38138 - Crémieu

Retour

Crémieu
Blason de Crémieu
Blason de Crémieu
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 38 - Blason - Isère.png    Isère
Métropole
Canton Blason Charvieu-Chavagneux-38085.png   38-04   Charvieu-Chavagneux

Blason Crémieu-38138.png   38-08   Crémieu (Ancien canton)

Code INSEE 38138
Code postal 38460
Population 3 311 habitants (2018)
Nom des habitants Crémolans, Crémolanes
Superficie 614 hectares
Densité 539.25 hab./km²
Altitude Mini: 203 m
Point culminant 415 m
Coordonnées
géographiques
45.725833° / 5.252222° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
38138 - Crémieu carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

Bref historique

Crémieu est mentionné dès le IXe siècle ; mais apparaît dans l'histoire au XIIe siècle.

  • Dès la fin du XIIe siècle, Crémieu est le chef-lieu d'une châtellenie (sorte de circonscription administrative) dans la baronnie de La Tour-du-Pin qui sera rattachée au Dauphiné en 1282, lui-même rattaché à la couronne de France en 1349. Un prieuré de bénédictins est établi au sommet des falaises de Saint-Hippolyte entouré de ses fortifications et un château lui fait face sur la colline Saint-Laurent. Le prieuré fut rattaché à l'abbaye de Saint-Chef en 1247.La ville s'établira en contrebas sous les murailles du château delphinal, sur la route de l’Italie , puis entre les deux collines et joue un rôle commercial , tout au long du XIIIe siècle.
  • A la frontière entre le Dauphiné et la Savoie, la châtellenie de Crémieu joue un rôle militaire de défense important. En 1315 le Dauphin Jean II remet la charte de franchise et de liberté aux bourgeois commerçants de la ville, leur accordant d’importants privilèges commerciaux. En 1317, le couvent des augustins, fondée par le dauphins de Viennois, vient s'adosser aux murailles de la ville neuve récemment lotie. La présence d'un atelier monétaire, attestée en 1337, consacre l'essor économique de la ville. La ville basse qui, à partir du XIVe siècle, attire les riches marchands, conserve maisons et anciens hôtels particuliers à l’architecture soignée. C'est le commencement d'une période de prospérité installée pour deux siècles qui verra la nécessité de l'édification d'un nouvel appareil défensif englobant les deux collines et la ville basse et la construction d'une vaste halle au XVe siècle recouverte de lauze de Crémieu, remplaçant le nouveau marché créé en 1314. Bénéficiant d'une position stratégique, la ville consolide son rôle de centre de commerce des grains entre la France et la Savoie, la Suisse et l'Italie.
38138 - Crémieu Depuis tour horloge.jpg
  • C'est au début du XIVe siècle, que Jean II fonde, dans la partie neuve de la ville, un prieuré destiné à accueillir une dizaine d'ermites de Saint-Augustin, ordre mendiant formé au XIIIe siècle. Les travaux de construction du couvent débutent au XIVe siècle et se poursuivent par de nombreux remaniements jusqu'au XIXe siècle : édification du clocher au-dessus d'une tour de défense en 1508, réaménagement du cloître et construction du portail au XVIIe siècle par exemple. A la révolution ,le 9 mai 1791, les bâtiments et l'église furent adjugés à la municipalité de Crémieu, pour la somme de 7 000 livres et ceux ci furent affectés à de nouveaux usages.
  • Au XVIIe siècle, de nombreux ordres religieux et confréries (les Capucins en 1615 les Pénitents Blanc en 1619 les Visitandines en 1627 les Ursulines en 1633 l'hopital Notre-Dame du Reclus en 1675) s'installent à Crémieu et prennent alors possession d'une ville dont l'activité commerciale faiblit.. Jeanne de Chantal fonde le couvent de la Visitation en 1627, les religieuses ne disposent que d’une petite maison et d’une chapelle. Les bâtiments actuels construits entre 1632 et 1682 sont saisis comme bien national et vendus en 1792. Trente ans plus tard, la municipalité y installe l’hôpital, auquel est annexé le Refuge des vieillards, en 1864. Une nouvelle chapelle est construite en 1884 par l'architecte lyonnais Pierre Richard.Le château delphinal (classé monument historique en 1943) fut abandonné au cours de ce siècle, il a servi de carrière de pierres jusqu’à la Révolution, avant d’être en partie reconstruit au XIXe siècle.
  • Le déclin économique, renforcé en 1702 par la suppression des foires annuelles instaurées au XIVe siècle, incite les habitants à développer l'industrie du textile et celle du cuir qui occuperont en 1710 près du quart de la population.
  • Au début du XIXe siècle, Crémieu et ses environs deviennent une destination des paysagistes lyonnais et grenoblois à la recherche de sujets pittoresques. Très rapidement, des peintres d'horizons géographiques et artistiques variés installent leur chevalet dans l'Isle Crémieu. Une centaine d'artistes y travaillent au cours du siècle dont Auguste Ravier, Paul Flandrin, Hector Allemand, mais aussi Camille Corot, Charles-François Daubigny et Gustave Courbet qui ont immortalisé l'écluse de l'étang de la Tuille à Optevoz.

A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, de jeunes artistes séjournent à leur tour à Optevoz, attirés par la renommée de leurs illustres prédécesseurs. Alexis-Paul Pachot d'Arzac, Philippe Tassier et Charles Rouvière ont notamment laissé des décors peints dans plusieurs maisons du canton.

Héraldique

D'azur, au dauphin d'or, soutenu de trois miroirs d'argent cerclés aussi d'or. (Source GASO)

Histoire administrative

  • Département - 1801-2024 : Isère
  • Arrondissement - 1801-2024 : La Tour-du-Pin
  • Canton - 1801-2015 : Crémieu --> 2015-2024 : Charvieu-Chavagneux
  • Commune - 1801-2024 : Crémieu

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Repère géographique.png Repères géographiques

38138 Cremieux-carte.jpg

La ville est située au Nord du département, près de Bourgoin-Jallieu et à environ 40 km à l'Est de Lyon.


Patrimoine.png Patrimoine bâti

Ancienne chapelle des Augustins ou église Saint Jean Baptiste

Clocher de Saint Jean Baptiste - Photo J-P GALICHON


L’église paroissiale Saint-Jean-Baptiste est l’ancienne église de l’abbaye des Augustins. Elle fut construite au XIVe siècle vers 1330 - 1340 en même temps que l'enceinte de la ville. L'église des moines est utilisée de 1570 à 1647 comme église paroissiale. A la Révolution, elle redevient église paroissiale sous le vocable de Saint Jean Baptiste, puis à nouveau après la Révolution, quand la commune rachète l'abbaye.
Des travaux de restauration réalisés en 2000 ont mis en évidence des peintures médiévales.
Sur le mur ouest, deux thèmes majeurs de la spiritualité des augustins, prennent la forme d'une composition monumentale réalisée à la fin du XIVe siècle.

Classée aux Monuments Historiques par arrêté du 6 juillet 1907 [1].


Pictos recherche.png Article détaillé : Consulter la page de l'Église Saint-Jean-Baptiste de Crémieu


Ensemble conventuel des Augustins

Logis du couvent -
Photo J-P GALICHON
Le cloitre -
Photo J-P GALICHON

Jean II, dauphin de Viennois, fonde en 1317, dans la partie neuve de la ville, un prieuré destiné à accueillir une dizaine d'ermites de Saint-Augustin.
L'ensemble est agrandit et embellit par son fils Humbert II.
Reconstruit au XVIe siècle , le logis du couvent des Augustins est occupé depuis 1791 par les services municipaux. La salle du chauffoir est visitable aux heures d'ouverture de la mairie.

Maison de Martinas


Cette maison est la plus ancienne maison de Crémieu. Elle est connue en 1327 sous le nom de maison de Martinas.
Au rez-de-chaussée sont encore visibles des traces d’échoppe. La maison est connue sous le nom de maison des trois pendus en raison des sculptures qui ornent les fenêtres du premier étage (Têtes paraissant attachées par le coup).

Maison classée partiellement aux Monuments Historiques depuis 1926 [2].


La halle du 15e siècle


La halle fut édifiée au XVe siècle lorsque la ville neuve fut construite. Cette halle est la seconde de France par ses dimensions (61m x 19,5m). La charpente en chêne comporte certaines parties qui sont d'origine. La couverture est en lauze (Pierres plates calcaire). Une ancienne mesure à grain est encore visible.

Halle classée aux Monuments Historiques depuis 1906 [3].


Pictos recherche.png Article détaillé : Consulter


Quelques portes

Couvent des visitandines


Sainte Jeanne de Chantal (grand-mère de Madame de Sévigné) fut à l’origine de la fondation de l'ordre (Ordre contemplatif portant assistance aux pauvres et aux malades).
Le couvent fut fondé en 1627 par des religieuses d'Annecy, la construction a débuté en 1632 et s'est achevé plus d'un demi-siècle plus tard en 1684.
A la révolution le couvent est déserté par les religieuses et les bâtiments sont achetés par la municipalité. De 1823 à 1864 les locaux seront occupés par un hôpital.
Le couvent abrite une apothicairerie dont les boiseries datée de 1715 [4] et la collection de pots faïences sont classées [5] [6] .

Le couvent est inscrit partiellement aux Monuments Historiques depuis 1983 [7].


Chapelle de l’hôpital


Chapelle de l'ancien hôpital datée de 1884 , construite par l'architecte Pierre RICHARD.


Chapelle Notre Dame de la Salette


La chapelle figure à l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Rhône-Alpes[8].

Ancienne chapelle de l'hôpital Saint-Antoine


Les deux chapelles jumelées ont été transformées en remises après 1791. Elles ont conservé leur campanile et leur toit de lauzes.
Ancienne chapelle des XVe et XVIe siècle inscrite aux Monuments Historiques en 1980 [9]

Église Saint Jean


La ville basse se développant, en 1504 , l'église saint Jean fut entreprise. Mainte-fois interrompues faute de deniers, la construction était toujours en-cours en 1745. Après 1791, elle fut transformée en immeuble de rapport. Une pierre gravée dans l'escalier rappelle la fondation de cette église par Tristan PELERIN [10] , la construction de la nef en 1664 et du clocher en 1690.


Château delphinal


Des fouilles ont permis de mettre en évidence un ancien donjon sur le site. Les origines de ce château fort construit par les barons de La Tour du Pin, située sur la colline Saint-Laurent, remonte au XIIe siècle .
Le château actuel a été édifié en même temps que les fortifications (fin du XIIIe, début du XIVe siècle. Suite au Traité de Lyon de 1601 qui met fin à la lutte engagée entre le Dauphiné et la Savoie, le château connaît une longue période de détérioration. Le château qui est une propriété privée a fait l'objet d'une restauration depuis 1904 par une famille.
A l'entrée du château présence de la pierre tombale d'Étienne de LUAN , capitaine châtelain de Crémieu décédé en 1614.

Pictos recherche.png Article détaillé : Consulter


Saint-Hippolyte

Vue d'ensemble de la colline Saint-Hippolyte
Photo C. PIEMINOT - depuis Château delphinal

Pictos recherche.png Article détaillé : Consulter


Chapelle funéraire dédiée à Notre-Dame de la Salette

Vue de face - Photo J-P GALICHON
Vue latérale - Photo J-P GALICHON

Chapelle située Chemin des Docteurs Labonnardière , faisait partie autrefois de l'ensemble du couvent des Visitandines (EHPAD Jeanne de Chantal).
En 1862 les Ursulines installées à Crémieu depuis 1633 font construire, dans des terrains appartenant à l'hôpital-hospice, à l'extérieur de leur couvent, une chapelle funéraire dédiée à Notre-Dame de la Salette. Beaucoup de religieuses y sont enterrées. C'est un petit édifice en pierre renforcé par huit contreforts. Le toit autrefois en lauze est refait en tuile. Les façades latérales sont percées de baies en arc brisé. La façade principale possède 5 niches en arc brisé également et un oculus au centre. Une plaque est apposée au-dessous de l'oculus ; elle porte l'inscription ICI REPOSENT NOS CHÈRES SOEURS R.P.P.E., ainsi que deux croix gravées de chaque côté. A l'intérieur, le chœur est voûté d'arêtes.
Source[11]

Autre chapelle

Les Ursulines font construire une seconde chapelle, plus petite, est dédiée au Sacré-Cœur de Jésus. Après la guerre de 1870 et la proclamation de la Troisième République, les Ursulines de Crémieu élèvent cette chapelle. L'aumônier se charge de réaliser les plans et conduit le chantier jusqu'à son terme, le 25 juin 1880. Cette dernière chapelle est en triste état.
Source[12]

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Photographies

Cartes postales

Dans la peinture

Ville de naissance de.jpg Ville de naissance ou de décès de

  • Victor GARRIVIER, acteur né le 8 septembre 1981, décédé à Paris le 10 décembre 2004


Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 2 236 2 123 2 184 2 318 2 401 2 310 2 292 2 284 2 302 2 356
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 2 370 2 244 2 055 1 978 1 797 1 838 1 694 1 912 1 893 1 743
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 1 696 1 929 1 971 1 854 1 682 1 536 2 148 2 416 2 393 2 450
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 2 409 2 855 3 169 3 330 3 357 3 297 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
Joseph REGNAUD - Maire en 1789[13]  
Joseph Marie TRICHON - 1793 [14] - Son arbre GENEANET[15] - Guillotiné à Lyon le 31 janvier 1794  
- -  
- -  
Jérôme LA BONNARDIERE - Docteur - Conseiller général - Maire en 1838[16] et vers 1850 [17]  
- -  
GROS - Maire en 1874 [18]  
- -  
Pierre DOUARE 1895 - Source[19]  
- -  
- -  
- -  
Henri BERGER - Conseiller général - (1909-1977)  
Henri LOISEAU - 1983 Maire en 1973  
Alain MOYNE-BRESSAND 1983 - (2026) Réélu depuis et en particulier en 1995 ; 2001 ; 2008  
- -  
- -  

Cf. : MairesGenWeb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
- -  
Pierre-Philippe CANDY 1786 - Notaire en 1796  
- -  

Les curés

Voir la page consacrée à l'église :

Pictos recherche.png Article détaillé : Église Saint-Jean-Baptiste ...

Monument aux morts couleur france.png
Monument aux morts

Monument aux Morts - Photo J-P GALICHON



Pictos recherche.png Article détaillé : Consulter la liste des inscrits sur le Monument aux Morts ...



Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

>> Voir la liste complète sur Geneanet

Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin de 09h00 à 12h00 de 09h00 à 12h00 de 09h00 à 12h00 de 09h00 à 12h00 de 09h00 à 12h00 de 09h00 à 12h00 -
Après-midi de 13h30 à 17h00 de 13h30 à 17h00 de 13h30 à 17h00 de 13h30 à 17h00 de 13h30 à 16h00 - -
38138 - Crémieu Mairie vue générale.jpg

Mairie
Adresse : Place de la Nation - 38460 CRÉMIEU

Tél : 04 74 90 70 92 - Fax : 04 74 90 88 86

Courriel : Contact

Site internet : https://www.ville-cremieu.fr/

GPS : 45.725833° / 5.252222° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : Site (03/2009)

Associations d'histoire locale

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  Canton de Crémieu
  Histoire de Crémieu
  Petit histoire de Crémieu - une petite ville du Dauphiné

Voir aussi.png Voir aussi (sur Geneawiki)

Logo internet.png Liens utiles (externes)

Référence.png Notes et références

  1. Fiche Mérimée - Église Saint-Jean-Baptiste
  2. Fiche Mérimée - Maison de Martinas
  3. Fiche Mérimée - Halle
  4. Base Palissy - Meubles de Pharmacie
  5. Base Palissy - Pots faïences
  6. Base Palissy - Pots faïences
  7. Fiche Mérimée - Couvent des Visitandines
  8. Fiche Mérimée - Notre Dame de la Salette
  9. Fiche - Chapelle Saint-Antoine
  10. Crémieu. Crémieu ancien et moderne - Ferdinand CALVET ROGNIAT - 1848 - page 56
  11. Association Etude du Patrimoine de l'Isle-Crémieu (EPIC)
  12. Association Etude du Patrimoine de l'Isle-Crémieu (EPIC)
  13. Archive
  14. Liste générale des Victimes et Martyrs mis à mort à Lyon pendant le régime de l'Anarchie
  15. GENEANET
  16. Almanach royal et national de 1838
  17. Geneanet
  18. Le Dauphiné: courrier des eaux thermales de la région
  19. Union Patriotique de 1895


Medaille geneawiki.png
Cet article a été mis en avant pour sa qualité dans la rubrique "Article de la semaine" sur l’encyclopédie Geneawiki.