37091 - La Croix-en-Touraine
La Croix-en-Touraine | |
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Informations | |
Pays | ![]() |
Département | ![]() |
Métropole | |
Canton | ![]()
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Code INSEE | 37091 |
Code postal | 37150 |
Population | 2 348 habitants (2018) |
Nom des habitants | Crucifixiens, Crucifixiennes (prononcé `Crucificien') |
Superficie | 1504 hectares |
Densité | 156.12 hab./km² |
Altitude | Mini: 52 m |
Point culminant | 117 m |
Coordonnées géographiques |
47.336667° / 0.990556° (GoogleMaps) Cassini Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) |
Localisation (avant 2015) | |
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Arrondissement Canton Commune ? | |
Section Tableau : Modifier |
Histoire de la commune
Le nom de La Croix en Touraine :
- Sanctus Quintinus ante Blireium 1035 (ChronComtesAnjou).
- Crux de Blereio, villa de Cruce de Blereio 1250 (ChartMarmoutier).
- Sanctus Quintinus de Pratis 1290 (PouilléTours, p. 5).
- la Croix de Bléré 1348-1389 (CartArchevTours, n° 179).
- la Croez de Bléré 1370 (aveu de Marie de Maillé : DIL 4, 4-6).
- la Croiz de Bléré s.d. [XIVe s.] (CartArchevTours, n° 202).
- La Croix-en-Touraine par décret du 14 février 1938.
- Nom révolutionnaire : Pont-de-Bléré.
Du latin Cruce « croix ». Le nom actuel, La Croix, n'apparaît dans les textes qu'à partir du XIVème siècle. Ce fut très certainement une croix marquant le carrefour entre deux itinéraires importants : la voie Tours - Bourges (ancienne voie romaine) et le chemin secondaire Bléré - Amboise. Une croix peut avoir été érigée pour marquer la présence de l'église Saint-Quentin, établie à quelque distance du bourg. La plupart des toponymes « Croix » ou « La Croix » maintiennent cette ambiguïté sémantique : les carrefours étant pour la plupart signalés par une croix, il est difficile de distinguer la croix de carrefour du symbole chrétien. Situé à son origine autour de l’église, d’abord simple chapelle de halte sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, le village aurait été fondé lors de la colonisation romaine, par un certain Quintinus qui lui a donné son nom, « Quintini ».
En 1218, Symon Baudry et sa femme Isabelle cèdent aux religieuses de Moncé toutes les dîmes qu'ils possèdent dans la paroisse de Saint-Quentin-des-Prés, aujourd'hui La Croix-en-Touraine . Au XIIème siècle, dans le petit bourg, se dressait une tour à feu que l’on allumait pour signaler aux populations que l’ennemi approchait. Quintini possédait son château fort, mais perdit son prestige au profit de Bléré, aux environs de 1325, après la destruction du château.
Au fil des temps, le village devint Sanctus-Quintini-de-Prato (Saint-Quentin-des-Prés), puis Sain-Quintinus-anté-Blérium (Saint-Quentin-avant-Bléré). La Croix-en-Touraine porte au XIème siècle et jusque vers 1250 le nom de Saint-Quentin-près-Bléré ; l'église paroissiale en garde le vocable avant que n’apparaissent le nom de Crux-de-Bleireio au XIIIème siècle et La Croez-de-Bléré.
Au XIVème siècle, La Croix n'était qu'un simple hébergement. Par la suite, elle devint une châtellenie, puis une baronnie, sans que l'on sache comment ce dernier titre lui est venu. Elle relevait de l'archevêché de Tours, à foi et hommage lige et soixante sols à muance de seigneur.
Le fief de La Croix était passé dans la maison de Maillé. Marie de Maillé, veuve de Péan de Maillé, seigneur de Bléré, et dame de La Croix-de-Bléré, épousa Geoffroy II de la Haye, baron de la Haye, seigneur de Neuilly-le-Noble, Mouzay, etc. De ce mariage naquit une fille unique, Isabelle, femme de Pierre de Marmende, baron de la Haye, seigneur du Faye-la-Vineuse et de la Roche-Clermault.
Héraldique
D'azur à la croix de Malte d'argent, au chef du même chargé de trois merlettes de sable.
Histoire administrative
- Département - 1801-2023 : Indre-et-Loire
- Arrondissement - 1801-2023: Tours
- Canton - 1801-2023 : Bléré
- Commune - 1801-1938 : La Croix --> 1938-2023 : La Croix-en-Touraine
Résumé chronologique :
- 1801-.... :
Patrimoine bâti
Église paroissiale Saint-Quentin
Eglise paroissiale constitue un très bel exemple de l'art roman du XIIème siècle. Elle est composée d'une nef simple, couverte d'une charpente lambrissée, d'un transept sur lequel s'ouvrent deux chapelles latérales avec absidioles, et d'un chœur communiquant avec ces chapelles et terminé par une abside semi circulaire. La croisée du transept, dont les quatre grands arcs portés par de fortes colonnes avec chapiteaux à larges feuilles, sont en tiers point, est couverte d'une voûte d'ogives. La chapelle du XVe siècle de l'angle sud-ouest du transept est couverte d'une voûte à nervures prismatiques. Un clocher octogonal surmonte la croisée du transept, l'étage du beffroi percé de baies en plein cintre. La nef est précédée d'un porche de charpente abritant le portail ouest sans ornements.
Le Château de La Herserie
L'actuel château est une construction homogène du troisième quart du XIXème siècle. La présence d'un bâtiment d'un seul tenant antérieur à celui qui existe aujourd'hui est attestée par le plan cadastral de 1824. Il a été détruit en 1862. Le château actuel est construit par la famille Loiseau de Lavesvre en 1864. On ignore quel architecte en a dressé les plans.
François Loiseau de la Esvres est propriétaire en 1891-1892. Charles-Marie Emmanuel d’Argent de Deux Fontaines (1847-1921) a épousé en 1873 Marie-Jeanne Loiseau de Lavesvre et est désigné comme propriétaire de la Herserie en 1921. Le bâtiment des communs a été construit en 1857 par Nicolas Coupier, à l'emplacement de constructions préexistantes. Celui-ci a également fait aménager les écuries en 1858 dans un bâtiment préexistant
Les bâtiments de la ferme, remaniés, peuvent remonter au XVIIème siècle voire plus tôt, sauf le corps situé le plus à l'est qui a aussi été construit par Nicolas Coupier en 1860 à la place de constructions plus anciennes.
Le Château de La Gaillardière
Cette métairie, faisant partie de ce hameau, appartenait à Jean-François Martineau, avocat au Parlement, juge au siège présidial de Tours et administrateur de l'hôpital de la même ville, décédé à la Gaillardière, le 9 décembre 1784.
La construction actuelle a sans doute été remaniée en 1743. Une demeure noble existait antérieurement. Il en subsiste quelques traces, notamment une tour carrée à usage de colombier, datant vraisemblablement du 16ème siècle, et conservant des boulins circulaires en terre cuite.
Au sud, un fronton en tympan couronne la partie centrale de pierre de taille, en saillie. Les deux jambages de cette saillie sont taillés en pilastres plats, surmontés de chapiteaux aboutissant aux extrémités du fronton. Une grande terrasse prolonge le niveau des salons et surplombe le parc.
Le Château de Paradis
Le château de Paradis relevait de la seigneurie des Cartes à la Croix-en-Touraine et appartenait en 1550 à Guillaume le Heurtaux. Il fut ensuite propriété de la famille de Odeau, dont les armes figurent au fronton du portail.
Construit vraisemblablement au début du XVIème siècle, il comprenait deux ailes perpendiculaires hautes d’un étage carré ; l’une d’elles a conservé ses fenêtres à pilastres et chapiteaux Renaissance. En 1698, Jean Chasteigner, chanoine de saint-Florentin qui deviendra maire d'Amboise, acquiert le château. Sa veuve le revend en 1740 à Guillaume de la Mardelle, écuyer. Sa fille Anne de la Mardelle, mariée à Alexis Duveau, accepte d'échanger avec le duc de Choiseul la seigneurie de Paradis contre la châtellenie d'Écueillé.
Le 21 septembre 1767, le Paradis est acquis par le duc de Choiseul, qui le fait transformer en surélevant et en agrandissant l'aile sud-est, prolongée par deux petits pavillons qui disparurent à leur tour lors d’un nouvel agrandissement non daté. Le château constituait une annexe du château de Chanteloup ; pour les relier directement, Choiseul avait fait ouvrir une allée à travers la forêt d’Amboise. Il cède le château en 1779 à Ambroise Ribot, régisseur de Chanteloup, qui venait de revendre son château de Leugny à Azay-sur-Cher.
Plusieurs illustrations témoignent des états successifs de la propriété. Un plan et deux élévations du XVIIIème siècle rendent compte de l’état antérieur aux travaux et correspondent vraisemblablement à l'état de la propriété au moment où le duc de Choiseul l'acquiert.
La tuilerie de La Croix-en-Touraine
Le premier four est construit en 1846 pour Louis Calmelet-Daën à Tours et était exploitée par Jean Couët, tuilier-fermier, et son fils, puis en 1847, exploité par Marignier-Perrigault.
Différents propriétaires sont les suivants
- En 1851 à César Bacot, député à Tours, exploité par François Deschamps et 2 ouvriers.
- En 1852, à Girault, marinier à Bléré.
- En 1857, à Claude Jacquelin-Delétang, charcutier à Bléré.
- En 1869, à Georges Jacquelin-Desnoues, charcutier à Bléré.
- En 1870, à Pierre Girault fils, tuilier.
- En 1874, à Pierre Blondeau-Payen, fabricant de tuiles exploité avec son fils et 1 ouvrier. C’est vraisemblablement ce dernier qui fait construire le second four.
- En 1906, à Auguste Blondeau-Dugué, tulier.
- En 1885/1886, le salaire de l'ouvrier était de 3 à 3, 50 francs pour une journée de 10 h. L'activité était de 6 mois l'an.
L'activité a cessé sur le site vers 1910/1911 et en 1926 la tuilerie est portée démoli depuis l'année 1920.
On observe 2 fours accolés, en moellons de tufeau bruts et dégrossis avec chaînes d'angle et couronnement en pierre de taille dure et chemisage en brique, un couronnement en débordement de 0,15 m les ceinture. L'embrasure de foyer Sud est une voûte plein cintre et piédroits en brique ; celle du Nord, obstruée, était à voûte en arc segmentaire. L'embrasure de foyer Sud est obstruée par de la maçonnerie. L'embrasure de chargement Nord est rectangulaire. Les parois de la cuve Nord s'effondrent. Le site était desservi par une voie particulière.
Repères géographiques
Démographie
Année | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Population | 960 | 1 082 | 1 068 | 1 118 | 1 171 | 1 148 | 1 303 | 1 259 | 1 386 | 1 292 |
Année | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
Population | 1 336 | 1 384 | 1 363 | 1 297 | 1 242 | 1 289 | 1 212 | 1 213 | 1 162 | 1 161 |
Année | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
Population | 1 207 | 1 181 | 1 145 | 1 132 | 1 142 | 1 320 | 1 202 | 1 237 | 1 188 | 1 260 |
Année | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2021 | - | - | - |
Population | 1 668 | 1 798 | 1 973 | 2 145 | 2 194 | 2 241 | - | - | - | - |
Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans. |
Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2018.
En photos
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
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Jocelyne COCHIN | 2001 - 2020 | Conseillère départementale depuis 2015 [ Photo] |
Michèle GASNIER | mai 2020 - (2026) | Assistante de direction retraitée - DVD |
Cf. : Mairesgenweb
Les notaires
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
Edouard Jean JOUTEUX | 1877-1834 | |
Luc MODOT et Nadège DOURDOUILLE | - |
Les curés
Prénom(s) NOM | Période | Observations |
- | - | |
- | - |
Ressources généalogiques
Dépouillements d'archives
- Livres d'or 14/18 (1914-1918)
Documents numérisés
Cimetières
Informations pratiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | - | - | - | - | - | - | - |
Après-midi | - | - | - | - | - | - | - |
Mairie |
Adresse : - 37150 LA CROIX-EN-TOURAINE
Tél : - Fax : Courriel : Site internet : GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail) Commentaire : Source : () |
Associations d'histoire locale
Bibliographie
- L’origine des noms de lieux de l’Indre & Loire - Stéphane Gendron - Edition Hugues de Chivré.
- Dictionnaire géographique, historique et biographique d’Indre & Loire et de l’ancienne province de Touraine Tome I à VI - J-X Carré de Busserolle - BNF Galicia.
- Histoire de Touraine depuis la conquête des Gaules par les Romains jusqu’à l’année 1790 - J. L. Chalmel - Edition Fournier - BNF Galicia.
- Armorial général de France T 1 et 2 - Charles d’Hozier - BNF Galicia.
- Charte de l'Abbaye de Saint Julien de Tours du XIème au XIVème siècle - BNF Galicia.
- Dictionnaire Historique et Héraldique de la Noblesse Française - D. de Mailhol - BNF Galicia.
- Le Val de Loire, Patrimoine Mondiale - Fondation du patrimoine.
- Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France - P. Anselme - BNF Galicia.
- Approche chronologique de la maison paysanne dans les pays de la Loire - François Le Bœuf - Revue des Patrimoines.
- Jacques Thomas, - Fours à chaux, tuileries et briqueteries du Lochois dans le bulletin de la société archéologique de Touraine, t. XLV, Tours, 1998.
- Jacques Thomas, - Fours à chaux, tuileries, briqueteries en Touraine, s. l., 2005.
- Société d’Histoire, Lettres Sciences & Arts de La Flèche, Les Annales Fléchoises et la Vallée du Loir, Revue historique, Archéologique Artistique et Littéraire, Janvier-décembre 1912.
- Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze.
- L'abbé C. Chevalier, Promenades en Touraine.
- L’association « Les amis du Cher canalisé ».
- Inventaire général du patrimoine culturel.
- Le Canal de Berry (Joachim-de-Bellay).
- Les manuscrits à peintures en France 1440-1520, François Avril, Nicole Reynaud, Flammarion.
- Etat de la France - 1752 - Comte de Boulainvilliers par T. Wood & S. Palmer à Londres, Tome 6.