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La Croixille | |
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Informations | |
Pays | France |
Département | Mayenne |
Métropole | {{{Métropole}}} |
Canton | |
Code INSEE | 53086 |
Code postal | |
Population | 482 habitants (1999) |
Nom des habitants | |
Superficie | hectares |
Densité | |
Altitude | |
Point culminant | |
Coordonnées géographiques |
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Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
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Tous ces éléments sont tirés du dictionnaire de la Mayenne (Abbé Angot)
Histoire de la commune
Les premières citations du village de la Croixille sont les suivantes : - Ecclesia de Crusilia, lx-s. (Gest. Pont. Cenom., p. 64). R. de Crosilla, 1168 (Arch. nat., L. 972).
- Persona de Conca, 1259 (Lib. alb., 2me partie, mss.).
- Parrochia de Concha, 1263 (Ibid.).
- Eccl. de Concha, 1324 (Liv. rouge, f. 118).
- L'église de la Crousille, 1367 (Arch. nat., P. 1343, f. 9).
- La cure de la Crousille, 1458 (Ibid., R/5. 383).
- Eccl. parrochialis beati Johannis-Baptistae de Concha, 1473 (Bib. nat., Pièces orig., 38.025).
- La Croizille, XVème s. (Pouillé).
- La Croesille, 1505 (Lib. fundat. t. II, p. 374).
- La Croixille du Désert, l531 (Ibid.. t. V, f. 58).
- La Crouesille, 1556 (Dict. topog.).
- Conca, gallice la Croixille, 1596 (Arch. du chap. du Mans. B. II, f. 148, 205).
- L'église de Conche, 1648 (Pouillé de Tours).
- La Croixille-du-Désert, 1711 (Ins. ecclés.).
- La Crousille, 1777 (Le Paige).
Paroisse et église
Paroisse anciennement de I'archidiaconé de Laval, du doyenné d'Ernée ; de l'élection de Laval, du ressort judiciaire ee Laval et de Mayenne, du grenier à sel d'Ernée eu district d'Ernée et du canton de Juvigné, en 1790; -de la Mission d'Ernée en 1797, érigée en succursale par décret du 5 nivôse an XIII, de l'archiprètré de la Trinité de Laval et du doyenné de Chailland. Vicariat par décret du 6 mai 1828.
L'Église, dédiée à Saint Jean-Baptiste, était " ordinaire, assez décorée ",dit Davelu,1780. Le clocher, renversé par la foudre, fut reconstruit en forme de lanterne par M. Bricard, architecte ;
la nef et le choeur, en 1824, par M. Renou. C'est la première église qu'ait consacrée Mgr Wicart, en 1856. L'ensemble est irrégulier à cause de la grande chapelle du côté nord, mais l'intérieur est soigneusement meublé et décoré. La tour ancienne a été conservée ; le dessous forme une petite chapelle dédiée à la Vierge avec autel et retable en pierre blanche. La Vierge du XVlème siècle. en bois qu'on conserve, est peut-être celle de cette chapelle. Les rimailles suivantes rappellent la construction de cette tour.
En moy ay beaucoup d'avis,
Quarré suis et nommée tour.
A me faire, mes bons amys,
Je vous en pri, aidez-moy tous
François Menay q. est mon curé,
François Chevrier, le vicaire,
Pour moy nuict et jour ont vaqué.
Dieu doint leur volonté parfaire.
François Menay, curé de céans,
A bien aidé à me faire faire,
Et aussi tous les paroissiens
Je vous pri en avoir mémoire.
Le 7 octobre 1575.
L'assemblée de la paroisse décide en 1788 la construction d'un" chapitreau, pour être à couvert du temps lorsqu'on est obligé de faire quelque assemblée, et pour faciliter la perception des deniers royaux ".
Chapelles fondées :
- de Saint-Jacques, par Guillaume Clouet, prêtre, le 3 décembre 1473 ; deux messes par semaine ; dotation : une maison au bourg et le tiers de la Boisardière ; présentateur : le procureur de fabrique ; dernier titulaire, Jean Moiné principal du collège de Mayenne, élu maire de la Croixille, 179O, internes à Laval, transféré à Rambouillet, rentré en 1795 et mort avant le Concordat ;
- des Haies-Morin, par Jean Méhaignerie -13 février 1505 ; présentateur, le procureur de fabrique ; parmi les chapelains : Jean Méhaignerie, curé de Notre-Dame de Vitré,1686
- du Pin par Jeanne de Courtoux,veuve de Guillaume de Montguerrié 28 mai 1514 ; parmi les biens légués " une maison couverte d'ardoize et close de maczonnerie " ; titulaires : Pierre de l'Isle. 1649 ; Pierre de Couespel, 1654 ;
- des Gueffiers, par Gervais Gueffier, prêtre, 18 mars 1531, dotée entre. autres biens " d'une maison de grand édiffice ", dite des Deshaies ; présentateur, le procureur de fabrique ;
- de la Pervenchère, par Jean du Rocher, 30 janvier 1518 ; titulaires : Alexis de Couasnon, 1673 ; Césair-Jérocirc;rme de Couasnon, 1770
- de la Salmonnière, par Michel Salmon, prêtre, avant 1571 ; dernier titulaire, Mathurin Denet, assez mal noté à l'évéché ; échappé aux prisons de Laval, il fut tué avec les Chouans qu'il accompagnait.
Cure à la présentation de l'évéché du Mans.
Remarques
En 1694, Mathieu BIGOT, curé de La Croixille (actuellement département de la Mayenne), décide de porter sur le registre paroissial des baptêmes, mariages et sépultures : " Les Choses arrivées et qui sont dignes de remarques en l'année 1693 ". Il raconte sur cinq pages les événements qui lui paraissent importants : les cours des monnaies, la guerre de la ligue des Augsbourg, le passage des troupes, les épidémies et la disette. La France, seule, face à toutes les autres puissances européennes est en guerre. L'attitude du roi, Louis XIV qui, après la paix de NIMEGUE en 1678, charge ses cours souveraines de Metz, Besançon et d'Alsace, de statuer sur ses prétentions territoriales. Et, ces dernières, instituent, à cet effet, des " chambres de réunion " qui décident, bien entendu, en faveur de leur roi et lui adjugent de vastes domaines : Deux-Ponts, Sarrebrück et la principauté de Montbéliard. Les autres puissances n'admettent pas ces conquêtes en temps de paix. A ces motifs de tensions, il faut ajouter la révocation de l'Edit de Nantes en 1685 qui interdit aux protestants de pratiquer leur religion. Tous les protestants d'Europe sont mécontents. C'est à cette époque que Guillaume III d'Angleterre rejoint les ennemis de la France.
Les Choses arrivées et qui sont dignes de remarques en l'année 1693
L'on ne cueillit que fort peu de vin qui ne valait rien et par ainsi on en a peu bu, tant de vieil que de nouveau. Le vieil vin d'Anjou blanc valait 30 sols le pot à Laval, la pipe de vin blanc a été vendue, à Laval, 300 ? ?. Le blé a valu 42 ? ? le boisseau à ce que l'on m'a dit, moulu franc. La guerre, qui a commencé il y a environ cinq ans, dure encore et est plus cruelle tant sur mer que par terre qu'elle n'était au commencement. C'est chose visible que Dieu des Armées combat pour nous car, sans une assistance divine, Messire le Roi du Christianisme, je veux dire notre Roi Louis XIV ne pouvait pas résister à tant de puissances qui sont liguées contre lui.
Ces puissances dont l'Angleterre, La Hollande, L'empereur et tous les souverains d'Allemagne, l'Espagnol, le Duc de Savoie, le liégeois et encore beaucoup d'autres provinces et, tant s'en faut qu'ils aient l'avantage sur nous qu'au contraire notre généreux monarque fait tous les jours de nouvelles conquêtes sur les ennemis. L'on craint, cette année, que Guillaume de Nassau, Prince d'Orange, (gendre de Jacques STUART, Roi d'Angleterre qui a été déposé par ledit De Nassau) qui règne en Angleterre il y a quatre ans, ne fasse une descente en France par le Normandie ou par la Bretagne. C'est pourquoi plus de 40 000 hommes de cavalerie et d'infanterie sont descendus pour garder les côtes. Monseigneur le Duc d'Orléans, frère unique du Roi est venu en personne à Vitré et y est arrivé le dimanche dernier jour de mai. Et est allé visiter tous les ports de mer et revient, de partout où il va, à Vitré, où il tient sa cour et a fait un camp proche dudit Vitré où il y a environ 14000 hommes. Le mardi deuxième jour de juin 1693, il passa par ici un bataillon de 800 suisses qui allèrent à Fougères coucher. Le même jour il arriva ici un bataillon du Régiment de Vexin composé de 800 hommes sans les chevaux qui étaient au nombre d'environ 100 avec les mulets, aussi il fallait encore cinq harnais pour mener leurs bagages qui demeurèrent ici et couchèrent tous dans le bourg et aux villages de la Boisardière et du Boisquet. Car on ne voulut point les envoyer dans les villages car ils auraient tout fourragé et pillé. Mais quelque précaution et soins que prirent les officiers, les soldats allèrent néanmoins à la picorée par toute la paroisse et circonvoisines. L'on fut obligé d'en mettre coucher 150 dans l'église et 50 dans la chapelle du bas cimetière, 50 dans la grange du presbytère, sans quatre capitaines et tout leur train qui était de 66 tant hommes que bêtes. Les habitants avaient soins de leur fournir du feu, du bois, de la chandelle, de l'eau, du sel, du poivre et du vinaigre. Quant à la viande, cidre, il y avait l'estapier, qui était dans la maison de la Chapelle Saint-Jacques, qui les fournissait aussi bien que le foin et l'avoine pour les chevaux et mulets. Ce bataillon s'en alla le mercredi au marin troisième dudit mois. Et à l'aprèsdinée dudit jour arriva un autre bataillon, aussi nombreux que le premier, qui était du régiment des vaisseaux, que l'on reçu et, furent, lesdits soldats, logés comme les précédents. Ce bataillon partit le vendredi cinquième dudit mois. Et à l'aprèsdinée arriva un autre bataillon dudit régiment des vaisseaux et fut logé et reçu comme le précédent ; ce troisième bataillon partit le vendredi cinquième dudit mois et, à l'aprèsdinée, arriva un autre bataillon du même régiment des vaisseaux et fut reçu et logé comme les précédents et partit le samedi matin sixième dudit mois de juin 1693, tellement que, pendant toute la semaine, les habitants furent occupés à servir lesdits soldats dans le bourg. Les pardons du matin, de midi et du soir n'étaient point sonnés car la cloche ne servait que pour sonner le tocsin à toutes les alarmes qui arrivaient. Et il en arrive tous les jours, tantôt quatre tantôt dix, depuis le deuxième jour de juin jusqu'à aujourd'hui vingt-cinquième, auxquelles il faut tout fournir.
Le cours de la monnaie change presque tous les trois mois car les écus et autres espèces ont été rebattus et ont valu tantôt trois livres 5 sols, tantôt 3 £ 4 et tantôt 3 £ 2 et les autres pièces au-dessous à proportion. Le roi a fait une déclaration par laquelle il ordonne aux Évêques d'obliger les curés de leur diocèse de donner une exacte déclaration de la quantité de grains de toutes espèces qu'ils ont recueillis de leurs dîmes avec le nom des habitants qui paient la dîme et le lieu ou village où ils demeurent. C'est afin d'obliger les curés et autres, qui ont quantité de grains, de les mener au marché et empêcher que l'on ne fasse des magasins. Sur la fin de la campagne de cette année, les Anglais avec les Hollandais sont venus à Saint-Malo et ont construit une certaine machine infernale proche la muraille de la ville, à dessein de la brûler. Ce qui eut arrivé en effet si elle eut fait tout le désordre qu'elle eut pu faire. Car on dit qu'il n'eut demeuré pierre sur pierre de toute la ville de Saint-Malo et que l'on eut dit : " voilà où était Saint-Malo ! " Mais Dieu la conserva, il n'y eut que fort peu de débris. Je n'ai pu savoir de quoi était composée cette funeste machine mais l'on m'a dit que si on en avait mis un morceau contre une muraille avec du feu, la muraille brûlerait comme une allumette soufrée après que l'on y a mis le feu. On dit que cette machine coûte 2 400 000 £ ; on menace encore les côtes de Bretagne et de Normandie de pareilles invasions pour l'année prochaine. Le blé et le vin ont été bien chers cette année. Je prie Dieu qu'il nous regarde en pitié et qu'il nous donne une bonne et solide paix. C'est pourquoi demandons-la-lui dévotement et lui disons : " Da Pacem, Domine, In diebus Nostris ...
La cherté du blé, du vin et même de la viande continue aussi bien que la guerre et les victoires de notre vaillant monarque qui a pris plusieurs villes, entre autres, Palamos ? ?, Gyvonne et quelques autres qui m'occuperaient trop longtemps si j'entreprenais de tout écrire. Je vous dirai seulement en passant que le capitaine Jean Bart qui n'était, cy-devant, que simple matelot natif de la ville de Dunkerque, et qui s'est signalé sur mer par ses belles actions, en qui le Roi de France a beaucoup de confiance. Ayant aperçu l'amiral des hollandais accompagné de plus de douze navires de haut bord et de plusieurs autres moindres qui conduisaient 120 vaisseaux chargés de blé que le Roi du Danemark envoyait au Roi de France et que les Hollandais avait prix, Jean Bart partit du port de Dunkerque, avec six vaisseaux seulement, alla attaquer l'amiral, l'accrocha, le roula à fond avec deux autres, en emmena deux autres avec les 120 vaisseaux chargés de blé et le reste des autres vaisseaux hollandais s'enfuirent. Les louis qui ne valaient que 3 livres valent maintenant 3 livres 12 sols et les louis d'or 14 livres. La sécheresse a été si grande cette année que les moulins ne pouvaient moudre faute d'eau et l'on a été obligé d'aller jusqu'à Laval pour avoir de la farine. La cherté du blé a été si grande par delà Le Mans et à Paris que nous avons appris que le pain valait 7 sols la livre, poids de seize onces, à Paris et il a tant passé de pauvres par ici qui abandonnaient leur pays que nous en avons vu passer par ce bourg jusqu'à 120 par jour. Les maladies ont été si fortes que l'on nous a mandé que le tiers du monde s'était mort à Paris, à Tours et en tous les pays hauts, partie de faim, partie de maladie. Il se traîne, dans cette paroisse, des fièvres continues dont les uns meurent et les autres en guérissent mais ils sont si longtemps à se rétablir. L'on en promet beaucoup cet hiver, si je suis toujours en vie, je vous laisserai par écrit ce qui sera arrivé. Dieu nous conserve, ce 14 août 1694. Nos ennemis, c'est-à-dire les Anglais, les Espagnols et les Hollandais continuent à rôder le long des côtes de la Normandie et de la Bretagne. On les voit souvent proches de la ville de Saint-Malo laquelle ils tentent de brûler entièrement. Mais, Dieu aidant, leurs efforts seront vains d'autant que notre roi l'a si bien fait fortifier de citadelles et de canons qu'il est impossible que les ennemis puissent l'approcher. Les Malouins ont néanmoins peur car ils ont tout ôté de leurs maisons et n'y est rien resté que les hommes qui sont capables de repousser l'ennemi. L'on nous a dit qu'il y avait trois pipes d'eau, en chaque maison, toutes prêtes pour éteindre le feu si, par quelque accident funeste, il y était mis. Le Hâvre de grâce à aussi été attaqué par leur machine, semblable à celle qu'ils avaient voulu faire jouer l'an passé devant Saint-Malo, n'ayant pu faire son effet, il n'y eu que fort peu de désordre.
Géologie
Le bourg occupe le sommet d'une colline dominant toute la région et constituée par des grès en Silurien supérieur. Ce grès est noir et forme des bancs très nets ; il s'étend grâce à la faible, inclinaison de, ceux-ci état leurs nombreuses Flexions, sur toute la partie occidentale de la commune ; exploité dans de nombreuses carrières, il fournit de bons matériaux d'empierrement, d'excellents pavés et des dalles très résistantes.
Ce grès s'appuie normalement au nord sur des psammites et des schistes ordoviciens, dans lesquels est creusée la vallée qui sert de limite septentrionale à la commune. Une faille dirigée Ouest-Sud-Ouest Est-Nord-Est passe contre le bourg coupant obliquement cet ensemble de couches et les mettant en contact avec les granites et les schistes précambriens modifiés qui occupent toute la région méridionale. D.-P. OE.
Géographie
Département : Mayenne Arrondissement : Laval Canton : Chailland GPS : 48.20516 N / -1.0559 E
Le village de La Croixille est perché sur une colline à 27 kilomètres au Nord-Ouest de Laval. Il fait partie du canton de Chailland dont il est distant de 17 km et de l'arrondissement de LAVAL.
Une petite montagne cernée à l'Ouest par la Vilaine, au Nord et au Sud par deux de ses affluents, et à l'Est par une vallée qui court de l'un à l'autre, forme le canton occidental de la paroisse, celui dont le bourg occupe le centre.
Le point culminant cote l8l mètres et la Vilaine coule au niveau de 90 m. environ.
Le canton Est, à peu près égal en étendue au précédent, est limité au Nord èt au Sud par les mêmes affluents de la Vilaine.
On cite en : 1531 le " grand chemin du roi " ; 1461 " le chemin tendant de Laval au Mont-Saint-Michel " ; en 1543, " le grand chemin de la Croixille à Saint-Ouen ". Jaillot fait passer par le bourg, les chemins de Vitré à Ernée et de Fougères à Laval. Les routes actuelles indiquées à l'état de chemins au cadastre, conduisent au Bourgneuf (7 km. S.-E.) ; Bourgon (5 km. S.) Saint-M'hervé (5 kit. S.-O.) ; Princé (3 km. N.0.) ; Juvigné. (4 kit. N.).
Superficie, cadastrée en 1817 par M. Lair Lamotte, 1990 hectares. - Quinze métairies, en 1696, un huitième de terrain en landes ; le surplus en mauvaises terres qui produisaient peu.
Culture au XVlIIème siècle d'après Le Paige : seigle, avoine, sarrasin ; moulins indiqués par - Jaillot : Rayer, Ory, Besnard sur la Vilaine ; Lambarré, Pont-de-l'Épine, Monneraie, sur les aflluents.
Bureau de contrôleur et receveur des traites 17l4 ; poste de gabelle, 1726, 1740,
Population. - 200 feux en 1696 - 815 habitants en 1726 - 250 feux en 1766 - 800 communiants en 1780 - 1 260 hab en 1803 - 1 311 hab en 1821 - 1 399 hab en 1831 - 1 357 hab en 1841 - 1 398 hab en 1851 - 1 445 hab en 1861 - 1 481 hab en 1871 - 1 295 hab en 1881 - 1 156 hab en 1891 - 1 107 hab. en 1898 dont 278 aglomérés dans le bourg et le reste disséminé. en 101 villages, fermes, closeries ou écarts. On comptait 90 fermes en 1843.
En dépendent : la Mangeottière, 33 hab La Haute et la Basse Rougerie, 23 hab. La Haute Rivière l5 hab. Belle-Vue, 23 hab. La Rocherie, 20 hab. Les Beauces, 18 hab. Les Landes, 27 hab. Le Breil, 21 hab. La Barillère, 24 hab. Le château de la Rongère.
Bureau de poste et perception de Juvigné Foires anciennes, avant 1878, le troisième jeudi de mai et le troisième jeudi d'octobre ; foires nouvelles, troisième jeudi de janvier et le troisième jeudi de mars, créées en 1878 et 1891. Elles sont nulles. Marché de menues denrées le mercredi, établi en 1847.
Assemblée à la Saint-Jean-Baptiste.
Les carrières de pierres qui ont eu un moment de prospérité vers 1855, occupent encore quinze à vingt ouvriers et fournissent le pavé et le macadam pour les villes.
Illustrations, photos anciennes
Familles notables
Féodalité
La terre, les fiefs et les féages de la Croixille relevaient de la châtellenie d'Ernée. Le sire de la Croixille est cité en 1313 aux francs-fiefs de la paroisse. En 1633, René de la Haie, seigneur de Raiseux vendit les fiefs de la Croixille à Pierre de Chalus, sieur de la Benehardière, mari de Catherine Chouet ; mais Urbain de Méaulne en fit le retrait lignager et céda ses droits à Françoise Marest, veuve de Jean de Couasnon, seigneur de la Barillère.
Les maires
Les Curés
- Guillaume prend à bail pour 8 livres de rente, la dime que le chapitre du Mans possédait dans la paroisse, l259.
- Jacques Hai@douin, nommé administrateur de la Maison-Dieu d'Ernée pour les services qu'il lui avait rendus, 1324.
- Gilles Mesnage, 1461.
Guillaume Deshayes, chapelain desservant la cure, 1453, réunit au presbytère, le 14 septembre 1464, une société d'amis. Après le diner, Michel Deshayes, son frère, " pour consoler et esbattre la compagnie, commença à jouer d'une fleute, auquel son les aucuns de la compagnie s'esforcèrent à danser. " Mais mal leur en prit. L'un des danseurs, Michel Leliévre, " eschauffé assez et qui avoit beu de vin, " tira son couteau, long d'un pied et demi, et voulut en frapper Michel Rouillard, " escollier étudiant à l'université d'Angers, " qui l'avait fait tomber en dansant. Celui-ci arracha violemment l'arme de son adversaire et lui en porta un coup mortel.
Les notaires
A savoir pour vos recherches généalogiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Dépouillements des registres paroissiaux
Archives notariales
IMPÔTS ET TAXES
La taille réelle assise sur la terre et la taille personnelle frappait les revenus Dans les pays d'États, les états répartissaient la taille entre les paroisses de la province ; dans les pays d'élection, c'était l'intendant. La taille, répartie entre les contribuables à raison de leurs facultés présumées, était perçue par des collecteurs nommés par l'assemblée des paysans. Pour assurer la rentrée de l'impôt, tous les habitants aisés d'un village étaient solidaires vis-à-vis du Trésor.
La capitation : Impôt institué en 1695, il était payé par tête. La dîme La gabelle : impôt sur le sel La Croixille, paroisse du Maine, province de grande gabelle, est limitrophe de la Bretagne, province de franc salé. L'énorme disproportion entre le prix du sel dans les deux provinces entraînait, sur la frontière constituée par la rivière de La Vilaine, une contrebande et une guérilla perpétuelle entre les gabelous et les faux-saulniers et ce, malgré les rigueurs de la loi. Lorsque la Bretagne se donna librement à la France et accepta d'y être incorporée, ce fut sous la condition que ses privilèges, droits et coutumes ne seraient point changés. L'impôt sur le sel ne lui a donc pas été appliqué. C'est ainsi que, quand le sel valait 11 à 13 sols la livre à La Croixille, il ne valait, dans la paroisse limitrophe qu'un sol. En d'autres termes, le sel se payait, à La Croixille, 55 à 60 £ le quintal alors que sur l'autre rive de la Vilaine, en Bretagne, Pays franc, il ne valait que 2 à 7. Le Roi confia le recouvrement de l'impôt sur le sel à une compagnie de traitants : La Ferme ou Gabelle. Cette dernière payait au Roi une somme fixe et exploitait ensuite les sujets comme bon lui semblait.
Pour tirer le maximum de profit, la ferme multipliait les visites domiciliaires et utilisait tous les procédés vexatoires. Le contribuable n'était pas libre d'acheter la quantité de sel qui lui convenait : la ferme fixait ce qui devait lui être acheté. Cette quantité minimale s'appelait le Sel de devoir. Certaines catégories de personnes privilégiées jouissaient du droit de " franc salé " et recevaient le sel gratuitement. Elles pouvaient même recevoir la valeur en argent du sel qu'elles ne voulaient pas utiliser. Le faux saulnier était un contrebandier qui allait acheter du sel, en Bretagne, sur l'autre rive de la Vilaine. Après l'avoir fait passer en fraude sans payer la gabelle, il le revendait dans le Maine. Il encourait la condamnation aux galères.
Sous Louis XVl, la situation n'avait pas changé. En Bretagne, la livre de sel coûtait au plus un liard et demi (3/8 sous) quand dans le Maine " pays de gabelle ", elle se payait 12 à 13 sous ; d'où la fréquence de la contrebande ou " faux-saunage " (que sais ? N° 147 Histoire de la Bretagne par Henri Waquet et Régis de Saint-Jouan Presses universitaires de France) Le liard était une monnaie en cuivre qui valait le quart d'un sous. Les gabeleurs, en bas-mainiot " les gabeleux " étaient les commis de la ferme. Ils étaient notamment chargés de recouvrer la gabelle.
Bibliographie
Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne par l'Abbé A. Angot - Mayenne Editions régionales de l'Ouest 1998
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