25527 - Saint-Vit

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Saint-Vit
Blason Saint-Vit-25527.png
Blason de Saint-Vit
Informations
Pays Portail-regionalisme-FRA.png    France
Département 25 - Blason - Doubs.png    Doubs
Métropole -
Canton Blason Saint-Vit-25527.png   25-17   Saint-Vit

Blason en attente.png   25-07   Boussières (Ancien canton)

Code INSEE 25527
Code postal 25410
Population 4 924 habitants (2020)
Nom des habitants Saint-Vitois, Saint-Vitoises
Superficie 1 644 hectares
Densité 299.51 hab./km²
Altitude Mini : 210 m
Point culminant 302 m
Coordonnées
géographiques
47.182222° / 5.811389° (GoogleMaps) Cassini
Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)
Localisation (avant 2015)
25527 - Saint-Vit carte administrative.png
          Arrondissement                 Canton                 Commune      ?
Section Tableau : Modifier

Histoire.png Histoire de la commune

Antiquité

La découverte de plusieurs vestiges, à différents endroits du ban communal, confirme une présence humaine dès la préhistoire, aux époques du mésolithique moyen, final, du Hallstatt et de la Tène.
À l'époque gallo-romaine, le hameau se trouve au croisement de deux voies : celle, importante, menant de Vesontio (Besançon) à Lugdunum (Lyon), et celle reliant Antorpe à Osselle. D'ailleurs, sa situation sur une voie de passage va marquer le village tout au long de son évolution.
En outre, une grande nécropole mérovingienne, contenant plus de 200 tombes, a été mise au jour.

Moyen Âge

Le nom du village n'apparaît qu'au IXe siècle, au début de la christianisation de la région. Un monastère y aurait été fondé par l'archevêque Bernoin (811-829), à l'origine de la cathédrale bisontine. Et le village devient une seigneurie ecclésiastique.
D'abord partie intégrante de la Bourgogne, héritage de Lothaire suite au traité de Verdun, Saint-Vit est rattaché en 1032 au Saint-Empire romain germanique. À partir de 1049, le village dépend du chapitre métropolitain de Besançon, et « une partie des habitants est assujettie à la mainmorte »[1].
En 1295, Saint-Vit est à nouveau sous l'autorité du roi de France, et est rattaché au duché de Bourgogne. Les XIVe et XVe siècles sont des moments difficiles en raison de conditions climatiques défavorables et de mauvaises récoltes, entraînant famine et épidémies. À cela se rajoutent des guerres entre Franche-Comté et Bourgogne.
Un tournant se produit en 1482 quand la Bourgogne est démembrée, puis en 1493 quand la Franche-Comté est rattachée aux possessions des Habsbourg pour deux siècles.

Époque moderne

  • En 1595, le roi Henri IV, en pleine guerre contre l'Espagne, cantonne ses troupes à Saint-Vit et y séjourne fin juillet, le temps de signer des transactions.
  • Un document de 1605 relate que la seigneurie d'Antorpe, aux mains de la famille d'Orsans, dépend maintenant de Guillaume d'Emskerque (ou d'Henskerk). Cette famille, originaire de Dordrecht en Hollande, ruinée en 1421, s'était installée à Anvers, puis à Besançon où elle a fait fortune. Les « Emskerque » ont fait construire un château, aujourd'hui disparu, à Antorpe, dont « on vantait le parc et les jardins ». En 1710, cette seigneurie est acquise par les Toulongeon, qui la conservent jusqu'à la Révolution.
  • La guerre de Trente ans débute avec le siège de Dole, en 1639, puis les Saint-Vitois vont subir les invasions suédoises : en 1657, il ne subsiste que 170 habitants. Louis XIV séjourne à Saint-Vit dans la nuit du 25 mai 1674 d'où il dicte une lettre à VAUBAN qui dirigeait le siège de Besançon, lors de la deuxième conquête française de la province. Quatre ans plus tard, la Franche-Comté réintègre le royaume de France. Saint-Vit a désormais le droit d'organiser quatre foires par an.

Époque contemporaine

  • En 1789, Saint-Vit devient chef-lieu de canton. Et la commune s’appelle Égalité-sur-le-Doubs pendant la période révolutionnaire.
  • Au XIXe siècle, le village qui vivait jusque là de l'agriculture et de l'élevage va peu à peu se transformer grâce au début de l'industrialisation. La construction du canal du Rhône au Rhin, déjà en projet vers 1780, se concrétise au niveau de Saint-Vit de 1812 à 1814 et est opérationnel en 1835. Une maison commune est construite en 1837 et une école pour filles en 1841 (les garçons restent dans la maison commune). Une salle d'asile voit aussi le jour. En 1853 commence la construction de la gare, et le chemin de fer est ouvert en 1856. En 1883 un bureau de télégraphe est installé. Enfin, en 1906, le village voit arriver l'électricité, fournie par le moulin du Pré, qui va devenir une véritable centrale alimentant environ 300 communes du secteur.
  • Lors de la Grande guerre, le village est soumis aux réquisitions. Pendant la Seconde guerre mondiale, Saint-Vit, situé en zone interdite, est occupé par les Allemands. La commune est libérée le 9 septembre 1944 grâce au 6e corps d'armée américain et à la 1ère armée française.
  • À partir des années 1970, la bourgade, qui a longtemps vécu comme une cité dortoir dans l'ombre de Besançon, est animée par des projets dynamiques et connait une grande expansion industrielle et démographique qui la rendent désormais attractive .

Héraldique

Blason sur la mairie
  • Les armoiries, agrées en 1985, se blasonnent ainsi :
« De gueules à la bande d'argent chargée d'une lionne bondissant de sable, accompagnée d'un soleil mouvant de l'angle senestre du chef et d'une roue de six rayons en pointe, le tout d'or ».
  • Signification :
la couleur rouge fait référence au martyr de saint Vit, saint auxiliaire du IVe siècle, appelé aussi saint Vith, saint Vitus, ou saint Guy.
la lionne est le pendant du fameux lion Franc-Comtois.
le soleil rappelle la venue du Roi Soleil en 1674 et son autorisation pour organiser des foires.
la roue évoque la situation constante de "lieu de passage" dans l' histoire de la commune


Toponymie

Le village s'est d'abord appelé Ambre, appellation qui subsiste dans le Bois d'Ambre et la rue de la Fontaine d'Ambre.
La dénomination Saint-Vit apparaît en 967, puis présente quelques variantes au fil du temps, très proches les unes des autres :
Sanctus Vitus et Seint Vy au XIIe siècle, Saint-Vit en 1282, Sancto Vito en 1335, Saint Vytte en 1472, Sainct-Vict en 1667 et Saint-Vite en 1678.

Histoire administrative

  • Département - 1801-2024 : Doubs
  • Arrondissement - 1801-2024 : Besançon
  • Canton - 1793-1801 : Saint-Vit - 1801-2015 : Boussière (Boussières) - 2015-2024 : Saint-Vit
  • Commune - 1801-2024 : Saint-Vit

Résumé chronologique :

  • 1801-.... :

Territoire communal

  • Berthelange devient commune en 1792
  • Absorbe en 1822, Benusse
  • Absorbe en 1968, Boismurie
  • Absorbe en 1974, Antorpe (département du Jura)

Patrimoine.png Patrimoine bâti

Église Saint-Vit

Église paroissiale
Photo B.ohland
  • L'édifice de Saint-Vit servait d'église-mère à de nombreuses communes alentour. Mais au XVIIIe siècle la population augmente, et, à la demande des divers paroissiens, des églises vicariales sont créées dans ces communes (Par exemple Ferrières, Salans, Roset).
  • L'église a été construite en plusieurs étapes.
La base date du XIIIe siècle. Le chœur est pourvu d'une voûte gothique sur croisée d'ogives, les arcs reposant sur des coussinets. Les sculptures des chapiteaux datent de la fin de ce siècle. Le chevet plat est éclairé par trois fines baies en ogives et un oculus.
Rampe d'accès à la tribune, classée
La nef à vaisseau unique est reconstruite vers 1740, suivant les plans de l'abbé Humbert, et voûtée en arêtes. Des chapelles latérales sont rajoutées, puis vers 1770 un clocher-porche, consolidé par le baptistère d'une part et l'escalier d'accès à la tribune d'autre part. La rampe de cet escalier, en bois taillé et chantourné, est classée au titre d'objet historique depuis 1979[2].
En 1819, le clocher, qui auparavant comportait un toit en bâtière, est reconstruit suivant les plans de l'architecte Elmerich, et surmonté cette fois d'un dôme à l'impériale. À cette époque les vitraux sont refaits. En 1853 est installé un orgue.
L'église est restaurée en 1984 avec l'objectif de rendre au chevet son aspect d'origine. Et les vitraux sont également restaurés en 2008 avec l'adjonction d'une coque en verre bombée.


Autre patrimoine

- Maison avec tourelle : située 23 rue Charles de Gaule. La base de la maison remonte au XVIe siècle et certains éléments comme la tourelle d'escalier sont inscrits aux Monuments historiques depuis 1986[3].
- Maison du relais de poste : située 11 Grande Rue, elle date de 1778 et appartenait à la famille Billon. Certaines parties sont inscrites aux Monuments historiques depuis 1977[4].
- Ancienne halle aux vins : au départ c'était une halle aux grains. Rachetée par Charles Tramui, maire, mais aussi négocient en vins, elle est devenue halle aux vins. C'est maintenant une médiathèque et une salle d'expositions.

Repère géographique.png Repères géographiques

Saint-Vit se trouve à la limite entre départements du Doubs et du Jura, sur la route nationale allant de Besançon à Dole et Dijon.
La commune se situe à 11 km au Nord-Ouest de Boussières.
Le relief est constitué de bas-plateaux plus ou moins ondulés où serpente la vallée du Doubs.

Démographie.png Démographie

Année 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
Population 779 773 798 860 1 037 995 1 069 1 032 1 066 1 035
Année 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
Population 1 050 1 065 1 019 993 1 030 984 908 911 871 841
Année 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
Population 887 840 931 961 1 048 1 080 1 086 1 276 1 449 2 152
Année 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
Population 2 978 3 774 4 381 4 594 4 763 4 854 - - - -

Sources : Cassini/EHESS : de 1962 à 1999, population sans doubles comptes, Insee : depuis 2006, population municipale référencée tous les 5 ans.

Cf. : EHESS - Fiche Cassini, INSEE 2006, 2011, 2016 & 2020.

Illustrations - Photos anciennes.png En photos

Familles notables.png Notables

Premiers échevins

Prénom(s) NOM Période Observations
Nicolas BERSAULT 1560 - 1581  
Jean GUILLAUME - 1585  
Guy VATEL 1585 - 1592  
- -  

(Source : livre de Bernard OLIVIER)

Les maires

Prénom(s) NOM Mandat Observations
Claude François TRAMU 1790 - 1800  
Georges Antoine VERNIER 1800 - 1826 Né en 1783. Propriétaire. Décédé en 1837.  
Charles Félix MANDONNET 1826 - 1837 Né en 1794. Propriétaire et avocat. Décédé en 1863.  
- -  
Hippolyte JANET 1848 - 1851 Né en 1816. Roulier terrestre et marchand de vins. Décédé en 1871.  
- -  
Charles TRAMU 1871 - 1873 Négociant en vins.  
- -  
Pierre Claude GOUNAND 1874 - 1876 Né en 1805. Géomètre arpenteur. Décédé en 1883.  
Charles TRAMU 1876 - 1919 Le même. Député radical, de 1898 à 1902. Conseiller général de l'ancien canton d'Audeux de 1907 à 1910.  
Lucien FOUGEROUX 1919 - 1936  
- -  
- -  
Guy PICARD 1977 - 2001 Géomètre expert. Conseiller général du canton de Boussières de 1982 à 2001.  
Pascal ROUTHIER 03/2001 - (2026)  

Cf. : MairesGenWeb

Les notaires

Prénom(s) NOM Période Observations
Jean POURCHERESSE 1667 - Chargé de la confection d'un terrier  
- -  
Claude François BILLON 1809 - Notaire royal  
- -  

(Source : livre de Bernard OLIVIER)

Les curés

Prénom(s) NOM Période Observations
- -  
COIGNET 1791 - 1794 Était d'abord Dominicain.  
RENAULD 1795 - 1801 Prêtre constitutionnel.  
Claude Marie MICHOLET 1801 - 1821 Était déjà curé en 1790, mais réfractaire.  
- -  
Claude Joseph BROCHON 1822 - 1827 Né en 1763.  
Gervais Ferréol BUY 1827 - 1841 Né en 1798. Ordonné en 1825. Sera ensuite curé de Moncey. Décédé en 1879.  
Jean-Baptiste Alexandre Benjamin LAURENT 1842 - 1851 Né en 1800. Ordonné en 1826. Sera ensuite curé doyen de Montbozon. Décédé en 1866.  
François CHAVONNET 1852 -1861 Né en 1820. Ira ensuite à Mandeure et à L'Isle-sur-le-Doubs. Décédé en 1870.  
- -  
Gustave Joseph NEDEY 1870 - 1918 Né en 1838. Auparavant vicaire à Vesoul. Décède à Saint-Vit en 1918.  
- -  
- -  
Georges SIMON 1987 - Né en 1928. Ordonné en 1953. Missionnaire diocésain à École. Curé de la paroisse Saint-Paul à Besançon, puis à Ornans en 1982, avant d'arriver ici.  
- -  

Monument aux morts couleur france.png
Monument aux morts

Morts des guerres 1914-1918 / 1939-1945

Antorpe
Monument aux morts
Saint-Vit
Monument aux morts
Pictos recherche.png Article détaillé : Consulter la liste ...

Ville de naissance de.jpg Ville de naissance ou de décès de

  • Michel VAUTROT, né le 23 octobre, arbitre de football né à Antorpe (Saint-Vit) le 23 octobre 1945.

Ressources généalogiques

Dépouillements d'archives

Documents numérisés

Cimetières


Informations pratiques

Horaires d'ouverture de la mairie

Horaires Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
Matin 8h30 - 12h 8h30 - 12h 8h30 - 12h 8h30 - 12h 8h30 - 12h 8h30 - 12h -
Après-midi 13h30 - 17h30 13h30 - 17h30 13h30 - 17h30 13h30 - 17h30 - - -
Mairie Saint-Vit.JPG

Mairie
Adresse : 3, place de la Mairie - 25410 SAINT-VIT

Tél : 03 81 87 40 40 - Fax : 03 81 87 40 49

Courriel : Contact

Site internet : Site officiel

GPS : -° / -° (GoogleMaps) ou Cassini / Satellite / IGN / Cadastre (Géoportail)

Commentaire : Permanences : Tous les jours de 8h à 12h et de 13h30 à 17h15 et Samedi matin.

Source : L'annuaire Service Public (Mars 2017)

Associations d'histoire locale

Nuvola apps bookcase.png Bibliographie

  • Bernard OLIVIER, Saint-Vit, Besançon, Éditions CÊTRE, 1993, 220 pages, ISBN 2-87823-036-9

Voir aussi.png Voir aussi (sur Geneawiki)

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Référence.png Notes et références

  1. Bernard OLIVIER, Saint-Vit, Besançon, Éditions CÊTRE, 1993, 220 pages, ISBN 2-87823-036-9
  2. Base Palissy
  3. Base Mérimée
  4. Base Mérimée
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