37027 - Bléré

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Bléré
Blason Bléré-37027.png
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 37 - Blason - Indre-et-Loire.png    Indre-et-Loire
Métropole
Canton Canton de Bléré (Canton 37 03)

Blason Bléré-37027.png   37-03   Bléré (Ancien canton)

Code INSEE 37027
Code postal 37150
Population 5 312 habitants (2015)
Nom des habitants Blérois, Bléroises
Superficie 3 080 hectares
Densité 172.47 hab./km²
Altitude Mini : 52 m
Point culminant 112 m
Coordonnées
géographiques
47.32583° / 0.99056° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
37027 - Bléré carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

Préhistoire

Concernant cette période, de nombreux témoignages archéologiques ont été retrouvés, notamment en ce qui concerne le néolithique. Un atelier de taille de silex a été découvert aux lieux-dits « La Folie » et « Fontenay » (à l'ouest de Bléré, en direction de Tours). Une petite vitrine à l'Office de Tourisme de Bléré présente quelques outils : haches polies, perçoirs, grattoirs, couteaux, burins.

Âge de bronze

Nous avons également des traces d'occupation humaine et un moule de fondeur a notamment été découvert. (L'âge du bronze est situé entre le néolithique final et l'âge du cuivre : environ - 1800 avant J.-C./ - 600 avant J.-C.).

Période gallo-romaine

Il y avait donc un pont sur le Cher et le bourg se situait à l'intersection de plusieurs grandes voies. À l'ouest du bourg, se trouvait le départ d'un aqueduc alimentant en eau de source la ville de Tours, c'était l'aqueduc de Fontenay. Ce dernier captait une partie des sources de l'Herpenty et du ruisseau des Grandes Fontaines (le terme « fontaine » étant synonyme de source). C'est en 1967 et 1968 qu'une portion importante de cet aqueduc concernant la commune de Bléré a été découverte et étudiée. Des morceaux du tronçon ont été mis au grand jour dans un secteur où le tracé du conduit, mais surtout le captage, était présumé mais inconnu. En fait, on connaissait des vestiges visibles dans le parc du château de Fontenay (d'où son nom) : quatre piles et des morceaux de radier indiquant une modification de direction depuis le Cher qu'il longe, vers le vallon de Fontenay, plus au Sud.

Bléré, fortifiée au Moyen Âge

Bléré eut-elle des fortifications avant le XVe siècle ?
Elle en eut en tout cas à coup sûr vers le milieu du XVe siècle comme nous l'indiquent les textes, et portait alors le nom de « ville de Bléré ». Ce droit que possédaient plusieurs bourgs d'Indre-et-Loire à cette même période (La Guerche, ...) était soumis à autorité royale.

La ville ceinturée de murailles avait l'église pour centre et se situait dans l'axe de l'ancien pont (ce dernier légèrement décalé par rapport au pont actuel et prolongeait la rue du Pont). Les murailles latérales correspondaient à l'ouest à la rue des Déportés (ex rue des Fossés) et à l'est à l'ancien cours du ruisseau de Vaugerin, busé depuis. Tandis qu'au sud, les fossés se situaient à l'emplacement du Mail V. Hugo. Ils se prolongeaient vers l'est au niveau de la petite rue de la Serine. C'est Pierre Bérard, seigneur de Bléré, qui fit élever ces fortifications dont les travaux débutèrent en 1449.

Héraldique

  • De gueules à trois boisseaux d'argent.

Histoire administrative

  • Département - 1801-.... :
  • Arrondissement - 1801-.... :
  • Canton - 1801-.... :

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Chapelle Jehan de Seigne

Chapelle de Seigne
Photo P. Goetgheluck
  • Elle se trouve dans l'actuel jardin public, Place de la République, qui n'est autre que l'ancien cimetière de Bléré, fermé en 1840. De ce cimetière subsiste cette chapelle exceptionnelle, classé Monument historique dès 1875[1]. L'origine de cette chapelle fut longtemps ignorée, au grand questionnement des archéologues et de l'abbé Chevalier, curé paroissial. Des documents appartenant à l'abbaye de Villeloin délivrèrent la réponse : « Dans le cimetière de l'église de Bléré, hors-la-ville, renfermée de petits murs, se voit une chapelle dédiée en l'honneur de saint Jean-Baptiste, de la fondation de Monsieur Seigne, Escuyer, Seigneur de Bois-Pateau, de Bois-Ramé, Gouverneur de Montrichard, fils de Guillaume de Seigne. »
  • Dès la fin du XVIIIe siècle, ce monument menaçait ruine. L'archevêque de Tours s'émut. Il pressa la commune de Bléré de veiller à la conservation de la chapelle. Inutiles instances ; Bléré n'eut pas d'oreilles. On devine que le XIXe siècle s'ajoutant à ses aînés a consolidé le tombeau de l'ancien receveur général de l'artillerie !


  • Une frise extérieure, d'un relief très méplat, surmonte la porte d'entrée. On y voit deux canons se faisant face et d'où s'échappe la mitraille. À terre sont des boulets, et, dans l'air éclatent des grenades et des fusées. L'archivolte et les écoinçons de la porte renferment également des piles de boulets. Ces ornements, et les fines arabesques qui les complètent, sont d'une exécution tellement délicate que M. de Grandmaison est tenté d'en chercher l'auteur parmi les sculpteurs italiens établis à Tours au XVIe siècle, et il ne craint pas de songer à l'un des frères Juste. Cette attribution n'a rien d'invraisemblable. La Commission des monuments historiques a classé la chapelle de Seigne, mais tout budget a ses limites, et le tombeau du receveur général attend qu'on le restaure.
  • « M. Charles de Grandmaison, membre non résidant du Comité à Tours, vous a fait la confidence d'une grande infortune ; puis, pour ne pas vous laisser sous une impression douloureuse, il a pris soin d'indiquer le moyen pratique de secourir l'indigent qu'il vous nommait. Cet indigent est une chapelle funéraire, érigée, vers le milieu du seizième siècle, par Jean de Seigne, seigneur de Bléré et autres lieux, pour recevoir le corps de son père, Guillaume de Seigne, trésorier et receveur général de l'artillerie sous Louis XII et François Ier. »

Logis de Boisramé

  • Ce charmant logis de Boisramé, construit au XVe siècle, dépendait du fief Gentil, à foi et hommage simple et un denier de franc devoir. Le fief Gentil, ou fief des Marques, relevant du château d'Amboise d'abord, fit ensuite partie de la châtellenie de Chenonceaux.
Boisramé appartint en 1523 à Guillaume de Seigne, trésorier de l'artillerie royale ; seigneur de Boispateau, propriétaire à Bléré de la Maison de la Rose, il était également seigneur de la Lande.
Ce logis eut encore comme seigneur en 1526 Jean de Seigne qui fonda un magnifique monument funéraire, dont le style rappelle l'époque la plus brillante de la Renaissance française, situé dans le cimetière de Bléré, aujourd'hui le square de la République (cette chapelle a fait l'objet d'un article dans le bulletin d'informations municipales n° 7 daté de juillet 1969).
Boisramé passa en 1565 à Galliot de Seigne, vers 1650 à Helie Sallier, écuyer ; en 1700-1715 à Henri Sallier, écuyer ; vers 1750 à la famille Daën.
  • L'ancien logis seigneurial, actuellement existant, date du XVe siècle. On y pénètre par un couloir aboutissant à un escalier. Celui-ci, en pierre, est logé dans une tour senti-octogonale et comporte vingt-neuf marches jusqu'au premier étage et vingt-cinq jusqu'au second. Sur ce palier s'ouvre l'entrée d'une échauguette dont l'escalier de dix-huit marches comporte une rampe taillée dans la pierre et terminée par un énorme gland sculpté. Cet escalier donne accès à une petite chambre appelée "chambre des nourrices" ; elle se trouve placée au-dessus du grand escalier et forme ainsi le sommet de la grande tour. La porte qui ferme l'échauguette est sculptée d'un ornement dit « plis serviette ». On peut voir au bas du grand escalier, et démontée, une porte fermée de trois panneaux sculptés très finement de feuillage, d'épis et autres. Une pièce au rez-de-chaussée était dite "chambre des Cornards" et au-dessus était la salle des gardes. Les combles sont formés d'une très belle charpente en carène.
  • À l'extérieur, côté sud, on peut voir encore deux trompes : l'une formée par l'élargissement de la grosse tour (l'escalier), l'autre, plus travaillée, soutenant l'Échauguette. La sobre sculpture qui orne les ouvertures nous fait apprécier la délicatesse du style Renaissance beaucoup plus léger que les styles précédents, gothique et roman que l'on retrouve dans l'église.
  • En 1770, Boisramé appartenait à la famille Lefebvre qui en vendit la moitié en 1782 à Claude Bléré, marchand, demeurant paroisse de Bléré, suivant acte passé devant Dreux, notaire à La Croix-de-Bléré. Une des conditions de la vente était pour l'acquéreur de supporter toutes les charges envers la seigneurie de Chenonceaux de laquelle il relevait comme arrière fief[2], ainsi que les droits anciens et accoutumés qui ne pourraient excéder 5 sols par an. Enfin, il était dû au sieur Daën, seigneur d'Athée, une rente de 22 livres.

Le Grand Logis

Le Vieux Logis
Photo P. Goetgheluck
  • Ce manoir, également nommé « Le Fiel Gentil, le Fief Jean Marques, ou La Châtellerie », situé au Sud du bourg, constituait le logis seigneurial de Bléré.
Les seigneurs nous sont connus depuis le XIe siècle. Louis d'Amboise, seigneur de Bléré, d'Amboise, Montrichard, en fut propriétaire vers 1431.
Pierre Bérard acquit la Châtellenie par acte du 14 juillet 1446. Il était chevalier, conseiller et maître d'hôtel du roi, Seigneur châtelain de Bléré, de La Croix, de Civray et Chissay. C'est lui qui fit construire le « Grand Logis », près du coteau Sud, en position dominante par rapport à la ville.
Après Pierre Bérard, les seigneurs se succédèrent.
  • Le manoir était entouré d'un vaste parc, bordé par le champ de foire à l'ouest (place Balzac actuelle). L'entrée principale et l'avenue du château se situaient dans l'axe de la rue Madame descendant vers la ville. Le corps principal, constitué de deux ailes, comprenait des communs (écuries, grange, service pour les vendanges). Deux tourelles étaient présentes de part et d'autre de l'avenue. Le manoir fut restauré en 1781 par Maximilien de Malon de Bercy, Marquis de Bercy et Seigneur de Bléré. Sa mort à peine quelques mois après a stoppé ses projets pour Bléré. Comme on peut le constater, d'importantes modifications ont eu lieu au XIXe siècle et au XXe siècle.
  • En 1837 le manoir fut acquis par la famille Bullot, puis vendu en 1924 et 1933. Il est, depuis 1950, la propriété de la commune de Bléré. Cette dernière à procédé à la destruction de l'ensemble des dépendances et d'une aile en 1960 afin de les remplacer par les cours et bâtiments de l'école publique.

Le Belvédère

Belvédère côté rue
Photo P. Goetgheluck
Belvédère côté cour
Photo P. Goetgheluck

Demeure construite entre 1820 et 1830, réalisée par l'architecte qui l'habita ensuite.
Cet étonnant bâtiment se caractérise par son dôme, couvert d'un lanternon à balustrade, dont la toiture de zinc évoque un observatoire astronomique. Il a été construit dans la première moitié du XIXe siècle, en 1832, pour Henry Marcel, et présente toutes les caractéristiques architecturales du style Charles X. Pour le grand escalier central autour duquel s'articule la distribution des pièces, il semble que l'architecte se soit inspiré du château de Bagatelle au Bois de Boulogne. L'intérêt de ce bâtiment est d'être très bien conservé intérieurement comme extérieurement.
Sur un plan presque carré, la maison est constituée d'une partie centrale, d'un étage et de deux ailes seulement en rez-de-chaussée. Le décrochement des toitures est caché par un fronton triangulaire qui prend toute la longueur de la façade. La partie centrale est ornée de gros modillons cubiques. En décrochement du couronnement, petits modillons sur le bandeau entre les deux étages. Au rez-de-chaussée, trois portes plein cintre avec quatre pilastres plats. Sur l'autre face, une rotonde, à moitié en saillie du bâtiment, est recouverte en dôme. Les fenêtres du rez-de-chaussée ont un couronnement soutenu par deux consoles. Deux fausses fenêtres fermées de persiennes cachent les conduits de cheminées. L'aménagement intérieur est caractéristique de certaines tentatives Restauration. Toutes les pièces sont rondes, ovales ou arrondies. La décoration se compose de boiseries et stucs. La rampe d'escalier, de fonte et bronze, est spécifique à la période. Le plafond de l'escalier est en dôme.
Le Belvédère est maintenant transformé en chambre d'hôtes.

Le Moulin à vent des Aigremonts

Moulin des Aigremonts
Photo P. Goetgheluck
  • Sur le plateau sud de la ville de Bléré, au lieu-dit « Les Aigremonts », en bordure de la route de Loches à l'entrée de la ville et sur une éminence, subsistaient les vestiges d'un des rares moulins caviers qui ont été construits à l'est de leur terre d'élection ! Ce monument édifié en 1848, fut longtemps considéré comme un moulin cavier sans masse, de par son aspect de tour sans aucun contrefort, comme les rares caviers ayant été construits ainsi, dont existent en Indre et Loire, ceux de Montlouis-sur-Loire, Saint-Martin-le-Beau, Villiers-au-Bouin et le moulin des Renardières à Ligré, les seuls que nous connaissions, dont subsistent encore les structures, visibles sur le terrain.
  • Ce qui en restait permettait d'imaginer le beau moulin qu'il devait être en activité. Celle-ci fut relativement courte puisqu'il s'arrêta en 1877. La masse, la hucherolle et les ailes existaient encore en 1900 ; elles auraient disparu dans les années 1920. Méconnu et ignoré du plus grand nombre depuis longtemps, sauf des « ethnologues molinologues » du monde entier, (il est cité en effet dans des ouvrages d'architectures de ces chercheurs), il s'acheminait doucement vers la ruine complète, jusqu'à ces dernières années. Il méritait pourtant d'être protégé au titre d'un patrimoine pittoresque, en voie de disparition en Touraine.
  • Les propriétaires successifs :

Bergeault Jacques, fils, cordier à Bléré, fait construire le moulin en 1848 sur la parcelle D 155 du cadastre et l'exploite jusqu'en 1868, où il le met en vente.
Popineau Joseph, piqueur de meules, achète la parcelle en 1869 (vignes et moulin) mais se heurte à la concurrence des 6 moulins à eau établis sur la rivière du Vaugerin, affluent du Cher, dont les minoteries de Bléré, qui monopolisent l'écrasement des céréales de la région, au détriment du moulin qui, en raison des « sautes d'humeur du vent ! », fonctionne par intermittence… Le moulin cesse son activité en 1877, et ne sert plus que de cave a vins.
Fortin Duchêne Victor, gendarme à Bléré, achète cette parcelle avec moulin en 1902 et la revend en 1918.
Girard Pétilleau Joseph, boucher à Bléré, en est propriétaire de 1918 à 1937.
Tortevois René Alfred, propriétaire cultivateur, achète la parcelle et les ruines du moulin en 1937 ; la tour du moulin sert de maison de vignes et d'abri à outils, jusqu'en 1956.
Macadré Simone Joséphine, achète le moulin en 1956 et le revend à son petit-neveu, le 16 novembre 1975, M. Marc Bouchet, qui souhaite le restaurer. Le moulin reste donc dans la même famille jusqu'en 2000 !
Enfin, la mairie de Bléré, et son maire, Monsieur Fortier, sous l'impulsion de Monsieur Régis Chauvel, et de ses amis, rachètent le moulin et les 1 000 m² de terrain qui l'entourent, le 12 février 2003. La priorité est de le remettre totalement en état, exauçant les vœux de son dernier propriétaire !. Homme soucieux de la sauvegarde du patrimoine Blérois, très motivé et passionné de la faisabilité du sauvetage de ce monument, Régis Chauvel, a réussi a entraîner avec lui la Municipalité, pour engager un plan de restauration, allant jusqu'à la remise aux vents du moulin ! Des travaux ont été entrepris dans ce sens, par tranches successives qui se sont étalés sur 4 ans (entre 2004 et 2007). À terme l'édifice retrouve son aspect originel et ses 18 mètres de hauteur, dominant la vallée.

  • Pour une meilleure gestion du monument, une association « les Amis du moulin des Aigremonts » s'est créée en 2004, qui a pour objet la sauvegarde et la promotion touristique et culturelle du moulin ; l'objectif est de le faire fonctionner (moudre du grain), de veiller à son entretien, et d'organiser des visites et démonstrations pédagogiques pour les élèves des écoles de la région et l'ouvrir aux touristes en période estivale.

La Coursicauderie

La Coursicauderie
Photo P. Goetgheluck
  • Connu sous le nom « Hôtel Lemaître », ce château était la demeure d'Auguste Lemaître et Françoise Gaberot, une riche famille de Bléré, qui le fit édifier en 1841 par l'architecte parisien A. Panost. Il remplaça une bâtisse plus ancienne dont A. Lemaître avait hérité de son beau-père Jacques Gabelot[3]. Cette propriété, entourée de hauts murs et dotée d'un parc, fut acquise en 1982 par la commune de Bléré, qui après quelques aménagements en a fait le siège de sa mairie.
  • En 1897, on localisa ici un site gallo-romain tout proche du bourg et dans le bourg même.
Les villas gallo-romaines comportaient la maison proprement dite avec le « patio » central, et jouxtant la maison : le « courtil » ou jardin, « l'Ouche » ou verger fruitier, « l'étable » ou les services d'écurie appelés « cour de la maison ». Parfois, on trouvait une tuilerie pour l'entretien des toitures (par exemple : la tuilerie Chanceaux près de Loches). Ensuite, les maisons de communs ou du personnel de service : « Mesnils » ou « Basse Cour ».

Ce groupe d'habitations se trouvait dans un lieu clos avec un fossé et un mur pour empêcher les incursions des bêtes noires et rousses de la forêt.

  • Le nom de « Coursicauderie » remonte à une appellation du Moyen Âge qui signifie « Le Courtil des temps antiques ».


Château de Fontenay

Château dans son écrin de verdure
Photo P. Goetgheluck
  • Ce lieu est connu depuis le XIe siècle comme « Terra Fontaneti ».
Plusieurs sources sont captées pour l'usage des villageois et des conduites acheminent l'eau au plus près du lieu de vie. On les maçonne autour, « en fontaine », pour faire des bassins, prenant ainsi le nom de « Fontaines d'usage » ou « Fonte-né ». Elles assuraient les besoins des pèlerins et des voyageurs. Près de Fontenay, on remarque les traces de la voie romaine qui conduisait de Tours à Bourges. On y voit également les restes d'un aqueduc de l'époque gallo-romaine, qui suivait la rive gauche du Cher jusqu'à Saint-Avertin. Dans cette localité, l'aqueduc était connu, il y a une cinquantaine d'années, sous le nom de "canal de Beaune". Son entrée, à Fontenay, avait un mètre de hauteur sur cinquante centimètres de largeur.
  • Le château de Fontenay relevait de l'abbaye de Cormery, puis, qualifié d'hébergement dans un acte de 1330 il relevait à cette époque de l'archevêché de Tours, « à foi et hommage lige et un roussin de service, à muance de seigneur ». Accord de Geoffroy le Bel, comte d'Anjou et Hugues d'Étampes, archevêque de Tours en 1140.
En 1350, Margot des Quartes, fille de Jehan des Quartes, rendit hommage, pour ce domaine, à l'archevêque de Tours. Par la suite, le château devint un fief qui releva, pour une partie, du château d'Amboise, « à foi et hommage lige et 15 jours de garde », et pour une autre partie, du fief des Arpentits.
En 1486, il appartenait à Étienne Ragueneau ; en 1523, à Étienne de la Loue ; en 1517, à Thomas de la Loue ; en 1678, à Georges Guil ; en 1736, à Lucien Bernard, avocat au parlement ; en 1737, à Gabriel Taschereau, des mains de M. Greffier, receveur général des finances de Poitiers, et réuni au domaine du château de Bléré.
  • Le château, bâti au XVIe siècle, fut très endommagé par l'incendie que les Prussiens déclenchèrent en représailles en 1871. Il fut reconstruit sur les fondations anciennes.
Façade du chateau
Photo P. Goetgheluck
L'architecte et artiste Auguste BUCQUET (né à Paris en 1840 et décédé en 1914), son propriétaire d'alors, engagea sa reconstruction. Désirant sûrement laisser sa trace dans l'histoire, il fit d'ailleurs graver son nom sur la façade même du château. Entre temps, le château s'enorgueillit de tours supplémentaires, et devient le théâtre de destinées entrecroisées. Meuniers, boulangers, passeurs de bacs sur le Cher, vignerons, sont autant de vies abritées au sein du domaine, qui porte encore aujourd'hui les traces matérielles ou écrites de cette histoire.
  • Didier et Carole CORBY s'installèrent les premiers dans le Val de Loire, venant habiter à Bléré il y a un peu plus de 10 ans. Travaillant dans divers domaines viticoles et y abordant tous les aspects, ils finirent par y élever leurs propres vignes, nourries par l'amour d'un travail viticole de qualité. Puis, il y a de cela 5 ans maintenant, ce sont Nathalie et Philippe CARLI qui les ont rejoints. Rachetant le château et lui redonnant une certaine élégance, ils se sont aussi attachés à développer la nature et ses vignes historiques. Il est aisé de tomber amoureux d'aussi belles contrées ...
Les moulins des Haut et Bas Fontenay, situés sur le ruisseau des Grandes-Fontaines, dépendaient de ce fief.
Photo : P. Goetgheluck

Château de Fossembault

  • En 1577, il appartenait à Antoine de La BRETONNIÈRE ;
  • En 1634, à Jacques NAU, Écuyer, trésorier de l'extraordinaire des guerres du Languedoc et receveur général des finances à Bourges.
  • En 1690, à Étienne GUILLERAULT, anobli par Louis XV. (Né le 8 juillet 1619 à Sancerre - Conseiller du Roi - Avocat en Parlement - Fermier des Aides de l'élection de Touraine - Marié le 3 mai 1648 à Paris avec Marguerite Gobin 1635-1702 (témoins : Isaac de Monceau, Seigneur de Bourneville, Samuel Menant, seigneur de Migray, Madelaine Laigue, Jean Dubois, Pierre Lebreton , Étiennette Guichard) - Décédé le 14 août 1705 à Paris, à l'âge de 86 ans).
  • En 1723, il passe aux mains de son fils Étienne-Jacques GUILLERAULT.
  • Le 16 mai 1724, les héritiers de ce dernier vendirent Fossembault à Gabriel TASCHEREAU, de BAUDRY. Chevalier, seigneur de Linières, la Bédouère, Baudry ... (Né le 15 mars 1673 à Tours - Décédé le 22 avril 1755 à Paris, à l'âge de 82 ans - Maire de Tours - Seigneur de Baudry et de Lignière en Touraine - Ancien maitre des requêtes et lieutenant général de la police de la ville de Paris - Conseiller d'état ordinaire et intendant des finances - Maire de tour de 1710 à xxxx - Marié en 1710 à Philippe TABOUREAU des RÉAUX - Lieutenant particulier au bailliage et présidial de Tours en 1698 - Lieutenant général de police de Tours en 1699 - Secrétaire des commandements de la maison de la duchesse d'Orléans en 1710 - Maître des requêtes en 1711 - Conseiller au Conseil de Finance en 1715 - Lieutenant-général de police de Paris en 1720 - Intendant des finances en 1722, mort en charge). (Promethée)
  • Ce fief passa ensuite dans la famille de Malon de Bercy.

Manoir de Boispateau

  • Au XVIe siècle, il relevait du fief de Saint-Julien, à Bléré, appartenant à l'abbaye de Saint-Julien.
  • Jean de SEIGNE, fils de GUILLAUME, était seigneur de Bois-Pateau en 1526. Il eut pour successeur Galiot de SEIGNE, vivant entre 1559-1565. Par acte du 3 décembre 1529, l'abbaye de Saint-Julien consentit à l'érection du domaine en fief, en faveur du propriétaire, Guillaume de SEIGNE, seigneur de la Lande. En retour de cette concession, ce dernier céda à l'abbaye la maison de la Rose, qu'il possédait dans la ville de Bléré. Guillaume de SEIGNE, seigneur de Bois-Pateau, est attesté trésorier général de l'artillerie en 1518. Il exerce encore en 1524 et résigne en avril 1526. Il est remplacé le 2 mai par Florimond FORTIER.
  • En 1588, Anne VASSELIN était dame du même fief, qui le passa ensuite à Jacques du LAURENS du SOULANGE, en 1621.
  • Puis en 1643, à Jean de CORAL, chevalier, seigneur de la TOUR, marié à Claude de LAURENS.
  • Vers 1659, Pierre de CORAL, chevalier, seigneur de VILLIERS et de la TOUR (fils du précédant), vendit le domaine à Jacques de FAVEROLLES.
  • À partir de cette époque, Bois-Pateau resta annexé à la terre de Bléré et fut successivement possédé, par :
  • Étienne GUILLERAULT, mort en 1691 - Étienne Jacques GUILLERAULT, décédé vers 1720 - Étienne et Simon FRÉMY, 1720-36 - Gabriel TASCHEREAU, conseiller d'État, mort le 22 avril 1745.

Église Saint-Christophe

Église St-Christophe
Photo P. Goetgheluck
  • L'église Saint-Christophe est vraiment atypique car composée de trois éléments différents reliés entre eux :
- l'église elle-même qui a été construite à l'endroit de l'édifice primitif datant du Ve siècle et détruit au IXe.
- une chapelle dédiée à sainte Anne et érigée quasiment à côté.
- la chapelle Saint-Pierre, élevée par le seigneur Bérard vers 1465 (pour y prévoir sa sépulture), qui relie les deux édifices précédents.
  • La partie la plus ancienne de l'église Saint-Cristophe est son chevet arrondi, garni d'une corniche à modillons et de trois baies romanes. Certains la datent du XIe siècle. La nef, du XIIe, est remaniée au XIIIe siècle, puis le sera à nouveau aux XVIIe et XIXe siècles.

L'édifice est classé aux Monuments historiques depuis 1941[4].

L'intérieur

  • L'abside semi-circulaire est voûtée en cul-de-four alors que les chapelles présentent des croisées d'ogives.
  • Quelques éléments remarquables : une Vierge à l'Enfant du XVe siècle, un tabernacle du XVIIe siècle, et une pietà du XIXe siècle. Dans le clocher est conservée une cloche datant de 1574 et classée au titre des objets historiques[5]. L'orgue, datant de 1845 et lui aussi inscrit[6], est une œuvre de Louis Bonn. Quant aux vitraux, ils datent des XIXe et XXe siècles.

Les photos de la galerie sont de J.P. Mélinon

Repère géographique.png Repères géographiques

Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 2 153 2 519 2 475 2 663 2 948 2 978 3 417 3 493 3 676 3 431
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 3 477 3 561 3 510 3 675 3 688 3 599 3 272 3 269 3 288 3 342
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 3 533 3 156 3 160 3 041 3 070 3 250 3 420 3 450 3 832 4 113
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 - - - -
Population 4 057 4 388 4 576 5 048 5 234 - - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : Cassini & INSEE 2006, 2011 & 2015

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
Bernard d'ARGY 25 janvier 1790 - 14 novembre 1790 Démissionnaire  
Louis THOYER 1790 - 1792 Chirurgien  
François PAVY 1792 - 1793  
Jean-Gabriel VAULTIER 3 mars 1793 - 8 novembre 1795  
Louis-Pierre GUERTIN 8 novembre 1795 - 25 juin 1796  
François LECOMTE 28 juin 1796 - 2 juin 1797  
DREUX (père) 2 juin 1797 - 7 juillet 1797  
Louis-Pierre GUERTIN 7 juillet 1797 - 25 septembre 1797  
François LECOMTE 20 octobre 1797 - 4 juin 1800  
Pierre COUESEAU du CLOS - Nommé mais a refusé  
AUBRI 4 juin 1800 - 1er novembre 1800  
Pierre COUESEAU du CLOS 1er novembre 1800 - 13 août 1815  
Austrégésile-Jean-Baptiste-Georges-Marie HOUSSARD 14 août 1815 - 24 mars 1816  
Urbain LAURENCE 1816 - 1817 Officier de santé  
Armand BELLE-DARGY mai 1817 - 19 avril 1919 Intérim  
Armand BELLE-DARGY 26 avril 1819 - 26 octobre 1830 Maire définitif  
Pierre-Nicolas-Charles COUESEAU-LEMAÎTRE 26 octobre 1830 - 1851 Notaire royal  
Joseph BULLOT-SUZOR 1851 - 1852  
Michel-René DURAND-COUESEAU 1852 - 1854  
Joseph BULLOT-SUZOR 5 octobre 1854 - 5 mars 1855 Intérim  
Jacques LEMAITRE-PAYS 1855 - 1870  
Lucien ROYNÉ mai 1870 - 1874  
Jacques LEMAITRE-PAYS février 1874 - 1876  
Lucien ROYNÉ octobre 1876 - 1880  
Charles BIDAULT 1880 - 1919  
Charles JOUSSELIN 1919 - 1920  
Charles SIMON 1920 - 1929  
Charles JOUSSELIN 1929 - 1941  
Marcel HONNET 1941 - 1943  
Charles LAGER mai 1943 - septembre 1944 Délégation spéciale  
Rémond CRESPIN 1944 - 1945  
Léon FOUSSEREAU 1945 - 1959  
Jacques REUILLON 1959 - 1970  
Marcel ANDRIEU 1970 - 1977  
Jacques GENTILLEAU 1977 - 1995  
Georges FORTIER 1995 - 2014  
Daniel LABARONNE 2014 - (2020)  

Cf. : MairesGenWeb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
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- -  

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
Georges-Henri de RAYN - Il fit bâtir un presbytère au mois d'août 1409.  
Jean BELOURDEAU 1448 -  
André PESCHARD 1509 - 1513  
Denis LE CLERC 1570 -  
Jean DUPONT 1647 -  
Charles DUVEAU 1690 - Décédé le 11 juin 1712. Il fut inhumé dans le chœur de l'église.  
Adrien PESCHARD 1712 - Décédé le 4 juillet 1749. Il fut inhumé dans le chœur de l'église.  
François Michel RESTRU 1749 - Décédé le 7 décembre 1786, âgé de soixante-cinq ans.  
PAVY 1789 - Curé constitutionnel, 1793.  
CLOU 1801 -  
OSSELIN 1806 -  
MILLET 1813 -  
THIBAULT 1817 -  
LEGENDRE 1852 - Passe à Chenonceau au mois de novembre 1875.  
PHILIBERT - Nommé en novembre 1875.  
- -  
- -  
- -  

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin de 9 h ... de 9 h ... de 9 h ... de 9 h ... de 9 h ... - -
Après-midi ... à 17 h ... à 17 h ... à 17 h ... à 17 h ... à 17 h - -
37027 - Bléré Coursicauderie.JPG

Mairie
Adresse : 35 rue de Loches - BP 35 - 37150 BLÉRÉ

Tél : 02 47 30 81 81 - Fax : 02 47 30 81 88

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : ° / ° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire :

Source : L'annuaire Service Public (Septembre 2018)

Associations d'histoire locale

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

Sur Geneanet :   Bléré - Des origines à nos jours
  Bléré en Vallée du Cher - Chenonceau et ses environs
  Bléré - Le nom des rues

Autres sources :

  • L'origine des noms de lieux de l'Indre & Loire - Stéphane Gendron - Edition Hugues de Chivré.
  • Dictionnaire des arts, métiers et profession - Alfred Franklin - Edition des Sciences et Techniques.
  • Il était une fois les lieudits de Bléré - Association Géographique d'Information sur le Patrimoine.
  • Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre & Loire et de l'ancienne province de Touraine Tome I à VI - J-X Carré de Busserolle - BNF Galicia.
  • Histoire de Touraine depuis la conquête des Gaules par les Romains jusqu'à l'année 1790 - J. L. Chalmel - Edition Fournier - BNF Galicia.
  • Armorial général de France T 1 et 2 - Charles d'Hozier - BNF Galicia.
  • Charte de l'Abbaye de Saint Julien de Tours du XIe au XIVe siècle - BNF Galicia.
  • Dictionnaire Historique et Héraldique de la Noblesse Française - D. de Mailhol - BNF Galicia.
  • Le Val de Loire, Patrimoine Mondiale - Fondation du patrimoine.
  • Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France - P. Anselme - BNF Galicia.
  • Approche chronologique de la maison paysanne dans les pays de la Loire - François Le Bœuf - Revue des Patrimoines.
  • Le moulin cavier des Aigremonts - Cécile Thibault - Licence Professionnelle « Patrimoine, Environnement et Tourisme » (2004/2005) - Université de Picardie Jules Vernes - Amiens.
  • Jacques Thomas, - Fours à chaux, tuileries et briqueteries du Lochois dans le bulletin de la société archéologique de Touraine, t. XLV, Tours, 1998.
  • Jacques Thomas, - Fours à chaux, tuileries, briqueteries en Touraine, s. l., 2005.
  • Société d'Histoire, Lettres Sciences & Arts de La Flèche, Les Annales Fléchoises et la Vallée du Loir, Revue historique, Archéologique Artistique et Littéraire, Janvier-décembre 1912.
  • Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze.
  • L'abbé C. Chevalier, Promenades en Touraine.
  • L'association « Les amis du Cher canalisé ».
  • Inventaire général du patrimoine culturel.
  • Le Canal de Berry (Joachim-de-Bellay).
  • Les manuscrits à peintures en France 1440-1520, François Avril, Nicole Reynaud, Flammarion.
  • Etat de la France - 1752 - Comte de Boulainvilliers par T. Wood & S. Palmer à Londres, Tome 6.
  • Driard C. - L'aqueduc gallo-romain du Cher, in : Atlas Archéologique de Touraine, 2007.
  • Driard C. - Recherches sur l'alimentation en eau de Caesarodunum : l'aqueduc du Cher, mémoire de maîtrise, Tours, 2004. Archéologie Touraine, Indre-et-Loire, 2004.
  • Études et Mémoires - Contribution à l'étude des aqueducs romains en Touraine Camille Liot - 1964
  • Auvray (le baron) - communication, in : Bulletin de la société archéologique de Touraine, Indre-et-Loire, 1944.
  • Bousrez L. - Etude sur les aqueducs de l'époque romaine en Touraine, in : Bulletin archéologique du comité des travaux historiques et scientifiques et archéologie de Touraine, Indre-et-Loire, 1899.

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Référence.png Notes et références

  1. Base Mérimée, notice de la chapelle
  2. L'arrière-fief était ainsi appelé parce qu'il relevait d'un autre fief qui était dans la mouvance d'un fief supérieur
  3. Son descendent Henry est l'un des pionniers de l'aviation au début du XXe siècle
  4. Base Mérimée
  5. Base Palissy, notice de la cloche
  6. Base Palissy, notice de l'orgue