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Version du 2 septembre 2009 à 15:14
Retour Modèle:Tableau commune fr - Dép26
Histoire de la commune
Ainsi le siècle avait démarré dans le nouveau village du hameau des GIRARDS, où nous sommes aujourd'hui; la population ayant petit
à petit descendu du vieux village s'accrochant d'abord dans les côteaux, dans des bâtisses importantes, telles celles de COSTE-SEULE, du FANGEAS, des BESSONS, du CHATEAU de CHEVRIERE, de LAMBERTON, de GAUDISSARD (ancienne fabrique de draps) et d'autres encore, car dans la plaine si fertile et si bien travaillée aujourd'hui
existaient alors dans les bas-fonds des marécages dont certains subsistèrent jusqu'à la guerre 1939-1945.
Au début du siècle le vieux village ne comptait plus que 4 ou 5 habitants, pour la plupart d'une même famille, le dernier Félicien MOUTON
dit le "PATE" fut retrouvé mort sur le bas-flan de pierre le 4 septembre 1917, il était âgé de 73 ans.
Pour faciliter l'installation des habitants descendus du vieux village, une église dédiée à St LAMBERT, tel que l'atteste le vitrail
du cimetière actuel autour de la chapelle St MICHEL, construite au 16ème siècle, fut rendu nécessaire à cause de la saturation de celui situé à coté de N.D de PUGET au sud du FANGEAS, il venait tout juste d'être achevé en 1896. Il ne manquait plus qu'une chose à ROYNAC : l'ECOLE, ce sera la première réalisation importante du siècle, puisqu'elle fut édifiée dès 1903.
A cette époque la vie était essentiellement rurale, constituée de paysans, d'artisans et de leurs employés. Seuls 2 fonctionnaires, les instituteurs faisaient
exceptions. Le village comptait 3 cafés (FAURE, GARINO et CELLIER), 1 maréchal-ferrand (BERANGER), 1 cordonnier (DELOULE), 1 menuisier (DAVIN) fabricant entre autres les cercueils... "hélas", 1 couturière avec 2 employées (GAUTHIER) 2 entreprises de battages (BARON et MOUTON), 1 pompe à essence (MOUTON), 1 épicerie-tabac (FAURE), 1 bouilleur de cru
avec l'alambic (Désiré JEUNE), 1 coiffeur (DORIER) et 1 scieur de grumes, bois de service (MOUTON)
Les travaux agricoles étaient tous effectués par traction animal, des boeufs, des chevaux, des mules, il y avait déjà des fermes importantes,
telle le château. Là, on avait choisi les attelages de boeufs jusqu'à 6 paires, alors qu'à côté à GRANGEVIELLE, on avait préféré une quinzaine de mules.
On fauchait à la faux, le fourrage, mais aussi le blé. Il fallut attendre 1919 pour voir apparaître les premières lieuses. Pour battre le blé,
on avait recours à un rouleau en pierre, transsonique afin qu'il tourne plus facilement en rond, tiré sur
l'aire par un cheval, il en existe encore quelques spécimens autour des maisons ...pour le décor !
Les cultures étaient peu diversifiées, des céréales, des prairies, des vignes pour la consommation familiale, des pommes de terre et quelques légumes,
et jusqu'aux année 1960, quelques dizaines d'hectares de betteraves sucrières pour l'industrie. Enfin, des cochons
qui avec les volailles, constituaient alors les seules viandes consommées dans les fermes.
En ce début de siècle, on ne peut pas parler d'agriculture, sans évoquer une culture bien particulière qui pendant des décennies fit le bonheur
des paysans : l'élevage des vers à soie. Le sol profond et humide de notre plaine convenait tout à fait à
la plantation des mûriers. On en compta jusqu'à près de 2000 dans les années 1910-1914. Il en reste aujourd'hui
moins de 50. Dans chaque ferme, on avait aménagé de vastes greniers, avec des cheminées rudimentaires dans
les angles. On appela ces locaux : Magnanerie, mot venant du patois "MAGNIAU", c'est-à-dire : ver à soie. Les oeufs,
appelés "graines", étaient vendus au poids, évalué en ONCES. Une once valant 30 grammes et des poussières, pour éclore
les oeufs devaient être maintenus à une température d'environ 30 degrés légèrement humide. Ils étaient plaçés sous le foyer
de la cheminée, entourés de chiffons. Ils attachaient beaucoup d'importance à l'éclosion des vers à soie, et pour être
sur que la température serait adéquate, les femmes n'hésitaient pas à placer les graines dans des petits sacs ajourés
qu'elles portaient sur leurs poitrines. C'était une récolte qui venait vite, 5 à 6 semaines, qui n'engageait que peut
de frais, tout en apportant un complément de revenu important.
Une autre culture, particulière à ROYNAC, était celle de la production de graines de luzerne. Cette culture très capricieuse, exigeait un bon terrain,
un ensoleillement important et l'absence de rosée, avec le mistral à ROYNAC, ces 3 conditions étaient réunies.
En 1950, il y avait 2 entreprises de battage, bon an mal an, elles battaient 500 quintaux chacune. Les agriculteurs
des communes environnantes, un peu jaloux disaient " A ROYNAC, vous avez de la chance, vous faites GRENER !". C'était une vraie richesse, mais les graines n'avaient-elles pas la couleur de l'or ?
La motorisation de l'agriculture se réalisa soudainement dans les années 50. Avant 1939, on dénombrait moins de 5 tracteurs, dont 2 étaient
exclusivement utilisés pour les travaux de battage. Il s'agissait de tracteur à pétrole avec des roues en fer et des crampons de 15 cm de haut, un siège en fer, sans ressort. Si on avait placé sur le siège un petit sac rempli de noix et qu'on fasse le trajet de ROYNAC à CLEON, il y a fort à parier que de l'huile aurait coulé en cours de route. C'est à partir de 1955, que les tracteurs à pneus arrivèrent sur le marché et en moins de 10 ans toutes les exploitations s'étaient équipées.
Démographie
Année Nombre |
1794 - |
1801 - |
1806 537 |
1820 628 |
1831 - |
1841 - |
1851 - |
1861 - |
1872 - |
1876 659 |
Année Nombre |
1881 622 |
1886 601 |
1891 561 |
1896 554 |
1901 543 |
1906 554 |
1911 538 |
1921 483 |
1926 444 |
1931 425 |
Année Nombre |
1936 401 |
1946 385 |
1954 372 |
1962 370 |
1968 356 |
1975 338 |
1982 311 |
1990 357 |
1999 415 |
2006 426 |
Repères géographiques
Carte sur ViaMichelin de : Roynac
Notables
Les maires
Prénom(s) NOM | Mandat | Observations |
Eugéne ANDRE | 1900 - 1904 | - |
Louis BASTIAN | 1904 - 1908 | - |
Louis BANISTAND | 1908 - 1919 | - |
Georges CHARPENNE | 1919 - 1945 | - |
Edouard GRONLIER | 1945 - 1959 | - |
Albert NAVOLY | 1959 - 1983 | Maire honoraire |
André GILLES | 1983 - | Réélu en 2001 ; 2008 - Conseiller général |
Les notaires
A savoir pour vos recherches généalogiques
Horaires d'ouverture de la mairie
Horaires | Lundi | Mardi | Mercredi | Jeudi | Vendredi | Samedi | Dimanche |
Matin | - | - | 9h-12h | - | - | - | - |
Après-midi | - | 13h30-16h | - | - | 16h30-19h | - | - |
Dépouillements des registres paroissiaux
Archives notariales
Remarques
La pierre sanglante réalité ou légende ?
A ce petit col du Deves très venté se rassemblent de nombreux chemins. La Pierre Sanglante est le point de rencontre de 3 communes, 3 cantons et, dans le passé, 3 cités romaines, puis 3 évêchés et 3 seigneuries (borne géodésique N° 8). Cette pierre, déjà mentionnée dans un document de 1286, présente une surface alvéolée et rougeoyante qui a fait naître de nombreuses légendes : sacrifices humains des Celtes, exécutions de prisonniers par les Sarrasins (Maures) etc.... On montre même l'emplacement du genou et de la main des suppliciés
Bibliographie
NOTICE HISTORIQUE SUR ROYNAC Par l' Abbé A. VINCENT (Membre de l'institut historique de France et Chamoine honoraire du diocèse de Valence)
Publiée sous le patronage de M.le PRÉFET et des membres du Conseil général de la Drôme. VALENCE IMPRIMERIE DE CHALÉAT, RUE ST-FÉLIX. 1865.