50 - Montchaton
Montchaton | |
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Informations | |
Pays | France |
Département | Manche |
Métropole | {{{Métropole}}} |
Canton | Montmartin-sur-Mer |
Code INSEE | 50339 |
Code postal | 50660 |
Population | 334 habitants (1999) |
Nom des habitants | Montchatonnais (es) |
Superficie | 650 hectares |
Densité | 51.38 hab./km² |
Altitude | 5 m / 61 m |
Point culminant | 61 m |
Coordonnées géographiques |
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Localisation (avant 2015) | |
Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
De multiples hypothèses ont été émises quant à l'origine et la signification du nom de la commune. Plutôt que de privilégier telle ou telle hypothèse contentons-nous de lister les différentes formes trouvées du nom :
- En 1080 "Montem Catonem" (charte de fondation de l'abbaye de Lessay)
- 1162 "Montcatum" (cartulaire de l'abbaye de La Lucerne)
- 1186 "Montem Chaton" (acte de Guillaume de Saint-Jean)
- 1222 "Montchaton" (cartulaire de Coutances)
- 1233 "Mons Cathon" (d'après les relevés de Léopold Delisle)
- 1294 "Monte Catonis" (d'après les notes de Lecacheux)
- 1324 "Montchaton" (d'après les comptes royaux)
Montchaton, après avoir été un oppidum du temps des celtes, était devenu sous l'occupation des romains un camp fortifié pour surveiller d'une part, la baie de la Sienne au confluent de la Sienne et de la Soulles, et d'autre part, la voie romaine : Valognes - Rennes (Alauna - Condate).
L'exploratorium romain devint par la suite une forteresse mérovingienne, transformée à la fin du moyen-âge en un château fort seigneurial.
Patrimoine bâti
L'église
L’église Saint-Georges-de-la-Roque fut donnée à l’abbaye de Lessay en 1056 par les fondateurs, Richard dit Turstin-le-Haudu et Emma, sa femme, avec une charruée de terre. L’abbaye aliéna ou laissa prescrire une partie de ses droits, car le patronage était redevenu laïque dès 1665 et peut-être avant.
Il y avait à Montachaton une chapelle Saint-Gilles, assez bien dotée, qui eut un chapelain jusqu’en 1792. Elle appartenait à la collégiale de Cléry.
La paroisse dépendait de l’archidiaconé de Coutances (ou de la Chrétienté) et du doyenné de Cérences.
L'église est construite sur un site d'occupation ancienne et sa situation est remarquable puisque sur une colline dominant l'estuaire de la Sienne. De ce promontoire, on peut apercevoir treize clochers.
Ses éléments anciens remontent au XI° siècle cependant l'église a certainement succédé à un édifice paléochrétien puisque l'on peut retrouver dans la maçonnerie de fragments de calcaire coquiller de Sainteny provenant de sarcophages de la nécropole du haut moyen-âge située autour de l'église.
Des fouilles réalisées dans le cimetière, en 1977-78, ont permis de retrouver au nord de l'église deux sarcophages ainsi qu'une fibule en bronze du VII° siècle.
La nef, que l'on peut dater du XI°, serait romane. Le clocher, massif et carré, coiffé d'un toit en bâtière, conçu comme une une tour de défense, remonterait au XV° siècle (terrasses aménagées au sommet de la tour, embrasure de tir). Les murs du choeur, gothique de par ses voûtes sous croisées d'ogives, remontent aussi au XV° siècle. Le porche date de la fin du moyen-âge. De nombreux travaux ont été effectués au XIX° siècle (mur sud de la nef, sacristie après son incendie...) et au XX° pour effacer les dommages de 1944 (voutes et toitures de la nef...). L'église est inscrite à l'inventaire supplémentaires des monuments historiques.
Les fonds baptismaux, du XIII° ou du XIV° siècle, se composent d'une cuve en pierre reposant sur quatre colonnettes et un fût central. La cuve est décorée d'arcades trilobées.
source : Histoire du diocèse de Coutances, abbé Lecanu, 1877
Haut-relief de Saint-Georges
Sculpture du XV° siècle. Saint-Georges se présente sous les traits d'un cavalier en armure, terrassant le dragon qui menaçait la jeune princesse.
Saint-Georges personnifie l'idéal chevaleresque et il semblerait qu'il est représenté sous les traits d'un chevalier anglais (période de la guerre de 100 ans).
Le château de la Roque
A l'ouest de l'église un long et fort talus barre le promontoire. Ce site fait penser à un éperon barré caractéristique de la tène (deuxième âge du fer de l'Europe continentale, vers 475 av. J.C.), d'ailleurs le cadastre napoléonien le désigne par le toponyme "le Castel". Cette ancienne plate-forme fortifiée, du temps du néolithique et des époques gallo-romaine et mérovingienne (on a retrouvé marmites, vases, monnaies, médailles et armes) sera de nouveau utilisée au moyen-âge. On y construisit une enceinte circulaire connue sous le nom de la Poterne.
Le château de la Roque fut confisqué par Philippe-Auguste sur Guillaume de Saint-Jean, puis vendu par Philippe-le-Hardi, en 1285, à Raoul de Breuilly, et enfin brûlé et démoli par les habitants du lieu en haine de Charles-le-Mauvais, roi de Navarre, qui l’occupait en même temps que celui de Regnéville. Charles en fit transporter les matériaux à Regnéville, pour fortifier celui-ci. Il n’a pas été rétabli ; mais un village de 400 maisons qui existait auprès a péri.
Le Pont de la Roque
Cet endroit est stratégique du point de vue des communications pour le franchissement de la Sienne. Le pont de pierre détruit en 1944 fut construit en 1852, sous le second Empire. Il possédait onze grandes arches à plein cintre. Il faisait suite à un pont de pierre certainement construit au XIII° siècle dont il est fait état dans les cahiers de doléances de 1789 : "remettre sous les yeux de Sa Majesté la ruine prochaine du Pont de la Rocque".
Du 23 avril au 29 juillet 1944, le pont fut la cible de 19 bombardements. Le 29 juillet 1944, ce sera le lieu de violents combats pour la prise de contrôle de ce lieu de passage obligé.
Le pont actuel date de 1970.
Démographie
Année | 1794 | 1801 | 1806 | 1820 | 1831 | 1841 | 1851 | 1861 | 1872 | 1876 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 874 | 831 | 853 | 934 | 816 | 705 | 740 | 700 | 686 | 628 |
Année | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 |
Population | 606 | 600 | 584 | 551 | 510 | 504 | 414 | 369 | 361 | 371 |
Année | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | - |
Population | 342 | 350 | 354 | 322 | 330 | 280 | 289 | 312 | 334 | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Repères géographiques
- localisation sur IGN
- localisation sur ViaMichelin
Les communes limitrophes de Montchaton sont : Regnéville-sur-Mer, Montmartin-sur-Mer, Hyenville, Orval, Heugueville-sur-Sienne.
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
Toussaint-Louis DUPERROUZEL | - 1792 | Curé de Montchaton |
- | - | |
Georges-Louis DESMARESTZ | 1803 - 1810 | Ancien seigneur de Bavent et de Montchaton, chanoine du Chapître de Coutances |
- | - | |
JOUVIN | - | en 1854 |
- | - | |
Victor DELAMARE | - | (1829-1892) |
- | - | |
Edouard TASSET | - | entre 1914 et 1918 |
- | - | |
- | - | |
Philippe GAUTIER | 1995 - 2008 | Agriculteur |
Gérard PAISNEL | 2008 - | Retraité |
Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945
À savoir pour vos recherches généalogiques
Horaires d'ouverture de la mairie
mercredi & vendredi 9h00-10h30.
Dépouillements des registres paroissiaux
Collection : 1631-1634, 1648-1652, 1700 à aujourd’hui (lacunes : 1738)
Dépouillements du CG50 : 1778 - 1792 (BMS)
Dépouillements en accès libre : Bases généalogiques de la Manche : registres de catholicité 1804 - 1880 (BM), 1804 - 1823 (S)
(mise à jour décembre 2009)
Archives notariales
Remarques
Bibliographie
- "Si Montchaton m'était conté..." publication multigraphiée de la Communauté de communes de Montmartin-sur-Mer
- Revue de l'Avranchin, t. 86 fasc. 419, 2009, : « Montchaton et Orval », page 203.
Liens utiles (externes)
- Office du tourisme du canton, la page concernant la commune.
- Montchaton sur le site Wikipedia.