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==1/ 1939 : La « drôle de guerre »==
== 1939 : La « drôle de guerre »==


''' Le 1er septembre [[1939]], l’armée Allemande envahis la Pologne.''' Après deux jours d’hésitation, le gouvernement français fait savoir à l'Allemagne qu’à dater du 3 septembre à 17 heures, « il se trouvera dans l’obligation de remplir les engagements que la France a contractés à l’égard de la Pologne ».
La drôle de guerre (en anglais "phony war"; en allemand "Sitzkrieg") est la période de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre européen entre la déclaration de guerre par la France et le Royaume-Uni (les Alliés) à l'Allemagne nazie le 3 septembre 1939 et l'invasion par cette dernière de la France, de la Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas le 10 mai 1940. Elle reçut ce surnom du journaliste Roland Dorgelès reprenant une expression utilisée dans un reportage sur les armées alliées qui attendaient l'offensive dans leurs retranchements et notamment la ligne Maginot en trompant l'ennui. Les communiqués des armées ne faisaient état d'aucune activité notoire, tout au plus quelques escarmouches.


L’entrée de la France en guerre n’entraîne pas de changements notables dans la vie du pays, et le gouvernement poursuit sa ligne munichoise, dans les conditions de guerre. Cette période est baptisée « la drôle de guerre », ainsi appelée parce que durant dix mois les puissantes divisions françaises, ainsi que les unités anglaises (arrivées sur le front le 12 septembre), restent l’arme au pied face à un ennemi qu’elle surpasse en armement et en nombre. Les milieux dirigeants français, pendant qu’ils évitent les combats, appliquent leurs efforts dans deux axes essentiels : écraser leur propre peuple et manoeuvrer contre l’Union Soviétique.
== Déroulement ==


'''La France cherche à préserver : 1/ ses positions sur le continent et, 2/ : son empire colonial, contre ce redoutable rival impérialiste qu’est devenu l’Allemagne hitlérienne. '''  Les réactionnaires de tous les pays capitalistes, y compris en France, voient à cette époque, en HITLER Adolphe, un allié dans la lutte contre la classe ouvrière et la masse des travailleurs, et lui confieraient volontiers la défense de leurs intérêts de classe. Ces réactionnaires ne souhaitent pas un écrasement complet de l’hitlérisme, d’autant qu’il aurait fallu s’appuyer sur ces mêmes éléments antifascistes et démocratiques que les monopoles rêvent d’écraser. Le gouvernement français s’en tient à la tactique de la guerre sans opérations militaires, tout en s’appuyant sur l’état de guerre pour justifier la répression contre la Parti communiste et les travailleurs. Certaines couches puissantes compte sur la défaite pour installer un régime à leur convenance et dans ce but, contrecarrent tout effort militaire. Le 12 septembre 1939, le commandement français donne l’ordre à l’artillerie, de ne pas tirer sur certaines parties de la ligne Maginot, pour éviter que les tirs en retour n'endommage les voies ferrées françaises le long du Rhin. Les armées françaises qui pénètrent de quelques kilomètres en territoire allemand sont ramenées sur leur positions initiales. Un climat de démobilisation générale et morale s’instaure dans le pays, d’autant que les milieux officiels, le ministère de la Défense, répandent l’idée qu’il suffit d’attendre et de prolonger cette situation afin de pouvoir, sans risque remporter la victoire, mener la guerre sans verser de sang. « Les défaitistes déploient une « offensive de paix », les plus actifs sont : LAVAL, CHAUTEMPS, FLANDRIN », (source : général Gamelin, Servir, La guerre. septembre 1939-mai 1940) qui s’appuient sur le maréchal [[PÉTAIN Philippe]], et simultanément les milieux dirigeants se déchaînent contre la classe des ouvriers et des travailleurs. Les décrets sont promulgués le 6 septembre, sur la réorganisation de la production en fonction de l’état de guerre : semaine de 60 heures dans les entreprises d’intérêt militaire, diminution des salaires avec impôts corollaires de 15 %, (source : G. Willard : La drôle de guerre, Paris 1960), et d'autre mesures qui ont pour but, de diminuer les droits sociaux et politiques des travailleurs. Le premier objectif de la réaction française est d’anéantir le Parti communiste, qui est interdit le 26 septembre 1939. Confiscation de ses biens et des organisation qui en relèvent, destitution des maires communistes, dissolution des conseils municipaux à participation communiste. Après l’interdiction du PCF, les députés communistes forment le Groupe ouvrier et paysan, et propose à la chambre des députés d’engager des pourparlers avec l’Union soviétique afin d’éviter à la France une guerre dévastatrice et de parvenir à une paix juste. Le gouvernement répond par une répression accrue, certains députés communistes sont emprisonnés et les autres entre dans la clandestinité. La déchéance des députés communistes est adoptée. En mars [[1940]], SARRAULT, ministre de l’Intérieur, dresse le bilan des répressions anti-communistes : 300 conseils municipaux communistes suspendus et 675 organisations dissoutes, deux quotidiens et 159 autres publications sont supprimées, 11 000 perquisitions effectuées et 3 400 militants arrêtés. 15 000 militants se trouvent dans des camps de concentration, sur le sol français, en janvier 1940,(source : M. Thorez : œuvres, Paris, 1959). La réaction française, s’en prend aux organisations syndicales des travailleurs et dans ce climat JOUHAUX Léon, fait exclure de la CGT, les communistes des organes dirigeants centraux et locaux, et dissous 620 organisations syndicales à prédominance communiste. Pendant ce temps là, le gouvernement ferme les yeux sur les actions de la cinquième colonne, des cagoulards sont libérés. Et la guerre soviéto-finlandaise qui débute à la fin de 1939 va permettre aux milieux dirigeants de mettre à exécution les plans anti-soviétiques mûris depuis longtemps. Les gouvernements français et anglais expédient en Finlande des avions, de l’artillerie, des mitrailleuses et des munitions pour briser les reins de l’URSS. Et le 5 février 1940, est prise par le Conseil Suprême des Forces Alliées d’expédier, en mars, des troupes anglaises et françaises de « volontaires », en Finlande. Mais des pourparlers de paix sovièto-finlandais commencent et coupent court à ce projet. Courant mars 1940, le général [[ WEYGAND Maxime ]] reçoit des instructions pour une attaque du Caucase par l’aviation, à partir des bases du nord de la Syrie. Mais les anti-soviétiques ne pardonne pas au gouvernement [[DALADIER]], d’avoir laissé passer cette occasion d’une mise au point rapide d’opérations militaires contre l’URSS. DALADIER démissionne le 20 mars, (source : Smirnov : la drôle de guerre, et la défaite de la France, Moscou 1964). Le nouveau cabinet ministériel de [[RAYNAUD]] soumet immédiatement au Conseil suprême des alliés la question d’une attaque contre l’URSS, par le sud, et le 11 avril propose au général WEYGAND d’achever rapidement les préparatifs de l’opération prévue fin juin, début juillet 1940. La flotte française retient la flotte soviétique dans les eaux extrême-orientales. En politique intérieure le gouvernement DALADIER poursuit la ligne de son prédécesseur : le 20 mars s’ouvre à Paris le procès des députés communistes, les absents sont jugés par contumace, condamnés chacun à cinq ans de prison, à une amande élevée, à la perte des droits civiques et politiques. Les communistes sont renvoyés des administrations publiques et communales, leurs journaux, les tracts et leurs diffusions sont considérés comme subversifs, accusés de porter atteinte à la défense nationale, et chacun risque la peine de mort. Les communistes passent dans la clandestinité, reconstitue sa direction composée entre autre de [[THOREZ Maurice]], [[DUCLOS Jacques]], [[FRACHON Benoit]], [[MONMOUSSEAU Gaston]]. Le premier numéro du journal [[l’Humanité]] clandestine sort le 26 octobre 1939, avec d’autres publications des organisations locales du parti. « La drôle de guerre, guerre contre le peuple et ses représentants, n’est pas une guerre juste, elle ne peut pas soulever l’enthousiasme du peuple français pour la défense de la patrie » déclare le parti communiste. Le PCF, se fait un devoir d’être « à la tête du peuple dans la lutte contre les incapables et les traîtres qui ont imprimé à la guerre un caractère réactionnaire et injuste ». Les communistes s’élèvent « contre la guerre impérialiste, contre le gouvernement de déshonneur, de misère et de guerre, qui est à la direction des affaires publiques », ils appellent à la formation d’un gouvernement ouvrier et paysan capable de garantir une paix durable. Le PCF s'élève contre les aventures anti-soviétiques fomentées par les milieux dirigeants français et s'efforce de rassembler toutes les forces anti-fascistes. Les communistes appellent les ouvriers, les travailleurs socialistes et démocrates à s’unir pour des actions communes pour les droits vitaux, les libertés démocratiques, dénoncent les scissionnistes au sein du mouvement syndical, et insistent sur la nécessité de créer une centrale unique pour diriger la lutte des travailleurs. C’est ainsi que les militants communistes et les syndicalistes progressistes soutenus par les travailleurs réussissent à empêcher l’étouffement du mouvement ouvrier dans le pays. Il y a beaucoup de grèves et de manifestations de protestation contre la politique du gouvernement. Cependant, la repression, le climat général de confusion, la propagande bourgeoise effrénée, la politique des socialistes de droite font leur œuvre, ce qui explique que pendant la « drôle de guerre», le parti communiste ne parvient pas à créer un large front antifasciste pour sauver le pays de la débâcle militaire. Mais les bases de l’union pour la lutte de libération est déjà jetée.
Après s'être assuré que l'URSS participerait au démembrement du pays en signant le pacte Molotov-Ribbentrop, Hitler lance ses armées sur la Pologne, le 1er septembre 1939, sans déclaration de guerre (voir : incident de Gleiwitz). En application de leur alliance, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne. En particulier, la France a garanti après 1918 par des traités d'assistance mutuelle l'existence de la plupart des pays nouvellement créés en Europe centrale (avec l'arrière-pensée de créer un cordon sanitaire autour de l'Allemagne).
 
Cependant, malgré la pression de Chamberlain, pas plus qu'elle n'a respecté ses engagements envers les précédentes victimes d'Hitler, la France ne respecte ses obligations envers la Pologne : celles-ci prévoyaient que la France attaquerait l'Allemagne 15 jours après le début de la mobilisation générale, soit à la mi septembre. Mais les Français restent l'arme au pied alors que la Pologne fait seule face à l'agression allemande puis soviétique. Les Allemands utilisent alors pour la première fois la tactique de la « guerre éclair » (Blitzkrieg), qui assure à la Wehrmacht une victoire rapide malgré la contre-offensive de la Bsura. L'URSS prend alors sa part de la Pologne ainsi que les États baltes, et attaque la Finlande (Guerre d'Hiver) pour lui prendre la région frontalière de Carélie, près de Leningrad. Les Finlandais résisteront trois mois puis finiront par céder.
 
Après sa première campagne victorieuse, Hitler se tourne vers l'ouest, mais rien ne se passe sur ce front pendant plusieurs mois. Retranchés derrière la ligne Maginot, les Français attendent l'assaut allemand pour l'endiguer. C'est un conflit sans combats majeurs si ce n'est quelques escarmouches de patrouilles de reconnaissance. C'est ce que l'on appelle la drôle de guerre.
 
En France la structure de commandement se complexifie avec la création fin 39 du GQG de Doumenc à mi-chemin entre Gamelin et Georges. On se retrouve dès lors pour le secteur clef des opérations avec pas moins de quatre échelons de commandement: - Gamelin (Défense nationale) - Doumenc (GQG intermédiaire) - Georges (Théâtre Nord - Est) - Billotte (1e premier Groupe d'Armées, c'est à dire l'essentiel de l'affaire) Sans oublier la chaîne "Air" distincte.
 
Les trois premiers se "partageant" les principaux services d'État - major, ceux-ci y perdent évidemment en efficacité et plus personne ne dispose dans sa main de tous les outils nécessaires à la conduite de la bataille. Si on ajoute ces deux personnalités spécifiques, l'une dans l'ombre de Reynaud, l'autre dans celle de Daladier.
 
Le conflit s'enlise jusqu'à ce que les hostilités reprennent au printemps, lorsque les alliés se préparent à couper l'approvisionnement en acier de Suède vers l'Allemagne depuis la Norvège, mais l'opération tourne au fiasco et l'Allemagne envahit le Danemark et la Norvège le 9 avril 1940.
 
La drôle de guerre prend définitivement fin lorsque les armées allemandes lancent l'opération Marita, une vaste offensive sur les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg violant la neutralité de ces États, puis à travers les Ardennes (la percée de Sedan) afin de prendre à revers la ligne Maginot. Celà entraîne le rembarquemment précipité du corps expéditionnaire du Royaume-Uni et de la France en Scandinavie d'une part et l'encerclement du gros des forces aliées dans la poche de Dunkerque d'autre part. La Royal Navy et les bateaux de plaisance britanniques évacuent leurs troupes et une large partie des forces françaises durant l'Opération Dynamo en abandonnant leur équipement lourd, tandis qu'un rideau de troupes françaises freine la réduction du réduit avant d'être fait prisonnier.
 
 
== Propagande et économie de guerre ==
 
Les chansons patriotiques de la der des ders comme la Madelon sont utilisées en version douce-amère nostalgique. L'Allemagne avait de son côté le Westwall ou ligne Siegfried. Les combats surtout aériens feront de part et autre environ 1 500 morts.
 
La propagande est dirigée pour l'Allemagne par Goebbels et pour la France par Giraudoux.
 
Les deux adversaires mettaient leur économie au service de leurs armées. Les États-Unis vendent comptant leur matériel militaire uniquement aux Alliés tandis que l'URSS fait commerce de ses ressources avec l'Allemagne. L'accès au minerai de fer suédois déclencha un affrontement en Norvège et son invasion par les nazis. Les Alliés déclenchèrent le blocus et l'Allemagne quelques attaques par ses sous-marins.


== 2/ 1940 : La défaite de la France ==
== 2/ 1940 : La défaite de la France ==

Version du 17 août 2006 à 22:47


1939 : La « drôle de guerre »

La drôle de guerre (en anglais "phony war"; en allemand "Sitzkrieg") est la période de la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre européen entre la déclaration de guerre par la France et le Royaume-Uni (les Alliés) à l'Allemagne nazie le 3 septembre 1939 et l'invasion par cette dernière de la France, de la Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas le 10 mai 1940. Elle reçut ce surnom du journaliste Roland Dorgelès reprenant une expression utilisée dans un reportage sur les armées alliées qui attendaient l'offensive dans leurs retranchements et notamment la ligne Maginot en trompant l'ennui. Les communiqués des armées ne faisaient état d'aucune activité notoire, tout au plus quelques escarmouches.

Déroulement

Après s'être assuré que l'URSS participerait au démembrement du pays en signant le pacte Molotov-Ribbentrop, Hitler lance ses armées sur la Pologne, le 1er septembre 1939, sans déclaration de guerre (voir : incident de Gleiwitz). En application de leur alliance, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne. En particulier, la France a garanti après 1918 par des traités d'assistance mutuelle l'existence de la plupart des pays nouvellement créés en Europe centrale (avec l'arrière-pensée de créer un cordon sanitaire autour de l'Allemagne).

Cependant, malgré la pression de Chamberlain, pas plus qu'elle n'a respecté ses engagements envers les précédentes victimes d'Hitler, la France ne respecte ses obligations envers la Pologne : celles-ci prévoyaient que la France attaquerait l'Allemagne 15 jours après le début de la mobilisation générale, soit à la mi septembre. Mais les Français restent l'arme au pied alors que la Pologne fait seule face à l'agression allemande puis soviétique. Les Allemands utilisent alors pour la première fois la tactique de la « guerre éclair » (Blitzkrieg), qui assure à la Wehrmacht une victoire rapide malgré la contre-offensive de la Bsura. L'URSS prend alors sa part de la Pologne ainsi que les États baltes, et attaque la Finlande (Guerre d'Hiver) pour lui prendre la région frontalière de Carélie, près de Leningrad. Les Finlandais résisteront trois mois puis finiront par céder.

Après sa première campagne victorieuse, Hitler se tourne vers l'ouest, mais rien ne se passe sur ce front pendant plusieurs mois. Retranchés derrière la ligne Maginot, les Français attendent l'assaut allemand pour l'endiguer. C'est un conflit sans combats majeurs si ce n'est quelques escarmouches de patrouilles de reconnaissance. C'est ce que l'on appelle la drôle de guerre.

En France la structure de commandement se complexifie avec la création fin 39 du GQG de Doumenc à mi-chemin entre Gamelin et Georges. On se retrouve dès lors pour le secteur clef des opérations avec pas moins de quatre échelons de commandement: - Gamelin (Défense nationale) - Doumenc (GQG intermédiaire) - Georges (Théâtre Nord - Est) - Billotte (1e premier Groupe d'Armées, c'est à dire l'essentiel de l'affaire) Sans oublier la chaîne "Air" distincte.

Les trois premiers se "partageant" les principaux services d'État - major, ceux-ci y perdent évidemment en efficacité et plus personne ne dispose dans sa main de tous les outils nécessaires à la conduite de la bataille. Si on ajoute ces deux personnalités spécifiques, l'une dans l'ombre de Reynaud, l'autre dans celle de Daladier.

Le conflit s'enlise jusqu'à ce que les hostilités reprennent au printemps, lorsque les alliés se préparent à couper l'approvisionnement en acier de Suède vers l'Allemagne depuis la Norvège, mais l'opération tourne au fiasco et l'Allemagne envahit le Danemark et la Norvège le 9 avril 1940.

La drôle de guerre prend définitivement fin lorsque les armées allemandes lancent l'opération Marita, une vaste offensive sur les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg violant la neutralité de ces États, puis à travers les Ardennes (la percée de Sedan) afin de prendre à revers la ligne Maginot. Celà entraîne le rembarquemment précipité du corps expéditionnaire du Royaume-Uni et de la France en Scandinavie d'une part et l'encerclement du gros des forces aliées dans la poche de Dunkerque d'autre part. La Royal Navy et les bateaux de plaisance britanniques évacuent leurs troupes et une large partie des forces françaises durant l'Opération Dynamo en abandonnant leur équipement lourd, tandis qu'un rideau de troupes françaises freine la réduction du réduit avant d'être fait prisonnier.


Propagande et économie de guerre

Les chansons patriotiques de la der des ders comme la Madelon sont utilisées en version douce-amère nostalgique. L'Allemagne avait de son côté le Westwall ou ligne Siegfried. Les combats surtout aériens feront de part et autre environ 1 500 morts.

La propagande est dirigée pour l'Allemagne par Goebbels et pour la France par Giraudoux.

Les deux adversaires mettaient leur économie au service de leurs armées. Les États-Unis vendent comptant leur matériel militaire uniquement aux Alliés tandis que l'URSS fait commerce de ses ressources avec l'Allemagne. L'accès au minerai de fer suédois déclencha un affrontement en Norvège et son invasion par les nazis. Les Alliés déclenchèrent le blocus et l'Allemagne quelques attaques par ses sous-marins.

2/ 1940 : La défaite de la France

  • 1940 : Pendant le temps de la « drôle de guerre », la catastrophe militaire se prépare. Les plans de l’offensive sur le front ouest,sont mis au point par le Quartier général hitlérien et au printemps 1940, 115 divisions sont concentrées aux frontières occidentales de l’Allemagne. Le 24 février 1940, les conditions de l’attaque contre la France sont fixées, le 18 mars HITLER Adolphe et MUSSOLINI Benito se rencontrent au col du Brenner, et se mettent d’accord sur la participation de l’Italie à la guerre. En avril, l’Allemagne attaque le Danemark et la Norvège, puis le 10 mai c’est la France, par la voie de la Belgique, la Hollande et le Luxembourg. Le gros des forces allemandes doit effectuer une percée profonde à travers les Ardennes et le nord de la France jusqu’à la Manche. En même temps les armées hitlériennes engagent les opérations sur la ligne MAGINOT, pour y retenir les armées ennemies pendant que le gros des forces de la Wehrmacht traverse à marche forcée le Luxembourg pour déboucher le 12 mai sur la Moselle. En trois jours, elles traversent le front sur une longueur de 100 km, et les divisions blindées et motorisées allemandes s’y engouffrent. Seules quelques unités livrent des combats isolés. Le déclenchement de l’offensive allemande jette la panique dans le gouvernement et le haut commandement, quand la Hollande capitule, le 15 mai, REYNAUD adresse un appel désespéré à CHURCHILL, qui promet de se rendre à Paris pour juger sur place de la situation. Le gouvernement français décide de rappeler WEYGAND Maxime à Paris et de lui confier le poste de commandant en chef, on rappelle également PÉTAIN Philippe, ambassadeur en Espagne, REYNAUD lui propose le poste de vice-président du conseil des ministres, (source : Pertinax : Les fossoyeurs, New York, 1943), renforçant ainsi le camp des partisans de la capitulation. Le vieux maréchal affichait depuis longtemps ses tendances pro-allemandes, quand à WEYGAND Maxime, il est partisan convaincu de la capitulation. Dans la capitale règne affolement et confusion, le gouverneur militaire propose d’évacuer le gouvernement, aux affaires étrangères on brûle les documents, on donne l’ordre d’évacuer le parlement. Le 24 mai, les Allemands attaquent l’armée Belge et le 25 mai, ils occupent Calais enlevant les derniers espoirs d’arrêter l’offensive hitlérienne, dont d’ailleurs personne n’y avait sérieusement jamais cru. A la réunion du Comité de guerre français du 25 mai, WEYGAND déclare que la France a « commis l’immense erreur d’entrer en guerre » et qu’elle « devra payer cher cette coupable imprudence ». REYNAUD Paul et le Président LEBRUN Paul , commencent à parler d’un arrêt des hostilités. WEYGAND déclare vouloir « tenir le pays en ordre ». Dunkerque est en feu, l’aviation allemande pilonne les maisons et les installations portuaires et le 3 juin les armées allemandes s’emparent de la ville à moitié détruite, 40 000 soldats et officiers français sont fait prisonniers. Pendant ce temps à Paris on continue à réfléchir aux moyens d’obtenir l’armistice et le 27 mai, au Conseil des ministres il apparaît que la question de l’armistice est directement liée à la lutte contre le « mouvement révolutionnaire », dans le pays. Le 5 juin on précède à un nouveau remaniement ministériel pour entamer des pourparlers d’armistice; qui donne encore plus de poids aux tendances pro-fascistes et défaitistes. C’est à ce moment que le général DE GAULLE Charles se voit confier le poste officiel de vice-ministre de la Guerre. Le 6 juin les allemands enfoncent la ligne de défense sur la Somme, et sle 7, sur l' Aisne. Les armées françaises reculent vers le sud, et le 9 juin les armées hitlériennes sont sur les bords de la Seine. Le 10 juin l’Italie déclare la guerre à la France. Le Parti communiste français, dans la clandestinité, lance un appel le 6 juin, il est le seul à prendre parti pour « la continuation de la lutte et la volonté d’organiser la défense, il faut armer le peuple et faire de Paris une citadelle inexpugnable ». Mais pour le gouvernement de REYNAUD il n’est pas question de confier la défense de la capitale au peuple, Paris est déclare ville ouverte. C’est l’exode, les routes sont envahies et les réfugiés se mêlent aux unités de l’armée française qui refluaient en désordre, et le 14 juin à 8 heures du matin, les troupes allemandes au pas de parade entrent dans la capitale. Paris est aux mains des occupants. Pendant ce temps ; Président de la République, Présidents de la Chambre des Députés et du Sénat, chef du gouvernement et ministres, Haut commandement et état-major, foncent vers le sud. Au cours du replis deux conférences avec les anglais n’aboutissent pas, aucun partenariat n’est possible, chacun joue pour son compte (source : Charles de GAULLE : Mémoires de guerre, t. I, l'Appel, 1940-1942, Paris). WEYGAND, lui a d’autres inquiétudes : si l’on n’envoie pas à l’Allemagne des propositions d’armistice, on peut s’attendre à « des désordres dans l’armée ». Le 14 juin, « la caravane ministérielle », comme l'appellent ceux qui ont vu défiler la colonne de voitures gouvernementales, arrive à Bordeaux , ou une délégation communiste les rejoint, envoyée par le Comité central du PCF ceux-ci tentent encore une fois d’obtenir la prolongation de la lutte contre l’Allemagne hitlérienne : ils sont arrêtés. La majorité des ministres insiste pour que la France demande à l’Allemagne ses conditions d’armistice. Le 16 juin, REYNAUD Paul donne sa démission et recommande de nommer PÉTAIN Philippe, président du Conseil des ministres. Le soir même appelé par LEBRUN Paul, PÉTAIN Philippe, donne son accord, sort de sa poche une liste des membres de son gouvernement (source : E. HERRIOT : Episodes. 1940-1944, Paris, 1950. Le procès du maréchal Pétain, Paris, 1945. Il faut seulement quelques minutes au nouveau gouvernement pour prendre la décision de demander l’armistice à l’Allemagne ; la demande est envoyée la nuit même par l’intermédiaire de l’ambassadeur d’Espagne. HITLER Adolphe , ne se presse pas pour répondre, les armées allemandes continuent leur avancées vers le sud-ouest.
  • Le 17 juin 1940, PÉTAIN Philippe, (le héros de Verdun )prononce son premier message radio-diffusé aux Français pour annoncer qu'il demande l'armistice (qui sera signé le 22 juin avec les Allemands et le 24 juin avec les Italiens). Le but d'HITLER Adolphe, est de placer la France dans une position qui exclue toute possibilité d’une poursuite de la guerre aux cotés de l’Angleterre. Il cherche à neutraliser la Flotte française. Le 20 juin, la radio allemande fait savoir que le haut commandement allemand est d’accord pour conclure un armistice, et le jour suivant, une délégation française conduite par le général HUNTZIGER, est envoyée dans la forêt de Compiègne , ( ou dans ce même wagon en 1918 le maréchal FOCH avait dicté les conditions d’armistice aux représentants allemands ), HITLER Adolphe , qui ne cache pas son exaltation, ( accompagné de GOERING, HESS, JOLD,RIBBENTROP, l’amiral READER, du général KEITEL, et d’autres ), rencontre les délégués français. Le projet présenté par l’Allemagne est définitif, aux termes de l’armistice ; « les Forces armées françaises de terre, de mer et aériennes doivent cesser toute résistance, elles sont désarmées et démobilisées. Armes, munitions, ouvrages militaire sont remis à l’Allemagne ou mis sous contrôle germano-italien. Deux tiers du territoire français seront occupés, la Flotte militaire sera être démobilisée et désarmée sous contrôle de l’Allemagne et de l’Italie, ( à l'exception de navires que le gouvernement français conservait pour défendre ses intérêts dans son empire colonial ). La France est tenue de restituer les prisonniers allemands, de livrer les émigrés politiques allemands, et les prisonniers français ( 1,5 millions d’hommes ), doivent rester en allemagne, jusqu’à la conclusion de la paix. Enfin la France doit pourvoir aux frais d’entretien de l’armée d’occupation ». Le général HUNTZIGER, accorde au gouvernement de PÉTAIN Philippe , en « zone libre » : une armée de 120 à 130 000 hommes, sans compter la police, la gendarmerie et la garde nationale, c’est « l’armée de l’armistice ». En zone occupée, le maintien de l’ordre est assuré par les armées allemandes. L’accord est signé le 22 juin, et le 25 juin, l’armistice entre en vigueur. Sitôt l'armistice signé, le gouvernement est remanié. L'ancien leader socialiste LAVAL Pierre, devient vice-président du Conseil. Trompé par un vieux sentiment pacifiste, cet ancien leader de l'extrême-gauche socialiste se montre partisan de la collaboration avec le vainqueur. Il a fallu quelques six semaines pour vaincre et réduire à merci la France, alors puissance mondiale de premier plan. La France ne devient pas une colonie hitlérienne, et parvient à conserver un semblant de pouvoir sur la moitié sud du pays, parce que les chefs fascistes ont des vues bien précises sur les colonies et la flotte de guerre française restante. La défaite de la France procède de toute une série de causes : la préparation militaire ne répond pas aux exigences de la guerre moderne, espoirs déraisonnables fondés sur la ligne Maginot, erreurs stratégiques, mauvais rendements de l’industrie de guerre, pagaille dans l’approvisionnement, aide insuffisante des alliés, etc. Le désastre français est avant tout la conséquence de l’esprit de classe du grand capital, pris de panique devant le peuple français, et devant la puissance grandissante de l’Union Soviétique. Les milieux dirigeants comptent sur l’aide des armées étrangères pour garder le pouvoir et instaurer un régime fasciste, apparaissant à leurs yeux, comme le seul moyen de défendre et préserver leurs intérêts de classe contre le peuple. « Dans la seconde guerre mondiale la France se trouve face aux même adversaire que pendant la guerre de 1914-1918 ; une Allemagne militariste, sans bénéficier au début de la guerre, de l’aide russe mais s’appuyant uniquement sur une alliance avec l’Angleterre. Les milieux politiques dirigeant français, enfermés dans leur aveuglement de classe, ont ainsi coupé leur pays du seul allié pouvant lui apporter une aide réelle, évitant la défaite et l’occupation : l’Union Soviétique », (source : A. MANFRED, Essais d'histoire de France). Seul le Parti communiste français clandestin, traqué et persécuté, privé de tout droit, mène une lutte conséquente contre la politique de capitulation de la bourgeoisie française. Mais ne peut empêcher la catastrophe.
  • Les pouvoirs civil et militaire ont conduit la France au désastre.
  • Dans les mois qui suivent l'invasion de la France, dans le pays et à Londres, une poignée seulement de Français songent à préparer la revanche... Parmi eux aucun pacifiste ni aucun communiste mais surtout des militants chrétiens et des royalistes. (source Historien Marc Ferro)
  • Le 18 juin 1940, le général DE GAULLE Charles lance à la radio de Londres un appel à poursuivre la lutte.

Le gouvernement de Vichy. Les débuts de la Résistance

  • La conclusion de l'armistice marque le point de départ du démembrement et du pillage systématique de la France.
  • Une des premières mesures prise par les hitlériens est de créer la zone interdite, (zone interdite aux Français), du nord de le Somme, placée sous l’administration de la Belgique et des Pays-Bas. A l’automne 1940, l’Alsace et la Lorraine sont détachées de le France et placées sous autorité Allemande. Un déplacement massif de la population française commence : 5 500 000 personnes sont chassées de Lorraine, 120 000 d’Alsace. « Les hitlériens extorquent à la France d’énormes contributions de guerre (au début 450 millions, puis 550 millions de francs par jour), entreprennent de vider le pays de sa production industrielle et vivrières ». (source : G. Willlard : Drôle de guerre et le gouvernement de Vichy).
  • « 1941 : en janvier, la valeur des biens soustraits atteint 25 milliards de francs », (source : G. Willlard : Drôle de guerre et le gouvernement de Vichy). Les branches de la production qui constituent une concurrence pour l’industrie allemande sont supprimées et celles qui intéressent l’Allemagne, placées sous contrôle allemand, tourne à plein rendement. Les usines de guerre exécutent les commandes allemandes. La situation économique du pays s’aggrave brutalement : près de deux millions d’ouvriers sont jetés à la rue. Les Allemands ont capturé un total de 1.850.000 combattants, parmi lesquels 36.000 officiers et 176 généraux. Les hommes de troupe et les sous-officiers sont transférés dès septembre 1940 en Allemagne, dans des camps appelés stalags. Les officiers ont droit à des camps moins inconfortables appelés oflags. Dés leur installation en France, les hitlériens commencent la chasse aux communistes et autres militants progressistes, et la répression s’abat sur de larges couches de la population : le colonel KNÖCHEN, chef de la gestapo en France rapporte à son patron HEYDRICH, que le 10 février 1941 : 1 647 personnes ont été arrêtées « pour flagrant délit de propagande communiste ». Les hitlériens cherchent à briser le sentiment patriotique des français et placardent des affiches disant que « quiconque soutient d’une façon ou d’une autre l’action des communistes sera considéré comme ennemi dangereux, déféré au tribunal de guerre allemand et passible de la peine de mort », (source : P. Bultin : Bâtonnier. Le procès Pucheu, Paris, 1948). Ils placent la Presse, la Radio sous leur contrôle politique. L’armistice signé, peu après, le gouvernement de PETAIN Philippe, sous la protection des troupes allemandes, déménage de Bordeaux à Vichy. Vichy est une petite ville d’eau paisible, sans grandes entreprises, donc pas mouvement ouvrier, c’est en ce lieu que se parachève la politique de trahison nationale. Le 10 juillet 1940 se tient à Vichy une séance de l’Assemblée nationale au cours de laquelle tout le pouvoir est remis à PETAIN, l'article de loi entérinée par l’Assemblée dit qu’elle donne « tous pouvoir au Gouvernement de la République, sous l’autorité et le signature du maréchal PETAIN à l’effet de promulguer... une nouvelle constitution de l’Etat français, cette Constitutionn doit garantir les droits du Travail, de la Famille et de la Patrie », (source : E. Herriot : Episodes) .
  • La loi du 10 juillet 1940, par un vote des deux assemblées (569 voix pour 80 contre et 17 abstentions), confie au maréchal Pétain (85 ans), la charge de Chef de l'Etat avec les pleins pouvoirs. Elle lui donne mission de promulguer une nouvelle constitution de l'Etat Français, qui garantit les droits du Travail, de la Famille et de la Patrie. Trois mots, base de toute la démagogie sociale du gouvernement PETAIN et de sa propagande, qui doivent par la suite devenir la devise du gouvernement de Vichy, et remplacer celle de Liberté, Egalité, Fraternité. Les sénateurs et les députés qui ont voté ce 10 juillet 1940, donnent le coup de grâce à la République, et souhaitent clairement, eux-mêmes en finir avec le régime démocratique, pour déclencher une nouvelle offensive contre les droits du peuple. En 1941, d’autres actes constitutionnels sont édictés, qui obligent tous les magistrats, fonctionnaires de tous ordres, personnels des services publics, ainsi que les militaires à prêter serment de fidélité au Chef de l’Etat. LAVAL, vice-président du Conseil des ministres, constate que les pouvoirs de PETAIN sont « plus grands que ceux de Louis XIV ». Ainsi s’établit en France un régime de type fasciste, le pouvoir est aux mains des milieux les plus réactionnaires de la bourgeoisie française. Les membres du gouvernement PETAIN sont liés au plus gros monopoles et banques : Banque de Paris et des Pays-bas, Banque Worms, etc. C’est la combinaison de la répression et de la propagande démagogique, déclenchée par le gouvernement de Vichy, qui répète à l’envie que Vichy œuvre à la « révolution nationale », pour « la liquidation de l’emprise des trust », « le retour à la terre », « la suppression de la lutte des classes », le « renouveau moral et spirituel de la nation », etc. Mots d’ordre qui ne vise qu’à détourner les masses populaires de la lutte de libération nationale. Il s’agit sous couvert de « retour à la terre », et autres slogans de mettre en œuvre les plans hitlériens d'« ordre nouveau » en Europe, dans lequel la France se voit échoir le rôle d’appendice agricole de l’Allemagne.
  • Le 24 octobre, le maréchal Pétain, soucieux d'obtenir le retour des <<deux millions de prisonniers de guerre>> et de limiter le coût écrasant des frais d'occupations, se laisse convaincre de rencontrer Hitler à Montoire-sur-le-Loir (Loir-et-cher). Il garde néanmoins le contact avec les Anglais -mission Rougier et Chevalier, novembre 1940 - et les Américains par l'intermédiaire de leur ambassadeur, l'amiral Leahy.

3/ 1942 : Le tournant de la guerre et la sitution en France

  • En novembre 1942, après l'invasion de la zone Sud, le maréchal Pétain refuse de quitter Vichy pour assurer la continuité de l'Etat.




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  • Les pouvoirs civil et militaire avaient conduit la France au désastre.

Le 17 juin 1940, Philippe Pétain (le héros de Verdun )prononce son premier message radio-diffusé aux Français pour leur annoncer qu'il a demandé l'armistice (qui sera signé le 22 juin avec les Allemands et le 24 juin avec les Italiens).

Sitôt l'armistice signé, le gouvernement est remanié. L'ancien leader socialiste Pierre Laval devient vice-président du Conseil. Trompé par un vieux sentiment pacifiste, cet ancien leader de l'extrême-gauche socialiste se montre partisan de la collaboration avec le vainqueur.

Mais la défaite venue, les Allemands ont capturé un total de 1.850.000 combattants, parmi lesquels 36.000 officiers et 176 généraux. Les hommes de troupe et les sous-officiers seront transférés dès septembre 1940 en Allemagne, dans des camps appelés stalags. Les officiers auront droit à des camps moins inconfortables appelés oflags.

Dans les mois qui suivent l'invasion de la France, dans le pays et à Londres, une poignée seulement de Français songent à préparer la revanche... Parmi eux aucun pacifiste ni aucun communiste mais surtout des militants chrétiens et des royalistes. (source Historien Marc Ferro)


  • Le 29 juin, le gouvernement Pétain quitte Bordeaux et s'installe à Vichy. La loi du 10 juillet 1940, par un vote des deux assemblées (569 voix pour 80 contre et 17 abstentions), confie au maréchal Pétain (85 ans), la charge de Chef de l'Etat avec les pleins pouvoirs. Elle lui donne mission de promulguer une nouvelle constitution de l'Etat Français, garantissant les droits du Travail, de la Famille et de la Patrie.


  • Le 24 octobre, le maréchal Pétain, soucieux d'obtenir le retour des <<deux millions de prisonniers de guerre>> et de limiter le coût écrasant des frais d'occupations, se laisse convaincre de rencontrer Hitler à Montoire (Loir-et-cher). Il garde néanmoins le contact avec les Anglais -mission Rougier et Chevalier, novembre 1940 - et les Américains par l'intermédiaire de leur ambassadeur, l'amiral Leahy.
  • En novembre 1942, après l'invasion de la zone Sud, le maréchal Pétain refuse de quitter Vichy pour assurer la continuité de l'Etat. En avril 1944, il se rend à Paris après les bombardements alliés; il est acclamé par une foule immense.
  • Le 20 août 1944, les Allemands pénètrent en force à l'Hotel du Parc à Vichy et enlèvent le maréchal Pétain pour lui assigner résidence à Sigmaringen en Allemagne.