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== Histoire de la commune ==
== {{Histoire de la commune}} ==


'''Extrait de la lettre de Monsieur Thierry Heckmann à la municipalité de Cormont'''
'''Extrait de la lettre de Monsieur Thierry Heckmann à la municipalité de Cormont'''


La légende veut qu’un Anglais persécuté, Guduvale, se soit réfugié, accompagné de cent quatre-vingt disciples, en Morinie au IVe siècle et qu’il ait fondé un monastère à Cormont. S’agit-il du Breton Gudwal, évêque missionnaire de l’Armorique au VIe siècle dont les reliques furent transférées au Xe siècle à Gand via la Picardie ? Je n’ai pas eu le temps d’examiner cette tradition, mais il est sûr que l’Abbaye de Saint-Bertin (à Saint-Omer) fut possessionnée au IXe siècle à Cormont. Vous pourriez en évoquer le souvenir. Ses armes étaient de gueules à l’escarboucle pommetée et fleur de lisée d’or, le rai en pal crossé aussi d’or. N.D. de Boulogne possédait une partie de la dîme (attesté en 1129) et sans doute un fonds (hospites et terram de Cormont, 1208), l’abbaye de Samer y avait une petite dîme en 1728.
La légende veut qu’un Anglais persécuté, Guduvale, se soit réfugié, accompagné de cent quatre-vingt disciples, en Morinie au IVe siècle et qu’il ait fondé un monastère à Cormont. S’agit-il du Breton Gudwal, évêque missionnaire de l’Armorique au {{VIème siècle}} dont les reliques furent transférées au {{Xème siècle}} à Gand via la Picardie ? Je n’ai pas eu le temps d’examiner cette tradition, mais il est sûr que l’Abbaye de Saint-Bertin (à Saint-Omer) fut possessionnée au IXe siècle à Cormont. Vous pourriez en évoquer le souvenir. Ses armes étaient de gueules à l’escarboucle pommetée et fleur de lisée d’or, le rai en pal crossé aussi d’or. N.D. de Boulogne possédait une partie de la dîme (attesté en [[1129]]) et sans doute un fonds (hospites et terram de Cormont, 1208), l’abbaye de Samer y avait une petite dîme en [[1728]].


Les mentions les plus anciennes de personnages possédant terres ou fiefs à Cormont remontent à 1292. W. Guillaume ? Dumoulin en tenait alors du comte de Boulogne. La terre relevait principalement de la châtellenie de Longvilliers; elle était en partie entre les mains de Pierre La Personne au début du XIVe siècle, qui détenait aussi le patronage de la cure (droit de présentation à l’évêque d’un candidat à la cure), mais celui-ci fut confisqué le 22 mai 1319 par Gaucher de Châtillon, connétable de France et lieutenant du roi aux  frontières de la Flandre, et remis à Eulard de Nieles. Cormont relevait aussi en partie de Tingry et appartenait à la fin de XVe siècle aux Courteville. Jacques de Courteville, ‘seigneur en partie de Cormont’, céda cette terre à son fils Jean en 1492. Cormont est encore cité en 1524 parmi les titres de Henri de Courteville, bailli de la ville de Lille, mais ce fief relevant de Tingry passa peu après à Oudart Dumoulin qui en fit la déclaration en 1540, et après lui, à Philippe Dumoulin, marié à Marguerite de Bournonville.
Les mentions les plus anciennes de personnages possédant terres ou fiefs à Cormont remontent à 1292. W. Guillaume ? Dumoulin en tenait alors du comte de Boulogne. La terre relevait principalement de la châtellenie de Longvilliers; elle était en partie entre les mains de Pierre La Personne au début du {{XIVème siècle}}, qui détenait aussi le patronage de la cure (droit de présentation à l’évêque d’un candidat à la cure), mais celui-ci fut confisqué le 22 mai [[1319]] par Gaucher de Châtillon, connétable de France et lieutenant du roi aux  frontières de la Flandre, et remis à Eulard de Nieles. Cormont relevait aussi en partie de Tingry et appartenait à la fin de {{XVème siècle}} aux Courteville. Jacques de Courteville, ‘seigneur en partie de Cormont’, céda cette terre à son fils Jean en 1492. Cormont est encore cité en [[1524]] parmi les titres de Henri de Courteville, bailli de la ville de Lille, mais ce fief relevant de Tingry passa peu après à Oudart Dumoulin qui en fit la déclaration en 1540, et après lui, à Philippe Dumoulin, marié à Marguerite de Bournonville.


Y a-t-il un lien entre W. Dumoulin, arrivant en 1292 et Philippe Dumoulin ? C’est en tout cas ce dernier qui tenta de faire de Cormont une véritable seigneurie en rassemblant le plus de terre. Il réunit les fiefs relevant de Tingry et de Longvilliers, le plus important de ces derniers s’appelant le Bois de la Tour, et il obtint le 4 mars 1550 ou 1554 du seigneur de Longvilliers l’autorisation pour lui et les siens de se dire seigneur de Cormont, sans toutefois pouvoir en porter le nom, et de mettre ses armoiries dans l’église et, où il voudrait. Son fils Jean Dumoulin, mort le 14 mai 1582, hérita du tout et fit fondre en 1577 une cloche qui portait son nom et son titre de fondateur de l’église. Cette cloche fut refondue en 1848 par un fondeur ambulant, Bécus, puis refondue à nouveau en 1872. Je n’ai retrouvé qu’une allusion aux armes des Dumoulin qui portaient trois anilles (des fers de meule à moulin consistant en deux demi-cercles adossés et reliés par deux barres transversales (cf. Epigraphie, t. III, p. 227).
Y a-t-il un lien entre W. Dumoulin, arrivant en 1292 et Philippe Dumoulin ? C’est en tout cas ce dernier qui tenta de faire de Cormont une véritable seigneurie en rassemblant le plus de terre. Il réunit les fiefs relevant de Tingry et de Longvilliers, le plus important de ces derniers s’appelant le Bois de la Tour, et il obtint le 4 mars 1550 ou 1554 du seigneur de Longvilliers l’autorisation pour lui et les siens de se dire seigneur de Cormont, sans toutefois pouvoir en porter le nom, et de mettre ses armoiries dans l’église et, où il voudrait. Son fils Jean Dumoulin, mort le 14 mai [[1582]], hérita du tout et fit fondre en [[1577]] une cloche qui portait son nom et son titre de fondateur de l’église. Cette cloche fut refondue en 1848 par un fondeur ambulant, Bécus, puis refondue à nouveau en 1872. Je n’ai retrouvé qu’une allusion aux armes des Dumoulin qui portaient trois anilles (des fers de meule à moulin consistant en deux demi-cercles adossés et reliés par deux barres transversales (cf. Epigraphie, t. III, p. 227).


La seigneurie de Cormont fut partagée à la mort de Jean Dumoulin qui habitait Boulogne, entre Jacques de Cauroy, Oudart de Roussel et Jean de Roussel qui réussit à la réunir de nouveau. Il était capitaine et gouverneur du château d’Hardelot. Sa fille, Antoinette de Roussel, dame de Cormont, épousa Jacques de Fontaines, seigneur de Neuville-au-bois, dont les descendants furent nombreux à porter le titre de seigneur ou de demoiselle de Cormont et à s’en partager la terre. Marie Marguerite de François, dame de Cormont tenait au moins le Bois de la Tour ; elle est citée comme telle en 1765 et en 1782 avec son mari, le marquis d’Ecuires, Ambroise-Emmanuel-Antoine de Partz de Pressy. Les Fontaines portaient d’or à trois écussons de vair, deux et un.
La seigneurie de Cormont fut partagée à la mort de Jean Dumoulin qui habitait Boulogne, entre Jacques de Cauroy, Oudart de Roussel et Jean de Roussel qui réussit à la réunir de nouveau. Il était capitaine et gouverneur du château d’Hardelot. Sa fille, Antoinette de Roussel, dame de Cormont, épousa Jacques de Fontaines, seigneur de Neuville-au-bois, dont les descendants furent nombreux à porter le titre de seigneur ou de demoiselle de Cormont et à s’en partager la terre. Marie Marguerite de François, dame de Cormont tenait au moins le Bois de la Tour ; elle est citée comme telle en [[1765]] et en 1782 avec son mari, le marquis d’Ecuires, Ambroise-Emmanuel-Antoine de Partz de Pressy. Les Fontaines portaient d’or à trois écussons de vair, deux et un.


Je ne vois pas de liens entre les Fontaines et les du Tertre. Une branche cadette habitait déjà Cormont au XVIIe siècle, les du Tertre d’Escoeuffent. Anne de Loynes, veuve de Centurion du Tertre, porte le titre de dame d’Escoeuffent et de Cormont en 1629 dans un bail de la ferme de Cormont. Cependant cette branche étant fidèle à la « religion prétendue réformée », elle s’exila en Hollande après la Révocation de l’Edit de Nantes. Seule Jacqueline du Tertre, dite Mlle du Mesnil, qui voulait épouser son cousin catholique Antoine du Tertre de Beauval, capitaine au régiment des gardes de S.A. Electorale l’archevêque de Cologne, resta en France. Elle s’enfuit de chez elle et se réfugia à l’hôtel-Dieu de Montreuil où elle abjura au parloir duquel fut passé le contrat de mariage le 1er décembre 1685. Les biens de ses frères, religionnaires fugitifs, furent confisqués et lui furent remis. Son petit fils Louis-Alexandre, vicomte du Tertre, mort en émigration le 2 février 1798 à Brunswick, est enterré dans l’église de Cormont au côté de sa deuxième épouse, Andrée-Françoise-Maximilienne de Fléchin, née comtesse d’Hust et du Saint-Empire. Leur dalle funéraire posée d’abord dans le chœur puis relevée en 1921 contre le mur intérieur de la tour par le comte Edmond du Tertre, porte les armes des du Tertre, d’argent à trois aigles éployés de gueules deux et un, becquées et membrées d’azur. Cette famille occupait déjà au XVIIIe siècle le château de Cormont-Dessus.  
Je ne vois pas de liens entre les Fontaines et les du Tertre. Une branche cadette habitait déjà Cormont au {{XVIIème siècle}}, les du Tertre d’Escoeuffent. Anne de Loynes, veuve de Centurion du Tertre, porte le titre de dame d’Escoeuffent et de Cormont en [[1629]] dans un bail de la ferme de Cormont. Cependant cette branche étant fidèle à la « religion prétendue réformée », elle s’exila en Hollande après la Révocation de l’Edit de Nantes. Seule Jacqueline du Tertre, dite Mlle du Mesnil, qui voulait épouser son cousin catholique Antoine du Tertre de Beauval, capitaine au régiment des gardes de S.A. Electorale l’archevêque de Cologne, resta en France. Elle s’enfuit de chez elle et se réfugia à l’hôtel-Dieu de Montreuil où elle abjura au parloir duquel fut passé le contrat de mariage le 1er décembre 1685. Les biens de ses frères, religionnaires fugitifs, furent confisqués et lui furent remis. Son petit fils Louis-Alexandre, vicomte du Tertre, mort en émigration le 2 février 1798 à Brunswick, est enterré dans l’église de Cormont au côté de sa deuxième épouse, Andrée-Françoise-Maximilienne de Fléchin, née comtesse d’Hust et du Saint-Empire. Leur dalle funéraire posée d’abord dans le chœur puis relevée en [[1921]] contre le mur intérieur de la tour par le comte Edmond du Tertre, porte les armes des du Tertre, d’argent à trois aigles éployés de gueules deux et un, becquées et membrées d’azur. Cette famille occupait déjà au {{XVIIIème siècle}} le château de Cormont-Dessus.  


Je rappelle pour mémoire les noms de deux familles anciennes qui n’ont cependant jamais prétendu au titre de seigneur de Cormont : les Levasseur de Fernehen qui tiennent ce fief depuis le XVIe siècle, et antérieurement les Mannais. Jean de Mannais demeurant à Cormont, est reconnu bâtard du seigneur de Longvilliers en 1476. En 1577 un autre Jean de Mannais, sieur de Camps, marié à Marguerite de Fienne, fait mettre son nom sur la cloche de Cormont avec Jean Dumoulin, seigneur du lieu. C’est lui sans doute qui fonda la chapelle Saint-Vincent dans l’église. Enfin Rodière a vu à la droite du chœur des armes qu’il n’attribue à personne : parti d’un lion et de deux bars adossés, ou, à l’aigle à deux têtes (mal faites précise-t-il). Plus intéressant est ce détail « féodal » qu’il a relevé dans un acte d’arrentement d’une maison , remontant à 1550 : elle était frappée entre autres redevances d’un soulier au pied du sieur de Cormont. Ce détail caractéristique peut être repris dans vos armes et évoquerait une coutume locale n’a rien d’incongru.
Je rappelle pour mémoire les noms de deux familles anciennes qui n’ont cependant jamais prétendu au titre de seigneur de Cormont : les Levasseur de Fernehen qui tiennent ce fief depuis le {{XVIème siècle}}, et antérieurement les Mannais. Jean de Mannais demeurant à Cormont, est reconnu bâtard du seigneur de Longvilliers en 1476. En [[1577]] un autre Jean de Mannais, sieur de Camps, marié à Marguerite de Fienne, fait mettre son nom sur la cloche de Cormont avec Jean Dumoulin, seigneur du lieu. C’est lui sans doute qui fonda la chapelle Saint-Vincent dans l’église. Enfin Rodière a vu à la droite du chœur des armes qu’il n’attribue à personne : parti d’un lion et de deux bars adossés, ou, à l’aigle à deux têtes (mal faites précise-t-il). Plus intéressant est ce détail « féodal » qu’il a relevé dans un acte d’arrentement d’une maison , remontant à [[1550]] : elle était frappée entre autres redevances d’un soulier au pied du sieur de Cormont. Ce détail caractéristique peut être repris dans vos armes et évoquerait une coutume locale n’a rien d’incongru.


Vous pouvez choisir parmi différentes combinaisons possibles de rappeler les manants par le soulier dû au seigneur que je placerai de préférence dans le tiers inférieur de l’écu appelé champagne ; Saint-Bertin qui vaut à Cormont sa mention historique attestée la plus ancienne, portait des armes rayonnantes que l’on peut surcharger d’un écusson aux couleurs de l’une des trois familles seigneuriales successives du lieu. Enfin, un autre parti, en renonçant au rappel de Saint-Bertin , permet de rappeler les trois familles.
Vous pouvez choisir parmi différentes combinaisons possibles de rappeler les manants par le soulier dû au seigneur que je placerai de préférence dans le tiers inférieur de l’écu appelé champagne ; Saint-Bertin qui vaut à Cormont sa mention historique attestée la plus ancienne, portait des armes rayonnantes que l’on peut surcharger d’un écusson aux couleurs de l’une des trois familles seigneuriales successives du lieu. Enfin, un autre parti, en renonçant au rappel de Saint-Bertin , permet de rappeler les trois familles.

Version du 12 décembre 2006 à 21:52

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Cormont
Blason Cormont-62241.png
Blason de Cormont
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département Pas de Calais
Métropole {{{Métropole}}}
Canton Étaples
Code INSEE 62241
Code postal 62630
Population 250 habitants (1999)
Nom des habitants
Superficie 971 hectares
Densité 25.75 hab./km²
Altitude 30 m /119 m
Point culminant 119 m
Coordonnées
géographiques
01°44'10"E/50°33'44"N
Localisation (avant 2015)
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
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Histoire.png Histoire de la commune

Extrait de la lettre de Monsieur Thierry Heckmann à la municipalité de Cormont

La légende veut qu’un Anglais persécuté, Guduvale, se soit réfugié, accompagné de cent quatre-vingt disciples, en Morinie au IVe siècle et qu’il ait fondé un monastère à Cormont. S’agit-il du Breton Gudwal, évêque missionnaire de l’Armorique au VIe siècle dont les reliques furent transférées au Xe siècle à Gand via la Picardie ? Je n’ai pas eu le temps d’examiner cette tradition, mais il est sûr que l’Abbaye de Saint-Bertin (à Saint-Omer) fut possessionnée au IXe siècle à Cormont. Vous pourriez en évoquer le souvenir. Ses armes étaient de gueules à l’escarboucle pommetée et fleur de lisée d’or, le rai en pal crossé aussi d’or. N.D. de Boulogne possédait une partie de la dîme (attesté en 1129) et sans doute un fonds (hospites et terram de Cormont, 1208), l’abbaye de Samer y avait une petite dîme en 1728.

Les mentions les plus anciennes de personnages possédant terres ou fiefs à Cormont remontent à 1292. W. Guillaume ? Dumoulin en tenait alors du comte de Boulogne. La terre relevait principalement de la châtellenie de Longvilliers; elle était en partie entre les mains de Pierre La Personne au début du XIVe siècle, qui détenait aussi le patronage de la cure (droit de présentation à l’évêque d’un candidat à la cure), mais celui-ci fut confisqué le 22 mai 1319 par Gaucher de Châtillon, connétable de France et lieutenant du roi aux frontières de la Flandre, et remis à Eulard de Nieles. Cormont relevait aussi en partie de Tingry et appartenait à la fin de XVe siècle aux Courteville. Jacques de Courteville, ‘seigneur en partie de Cormont’, céda cette terre à son fils Jean en 1492. Cormont est encore cité en 1524 parmi les titres de Henri de Courteville, bailli de la ville de Lille, mais ce fief relevant de Tingry passa peu après à Oudart Dumoulin qui en fit la déclaration en 1540, et après lui, à Philippe Dumoulin, marié à Marguerite de Bournonville.

Y a-t-il un lien entre W. Dumoulin, arrivant en 1292 et Philippe Dumoulin ? C’est en tout cas ce dernier qui tenta de faire de Cormont une véritable seigneurie en rassemblant le plus de terre. Il réunit les fiefs relevant de Tingry et de Longvilliers, le plus important de ces derniers s’appelant le Bois de la Tour, et il obtint le 4 mars 1550 ou 1554 du seigneur de Longvilliers l’autorisation pour lui et les siens de se dire seigneur de Cormont, sans toutefois pouvoir en porter le nom, et de mettre ses armoiries dans l’église et, où il voudrait. Son fils Jean Dumoulin, mort le 14 mai 1582, hérita du tout et fit fondre en 1577 une cloche qui portait son nom et son titre de fondateur de l’église. Cette cloche fut refondue en 1848 par un fondeur ambulant, Bécus, puis refondue à nouveau en 1872. Je n’ai retrouvé qu’une allusion aux armes des Dumoulin qui portaient trois anilles (des fers de meule à moulin consistant en deux demi-cercles adossés et reliés par deux barres transversales (cf. Epigraphie, t. III, p. 227).

La seigneurie de Cormont fut partagée à la mort de Jean Dumoulin qui habitait Boulogne, entre Jacques de Cauroy, Oudart de Roussel et Jean de Roussel qui réussit à la réunir de nouveau. Il était capitaine et gouverneur du château d’Hardelot. Sa fille, Antoinette de Roussel, dame de Cormont, épousa Jacques de Fontaines, seigneur de Neuville-au-bois, dont les descendants furent nombreux à porter le titre de seigneur ou de demoiselle de Cormont et à s’en partager la terre. Marie Marguerite de François, dame de Cormont tenait au moins le Bois de la Tour ; elle est citée comme telle en 1765 et en 1782 avec son mari, le marquis d’Ecuires, Ambroise-Emmanuel-Antoine de Partz de Pressy. Les Fontaines portaient d’or à trois écussons de vair, deux et un.

Je ne vois pas de liens entre les Fontaines et les du Tertre. Une branche cadette habitait déjà Cormont au XVIIe siècle, les du Tertre d’Escoeuffent. Anne de Loynes, veuve de Centurion du Tertre, porte le titre de dame d’Escoeuffent et de Cormont en 1629 dans un bail de la ferme de Cormont. Cependant cette branche étant fidèle à la « religion prétendue réformée », elle s’exila en Hollande après la Révocation de l’Edit de Nantes. Seule Jacqueline du Tertre, dite Mlle du Mesnil, qui voulait épouser son cousin catholique Antoine du Tertre de Beauval, capitaine au régiment des gardes de S.A. Electorale l’archevêque de Cologne, resta en France. Elle s’enfuit de chez elle et se réfugia à l’hôtel-Dieu de Montreuil où elle abjura au parloir duquel fut passé le contrat de mariage le 1er décembre 1685. Les biens de ses frères, religionnaires fugitifs, furent confisqués et lui furent remis. Son petit fils Louis-Alexandre, vicomte du Tertre, mort en émigration le 2 février 1798 à Brunswick, est enterré dans l’église de Cormont au côté de sa deuxième épouse, Andrée-Françoise-Maximilienne de Fléchin, née comtesse d’Hust et du Saint-Empire. Leur dalle funéraire posée d’abord dans le chœur puis relevée en 1921 contre le mur intérieur de la tour par le comte Edmond du Tertre, porte les armes des du Tertre, d’argent à trois aigles éployés de gueules deux et un, becquées et membrées d’azur. Cette famille occupait déjà au XVIIIe siècle le château de Cormont-Dessus.

Je rappelle pour mémoire les noms de deux familles anciennes qui n’ont cependant jamais prétendu au titre de seigneur de Cormont : les Levasseur de Fernehen qui tiennent ce fief depuis le XVIe siècle, et antérieurement les Mannais. Jean de Mannais demeurant à Cormont, est reconnu bâtard du seigneur de Longvilliers en 1476. En 1577 un autre Jean de Mannais, sieur de Camps, marié à Marguerite de Fienne, fait mettre son nom sur la cloche de Cormont avec Jean Dumoulin, seigneur du lieu. C’est lui sans doute qui fonda la chapelle Saint-Vincent dans l’église. Enfin Rodière a vu à la droite du chœur des armes qu’il n’attribue à personne : parti d’un lion et de deux bars adossés, ou, à l’aigle à deux têtes (mal faites précise-t-il). Plus intéressant est ce détail « féodal » qu’il a relevé dans un acte d’arrentement d’une maison , remontant à 1550 : elle était frappée entre autres redevances d’un soulier au pied du sieur de Cormont. Ce détail caractéristique peut être repris dans vos armes et évoquerait une coutume locale n’a rien d’incongru.

Vous pouvez choisir parmi différentes combinaisons possibles de rappeler les manants par le soulier dû au seigneur que je placerai de préférence dans le tiers inférieur de l’écu appelé champagne ; Saint-Bertin qui vaut à Cormont sa mention historique attestée la plus ancienne, portait des armes rayonnantes que l’on peut surcharger d’un écusson aux couleurs de l’une des trois familles seigneuriales successives du lieu. Enfin, un autre parti, en renonçant au rappel de Saint-Bertin , permet de rappeler les trois familles.

Démographie

Année 1794 1801 1806 1820 1831 1841 1851 1861 1872 1876
Population 399 - 411 383 425 432 428 430 400 410
Année 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
Population 358 363 343 315 320 334 311 283 266 258
Année 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 -
Population 265 239 245 246 237 230 236 227 9250 -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Repères géographiques

Illustrations, photos anciennes

Familles notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
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Pierre-Marie DUSANNIER 2001 - -
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Les notaires

A savoir pour vos recherches généalogiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Le lundi et le vendredi de 17h30 à 19h30

et le mercredi de 9h00 à 11h00

Permanences téléphoniques les lundi, mardi, jeudi et vendredi

de 10h00 à 12h00

Tél et Fax : 03-21-90-70-16

adresse mail : [email protected]

site : http://www.cormont.fr

Dépouillements des registres paroissiaux

Archives notariales

Remarques

Bibliographie

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