saint Pierre, adjacence de Sainte Eugénie, au dessus du château du Soler.
1301...Lods de vente de terrains siitués au Soler d'avall faîts par Arnald de Bersach, religieux de l'Abbaye de La Grasse et prévot du Soler d'Avall, pour le passage de l'eau aux moulins drapiers du Roi, et lods de vente faits par l'Evêque d'Elne pour le passage de l'eau aux moulins à foulon des donzells Arnald et Guillaume de Soler et au "molendino farinum" de Jean Pascal du Soler.
1315...Constitution de censal, par Bernard Joli, neveu du curé de l'église Sainte Eugénie et Saint Dominique, sur deux pièces de terre sises au terroir de Saint Julien du Soler, près la couloumine de l'Eule.
1336...Baux à ferme et quittances des vingtièmes et des arrières dîmes perçues par le roi sur le lieu du Soler d'Amont.
1369...Lettre du roi Pierre III d'Aragon qui enjoint à ses officiers, l'Evêque d'Elne ayant consenti à lever l'interdit sur la ville de Perpignan, de restituer au Soler tout ce qui a été saisi et de tout remettre dans l'état ancien.
1374...Enquête sommaire sur divers faits relatifs au domaine royal concernant la valeur des biens possédés, anciennement, au Soler d'Amont, par le chevalier Guillaume de Soler.
1376...Concession, à titre d'emphttéose, -capbreu-, par Dominique Syma, procureur de Pierre, Evêque d'Elne, de diverses terres au Soler d'Amont, notamment d'une olivette confrontant avec le fossé du lieu.
1380...Etat des anciens actes de consession présentés par Michel Vola pour la jouissance des eaux qui naissent au territoire du Soler.
1384...Il y avait 13 feus, environ 100 habitants, au Soler d'Amont, 5 feux au Soler d'Avall et 7 feux à Sainte Eugénie.
1387...Affranchissement de droits d'agrer, cossura et bajuliu pour des propriétés tenues, pour le roi, par Bernard Sagarro du Soler d'Amont.
1388...Billet d'enchères pour le bail à ferme du lieu du Soler d'Amont, l'abjudicataire devant porter le prix du fermage à Elne, à ses risques et périls.
1412...Concession, en acapte, de 5 cartonnates de terre confrontant à l'agouille Peyral, au Soler, moyennant 5 sous 1 denier.
1420...Concession d'eau accordée à diverses propriétés s'arrosant avec l'eau du ruisseau royal du Soler et de Sainte Eugénie.
1422...Provisions et autres actes concernant le paiement de l'imposition levée pour le couronnement du Roi Alphonse d'Aragon et de la Reine Marguerite, veuve de Martin I° d'Aragon, par la communauté du Soler d'Amont.
1427...Remise du lieu du Soler d'Amont, provenant de la succession de feu Pere de Fenollet, à la Reine Marguerite veuve du Roi Martin I°, le Magnanime, en présence de toute la communauté, au lieu habituel où se tient l'université des habitants.
23 Février 1428...Confirmation de la vente du lieu du Soler faite à Raymond de Perellos, par la Reine Marguerite qui le tenait de son oncle, Pere de Fenollet. L'acte est signé par la Reine alors religieuse du Monastère de Valldonzella, en dehors du monastère, la communauté n'ayant pu se réunir au lieu accoutumé à cause du tremblement de terre qui "itsis temporis viget", et des grands désastres causés en Catalogne, tout particulièrement à Prats de Mollo, )à Perpignan, au soler....
1435...Quittance de 50 florins pour la concession d'arrosage accordée aux habitants du Soler de Mont et du Soler de Vall.
2 Mai 1437...Criée défendant aux habitants du Soler d'Amont et d'Avall d'emporter les bois de construction ou autres enlevés par la dernière inondation de la Têt.
1439...Achat de terrains, au Soler, pour la construction du ruisseau des eaux de la Garrigola destiné à l'arrosage des terroirs de Sainte Eugénie et d'Orles.
1440...Nomination d'un "obrer"du Soler d'Amont pour la direction du cours de la Têt près du barrage comtal de San pere et de Sainte Eugénie.
10-11 Juin 1493...Grandes festivités religieuses données, par la communauté du soler, lors du passage et de la visite de Rodrigue Borgia, -le pape Alexandre VI, abbé de Saint Michel de Cuixà et seigneur d'Espira de Conflent- qui se rendait sur ses terres en la compagnie de Cristobal Colonna, fils naturel du seigneur de Rodés, plus connu sous le nom de Christophe Colomb.
26 Juin 1493...Défense est faite, aux habitants du Soler d'Amont, de prendre l'eau du ruisseau de Sainte Eugénie sans autorisation du seigneur du dit lieu.
26 Novembre 1495...Lettre du procureur royal défendant, aux habitants du Soler d'Avall et du Soler d'Amont, de prendre de l'eau du ruisseau de Sainte Eugénie sans autorisation du seigneur du dit lieu.
25 Mai 1505...Convocation, dans la chapelle Notre Dame de Grâce, à Perpignan, des tenanciers arrosant le Soler d'Amont, pour nommer un "obrer" chargé de reconstruire, à pierre et à chaux, un acqueduc, anciennement en bois, qui traverse le ruisseau du Vernet, au dessus du Moulin de Raphael Alenya, au terroir du Soler.
19 Mai 1506...Payement des droits pour l'acte de vente de l'usufruit du lieu, territoire, juridiction et baillage du Soler d'Avall, consenti par François Seguer à François Vila, pareur.
6 Février 1511...Raphael Alenya demande que le ruisseau de son moulin, sis au territoire du Soler, soit établi en devèse pour la pêche.
1 Juin 1516...Lettre royale pour la conservation de la devèse de l'église Sainte Eugénie et Saint Dominique.
5 Mars 1519...Payement des bans dus par les habitants du Soler dont les ruisseaux du Soler et de Sainte Eugénie son tenus, à fief pour le roi, par Jeanne Andreu, dame du château de Sainte Eugénie.
1526...Commission donnée, par l'Empereur Charles Quint, et Jeanne sa mère, pour régler et reconnaître les dépenses faites par les fantassins allemands cantonnés dans la communauté du Soàler, avec promesse de faire payer leur créance aux prochaines corts qui se tiendront en Catalogne.
2 Décembre 1534...Concession, à titre de fief, par le neveu et fondé de pouvoir de l'Evêque d'Elne, Jacques Rich, du château ruiné du Soler que les ressources de la mense épiscopale ne suffisent point à restaurer. Le concessionnaire, Jacques la Torra, "domicillium sive infanson", payrera, par an, un denier de cens. Il est investi du fief par la remise d'une épée.
17 Décembre 1548...Criée faite par ordre du bayle du Soler défendant d'élever des porcs sur le territoire de cette localité, de garder, à partir du 15 Janvier, ceux qui peuvent s'y trouver, et de laver dans le canal de la fontaine d'en Ghilasbert.
5 Juillet 1554...Pose de la première pierre de l'église Saint Dominique.
31 Mai 1559...Jean de Ballestar, bayle général de la mense épiscopale, délégue ses pouvoirs à Jean Malet pour juger, dans la baylie du Soler, les causes civiles dont l'objet n'est pas supérieur à 40 sous.
1578...Rentes sur diverses propriétés au Soler, notamment une terre dit "Lo Camp del correch del Soler" et une autre au "Camp de la figuera."
22 Août 1597...Assaut lancé par les troupes françaises contre la garnison espagnole du Soler. Le village est en ruines.
1598...Privilège accordé aux consuls du Soler, en considération des dépenses faites par la communauté pendant la peste de 1591 et 1592, et à l'occasion de l'assaut qui lui fut livré, par les français, le 22 Août 1597.
21 Octobre 1598...Au Soler, le viguier du Roussillon "accepit dictum reverendum dominum subcollectorum per manum desteram et intus dictum castrum eum intromesit, et intus dictum castrum se spacieverunt, terram reigendo et dispergendo, et in signum meri et misti imperii ensem evaginatam eidem domino subcollectori et unas chirotecas tradento, et in signum decime eidem unum pugnum trictici tradenta...".
Novembre 1608...Enquête contre des personnes qui ont pratiqué des passages dans les murailles du Soler.
23 Novembre 1628...Envoi d'une lettre de recommandation, par le juge épiscopal, aux bayle, sous-bayle et consuls de la localité du Soler, de veiller à l'occasion de l'épidémie de peste.
31 Août 1639...Lettre du Roi de Castille accusant le bras militaire d'avoir répondu, avec trop de tiédeur, à l'appel aux armes qui lui a été fait, François de Vilaplana et de Copons, seigneur du Soler et sergent major de la Députation, étant membre, pour la représentation de la communauté du Soler, de ce bras militaire.
27 Septembre 1640...Sanglante bataille, pour la possession de la place militaire, dans les murs du Soler, opposant les troupes du Roi de Castille à celles du roi de France. Le village est en feu et à sang.
18 Janvier 1642...Etat détaillé des maisons taxées des lieu du Soler d'Amont, (17 maisons, le reste brûlé et rasé pendant la guerre), et de Sainte Eugénie, (3 maisons, le reste brûlé et rasé).
1655...Achat, par la communauté du Soler, de charges d'avoine pour la garnison française.
1662...Capbreu du Soler de Mont et du Soler de Vall.
5 Avril 1663...Prise de possession du lieu du Soler par les sequestres des revenus de la mense épiscopale en présence des consuls et de la population réunie "...intus fortalitiam..."
10 Juillet 1673...Prise de possession du lieu du Soler par Louis de Bruel, prieur de Panissas, administrateur de la mense épiscopale, qui sort une épée du fourreau, met des gants et jette, aux quatre vents, une poignée de monnaie et une autre de terre.
1692...Autre capbreu du Soler de Mont.

La liste des documents archives, concernant Le Soler étant très longue, plus de 5.000 documents répertoriés, copiés et retranscrits, -à ce jour-, jusqu'au 31 Décembre 1905....., la suite du répertoire, si tous y étaient reportés, serait indigeste à la lecture...

[Relevé et copie des archives: Raymond Matabosch]

Repère géographique.png Repères géographiques

Sa situation et son descriptif.

C'est dans la Catalogne de la tramontane, aux confins occidentaux du Roussillon originel et au cœur du Riberal, -dernier bastion stratégique érigé, au VII° ou VIII° siècle, en Vicomté, avant d'être supplanté, pour indigence militaire de ses seigneurs, par la noble suprématie de Taxo, de l'antique Comté de Roussillon s'opposant à Castell Nou, l'imposante forteresse du Comté de Besalu et de ses ardents et frénétiques Vicomtes de Vallespir-, que se situe Le Soler et son terroir.

Son territoire communal, d'une superficie de 10,35 km², est limitrophe avec les territoires communaux, au levant, de Toulouges, au midi, de Toulouges et de Thuir, au couchant, de Saint Féliu d'Avall, et, à septentrion, de Pézilla de la Rivière, de Villeneuve la Rivière et de Baho.

Il regroupe les emprises des villas et lieux antiques du Soler ferréol, de Pallagianum, de Taurinianum, de Campillano, du palatio Monniano, du mansio Eugeniae, de la Chasa Sancti Petri et de la parrochia Sancti Mauricii de Solerio inferiori, Campellanes et Monyas disparaissant dès le X° siècle, les Cases de Sant Pere connaissant la désaffection et la ruine, probablement à l'époque de la peste, dans les années 1389, ou lors du tremblement de terre, meurtrier et dévastateur, de 1428, et le Soler de Vall étant anéanti à la suite des inondations catastrophiques qui dévastèrent le Roussillon entre 1530 et 1550.

Le village, du haut de sa falaise argileuse, surplombe le fleuve côtier irrégulier et travailleur, l'active Têt aux "aiguats" redoutables et redoutés. L'un d'entre eux, au XVI° siècle, ayant ruiné le castrum du Soler de Mont et emporté, dans ses flots tumultueux et impétueux, le Soler de Vall, et l'un des derniers, celui d'Octobre 1940, restant incrusté dans toutes les mémoires.

Anciennement, venant de Perpignan, depuis les quartiers "Malloles" et "San Ciscle", le voyageur empruntait le "Cami Vell del Conflent" qui courait les terroirs de "La Carerassa", des "Mas du Cup" et du "Puigsec" avant de pénétrer sur le territoire communal au terroir de "Sainte Eugénie", et, par "Monyàs", le "Cami Clos", les "Set Ayminates" et l'"Empedrat", filait sur "la Romanete", Saint Féliu d'Avall, Bouleternère, et grimpait, s'échinant à flanc de vallée, via Rodés, Rigarda, Joch, Estoher, le Conflent et ses graus, sur le Vilar d'0vençà et la Perxà. Ce chemin, à l'époque romaine, reliait les civitas de Ruscino, "Château Roussillon" et de Julia Livica, "Llivia". Il formait la seconde des trois voies composant la "Via Confluentana", la première prenant origine à Combusta près Salsulae, la troisième à Illibéris. Au Moyen-Âge, cette voie fut réaménagée et ré-empierrée, connue, depuis, sous le toponyme de Strata Francisca. Mais il est crédible de penser que ce chemin, de fondement protohistorique, reliant la capitale des Sordones, "Ruscinon, Ruskinon", -Ruscino ou Château Roussillon-, ou "Sordonia", -Oped ou Opoul-, à celles des Kerres ou Cerretes, "Kerra ou Bracchyle", - Les Carots à Estavar, Le Turo à Llivia ou Las Querres à Cereja-, existait déjà en 218 avant J.C. d'autant qu'Hannibal et son frère Hasdrubal, leurs armées et leurs éléphants, ne pouvant "aller" sur la "Via Heraklea", Emporium aux mains des Grecs, et les Romains, s'en étant faits leurs alliés, leur interdisant tout passage, avaient franchi les Pyrénées par la Cerdagne, -non par les Cols de Panissar et de Carbassère comme communément admis-, et cheminé tout du long du Ruskinon, -le fleuve Têt-, avant de rencontrer, afin de sceller un traité de non-agression avec eux, les rois et chefs autochtones sur les terres Bébryces d'Illibéris. Sur ce fait précis, le poète latin, Sili Itàlic, au I° siècle, dans son poème épique, "Punica", narra les faits attenants à la deuxième guerre punique et disséqua le passage des Pyrénées, par les troupes d'Hannibal, en 218 avant J.C., rapportant: "Le général carthaginois, afin d'éviter la proximité d'Emporion, cité grecque alliée à Rome, et les peuplades indigènes, voisines de la colonie hellénique, influencées par la propagande romaine, avança, à pas forcé, par les routes intérieures. Son cheminement tiendrait, venant de Sagonte et de Tarragone, les Pays des Andosins, des Bargusis et des Arenosis, et, traversant la Cerdagne, le Pays des Ceretanis... Par les Cols de la Perxà et de Pimorent, ses troupes se dirigèrent, partagées en deux corps d'armées, l'un sous son commandement, suivant la Vallée de la Têt, sur Ruscino et Illibéris, l'autre, sous celui de son frère Hasdrubal Barca, s'engageant dans la Vallée de l'Ariège, sur Ax-les-Thermes, Carcassonne et Narbonne."

De la période médiévale, -un héritage de la cadastration romaine-, aux temps modernes, la territoire communal de Le Soler était couru par plusieurs chemins, certains encore praticables, puisque goudronnés ou entretenus, repris au titre de rues, les rues de la Têt, Edouard Herriot et Roger Salengro, de chemins d'intérêt communal, les traverses de Pesillà i de Vilanova de Reuter, el cami clos, els camins del Pilo, de l'Oratori, de Monyàs, de Terres Negres, de la Sanya i de Capons..., ou de routes départementales, les D 37, de Le Soler à Pontellà, D 39 de la croisade dels très camins à Toulouges, et D 85, de Le Soler à Thuir, mais d'autres irrémédiablement détruits par la main de l'homme tels els camins de Malloles vel Santa Eugenia de la Ripa i Sant Pere, d'Illa, de Forçà Real vel Sant Andreu i Sant Marti de la Ribera..., et de Cotlliure.

Aux temps présents, cinq routes permettent l'accès au village. La première, un quatre voies, de réalisation récente, en partance de Perpignan, longe les berges de la Têt. Elle a pour vocation de désenclaver toutes les communes de la vallée, -Riberal, Conflent et Cerdagne-. Depuis sa mise en chantier, quatrième quartier du XX° siècle, tant bien même depuis sa mise en chantier, pomme de discorde entre plusieurs villages à cause des champs captant, de contournements d'agglomérations..., cheval de bataille privilégié des écologistes..., elle a fait couler beaucoup d'encre et stagne aux entours de Bouleternère. Mais..., demain sera un autre jour. Et comme l'a si bien écrit un humoriste, "quand Dieu l'aura adoubée, elle permutera, en moins d'une heure, la mer et la montagne et charroiera la montagne à la mer." La seconde, sur décision du Roi Louis XIV en visite dans la Province de Roussillon, tracée et aménagée au XVIII° siècle, successivement dénommée, "Route Royale", "Route Impériale", "Grand Route de Perpignan à Prades" et "Route Nationale N° 116", aujourd'hui déclassée en "Route Départementale N° 916", parcourt un terrain plat et limoneux, propre à l'agriculture. Jusqu'en 1960, elle était bordée de platanes séculaires dont il ne subsiste plus que quelques spécimens dans la traversée du hameau de Sainte Eugénie et au lieu-dit Campellanes. La troisième relie les communes d'Estagel, Pézilla et Villeneuve de la Rivière à celle de Toulouges suivant le tracé de l'ancien chemin communal N° 7, et, au-delà, Canohés et Pollestres. Enfin, les deux dernières, par champs et vignes, filent, l'une, longeant le Mas et le Prieuré de Santa Maria de l'Eula, sur Ponteilla, Trouillas et Villemolaque, l'autre frôlant Copons et son moulin, sur Thuir.

Le chemin de fer, d'après un rapport daté du 27 Avril 1862, dressé par l'ingénieur en charge de l'étude et suivi d'une enquête d'utilité publique lancée le 2 Mai 1862, l'Empereur Napoléon III promulguant, le 18 Juin 1863, un décret déclarant "d'utilité publique l'établissement de la ligne de Perpignan à Prades, et aux mines de Saint Michel", dessert, par une station de 4° catégorie, le village de Le Soler. Cette ligne fut mise en service le 1° Janvier 1884 puis électrifiée en 1911. Jusqu'en 1910, la gare de Le Soler fut utilisée par les établissements Violet de Thuir pour expédier, à travers la France et l'Europe, voire les Amériques, le fameux Byrrh. Mais au sujet des établissements Violet, serait-il vraiment opportun d'en approfondir les raisons qui firent qu'ils émigrèrent, -faute de terrain in situ ou à cause de l'entêtement absurde, et de son engagement politique, d'un propriétaire refusant la vente d'un jardin de 500 mètres carrés-, vers une commune circonvoisine assurant, à cette dernière, outre une notoriété non usurpée, une expansion économique fulgurante. Mais voilà..., l'histoire ne se refait pas.

Un fleuve côtier, biotope d'exception, deux de ses affluents de sa rive droite et de nombreux canaux, "rechs" et "agulles" baignent ou irriguent le territoire rural et foncier de la commune de Le Soler. La Têt, cours d'eau principal, avec sa direction d'Ouest en Est, arrose tout son Riberal et recueille les eaux d'un seul des deux affluents parcourant les terres solériennes, celles du Castelnou aux humeurs imprévisibles par gros temps d'orage, celles de son deuxième, la Basse, et ses émissaires, les Bassettes, ne venant grossir son cours qu'au cœur de la ville de Perpignan. Mais le village peut s'enorgueillir de sa noria de canaux, de rechs, de rierols, de reguerots, d'agulles, de rescloses, d'ullals..., "Las Canals, le Rec d'en Bou, le Rec dels Mathers, le Rec de l'Oratori, le Rec del Prat d'en Patora, le Rec de Monyàs, le Rec dels Tamarius, le Rec d'en Bianyes..., et le Rec de Santa Eugenia ," résurgences d'un passé médiéval et véritables monuments romans, véhiculant des eaux captées ou détournées par des estacades et des batardeaux, ou drainant des "eaux vives naissant dans son terroir, fonts et clavagueres, même dans les fonds de la plupart des habitants" comme l'écrivaient, en 1789, dans leur cahier de doléance, les consuls, députés et représentants de la communauté de Le Soler, les plus connues de ces sources étant la font del Bearnés ou de Sancta Eugenia, la Font d'en Simon, la Font del Moli, la Font del Casot, la Font del Sabater, la Font de l'Hospital, la Font de Sant Jaume, la Font del Castanyer, la Font d'en Not, la Font del Caporal, la Font d'en Noguer, la Font d'en Costa, la Fontem Cybélis ou Font de l'Eula... et, intra muros, la Font d'en Ghilasbert ou Fontaine de Lassus.

Les plus anciens de ces canaux, creusés dès la fin du VIII° et début du IX° siècle, afin d'assécher les marais et marécages de la Salanque derniers vestiges du comblement du golfe marin de Bouleternère, dit aussi de Roussillon, -non la Salanque maritime mais la Salanque intérieure aux terres et confronts ainsi délimités pour Le Soler: "la Prada de Thuir, Taurinya, Las Sanyes, els Tamarius, las Baixes, Maraveilles, Terres Nègres..., las Bassettes, els horts de Sancta Eugenia", une Salanque intérieure englobant, en plus, les territoires de Toulouges, d'Orles, de Malloles, de Nyls... et de Canohés-, et ainsi porter les terres en culture, après déboisement, sont ouvrage des moines d'Eixalada et de Sant Miquel de Cuixà, le grand œuvres ne s'achevant, véritablement, qu'au XIV° siècle, avec les Templiers du Mas Deu.

Ces canaux sont une mine d'éléments patrimoniaux. Outre les siphons, les aqueducs, ils abondent d'œuvres d'art insoupçonnés, tels drains, vannes, serrures en fer forgé, ponts, palanques, moulins, lavoirs... De tous temps, les hommes ont fait preuve de grande ingéniosité pour amener l'eau dans les lieux, endroits et recoins où il était nécessaire aux activités humaines. Aussi tout un vocabulaire, spécifique aux canaux, témoigne de la culture de l'eau et contribue à retracer l'histoire de la commune de Le Soler et celle de ses habitants.

La ville rurale de Le Soler peut s'enorgueillir de la présence, sur son territoire foncier, de deux plans d'eaux artificiels, l'un, le plus ancien, -fin du XVIII°-début du XIX° siècle-, ouvrage des Hainaut en restructuration des antiques canaux, agrémentant la Mas de l'Eule, l'autre, plus récent, alimenté par la noria de sources et fontaines résurgeant à flanc de falaise, -du dernier quartier du XX° siècle-, entreprise communale en réhabilitation d'une sablière désaffectée. Bien que répertoriés lacs, ils ne sont que des étangs, la profondeur de leurs bassins n'atteignant pas les normes requises qui leur autoriseraient une telle classification. Mais là n'est point motif à débats ou à querelles, les sites remarquables sont des exordes au calme, au bien-être et à la quiétude, et propices à des promenades et activités de loisir, sous les fraîches frondaisons qui les ornent, les enjolivent et les rehaussent.

Le territoire municipal, outre l'actuel village de Le Soler, comprend le Hameau de Sainte Eugénie, le Mas ou prieuré de Santa Maria de l'Eula et pléthore de masets et villas essaimées sur tout le terroir mais, pour les plus récents, érigés en dépit de toutes règles d'urbanisation concertée. Le village de Le Soler est bâti sur la falaise argileuse surplombant, rive droite, à 73 mètres d'altitude, le fleuve côtier la Têt. Il s'étire, éclatant et dégorgeant par toutes ses pores, sur toute la longueur de La Grand Route de Perpignan à Prades, depuis Sainte Eugénie jusqu'aux confronts de Saint Féliu d'Avall, et ses adhérences tentaculaires, -comme toutes les agglomérations satellisées autour de Perpignan, converties, démographie galopante, en cités dortoirs et troquées en dormoirs-, créent de nouveau quartiers par delà la voie de chemin de fer jugée, par le passé, limite extrême à l'extension communale. Son emprise au sol recouvre les terres des antiques villæ de Solarium Ferreoli, de Palleia et de Campillano, et le villare de Sancti Petri.

Le nom de la localité est écrit Solarium Ferreolus au V° siècle, Solarium Ferreoli en 677 et 1035, Soler Ferriol en 775 et 835, Solario Ferreolo ou Ferriolo en 787, 825, 832 et 1048, Solerio Ferreoli en 843 et 850, Solarium de Orzone en 976, Solario de Oruc, Orus ou Oruccio vicecomite en 988 et 1032, Soler en 1007, 1070, 1186 et 1358, Soler Ferriolo ou Feriolo en 1027 et 1032, Ferreoli en 1040, Soler Ferriol en 1079, El Soler Ferriol en 1100, Solarium en 1141, 1164, 1207 et 1211, Solerium en 1188, 1231 et 1239, San Julianus de Solerio en 1217 et 1258, Villar de Solerio superiori en 1243, Loch de Soler d'Amunt ou de Munt en 1359, 1413, 1427, 1828 et 1651, Locus de Solerio superiori en 1385, Lo Soler en 1632 et, définitivement, Le Soler depuis 1670.

Celui de la Villa Palleia ou Pallagianum, s'est tout à tour dénommé Villare Palleia ou Pallaganum en 677, Villare Pallaganum en 722 et 779, Pallaganum en 835, 837 et 876, Pallagianum en 877 et Palleianum en 959, dernière date exhumée des parchemins, des Actes, des Palimpsestes, des Diplômes, des Chartes, des Privilèges... et des Titres.

[Texte de Raphaele Mathias.]

Soler Ferréol ou Pallagianum ?

A l'énoncé des diverses appellations toponymiques telles que répertoriées et classifiées par Pierre Ponsich, "Répertoire des lieux habités du Roussillon" ou par l'Abbé Roudière, "L'écho du Soler, Mai 1907", et à la lecture des quelques rares notices monographiques écrites sur la commune de Le Soler, Abbé Jean Gibrat, "Une paroisse dominicaine en Roussillon, 1916" ou Edouard Taillant, "Mon village Le Soler, 1968", il paraît étrange que l'évolution du nom de la localité puisse, en moins d'un siècle, de Pallaganum en 876, Pallagianum en 877, Palleianum en 959, se transmuter en Solarium de Orzone en 976. Il n'existe, entre ces deux dénominations, aucune base étymologique apparemment commune.

Si Plaute et Suétone employaient le mot latin "solarium" dans le sens de terrasse ensoleillée et, -le rapprochant de "solers"-, de maison en terrasse ou à étage, et Varon de cadran solaire, Cicéron en usait dans celui de clepsydre ou horloge à eau. En effet, bâti sur l'un des points culminants de la plaine, sur l'épaisse couche d'argile qui surplombe la Têt, Le Soler forme, de tous temps, une vaste terrasse exposée pleine soulane ce qui satisfait les linguistes. Mais pourquoi certains auteurs latins, Pline, Cato, Columella..., en consommaient dans le sens de pressoir? Etait-ce pour la forme particulière que revêt cette machine à pressurer les raisins, les olives, les pommes...? Ou toutes autres raisons que nous ne pouvons qu'ignorer, les textes n'éclairant point trop notre religion? Pourrait-il exister une relation concordante avec "pressoir" dans le nom toponymique "Soler Ferriol?" Toutes les études étymologiques sérieuses ne s'intéressent qu'à la décortication de la racine de la première composante du nom originel omettant d'agir à l'identique avec le deuxième élément qui doit tenir un rôle prépondérant dans la compréhension et l'herméneutique du nom dans sa globalité, "Ferreoli" ou "Ferreolus." A prime abord, Ferreol apparaît être le nom du propriétaire de la villa, de la maison en terrasse ou du domaine mais, il est, aussi, une espèce de "vitis sylvestris" ou vigne antique. Si telle était la signification à retenir, le pressoir serait de rigueur, et Le Soler Ferriol serait déjà, au VII°-VIII° siècle, et probablement dès le V° siècle, un domaine viticole. Pouvant apporter une authentification à cette thèse, il s'avère que Sidoine Apollinaire, en 472, dans une lettre adressée à son ami Ferreol, Préfet de la Narbonnaise, faisait état de plusieurs "domus vitiarium", des vignobles, que celui-ci possédait en "Pagus Rucinosensis." Le Soler Ferreol était-il l'un d'eux? Et "Solarium", pris dans le sens de pressoir, le confirmerait d'autant qu'un deuxième écrit attribué à ce prélat fait l'éloge d'un "Mansio Eugeniæ proprere Solarium ad Ferreolus" tous deux propriétés domaniales de son "maître et amphitryon" illustre.

Au différent, "Pallaganum, Pallagianum ou Palleianum" apparaît attaché au nom du propriétaire, "Pallaga ou Palleia", de la villa romaine, -ou wisigothe-, auquel il a été ajouté le suffixe domanial "anum" désignant le lieu ou le domaine de, à moins que son radical ne soit "Palaga ou Pallaga" que Pline employait dans le sens de lingot d'or, "Paleæ, Palearum, Palleæ ou Pallearum", la paille pour Pline, Virgile et Columella, ou les paillettes et la limaille de cuivre pour Pline, ou encore "Palearium ou Pallearium" un grenier à paille pour Columella. Si tel était, la villa Pallagianum ou Palleianum aurait été un domaine agricole où l'on y aurait cultivé et récolté des céréales, -du blé tout particulièrement -, aux blondes couleurs ambrées évoquant celles de l'or ou de son sol d'argile jaune cuivre. Une autre théorie pourrait s'ordonner autour du substantif "Paleatum, Paleiatum, Palleatum ou Palleiatum", par Pline et Columella pris dans le sens de torchis, de mortier de terre grasse ou mêlée de paille hachée, matériaux qui auraient été utilisés pour bâtir la villa, si ce n'est à celui de "Pallas, Palladis, Palladanius ou Pallados", Minerve, et qu'il existât, en ce lieu, un temple ou un sanctuaire érigé en l'honneur de cette Déité, ou un lieu planté d'oliviers déterminant d'un domaine oléicole, les rameaux étant apanage et prérogative de la Déesse, ou "Palladium", le temple de Vesta, pour Ovide, et "Palladium ou Palladius", pour Valère Martial, l'asile des Muses. Enfin, derniers postulats, primo, "Pallium", qui, pour Cicéron et Quintilien, désignait un manteau grec, pour Cicéron et Apulée, un drap mortuaire, secondo, "Pallula", que Plaute, dans son "Truculentus", assimilait à un petit manteau ou un mantelet, et, tercio,"Pallaganum, Pallagianum ou Palleianum" pourraient être ajointés au nom "Palla ou Pallæ", qualifiant, pour Valère Martial, poète épigrammatique ibérique protégé par Titus et Domitien , le manteau court des celtes-ibères et des gaulois, auxquels serait ajouté le suffixe domanial "anum" désignant le lieu ou le domaine des Grecs? des Ibères? des Sordons? ou des Morts?. Et comme pour confirmer ce dire, au lieu-dit oral "Le Castell", n'y a-t-il pas été déterminé, dans le cadre de prospections archéologiques menées en 1990, sur le territoire communal de Le Soler, par Messieurs Matabosch et Levavasseur, la présence d'un oppidum Sordon contemporain de celui de Ruskinon, -Ruscino ou Château Roussillon-, peuplade autochtone vivant en terres de Roussillon avant la romanisation? Mais tout ci-dessus explicité ne peut-être que suppositions, aucun document, concernant dit domaine à vocation agricole, ne venant étayer ces théories.

Et si, contrairement aux idées reçues, "Pallaganum" n'était pas le noyau originel de la commune de Le Soler? S'il n'était, seulement, qu'un "vicus"de "Solerium Ferreoli?" Si l'un et l'autre étaient des "fundus" distincts, proches à même de prêter à confusion? Si "Solerium Ferreoli" ou, suivant les graphies "Solerium Ferrioli", était la souche antique et indubitable de la ville rurale de Le Soler? Telles sont les interrogations qu'érudits et linguistes ne cessent de se poser, la disparité toponymique, d'entre Pallagnum et Le Soler, étant flagrante et criarde.

Me refusant à toute polémique, ne possédant pas, comme bien d'autres avant nous, toutes les données, modestement, j'oserai une théorie assise, d'une part, sur des travaux antérieurs ayant références et sérieux, et, d'autre part, sur des documents inédits ou occultés et sur des copies notariales écartée ou rejetées, des présomptions planant sur leur authenticité.

Me penchant sur l'ouvrage de Pierre Ponsich "Limits Historics i repertori toponimic dels llocs habitats dels antics països de Rossello...", je peux y lire "El SOLER.. -Pallaganum, 876, -Palliagianum, 877, -Palleianum, 959, -Solarium de Orzone, 976..." M'immergeant dans le monumental cartulaire de Jean Bernard Alart, je puis en extraire un embryon d'inventaire, consultable aux archives de l'Aude, des possessions de l'Abbaye de La Grâce, non daté, faisant état d'une propriété, non de l'entier territoire, vraisemblablement l'actuelle Font del Sabater, et de ses deux moulins "fariners" attenants, dans le lit majeur de la Têt, confrontant avec la Villa Pediliano; et sise au "Soler Ferreol." "...In comitatu Rossilionense Monasterium Sancti Stephani... et Villam Pediliano coum Ecclesiæ Sancti Felicis et Sancti Saturnini... et allodium Vilanova, et allodem del Soler Ferreol cum molendinis...", ce privilège ayant pu être accordé entre l'an 865, date où la Villa de Prada fut donnée à ce monastère, et l'an 898, ou Reguletta fut dotée d'une cella, Sant Climent, mais il paraît probable qu'il fut établi sous le règne de Charles II le Chauve, couronné Roi l'an 838 et décédé, dans les Alpes, en 877.

En outre ce parchemin rappelle que toutes ces possessions furent concédées, au dit monastère, par Charles I° le Grand, l'Empereur Charlemagne, entre l'an 800, date de son couronnement au titre de souverain d'Empire, et l'an 814, celle de sa mort, " Quod dedit et concessit Carolus Magnus Imperator, et quidam alÿ nobiles in remissorem suorum peccatorum..." Même si ces chartes et privilèges carolingiens originaux, perdus ou brûlés, sont introuvables, il apparaît comme certain que le toponyme "Soler" existait, comme tel, "Soler Ferreol", et non comme Pallaganum, dès au moins les prémices du IXème siècle, antérieurement aux citations relevées par Pierre Ponsich, un fait inférant la présence de deux vicus ou viculus distincts circonvoisins.

L'assertion de contemporanéité des deux sites ne peut laisser indifférent d'autant qu'un privilège établit, rédigé et daté "Actum Solerium Ferreolus castrum vicecomitatum Rossilionensis, die octave Apriliis, anno vicesimo uno regnante Ludovico , Imperator glorioso. Gontefredus indignus presbiter Solerio Ferrioli ecclesiæ ad vicem notarii requisitus haec exaravit", précise que le Vilar Pallaganum est de la propriété du Vicomte, "Villarem Pallaganum qui est in mancipio alicujus Adelfons Solerium Fereolii vicecomitatum..." Et, m'enfonçant plus avant dans le temps, il se perçoit cette dualité dans un acte de cession d'un "alodium", au "Soler Ferreol", confrontant "a caecias" avec le "Villaris Pallagianum", en faveur de "Guitiza vicecomitatu de solerio Ferriolii", l'an 677, -le Roussillon étant du Royaume des Goths-, le parchemin faisant état de cette cession d'un alleu étant conservé aux archives wisigothiques tolèdanes, un parchemin, rédigé à l'identique, étant en possession d'une collection privée barcelonaise. Aussi, ceci étant dit, je n'épiloguerai pas sur la nécessité de connaître l'antériorité d'un site par rapport à l'autre, mais je ne puis qu'admettre que "Soler Ferreol" est souche originelle de la Ville rurale de Le Soler.

[Texte de Raphaele Mathias.]

Le hameau de Sainte Eugénie.

A l'est de la ville rurale de Le Soler, se situe le hameau de Sainte Eugénie originellement communauté villageoise et domaine seigneurial flanqué d'un château dont une première mention, en 1244, en donne état. Ce castel, probablement une maison forte, subit les outrages de l'inquisition, le 21 Octobre 1585, et existait toujours en 1643. A cette date, des travaux de restauration y étaient réalisés. Plusieurs bourgeois honorés de Perpignan, Béranger Germa, Jean Vola, Pierre Bou, Guiot Aquet, Jean Maura..., et les familles nobiliaires, -Comtes, Barons... ou Chevaliers-, de Sainte Eugénie, de Pau, de Béarn et de Foix, tinrent ce domaine en fief.

Son terroir est riche en sites archéologiques datant du Paléolithique, ou Âge du Renne, avec présence de stations paléanthropiennes, "les Homos Sapiens Néandertaliens", et des premières sépultures, et du Néolithique, à l'Âge des Métaux, avec l'existence d'habitats Néanthropiens, "les Homos Sapiens Sapiens", ou Hommes de Cro-Magnon.

Son église, aujourd'hui disparue, déjà existante, -église? chapelle? ou oratoire?-, en 743, "Villarium de Sanctæ Eugeniæ", était citée au rang de "Parrochia", en 988, était dédiée à son patronyme "Eugenie", Sainte martyre. Mais un lieu de culte implanté dans un "villaris", -une maison de ferme, des champs, de métairie, de basse-cour, ou des troupeaux qui restent à la ferme-, interroge. Etait-ce, à l'époque romaine, un site religieux décrété païen et christianisé? Son possesseur était-il un riche propriétaire terrien ou un membre influant de la société franque ou wisigothique? Les documents archives étant silencieux, il est impossible d'y répondre. Son érection restera une énigme. Elle avait été dotée, en 1258, d'une chapelle célébrant Saint Dominique. La même année, elle avait été qualifiée de "herema", déserte, par Bernard de Berga, Evêque d'Elne, qui, n'ayant pas accepté que les habitants du lieu, sans accord épiscopal, eussent pu ériger un sanctuaire en reconnaissance et en dévotion au Saint moine prêcheur, pour les punir de leur désobéissance, la donna au prêtre qu'il venait d'installer à Saint Julien et Sainte Baselice, église castrale de San Julianus de Solerio. Tout comme pour l'agglomération originelle de Le Soler, il ne reste de la communauté villageoise de Sainte Eugénie que quelques ultimes vestiges. Edifiée en façade d'une falaise alluviale, elle s'étendait beaucoup plus au Nord. Sous l'action des agents d'érosion anéantissant les assises, la paroi argileuse qui en constitue la limite septentrionale, s'est avancée, au cours des siècles, vers le Sud, endommageant, ruinant et détruisant les habitats, les bâtisses et les édifices seigneuriaux et religieux.

Tout comme pouvait l'être Le Soler, "Soler Ferreol" ou "Solarium Ferreoli", -suivant les graphies-, au V° siècle, le hameau de Sainte Eugénie, à la même période, sous domination romaine, était un domaine viticole. En effet, sous référence documentaire attenante à la production épistolière de Sidoine Apollinaire, l'une des lettres de cet évêque de Clermont adressée à son ami Ferreol, Préfet de la Narbonnaise, fait éloge du "Mansio Eugeniæ Vitiarium propere Solerium ad Ferreolus", tout deux propriétés domaniales de son "maître et amphitryon" illustre. Ceci est d'autant plus plausible que l'étude étymologique du toponyme l'en invoquant, "Eugeniæ, Eugenius ou Eugenus", l'exploitation "d'Eugeniæ vitis" est de "bonne race", ou de "bonne qualité" pour Pline, Cicéron, Virgile ou Columella. Et tout comme le "Ferreol", l'"Eugenia", "eugenia uvæ", pour Columella, ou "eugenium vinium", pour Cato, est aussi une espèce de "vitis sylvestris", ou vigne antique. Me référant encore à Sidoine Apollinaire, ce prélat, dans la lettre précédemment citée, faisait état, remerciant son hôte de l'avoir convié à participer aux "vindimias colligere", -récolte du raisin-, et aux "vindimialium", -fêtes des vendanges-, qui en suivirent.

Le nom toponymique du hameau de Sainte Eugénie s'est, tour à tour écrit, Mansio Eugeniæ Vitiarium, au V° siècle, Villarium Eugeniæ, en 674, Villarium (Villare, Villari), de Sanctæ Eugeniæ, en 743, 809 et 877, Sancta Eugenia, en 988, Villare de Sancta Eugenia vel Chasa Sancti Petri (vel Cases Sancti Petri), en 1026, 1035 et 1040, Villa Sancte Eugenie, super ipsa ripa que dicunt Tovvori , Ecclesiæ Sanctæ Eugeniæ, en 1048 et 1051, Ecclesiæ Sancta Eugeniæ, en 1128, 1132, 1149 et 1258, Loch ou Loci de Sancta Eugenia, en 1328, 1359 et 1385, Locus de Sancta Eugenia prope (propere) Solarium, en 1428 et 1435, Santa Eugenia (Augenia), en 1629 et 1633, et, depuis 1680, manifestement et notoirement, Sainte Eugénie.

[Texte de Raphaele Mathias.]

Les Cases de Sant Père.

A l'Est du village, aux portes de Sainte Eugénie, sur l'ancien chemin dit de "Soler de Mont à Malloles", en surplomb du fleuve côtier, La Têt, au terroir de la "Dona Morta", actuel lieu-dit "Las Capelles", existait, -s'appelant, à l'alternat, Villarium de Sanctus Petri, en 876, Chasa de Sancti Petri, en 1026, Casa Sancti Petri, en 1032 et 1035, et Casas Sancti Petri vel Sancta Eugenia, en 1033, 1037 et 1040-, une communauté villageoise dépendance des Seigneurs de Sainte Eugénie. Ce village connut la ruine probablement à l'époque de la grande peste, dans les années 1380, ou lors du tremblement de terre meurtrier et dévastateur de 1428. Il était doté d'une église dédiée à Saint Pierre et, aussi, d'un cimetière. Certains historiens, emboîtant la pas à Jean-Bernard Alart, s'appuyant sur son monumental cartulaire, n'hésitent pas à assimiler cette agglomération perchée sur la falaise, à celle du Soler de Vall, ce qui est équivoque, géographiquement disant, cette dernière localité se nichant, elle, le confrontant à son midi, dans le lit majeur du fleuve côtier.

A ses confronts, du côté du couchant, longeant la falaise argileuse, une surface de terre longtemps laissée en l'état de landes et de friches, présentement support d'un lotissement, au lieu-dit "Las Coronnes" ou "Las Escoronnes", du mobilier archéologique y a été découvert, d'une part en 1985, par Jérôme Kotarba, à la "Dona Morta", et d'autre part, en 1993, par Raymond Matabosch et Bernard-Raoul Levavasseur, aux "Camps de la Torra." Ce mobilier dévoilait quelques documents d'intérêt moyenâgeux, centralisés dans le périmètre des vestiges furtifs d'une ancienne tour de guet, mais la grande majorité couvrait une large période, s'étalant du I° siècle avant J.C. au V°-VI° siècle de notre ère chrétienne, et proposait de belles séries campaniennes de type A, et une diversité de sigillée Sud-gauloise de la Gaufressenque, de pâtes italiques et paléochrétiennes.

Pour tous les linguistes, "Villarium de Sanctus Petri, Chasa de Sancti Petri, Casa Sancti Petri" ne peut être traduit que par "Maison ou Chapelle Saint Pierre, -ou de Saint Pierre-, dans les champs", sans aucun doute, la traduction littérale la plus aisée, la plus compréhensible aussi. Il serait plus rationnel de penser, -"Petri" ou "Petra", pour Pompeius Festus, désignant un paysan bien empâté, tandis que Pline dénommait, ainsi, un poète d'origine hellénique, et, Sanctis" ou "Sanctus", pour Virgile, Salluste et Phèdre, qualifiant un homme vertueux, probe, loyal, honnête, intègre, pur, innocent et saint, et pour Plaute, Cicéron, un homme vivant honnêtement, fidèlement et religieusement, avec honneur, honnêteté et loyauté-, qu'en ce lieu demeurait, dans une cabane, un chaumière ou une maison des champs, un homme, un aruspice ou un poète qui, par ses paroles, ses écrits et ses actes, se rapprochait des Dieux.

Les toponymes des lieux attenants, "Las Coronnes" ou "Las Escoronnes" et "Las Capelles", formant les terres de la "Dona Morta", sont énigmatiques et prêtent à réflexion. Pourquoi, -traduction textuelle du catalan-, des couronnes et des chapelles sont-elles associées à une femme morte? Ces lieux seraient-ils liés à une immémoriale légende? ou à la découverte, aux entours de l'église Saint Pierre, d'un ou plusieurs sépulcres? d'une dalle funéraire gravée d'une épigraphe en l'honneur d'une femme? ou d'une inscription enchâssée dans un cartouche en forme de couronne ? Rares, voire inexistants, sont les documents qui pourraient permettre d'en comprendre la signification. Au différent, s'attachant aux radicaux latins, de la "Dona Morta", la compréhension en est plus fluide. En effet, en conformité avec les pas de Virgile ou d'Ovide, "Dona, Donaria, Donarius" qualifient un temple, un sanctuaire ou un autel, et dans ceux de Lucain ou d'Isidore, -Evêque de Séville-, désignent un endroit du temple où l'on déposait les offrandes et les dons pieux. Il est convenable d'admettre que la "Dona Morta" était un lieu de culte consacré à "Morta", nom donné à l'une des trois Parques, divinités qui présidaient à la destinée humaine dans la Mythologie romaine, des divinités assimilées aux Moires grecques, Clotho, -Nona-, filant, avec sa quenouille, le fil de la vie, Lachésis, Décima-, le tenant plus ou moins suspendu, et Atropos, -Morta-, le coupant. Une seconde interprétation amènerait à croire, "Corona", la Couronne, étant la partie la plus externe de l'atmosphère céleste, et "Capella", la chèvre, une étoile de la constellation du Cocher, et qu'à la "Dona, Dona, ou Donarium Morta", -étiquetant aussi un observatoire-, pouvait y résider un "astrologus", un astronome.

[Texte de Raphaele Mathias.]

Le Mas de l'Eule.

Au Sud de la commune de Le Soler, se cachant dans un écrin de verdure, derrière des allées de platanes séculaires, domaine agricole, arboriculture et viticulture étant ses fiers fleurons, le promeneur découvre le Mas de l'Eule. Son terroir empiète sur le territoire communal thurinois et englobe les lieux-dits cadastraux "las Sanyes" et son annexe "Copons" ou "Capons", le "Serrat d'en Pontic", "els Tamarius" et "els terrenys de l'Eula", des lieux-dits anciennement regroupés sous le toponyme "Taurinyà", sols filiaux de l'antédiluvienne "Salanque". Originellement, en ces lieux, existait un fundus sordo-romain, la "Villa Taurinianum", cité en l'an 879, contemporain de la "Villa Campillano", sur le patrimoine domanial de Campellanes, et de la "Villa Moniano" ou "Palatio Monnoso", sur celui de Monyas.

Implanté au cœur de cette région marécageuse, sous domination romaine, ce domaine agricole était voué à l'élevage de taureaux et de bœufs, "taurus", ou d'animaux de combat, dans les cirques, pour les jeux et sacrifices en l'honneur des Dieux infernaux, "taurii". Malgré la rareté des documents spécifiques à ce lieu, seulement trois inventoriés, un parchemin et deux copies notariales, deux hypothèses sérieuses peuvent être émises. En effet, la racine de ce toponyme, pour certains linguistes, découlerait de "taurocenta", celui qui combat le taureau dans le cirque, pour première résolution, ou, pour la deuxième, de "tauranus", guerrier. Tous les paramètres autorisant à le croire, il est vraisemblable que cet établissement était un centre de formation et d'entraînement pour des gladiateurs spécialisés dans les jeux taurins.

Et, corroborant cette théorie, la confirmant de fait, dans le capbreu du Mas de l'Eule, terrier dressé en 1675 et détenu au sein d'une riche collection privée bruxelloise, certains lieux-dits, ou pièces de terre, font référence à cet établissement romain et à sa vocation si particulière, "La pradere dels jonecs", ou la prairie des taurillons, et "L'hostal del glaviador", ou, traduit littéralement du catalan, l'Hôtellerie du porteur de glaive ou du gladiateur.

En l'état actuel des prospection archéologiques entreprises, la détermination de mobilier d'époque romaine récolté, à une centaine de mètres, au Nord-Ouest du Mas de l'Eule, -tessons d'amphores, de céramique grise commune, de sigillée Sud-gauloise de la Gaufressenque..., ainsi que des tégulae et des imbrices-, atteste d'un habitat pouvant être daté, à priori, du Haut Empire. Mais affirmer, suite à ces constatations archéologiques, que nous nous trouvons en présence de la Villa Taurinianum serait présomptueux. En effet, venant porter le doute, un document millésimé de l'an 1173, fait référence à une "...fontem cybebis vel Monasterium Sanctæ Mariae de l'Eula...", une source dédiée à Cybèle, -Cybebis mot d'une mauvaise latinité soit un archaïsme, soit un néologisme-, Fille du Ciel, Déesse de la Terre, des Sources et des Fontaines, Mère des Dieux, recevant les hommages que son culte lui assurait. Généralement, un "Templum mentis Cybelæ", présidé par des "Cybelistæ", lui était consacré. En existait-il un sur l'empiétement de l'actuel Mas de l'Eule? La présence d'un temple étant fort improbable, aucun édifice cultuel, voué à cette déesse, n'ayant été, à ce jour, répertorié sur le territoire départemental des Pyrénées Orientales, il ne pourra être retenu, même si une tradition reprise par la chrétienté se perpétue, à Ille sur Têt, le Lundi de la Pâques, au travers d'une procession vouée au "Ressuscité", même si un établissement marial fut érigé en ce lieu imprégné par la foi, au XI° siècle, -n'était-il pas essentiel, puisque requis, depuis Charlemagne, de "christianiser par tous moyens, fussent-ils inanes, dégradants, abjects ou méprisables" les hauts lieux du paganisme-, que l'existence de la Villa Taurinianum.

[Texte de Raphaele Mathias.]

Monyas.

Compulsant le plan cadastral de Le Soler, au Sud-Est de la commune, confrontant les terroirs des bassettes, de Toulouges et de Sainte Eugénie, s'étend le lieu-dit "Monyàs." Une étude approfondie des centuriations romaines, telles qu'elles ont pu être dressées par Jacqueline Soyer, dans sa note sur les "Centuriations dans la plaine de Roussillon", et des cartes d'Etat Major reproduisant le découpage parcellaire, montre une concentration structurale de terrains, exploitables, délimités dans un carré, d'environ 500 mètres de côté, bordé, au Nord, par les vestiges de la Via Confluentana "Ruscino à Julia Livicæ". En outre, des prospections archéologiques, menées en ces lieux, en 1994 et 1995, par Raymond Matabosch et Bernard-Raoul Levavasseur, ont permis d'y déterminer plusieurs sites d'habitats, de taille villæ, villulæ et casæ, d'époque romaine, République et Haut Empire. La superficie des vestiges de la cadastration, en ce lieu, représentant, environ, 25 hectares, il est intéressant d'analyser, afin d'essayer de les comprendre, les actes de concession, de donation, de vente, de lods..., ou les divers "capbreus", les terriers, transcrits ou levés au fil des siècles, concernant le lieu même de Monyàs et les lieux avoisinants tels ceux de Le Soler, de Sainte Eugénie, de Toulouges, d'Orles et de Malloles. En l'an 854, la "Villa Moniano" avait été concédée aux aprisionnaires goths, Simniud et Riculfe, et, en 967, il était fait état d'une donation "in villa Mallolo... ipsa vinea que vocant Palatio Monnoso", cette parcelle de vigne se délimitant entre les terroirs de Malloles et d'Orles, et de celui de Monyàs.

Pour les linguistes, ce domaine agricole véhicule le nom domanial de Moniano, pour forme antique du nom de "Maunius", le ou l'un des propriétaires supposés de la villa, complétée du suffixe "anum" qui, après avoir su-bi une mutation tardive avec un suffixe en "ano", ou "anos", a abouti au toponyme catalan, "Monya" ou "Monyàs." En vérité, afin de mieux entendre son vocable, il est nécessité de s'en référer à l'une des premières citations du site exhumée des documents archives, une citation du V° siècle, extraite de l'une des "epistulaæ" de Sidoine Apollinaire adressées à son bienfaiteur et ami Ferreol, Préfet de la Narbonnaise, "...Mansio Eugeniæ Vitiarium que vocant Palatio Vestum Sacerdos in Moenium..." Analysant les radicaux latins, il n'est nullement désinvolte de penser qu'il pouvait exister, à Monyas, un palais ou une maison sur pilotis, un sanctuaire ou un temple entouré de murailles où y demeuraient des femmes ou des prêtresses vouant un culte à la déesse du feu, "ventum erat ad vestæ", Vesta, et où s'y déroulaient des "vestaliorum", des fêtes en l'honneur de la divinité.

[Texte de Raphaele Mathias.]

Campellanes.

Contemporaine de la "villa Taurinianum" et du "Palatio Moniano", la "Villa Campillano", citée en 877, et implantée à l'Ouest de la commune de Le Soler, au lieu-dit Campellanes, confirme, s'il en était encore nécessaire, la présence wisigothique et la réminiscence de l'époque romaine sur le terroir. De plus, ses racines sont attestées, au plan archéologique, par Jean Abelanet qui a découvert, en ce lieu, une station Chalcolithique ayant livré de la céramique campaniforme pyrénéenne, une intéressante série lithique et du mobilier divers, autorisant à croire en une occupation ininterrompue, sur près de 3.000 ans, du Vérazien, 2.500 ans avant J.C., au Moyen Âge, IX° siècle. La terre catalane, les légendes sur le Canigou en donnant un exemple, n'a pas fait exception à la débauche d'écrits et d'œuvres mystiques, paganes et profanes, enluminant les peuples rentrés, aux entours de l'Âge des Métaux, dans le monde protohistorique. Un auteur anonyme ayant vécu au Pays de Kerrétanie, probablement au I° ou II° de notre ère chrétienne, composa un long poème épique, en douze chants, intitulé "Sacræ Mysticus ac Legendarii Litteræ Universalis Canigonensis", se pouvant traduire par "Le Mythique et Légendaire Testament de l'Universel Canigou", et une "Epistulæ ad Tribus Canigonensis ex Genus mortales", ou la "Lettre aux Hommes des Tribus de Canisgonis", le Canigou, ce laissant clairement sous entendre une religion propre aux peuplades Bébryces, Sordones et Kerrètes, vivant sur le sol du Roussillon protohistorique, un lieu de culte ayant existé, en ces temps anciens, sur Campellanes. "Elles étaient huit ces tribus secondaires... et, enfin, la huitième qui se nommait Campisllanos, dans la vaste plaine recouverte de grandes forêts, et ses fils, ainsi que leurs femmes, avec tous les enfants mâles, et avec tous les enfants femelles, et tous vivaient, et tous dormaient dans de grandes cryptes qui étaient profondes. ils les avaient creusées dans la falaise d'argile, aux bord des eaux grondantes et mugissantes et coléreuses, du fleuve qu'on appelait, pour ces raisons, Ruskinon." Serait-ce une raison pour laquelle, au moment de la romanisation, récupérant la religion autochtone à leur compte, les romains vouèrent le terroir de Le Soler à des Déités telles Pallas, Vesta ou Cybèle ?

Le lieu-dit Campellanes était mentionné sous le toponyme de villa Campillani, -Campillano, Campillanus-, en 682, 711 et 877. Les linguistes affectionnent à dire que ce lieu n'était que champs cultivés et terres planes. Il se peut aussi admettre que "Campisllanis" ou "Campusllanis" était un village aux maisons, aux toits plats, érigées en terre, pisé et torchis, ou des maisons troglodytes creusées dans la falaise argileuse.

[Texte de Raphaele Mathias.]

Capons.

Se penchant sur les cartes dressées, l'une en 1862, par l'ingénieur ordinaire chargé d'établir le plan de la ligne de chemin de fer de Perpignan à Prades et aux mines de Saint Michel, l'autre en 1762, à l'échelle d'une ligne pour 100 toises, 1/86.400°, qui servit de modèle à la Carte d'Etat Major, par Cassini et La Caille, et la troisième, en 1699, par Rousselot, il a existé, en ce lieu dénommé Capons ou Copons, suivant les graphies, par les cartographes, un mas, un moulin ou une bâtisse médiévale fortifiée, plus ancienne.

En outre, le toponyme Capons semble contenir un mot Bascoïde, voire Celtique de même racine indo-européenne et peuples frères, qui s'expliquerait, "Ka", comparativement au vocabulaire sémitique "Quana", assyrien "Kana", -canne ou jonc-, complété par le suffixe individualisant "on", servant à donner le nom à un village Sordon, "le peuple des marais", tel "Ruskinon", -Ruscino, ou Château Roussillon,- habitat urbain éponyme du fleuve côtier baignant ses terres, -la Têt-, une des peuplades pyrénéennes pré-romaines vivant, essentiellement ou saisonnièrement, dans les lagunes et au bord des étangs, dans les vastes horizons du Golfe comblé de Bouleternère, s'interposant entre la mer et les Aspres. Ce lieu-dit pourrait signifier "Cap de canne" ou "jonc" et serait motivé par l'existence d'une plaine marécageuse traduite par l'ancienne appellation toponymique "La Salanque" ou par l'actuelle "Las Sanyes", d'une part, et, d'autre part, par la découverte d'une hache, en pierre polie, et de l'outillage lithique en divers points de ce terroir, laissant présager une occupation du sol dès, au moins, l'époque préhistorique, -Paléolithique Supérieur ou Âge du Renne, voire Paléolithique Moyen-, et un éventuel habitat sédentaire sur ou proche de ce site.

[Texte de Raphaele Mathias.]


Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 559 640 662 892 876 973 1 042 1 135 1 161 1 159
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 1 162 1 243 1 348 1 416 1 547 1 555 1 547 1 521 1 569 1 563
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 1 531 1 340 1 425 1 566 1 567 1 600 1 701 2 141 2 715 3 340
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 4 401 5 147 5 825 6 524 7 141 7 666 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : Cassini, INSEE 2006, 2011 & 2013

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
François ROCHA 1799-1801  
Dominique VALETTE 1801-1812  
Jean CAZES 1812-1822  
Baptiste DAULIACH 1823-1827  
Joseph BONAFOS 1827-1830  
Jean HAINAUT 1830-1847  
Honoré TOREILLES 1847-1848  
Jean HAINAUT 1848-1854  
François FOXONET 1854-1860  
Jean-Denis HAINAUT 1862-1870  
Jean MORAT 1870-1879  
Jean CARRÈRE 1879-1882  
Joseph ROQUE 1882-1884  
Jean PAYRÉ 1884-1900  
Sébastien MOURAGUES 1900-1919  
Ferdinand VALETTE 1919-1921  
Baptiste PASQUÉ 1921-1944  
Albert RESPAUT 1945-1947  
Étienne GADAVE 1947-1959  
Delphin JOURDA 1959-1971  
Raphaël VERGÈS 1960-1962  
André DAUGNAC 1971-1995  
François CALVET 1995-(2020)  
- -  

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  


Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

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Cimetières


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Horaires d'ouverture de la mairie

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Source : http://www.annuaire-mairie.fr ()

Associations d'histoire locale

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  • Abbé ROUDIERE, L'écho du Soler, mai 1907.
  • Abbé Jean GIBRAT, Une paroisse dominicaine en Roussillon, 1916.
  • Edouard TAILLANT, Mon village Le Soler, 1968.
  • Raymond MATABOSCH, Le Soler, rétrospective historique, catalogue d'exposition 1996... Chez l'auteur.
  • Raymond MATABOSCH, Le Soler, Ombre et lumière. La porte de la Vallée de la Têt, 2002... Chez l'auteur.
  • Raymond MATABOSCH, Mise en valeur du patrimoine architectural, cultuel et scientifique & des usages et traditions de Le Soler, 2004... Chez l'auteur.

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