52093 - La cure - Chalindrey

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La cure de Chalindrey (le presbytère)

Quand on eut construit l’église Saint-Gengoulf à l’endroit où elle est actuellement, il fallut aussi penser à la cure et ne plus la laisser dans les environs du cimetière car elle était à proximité de l’église Saint-Martin.

Le chapitre étant, comme nous l’avons dit, seigneur de ce lieu et la cure était à sa collation, il dut supporter les principaux frais d’établissements. Il céda pour cela la propriété ou plutôt les ruines de son château. On détruisit ce qui restait des anciennes dépendances et l’on construisit la cure actuelle.

Elle ne fut pas immédiatement ce qu’elle est ; plusieurs fois déjà elle a été faite et refaite, on a ajouté, on a retranché, on a modifié ; les pavillons du couchant ont été construits longtemps après le reste de l’édifice ; la remise est neuve en comparaison de la partie qui sert d’habitation.

L’intérieur même a été changé à plusieurs reprises, témoins les portes converties en fenêtres et réciproquement. Le jardin a été pris sur la cour du château et établi sur la démolition des vieux bâtiments et des remparts car en creusant à un mètre à peine on trouve des ruines et des déblais.

Au devant de l’église, toujours dans l’intérieur des fosses on bâtit une maison pour recevoir les dîmes tant du chapitre que du curé de la paroisse. Cette maison fut d’un grand secours au chapitre, surtout après la destruction de Monsignon.

En 1793, la cure fut vendue comme tous les autres biens du clergé mais après le concordat, M. TASSEL la racheta et la commune lui en remboursa le prix.

La fabrique ne possédant plus de biens fonds, la cure ayant été dépouillée de ses propriétés, la maison des dîmes devenait inutile, puisque le gouvernement se chargeait de faire un traitement au curé. On la négligea donc, elle tomba en ruines et avec les débris on construisit les habitations qui la remplacent.