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* ''' La conclusion de l'armistice marque le point de départ du démembrement et du pillage systématique de la France. '''
* ''' La conclusion de l'armistice marque le point de départ du démembrement et du pillage systématique de la France. '''
* Une des premières mesures prise par les hitlériens est de créer la zone interdite, (zone interdite aux Français), du nord de le Somme, placée sous l’administration de la Belgique et des Pays-Bas. A l’automne 1940, l’[[Histoire locale Alsace|Alsace]] et la [[Histoire locale Lorraine|Lorraine]] sont détachées de le France et placées sous autorité Allemande. Un déplacement massif de la population française commence : 5 500 000 personnes sont chassées de Lorraine, 120 000 d’Alsace. Les hitlériens extorquent à la France d’énormes contributions de guerre (au début 450 millions, puis 550 millions de francs par jour), entreprennent de vider le pays de sa production industrielle et vivrières.
* Une des premières mesures prise par les hitlériens est de créer la zone interdite, (zone interdite aux Français), du nord de le Somme, placée sous l’administration de la Belgique et des Pays-Bas. A l’automne 1940, l’[[Histoire locale Alsace|Alsace]] et la [[Histoire locale Lorraine|Lorraine]] sont détachées de le France et placées sous autorité Allemande. Un déplacement massif de la population française commence : 5 500 000 personnes sont chassées de Lorraine, 120 000 d’Alsace. Les hitlériens extorquent à la France d’énormes contributions de guerre (au début 450 millions, puis 550 millions de francs par jour), entreprennent de vider le pays de sa production industrielle et vivrières.
* 1941 : en janvier, la valeur des biens soustraits atteint 25 milliards de francs. Les branches de la production qui constituent une concurrence pour l’industrie allemande sont supprimées et celles qui intéressent l’Allemagne, placées sous contrôle allemand, tourne à plein rendement. Les usines de guerre exécutent les commandes allemandes. La situation économique du pays s’aggrave brutalement : près de deux millions d’ouvriers sont jetés à la rue. Dés leur installation en France, les hitlériens commencent la chasse aux communistes et autres militants progressistes, et la répression s’abat sur de larges couches de la population : le colonel KNÖCHEN, chef de la gestapo en France rapporte à son patron HEYDRICH, que le 10 février 1941 : 1 647 personnes ont été arrêtées « pour flagrant délit de propagande communiste ». Les hitlériens cherchent à briser le sentiment patriotique des français et placardent des affiches disant que « quiconque soutient d’une façon ou d’une autre l’action des communistes sera considéré comme ennemi dangereux, déféré au tribunal de guerre allemand et passible de la peine de mort ». Ils placent la Presse, la Radio sous leur contrôle politique. L’armistice signé, peu après, le gouvernement de PETAIN Philippe, sous la protection des troupes allemandes, déménage de Bordeaux à Vichy
* 1941 : en janvier, la valeur des biens soustraits atteint 25 milliards de francs. Les branches de la production qui constituent une concurrence pour l’industrie allemande sont supprimées et celles qui intéressent l’Allemagne, placées sous contrôle allemand, tourne à plein rendement. Les usines de guerre exécutent les commandes allemandes. La situation économique du pays s’aggrave brutalement : près de deux millions d’ouvriers sont jetés à la rue. Dés leur installation en France, les hitlériens commencent la chasse aux communistes et autres militants progressistes, et la répression s’abat sur de larges couches de la population : le colonel KNÖCHEN, chef de la gestapo en France rapporte à son patron HEYDRICH, que le 10 février 1941 : 1 647 personnes ont été arrêtées « pour flagrant délit de propagande communiste ». Les hitlériens cherchent à briser le sentiment patriotique des français et placardent des affiches disant que « quiconque soutient d’une façon ou d’une autre l’action des communistes sera considéré comme ennemi dangereux, déféré au tribunal de guerre allemand et passible de la peine de mort ». Ils placent la Presse, la Radio sous leur contrôle politique. L’armistice signé, peu après, le gouvernement de PETAIN Philippe, sous la protection des troupes allemandes, déménage de [[33063 - Bordeaux|Bordeaux]] à [[03310 - Vichy|Vichy]].

Version du 16 août 2006 à 15:01


1/ La « drôle de guerre »

  • Le 1er septembre 1939, les hordes de l’armée hitlérienne envahissent la Pologne. Après deux jours d’hésitation, le gouvernement français fait savoir à l'Allemagne qu’à dater du 3 septembre à 17 heures, « il se trouvera dans l’obligation de remplir les engagements que la France a contractés à l’égard de la Pologne ».
  • L’entrée de la France en guerre n’entraîne pas de changements notables dans la vie du pays, et le gouvernement poursuit sa ligne munichoise, dans les conditions de guerre. Cette période est baptisée « la drôle de guerre », ainsi appelée parce que durant dix mois les puissantes divisions françaises, ainsi que les unités anglaises (arrivées sur le front le 12 septembre), restent l’arme au pied face à un ennemi qu’elle surpasse en armement et en nombre. Les milieux dirigeants français, pendant qu’ils évitent les combats, appliquent leurs efforts dans deux axes essentiels : écraser leur propre peuple et manoeuvrer contre l’Union Soviétique.
  • La bourgeoisie française cherche à préserver : 1/ ses positions sur le continent et, 2/ : son empire colonial, contre ce redoutable rival impérialiste qu’est devenu l’Allemagne hitlérienne. Les réactionnaires de tous les pays capitalistes, y compris en France, voient à cette époque, en HITLER Adolphe, un allié dans la lutte contre la classe ouvrière et la masse des travailleurs, et lui confieraient volontiers la défense de leurs intérêts de classe. Ces réactionnaires ne souhaitent pas un écrasement complet de l’hitlérisme, d’autant qu’il aurait fallu s’appuyer sur ces mêmes éléments antifascistes et démocratiques que les monopoles rêvent d’écraser. Le gouvernement français s’en tient à la tactique de la guerre sans opérations militaires, tout en s’appuyant sur l’état de guerre pour justifier la répression contre la Parti communiste et les travailleurs. Certaines couches puissantes compte sur la défaite pour installer un régime à leur convenance et dans ce but, contrecarrent tout effort militaire. Le 12 septembre 1939, le commandement français donne l’ordre à l’artillerie, de ne pas tirer sur certaines parties de la ligne Maginot, pour éviter que les tirs en retour n'endommage les voies ferrées françaises le long du Rhin. Les armées françaises qui pénètrent de quelques kilomètres en territoire allemand sont ramenées sur leur positions initiales. Un climat de démobilisation générale et morale s’instaure dans le pays, d’autant que les milieux officiels, le ministère de la Défense, répandent l’idée qu’il suffit d’attendre et de prolonger cette situation afin de pouvoir, sans risque remporter la victoire, mener la guerre sans verser de sang. Les défaitistes déploient une « offensive de paix », les plus actifs sont : LAVAL, CHAUTEMPS, FLANDRIN, qui s’appuient sur le maréchal PÉTAIN Philippe, et simultanément les milieux dirigeants se déchaînent contre la classe des ouvriers et des travailleurs. Les décrets sont promulgués le 6 septembre, sur la réorganisation de la production en fonction de l’état de guerre : semaine de 60 heures dans les entreprises d’intérêt militaire, diminution des salaires avec impôts corollaires de 15 %, et d'autre mesures qui ont pour but, de diminuer les droits sociaux et politiques des travailleurs. Le premier objectif de la réaction française est d’anéantir le Parti communiste, qui est interdit le 26 septembre 1939. Confiscation de ses biens et des organisation qui en relèvent, destitution des maires communistes, dissolution des conseils municipaux à participation communiste. Après l’interdiction du PCF, les députés communistes forment le Groupe ouvrier et paysan, et propose à la chambre des députés d’engager des pourparlers avec l’Union soviétique afin d’éviter à la France une guerre dévastatrice et de parvenir à une paix juste. Le gouvernement répond par une répression accrue, certains députés communistes sont emprisonnés et les autres entre dans la clandestinité. La déchéance des députés communistes est adoptée. En mars 1940, SARRAULT, ministre de l’Intérieur, dresse le bilan des répressions anti-communistes : 300 conseils municipaux communistes suspendus et 675 organisations dissoutes, deux quotidiens et 159 autres publications sont supprimées, 11 000 perquisitions effectuées et 3 400 militants arrêtés. 15 000 militants se trouvent dans des camps de concentration, sur le sol français, en janvier 1940. La réaction française, s’en prend aux organisations syndicales des travailleurs et dans ce climat JOUHAUX Léon, fait exclure de la CGT, les communistes des organes dirigeants centraux et locaux, et dissous 620 organisations syndicales à prédominance communiste. Pendant ce temps là, le gouvernement ferme les yeux sur les actions de la cinquième colonne, des cagoulards sont libérés. Et la guerre soviéto-finlandaise qui débute à la fin de 1939 va permettre aux milieux dirigeants de mettre à exécution les plans anti-soviétiques mûris depuis longtemps. Les gouvernements français et anglais expédient en Finlande des avions, de l’artillerie, des mitrailleuses et des munitions pour briser les reins de l’URSS. Et le 5 février 1940, est prise par le Conseil Suprême des Forces Alliées d’expédier, en mars, des troupes anglaises et françaises de « volontaires », en Finlande. Mais des pourparlers de paix sovièto-finlandais commencent et coupent court à ce projet. Courant mars 1940, le général WEYGAND Maxime reçoit des instructions pour une attaque du Caucase par l’aviation, à partir des bases du nord de la Syrie. Mais les anti-soviétiques ne pardonne pas au gouvernement DALADIER, d’avoir laissé passer cette occasion d’une mise au point rapide d’opérations militaires contre l’URSS. DALADIER démissionne le 20 mars. Le nouveau cabinet ministériel de RAYNAUD soumet immédiatement au Conseil suprême des alliés la question d’une attaque contre l’URSS, par le sud, et le 11 avril propose au général WEYGAND d’achever rapidement les préparatifs de l’opération prévue fin juin, début juillet 1940. La flotte française retient la flotte soviétique dans les eaux extrême-orientales. En politique intérieure le gouvernement DALADIER poursuit la ligne de son prédécesseur : le 20 mars s’ouvre à Paris le procès des députés communistes, les absents sont jugés par contumace, condamnés chacun à cinq ans de prison, à une amande élevée, à la perte des droits civiques et politiques. Les communistes sont renvoyés des administrations publiques et communales, leurs journaux, les tracts et leurs diffusions sont considérés comme subversifs, accusés de porter atteinte à la défense nationale, et chacun risque la peine de mort. Les communistes passent dans la clandestinité, reconstitue sa direction composée entre autre de THOREZ Maurice, DUCLOS Jacques, FRACHON Benoit, MONMOUSSEAU Gaston. Le premier numéro du journal l’HUMANITE clandestine sort le 26 octobre 1939, avec d’autres publications des organisations locales du parti. « La drôle de guerre, guerre contre le peuple et ses représentants, n’est pas une guerre juste, elle ne peut pas soulever l’enthousiasme du peuple français pour la défense de la patrie » déclare le parti communiste. Le PCF, se fait un devoir d’être « à la tête du peuple dans la lutte contre les incapables et les traîtres qui ont imprimé à la guerre un caractère réactionnaire et injuste ». Les communistes s’élèvent « contre la guerre impérialiste, contre le gouvernement de déshonneur, de misère et de guerre, qui est à la direction des affaires publiques », ils appellent à la formation d’un gouvernement ouvrier et paysan capable de garantir une paix durable. Le PCF s'élève contre les aventures anti-soviétiques fomentées par les milieux dirigeants français et s'efforce de rassembler toutes les forces anti-fascistes. Les communistes appellent les ouvriers, les travailleurs socialistes et démocrates à s’unir pour des actions communes pour les droits vitaux, les libertés démocratiques, dénoncent les scissionnistes au sein du mouvement syndical, et insistent sur la nécessité de créer une centrale unique pour diriger la lutte des travailleurs. C’est ainsi que les militants communistes et les syndicalistes progressistes soutenus par les travailleurs réussissent à empêcher l’étouffement du mouvement ouvrier dans le pays. Il y a beaucoup de grèves et de manifestations de protestation contre la politique du gouvernement. Cependant, la repression, le climat général de confusion, la propagande bourgeoise effrénée, la politique des socialistes de droite font leur œuvre, ce qui explique que pendant la « drôle de guerre», le parti communiste ne parvient pas à créer un large front antifasciste pour sauver le pays de la débâcle militaire. Mais les bases de l’union pour la lutte de libération est déjà jetée.

2/ 1940 : La défaite de la France

  • 1940 : Pendant le temps de la « drôle de guerre », la catastrophe militaire se prépare. Les plans de l’offensive sur le front ouest,sont mis au point par le Quartier général hitlérien et au printemps 1940, 115 divisions sont concentrées aux frontières occidentales de l’Allemagne. Le 24 février 1940, les conditions de l’attaque contre la France sont fixées, le 18 mars HITLER Adolphe et MUSSOLINI Benito se rencontrent au col du Brenner, et se mettent d’accord sur la participation de l’Italie à la guerre. En avril, l’Allemagne attaque le Danemark et la Norvège, puis le 10 mai c’est la France, par la voie de la Belgique, la Hollande et le Luxembourg. Le gros des forces allemandes doit effectuer une percée profonde à travers les Ardennes et le nord de la France jusqu’à la Manche. En même temps les armées hitlériennes engagent les opérations sur la ligne MAGINOT, pour y retenir les armées ennemies pendant que le gros des forces de la Wehrmacht traverse à marche forcée le Luxembourg pour déboucher le 12 mai sur la Moselle. En trois jours, elles traversent le front sur une longueur de 100 km, et les divisions blindées et motorisées allemandes s’y engouffrent. Seules quelques unités livrent des combats isolés. Le déclenchement de l’offensive allemande jette la panique dans le gouvernement et le haut commandement, quand la Hollande capitule, le 15 mai, REYNAUD adresse un appel désespéré à CHURCHILL, qui promet de se rendre à Paris pour juger sur place de la situation. Le gouvernement français décide de rappeler WEYGAND Maxime à Paris et de lui confier le poste de commandant en chef, on rappelle également PÉTAIN Philippe, ambassadeur en Espagne, REYNAUD lui propose le poste de vice-président du conseil des ministres, renforçant ainsi le camp des partisans de la capitulation. Le vieux maréchal affichait depuis longtemps ses tendances pro-allemandes, quand à WEYGAND Maxime, il est partisan convaincu de la capitulation. Dans la capitale règne affolement et confusion, le gouverneur militaire propose d’évacuer le gouvernement, aux affaires étrangères on brûle les documents, on donne l’ordre d’évacuer le parlement. Le 24 mai, les Allemands attaquent l’armée Belge et le 25 mai, ils occupent Calais enlevant les derniers espoirs d’arrêter l’offensive hitlérienne, dont d’ailleurs personne n’y avait sérieusement jamais cru. A la réunion du Comité de guerre français du 25 mai, WEYGAND déclare que la France a « commis l’immense erreur d’entrer en guerre » et qu’elle « devra payer cher cette coupable imprudence ». REYNAUD Paul et le Président LEBRUN Paul , commencent à parler d’un arrêt des hostilités. WEYGAND déclare vouloir « tenir le pays en ordre ». Dunkerque est en feu, l’aviation allemande pilonne les maisons et les installations portuaires et le 3 juin les armées allemandes s’emparent de la ville à moitié détruite, 40 000 soldats et officiers français sont fait prisonniers. Pendant ce temps à Paris on continue à réfléchir aux moyens d’obtenir l’armistice et le 27 mai, au Conseil des ministres il apparaît que la question de l’armistice est directement liée à la lutte contre le « mouvement révolutionnaire », dans le pays. Le 5 juin on précède à un nouveau remaniement ministériel pour entamer des pourparlers d’armistice; qui donne encore plus de poids aux tendances pro-fascistes et défaitistes. C’est à ce moment que le général DE GAULLE Charles se voit confier le poste officiel de vice-ministre de la Guerre. Le 6 juin les allemands enfoncent la ligne de défense sur la Somme, et sle 7, sur l' Aisne. Les armées françaises reculent vers le sud, et le 9 juin les armées hitlériennes sont sur les bords de la Seine. Le 10 juin l’Italie déclare la guerre à la France. Le Parti communiste français, dans la clandestinité, lance un appel le 6 juin, il est le seul à prendre parti pour « la continuation de la lutte et la volonté d’organiser la défense, il faut armer le peuple et faire de Paris une citadelle inexpugnable ». Mais pour le gouvernement de REYNAUD il n’est pas question de confier la défense de la capitale au peuple, Paris est déclare ville ouverte. C’est l’exode, les routes sont envahies et les réfugiés se mêlent aux unités de l’armée française qui refluaient en désordre, et le 14 juin à 8 heures du matin, les troupes allemandes au pas de parade entrent dans la capitale. Paris est aux mains des occupants. Pendant ce temps ; Président de la République, Présidents de la Chambre des Députés et du Sénat, chef du gouvernement et ministres, Haut commandement et état-major, foncent vers le sud. Au cours du replis deux conférences avec les anglais n’aboutissent pas, aucun partenariat n’est possible, chacun joue pour son compte. WEYGAND, lui a d’autres inquiétudes : si l’on n’envoie pas à l’Allemagne des propositions d’armistice, on peut s’attendre à « des désordres dans l’armée ». Le 14 juin, « la caravane ministérielle », comme l'appellent ceux qui ont vu défiler la colonne de voitures gouvernementales, arrive à Bordeaux , ou une délégation communiste les rejoint, envoyée par le Comité central du PCF ceux-ci tentent encore une fois d’obtenir la prolongation de la lutte contre l’Allemagne hitlérienne : ils sont arrêtés. La majorité des ministres insiste pour que la France demande à l’Allemagne ses conditions d’armistice. Le 16 juin, REYNAUD Paul donne sa démission et recommande de nommer PÉTAIN Philippe, président du Conseil des ministres. Le soir même appelé par LEBRUN Paul, PÉTAIN Philippe, donne son accord, sort de sa poche une liste des membres de son gouvernement. Il faut seulement quelques minutes au nouveau gouvernement pour prendre la décision de demander l’armistice à l’Allemagne ; la demande est envoyée la nuit même par l’intermédiaire de l’ambassadeur d’Espagne. HITLER Adolphe , ne se presse pas pour répondre, les armées allemandes continuent leur avancées vers le sud-ouest. Le but d'HITLER Adolphe, est de placer la France dans une position qui exclue toute possibilité d’une poursuite de la guerre aux cotés de l’Angleterre. Il cherche à neutraliser la Flotte française. Le 20 juin, la radio allemande fait savoir que le haut commandement allemand est d’accord pour conclure un armistice, et le jour suivant, une délégation française conduite par le général HUNTZIGER, est envoyée dans la forêt de Compiègne , ( ou dans ce même wagon en 1918 le maréchal FOCH avait dicté les conditions d’armistice aux représentants allemands ), HITLER Adolphe , qui ne cache pas son exaltation, ( accompagné de GOERING, HESS, JOLD,RIBBENTROP, l’amiral READER, du général KEITEL, et d’autres ), rencontre les délégués français. Le projet présenté par l’Allemagne est définitif, aux termes de l’armistice ; « les Forces armées françaises de terre, de mer et aériennes doivent cesser toute résistance, elles sont désarmées et démobilisées. Armes, munitions, ouvrages militaire sont remis à l’Allemagne ou mis sous contrôle germano-italien. Deux tiers du territoire français seront occupés, la Flotte militaire sera être démobilisée et désarmée sous contrôle de l’Allemagne et de l’Italie, ( à l'exception de navires que le gouvernement français conservait pour défendre ses intérêts dans son empire colonial ). La France est tenue de restituer les prisonniers allemands, de livrer les émigrés politiques allemands, et les prisonniers français ( 1,5 millions d’hommes ), doivent rester en allemagne, jusqu’à la conclusion de la paix. Enfin la France doit pourvoir aux frais d’entretien de l’armée d’occupation ». Le général HUNTZIGER, accorde au gouvernement de PÉTAIN Philippe , en « zone libre » : une armée de 120 à 130 000 hommes, sans compter la police, la gendarmerie et la garde nationale, c’est « l’armée de l’armistice ». En zone occupée, le maintien de l’ordre est assuré par les armées allemandes. L’accord est signé le 22 juin, et le 25 juin, l’armistice entre en vigueur. Il a fallu quelques six semaines pour vaincre et réduire à merci la France, alors puissance mondiale de premier plan. La France ne devient pas une colonie hitlérienne, et parvient à conserver un semblant de pouvoir sur la moitié sud du pays, parce que les chefs fascistes ont des vues bien précises sur les colonies et la flotte de guerre française restante. La défaite de la France procède de toute une série de causes : la préparation militaire ne répond pas aux exigences de la guerre moderne, espoirs déraisonnables fondés sur la ligne Maginot, erreurs stratégiques, mauvais rendements de l’industrie de guerre, pagaille dans l’approvisionnement, aide insuffisante des alliés, etc. Le désastre français est avant tout la conséquence de l’esprit de classe du grand capital, pris de panique devant le peuple français, et devant la puissance grandissante de l’Union Soviétique. Les milieux dirigeants comptent sur l’aide des armées étrangères pour garder le pouvoir et instaurer un régime fasciste, apparaissant à leurs yeux, comme le seul moyen de défendre et préserver leurs intérêts de classe contre le peuple. Dans la seconde guerre mondiale la France se trouve face aux même adversaire que pendant la guerre de 1914-1918 ; une Allemagne militariste, sans bénéficier au début de la guerre, de l’aide russe mais s’appuyant uniquement sur une alliance avec l’Angleterre. Les milieux politiques dirigeant français, enfermés dans leur aveuglement de classe, ont ainsi coupé leur pays du seul allié pouvant lui apporter une aide réelle, évitant la défaite et l’occupation : l’Union Soviétique. Seul le Parti communiste français clandestin, traqué et persécuté, privé de tout droit, mène une lutte conséquente contre la politique de capitulation de la bourgeoisie française. Mais ne peut empêcher la catastrophe.
  • Le 18 juin 1940, le général DE GAULLE Charles lance à la radio de Londres un appel à poursuivre la lutte.

3/ 1941 : Le gouvernement de Vichy. Les débuts de la Résistance

  • La conclusion de l'armistice marque le point de départ du démembrement et du pillage systématique de la France.
  • Une des premières mesures prise par les hitlériens est de créer la zone interdite, (zone interdite aux Français), du nord de le Somme, placée sous l’administration de la Belgique et des Pays-Bas. A l’automne 1940, l’Alsace et la Lorraine sont détachées de le France et placées sous autorité Allemande. Un déplacement massif de la population française commence : 5 500 000 personnes sont chassées de Lorraine, 120 000 d’Alsace. Les hitlériens extorquent à la France d’énormes contributions de guerre (au début 450 millions, puis 550 millions de francs par jour), entreprennent de vider le pays de sa production industrielle et vivrières.
  • 1941 : en janvier, la valeur des biens soustraits atteint 25 milliards de francs. Les branches de la production qui constituent une concurrence pour l’industrie allemande sont supprimées et celles qui intéressent l’Allemagne, placées sous contrôle allemand, tourne à plein rendement. Les usines de guerre exécutent les commandes allemandes. La situation économique du pays s’aggrave brutalement : près de deux millions d’ouvriers sont jetés à la rue. Dés leur installation en France, les hitlériens commencent la chasse aux communistes et autres militants progressistes, et la répression s’abat sur de larges couches de la population : le colonel KNÖCHEN, chef de la gestapo en France rapporte à son patron HEYDRICH, que le 10 février 1941 : 1 647 personnes ont été arrêtées « pour flagrant délit de propagande communiste ». Les hitlériens cherchent à briser le sentiment patriotique des français et placardent des affiches disant que « quiconque soutient d’une façon ou d’une autre l’action des communistes sera considéré comme ennemi dangereux, déféré au tribunal de guerre allemand et passible de la peine de mort ». Ils placent la Presse, la Radio sous leur contrôle politique. L’armistice signé, peu après, le gouvernement de PETAIN Philippe, sous la protection des troupes allemandes, déménage de Bordeaux à Vichy.