26365 - Vaunaveys-la-Rochette - Les petites histoires

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Les Petites histoires de Vaunaveys


Aimar de Poitiers [1]
— Aimar de Poitiers avait eu des torts envers les habitants de Vaunaveys et de Taulignan ; avant de mourir, il chargea son fils (Louis de Poitiers, évêque de Viviers) de les réparer. Ce fils mourut vers 1327 ou 20 au château de Puygiron qu'il avait fait réparer.



Procédures en paiement de créances [2]

  • pour François FAYOLLE, avocat, cessionnaire des consuls de Vaunaveys, contre Jean PLUVINEL, bourgeois de Crest, et Marguerite BERAUD, sa femme, héritière de Catherine de PASSIS (1618) ;
  • pour Gabriel de La BAUME, seigneur de La Rochette. contre les habitants de Vaunaveys et de La Rochette qui dévastent son bois (1632);



Seigneur de Maucune châtelain de Vaunaveys[3]
— Enregistrement de la commission donnée à RÉALIER par Louis de SIMIANE, seigneur de Maucune, châtelain de Vaunaveys, pour le remplacer (18 janvier 1666). —



Arrêt (1676-1745)
Arrêt du Conseil d’État sur le remboursement des étapes et ordonnance de l'intendant qui fixe à 10 livres M sols la part de Vaunaveys (1679). —— Ordonnances : de Prunier Saint-André à ceux de la religion qui se sont attroupés dans la province de se séparer, à peine d'être poursuivis comme coupables de lèse-majesté (1683) ; — de l’intendant, imposant 307 livres pour l'ustensile des troupes 11691) ; — du comte de Tessé, pour la levée d'un milicien (1703); — de l'lntendant, pour le logement à Vaunaveys d’une demi-compagnie de cavalerie (1709), pour l'imposition de 99 livres destinées au paiement des fourrages fournis aux troupes (1711), et pour l'entretien des milices pendant la paix (1737). — Requêtes des consuls pour imposer le prix des rations dues a Eurre, Chabeuil et Alixan (1679), et 150 livres pour réparations aux murs d'enceinte (1729). — Rôle des habitants qui monteront la garde pour la défense du lieu (1683), etc.



Procédures criminelles (1730-1739) [4]
De Masueuf , curé de Vaunaveys, contre François de CLERMONT, chevalier de Malte, résidant à Vaunaveys, pour injures et voies de fait.



Vente d'immeubles dépendant de succession bénéficiaire. - Etude de Me BOVET, avoué à Die (1807) [5]
Le samedi 28 septembre 1807, à onze heures du matin, par devant M* LACHESSERIE, juge près le tribunal de Die, dans la salle du palais de justice, à Die, à la requête de Joseph GONDIAN, propriétaire à Vaunaveys et d'Adèle MAURICE, son épouse, agissant ladite dame GONDIAN en qualité d'héritière, sous bénéfice d'inventaire, de Pierre-Alexandre MAURICE, son père, de son vivant aubergiste à Die, il sera procédé à la vente des immeubles ci-après désignés, dépendant de ladite succession, consistant en :
Article 1". — Une maison, servant d'auberge et cour y joignant, sise à Die, Grande-Rue.
Art. 2. — Une maison ou écurie, sise à Die, rue du Tambour.
Art. 3. — Une remise, sise à Die, situce dans le faubourg de Saint-Pierre.
Art. 4. — Une vigne, située à Die, quartier de Saint-Sornin et Courdeau.
Art. 5. — Terre labourable, sise à Die, quartier du Plot ou Maladerie.
Art. 6. — Terre labourable et vigne, sise à Die, quartier de la Chargière.
Art. 7. — Terre et labourable et pré, sis à Die, quartier de Fonds-Giraude.
Art. 8. — Terre labourable, sise à Die, quartier de Cougnés ou Comane.
Art. 9. — Un bois taillis et pature, sis commune de Sainte-Croix, appelés Buche-de-la-Combe



COUR D'ASSISES DE LA DROME. Audience du 1 juin 1841. [6]
Rose MONTEILLET, jeune fille habitant la commune de Vaunaveys, arrondissement de Die, département de la Drôme, est accusée d'avortement. Le fœtus qu'elle avait mis au monde constituait un monstre anencéphale, privé d'une partie du crâne. La colonne vertébrale n'offrait pas de canal rachidien ; les nerfs et la moelle épinière étaient à l'état rudimentaire immédiatement sous la peau ; l'un des poumons était la moitié plus petit que l'autre; il y avait absence complète de front. Le menton se confondait avec la poitrine, le cou étant presque nul; les oreilles étaient très-saillantes ; le poumon, soumis à l'expérience hydrostatique, se précipita au fond de l'eau ; le fœtus avait environ six mois. Il fut constant pour les docteurs MORIN et BIGUET, chargés de l'autopsie, qu'il n'avait point respiré, et que la vie de ce monstre, résultat bizarre d'un caprice de la nature, devait nécessairement cesser avec la gestation. Les docteurs constatèrent sur la tête de l'enfant une blessure avec ecchymose de 15 millimètres d'étendue ; ils pensèrent que cette plaie était probablement le résultat d'une manœuvre criminelle, exécutée à l'aide d'un instrument aigu et appliqué peu avant l'avortement, et que la mort du fœtus avait pu en être la suite dans le sein de sa mère. La défense de l'accusée présentait de graves difficultés, et a soulevé une question aussi neuve que délicate. L'avocat, après avoir plaidé tous les moyens de fait qui tendaient à justifier Rose MONTEILLET, a examiné si, dans le cas où le fait matériel de l'avortement par l'accusée serait démontré, on pourrait lui appliquer une pénalité, pour s'être délivrée d'un fœtus monstrueux, incapable de vie, impropre à l'existence, et si l'on devait considérer comme un crime un fait qui n'aurait causé aucun préjudice à la société ou à une individualité. Les efforts de Maître de PAYAN-DUMOULIN, qui s'est acquitté de la tâche qui lui était confiée avec beaucoup de talent, ont été couronnés de succès, et, après une demi-heure de délibération les jurés ayant rendu un verdict favorable à l'accusée, Rose MONTEILLET a été acquittée.



Vol à Vaunaveys (1864) [7]
Un vol avec effraction a été commis dans la journée de dimanche dernier, au préjudice du sieur DIDIER Joseph, qui habite une ferme isolée, dans la commune de Vaunaveys. En l'absence du fermier, des malfaiteurs ont pénétré dans son habitation en brisant une fenêtre et, après avoir fracturé des meubles, ont soustrait 90 fr. Ils espéraient probablement trouver une plus forte somme; car le sieur DIDIER avait touché, environ, plus de 3,000 fr., heureusement fait emploi.



Union des producteurs de céréales de la Vallée de la Drôme[8]
Un Conseil d'Administration provisoire de l'Union des producteurs de céréales de la Vallée de la Drôme a été constitué dont le Bureau est ainsi composé :

  • Président : M. Henry de GALLBARD-BANC d'Alle, président de l'Union des Syndicats Agricoles de la Drôme.
  • Vice-Président : M.Etienne CHAIX, maire de Vaunaveys.
  • Secrétaire-trésorier : M Roger HOFFET, de Crest.
  • Assesseurs : MM. Marins GODIAN. de Crest, Paul PARADIS. d'Etoile, Emile BONNARD. d'Aouste.



TRIBUNAL CORRECTIONNEL DE VALENCE. - Audience du 1ER juillet 1841. [9]
On se souviendra longtemps dans les cabarets de Die et de Vaunaveys de la lutte du 28 mars 1841
Peut-être avez-vous été à Vaunaveys? Alors, pour toutes sortes de raisons, j'en suis bien aise. Vous m'épargnez une description. Mieux que moi vous connaissez déjà le lien de la scène, le champ de bataille, le terrain du combat terrible qui amène devant la police correctionnelle de Valence les deux frères Louis et Jean-Pierre SALLES et une douzaine d'enfants de Vaunaveys, les deux premiers comme prévenus, les autres comme témoins ou plaignants.
Donc vous savez que Vaunaveys est une commune peu riche, peu fertile et assez mal peuplée du canton de Crest, de l'arrondissement de Die, du département de la Drôme; une commune où recueille peu de blé, peu de vin, mais où, en revanche, on fabrique beaucoup de tuiles et de briques, une commune enfin dont le chef-lieu est un tout petit village pittoresquement situé sur le penchant d'une colline et appuyé sur un rocher de forme singulière. On dirait de ses maisons, de son clocher, le gréement d'un navire renversé. De là, sans doute, son premier nom: Vallis navigium, et plus tard, par corruption, Vaunaveys. C'est du moins le dire des savants, qui trouvent une étymologie à chaque mot et veulent à tout prix en donner l'explication par des motifs ou des prétextes. Quoi qu'il en soit de cette version et de cette roche à forme de vaisseau renversé, Vaunaveys n'en est pas moins le village le plus calme, le plus paisible de la vallée de la Drôme. Jamais monticule ne vit moins de tempêtes de tout genre. Et c'est peut-être pour cela que la première a eu tant de retentissement depuis le pic du Glandasse jusqu'aux deux cornes de Crussol.
Cette première tempête a eu lie à Vaunaveys blême, dans la journée du dimanche 28 mars de l'an de grâce 1841.
Pour une pomme, les Grecs se battirent une dizaine d'années; mais les Grecs étaient des imbéciles. Leur pomme de discorde n'était pas mûre. Elle ne valait pas le diable. Les enfants de Vaunaveys ne se seraient pas dérangés pour si peu. Ils sont traduits devant la police correctionnelle pour s'être battus; mais pour des châtaignes, véritables dragées rôties et parfumées de nos montagnes. Cela, n'est-ce pas, valait bien mieux la peine ? Et puis, la pomme fut donnée à la plus belle par le plus beau. Ici les châtaignes ont été prises par les plus querelleurs aux plus paisibles, aux plus nigauds. Dans l'un et l'autre cas, il devait y avoir et il y a eu guerre. Homère a dit poétiquement et longuement les incidents de la guerre de Troie. Je vais vous conter, moi, brièvement et prosaïquement le commencement et la fin de la guerre des cabarets de Vaunaveys.
Donc, le 28 mars dernier, jour de dimanche; il y avait réunion nombreuse et bruyante dans la maison du sieur DUSERRE, cabaretier de Vaunaveys. On chantait, on riait, ou criait. Les buveurs ne manquaient pas, et on buvait surtout beaucoup. Il y avait du vin et des châtaignes pour tout le monde. Cependant un des prévenus, Louis SALLES, ne se contenta pas de sa portion, et voulut profiter de celles des autres. Il en prit une poignée sur la table de ses voisins, puis répondit par des injures aux reproches qu'on lui fit à ce sujet. L'accusation assure même qu'il lança son verre à la tête des plaignants. Cette manière de répondre fut le signal d'une lutte sanglante. Il se fit partout un branle-bas général sur cette partie du Vallis navigium. Verres, bouteilles, carafes, chaises et bancs, tout fut à l'instant transformé en armes d'attaque ou de défense. Il y eut de cris, des grincements de dents, des coups de poing, des coups de pied. C'était une bénédiction que ce type partout général. Là même ou dix minutes avant on buvait le vin blanc et noir du Diois, en chantant la Mère Gaudichon et lou djoli mè dé mai, on se battit pendant une heure. Le combat fut acharné, sanglant. Les frères Louis et Jean SALLES soutinrent bravement la lutte contre six ou sept jeunes hommes. Elle ne cessa que par la puissante intervention de l'aubergiste et de ses enfants. Ils mirent les frères SALLES à la porte, et le combat finit faute de combattants.
Trois jours après vint le tour de la justice. Elle se présenta à Vaunaveys sous l'aspect cornu d'un gendarme, pour me servir de l'expression baroque d'un spirituel vaudevilliste. Elle dressa procès-verbal de tout ce que dessus, et les deux provocateurs, traduits devant le tribunal correctionnel de Die, le 19 avril, furent condamnés, Louis SALLES à huit mois, Jean-Pierre à deux mois de prison, à 16 francs d'amende et solidairement aux frais.
C'est contre ce jugement qu'ils ont formé opposition devant le tribunal d'appel de Valence.
Les débats ont ici révélé les mêmes faits que devant le tribunal de Die, mais avec moins de caractère sérieux, aggravants. C'éatit une querelle de cabaret, rien de plus, rien de moins. Les frères SALLES ont été les provocateurs et ne sont pas allés de main morte dans la distribution des horions. Toutefois, vu à distance et sur un terrain tout-à-fait neutre, leur délit a paru moins grand. En outre, il a été prouvé que les plaignants, trop pressés de célébrer leur triomphe devant le tribunal de Die, l'ont consacré par une petite ode, chef-d'œuvre du genre, et qui peut aller de pair avec les plus célèbres complaintes. Lue à l'audience, elle a déridé le front sévère des magistrats.
Le tribunal de Valence, ouï le défenseur des frères SALLES, a réformé le premier jugement et réduit l'emprisonnement de Louis à un mois et celui de Jean a quinze jours seulement, tout en confirmant le jugement quant aux motifs.
Jean et Louis SALLES sont ravis de ce résultat de leur appel. Ils prient le tribunal de leur accorder un délai pour subir leur peine afin d'achever un travail à prix fait dont ils ont été chargés. — Cette demande a été accordée, et battus et plaignants sortent de la salle d'audience en se regardant de travers.
On se souviendra longtemps dans les cabarets de Die et de Vaunaveys de la lutte du 28 mars 1841



† en 1895 [10]
— M. DUFON, 60 ans célibataire, a été trouvé mort à sa porte, dans l'intérieur de son appartement. Congestion cérébrale.



Nominations, août 1893 [11]

  • M. BRUN, curé ' de Vaunaveys, est nommé curé d'Upie.
  • M. BONNEL, curé de Nonières, est nommé curé de Vaunaveys.






Référence.png Notes et références

  1. Bulletin d'archéologie et de statistique de la Drôme v.29 1895
  2. Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Drôme, séries A-E, L, v. 08 - Edité en 1865
  3. Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Drôme, séries A-E, L, v. 08 - Edité en 1865
  4. Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Drôme
  5. Le Courrier de la Drôme et de l'Ardèche 1867/09/13 - Edité en 1867
  6. Le Journal de la Drôme 1841/06/09 - Edité en 1841 - Source: Lectura Plus
  7. Le Courrier de la Drôme et de l'Ardèche 1864/04/02 - Edité en 1864 - Source: Lectura Plus
  8. La Croix de la Drôme 1929/07/28 - Edité en 1929 -Source: Lectura Plus
  9. Le Courrier de la Drôme et de l'Ardèche 1841/07/08 - Edité en 1841 - Source: Lectura Plus
  10. La Croix de la Drôme 1895/03/03 - Edité en 1895 - Source: Lectura Plus
  11. La Croix de la Drôme 1893/08/20 - Edité en 1893 - Source: Lectura Plus