48097 - Moissac-Vallée-Française

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Moissac-Vallée-Française
Fichier:Moissac-Vallée-Française-48097.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 48 - Blason - Lozère.png    Lozère
Métropole
Canton Blason en attente.png   48-04   Le Collet-de-Dèze

Blason Saint-Germain-de-Calberte-48155.png   48-22   Saint-Germain-de-Calberte (Ancien canton)

Code INSEE 48097
Code postal 48110
Population 217 habitants (2018)
Nom des habitants Les Moissacois (es)
Superficie 2 705 hectares
Densité 8.02 hab./km²
Altitude Mini: 256 m
Point culminant 768 m - Le Tourel
Coordonnées
géographiques
44.16389° / 3.78528° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
48097 - Moissac-Vallée-Française carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

Bref Historique


PREHISTOIRE : Le peuplement des Cévennes
Terre de passage des hommes et de transhumance des troupeaux – cette dernière pratique remonte à la nuit des temps - les Cévennes ont vu des populations migrantes s’installer dans les vallées et entreprendre progressivement une conquête du sol.
« Elles ont été peuplées bien avant notre ère ; cependant la densité de la population était très faible là où les cultures vivrières étaient pratiquées sur une petite surface ; c’est le cas de la région des serres cévenols où des crêtes étroites et allongées dominent des vallées profondes ; les champs n’y couvraient pas 1% de la surface avant la construction des terrasses1
Très tôt s’implante dans la contrée la pratique de la culture sur terrasse avec les murs de soutènements en pierres sèches, les « bancels » selon le nom local.
« Les Cévennes devaient être entièrement peuplées à l’époque des menhirs et des dolmens ; leur très grand nombre permet d’affirmer une intense occupation de ces montagnes avant notre ère1. »

PERIODE GALLO-ROMAINE
La période gauloise n'a pas laissé de nombreuses traces dans les vallées cévenoles. La population s'y développe lentement, le climat y est rude et les cultures difficiles. Le peuple Gabales occupe la région. Un changement se produit peu après ta conquête romaine et divers éléments permettent d'en découvrir l'ampleur.
« La population des moyennes et basses Cévennes était relativement nombreuse aux temps des gaulois et des romains ; c’est ce que montre une abondante toponymie : le suffixe ac – akon en gaulois, acum en latin, concerne une cinquantaine de lieux-dits ; il marque l’appartenance d’un domaine à une personne déterminée1. »
On peut relever cette situation dans de nombreuses localités de la région, à commencer par Florac – Floracum Fundum « le domaine de Florus ». Notre village de Moissac, lui, aurait trouvé son nom d’origine du domaine de Mustius ou Muscius, un colon romain installé sur les rives du Gardon. Gabriac, village proche, a tiré son nom du latin Gaudius, propriétaire d’un domaine sur ces terres. Ces mêmes noms sont repris lors de la constitution des seigneuries féodales, c’est ainsi que se constitue la baronnie de Moissac, représentée par son château.

LA PRESENCE ROMAINE
Celle-ci a surtout laissé des traces sur quelques grands axes de communication et dans des villes de garnison plus au sud ou au nord. Les Cévennes ne sont qu’un lieu de passage et les Romains se sont avant tout préoccupés d’assurer la sécurité de leurs « chaussées » en établissant quelques colonies, d’où ces localités en « ac » qui en seront les témoins. On peut aussi leur attribuer l’origine de la vocation minière des Cévennes pendant de nombreux siècles.
« Les Cévennes présentaient pour les Romains un grand intérêt à cause de leurs gisements métallifères (fer, plomb, cuivre, argent) : cependant les traces des travaux miniers qu’ils ont entrepris ont souvent disparu par suite d’exploitations ultérieures1. »

LE DEBUT DU MOYEN-AGEVe siècle au IXe siècle.
Cette période de bouleversements politiques voit les Cévennes passer d’un régime à l’autre sans en être très perturbées. Les Wisigoths chassent les Romains et sont bousculés à leur tour par les Francs de Clovis. Peu après, les Ostrogoths et les Wisigoths d’Espagne reprennent une partie du pays cévenol.

MoissacVF Localisation1.JPG

Au VIIIe siècle, les Sarrasins montent d’Espagne et s’implantent dans le midi avant de se faire bloquer à Poitiers. Ils resteront implantés dans certaines vallées cévenoles pendant des années encore.
A cette époque Moissac entre dans l’histoire avec le combat qui va opposer Sarrasins et Francs à la Boissonade et qui sera à l’origine de l’édification de l’église Notre-Dame de Valfrancesque, le plus ancien édifice de toute la région.
La population des vallées cévenoles continue à s’accroître à travers tous ces évènements. Elle défriche le terrain aux dépens des hêtraies et d’une partie des chênaies à feuillage caduc. La culture du châtaignier prend de plus en plus de place.

LA FEODALITE
Au Xe siècle, le régime monarchique issu des Carolingiens est de plus en plus défaillant et un nouvel ordre social va s’implanter. Il est basé sur les notions de vassalité et de fief, et à partir d’une base locale rurale, va devenir plus militaire au cours des siècles.
A Moissac, la féodalité est présente avec la petite baronnie de Moissac dont le château est le symbole et le siège du pouvoir local. Moissac est un fief de la baronnie de Florac, une des huit grandes baronnies de la province du Gévaudan.
La nouvelle royauté française cherche à constituer son pouvoir. Dans cette lutte, elle affronte une autre puissance féodale : l’Eglise qui tient à affirmer son pouvoir temporel. En 1307, l’acte de paréage organise le partage des terres et des pouvoirs dans la province du Gévaudan. L’évêque ramasse le maximum de dividendes et voit son pouvoir temporel consolidé. Moissac est inclus dans le domaine de l’évêque.
La féodalité cévenole se présente avec des aspects bien particuliers. Elle se compose de trois catégories de noblesse. D’abord une noblesse de terrain proche du peuple et issu de celui-ci.
« Noblesse nombreuse, noblesse pauvre, plus simplement petite noblesse rurale plus pauvre souvent que le maquignon du village, ou le notaire, ou le prêteur chez qui elle a des dettes séculaires. (…) Cette féodalité terrienne, affairiste, processive s’il le faut et pourtant besogneuse, c’est la première de ces familles féodales cévenoles. C’est elle qui dès le principe, a occupé la terre, qui la perdra peut-être un jour, en s’appauvrissant2. »
Cette petite noblesse, nous la retrouverons dans l’histoire de Moissac qui sera souvent entre des différentes à différentes époques.
« La deuxième famille de féodaux, ce sont les grands seigneurs, les nobles authentiques, apparentés parfois aux grands du royaume. (…) Ils ont les vastes domaines en propres ou en suzeraineté2. »
Ce sera le cas de certains barons de Moissac et d’autres lieux, qui ne vivront pas au château, laissant la gestion du domaine à des intendants.
« L’autre famille féodale, c’est évidemment la famille féodale ecclésiastique. L’Eglise représente l’ordre à cette époque troublée, c’est incontestable. Aussi le seigneur cherche-t-il auprès de l’évêque une protection que son attitude à l’égard de ses suzerains, du roi notamment, a quelque peu rendue nécessaire. Et le souverain souhaite cette tutelle ecclésiastique sur des seigneurs indociles2. »
La baronnie de Moissac, étant terre d’Eglise, a bénéficié de cette tutelle ecclésiastique et l’histoire de Notre-Dame de Valfrancesque en présente souvent des aspects.
Un document, le « Sommaire des biens de la Boissonade », permet d’établir les droits seigneuriaux sur le domaine de la Boissonade et autres fiefs de la paroisse de Notre-Dame de Valfrancesque (La retranscription qui suit est datée du XVIIIe siècle.) :
« Tranzaction entre le prieur et le seig de Moissac
13e des ides de juin 1303 bertrand duprat no re (notaire) tranzaction entre Raimond d’Anduze baron de Florac et beranger de spinasson, prieur de notre dame de Valfrancesque, au sujet de la juridiction des mas Rainaldesc et d’arbousses ; par laquelle tranzaction il est convenu que led’ prieur aura la directe de toute sa dominicature, en quel endroit de la paroisse que les pièces de terre en soient situées, et notamment des mas ci-dessus énoncés et confrontés : soit qu’il tienne lad. Possession à sa main de prieur quelles soient tenues par des mains étrangères, sur le mérite…. Il aura droit de lods, aisoutages, hommages des hoursiart… féminins, bans et impositions de bans et de tailles. »

MoissacVF NDValfrancesque4.JPG

De ceci, on peut conclure que Moissac est sous la juridiction du prieur de Notre-Dame de Valfrancesque, ce qui sous-entend qu’il est bien d’Eglise situé sur le fief de Raimond d’Anduze, baron de Florac.

L’ANCIEN REGIME 15001789
Un acte de 1560 qui fait référence à un acte plus ancien de 1503 nous permet de découvrir quelques peu le quotidien de Moissac à cette époque.
« Le mas peloc nouvel achat a la deveze
Cahier contenant plusieures reconnaissances faites en 1560 a marguerite dumas, fille a feu antoine dumas, et femme de giles pelet de moissac
Le 10 janvier 1560 jean peloc, du mas peloc paroisse de valf. reconnait alad. Dumas une pièce terre située aux appartenances dud. Peloc et de la Ravière (la rouvière) appellée la Devèze, acquise par feu antoine peloc prédécesseur dud. Reconnaît, de feu claude du mas ayeul de lad. Dumas, par titre de nouvel achat, ainsi que dud. Nouvel achat appert instrument public reçu par feu me jacques prunet nore l’an 1503 et le 12 avril cense deux cane vin payable a coulazons. »
Au travers de ces lignes on devine que le mas Peloc vivait d’une économie classique pour l’époque et caractérisée par les facteurs principaux suivants :
* Culture vivrière de subsistance : céréale, le seigle principalement, en faible quantité vu les surfaces disponibles ; la châtaigne qui devient un aliment de base ; un potager à productions variées ; des fruitiers.
* Un élevage ovin et caprin, assez limité, car les bêtes doivent se nourrir sans apport d’aliments extérieurs. Quelques porcs se nourrissent d’eux-mêmes et apportent toute l’année une alimentation carnée plus riche.
* Une basse-cour variée mais à production limitée à la subsistance familiale et à la possibilité de répondre aux cens exigés dans les nombreuses reconnaissances passées devant notaire.
* Ne pas oublier la vigne, surtout sou forme de treilles, qui apporte un vin de qualité médiocre mais apprécié par nos rudes cévenols. Les canes de vin sont souvent citées comme cens lors de transactions entraînant une redevance annuelle (cf. l’acte ci-dessus).
En 1540, une cour de justice féodale est implantée à Moissac. Elle a laissé quelques traces aux archives départementales. Le sommaire de la Boissonade nous révèle l’existence d’un drame en 1574 :
« la 2e qui se rapporte au même objet contient une procédure criminelle faite devant les officiers du seigr de la roquète l’an 1574 au sujet de l’assassinat commis sur la personne de louis pelet, du mas d’arbousses. »
Aucun document ne nous permet d’en savoir plus sur ce crime. A-t-il été commis dans le cadre des guerres de religion qui se déroulent à l’époque ?
On retiendra cependant que les Pelet d’Arbousses vont évoluer socialement et devenir de petits nobles issus du terroir. Un de ceux-ci va faire un pas de plus vers l’ancienne noblesse grâce à un riche mariage.

Armoiries des Narbonne-Pelet

Claude de PELET, seigneur d’Arbousses, se marie en 1645 avec Anne de la MARE et devient propriétaire de la seigneurie de SALGAS à Vebron. Il deviendra ainsi baron de Salgas et un notable du parti réformé. Son fils François aura un destin tragique. Pendant la guerre des Camisards en 1703, il sera emprisonné par le pouvoir royal et condamné aux galères à vie. En fait le XVIIIe siècle a très mal débuté avec cette guerre des Camisards. Moissac a été un de ces villages sacrifiés dans l’opération du Grand Brûlement ordonné par Louis XIV. L’exécution de cette folie demandait toutefois tellement de main d’œuvres qu’en réalité le travail ne fut souvent fait qu’à moitié. Les mas reprennent donc assez rapidement vie après la tourmente même s’ils ne vivent que d’une économie d’autosubsistance qui réclame beaucoup de courage au travail : il faut toujours redresser les « bancels », dégager les sources et les écoulements d’eau pour l’irrigation, entretenir les châtaigneraies, cultiver de nombreuses petites surfaces de « terres labourables » et faire produire jardins et vergers.

MoissacVF Pelardon.JPG

Les femmes travaillent autant que les hommes. Elles ont en charge les animaux : moutons, chèvres, lapins et poules. Il faut aussi garder les troupeaux sur les pâturages des collines et faire le fromage de chèvre, l’ancêtre du pélardon.
Elles sont en plus fileuses et travaillent la laine de la tonte à la confection de vêtements pour la famille. Tout ceci sans oublier leur rôle de mère de famille, familles très souvent nombreuses malgré une forte mortalité infantile.

LA REVOLUTION EN VALLEE FRANCAISE
Les prémices révolutionnaires n’ont pas particulièrement marqué la population de la vallée, mais le souvenir des guerres de religion reste très présent, ce qui peut faire réagir à tout moment ces populations à majorité protestante. Alors que les notables locaux font preuve d’un activisme révolutionnaire modéré, une certaine agitation s’empare du pays cévenol.
Fin 1791 et début 1792 des bandes de « patriotes », notamment dans la Vallée Française, abattent les tours des châteaux ou contraignent les propriétaires à raser eux-mêmes les tours au ras des toits.
Ce ne semble pas avoir été le cas à Moissac, le château étant déjà pratiquement en ruines à cette époque. Depuis 1764, il était devenu la propriété de Pierre Gaillard, un notable local. La baronnie de Moissac est toujours aux mains de la comtesse de Faret, descendante des seigneurs du lieu.
Dans l’agitation révolutionnaire, le château est attaqué par des troupes de paysans qui y mettent le feu, achevant ainsi sa destruction. Le sieur Gaillard doit se sauver à travers bois et taillis.
Les archives de la mairie de Moissac nous donnent quelques éléments de jugement sur l’époque. Un livret des « Délibérations du conseil ordinaire de la communauté » de 1790 à 1792, nous indique une stabilité des conseillers désignés par la communauté. Ce sont généralement les mêmes notables protestants qui représentaient déjà la commune avant la révolution. Un maire préside, assisté d’un procureur de la commune et d’officiers municipaux. Pour certaines délibérations, il convoque des notables représentants les différents quartiers de la commune. Parmi ceux-ci, sont nommés des commissaires désignés pour des tâches particulières.
Les réunions sont assez fréquentes et les sujets abordés souvent classiques comme la révision des bases fiscales. Relevons ce qui est plus typiquement révolutionnaire.
Le serment civique exigé du clergé provoque quelques incidents avec le curé de la paroisse de Notre-Dame de Valfrancesque. Notons au passage que ce terme de paroisse est toujours employé et que la commune de Moissac n’est pas encore née.
En août 1790, on parle de la constitution d’une garde nationale et des moyens de l’armer. En 1792, elle voit le jour et le registre, conservé aux archives de la mairie, nous indique que les notables ont clairement souhaité ouvrir celui-ci. C’est ainsi que le n° 1 est un membre du Directoire du département, le n° 2 le maire Pierre Gaillard. Notons au passage qu’il s’agit de l’ancien propriétaire du château de Moissac qui avait du fuir devant les révolutionnaires de 1789. Il y a 178 inscriptions au total, preuve de patriotisme ou pression politique ?

DE LA REPUBLIQUE A L’EMPIRE
Nous avons vu que la Révolution s’était vite assagie en Cévennes. Le passage au Consulat, puis à l’Empire, se passe sans trop de remous à Moissac : les mêmes notables protestants restent en place. Le nouveau préfet nommé par le Premier Consul a pour mission de rétablir le calme dans le domaine politique et religieux. Les nouveaux statuts concordataires aident à régler les différents éventuels.
Les guerres de l’Empire vont entraîner la conscription avec ses problèmes. Les protestants cévenols sont assez favorables à cette nécessité patriotique. De nombreux enfants du pays vont servir dans la grande armée et y laisser leur vie. Moissac ne semble pas avoir été en première ligne avec ses conscrits. L’état civil est assez discret sur les pertes. Aucune archive ne vient évoquer les « insoumis » pourtant assez nombreux dans les dernières années de l’Empire.
La vie économique traditionnelle suit son cours normal en Cévennes. Les grands changements qui secouent le pays et parfois les régions proches ne semblent pas trop émouvoir la population de Moissac.

LA RESTAURATION
Il existe un risque de réactions défavorables de la population cévenole face à cette Restauration monarchique. Le protestant cévenol est d’esprit républicain et n’a pas oublié ses luttes contre l’autorité royale des siècles antérieurs. En 1815, les notables catholiques et protestants vont s’unir pour rallier les Cévennes au roi Louis XVIII et maintenir la paix entre les Cévenols des deux religions. Ce n’est pas facile car l’agitation de la « Terreur blanche » sévit à Nîmes et la crainte de voir s’étendre celle-ci aux Cévennes est réelle. Les rumeurs de massacres de protestants se répandent et le sous-préfet de Florac doit venir à Saint Roman pour calmer les esprits.
La restauration ne fut jamais bien acceptée et cette royauté très catholique ne put rallier la majorité protestante qui toujours conserva un esprit républicain….

(Essai historique de Roland Devresse – novembre 1998)

1. Galzin – Evolution de la population des Cévennes
2. Paul Deleuze – Féodalité et châteaux en Cévennes

Héraldique

Fronton de la Mairie

Parti: au 1er d'azur à deux chevrons d'argent enfermant une église du même, au 2e de gueules à la chèvre saillante d'or[1].


Histoire administrative

  • Département - 1801-2024 : Lozère
  • Arrondissement - 1801-2024 : Florac
  • Canton - 1801-2015 : Saint-Germain-de-Calberte --> 2015-2024 : Le Collet-de-Dèze
  • Commune - 1801-1961 : Moissac (Notre-Dame-de Vallée-Française) --> 1961-2024 : Moissac-Vallée-Française


Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Temple de la Boissonade, ancienne église Notre-Dame-de-Val-Francesque

L'église semble datée du XIIe siècle. Elle est construite en "fraidonite" sombre. Du XVIe au XVIIIe siècles, pendant les guerres de religion, cet ancien prieuré fut pillé et incendié. A la Révolution il fut vendu comme bien national. Depuis 1823 il est affecté au culte protestant.
L'église est construit sur une terrasse qui domine le "Gardon".
L'édifice est a nef unique à trois travées voûtée en berceau plein cintre, d'une travée de chœur et d'une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four.
L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1929[2] .

Repère géographique.png Repères géographiques

MoissacVF Plan4.JPG

La commune de Moissace qui s'étend le long du Gardon de Sainte-Croix, est constituée de nombreux hameaux et lieux-dits : La Boissonade, Le Clautrier (ou Le Cloutrier), Appias, Le Cabanarié, Arbousses, La Roquette, Rodet, Camp de l'être, La Clède, etc... Elle est également voisine des communes de Sainte-Croix-Vallée-Française, Saint-Germain-de-Calberte (Canton), Saint-Étienne-Vallée-Française, Saint-Jean-du-Gard, Peyrolles, L'Estréchures, Saumane et Saint-Andre-de-Valborgne.
Le plus important des châteaux féodaux de la Vallée Française et le mieux conservé est certainement le Château de Moissac sur la commune du même nom. Comme le Castellas de St Étienne, il fut construit au Xe siècle par les seigneurs d'Anduze qui possédaient toute la région. Ils avaient mis en place un vaste réseau de surveillance, d'alerte et de contrôle de leur fief composé de tours de guet tel le castellas et de places fortes comme le château de Moissac. Cet ensemble défensif a passé sans trop de mal les troubles de la croisade des albigeois et de la guerre de 100 ans. Mais sous le règne de Louis XIII, le Cardinal de Richelieu, dans sa volonté d'extension du pouvoir royal, et de rabaissement du celui des grands féodaux entreprit de raser systématiquement les châteaux servant ou ayant servi de point d'appuis aux féodaux rebelles, en particulier les places fortes protestantes (ex: château de st Laurent de Trèves).Celui de Moissac échappa à cette vague de destruction.

MoissacVF Château2.JPG

Sur une plate-forme dominant le Gardon, à Moissac Une légende tenace fait remonter sa fondation à l'époque de Charlemagne pour commémorer une victoire de Roland sur les Sarrasins : Notre-Dame de la Victoire. Une église de Valfrancesque est bien signalée en 929, un autre document la consacre en 1036, mais l'église actuelle semble avoir été construite à la fin du XIIe siècle. Très homogène, en fraidonite sombre, elle n'a subi aucune modification majeure, à l'exception du clocher moderne construit sur le pignon de la façade. Le portail, au sud est abrité sous un porche saillant. Le bâtiment se compose d'un nef unique à trois travées voûtée en berceau plein cintre, d'une travée de chœur et d'une abside semi-circulaire voûtée en cul-de-four. La nef est décorée d'arcs en plein cintre aveugles au nord, percés de fenêtre hautes au sud. La façade présente un grand arc engagé. Elle est surlignée par le pignon mouluré parfaitement conservé, ce qui est exceptionnel. Une porte et une fenêtre haute, romane, complètent cette élévation. Du XVIe siècle au XVIIIe siècle, pendant les guerres de religion, cet ancien prieuré fut pillé, incendié, puis vendu comme bien national à la Révolution, et enfin, restauré au XIXe siècle. Affecté au culte protestant depuis 1823.

(extrait du site de Guilhem Plane dont référence ci-dessous)

PS : dans la commune de Moissac-Vallée-Française, à proximité du site de la Boissonnade où est située Notre-Dame-de-Valfrancesque, le château est inaccessible à la visite. Son propriétaire est hostile à sa protection au titre des monuments historiques mais la commune est favorable à cette protection qui a été demandée en 1999. La Commission régionale du patrimoine et des sites a repoussé l’année suivante l’étude de celle-ci à une date ultérieure à la réalisation d’une hypothétique étude préliminaire de l’ensemble des châteaux et forteresses médiévaux du voisinage. Depuis l’érosion seule semble suivre son cour...

Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 551 575 716 718 771 696 720 750 800 780
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 712 638 624 660 620 544 529 504 510 468
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 426 375 362 320 281 217 180 198 164 163
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 149 178 228 236 223 221 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
- -  
- -  
- -  
- -  
- -  
Jack PLANTIER 1983 - 2008  
Pierre FESQUET 2008 - 2020  
Patrick VOGT 2020 - (2026)  
- -  

Cf. : Mairesgenweb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
- -  

Monument aux morts couleur france.png
Monument aux morts

Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945

Pictos recherche.png Consulter la liste ...


Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

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Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin - de 9h00 à 12h00 - de 9h00 à 12h00 - - -
Après-midi - de 14h00 à 17h00 - de 14h00 à 17h00 - - -
48097 - Moissac-Vallée-mairie.jpg

Mairie
Adresse : Village - 48110 Moissac-Vallée-Française

Tél : 04 66 44 71 31 - Fax : 04 66 44 71 31

Courriel : Contact

Site internet :

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : http://www.annuaire-mairie.fr (07/2011)

Dépouillements des registres paroissiaux

Archives notariales

Patronymes

Archives notariales

Remarques

La commune s'appelle officiellement Moissac-Vallée-Française depuis le 30/07/1961 (Précédemment : Moissac)

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